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Un survol du Salon de Los Angeles

Le Salon de Los Angeles édition 2021 sonne le retour des salons automobiles après presque 2 ans d’absence. Cette pandémie aura fait du ravage dans ce secteur d’activité. Mais rien n’est joué. Il est le premier et aussi le dernier de l’année. Celui de Detroit ne reviendra pas ouvrir lesfestivités en janvier. Celui de New York devrait reprendre sa place tandis queGenève essai toujours de convaincre le maximum d’exposants.  

Plus près de nous, ceux de Montréal et Toronto s’annoncent assez dégarnis merci. Déjà, Honda, Acura, Mazda, Audi, Volkswagen, BMW, Mitsubishi et Volvo ont déclaré forfait. En attendant de découvrir ce qu’il adviendra de ces grands rassemblements, voici un survol de ce qui a retenunotre attention du côté de Los Angeles. 

 VinfastVF-e35 

 VinfastVF-e36 

 PorscheTaycan GTS 

 PorscheCayman GT4 RS 

 Toyota bZ4X 

 Kia Sportage HEV 

 Nissan Ariya 

 Hyundai Seven concept 

 Kia EV9 concept

 Fisker Ocean

 Electra Meccanica Solo 

 Imperium Sagitta

 Mullen Five

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Mazda MX-30: Oui, non, peut-être!

Mazda s’est finalement inscrite à la liste des constructeurs de véhicules électriques. Cette arrivée est tardive, mais mieux vaut tard que jamais. Malheureusement, en regardant les spécifications de ce modèle et son rayon d’action, on peut s’interroger à savoir s’il s’agit d’un modèle 2022 ou2012. En effet, avec une autonomie optimale d’environ 170 km, le MX-30 nousramène à l’âge de pierre de l’électrification des automobiles. En effet, de nos jours, des modèles comme le Chevrolet Bolt, le Hyundai Kona et le Mustang Mach e offrent une autonomie beaucoup plus grande, et ce à un prix comparable. 

Chez Mazda, on soutient qu’une batterie plus petite représente un avantage sur le plan environnemental puisque la production de grosses et lourdes batteries afin de pouvoir franchir de longues distances est la source trop importante de gaz à effet de serre. Donc, le constructeur d’Hiroshima tente de nous convaincre que si son véhicule est destiné à de courtes distances et à unenvironnement de quartier, c’est en raison de l’écologie. Vous voulez savoir mon opinion ? Ce n’est pas crédible !  

Selon plusieurs, c’est qu’on a fait appel au CX-30 pour développer ce modèle, et que l’espace pour une batterie plus importante était impossible avec cette plate-forme. Donc, si vous prévoyez magasiner pour un véhicule électrique ayant un rayon d’action d’environ 400 km, vous devez immédiatement rayer ce modèle de votre liste. Mais il n’y a pas que des points négatifs avec cette nouvelle venue. 

Oui ! 

Si on ne se fie qu’aux critères suivants, cette Mazda a beaucoup à nous offrir. Il est vrai que la silhouette est controversée et que la présence d’une porte de type suicide à l’arrière n’est pas la plus géniale des idées. Un loustic a souligné qu’on a tenté de recycler les portières de la défunte RX-8.  

Quoi qu’il en soit, alors que la plupart des autres véhicules de cette catégorie tentent de passer pour des VUS, cette Mazda à roues motrices avant a toutes les allures d’un coupé. Élégant ou pas, cela dépend des opinions de chacun. Personnellement, en version monochrome, c’est plus ou moins réussi. Par contre, le modèle essayé à une occasion était une version deux tons qui mettait mieux en évidence les lignes et la silhouette. 

Mais, l’élément le plus positif de cette voiture est son habitacle, du moins sa présentation. En effet, les matériaux sont de qualité,la présentation de la planche de bord nous laisse croire que nous sommes dans un véhicule pratiquement du luxe et que la plupart des agencements sont bons. De plus, les sièges avant sont confortables et offrent un bon support lombaire. Cependant, à un prix de près de 50 000 $, on aurait pu se forcer et électrifier la gestion du siège du conducteur. Il faut se contenter d’un levier pour l’ajuster. 

