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Chevrolet Suburban Diesel? Certainement !

Le Chevrolet Suburban est un véhicule aux dimensions fort imposantes. Il n’est certainement pas  destiné à une circulation urbaine de tous les jours. Il y a une couple d’années, ce modèle a été modifié de fond en comble. En effet, non seulement la plateforme a été rendue plus rigide et plus moderne,mais la suspension arrière est dorénavant indépendante, ce qui a une incidence fort importante sur la tenue de route, le confort et  l’agrément de conduite. 

Élégance et habitabilité 

Sur la version précédente, la planche de bord était fonctionnelle, mais pas nécessairement au standard de l’esthétique actuelle et de ce que là concurrence proposait. Cette nouvelle génération nous propose un tableau de bord non seulement moderne, mais plus fonctionnel et faisant appel à des matériaux de meilleure qualité. En outre, l’écran d’affichage n’est plus intégré dans la planche de bord, mais en relief par rapport à celle-ci, comme le veut la tendance actuelle.

Et ce n’est pas l’espace qui fait défaut puisque ce véhicule est l’un des plus spacieux sur le marché. Les occupants des trois rangées de sièges peuvent prendre leurs aises. Et contrairement à la plupart des véhicules offrant une troisième  rangée, les occupants de celle-ci  bénéficient d’un confort raisonnable. Le siège est également légèrement plus élevé, ce qui permet une meilleure visibilité vers l’avant.

Bien entendu, compte tenu des dimensions du Suburban, il est possible de voyager en transportant tout ce qui nous est nécessaire et même plus encore. 

Un choix sensé 

Il est certain que sa robustesse, ses dimensions plus que généreuses et son confort pour tous ses occupants sans oublier une grande capacité de transport de bagages sont parmi les éléments les plus appréciés. 

Cependant, son poids et un coefficient aérodynamique élevé se traduisent par une forte consommation de carburant compte tenu de la présence d’un imposant moteur V8 sous le capot. En général ,la consommation de carburant du V8  de série de 5,3 litres va se chiffrer aux alentours de 15 à 16 l aux 100 km. Compte de tenu de la flambée des prix du pétrole, ce n’est pas une alternative vraiment intéressante. Et si vous optez pour le V8 de 6,3 litres, la consommation sera légèrement plus élevée. 

Mais il y a une solution puisqu’il est possible de commander le Suburban avec un moteur diesel Duramax 3,0 litres turbo compressé d’une puissance de 277 chevaux et un couple de 460 livres-pied. Le plus intéressant,c’est que ce moteur atteint son couple maximal à bas régime ce qui se traduit par des accélérations plus qu’adéquates. Et quant à la consommation de carburants, lors de mon essai effectué par temps sibérien, elle a été de 9,4 l aux 100 km. C’est vraiment exceptionnel. Ajoutons que le couple du diesel est identique à celui du 6,2 litres. 

En outre, on connaît la réputation des moteurs diesel à refuser de démarrer lorsque le mercure plonge vers le bas. Pourtant, lors de ma semaine d’essai, tous les démarrages se sont déroulés au quart de tour ou presque, et ce même lorsque le mercure affichait -25 °C. C’est dire les progrès effectués à ce chapitre au fil des années.  En effet, il n’y a pas si longtemps, les propriétaires de véhicules à moteur diesel craignaient les froids sibériens. 

Le choix à faire 

Le scandale du « dieselgate » causé par la supercherie de Volkswagen a relégué les moteurs diesel dans l’ombre. Cependant,ce n’est pas une raison pour les ignorer. En fait, dans le cas qui nous concerne, cette motorisation me semble la plus logique puisque ce moteur est capable de répondre à la majorité des attentes tout en offrant une consommation de carburant réduite. De plus, ce moteur est silencieux et performant. Ce n’est pas un bolide de course, mais il permet quand même à ce mastodonte de boucler le 0100 km/h en moins de 10 secondes. Optez pour le V8 à essence, la consommation double pratiquement, mais on accélère en moins de 7 secondes. 

Il est vrai que le Suburban en raison de ses dimensions et de ses caractéristiques générales n’est pas pour la grande majorité des automobilistes. Mais il répond très bien à des besoins précis d’une certaine clientèle. Ajoutez à cela l’avantage diesel, et il mérite notre considération pour autant qu’on en ait vraiment besoin. 

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Volkswagen Tiguan, de mieux en mieux!

Lorsque la Tiguan est arrivée sur notre marché en 2007, elle a été relativement bien accueillie par le public nord-américain. Ses  performances étaient correctes, mais surtout l’agrément de conduite était supérieur à ce que la majorité des modèles concurrents pouvait offrir. Mais, comme on est en Amérique et plus c’est gros mieux c’est! On lui reprochait des dimensions relativement modestes.Lorsqu’on a concocté la seconde génération en 2017, les ingénieurs de Volkswagen ont réalisé deux versions : une pratiquement identique au modèle qu’elle remplaçait et une autre, plus imposante pour le marché nord-américain. Cette décision a été salutaire puisque cette nouvelle venue est devenue lemodèle Volkswagen le plus vendu et l’un des plus populaires de sa catégorie.

Pour 2022, on a procédé à une révision esthétique avec de nouveaux phares DEL, une grille de calandre et des pare-chocs révisés et un nouveau design pour les roues. Cela modernise son apparence et la met en harmonie avec les modèles Atlas et Atlas Cross Sport qui ont été également rafraîchis cette année. En outre, dans l’habitacle, plusieurs retouches permettent de relever la présentation. On note entre autres le volant qui a été révisé et doté de touches affleurantes sur les rayons. De plus, l’affichage numérique est de série. Il faut également souligner que la troisième rangée demeure toujours optionnelle. Une excellente idée puisque dans la plupart des cas les gens doivent payer pour un accessoire dont ils ne se serviront pas. Mais, pour les familles nombreuses, c’est une option digne d’intérêt. 

