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Mécanicien, une profession mal perçue?

Même de nos jours, il arrive souvent dans certaines séries télévisées ou même des reportages portant sur le monde automobile, qu’on nous présente un mécanicien aux mains pleines de cambouis, revêtu d’une combinaison qui a connu de meilleurs jours et qui donne l’impression de vouloir vous flouer plutôt que de réparer votre véhicule.

Il est vrai qu’à une certaine époque, les réparations automobiles qui ne se déroulaient pas chez un concessionnaire s’effectuaient souvent dans des ateliers dont la présentation et l’organisation n’étaient pas nécessairement recommandables. Et ce même si les mécaniciens qui travaillaient étaient compétents et effectuaient du bon travail. Malgré tout, même de nos jours, lorsqu’on parle de mécanicien, plusieurs personnes s’imaginent quelqu’un qui est en train de bidouiller votre voiture afin de vous facturer le plus cher possible et également d’effectuer des réparations qui vont ne durer qu’un certain temps de sorte que vous allez devoir retourner à cet endroit.

Il est vrai que, de nos jours, les taux horaires concernant la réparation de votre véhicule sont passablement élevés, mais il faut également constater que les ateliers de réparation sont souvent ultramodernes, d’une grande propreté et animés par des mécaniciens fort compétents en mesure d’effectuer les réparations qui s’imposent avec célérité et efficacité. Ces ateliers sont également dotés d’équipements de diagnostic et de réparation fort sophistiqués.

La mécanique moderne exgige des mécaniciens bien formés.

À une certaine époque, les cours destinés à former des mécaniciens étaient généralement destinés à des élèves que l’on jugeait ne pas être en mesure d’effectuer des études plus avancées. Dans le jargon du ministère, on parlait du secteur d’enseignement « professionnel court ».

Mais les choses ont grandement évolué de nos jours, et ce au même rythme que l’évolution des automobiles. En effet, la sophistication mécanique, les multiples systèmes de gestion électronique, et un raffinement général de l’ensemble nécessitent une formation avancée et des personnes fortement spécialisées capables de pouvoir effectuer les réparations qui s’imposent sur ces voitures.

Il ne faut pas oublier non plus que les constructeurs exigent de la part des concessionnaires de posséder des ateliers de réparation de la mécanique et de la carrosserie fort bien dotés.On ne peut s’improviser mécanicien de mécanique Mercedes-Benz, surtout un moteur AMG.

Même s’il en existe encore, les ateliers de fond de cour embauchant des mécanos plus ou moins compétents que l’on caricature encore de nos jours ne sont pas légion. Il faut également souligner que le raffinement mécanique des nouveaux véhicules sur le marché nécessite un outillage de pointe, ce que ces ateliers ne possèdent pas.

Cette période est révolue.

Il ne faut pas confondre non plus avec des ateliers privés qui se démarquent en raison de leur grande efficacité et de leurs connaissances technologiques poussées. Souvent, ces garages ou ces ateliers se spécialisent dans une marque et sont fréquentés par une clientèle assidue qui ne fait pas nécessairement confiance au concessionnaire une fois la garantie terminée.

On retrouve également des ateliers de réparation associés à des bannières sérieuses qui exigent beaucoup de la part des personnes qui y sont associées.

Certains ateliers privés sont à la fine pointe.

Somme toute, un mécanicien de nos jours est un ouvrier ultra spécialisé à la hauteur des attentes de la clientèle et en mesure de réparer et d’entretenir les véhicules très sophistiqués commercialisés de nos jours. À part  quelques exceptions portant sur des modèles d’entrée de gamme, la mécanique du parc automobile de nos jours n’a rien à voir à ce qu’on nous proposait il y a trois ou quatre décennies. Il faut s’y connaître et être consciencieux pour être en mesure de répondre aux attentes d’une clientèle fort bien informée.

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Des concessionnaires s’impliquent de belle façon durant la crise

Pendant la période de confinement, plusieurs concessionnaires se sont impliqués dans la vie sociale de leur entourage en faisant preuve de générosité envers certains établissements ou certaines organisations.

De ce nombre, nombreux ont été les concessionnaires General Motors qui se sont illustrés de différentes façons afin de mettre l’épaule à la roue pour lutter contre cette pandémie. Sans oublier que le constructeur a développé en quelques semaines seulement un ventilateur permettant aux victimes du Covid-19 de pouvoir être sauvé. De plus, on procède à la fabrication de milliers de ces ventilateurs dans certaines usines de ce constructeur. Mais voici quelques exemples de la générosité de certains concessionnaires GM au Québec.

Matane

L’équipe de Marquis Automobile de Matane aide leurs pharmacies locales pour la livraison de médicaments essentiels. Pour s’assurer que les patients continuent de recevoir leurs ordonnances, Marquis Automobiles a fourni deux Chevrolet Bolt EVs et une Buick Encore GX aux pharmacie Brunet, Familiprix et Proxim de leur région.

Chandler

Automobile Carmer à Chandler fournit des véhicules à la ville pour aider les bénévoles à livrer des repas faits maison aux aînés, afin qu’ils n’aient pas à visiter les épiceries. Plus de 250 repas congelés ont été livrés – avec encore plus à venir !

Sainte-Anne de Beaupré

Pour assurer la sécurité de leurs clients, Bilodeau Autyo a installé un nettoyeur à vapeur sèche dans une fourgonnette mobile pour désinfecter les véhicules de leurs clients après que le véhicule en question eut reçu des réparations. Ils ont également offert d’aider à désinfecter les véhicules d’urgence de leur communauté !

Perreault

La direction de chez Racine Chevrolet Buick GMC livraison d’épicerie. Le client a accepté. Par après, le concessionnaire a tendu la main à plus de magasins locaux pour aider à livrer de la nourriture à ceux qui ne peuvent pas quitter la maison !

Lac Mégantic

En collaboration avec leur pharmacie Jean Coutu locale, l’équipe de Dallaire Lac Mégantic a offert un véhicule pour augmenter les livraisons d’ordonnances aux résidents locaux. Grâce au prêt, la pharmacie a également pu livrer des chocolats de Pâques à toute la communauté !

Bois Franc

Dubois Methot a fourni trois véhicules de livraison aux épiceries de Plessisville, Princeville et Victoriaville.