Mais là où le bât blesse, ce sont les places arrière. En tout premier lieu, il est difficile d’y accéder par l’entremise de cette portière qui s’ouvre de droite à gauche et avec une ouverture relativement petite. Tant et si bien, que les gens de grand gabarit et aux physiques imposants devront s’insérer à l’arrière de façon pas trop élégante. En outre, le dégagement pour les genoux est modeste, soyons polis, et il faudra la coopération des occupants des places avant pour que ces gens à l’arrière puissent avoir un minimum de confort. De plus, à la conduite, cette configuration de porte-suicide résulte en un angle mort important à l’arrière. Et dernier détail, pour qu’une personne puisse prendre place à l’arrière, les occupants des places avant doivent débrancher leur ceinture de sécurité. On est « fancy » ou on ne l’est pas. 

Bref, cette voiture est dotée d’un habitacle relativement petit, mais très bien exécuté. Et sur la route, cette japonaise électrifiée nous offre toutes les qualités des autres modèles Mazda. On retrouve une direction très précise, une tenue en virage neutre et un roulis de caisse très bien maîtrisé. En outre, la pédale de frein est facile à moduler, ce qui n’est pas toujours le cas sur certains véhicules hybrides ou électriques. Donc, si on accepte la silhouette relativement « originale », l’habitacle luxueux et un comportement routier très raffiné, on peut accorder une bonne note à cette nouvelle venue. 

Non !  

Mais tout cela, toutes ces qualités intéressantes disparaissent lorsqu’on prend le volant et on réalise que cette voiture ne pourra pas franchir une distance supérieure à 170 km avant d’être rechargée. Comme mentionné précédemment, ce sont des chiffres d’une autre époque et il faut avoir des conditions d’utilisation très spécifiques pour pouvoir profiter des autres qualités de la MX-30. 

Chez Mazda, en plus de l’histoire de la petite batterie écologique, on souligne que les gens ne franchissent pas plus de 48 km par jour en général. Je ne sais pas où ils ont pris ces données, mais lorsque General Motors a dévoilé la Volt hybride rechargeable, on justifiait le rayon d’action en mode électrique par le fait que la majorité des Américains ne conduisait pas plus de 60 km par jour avec le véhicule. Mais, il faut parfois quitter son quartier ! 

Quoi qu’il en soit, on a beau vanter les qualités écologiques d’une batterie moins puissante, mais il faut vraiment être gonflé pour tenter de nous convaincre que c’est la bonne voiture à acheter. On souligne que ce véhicule s’adresse à une famille possédant plus d’un véhicule et que la Mazda électrique servira à effectuer des courses, à visiter des amis et à ne pas trop s’éloigner du nid familial. Ayoye ! 

Disons que si ce petit « char cute » se vendait pour moins de 30 000 $ une fois les subsides gouvernementaux calculés, ce serait à demi mal. Mais avec un prix de détail suggéré de plus de 45 000 $, les arguments sont plus difficiles pour convaincre les gens. Et pour compléter le tout, les 143 chevaux ne garantissent pas des accélérations convaincantes. 

Peut-être !

Heureusement, ceux qui désirent conduire cette voiture en raison de ses qualités de présentation d’intérieur de luxe, de sa silhouette et de sa conduite relevée vont probablement  se décourager devant le rayon d’action. S’ils sont patients, Mazda offrira une version avec une motorisation thermique à moteur rotatif permettant de recharger la batterie, ce que les Américains appellent un « range extender ». Cela rendra cette voiture beaucoup plus compétitive. Mais, reste à savoir quel en sera le prix. 

Incidemment, les voitures électriques à faible rayon d’action conviennent davantage à une utilisation dans des villes de moyenne envergure. Par exemple, avec une MX-30 dans une ville comme Rimouski, Baie-Comeau, Saint-Georges de Bauce ou autres municipalités de même envergure, les 170 km de rayons d’action seront moins contraignants que dans une mégalopole comme Montréal. Incidemment, pour l’instant, cette voiture pour le moins spéciale sera commercialisée en Colombie Britannique et au Québec. 

Mazda ne fait jamais les choses comme les autres, et il nous en fournit une autre preuve. Parfois, cette approche originale entraîne des conséquences plus ou moins positives et il sera intéressant de voir quel sera l’accueil que les consommateurs feront à cette nouvelle venue qui possède des qualités fort intéressantes, mais dont certaines caractéristiques auront pour effet d’en décourager certains. 

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Le moteur VC-Turbo s’installe dans le Rogue 2022

L’année dernière, Nissan nous a présenté un Rogue complètement transformer. Si l’on se base sur le volume de ventes, il n’est pas surprenant d’en voir autant sur nos routes. Le rapport qualité/prix/équipement est l’un des plus alléchant du marché dans cette catégorie.

