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Dans les coulisses

Top-15 des espoirs du CH : les positions 15 à 13

On s’était quitté la semaine dernière après avoir défini nos critères ainsi que notre conception de ce que veut dire le mot « espoir » dans ce palmarès. Nous avions également discuté des gradués de cette année (Newhook et Struble) en plus d’y aller de quelques mentions honorables (Volokhin, Kapanen, Mesar et Florian Xhekaj).

On attaque donc officiellement aujourd’hui notre top-15 annuel avec trois joueurs que je qualifierais d’intrigants, mais qui semblent tous voués à faire carrière dans la LNH pendant un bon nombre d’années.

Du lot, deux autres gardiens, ce qui marque ainsi un changement majeur dans ce classement après des années de vache maigre à cette position.

Avec Volokhin, qui a tout juste manqué la coupure, ça en fait donc déjà trois qui gravitent autour du top-15, et on peut déjà vous dire qu’un autre se classera aisément à l’intérieur du top-10…

Ce n’est pas pour rien que The Athletic classe le Canadien parmi les équipes les plus solides devant le filet autant en fonction du présent (4e) que dans le futur (6e).

Après la profondeur du côté gauche de la défense, on peut maintenant affirmer que Montréal regorge de talent devant le but et que l’avenir du club est assuré pour très longtemps à cette position.

C’est parti!

15. Jakub Dobes | Dernier classement : aucun

Potentiel : 32/40
Assurance : 15/20
Utilité/rareté : 19/30
Valeur d’échange : 6/10
Total : 72/100

Montrer un pourcentage d’arrêt de .934 comme recrue dans la NCAA à 20 ans n’est pas un fait banal, mais les gardiens présentant d’impressionnantes statistiques dans les rangs universitaires ne sont pourtant pas si rares. Il nous en reste d’ailleurs encore deux autres à analyser dans ce palmarès…

Maintenant, loin de moi l’idée de prétendre que je suis un expert en matière de gardien de but, mais il suffit d’avoir regardé quelques matchs du Rocket à la fin de la dernière saison pour abonder dans le même sens que l’ancien entraîneur J-F Houle : Dobes était un, sinon LE joueur le plus important de l’équipe dans le dernier droit, ou si vous préférez, après son fameux changement de jambière survenu en décembre!

Plus spécifiquement, en plus d’un physique idéal pour sa position, c’est le jeu de jambes du gardien de 6’4 et 201 livres qui sort vraiment de l’ordinaire. Dobes couvre le bas du filet comme peu sont capables de le faire avec des membres inférieurs qui semblent presque bioniques.

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Les résultats probants de Dobes à sa première saison dans la AHL à 22 ans – deuxième gardien le plus utilisé de la AHL –  sont de nature à rassurer un peu tout le monde dans l’organisation. On voit mal comment Dobes pourrait rater une carrière dans la LNH.

Restera à voir s’il a un potentiel digne d’un numéro 1 comme certains le pensent chez The Athletic ou s’il s’établira surtout à titre de numéro 2 au niveau de la LNH. Comme pour la plupart des gardiens de son âge, tout cela reste à voir et va dépendre de nombreux facteurs.

Maintenant, quel est son niveau de rareté et son utilité pour l’organisation?

Difficile d’accorder beaucoup de points à Dobes pour la rareté puisque son physique, son niveau de talent et ses accomplissement passés ressemblent beaucoup à ceux de tous les autres gardiens de la hiérarchie montréalaise! Mais, encore ici, à 6’4 il est officiellement le plus grand du top-5 à sa position dans l’organisation et son jeu de jambes est au-dessus de la moyenne, donc rendons à César ce qui lui revient.

En attendant, son utilité se limite à celle d’un numéro de grande qualité dans la AHL pouvant dépanner au besoin dans la LNH, mais le Tchèque pourrait continuer de faire écarquiller les yeux de bien des observateurs avec une autre solide saison à Laval. Et qui sait ce qu’un rappel magique pourrait faire pour sa carrière…

Cela dit, le Canadien n’a aucun intérêt à précipiter quoi que ce soit dans son cas, que l’on parle de promotion ou d’échange. Dobes, de son propre aveu, commence à peine à comprendre ce que ça prend comme effort et sacrifice pour jouer chez les pros. Il est donc en pleine progression et n’a pas encore atteint sa pleine valeur.

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14. Owen Beck | Dernier classement : 7e

Potentiel : 30.5/40
Assurance : 15/20
Utilité/rareté : 21/30
Valeur d’échange : 6.5/10
Total : 73/100

Malgré qu’il vient une fois de plus de connaître une solide saison dans la OHL ponctuée d’une autre participation à la Coupe Memorial – une victoire cette fois-ci – on n’a d’autre choix que de faire dégringoler Beck de plusieurs échelons dans ce palmarès. Les sélections de Demidov et de Hage y sont bien sûr pour beaucoup, mais le fait que la progression de Beck ait quelque peu stagné dans le junior devait aussi être considérée.