Berthieville-Sorel Tracy

L’équipe de chez Paillé a remis un total de plus de 10 camionnettes GMC Savana pour supporter les épiceries et les pharmacies de leurs communautés… Wow !

Saint-Raymond

Germain Chevrolet est fier d’aider la pharmacie Jean Coutu de Saint-Raymond à augmenter leur service de livraison pour la population en prêtant gratuitement une Chevrolet Spark.

Verdun

Un mini-van GMC Savana fut prêté par Jean-Claude Gravel au centre communautaire Dawson pour la distribution alimentaire d’urgence aux 180 familles et ainés de Verdun. Marc Paradis gestionnaire du centre, a tenu à remercier en personne Jean-Claude ainsi que le reste de son équipe pour un geste qui sera faire toute la différence.

Jean-Claude Gravel (gauche) – Marc Paradis

Trois Pistoles

Et pour conclure, petit signe de leur profonde appréciation pour les travailleurs de la santé de première ligne, l’équipe de Bérué GM a fait don de café chaud à son établissement médical local pour remonter le moral et dire « merci » pour leur dévouement à sauver des vies.

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Chevrolet Colorado ZR2 Bison : rien ne l’arrête!

On croyait la catégorie des camionnettes intermédiaires destinée à l’oubli. Du moins jusqu’à l’arrivée des Chevrolet Colorado et GMC Canyon. Avec leurs dimensions juste ce qu’il faut, leur silhouette moderne et surtout un comportement routier plus qu’honorable, ce duo a réussi à convaincre plusieurs acheteurs à se détourner des modèles plus gros et plus onéreux. Toujours en respectant sa philosophie de véhicule pratique et performant vendu à prix compétitif, la division Chevrolet a développé une version hors route, le ZR2. Et il n’était pas question de s’en tenir à un véhicule légèrement modifié pour faire plus costaud et doté de quelques légères modifications à la suspension afin de laisser croire que c’était un dur de dur. En effet, on a confié le développement de ce costaud à des ingénieurs spécialisés dans la conduite hors route et on n’a pas fait dans la dentelle pour nous offrir une camionnette capable de passer partout ou presque.

On a équipé ce modèle de différentiels verrouillables à l’avant et à l’arrière, on a fait appel à des amortisseurs DSSV d’une impressionnante efficacité sans oublier d’utiliser un ratio arrière de 3. 42. De plus, les voies avant et arrière ont été élargies de 8,9 cm tandis que la suspension est surélevée de 5 cm. En plus, le ZR2 est doté de jantes spéciales en aluminium de 17 pouces. Enfin, pour plus de robustesse, on utilise des bras de suspension renforcés.

Ce modèle a donc été modifié et amélioré afin de pouvoir tenir la dragée haute à la plupart des ténors de la conduite en tout-terrain. Les ingénieurs ont décidé d’y aller d’un effort supplémentaire et de concocter la version Bison ciblant les personnes désirant pousser davantage en conduite or route. Et au lieu de confier cette tâche aux ingénieurs maison, on a travaillé de concert avec la compagnie AEV, American Expedition Vehicle, spécialisée dans le développement de véhicules hors route très performants.

On a jugé que le ZR2 avait toutes les qualités nécessaires pour se démarquer en conduite tout-terrain.

Mais pour protéger plusieurs de ses organes mécaniques, on a installé cinq plaques de protection sous le véhicule. Celles-ci protègent le carter d’huile, le réservoir de carburant, la boîte de transfert ainsi que les différentiels avant et arrière. Ces plaques sont fabriquées d’un acier au boron ultra résistant.

En plus, les pare-chocs avant et arrière sont en acier estampé et produits par AEV. Et le pare-chocs avant peut être équipé d’un treuil, disponible sur le marché les accessoires.

Il faut préciser que le modèle Bison n’est offert qu’avec la version ZR2. Il s’en distingue avec une plaque de métal transversale affichant le mot Chevrolet. Pas de n?ud papillon cette fois-ci.

Simple et spacieux

Si vous aimez le futile et le tape-à-l’?il, il est certain que la planche de bord du Colorado vous décevra. En effet, on a préféré la sobriété et le caractère pratique. C’est vrai qu’au premier contact, on pourrait espérer voir un peu plus de raffinement dans le design, un peu plus d’esthétique, mais à l’usage, on réalise que les gens qui ont dessiné ce tableau de bord l’ont fait en fonction d’une utilisation pratique. En effet, tout est à la bonne place, tout est facile à atteindre. Il est vrai que l’écran d’affichage pourrait être plus grand, mais au moins la gestion des différentes commandes s’effectue facilement. De plus, on retrouve les applications Apple CarPlay et Android auto.

Et il faut souligner que contrairement au Toyota Tacoma, nous n’avons pas l’impression d’est assez sur le plancher. Les sièges baquets avant sont de présentation simple, mais offrent un bon confort, surtout lorsqu’on roule sur des sentiers défoncés, et assurent quand même un support latéral acceptable pour un véhicule de cette catégorie.

De plus, avec la version quatre portes, on est loin du petit strapontin boulonné à la paroi arrière qui était plus un instrument de torture qu’un siège pour adultes. Cette fois-ci, on a droit à une vraie banquette tandis que le dégagement pour la tête, les jambes et les coudes est plus que généreux. Il s’agit d’un corollaire des dimensions juste ce qu’il faut de la carrosserie.

En plus, la qualité des matériaux de l’habitacle marque un pas en avant pour ce constructeur. Nous n’avons pas l’impression d’être au volant d’un modèle Cadillac, mais la qualité des matériaux est correcte tout comme la qualité de l’assemblage.

Cramponnez-vous, ça  grimpe !

J’ai eu l’occasion à une couple de reprises de faire l’essai de ce modèle dans des conditions de conduite hors route passablement extrêmes. Non, cela ne s’est pas déroulé sur le sentier du Rubicon, mais sur des terrains vraiment accidentés du Michigan en mesure de mettre en défaut plusieurs des véhicules de ce genre.

Tout d’abord, pour s’y rendre, tout comme lors de mon essai dans la région métropolitaine de Montréal, la première surprise a été que ce modèle n’est pas nécessairement un tapecul, ce que l’on serait porté à croire en raison de sa vocation de baroudeur. Mais la suspension à grand débattement réussit à atténuer les trous et les bosses qui font partie du quotidien du conducteur québécois.