Pour le millésime 2022, Nissan présente son utilitaire avec l’ajout d’un moteur turbo. Le populaire VUS va profiter du moteur 3 cylindres VC-Turbo de 1,5 litre. Ce moteur est plus puissant avec ses 201 chevaux et 225 lb-pi de couple. C’est tout de même une augmentation de 11% en puissance et 24% pour le couple. Il est plus performant, plus économique avec une consommation combinée annoncée de 7,6 l/100 et surtout moins polluant avec une diminution plus qu’appréciable des émissions.  

Le moteur VC-Turbo de 2,0 litres équipait déjà l’Infiniti QX50 2019 et l’Altima 2019 aux États-Unis. Ce moteur est éprouvé depuis plus de 20 ans chez le constructeur japonais. Le système VC-Turbo ajuste continuellement le taux de compression. Cette technologie est unique à Nissan. Il faut noter que le moteur 4 cylindres de 2,5 litres est toujours offert dans les versions d’entrée. 

Le nouveau Rogue 2022 sera proposé chez les concessionnaires avant le début de 2022. Un essai plus poussé vous sera présenté sous peu. 

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Hydrogène: Toyota persiste et signe

La Colombie-Britannique est l’autre province du Canada, avec le Québec, qui prône l’utilisation des voitures écologiques. Si les voitures électriques prennent de plus en plus de place dans l’industrie, l’hydrogène demeure une alternative intéressante au moteur à combustion pour plusieurs constructeurs. Toyota est de ceux-là.  

La Mirai, qui en est à sa deuxième livrée demeure une voiture de niche tant et aussi longtemps que les infrastructures ne seront pas au point chez nous. Il semble que la Colombie-Britannique a une longueur d’avance pour le nombre de stations d’approvisionnement en hydrogène. Il existe 3stations de ravitaillement à Vancouver et 1 à Victoria. 

Pour cette raison, la société de livraison rapide Geazone vient de faire l’acquisition de 40 Toyota Mirai dans le but de contribuer à l’élimination des émissions polluantes. 

 « Geazone s’est engagé à fournir un service de livraison rapide, fiable, abordable et durable qui est axé sur la clientèle, et ce nouveau parc de véhicules zéro émission fonctionnant à l’hydrogène nous aidera à atteindre cet objectif », déclare Andrew Mitchell, président-directeur général de Geazone. « Nous sommes d’avis que toutes les entreprises peuvent être des champions de la durabilité, et nous tenons àfaire notre part pour favoriser ce changement. »

« Dans les endroits où l’infrastructure de ravitaillement existe – comme c’est le cas en Colombie-Britannique – les FCEV àl’hydrogène sont vraiment la solution zéro émission idéale pour les organisations qui exploitent un parc de véhicules de façon intensive », a déclaré Stephen Beatty, vice-président d’entreprise chez Toyota Canada Inc. « Nous félicitons Geazone d’avoir pris cette mesure audacieuse et innovante pour ses activités, et nous espérons que son parc de Toyota Miraicontribuera à démontrer l’utilité des FCEV à d’autres exploitants de parc quidésirent réduire leur empreinte carbone. » 

Il faut souligner que la Colombie-Britannique offre, par l’entremisede son programme CleanBC Go Electric, plus de $ 8,000 de rabais jusqu’àconcurrence de 35% du prix de vente pour l’achat d’un véhicule écologique commela Mirai. 

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Mazda s’active en mode hors route: Mazda CX-50

Le Mazda CX-50 s’ajoute à une liste d’utilitaire qui va s’allonger dans les prochaines années. Ce nouveau venu sera assemblé du côté des États-Unis dans une usine conjointement construite avec Toyota. Il sera rapidement accompagné du CX-70 et du CX-90 tout dépend du marché cible. Pour leCX-50, il arrivera quelque part l’an prochain chez les concessionnaires de la marque. 

Pour l’instant, ce que l’on connait, le CX-50 sera proposé avec un moteur quatre cylindres atmosphérique, un autre assisté d’un turbocompresseur, d’une version hybride et d’une autre toute électrique. En détail, le moteur de 2,5 litres Skyactiv-G sera le choix d’entrée. Puis, l’on ajoutera le turbo à ce dernier. Le tout sera assisté d’une boîte automatique à 6 rapports. Pour les autres déclinaisons écologiques, il nous faudra patienter un bout de temps. Le communiqué nous parle d’un plan pour les prochaines années. Noter que le rouage intégral est de série pour toutes les versions.

