Au fil des mois, le Tucson était le modèle le plus populaire chez le constructeur coréen. Sa silhouette était sophistiquée et correcte, son comportement routier un peu faiblard, mais tout de même adéquat et si ce n’avait été de l’arrivée spectaculaire du Kona, un modèle de catégorie inférieure, sa carrière aurait continué de façon sereine. Il était donc temps d’effectuer une révision, et celle-ci a été spectaculaire à tous les points de vue. En effet, il est dorénavant possible de commander une version à moteur régulier, hybride ou hybride rechargeable tandis que la silhouette est vraiment spectaculaire non seulement par rapport à la version antérieure, mais à la plupart des modèles concurrents.
Il faut souligner que les modèles à moteur hybride ne sont offerts qu’avec le rouage intégral, ce qui est quand même une bonne affaire. Cependant, même si le Tucson renouvelé propose un rouage intégral, il n’est pas nécessairement une bête de sentiers, mais surtout destiné à affronter soit la neige, la pluie et les routes à faible coefficient d’adhérence. Mais ce qui nous impressionne au premier coup d’œil est la silhouette.
Impressionnant pendant combien de temps ?
Il arrive souvent que des modèles révisés proposant une silhouette spectaculaire deviennent quasiment caducs après quelques années. Je ne sais pas ce va se produire à long terme pour ce modèle, mais force est d’admettre que présentement, il est un des plus spectaculaires sur le plan visuel de sa catégorie.
Et cela débute à l’avant avec une grille de calandre assez élaborée dans laquelle on retrouve les feux de route qui sont intégrés. C’est dynamique et inhabituel, mais bien réussi. Mais on ne s’est pas contenté du tout à l’avant. Les parois sculptées sont vraiment assez spectaculaires alors que le renflement de l’aile avant est imposant, mais n’a rien à voir avec la section arrière évasée laissant ainsi la section centrale quelque peu cintrée. En plus, on retrouve une ligne de caractère à la hauteur les poignées de portière, ligne de caractère qui se poursuit à l’arrière encerclant le hayon pour continuer de nous impressionner sur le plan visuel. Soulignons au passage que cette présentation est le fruit de la nouvelle philosophie de design de Hyundai.
Et on n’a pas chômé lorsqu’est venu le temps de redessiner l’habitacle. Et contrairement à la tendance actuelle qui est de placer en relief l’écran tactile, celui-ci est intégré sur la face de la planche debord et vient interrompre une lisière séparant la planche de bord et intégrant les buses de ventilation. Détail à souligner, s’il est relativement facile de naviguer avec le système d’info divertissement, on a délaissé le bouton du volume radio, une erreur que l’on devra regretter au fil des années. Honda avait commis la même faute sur certains modèles, pour ensuite retourner à une commande plus traditionnelle. Les stylistes nous ont également dessiné un volant dont le boudin se prend bien en main tandis que les rayons médians sont dotés de pavés de commandes de chaque côté tandis qu’on a également opté pour placer des rayons inférieurs pour des raisons sans doute esthétiques. Et comme sur plusieurs autres modèles de ce constructeur, la sélection des vitesses s’effectue à l’aide de boutons-poussoirs.
La position de conduite est bonne et il faut souligner également que les places arrières sont plus généreuses que sur la version précédente. Quant à l’espace de chargement, il est pratiquement à l’égal de ses concurrents. En fait, l’aménagement général nous donne l’impression d’être à bord d’un véhicule plus luxueux que la catégorie nous porte à croire.
Pas de CVT, pas de cycle Atkinson
En général, les motorisations hybrides font appel à un moteur de cycle Atkinson associé à une transmission à rapports continuellement variables. Chez Hyundai, on a opté cette fois-ci pour un moteur quatre cylindres de 1,6 litre n’incorporant pas le cycle Atkinson. La puissance totale de la motorisation thermique et électrique est de 227 chevaux le tout associé à une boîte automatique à six rapports. Comme mentionné précédemment, les modèles hybrides ne sont disponibles qu’avec un rouage intégral. Il faut souligner qu’il sera possible de commander une version hybride rechargeable dont la puissance du moteur est de 261 chevaux. En plus, le rayon d’action en mode électrique de ce dernier modèle est d’approximativement 54 km. Comme il se doit sur un modèle renouvelé, la plate-forme est plus rigide, les éléments de suspension ont été raffinés afin d’optimiser le comportement routier et la stabilité en virage.
Doué sur la route
Le modèle précédent était correct au chapitre du comportement routier, mais ne figurait pas parmi le groupe de tête. Cette fois-ci, la direction est plus précise, la voiture est nettement plus stable dans les virages et , sur la grand-route, l’insonorisation s’est de beaucoup améliorée. Quant aux performances, il est possible de boucler le traditionnel 0-100 km/h en moins de neuf secondes, ce qui est dans la bonne moyenne. La seule ombre au tableau digne de mention, est la difficulté que ce véhicule éprouve à absorber les imperfections, les trous et les bosses de la chaussée. Une secousse relativement sèche se propage dans l’habitacle chaque fois que l’on rencontre un obstacle de quelque importance. Comme au Québec nos routes ne sont pas en très bonnes conditions, cela peut devenir agaçant pour ceux qui apprécient un confort routier plus élaboré. Et on ne peut accuser les pneumatiques d’être responsables de cette situation, car il s’agit de pneus qui ne sont pas de profil bas.
Quoi qu’il en soit, malgré quelques petits défauts, ce modèle se hisse parmi les meneurs de la catégorie et devrait inquiéter Honda et Toyota dont les CR-V et RAV4 sont dans la cible de ce Hyundai. Avec le Tucson, Hyundai fait le même coup qu’avec le Palissade au chapitre du raffinement visuel. Par contre, même s’il s’agit d’une version à motorisation hybride, la consommation de carburant n’est pas nécessairement spectaculaire puisque nous avons enregistré une moyenne de 7,4 l-100 km alors que plusieurs modèles hybrides concurrents réussissent à faire un peu mieux.
Proposé dans une gamme de modèles diversifiés, Hyundai a mis toutes les chances de son côté.