De plus, le moteur V6 de 3,6 litres d’une puissance de 308 chevaux associé à une boîte automatique à huit rapports est à la hauteur des attentes. Pour la plupart des gens, cette combinaison est préférable en raison de la douceur du moteur V6 et de l’efficacité de la transmission. De plus, son couple de 275 livres pieds est suffisant pour une conduite hors route sans problème.

Si vous faites partie des purs et durs qui ne jurent que pour la motorisation diesel pour un véhicule à rouage intégral, vous pouvez opter pour le quatre cylindres de 2,8 litres turbo d’une puissance de 180 chevaux, mais surtout proposant 369 livres pieds de couple. Cette fois, il est relié à une boîte automatique à six rapports. Ce couple imposant se manifeste à bas régime, ce qui est un élément positif pour une conduite hors route agressive dans des conditions assez intimidantes

Bref, comme l’ont démontré plusieurs matches comparatifs réalisés par différentes publications, le Colorado ZR2 Bison est nettement l’un des leaders de la catégorie des tout-terrains performants, laissant entre autres le Tacoma dans son sillage.

J’aime bien le caractère rustique est pratiquement militaire du Jeep Gladiator, mais le Colorado ZR2 Bison  se révèle plus confortable, presque à son égal en conduite hors route, bénéficiant d’un rouage intégral permanent et d’une fiabilité plus rassurante. Mais, pour sa part, le caractère unique du Gladiator lui permet de gagner des points à certains chapitres.

Au change, personne n’est perdant.

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Toyota Prius Prime : L’hybride rechargeable de la famille

Les premières Toyota Prius commercialisées au Canada n’étaient pas nécessairement de bonnes voitures au chapitre de l’agrément de conduite, de la tenue de route et du freinage. Par contre, au fil des mois et des années, elle a démontré une incroyable fiabilité tout en offrant à ses propriétaires une très faible consommation de carburant. Il faut cependant préciser que cette voiture n’intéressait que les écologistes et quelques autres acheteurs à la recherche d’une certaine exclusivité.

Au tout début, les gens craignaient que durée de la batterie ne soit pas suffisante, que la fiabilité ne soit pas au rendez-vous tandis que d’autres n’appréciaient pas, aussi bien la silhouette que la présentation de l’habitacle. Mais, année après année, les améliorations se sont succédé pour rendre cette voiture nettement plus homogène et plus attrayante à un plus grand nombre d’acheteurs. Finalement, un modèle hybride rechargeable a été commercialisé. Suivi l’an dernier par le modèle Prime, qui est non seulement rechargeable, mais qui se veut la version la plus huppée de toute la famille Prius.

Allure futuriste

Par le passé, les voitures Toyota ont souvent été critiquées en raison de leur silhouette conventionnelle et passablement discrète. Cependant, la Prius faisait exception avec une allure assez futuriste et quelque peu tarabiscotée. Les inconditionnels de la voiture trouvaient ça génial, d’autres se refusaient à accepter ce stylisme. Il est vrai qu’en certaines circonstances, ça manquait d’homogénéité visuelle.

En ce qui concerne la voiture qui nous concerne, elle se rallie quelque peu à la présentation générale des modèles de la marque, mais en exagérant les éléments de style, surtout à la partie avant alors que la calandre est encadrée par deux grands orifices abritant les phares antibrouillard et de position tandis que le capot est encadré par une mince bande logeant les feux de route. L’arrière est surélevé pour respecter les lois de l’aérodynamisme, mais c’est quelque peu plus conventionnel. Cette section se différencie de la Prius « régulière » alors que les feux de freinage et de recul sont placés en position verticale à chaque extrémité du pare-chocs.

Mais il n’y a pas que l’extérieur qui nous propose quelques excentricités visuelles. Dans l’habitacle, l’instrumentation est placée dans une nacelle positionnée sur la partie supérieure centrale de la planche de bord tandis qu’un peu plus bas, un écran d’affichage vertical suit la tendance actuelle.

Autonomie électrique décevante

Au fil des années, Toyota a peaufiné son groupe propulseur hybride. Il s’agit d’un quatre cylindres de 1,8 litre de cycle Atkinson qui est d’une incroyable fiabilité. Il est associé à une transmission à rapports continuellement variables. Mais sur la version Prime, une batterie de plus grande capacité permet de rouler en mode exclusivement électrique sur une distance de 40 km. C’est du moins le chiffre officiel. Vous avouerez que c’est vraiment peu comme autonomie alors que la plupart des modèles concurrents assurent un rayon d’action en mode électrique pure beaucoup plus important. Il faut, une fois de plus, déplorer la décision de Chevrolet d’abandonner la Volt qui était de loin plus intéressante à ce chapitre.

Le moteur à essence produit 98 chevaux et 105 livres pieds de couple. Il travaille de concert avec un moteur électrique de 71 chevaux alimenté par une batterie lithium-ion de 8,8 kWh. Sa puissance est donc pratiquement le double de la pile qui équipe la Prius non rechargeable. Ce tandem permet de réaliser une économie de carburant observée de 4,0 l/100 km, et ce sous toutes les conditions de conduite. Affirmez que c’est quand même pas mal.

L’économie avant le plaisir

Il y a quelques années, conduire une Prius pour un conducteur enthousiaste était pratiquement une punition. Pour ces gens, peu importe la fiabilité incontestable, la consommation de carburant vraiment impressionnante, les performances assez poussives du moteur, des accélérations décevantes tandis que le freinage les rendait nerveux. En effet, comme sur la plupart des véhicules hybrides à une certaine époque, on appuyait sur la pédale de frein et on était confronté à un délai de quelques millisecondes qui donnait l’impression au conducteur que les freins n’allaient pas fonctionner pour ensuite s’engager. Ce délai était causé par le système de récupération d’énergie. S’il était efficace à ce chapitre, c’était moins impressionnant en fait d’agrément de conduite.

Les Prius se sont améliorées de multiples façons aussi bien au chapitre de l’agrément de conduite et de la tenue de route tandis que les performances ont progressé, mais pas au point d’en faire une voiture à caractère sportif. Les sièges avant offrent un bon support tandis qu’on affirme chez Toyota que la banquette arrière peut accueillir trois occupants et que c’est une amélioration pour 2020. C’est sans doute vrai, mais à condition que la troisième personne ait une grande résistance à la douleur puisque la portion centrale de la banquette n’est pas des plus confortables.