D’entrée il est plutôt joli et propose un style plus musclé et surtout plus aventurier. Mais je ne peux me retenir de penser que le géant Toyota soit devenu aussi indispensable pour les plus petits. Il suffit de regarder les passages de roues à la Subaru et d’une plateforme qui est ou devrait être partager avec un modèle Toyota.  

Son habitacle est épuré et réalisé avec finesse. L’on sait déjà que le constructeur d’Hiroshima s’installe tout doucement dans une fenêtre non occupée par ses concurrents, le segment de luxe sans toutefois tomber dans l’excès. Mazda offrira également, pour la première fois, un toit panoramique. 

Voilà l’essentiel de cette présentation du nouveau CX-50 deMazda. À suivre. 

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Une 2e collaboration pour Subaru et Toyota

Voilà le résultat d’une 2e collaboration entre les deux constructeurs japonais. Après les BRZ et 86, les petites sportives du groupe, voici le premier véhicule tout électrique des deux groupes. Hier, Subaru aprésenté son Solterra. La Toyota avait été présentée le mois dernier. C’est maintenant au tour de Subaru de présenter la sienne.

Un peu comme la BRZ, cet utilitaire électrique se pointe avec une partie avant légèrement différente mais demeure semblable à son frère jumeau pour le reste. On pourrait même trouver une certaine ressemblance dans sa partie avant avec la Mustang Mach e.

La Solterra sera livrable en deux versions. La première, unetraction avant, disposera d’un moteur électrique proposant 201 chevaux. La deuxième, une quatre roues motrices, profitera de deux moteurs électriques pour une puissance combinée de 215 chevaux.

Les données recueillies nous indiquent que la version traction avant offrirait une autonomie de 530 km tandis que la version à rouage intégral disposerait de 460 km d’autonomie. La Solterra devrait arriver chez les concessionnaires à l’été 2022. Nous aurons plus de détails lors de son dévoilement au Salon de Los Angeles la semaine prochaine.

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Porsche: De nouvelles variantes de la 911

La Porsche 911 demeure l’icône de la marque de Stuttgart. Elle est la source même du succès de Porsche. Et elle fait encore, aujourd’hui, l’envie des collectionneurs. C’est peut-être, en partie, pour cette raison que la direction aurait décidé de reprendre 3 versions du passé pour étoffer lagamme.

La première porterait l’emblème Sport Classic. Équipée d’une boîte manuelle, elle serait équipée du moteur de la Turbo S et serait uniquement une propulsion. La 2e du groupe prendrait le logo ST. Elle serait un hommage au célèbre modèle des années 70. Elle arborerait un ensemble aérodynamique spécifique et serait plus puissante que la GT3. On parle ici d’environ 550 chevaux au final. Finalement, la 3e version serait une reprise de la RS. Cette dernière arriverait en 2023 pour ses 50 ans. Plus puissante et plus légère, elle serait une version améliorée de la GTS.

Évidemment, ces nouveautés seraient commercialisées ennombre limité. De plus, la rumeur parle de plus en plus d’une version hybridepour bientôt.

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L’Aston Martin DBX par Mansory

Mansory est un petit mais important préparateur automobile d’origine allemande basé en Suisse. Il se spécialise dans la transformation de véhicule de luxe existant en véritable bête de la route. Sa dernière réalisation est ce DBX d’Aston Martin.

Au départ, les versions Mansory se distinguent par l’ajout d’éléments aérodynamiques exclusifs. Dans le cas de ce DBX, le bouclier avant est beaucoup plus agressif et porte en sa base une lame de fibre de carbone. Le capot laisse voir des ouvertures afin de donner un peu plus d’air frais au groupe motopropulseur transformé. Des jupes latérales s’ajoutent tout comme des passages de roues gonflés, un aileron au-dessus du hayon et d’un diffuseur remarqué.

Sous le nez de ce DBX spécial loge le V8 biturbo de 4,0  litres retouché par les ingénieurs de la firme. Il en résulte une puissance accrue à 800 chevaux pour un 0-100 revu à 3,8 secondes. Son habitacle est également rehaussé avec sa finition de cuir noir aux surpiqûres vertes. Pour ce qui est du prix, je vous laisse le loisir de communiquer avec MansoryCorperation GmbH.

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Mercedes S580: confort douillet!

