On s’attendait à ce que le constructeur d’Hiroshima nous dévoile un modèle à propulsion hybride en 2021, mais, surprise, on nous a proposé une version plus robuste du CX–5, le CX–50. Au lieu de nous proposer un VUS pur et dur capable d’aller en découdre avec les pires sentiers, on nous offre un modèle toujours élégant, fortement dérivé de la silhouette du CX–5, mais suffisamment robuste pour pouvoir affronter des routes et des conditions de conduite passablement difficiles, sans pour autant négliger le confort et l’agrément de conduite.
Certains ont critiqué ce modèle, soulignant que l’on cannibalisait le modèle le plus populaire de la gamme Mazda. D’autres ont apprécié cette philosophie qui résiste à une tendance lourde de déguiser des véhicules plus ou moins adaptés à la vocation de baroudeur, pour jouer des rôles de figuration.
Reste à savoir maintenant laquelle est le meilleur choix pour les acheteurs potentiels qui hésitent entre ces deux modèles. Mieux vaut préciser tout de suite, que peu importe le choix effectué, personne ne sera perdant, car il s’agit de véhicules qui sont en tête de liste dans leur catégorie
respective ou tout au moins dans le trio de tête, selon les évaluations de chacun.
Silhouette : élégance ou robustesse
Il est difficile de trouver à redire quant à la silhouette du CX–5 qui est reconnue pour l’équilibre dès ses formes et son excellence sur le plan visuel. En fait, ce qu’on peut lui reprocher, c’est sa similitude avec les autres modèles de la gamme CX alors que plusieurs constructeurs tentent de démarquer les modèles les uns par rapport aux autres de façon plus significative. Mais, de l’élégance, ce véhicule nous en propose beaucoup.
Quant au CX–50, on aurait pu espérer qu’il soit beaucoup plus différent visuellement. Mais, lorsque l’on compare ces deux modèles l’un à côté de l’autre, il y a quand même des différences substantielles. On a des cabochons de chaque côté de la calandre avant, des faux extracteurs d’air à l’arrière, des passages de roues plus accentués et, en plus, le véhicule est plus large et légèrement plus long.
Autre différence, qui joue un rôle majeur dans la personnalité de ce véhicule, c’est que la garde au sol est plus élevée afin de pouvoir s’aventurer sur des sentiers en très mauvais état.
Il est intéressant de comparer les deux planches de bord. De prime abord, les deux se ressemblent passablement. Pourtant, une foule de détails démarquent le CX-50 de la version plus citadine. Mais ce n’est pas nécessairement en raison d’acheteurs différents qui sont ciblés, mais le simple fait que ce modèle bénéficie des derniers raffinements concoctés par Mazda puisque c’est un modèle qui date de quelques mois tandis que l’autre est avec nous depuis plus longtemps.
Cependant, lorsque les deux sont comparés, il y a quelques différences, mais c’est dans l’ensemble presque du pareil au même sauf les commandes placées sur les rayons du volant tandis que l’on conserve le centre de commande avec le bouton directeur sur la console centrale. Dans les deux
cas, l’écran n’est pas tactile puisque tout est contrôlé par ce centre de commande. Certains ont des réticences avec cette approche, personnellement, je trouve que c’est beaucoup mieux que de tenter de tapoter un écran lorsqu’on roule et que notre doigt saute et rate la cible.
Toujours dans l’habitacle, même si le CX–50 est plus large, il propose moins d’espace pour les occupants des places avant et arrière, mais de peu. Cependant, le coffre à bagages a un plancher beaucoup plus long sur le CX-50, ce qui est un avantage compte tenu de la vocation anticipée de ce
modèle. Enfin, dans les deux cas, la qualité des matériaux et de la finition est impeccable.
Motorisation : jeu égal
Puisque l’un est étroitement dérivé de l’autre, et certainement pour ne pas augmenter le coût du cahier de charges, ces deux frères ennemis proposent le même moteur quatre cylindres de 2,5 litres. Dans sa version atmosphérique, la puissance est de 187 chevaux et de 256 sur la version turbo compressée. Il faut également ajouter que ces deux groupes propulseurs peuvent être alimentés par de l’essence régulière ou super. Dans le premier cas, il y a perte de puissance, mais aucun problème avec la fiabilité du moteur.
