Nous sommes dans un populaire resto de Montréal en ce 8 décembre de 1998. Une course à caractère international est sur le point d’être annoncée. La ville de Sherbrooke va accueillir une manche d’un nouveau championnat de courses sur glace entériné par la FIA. Passionné de sport auto, je demande au directeur de la programmation de la station de radio CHLN, mon employeur de l’époque, un bon vieux magnétophone à cassette afin de réaliser des entrevues avec les trois pilotes présents à la conférence de presse.
Je m’introduis auprès de la jeune femme qui représente mes trois idoles de jeunesse. C’est à ce moment que l’un d’eux, Jacques Laffite, m’entends mentionner ma ville de résidence, Trois-Rivières. D’un seul coup, je me retrouve avec lui, René Arnoux et Patrick Tambay. C’est à ce moment que je
tisse des liens avec eux mais particulièrement avec Patrick.
L’année suivante, on se donne rendez vous à la conférence de presse du Challenge sur Glace de Sherbrooke au Casino de Montréal. Un bon lunch, une soirée avec un de ses bons amis qui habite la métropole et on organise sa collaboration avec moi comme analyste F1 à l’antenne de CHLN 550,
une station du réseau Radiomédia à l’époque.
L’année 2000 annonce le retour de Patrick Tambay dans mon coin de pays. Il est le parrain d’honneur du Grand Prix de motoneige de Shawinigan-Sud. L’évènement est disparu depuis longtemps. Je l’accueille à la maison à son arrivée. Le fait marquant est sans aucun doute la réception organisée à l’hôtel de ville de Trois-Rivières pour la signature du livre d’or. Il avait piloté pour l’équipe Newman-Haas dans la série Can Am. Cette semaine-là demeure inoubliable pour moi. De plus, Adrien, le fils de Patrick l’accompagnait.
Après une semaine bien chargée, Patrick et son fils entre à Paris. Il continu sa collaboration avec moi à la radio. Je le revoie début septembre à Paris suite à une invitation de l’équipe d’Alain Prost pour
assister au Grand Prix d’Italie à Monza. J’arrive quelques jours d’avance. Patrick m’invite dans un petit resto puis c’est la visite de Paris avec lui au volant de sa Audi A3. Traverser l’Arc de Triomphe avec un pilote de F1 est une expérience en soi!
Je prends la route pour Monza deux jours plus tard. C’est la dernière fois que j’ai vu Patrick. Je lui parle quelques fois par la suite. Il fait un peu de politique municipal et surveille la progression de la carrière
de son fils Adrien en sport automobile. Patrick Tambay était un gentleman dans tous les sens du mot. J’en garde un souvenir impérissable. Il est parti rejoindre son ami Gilles Villeneuve. Bon voyage mon ami.