J’ai voyagé dans ma vie. Beaucoup voyagé! Pour rendre le tout plus agréable, la majorité de nos hôtes nous ont fait voler en première classe, question de nous permettre de relaxer avant le boulot dans un délai très court. Lorsque j’ai pris le volant de cette Mercedes Classe S, je me suis rapidement dit : Et si j’avais un chauffeur? C’est à ce moment que j’ai réalisé à quel point cette grande dame de la route était si confortable.

Et elle porte bien son nom cette grande berline, elle a de la classe. Proposée en deux versions, la S500 à empattement régulier et notre voiture d’essai, la S580 avec son empattement long. Si le V6 turbocompressé équipe la S500, nous avions droit au V8 biturbo de 4,0 litres dans notre voiture. Ce dernier annonce une puissance de 496 chevaux et quelques 20 chevaux supplémentaires avec la fonction EQ Boost. C’est un mode hybride très léger. La boîte 9 rapports s’installe en complément tout comme le rouage intégral. De plus, les roues arrière directionnelle sont un élément de plus pour l’aide à la conduite.

Ai-je besoin de vous parler du confort à bord. À la limite, sa conduite et son comportement demeurent légèrement soporifique. Et pour ajouter un cran supplémentaire au confort ultime, l’insonorisation est hors du commun. Pour la présentation de l’habitacle, l’effet de surprise est total. Notre voiture arborait des cuirs et suèdes de couleur caramel pour un effet des plus relevés. Les sièges offrent un confort et soutien sans pareil et le petit coussin attaché aux appui-têtes en ajoutent.

Les écrans sont omniprésents dans la voiture. L’écran des principaux instruments est semblable à un grand IPad comme c’est le cas dans toutes les Mercedes maintenant. Au centre l’immense écran multimédia s’incline pour faire le lien entre le tableau de bord et la console centrale. Là encore,sa manipulation demeure facile pour un gars comme moi qui s’y perd facilement.Vos passagers installés derrière peuvent profiter de 2 écrans en option. Eh oui, il y a des options dans cette grande berline de haut niveau.

Si vous êtes un amateur de belle musique, sachez que la chaîne audio Burmester de type Surround 4D distribue toute la sonorité dans 30 haut-parleurs répartis dans l’habitacle. Finalement, l’ambiance est feutrée par l’éclairage ambiant qui se compose de fibre optique répartie à tous les 1,6 centimètre. Vous en trouverez plus de 250 tout autour de vous.

Maintenant, la partie la moins agréable, le prix. Notre belle Mercedes commande un prix de base de 139 900 $ plus les frais de transport et préparation qui s’élèvent à 2075 $. Malgré ce prix, nous ne pouvons que demeurer impressionné par cette grande berline qui trône au sommet des ventes de la catégorie pour la planète.

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Mémoire de chars: Les photos de la pharmacie du coin

Pendant quatre décennies, j’ai été impliqué dans la rédaction et la production du Guide de l’auto. Et il faut savoir que dans les années 80, il n’y avait pas d’Internet, de mise en page électronique et même pas de courrier de type Federal Express. Et non plus, les photos n’étaient pas numériques, mais argentiques. Donc, pour avoir les photos, il fallait généralement aller les chercher dans les salons de l’auto un peu partout sur la planète ou encore prendre les photos nous-mêmes. 

En 1982, le dévoilement de la Chevrolet Camaro et de la Pontiac Firebird a été retardé tard à l’automne, ce qui nous empêchait de les intégrer dans l’édition 1983. Et, chez General Motors, on ne pouvait pas nous expédier quelques photos à l’avance, puisque c’était enfreindre les règles de l’embargo. En compensation, on nous a invités à nous rendre au centre d’essais de GM à Milford dans le Michigan pour prendre connaissance d’une nouvelle berline Oldsmobile et quelques autres nouveautés. 

En premier lieu, Jacques Duval, le grand patron du Guide, avait été invité à prendre connaissance de photographies originales de la future Chevrolet Camaro. Comme j’étais son assistant, j’ai eu la chance moi aussi de prendre connaissance de la future voiture. On nous a amenés dans un bureau, puis la personne qui nous accompagnait  nous dit après avoir mis des boîtes de diapositives sur une table qu’il allait revenir dans 15 minutes. 

Nous avons compris le message, et nous sommes empressés de prélever quelques diapositives que nous avons dissimulées dans notre porte-monnaie, dans nos bas, dans nos doublures de coupe-vent afin de pouvoir présenter ce nouveau modèle dans l’édition du Guide dont la date de tombée n’en était que dans  quelques semaines. 