On a beaucoup amélioré la qualité des plastiques qui demeurent toujours durs, mais on n’a plus l’impression que Toyota s’est approvisionné chez Dollorama pour trouver plusieurs éléments de l’habitacle de cette voiture. Et il faut ajouter que celle-ci déborde d’équipement de série, notamment des sièges avant chauffants, un volant chauffant, une climatisation automatique, un détecteur de piéton ainsi qu’un système de respect de voie avec feedback dans le volant. Par le biais des options, on peut commander l’écran vertical de 11,5 pouces, un système de recharge du téléphone par induction et quelques autres éléments. Enfin, le groupe d’options Technologie, un coût de 3000 $, vous permet de bénéficier de l’affichage tête haute, un système audio JBL à 10 haut-parleurs ainsi que le système d’assistance de stationnement Toyota. Soulignons que ce système s’est révélé plus ou moins coopératif lors de mon essai, mais il a finalement décidé de coopérer.

Parmi les points positifs, soulignons que la voiture propose un comportement routier correct, une direction plus précise qu’auparavant et on a même amélioré l’insonorisation. À ce dernier chapitre cependant le moteur demeure toujours bruyant et cette perception est plus grande alors que l’on passe du mode électrique pur à la conduite avec le moteur thermique. La transmission à rapports variables ne s’attire pas tellement de reproches, bien qu’il faille s’habituer à un levier de vitesse qui est parfois déconcertant au premier contact. Cependant, en marche arrière, la voiture émet un bip d’avertissement qui donne l’impression qu’on est au volant d’un camion. Et de plus, en marche arrière, s’il y a un obstacle, c’est la cacophonie alors que le détecteur de présence nous avertit par un autre signal sonore.

En fait, pour peaufiner l’aérodynamique de la voiture, les stylistes ont refusé que l’on installe un essuie-glace sur la lunette arrière. Donc, lorsqu’il pleut, lorsqu’il y a des dépôts de neige, la visibilité est compromise. C’est sans doute pour cela qu’on a placé une vitre arrière sur la paroi verticale du hayon afin que l’on puisse avoir une idée de ce qui se passe à l’arrière. Un système de caméra perfectionné pourrait également résoudre le problème.

Mais la plus grande déception, c’est l’autonomie limitée de cette voiture en mode électrique. Un simple trajet aller-retour entre Saint-Basile-le-Grand et Saint-Bruno-de-Montarville avait entamé plus de la moitié des réserves de la pile d’alimentation et il s’agit de trajet avec quelques détours de moins de 20 km. Il faut vraiment avoir de la volonté pour recharger sa voiture chaque jour pour effectuer de si courts trajets en propulsion électrique.

Par contre, en raison de son équipement complet, de l’efficacité du système hybride et de la fiabilité légendaire de la marque de ce modèle, la Prime demeure une bonne affaire, surtout en raison des crédits  offerts à l’achat.

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La collection Elkhart : l’encan reporté au mois d’octobre

Le monde de l’automobile n’est qu’un des nombreux secteurs affecté par la pandémie qui sévit en ce moment causant le report de plusieurs évènements à une date ultérieure. C’est le cas d’un encan impliquant une collection privée de voitures tout à fait exceptionnelles, la Elkhart Collection. C’est la très réputé maison d’encan RM Sotheby’s qui est mandaté de « liquider » l’ensemble des plus de 230 véhicules compris dans cette collection et l’encan qui devait initialement avoir lieu les 1er et 2 mai sera reporté au 23 et 24 octobre, 2020 à Elkhart dans l’état de l’Indiana.

Le propriétaire de cette collection, Najeeb Khan, qui avait fondé une compagnie de gestion de paie, Interlogic Outsourcing Inc, doit s’en départir puisqu’il a été accusé de fraude de plusieurs millions de dollars l’année dernière. Selon les documents de faillite, les actifs combinés de Khan totalisent environ 98 millions de dollars, y compris la valeur de la collection de voitures, mais son passif dépasse les 126 millions de dollars. Il a donc été ordonné de vendre sa collection.

La valeur des véhicules varie de 10 000 $ à « plusieurs millions de dollars», a déclaré Sotheby’s dans son communiqué. Les voitures de la collection comprennent une Tonneau 1903 Clement 12/16 HP et une Ford GT Heritage Edition 2006 anciennement détenue par la star du hockey Wayne Gretzky.

1904 Clement 1216 HP Rear-Entrance Tonneau_Darin Schnabel ©2019 Courtesy of RM Sotheby’s.

On y retrouve aussi des voitures restaurées de façon absolument impeccable comme une Aston Martin DB5 « Vantage Specification » de 1964 (possiblement la voiture la plus fameuse au monde pour ses multiples apparitions dans les films de James Bond), une française, la Facel Vega HK500 Sport Coupé de 1961 avec une intérieur exquis et même une micro voiture allemande de 1956, la Messerschmidt KR200 qui à l’air neuve tellement elle est bien gardé.

1969 Lamborghini Miura P400 S_Darin Schnabel ©2019 Courtesy of RM Sotheby’s

Alors si vous voulez jeter un coup d’oeil à cette collection vous n’avez qu’a vous rendre sur le site de la collection par RM Sotheby’s en cliquant ici .

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L’après COVID-19 ? Ça va frapper fort !

En raison de la pandémie qui frappe le monde entier, toutes les activités commerciales et manufacturières sont bouleversées. Les usines d’assemblage automobile sont fermées, les fournisseurs de pièces et d’équipement également sans oublier les concessionnaires qui se contentent d’effectuer des réparations urgentes et d’entretenir les véhicules des services essentiels.

Une fois la pandémie terminée, la remise en marche de cette immense machine, et ce dans tous les pays ne sera pas de tout repos. En effet, il faudra un certain temps avant que les chaînes d’approvisionnement de pièces soient activées, que les usines reprennent le travail et que les voitures sortent enfin de la chaîne de montage. Et encore, il faut espérer que tous les fournisseurs soient encore en affaires.

