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Dans les coulisses

Jeff Petry devra vivre à la hauteur de la réputation de son père à Detroit

Hier, Jeff Petry a parlé aux médias de Detroit pour la première fois. On l’a senti très fier de pouvoir revenir à la maison à temps plein et soulagé de la fin de trois semaines d’incertitude.

Que ce soit la transaction avortée avec les Sharks (il n’en a évidemment pas reparlé, mais on sait qu’il a dit non à un déménagement en Californie) ou son passage avec le Canadien sans trop savoir ce qui l’attendait, Petry était dans l’incertitude.

Et avec l’école qui commence bientôt, impossible de penser que sa femme ne l’était pas aussi.

Tout ça pour dire que Petry est, au final, très reconnaissant envers Kent Hughes. Le DG du CH lui a demandé ce qu’il préférait et il a réussi à lui faire plaisir pour la suite des choses.

C’est tout à son honneur.

J’avais peur que l’attente fasse en sorte que le DG entache sa réputation de patron qui n’est pas à l’écoute de ses joueurs. Ceci dit, en apprenant comment il a traité Petry (qui savait depuis quelques jours qu’il s’enlignait vers Detroit), force est d’admettre qu’il a fait les choses de la bonne manière.

Encore une fois.

D’ailleurs, plusieurs partisans (du CH) qui ont commenté la conférence de presse des Red Wings auraient aimé voir Petry démontrer plus de respect envers Kent Hughes, qui a été appelé « le DG du CH » chaque fois par Petry hier.

Bref. Tout ça pour dire qu’en écoutant le point de presse d’hier, on se rend compte que plus de la moitié des questions portaient sur son père, Dan Petry, plutôt que sur lui.

Sur 24 minutes, je dirais que les 12 premières ont été sur sa famille et quelques fois, par la suite, ça a jasé de la famille encore une fois.

Ce n’est pas anormal puisque Dan Petry a été une figure importante des Tigers. Il a gagné la Série mondiale de 1984 au Michigan, il a été dominant, il est revenu en fin de carrière et il a choisi de s’établir au Michigan à la retraite.

Aujourd’hui, il travaille à analyser les matchs des Tigers… qui sont aussi sous le contrôle, comme les Wings, de la famille Illitch.

Tout ça pour dire que même s’il est normal que des questions sur le paternel aient été posées et que de nombreux commentaires sur le père aient été faits par les fans, je sens vraiment que pour certains, cela monte les attentes.

Pourquoi? En raison de son nom de famille.

Que ce soit dans le monde du sport, en politique ou dans un autre domaine, être le « fils de » peut être difficile. Et comme Petry n’a pas connu la saison de sa carrière à Pittsburgh l’an passé, il aura fort à faire pour tirer les Wings vers le haut dans une division compétitive.

S’il avait été dominant l’an passé, les Penguins l’auraient gardé… et il ne serait pas sur trois masses salariales en ce moment.

À part le fait que les deux ont joué dans leur sport à un haut niveau, Jeff et Dan Petry ne sont pas les mêmes. Ils évoluent dans un sport différent et si le père peut aider son fils au niveau mental, il ne peut pas l’aider au niveau technique.

Si Jeff jouait au baseball, ce serait autre chose. On pourrait tirer des conclusions comme les gens à Toronto le font avec Vladimir Guerrero Jr. et son père, Vladimir Guerrero Sr.

Mais avec Petry? Mis à part le fait qu’il prend son #46 (ce qui va ajouter à l’histoire… et à la pression sur ses épaules), on ne peut pas le comparer avec son père comme les gens de Detroit le font en ce moment.

Notons que je ne les blâme pas. Au Michigan, c’est une très belle histoire à exploiter.

Mais si les gens s’attendent à voir Jeff Petry débarquer et avoir, à son âge, un impact comme celui que son père a eu – et continue d’avoir – à Detroit, c’est assez injuste.

Il part, sans vouloir tomber dans un jeu de mots de baseball, avec une prise contre lui.

Notons, finalement, qu’une des questions posées à Petry hier concernait l’échange de son père aux Angels (Anaheim) quatre jours après la naissance de celui qui est aujourd’hui un membre des Red Wings.

Jeff a donc passé deux années de sa vie en Californie, où il a refusé d’être échangé dans les dernières semaines. Et saviez-vous que ses deux parents ont grandi en Californie, d’ailleurs?

Une fois à la retraite, Dan Petry est revenu s’établir, avec sa famille, au Michigan. C’est là que Petry a commencé à jouer au hockey l’hiver – et au baseball l’été – puisque même si le père ne connaissait rien au hockey, il savait que c’était gros au Michigan.

Il a donc inscrit son fils.

C’est là que Jeff est devenu un fan des Red Wings et des Tigers et qu’il a finalement choisi de continuer dans le hockey, ce qui s’est avéré une excellente décision, au final.

C’est pour ça que c’est un peu ironique de voir que Petry a refusé une transaction en Californie. Je comprends que c’est principalement une question de distance pour celui qui est établi au Michigan, mais quand même.

En rafale

– Oui.

– Shane Wright jouera-t-il dans la LNH cette année? [BPM Sports]

– AJ Greer veut rester à Boston. [BPM Sports]

– Belle fin de match.