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Dans les coulisses

Alex DeBrincat chez les Red Wings : trois constats à souligner dans la division du Canadien

Hier soir, les Red Wings de Detroit et les Sénateurs d’Ottawa ont mis la dernière touche finale à une transaction envoyant Alex DeBrincat chez lui, au Michigan. Il a aussi signé un contrat de quatre ans évalué à 7.875 M$ par année.

Ce qu’on remarque, c’est que les Sens, qui devaient composer avec un joueur qu’il devait échanger (il aurait quitté comme joueur autonome dans un an) n’ont pas exactement réussi à maximiser sa valeur – surtout considérant le prix payé il y a un an. Ceci dit, ils ont minimisé les dégâts.

Parce que dans les faits, Ottawa n’avait pas vraiment le choix de l’envoyer à Detroit. Oui, le club aurait pu l’échanger ailleurs, mais clairement, il avait envie de rentrer à la maison.

Les Sens ont été gentils de l’échanger là, mais dans les faits, c’est probablement parce que leur meilleure offre venait de Detroit.

Son désir de signer là-bas a toujours été clair et je me demande jusqu’à quel point les autres équipes avaient des chances de le signer. Après tout, il semble avoir mis de la pression pour rentrer à la maison.

Parce que sinon, je ne peux pas croire qu’aucun club ne voulait/pouvait faire mieux que l’offre de Detroit.

Ce qu’on en comprend, en d’autres termes, c’est que DeBrincat a pas mal plus lié ses mains que Pierre-Luc Dubois l’a fait avec les Jets. Ce dernier a accepté de signer un gros contrat ailleurs qu’à Montréal.

Et ça, pour moi, c’est un constat de cette signature-là : DeBrincat a pris les moyens de jouer à la maison.

Évidemment, il est impossible de connaître toute la situation du CH et de Dubois. Peut-être que le CH ne voulait pas s’approcher du prix des Jets et de celui de Dubois (pour la transaction et la signature) et que cela a refroidi les ardeurs du Québécois.

Alors je vais me contenter de dire ceci : DeBrincat et Detroit avaient plus envie de se faire confiance que Dubois et Montréal.

Ce que je constate aussi, c’est que la division du Canadien, qui est déjà très forte, ne vient pas de s’affaiblir. Après tout, Pierre Dorion n’a pas sorti son attaquant de l’Atlantique.

C’est dommage pour le CH, qui aura de la misère à tirer son épingle du jeu dans un tel contexte en 2023-2024.

Ce qui me fascine, c’est que je comprends le contexte que DeBrincat a forcé la main à son patron, mais au final, les Sens ont échangé le joueur à rabais dans la division.

Je ne suis pas le seul à trouver que c’est un contexte fascinant, non?

Évidemment, je suis persuadé que ça arrache le coeur de Pierre Dorion, mais il l’a fait quand même. Et c’est ce qui me fait réaliser que les divisions ne sont pas importantes dans la LNH d’aujourd’hui.

Pourquoi? Parce que les équipes ne s’affrontent jamais.

Je ne veux pas refaire une montée de lait que j’ai déjà livrée par le passé, mais il n’est pas normal que le Canadien soit allé une seule fois à Boston cette année. Il est aussi allé une fois au Minnesota, à Dallas ou en Arizona.

Échanger un gros joueur dans la division n’est pas forcément pire que de l’échanger dans l’autre division de l’Est. Et en fait, pour un club comme Ottawa qui va se battre pour les places d’équipes repêchées, ça ne change rien.

Et finalement, ce que je constate que le fait de signer un contrat de quatre ans est intéressant pour DeBrincat, mais aussi pour les autres vedettes de la LNH qui négocient.

Je pense notamment à Auston Matthews. Tout le monde sait qu’il ne veut pas signer pour huit ans et qu’un contrat de quatre ou cinq ans est plus réaliste dans son cas avec les Maple Leafs.

DeBrincat est âgé de 25 ans. Il aura donc 29 ans à l’échéance de son contrat, ce qui veut dire qu’il aura de la flexibilité.

Avec le plafond qui va monter en masse, il pourra signer un énorme contrat s’il joue à la hauteur de son talent. Il pourra aussi évaluer s’il veut le signer à Detroit ou ailleurs en temps et lieu.

Auston Matthews a aussi 25 ans et il aura 31 ans à la fin de l’entente s’il signe un contrat de cinq ans qui entrera en vigueur en 2024. Il pourra, lui aussi, refaire sauter la banque.

Clairement, le cas DeBrincat est fascinant pour ce qui se passe dans la division.

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