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Cinéma

Ablations : à la recherche du rein perdu

Un film noir et une ambiance pesante.

Dans Ablations, en salles mercredi, Denis Ménochet campe un homme ordinaire qui va progressivement abandonner travail et famille pour se lancer dans la recherche obsessionnelle du rein qu’on lui a volé.

Virginie Ledoyen, Florence Thomassin, Yolande Moreau et Philippe Nahon complètent la distribution de ce film « malfaisant », selon l’expression de Benoît Delépine, scénariste du film.

L’acteur-cinéaste a choisi en effet de ne pas le réaliser lui-même ou avec son comparse Gustave Kervern avec lequel il a signé Mammuth et Le grand soir.

« Avec Gustave, on a notre style à nous. Ce film-là ne rentre pas dans ce qu’on fait d’habitude », a expliqué à l’AFP Benoît Delépine, lui-même « gros lecteur de polars ». « Je voulais en profiter également pour essayer de faire découvrir un jeune réalisateur », poursuit-il.

Une belle histoire pour la promotion du film? « Non, se défend-il. Quand j’étais jeune, venu de ma province, Jean-François Bizot m’avait fait confiance dans son journal Actuel et surtout après Christian Blachas, autre patron de presse, qui devait lancer un nouveau magazine, Création.

Pour trouver le jeune réalisateur en question, rien de mieux que Google, raconte Benoît Delépine : « j’ai tapé jeune réalisateur, puis ajouté +inspiré par Polanski et Lynch+ ».

Le nom d’Arnold de Parscau est arrivé directement parce qu’il avait remporté un concours lancé sur internet par le réalisateur David Lynch lui-même. Son court métrage est devenu le clip officiel de Good day today du célèbre réalisateur-musicien américain

L’ambiance générale du film avec ses symboliques et les hallucinations du personnage principal renvoient directement aux univers à la Polanski ou à la Lynch. Malgré de belles trouvailles, Ablations n’en atteint pas encore toutefois l’intensité.