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Dans les coulisses

« Un parfait deuxième centre » : une radio sportive de Boston discrédite Patrice Bergeron

Hier matin, Patrice Bergeron a confirmé ce à quoi la planète hockey s’attendait depuis un petit moment : le capitaine des Bruins a officialisé sa retraite après une illustre carrière.

Et, sans surprise, l’un des gars les plus respectés du circuit a eu droit à une pluie d’hommages en provenance des quatre coins de la ligue.

Mais clairement, c’est à Boston qu’il a particulièrement marqué les partisans. On ne peut pas écrire l’histoire des Bruins sans parler du grand #37, et pour toujours, il sera reconnu comme un immortel là-bas.

Or, alors que tout le monde était occupé à souligner la belle carrière de Bergeron hier, l’émission de radio Felger & Mazz, qui est diffusée sur une station radiophonique de Boston, a plutôt profité de l’occasion pour… discréditer le joueur :

À mes yeux, Patrice Bergeron n’était pas un premier centre : il était un deuxième centre parfait.

C’est une phrase qu’on a pu entendre hier lors de leur émission, alors que pendant près de 10 minutes, les deux animateurs ont, pour quelconque raison, décidé de miner la carrière de l’un des grands de l’organisation.

Et ils avouent eux-mêmes que Bergeron est une légende des Bruins, mais plutôt que de célébrer, ils ont plutôt fait l’inverse.

Parce qu’en effet, ça va bien au-delà de simplement le traiter de « deuxième centre » :

Il était vraiment surestimé à Boston : il était bon, mais il n’était pas excellent.

Rien de moins.

Ils insistent sur le fait que Bergeron n’a jamais rien gagné en tant que premier centre (il était deuxième centre en 2011), tout en oubliant visiblement que ça prend toute une équipe pour gagner et qu’il a amené son équipe en finale en 2019 face aux Blues.

Et il a ensuite été comparé à un autre centre :

Il n’a jamais été au niveau de Jonathan Toews.

Celle-là m’a particulièrement surprise, parce que dans les faits, Bergeron était supérieur à Toews sur le plan défensif en plus d’offrir une production offensive assez similaire.

Je n’ai pas de problème à ce que quelqu’un pense que Toews est un peu supérieur à Bergeron, mais on s’entend que ça se ressemble beaucoup.

Ceci dit, il y a peut-être une autre raison qui explique cette affirmation : clairement, les deux animateurs ne semblent pas être très satisfaits par le fait que le club n’a pas vraiment gagné avec lui :

S’il était vraiment au niveau de Toews et de Crosby, il est soit surestimé, soit chokeux. J’ai tendance à pencher vers la première option.

Il ne faut pas oublier de considérer le noyau autour de lui : pendant que Toews misait sur Patrick Kane et que Sidney Crosby faisait la paire avec Evgeni Malkin, Bergeron n’a pas toujours eu cette chance.

Il a pu jouer avec un gars comme Brad Marchand (avec qui il a excellé) plus tard durant sa carrière, mais il n’a pas toujours été entouré d’une équipe de vedettes.

Et alors que Bergeron a sans cesse été reconnu pour sa grande classe, les deux animateurs ne sont pas aussi fervents de celle-ci, on dirait :

J’aurais aimé qu’il soit plus talentueux et moins respecté.

De grands amateurs de l’esprit sportif, j’imagine.

Je vous avoue que ces commentaires-là me dépassent, personnellement. À la limite, s’ils avaient été faits dans un marché où il y a un rival des Bruins (comme Montréal ou Toronto), ça aurait presque pu passer (même si ça aurait été assez ordinaire), mais le fait que ça se fasse à Boston me choque encore plus.

Clairement, ce n’est pas tout le monde à Boston qui a été marqué par la classe du #37.

En rafale

– Parlant de Bergeron.

– Cam Neely a confirmé (sans surprise) que le #37 sera retiré à Boston.

– Effectivement.

– Signature au Colorado.

– On peut le comprendre.