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Dans les coulisses

Les Oilers de 2024 ont l’air du Canadien de 2021

Juste avant la finale de la Coupe Stanley, The Athletic a publié un papier concernant les échecs des équipes canadiennes en finale de la Coupe Stanley depuis 30 ans, question de voir si le vent pouvait tourner.

Quand est venu le temps de parler du Canadien de 2021, «l’erreur fatale» du CH menant à la défaite était, selon l’auteur Sean McIndoe, que le CH n’était pas une bonne équipe. Et selon Olivier Primeau, il n’avait pas un bon gardien, en plus de ça.

Le journaliste de The Athletic a nuancé ses propos un brin en disant que ce n’était pas exactement vrai pour le CH de 2021, mais que ce n’était pas une puissance et que c’est la raison pour laquelle il a écrit sa phrase choc.

Il a par la suite ajouté que les Oilers de 2024, qu’il voyait gagner la Coupe avant le début de la finale, n’avaient pas ce problème-là.

Il s’est par la suite attaqué aux autres équipes (Flames de 2004, Oilers de 2006, Sénateurs de 2007, Canucks de 1994 et de 2011) sans dire que c’était de vilaines équipes comme pour le CH. Cela laissait sous-entendre que le CH était la pire équipe canadienne à avoir joué en finale depuis 1994.

On comprend ce qu’il veut dire pour le CH dans le sens où ce n’était pas une puissance comme le Lightning, par exemple. Mais là où il a tort, c’est que les Oilers de 2024 sont aussi poches que le CH de 2021, pour reprendre sa façon de penser.

Oublions l’aspect de voir un club canadien gagner ou pas : la finale de la Coupe Stanley est plate à mort. Non seulement les matchs ne nous gardent pas sur le bout de notre siège parce que les Panthers sont trop forts, mais les matchs sont joués avec 158 jours ouvrables entre chaque duel.

Au moins, la finale ne se finira visiblement pas trop tard et les deux clubs auront le temps de souffler avant le repêchage, prévu dans deux semaines.

Ce n’est pas parce que l’entraîneur des Oilers dit, après la défaite de 4-3 d’hier, que son club a démontré qu’il est capable de battre les Panthers qu’il a raison ou que ça fait de la finale une bonne série. Après tout, Kris Knoblauch a tort à mes yeux sur celle-là.

On voit clairement, en ce moment, que les Panthers sont bâtis pour gagner la Coupe. Les Oilers manquent cruellement de profondeur (Guillaume Latendresse n’a pas peur de le dire) et ça se voit depuis trois matchs.

Personne n’arrive à marquer chez les gros canons des Oilers, qui n’ont définitivement pas «appris à perdre» comme les Panthers l’an passé.

Mais c’est plus que ça. La défensive des Oilers est horrible et hier, personne n’a bien paru. La profondeur est inexistante à Edmonton et c’est Connor McDavid qui doit tout faire seul.

Il est laissé à lui-même et clairement, la recette ne fonctionne pas puisqu’il est le seul joueur des siens avec plus d’un point en finale. Même s’il a des chances de qualité, il est le seul à les fabriquer… et il n’a pas percé la muraille de Sergei Bobrovsky.

Parce qu’il y a ça, aussi : le facteur des gardiens.

Pendant qu’on parle déjà du Bob comme le potentiel gars qui sera élu joueur des séries samedi soir, Stuart Skinner démontre qu’il est redevenu le vilain gardien qu’on sait qu’il peut être. Il n’arrête rien en finale et cela coule les siens.

Avoir su, les Oilers auraient peut-être offert au CH le bon prix pour déraciner un de ses gardiens à la date limite, non?

Skinner a beau croire que «s’il y a bien une équipe qui peut faire comme les Maple Leafs de 1942 et remonter de 0-3 à 4-3 en finale, c’est nous» et que son club n’est pas mort, mais disons que ça va prendre un miracle pour que ça arrive.

Est-ce impossible? Non. Mais je ne miserais pas une seule cenne sur ce scénario-là.

Dans cette finale de la Coupe Stanley qui ne répond pas aux attentes, rien ne semble pouvoir sauver les Oilers. À moins que la sauveuse d’Edmonton ne refasse surface?

Il faut aussi glisser un mot sur Corey Perry, qui s’enligne pour perdre une quatrième finale en cinq ans avec quatre clubs différents. Je me demande à quel point il doit être découragé, en ce moment.

En fait, je ne me le demande pas : ça se voit.

Sa bague de 2007 ne doit pas le consoler sur le fait que depuis cinq saisons, il semble toujours perdre. En gros, quand une finale de la Coupe implique Corey Perry et une équipe de la Floride, il semble incapable de gagner.

Hier, son match horrible aura possiblement été son dernier. Quel drôle d’héritage il laissera à la LNH, lui…

En rafale

– Une machine.

– Nick Suzuki a eu trois points en finale de la Coupe en 2021. Connor McDavid et Leon Draisaitl, ensemble, on trois points depuis trois matchs.

– À New York? Vraiment?

– Grand Prix : la honte a une ville. [JdeM]

– Les dirigeants des Alouettes ont été invités au match d’hier par TVA Sports. Rappelons que PKP est le proprio du club montréalais.