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Dans les coulisses

Cole Caufield : à la base, son clan ne voulait pas signer pour huit ans

Lundi matin, Cole Caufield et le Canadien ont fait bien des heureux à Montréal en annonçant qu’ils s’étaient entendus sur les modalités d’un contrat qui allait garder le jeune attaquant en ville pour les huit prochaines années.

Le collègue Charles-Alexis Brisebois était sur le cas au moment de l’annonce.

À mes yeux, c’est une bonne chose pour le Tricolore. Un salaire de moins de 8 M$ par année pendant huit ans pour un gars qui a le potentiel de marquer 50 buts par année dans la LNH, c’est un pari que je prends 11 fois sur 10.

Ajoutez à tout ça qu’il se plaît en ville et qu’il est un favori de la foule : c’est un bon contrat pour le CH, mais aussi pour le principal intéressé, qui obtient une très belle somme d’argent.

Ceci dit, dans les faits, il existe un univers dans lequel Caufield ne signe pas pour huit ans. En fait, au début des négociations, Pat Brisson visait surtout un pacte de cinq ou six ans, ce qui aurait mené Caufield à la pleine autonomie plus rapidement.

C’est ce que Pierre LeBrun a révélé dans son papier du jour.

Par contre, pour le Tricolore, on tenait à tout prix à ce qu’il signe un contrat de huit ans, surtout pour s’éviter une situation « à la Matthew Tkachuk ». Comme le note LeBrun, ce n’est pas parce que Caufield se plaît en ville présentement que ce sera le cas pour toujours, donc dans le pire des cas, le CH s’achète du temps et n’aura pas à l’échanger à moyen terme s’il veut aller jouer aux États-Unis.

Et au-delà d’une situation du genre, c’est un bon coup du CH de l’avoir signé à un tel prix dans le marché actuel. Avec le plafond salarial qui devrait grimper de façon significative dans les prochaines années, la valeur des gars va augmenter avec le temps.

Dans quelques années, peut-être qu’un gars comme Caufield va valoir au moins 9 ou 10 M$ par année. Or, pour les huit prochaines saisons, le Tricolore l’aura à moins de 8 M$ par année, ce qui a le potentiel d’être une belle aubaine.

Évidemment, le contrat de Caufield comporte une certaine part de risque. C’est un engagement très long pour un gars qui n’a joué que 123 matchs dans la LNH jusqu’à maintenant, mais considérant qu’il était prêt à s’entendre pour huit ans avec le Tricolore, c’est un pari qui en vaut la chandelle.

Et c’est encore plus vrai quand on considère qu’il est un joueur américain qui évolue dans un marché canadien. Souvent, il faut surpayer pour garder ces gars-là, mais dans le cas du CH, on a pu conserver le jeune attaquant à (très) long terme, et ce, à un salaire plus que raisonnable.

À mes yeux, le Tricolore a bien fait d’insister pour un contrat de huit ans. Il a peut-être payé un peu plus cher qu’il ne l’aurait fait pour un pacte de cinq ou six ans, mais il s’est acheté du temps, et avec la hausse prévue du plafond salarial, le pacte pourrait rapidement devenir une belle aubaine s’il marque 40-50 buts par année pour les huit prochaines saisons.

Bien fait pour Kent Hughes et Jeff Gorton, donc.

En rafale

– On peut le comprendre.

– C’est une façon de le voir.

– Yvon Pedneault se demande si les Blue Jackets ne pourraient pas échanger leur troisième choix au total. [BPM Sports]

– Belle lecture.

– Wow.