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Témoin du terrible incident au ciné-parc de Boucherville, Catherine Trudeau partage un poignant témoignage

On peine à retrouver nos esprits après avoir lu le touchant et poignant témoignage de la comédienne Catherine Trudeau concernant les événements de la semaine dernière s’étant déroulés au ciné-parc de Boucherville, qui ont coûté la vie à un enfant de 4 mois. On se rappelle qu’un véhicule a heurté ce dernier en reculant, après la première représentation cinématographique de la soirée.

Sur son blogue Note à moi-même, l’actrice de Ruptures nous partage ses terribles souvenirs, ses sentiments, ce qu’elle regrette de ne pas avoir fait avant l’incident, alors qu’elle et sa famille étaient voisines de la famille maintenant en deuil, dans un texte intitulé La vie est un film triste. Voici quelques extraits poignants de son émouvant témoignage, brisant tous les jugements et partageant un grand lot de compassion :

« Je ne consignerai pas ici ce que j’ai vu ou entendu en détails. Certains bouts m’échappent déjà, d’autres sont ancrés dans mon esprit et apparaissent sur l’écran noir de mes yeux dès qu’ils se ferment. Je compte beaucoup sur le temps pour que ces images s’amenuisent et se brouillent. Mais je ne veux pas oublier. Je ne peux pas. […] Les images qui me restent sont celles de parents face à la fatalité. Un sentiment d’impuissance. Comme s’il étaient sciés de l’intérieur. […]

MOI JE pense à eux. Aux parents M&M qui doivent maintenant lutter pour trouver hors de l’oeil de cette tempête, une bouffée d’air, une bouffée de paix. Si c’est possible. Se sortir des « J’aurais donc dû », « J’aurais pas dû », « C’est de ma faute »  et des « Si » pour essayer d’avancer dans la garnotte, les deux genoux nus déjà à terre. Je pense à cet homme, conducteur du véhicule. C’est quoi les chances que tes roues s’alignent sur cet endroit précisément? C’est quoi les chances que tu te sortes de ça? Que tu poursuives ta route en paix pour ta suite des choses en pensant à celle de ces gens, brisés à jamais? […]

Nous pouvons être tentés de juger des humains fragilisés, déjà meurtris, porteurs d’un fardeau éternel inimaginable. La vérité est que notre avis ne changera rien à l’affaire, que la culpabilité et la douleur sont là, de part et d’autre du drame. Nul besoin d’en rajouter. Parce que nul n’est à l’abri. Ne jugeons pas. Offrons de la paix, faisons preuve de compassion. Tendons les bras. Plaçons une main dans le dos. Même si on n’a pas les mots. »

On suggère fortement de lire le texte de Catherine Trudeau en entier, juste ici. On souhaite également transmettre nos plus sincères condoléances à la famille touchée et nos plus douces pensées à ceux qui ont assisté à la scène.