En 2024, je veux voir Lane Hutson jouer (beaucoup) de matchs à Montréal

Lane Hutson est sans contredit l’espoir du CH le plus emballant à l’heure actuelle. Le petit défenseur, qui fait tourner les têtes dans la NCAA depuis un an et demi, a le potentiel de venir dynamiser la ligne bleue du CH et, éventuellement, devenir le quart-arrière tant recherché pour l’avantage numérique du Tricolore.

Les comparaisons avec Cale Makar et Quinn Hughes sont dangereuses… mais même s’il devient un Torey Krug, ce sera déjà excellent.

Au terme du présent CMJ, lors duquel il représente les États-Unis, Hutson va retourner dans la NCAA pour terminer sa saison avec Boston University. Il aura encore la chance de dominer avec les Terriers, qui ont une grosse formation et qui pourraient faire du bruit au tournoi de fin de saison, le Frozen Four.

Par contre, c’est ce qui va se passer après la fin de la saison du défenseur dans la NCAA qui va être intéressant. Il est presque assuré que l’espoir va signer son premier contrat chez les professionnels suite à l’élimination de son équipe (comme Jordan Harris et Sean Farrell l’ont fait dans les deux dernières années à Montréal), mais la grande question, c’est de savoir où il jouera par après.

Et selon moi, la meilleure possibilité est évidente : en 2024, je veux voir Lane Hutson jouer autant de matchs que possible dans la LNH.

Évidemment, il doit finir sa saison dans la NCAA, mais après, je suis assez confiant que le club lui donnera une période d’essai à Montréal pour terminer la saison. Il pourrait ensuite aller jouer à Laval si le Rocket est en séries et que le CH n’y est pas, mais je ne vois pas un scénario dans lequel il n’enfilera pas l’uniforme du Canadien d’ici la fin de la campagne.

Même chose pour David Reinbacher, d’ailleurs, quoique je serais moins surpris s’il ne joue qu’à Laval cette saison.

Au début de la saison 2024-25, par contre, le débat pourrait être différent : Hutson va possiblement devoir se battre pour son poste dans le grand club. Mais entre vous et moi, j’aimerais mieux qu’il joue autant que possible dans la LNH, peu importe s’il connaît un camp un peu plus difficile.

La LAH ne serait pas la pire des idées non plus (surtout s’il joue avec un gars comme David Reinbacher), mais Hutson joue déjà contre des hommes dans la NCAA et il excelle à ce niveau. À mon sens, il n’a plus grand chose à apprendre à Laval, et il va devoir s’habituer à la vitesse de la LNH pour exceller.

Et déjà que ses entraîneurs vantent son amélioration sur le plan défensif, je veux le voir travailler là-dessus dans la LNH. Ce ne sera pas toujours beau, loin de là, mais c’est en faisant des erreurs dans le circuit Bettman qu’il va devenir un meilleur joueur de la LNH.

Il risque d’y avoir de la congestion à la ligne bleue, mais Hutson est le meilleur espoir du Tricolore à la ligne bleue (avec David Reinbacher). Dans le cas de l’Autrichien, jouer à Laval va l’aider à s’adapter aux glaces nord-américaines, mais pour Hutson, c’est une adaptation qu’il n’aura pas à faire.

Et avec Juraj Slafkovský, le Canadien a démontré qu’il n’a pas peur de laisser ses gros espoirs dans le feu de l’action pour progresser. Martin St-Louis est capable de gérer ces gars-là (d’autant plus que Jay Pandolfo est convaincu que MSL va adorer diriger Hutson), et même si le club va encore plus parler de séries dans un an, développer Hutson doit être une priorité pour l’avenir du club.

Et dans le pire des cas, il pourra être un spécialiste de l’avantage numérique. Ce sera déjà ça de pris.

Pour toutes ces raisons, je veux voir Hutson jouer dans la LNH aussi souvent que possible en 2024. Il y aura des moments difficiles, mais si le Tricolore veut faire de son protégé un futur excellent défenseur, c’est selon moi la meilleure avenue pour y arriver.

Prolongation

Pour faire de la place à Hutson, il sera plus important que jamais pour Kent Hughes de commencer à échanger des défenseurs pour décongestionner sa ligne bleue.

On parle souvent de Jordan Harris et de David Savard, et ce sont probablement des noms à surveiller. Parce que rapidement, le futur deviendra le présent chez le Canadien, et il faudra faire de la place à Hutson et Reinbacher.