Chevrolet Camaro 83

Nous étions très fiers de notre coup, cela va sans dire. Puis, on nous a amenés à une aire d’essai dynamique pour que Jacques puisse faire l’essai de la nouvelle Oldsmobile Ciera qui allait être commercialisée dans plusieurs mois. Il prend le volant et aborde un parcours d’essai sur cette surface immense. Malheureusement, après quelques virages, la voiture cale et le moteur ne veut plus démarrer. La représentante des communications d’Oldsmobile qui nous accompagnait était fort désolée puisque c’était de fort mauvais augure. Elle a parlé à ses supérieurs et on nous a promis que nous allions pouvoir conduire une autre version de cette berline. 

Oldsmobile Ciera

Alors que nous attendions patiemment l’arrivée de la voiture de remplacement, voilà qu’au bout de cet immense espace d’essai on voit arriver ce qui allait être la Pontiac Fiero. Nullement camouflée, la voiture pénètre sur le territoire , effectue un petit tour avant que quelqu’un informe le conducteur qu’il y avait des étrangers sur place et que cette voiture n’était pas la bienvenue. 

Comme je devais prendre des photos de l’Oldsmobile, j’avais apporté tout mon équipement photographique qui comprenait deux boîtiers Nikon et une panoplie d’objectifs. Tout cela dans une valise de transport en aluminium qui était ouverte à mes pieds. 

Pontiac Fiero

Bien entendu, lorsque j’ai vu arriver la Pontiac, je me suis empressé de prendre des multiples photos avec le téléobjectif le plus puissant que j’avais ce jour-là. Comme la voiture n’a fait qu’un petit tour avant de quitter, je n’ai pu prendre que quelques rares clichés et comme la voiture était relativement loin, les résultats ont été décevants. Mais ça valait au moins la peine d’essayer. 

Puis, une vingtaine de minutes plus tard, alors que nous attendions toujours, un représentant de la sécurité est venu me voir et m’a informé que l’on avait observé que j’avais pris des photos de la Pontiac. Il m’a poliment demandé de lui remettre mon film, tout en soulignant qu’il faisait partie du service des incendies et qu’il n’était agent de sécurité que pour remplacer quelqu’un. Il ne voulait pas avoir d’ennuis. Je saisis l’un des appareils photo, je rembobine le film que je lui remets. Il me remercie et sans attendre retourne à son travail. 

Ce qu’il ne savait pas, c’est que je lui ai remis une bobine de film noir et blanc de photos prises de la Audi coupé qui avait été mise à notre disposition par Audi USA pendant notre séjour à Détroit et que j’avais photographiée en détail, car cette voiture n’était pas encore disponible au Canada et que c’était avantageux pour nous de l’inscrire dans le Guide. 

Jusque-là, pas de problème. Mais à un moment donné, chez General Motors, on a paniqué. On avait fait développer ces photos à la pharmacie de Milford. Et lorsqu’ils ont vu les photos, ils ont été atterrés. En effet, comme ils ne reconnaissaient pas la voiture, ils se sont dit que c’était un prototype ultra secret de la compagnie, et qu’on avait vraiment outrepassé nos droits en effectuant des photos d’espions à leurs dépens. 

Selon ce que l’on nous a raconté, on a envoyé un mémo alarmiste à la haute direction du centre d’essais en nous traitant d’espions à la solde d’un concurrent, c’était sérieux. Du moins jusqu’à ce qu’un ingénieur examine mes photos et s’esclaffe en leur soulignant qu’il s’agit d’une voiture Audi vendue commercialement aux États-Unis. Oubliez les photos d’espionnage ! 

Audi Coupé 83

La saisie de cette pellicule n’avait pas eu d’inconvénient pour la production du livre puisque j’avais effectué de multiples clichés qui étaient sur un autre rouleau de pellicule. Quant à la connaissance du monde automobile chez les officiers de sécurité du centre de Milford, on a eu la preuve que leur connaissance était plus que limitée. Après tout, les anneaux d’Audi sont facilement identifiables. 

Enfin, quant à la Oldsmobile Ciera qui devait arriver en remplacement de celle qui avait connu des ennuis, nous l’attendons encore. La pauvre dame s’est excusée à de nombreuses reprises, mais nous sommes retournés à Montréal avec plusieurs choses à raconter et quelques photos de la Camaro dans nos bagages.