En contrepartie, de pouvoir compter sur un joueur de cette qualité – un centre droitier fiable et intelligent de 6’0, 190 livres, aussi bas dans un classement d’espoirs – ferait le bonheur de n’importe quelle équipe!

Appelons ça un signe clair d’excellente santé organisationnelle.

Mon évaluation du potentiel optimal de Beck a cependant évolué au fil du temps, même s’il ne faut toujours pas sous-estimer son tir et son sens des jeu.

Bien que je le crois encore capable de tirer son épingle du jeu sur un troisième trio, un rôle de 4e centre au sein d’un club aspirant m’apparaîtrait préférable. Et c’est peut-être bien ce qui l’attend à Montréal d’ici quelques années.

Donc, dans un tel contexte, un Beck capable de remplir des mandats défensifs dans des moments cruciaux en saison et en séries vaudra très certainement son pesant d’or pour son entraîneur dans un avenir raisonnable.

L’Ontarien sera bien sûr en compétition dès cet automne avec Jake Evans, mais aussi Oliver Kapanen, un autre pivot droitier avec un profil semblable. Pour l’instant, on osera toutefois encore donner l’avantage à Beck dans cette lutte interne. Cela dit, le camp d’entrainement nous en dira plus long, car si la progression de Beck a été suspecte dans la OHL, Kapanen semblait enfin avoir atteint un autre niveau l’an dernier en Liiga ainsi qu’au Championnat du monde senior.

Si tout se passe comme on l’anticipe, Beck jouera à Laval et Kapanen optera probablement pour la Suède et évoluera sous les ordres de son père à Timra. Mais Jake Evans est quand même mieux de ne rien prendre pour acquis l’automne prochain, car ses jours à Montréal pourraient se terminer plus tôt que prévu…

Enfin, comme on le constate à Montréal, même Beck n’est pas une si grande rareté sur le marché, son profil en est un qui demeure très souvent recherché autour de la LNH. Au besoin, on pourrait donc très bien s’imaginer Beck être sacrifié comme pièce mineure dans une transaction visant un joueur de plus grande envergure.

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13. Cayden Primeau | Dernier classement : mention honorable

Potentiel : 32/40
Assurance : 16/20
Utilité/rareté : 21.5/30
Valeur d’échange : 6.5/10
Total : 76/100

Il y en a sûrement pour s’étonner de la présence de Primeau, bientôt 25 ans, dans ce palmarès. Mais, une fois de plus, on va simplement les renvoyer à notre définition du mot « espoir ».

La vérité c’est que Primeau et ses 44 matchs dans le « show » est un espoir tout ce qu’il y a de plus « normal » dans l’univers des gardiens de but de la LNH. En effet, faites le tour du circuit Bettman et vous constaterez que bien peu de gardiens s’y établissent avant la mi-vingtaine. Et on ne parle même pas d’être dominant, juste d’être présent.

Après plusieurs rappels peu convaincants au cours des dernières années, Primeau a enfin vraiment eu sa chance l’an dernier. D’abord, au sein du fameux ménage à trois, qui a bien failli faire perdre la tête à quelques animateurs de radio et autres « talking heads » en ville…

Mais c’est surtout à la suite du départ de Jake Allen qu’on a pu apprécier les progrès de Primeau, qui a alors enchaîné plusieurs performances probantes, créant même le début d’une saine compétition à l’interne avec Montembeault. S’il était devenu un gardien vedette de la AHL, capable de performances mémorables en séries, Primeau n’avait pas encore montré cette constance et cette force de caractère à Montréal.

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En cet été 2024, on peut donc dire que Primeau est très près d’avoir atteint le potentiel qu’on lui prédit depuis déjà plusieurs années, soit celui d’être un bon second dans la LNH avec encore des chances bien réelles de devenir un jour numéro un.

Après tout, si Charlie Lindgren l’est devenu à 29 ans, pourquoi pas Primeau?

Tout ça est bien joli, mais rien n’est encore acquis pour le fils de Keith qui, en plus d’avoir l’imperturbable Québécois comme coéquipier, a déjà Dobes à ses trousses et Fowler qui sera dans le giron Montréalais peut-être dès le printemps prochain…

Primeau n’a donc pas de temps à perdre et doit continuer à se faire un nom pour lui-même s’il veut avoir une longue carrière dans la LNH, à Montréal ou ailleurs…

Cela dit, dans ce classement qui tente d’établir l’importance relative de chaque jeune au sein de l’organisation et non seulement de porter un jugement sur leur potentiel ou niveau de talent, on se doit pour l’heure de placer Primeau devant Dobes. Car en s’approchant de sa maturité optimale, l’assurance, l’utilité organisationnelle ainsi que la valeur de l’Américain sur le marché sont simplement plus grandes que celles du Tchèque.

Presque assuré de débuter la saison à Montréal pour la première fois de sa carrière dans un rôle de second (avec les dents longues!), il s’agit probablement du dernier tour de piste de Primeau dans ce palmarès, lui qui en est le doyen.

Voilà!

On vous revient bientôt avec les positions 12 à 10!

Comme à l’habitude, n’hésitez pas à commenter et jaser le bout de gras dans le respect sur Facebook et Twitter!