Mais ça, c’est la partie la plus simple à régler du problème. Par la suite, ces voitures sont destinées à un marché qui sera fortement perturbé. Dans un premier temps, après des semaines sans travail, des millions de personnes n’auront pas les ressources suffisantes pour même songer à se procurer un nouveau véhicule ou, encore, un véhicule d’occasion. De plus, la plupart des constructeurs offrent des périodes de grâce aux propriétaires actuels de véhicules aussi bien au chapitre de la location que du financement, mais une fois le retour à la normale, est-ce que les gens seront en mesure de poursuivre leurs paiements après avoir été presque sans ressources financières pendant des semaines et même des mois. Ils vont devoir régler plusieurs dettes et il se peut que l’automobile soit le dernier de leurs soucis. Mais si la compagnie prêteuse reprend possession des voitures financées, cela ne va faire qu’encombrer un marché.

Marché engorgé: les acheteurs seront-ils au rendez-vous ?

En plus, le marché automobile est en baisse en raison d’un certain ralentissement économique avant la crise de la pandémie et les choses seront loin de s’arranger par la suite. Plusieurs constructeurs étaient déjà en position financière difficile et la plupart devront investir de fortes sommes pour développer des voitures autonomes à propulsion électrique. Ils devront le faire, mais où vont-ils prendre l’argent nécessaire ?

Bien entendu, les personnes qui n’ont pas été affectées par des mises à pied pourront remplacer leur vieux véhicule une fois que les concessionnaires auront ouvert leurs portes à nouveau. Ces personnes seront même en position avantageuse puisque le marché sera un marché d’acheteurs et non de vendeurs. Ce qui signifie que les prix seront sans doute à rabais et qu’il y aura des offres fort alléchantes. En effet, une fois que la production automobile sera à nouveau en marche, il faudra que les véhicules qui sortent des usines soient vendus. Déjà, avec une cessation totale du commerce automobile, les inventaires sont toujours relativement étoffés puisque juste avant la grande fermeture, plusieurs concessionnaires avaient commandé beaucoup de véhicules pour affronter la saison printanière qui est sans doute la plus active du marché automobile. Les gens voulant remplacer leurs voitures esquintées après un hiver toujours difficile pour les véhicules et se procurer une voiture neuve pour passer l’été seront en position de force. Du moins ceux et celles ayant les ressources financières adéquates.

Sans vouloir être trop pessimiste, il est certain que plusieurs constructeurs devront abandonner les modèles non rentables pour se consacrer vers des unités plus lucratives. Et il faut également prévoir que certains concessionnaires ne pourront rouvrir leurs portes, n’ayant plus les ressources financières pour opérer de façon convenable.

Et ce n’est ça ne sera pas la première fois que l’industrie automobile connaisse des difficultés. Ainsi, au début des années 80, une importante crise économique qui avait vu les taux d’intérêt grimper jusqu’à 20 % avait été funeste pour de multiples concessionnaires automobiles. Tant et si bien, que la compagnie Ford avait engagé une personne au Québec pour recruter de futurs concessionnaires puisque plusieurs des concessionnaires affichant l’enseigne bleue avaient décidé de fermer leurs portes et ne plus les ouvrir. Et le séisme économique de 2008 a obligé GM et Chrysler à déposer leur bilan.

C’est une vision passablement négative des choses, mais il s’agit du pire des scénarios. Il se peut également que les multiples aides gouvernementales aux personnes ayant quitté leur emploi leur permettent de ne pas trop s’endetter et de s’en sortir avec un bilan économique relativement équilibré. Ce qui permettrait une saine reprise du marché automobile.

À titre d’information, en Chine, où les mesures de confinement ont été plus ou moins levées, les gens qui peuvent circuler et se procurer des biens de consommation semblent bouder les automobiles qui demeurent dans les salles de démonstration sans trouver beaucoup de preneurs.

On s’en reparle dans quelques mois.

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Le 0-100 km/h … à quoi ça sert ?

Selon moi, le monde des automobilistes se partage en trois grandes catégories. Il y a tout d’abord les personnes pour qui leur véhicule est un simple moyen de transport sans plus ni moins. Pas question de performance ou de tenue de route, c’est surtout le confort, la fiabilité et souvent l’habitabilité qui entrent en ligne de compte. Dans la deuxième catégorie, il y a les conducteurs avertis qui apprécient un véhicule dont la tenue de route est supérieure à la moyenne et dont les performances sont relativement musclées. Par «  musclées » je ne parle pas des «  muscle cars » dotés de moteurs de 500 chevaux et plus, mais des performances relativement nerveuses améliorant l’agrément de conduite et offrant un certain niveau de sécurité pour des dépassements et même des accélérations. Pour ces personnes, l’exécution du 0-100 km/h devrait être autour de cinq à six  secondes, plus ou moins.

Enfin, la troisième catégorie est celle peuplée de gens que l’on peut qualifier d’enthousiastes et de maniaques de la pédale de droite. Pour ces gens, l’accélération  départ arrêté jusqu’à 100 km/h est ce qui leur permet de départager les voitures. Pour eux, un temps de quatre secondes est bien et tout ce qui est inférieur à ce chronomètre est encore mieux.

Pour certains, une Dodge Viper n’est jamais assez rapide.

Chez nos voisins du sud, le 0-60 MPH est une religion pour certains.

Oublions les gens de la première catégorie pour qui ces données sont totalement inutiles. Quant à ceux de la seconde catégorie, leur jugement est basé sur un certain type de conduite et cela ne dépasse pas les bornes. Ils savent apprécier ce qu’ils ont, peuvent améliorer les performances avec quelques modifications au chapitre de la programmation du moteur et du système d’échappement, mais cela s’arrête là.

Quant à la troisième catégorie, c’est bien de vouloir des temps canon, mais il ne faut pas exagérer non plus. Je lisais dans une publication américaine il n’y a pas si longtemps que la Porsche Taycan avait été chronométrée .02 secondes de moins qu’une autre Porsche turbo. Et il s’en est suivi d’une longue digression par rapport à ce fameux .02 secondes. Pour le rédacteur de l’article, c’était pratiquement la fin du monde. Pour moi, c’est de l’enculage de maringouin.

Chacun a ces petites bébites, personnellement, un temps d’accélération jusqu’à 100 km/h est un indice de la possibilité de performance de la voiture. Mais j’ai rarement vu des gens effectuer cet exercice de façon régulière. À l’achat du véhicule, ils vont peut-être essayer de voir quelle est la vélocité initiale de leur achat, pour ensuite en parler, mais sans jamais s’exécuter.