Certains reprochent toujours à Mazda de n’offrir qu’une boîte automatique à six rapports, soulignant que beaucoup de concurrents ont une transmission dotée de deux même trois rapports additionnels quand ce n’est pas 10 vitesses. Dans bien des cas, ces boîtes automatiques dotées de rapports multiples sont souvent une déception, car elles ont souvent de la difficulté à sélectionner les rapports dans la partie supérieure de la gamme. La transmission de Mazda est efficace et elle est également fiable pour autant faire sentir sa présence.
La ville ou la campagne ?
La CX-5 est tout au plus un véhicule utilitaire à rouage intégral dont la vocation est d’être utilisé sur une grande variété de routes et de conditions de chaussée. Sa boîte intégrale permet d’affronter avec aplomb les routes enneigées, glacées ou fortement recouvertes d’eau. En plus, il ne faut pas non plus croire que ce modèle est réservé exclusivement au bitume. On peut s’aventurer dans des routes secondaires recouvertes de graviers ou même des sentiers plus ou moins en bon état. Dans ce dernier cas, il faut y aller avec un peu plus de précautions, mais ça fait l’affaire.
Mais donc pourquoi le CX-50 ? La réponse est simple, lorsque vous désirez emprunter des sentiers quasiment impraticables. C’est là que la garde au sol plus élevé se fait apprécier et surtout le rouage d’entraînement en mode « hors route » est spécialement conçu pour pouvoir continuer d’avoir un agrément de conduite relevée, tout en maîtrisant les chemins presques impraticables.
Bien entendu, vous ne pourrez franchir le sentier du Rubicon, mais avec un pilote qui procède avec prudence et possède une bonne technique de conduite, le CX-50 peut vous amener passablement loin. De plus, sa carrosserie est très robuste et très rigide comme j’ai pu m’en rendre compte lors de la présentation initiale de ce modèle sur des routes en très mauvais état. Enfin, la capacité de remorquage du CX-5 est de 907 kg ( 2000 lb) et celle du CX-50 de 1588 kg ( 3500 lb) avec le moteur turbo.
Passez à la banque !
Aussi bien le souligner tout de suite, même s’ils sont plus ou moins similaires, il y a une différence de prix. Le CX-5 le plus économique a un prix d’entrée de gamme de 32 565 $ et 45 715 $ pour la version la plus puissante et la plus luxueuse.
Si vous optez pour le CX-50, le prix du modèle le plus économique est de 39 965 $ tandis que si vous voulez obtenir le nec plus ultra, la facture sera de 45 015 $.
Bien entendu, les versions les moins chères sont propulsées par le moteur atmosphérique 2,5 litres de 187 chevaux tandis que si vous optez pour le turbo et sa puissance accrue, la facture est plus élevée. Dans les deux cas, la transmission intégrale est la boîte automatique à six rapports sont de série.
Quoi choisir ?
Il est difficile de départager ces deux modèles puisqu’il y a plus d’affinités que de différences entre les deux. Cependant, si vous appréciez une conduite un peu plus raffinée, que vous n’entrevoyez pas vous
aventurer dans les sentiers forestiers d’une pourvoirie ou d’une Zec, choisir le CX-5 se veut un choix intelligent. Non seulement l’habitabilité est légèrement supérieure, mais vous allez épargner à l’achat.
Par contre, en optant pour le modèle plus robuste et destiné à des aventures plus excitantes, vous ne perdrez pas beaucoup d’agrément de conduite ou de confort, vous allez projeter l’image de quelqu’un qui n’a pas peur d’affronter les éléments. De plus, ce modèle peut être équipé d’options destinées à favoriser les aventures en forêt.
En conclusion, peu importe le modèle choisi, ce sera un choix qui ne vous décevra pas. À vous de décider quelle sera l’utilisation anticipée.