Il aura fallu vingt ans de travaux pour qu’une équipe européenne parvienne à développer une nouvelle valve cardiaque artificielle qui peut être installée sans que l’on ait recours à une chirurgie cardiaque ou une opération au niveau de la peau.
Depuis 2002, lors de pathologies sévères, il n’est plus nécessaire de passer par de laborieuses chirurgies pour remplacer une valve cardiaque défectueuse. Il suffisait d’une incision au niveau du pli de l’aine pour passer par l’artère fémorale où la valve était poussée par un cathéter jusqu’au cœur. Près de 10 000 personnes dans le monde ont subi ce type d’intervention.
Maintenant, la nouvelle valve est introduite par une simple ponction directe de l’artère. Une grosse aiguille traverse la peau et injecte la valve dans l’artère, sans aucune incision.
De plus, passer par l’artère fémorale ne pouvait pas se faire dans le cas des patients ayant une artère plus petite. La nouvelle valve permet de passer dans ce genre d’artère réduite, bien qu’elle ait aussi ses limites. Certaines personnes ayant une trop petite artère devront encore passer sous le bistouri pour une chirurgie cardiaque plus complexe.
Jusqu’à présent, deux patientes de plus de 80 ans ont reçu la nouvelle valve cardiaque et se portent très bien.