Pour les « ferraristi », le 80-120 km/h est plus important.

À mon avis, mais vous en ferez ce que vous voulez de mon opinion, le temps réussi lors d’une accélération entre 80 km/h et 120 km/h est une donnée nettement plus intéressante. En effet, accélérer départ arrêté de donne pas grand-chose en soi, salon sinon faire plaisir à ceux qui aiment une voiture qui accélère comme une fusée. Par contre, passer de 80 km à 120 km/h donne une bonne idée des capacités de dépassement de la voiture et également de pouvoir réagir en certaines circonstances.

Il est beaucoup plus important de vérifier cette statistique lors de l’acquisition d’un véhicule que tout autre chiffre de performance. Un autre essai permettant d’évaluer sous un autre angle les performances d’une auto est d’effectuer un kilomètre, départ arrêté. Mais puisque les voitures sont de plus en plus rapides, c’est un exercice qui peut être dangereux si vous êtes au volant d’une voiture dont le moteur dépasse les 400 chevaux. Vous allez  franchir le cap du kilomètre à une vitesse que les policiers vont juger excessive.

En Italie, la police des routes s’est donnée les moyens pour attraper les voitures super véloces.

Somme toute, il est intéressant de connaître les capacités d’accélérations et des reprises de sa voiture, mais il ne faut quand même pas exagérer. Et si votre automobile ou VUS est à quelques décimales de plus qu’un autre véhicule, il ne faut pas s’en faire. Si cela vous dérange, assoyez-vous et songez-y pendant quelques minutes. Vous serez peut-être déçus de votre façon de voir les choses.

Même les écolos sont férus d’accélération. Chez Tesla les perfrormances  sont un argument de ventre.

En fait, les performances d’une auto, c’est comme l’alcool, il faut se servir de son jugement. Une voiture rapide et sportive c’est bien, mais un bolide de 800 chevaux, ce n’est pas pour tout le monde.

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L’art de collectionner les autos miniatures

Il n’y a certes pas de meilleur moment que celui de cette pandémie mondiale pour parler de collections de miniatures. Et des miniatures, il y en a de toutes sortes. Dans le cas qui nous intéresse, il s’agit bien entendu de voitures miniatures.

Je suis persuadé qu’au moment où j’écris ces lignes, il y a plusieurs lecteurs qui lèveraient la main si je demandais : «Qui a des miniatures?» Car, c’est bien connu, plus d’un amateur de voitures possède des autos miniatures de tout acabit. Toutefois, en général, on remarquera que chaque «collectionneur» a sa propre idée d’une collection de mini-autos.

Celle qu’on semble connaître le plus rassemblera plutôt des amateurs de voitures matricées en métal mou mieux connues sous leur nom anglais de «die cast». Chez nous, en Amérique, ce sont surtout des voitures de grande échelle, la 1/18e. Et là encore, ce sera divisé en catégories que ce soient des autos exotiques, des «Muscle cars» américains ou de vieilles Américaines (ce qui serait mon cas). Pour d’autres, ce seront des autos de course célèbres, des Formules un, des sports prototypes ou même des NASCAR, cette dernière catégorie ayant longtemps été des plus populaires.

Il existe quand même un bon choix de «die-cast» au 1/25e, mais en général, surtout en Europe, c’est l’échelle au 1/43e qui règne! Et dans ce cas, ce ne sont pas les choix qui manquent des Brooklyn variées et très détaillées aux traditionnels Dinky et Corgi Toys. L’avantage de cette échelle, c’est que les exemplaires ne prennent pas beaucoup de place alors que de nombreux amateurs européens aiment bien les exposer dans des «dioramas», des reproductions de paysage avec édifices et personnages appropriés! Pour bien d’autres, collectionner des miniatures au 1/64e comme des Matchbox ou des Hot Wheels est une autre façon d’afficher sa passion pour les automobiles. Dans le cas des Matchbox, on y trouve aussi des véhicules commerciaux, des machines agricoles et plus encore. Certaines de ces petites unités valent une véritable petite fortune sur les marchés d’échange international. Mais, dans ce cas, rappelez-vous que ces miniatures doivent être en parfait état et, surtout, dans leur emballage (petite boîte de carton) d’origine!

Les miniatures au 1/43e sont les préférées des collectionneurs européens.

Une collection de Ferrari toutes au 1/43e

Les plastiques?

Pour beaucoup d’autres, ce sont les miniatures en plastique qui sont les plus attirantes. Il fut un temps où elles étaient produites en très grande quantité et offertes même dans les grands magasins à rayons. On y trouvait surtout des Américaines produites par des géants comme AMT, JoHan, MPC, IMC et autres. Pour des véhicules plus spécialisés ou européens, on pouvait compter sur Revell ou Monogram.

Avec la mondialisation et surtout la venue des fabricants japonais, on a vu arriver des autos étrangères en miniature, mais d’une précision qui demandait beaucoup de dextérité et de précision. Alors que la majorité des «autos à coller» en plastique était à l’échelle 1/24 ou 1/25e, certains producteurs ont commencé à lorgner du côté de grandes échelles comme le 1/20e ou le 1/12e permettant ainsi des détails encore plus précis?et une construction encore plus exigeantes! Puis vinrent les 1/8e ! Ces plus grosses répliques sont beaucoup moins nombreuses et surtout plus chères, mais leur pire côté?c’est qu’elles exigent plus de place pour les exposer!

Quelques amateurs et collectionneurs se sont lancés du côté de l’échelle 1/32e, une des préférées des collectionneurs britanniques (elle se rapproche beaucoup de l’échelle 1/35e des collectionneurs de véhicules militaires) qui est toujours exploitée par Airfix d’Angleterre et AMT des États-Unis, mais il y a aussi quelques autres fabricants intéressants. Il faut mentionner la précision des modèles d’Airfix ! D’ailleurs, on retrouve plusieurs produits de cette marque sur le marché des collectionneurs et les prix deviennent de plus en plus élevés pour certaines pièces de collection. La plupart des collectionneurs d’autos miniatures ne sont pas nécessairement attirés par la motorisation de leurs répliques. Ils préfèrent laisser cette passion aux amateurs de véhicules téléguidés?mais ça, c’est une autre histoire !

Il existe toujours un certain choix de voitures miniatures au 1/32e. D’autres, sur cette photo, sont des pièces de collection.

On disait tout récemment que la collection des autos miniatures n’était plus qu’un passe-temps de personnes plus âgées, des «baby-boomers». Toutefois, on observe de plus en plus de jeunes qui s’intéressent à des répliques de voitures étrangères à l’échelle 1/25e alors que certaines compagnies ont vendu leurs moules à de nouveaux arrivants qui les corrigent et remettent de véritables classiques sur le marché. Alors que de moins en moins de magasins à grande surface tiennent des «modèles à coller» sur leurs tablettes, les magasins de «hobby» spécialisés prennent la relève. C’est fou comme c’est devenu spécialisé. Et les prix sont en conséquence aussi. Imaginez si vous achetiez des modèles à assembler à moins de 3$ ou 5$ durant les années soixante-dix, aujourd’hui, ces mêmes modèles ne se vendent pas à moins de 35$ à 50$ voire plus selon la qualité du produit. Et les accessoires et outils  pour les détailler et les peindre sont devenus encore plus spécialisés?et plus chers!

Il existe aussi quelques publications spécialisées sur le sujet sur le marché, mais la seule qui pourrait nous concerner serait Scale Auto Magazine du groupe américain Kalmbach (aussi disponible en ligne). Pour les amateurs de «die-cast», il a aussi quelques publications tant américaines qu’européennes. Toutefois, ce qui est notable, c’est de compter le grand nombre d’associations et d’expositions en plus de vente et échanges de modèles sur internet (surtout sur Facebook) que jamais. C’est bon signe pour ce passe-temps que l’on disait mourant !   

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Kia Soul: élégante et survivante

À une certaine époque, les voitures en forme de cube jouissaient d’une certaine popularité. Au fur et à mesure des lancements, on retrouvait sur le marché la Honda Element, la Nissan Cube, la Scion xB et bien entendu la Kia Soul. De tous ces modèles, seule la Soul a survécu. Ce qui est quand même curieux puisqu’à l’époque de son lancement, plusieurs observateurs soulignaient qu’il s’agissait d’un véhicule dont la durée de vie serait passablement courte en raison de ses formes et aussi du manque d’envergure de son constructeur à cette époque.

Pourtant, elle a connu une grande popularité qui n’a jamais décliné et elle nous revient pour sa troisième génération. Il ne s’agit toutefois pas d’une refonte complète, puisque la silhouette connaît plusieurs améliorations plutôt discrètes qui ont pour effet de moderniser son apparence et de la rendre plus attrayante. Parmi les changements apportés à l’extérieur, les phares avant sont changés, les feux de circulation sont plus minces, tandis que la calandre est sur dimensionnée tandis que les passages d’ailes sont davantage en relief pour donner une apparence de plus grande largeur.

On a donc réussi à dynamiser la silhouette, sans pour autant renier l’allure de caisse qui a distingué ce modèle depuis son lancement.

Chez Kia, on a été parmi les premiers constructeurs à proposer un éclairage d’ambiance dans l’habitacle avec des inserts lumineux dans les portières, sur la console et quelques autres endroits. Pour ce millésime, on a poursuivi le développement de cette technologie, si on peut l’appeler ainsi. C’est ainsi que la Soul est dorénavant dotée d’un système d’éclairage d’ambiance qui s’harmonise musicalement à différents goûts au choix. En effet, l’automobiliste peut choisir parmi cinq thèmes : Hey! Yo! Party Time, Traveling, Romance, Midnight City et Café. Pour celles et ceux que cela n’intéresse pas, ce système peut être débranché temporairement.

L’habitacle tout en noir pourrait sembler lugubre, mais les stylistes ont réussi à bien agencer le tout, surtout au niveau des portières alors que des appliques stylisées viennent donner un certain dynamisme à l’ensemble. De plus, le volant se prend bien en main et on retrouve de rondelles de commande sur chaque rayon horizontal tandis que le boudin est de bonne dimension, ni trop gros ni trop petit. La plupart des commandes sont à portée de la main tandis que l’écran optionnel de 10,25 pouces est intégré à la planche de bord et superposé par de buses de ventilation.

Le pommeau du levier de vitesse est passablement imposant ce qui facilite son maniement. De plus, en option, un affichage tête haute vient donner un cachet de luxe à cette voiture compacte dont le prix varie entre 22 000$ et 30 1000 $ plus ou moins.

L’édition 2020 a connu une augmentation de ses dimensions puisque la longueur a progressé de 55 mm et l’empattement de 30 mm. Ces augmentations en dimensions peuvent paraître minimes, mais il n’en demeure pas moins que l’habitacle est suffisamment spacieux pour accueillir quatre adultes sans trop de problèmes et, aux places arrière, le dégagement pour les jambes est correct. De plus, le coffre à une capacité de 674 litres et 2758,01 litres fois les sièges arrière rabattus. Ce qui ajoute à l’attrait de cette voiture en raison de son caractère pratique.

Il faut souligner également la présence, selon les modèles et options, d’un système audio Harman/Kardon de 640 W dotés de 10 haut-parleurs et d’un caisson de grave. Ajoutons la climatisation à deux zones, un volant chauffant, les sièges avant chauffant et climatisé, des sièges arrière chauffants et un toit ouvrant. Nous sommes loin de la voiture économique.

Choix unique

Cette année, les décideurs canadiens de ce constructeur ont décidé d’abandonner le moteur quatre cylindres turbo de 1,6 litre d’une puissance de 201 chevaux et associé à une boîte à double embrayage à sept rapports. L’acheteur n’a dorénavant qu’un seul choix, le quatre cylindres 2,0 litres produisant 147 chevaux et 132 livres pieds de couple. Il est associé sur notre véhicule d’essai à une transmission à variation intelligente ou IVT. Et chez Kia, on s’empresse de souligner que cette boîte automatique que les autres constructeurs appellent CVT a été conçue dans ses centres de recherche.

De prime abord, la disparition d’un moteur plus puissant en décevra quelques-uns, c’est certain. Mais, par contre, la répartition du couple du moteur 2,0 litres permet une conduite tout de même en puissance dans la circulation urbaine.

Il faut également souligner que la plate-forme a été révisée et elle est dorénavant plus rigide tandis que les suspensions avant et arrière ont été modifiées afin « d’éliminer le plus possible le bruit, les vibrations et la rudesse tout en améliorant la tenue de route et le confort dans différentes conditions ». C’est du moins ce que nous affirme le constructeur dans son communiqué de presse.

Un heureux mélange

Dès qu’on prend place à bord, on se retrouve dans un entourage convivial alors que tout semble tomber sous la main de façon naturelle. Les sièges sont confortables, bien qu’ils manquent de support latéral en conduite un peu plus agressive, mais pour la plupart du temps, on est confortable et comme ils sont chauffants ou climatisés, cela ajoute au confort général.

Même si la texture des plastiques fait parfois bon marché, on se sent quand même à l’intérieur d’un véhicule offrant un ensemble plus relevé que la moyenne de la catégorie. Mais ce qui convainc encore plus, c’est l’harmonisation entre le groupe propulseur, la suspension, la rigidité de la plate-forme et la précision de la direction. Il est vrai que l’insonorisation pourrait être meilleure, que  la transmission à rapports variables ne fait rien pour atténuer la sonorité du moteur, mais dans l’ensemble, on a affaire à une voiture essentiellement urbaine qui est agréable à piloter, qui est pratique par ses dimensions facilitant le stationnement en ville tandis que la capacité de chargement est impressionnante compte tenu des dimensions générales. Il faut également souligner qu’on a abaissé le seuil de chargement et que le hayon est plus grand qu’auparavant.

Somme toute, le Kia Soul a beaucoup à offrir. Et il ne faut pas oublier non plus que la version à propulsion électrique, le modèle EV, vient d’être nommée Voiture urbaine mondiale de l’année. Et comme les deux versions ne sont séparées que par le groupe propulseur, plus ou moins, cela donne une bonne idée des capacités générales de toute la gamme Soul.

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Quand Jackie Stewart vous observe !

Chroniqueur automobile depuis plusieurs décennies, Denis Duquet se remémore le passé et nous en raconte quelques épisodes.

À une certaine époque, Jackie Stewart, le   légendaire pilote de Formule 1 d’origine écossaise, était le porte-parole de la compagnie Ford. En effet, dans certaines campagnes publicitaires et dans le cadre des lancements de nouveaux modèles, il était sollicité par ce constructeur. C’était tout un événement de pouvoir le rencontrer, lui parler et discuter entre autres d’automobiles en général et de Ford en particulier. Et même s’il était sous contrat avec ce constructeur américain, il ne se gênait pas pour donner sa franche opinion.

Et il a toujours aimé discuter de tout et de rien avec les journalistes et les invités. En plus de son accent écossais, il avait un sens de l’humour passablement développé et la combinaison des deux était souvent hilarante.

Cet intéressant personnage ne rechignait pas de prendre place en tant que copilote lors du dévoilement de certains modèles. En général, on mettait les noms des journalistes dans un bocal et un tirage au sort désignait celle ou celui qui allait conduire la voiture en compagnie de cet illustre pilote automobile. Parmi les heureux élus, l’un d’entre eux a voulu impressionner Monsieur Stewart en conduisant de façon très agressive dans la circulation urbaine. Ce n’était pas une bonne idée. Ce journaliste, ayant le pied droit plus pesant que son jugement, s’est amusé à zigzaguer dans la circulation de Detroit et à rouler nettement au-dessus des limites de vitesse affichées pour tenter de montrer à son prestigieux passager qu’il avait tout un coup de volant. Mal lui en prit. En effet, Stewart lui a demandé de s’immobiliser sur le côté de la route et il a laissé notre matamore en plan  pour se rendre en taxi au centre d’essais de Romeo   en banlieue de la ville de l’automobile. Imaginez l’allure de notre essayeur lorsqu’il qui est arrivé à la piste d’essai sans son passager. En arrivant en taxi, qu’il  a fait payer au journaliste fautif, Jackie Stewart l’a traité d’idiot, d’imbécile et du plus mauvais conducteur qu’il avait eu l’occasion de fréquenter.

Stewart au volant d’une Tyrrell Ford en 1971. Année de son second championnat du monde.

Quelques minutes après, une fois que Jackie se soit « dépompé », c’était à mon tour de prendre le volant en sa compagnie. Inutile de préciser que j’étais quelque peu nerveux de voir ma conduite examinée  de près par un triple champion du monde de Formule 1. Cette fois, notre balade ne s’est pas effectuée en ville, mais sur l’une des pistes d’essai de ce centre technique. En ville, je me serais contenté de rouler en suivant la circulation et les limites de vitesse. Sur ce parcours tortueux rempli de traquenards, je devais m’appliquer non seulement à conduire de façon harmonieuse, mais tout en poussant la voiture quelque peu. Les choses se sont bien déroulées sur la majorité du parcours et nos discussions portaient sur tout et rien à la fois. Tout allait bien. Puis, à l’entrée d’un virage, j’ai été piégé  et la voiture s’est mise en travers. Situation particulièrement embarrassante. Heureusement pour moi, Stewart se mit à rire en soulignant pour me déculpabiliser qu’il s’était trouvé dans la même situation deux jours auparavant alors qu’il faisait des essais   au volant de la même voiture. Ouf ! J’étais soulagé. Par la même occasion, il m’a conseillé de ne pas trop serrer le volant et de regarder loin devant moi afin de pouvoir mieux pressentir les virages et avoir un meilleur contrôle de la voiture.

En tous les cas, lorsqu’il a quitté la voiture une fois notre essai terminé, il affichait un large sourire. Je me suis imaginé que c’était parce qu’il avait apprécié ma conduite. En fait, je n’ai jamais osé lui demander ce qu’il pensait de mon coup de volant. J’aime mieux me bercer d’illusions.

Par contre, au cours de la même journée, j’ai doublé Jackie sur une piste d’essai. Mais ce n’était pas nécessairement parce que je roulais à fond de train. Jackie roulait à la vitesse d’une tortue, car il tentait d’obtenir la plus faible consommation de carburant au volant de l’Escort, dévoilée le jour même en première mondiale. Malgré les circonstances, je peux toujours me vanter de l’avoir doublé en piste sans faire état des circonstances.