Je ne m’en cache pas, j’ai toujours apprécié la présentation intérieure et l’ergonomie des produits de ce constructeur. Cela n’est pas nécessairement en harmonie avec plusieurs de mes collègues qui trouvent à redire quant à la complexité de certaines commandes, leur disposition et que sais-je encore. Je ne sais comment l’expliquer, mais chaque fois que mes collègues soulignent qu’un système d’info divertissement n’est pas tellement facile à maîtriser, pour moi, c’est simple et clair. Allez donc savoir ! Ça doit être mon esprit de contradiction qui se manifeste. 

Quoi qu’il en soit, pour autant qu’on prenne le temps de découvrir les multiples facettes de ce système, celui-ci se révèle complexe il est vrai, mais très polyvalent et il est possible de transférer les informations de l’écran d’affichage au tableau de bord et vice versa dans certains cas.  

Il est vrai que certains plastiques sont relativement durs, mais dans l’ensemble la qualité des matériaux est bonne et la finition toujours exemplaire. En outre, les sièges avant sont confortables, pas trop durs non plus contrairement à ce que nous a proposé ce constructeur au fil des années, mais comme c’est un modèle destiné à l’Amérique du Nord, cela explique sans doute la mollesse relative des sièges. 

Les chiffres ne disent pas tout 

On retrouve sous le capot le même moteur qu’en 2021. Il s’agit d’un quatre cylindres turbo d’une cylindrée de 2,0 litres. Il faut ajouter que ce moteur fait appel au cycle Miller, ce qui est relativement rare. Son bloc est en fonte et la culasse en aluminium. Sa puissance est de 184 chevaux et il est couplé à une transmission à neuf rapports. Cette puissance peut sembler modeste et en plus, il faut un peu moins de 10 secondes pour atteindre 100 km/h , départ arrêté. Mais les chiffres ne disent pas tout. En effet, j’ai toujours été impressionné par la collaboration entre le moteur, la boîte de vitesses et la turbocompression. En effet, le moteur n’est pas un foudre de guerre, mais il intervient toujours au bon moment et avec une puissance adéquate. Les changements de rapports permettent de bien suivre letrafic, de doubler sans crainte et de pouvoir compter sur un agrément de conduite passablement élevé. En effet, selon plusieurs sites d’essai routier, le Tiguan se classe juste derrière la Mazda CX5 en fait d’évaluation globale et parmi le trio de tête de la catégorie pour la conduite.

Une fois de plus, les chiffres ne disent pas tout et il faut surtout se fier aux impressions de conduite et à l’équilibre général du véhicule plutôt que des temps d’accélération qui ne donnent pas nécessairement l’heure juste. 

Vous êtes en contrôle 

À défaut de vous offrir des performances d’accélération époustouflantes, le Tiguan vous comble au chapitre de l’agrément de conduite, de la précision de la direction et de sa polyvalence. Il est légèrement plus spacieux que plusieurs modèles concurrents, sa direction est très précise et même si la suspension est relativement ferme, cela n’est pas exagéré non plus. Ceci permet de compter sur une excellente tenue de route et un agrément de conduite supérieur à la moyenne. En fait, à ce chapitre, la Mazda CX-5 et la Volkswagen se font une chaude lutte en tête de la catégorie. 

Cependant, le seul irritant avec ce modèle est l’hésitation parfois de la boîte de vitesses basse vitesse et en conduite urbaine. Il y a ce petit moment d’hésitation alors que la transmission semble se demander si elle doit rétrograder ou passer au rapport supérieur. Il faut vraiment porter attention pour observer cette situation, mais certains trouveront à redire à ce chapitre. Et il y a bien entendu le système d’info divertissement qui ne semble pas être apprécié par tout le monde. 

Contrairement à ses habitudes, Volkswagen n’attend plus trop longtemps afin  de renouveler ses modèles, surtout les plus populaires, même si ce constructeur a consacré beaucoup d’efforts au développement de sa gamme de véhicules électriques. Et là encore, la ID.4 connaît de nombreuses améliorations par rapport à l’année précédente. Voilà qui augure bien. 

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Les prix du Mazda CX-50 sont connus

Le nouveau Mazda CX 50 arrive bientôt en concessions. Assemblé dans la toute nouvelle usine construite conjointement par Mazda et Toyota à Huntsville en Alabama, ce nouveau venu s’ajoute à la gamme du constructeur d’Hiroshima. 

Nous connaissons maintenant les prix des différentes versions de ce baroudeur. La version d’entrée portera le badge GS-L. Cette déclinaison s’équipe de série d’un écran multimédia de 10,25 pouces, des applications Apple CarPlay et Android Auto sans fil, de 4 ports USB, d’un hayon à commande électrique et d’un toit panoramique coulissant électrique. Son prix annoncé est de 37 900 $.  

La version de milieu de gamme porte l’emblème GT. Cette version ajoute une chaîne audio Bose, la radio satellite SiriusXM avec abonnement d’essai de trois mois et la recharge de téléphone intelligent sans fil entres autres. La facture s’élève à 42 850 $ pour cette version. 

Finalement, la GT Turbo domine la gamme avec son moteur quatre cylindres turbo Skyactiv-G de 2,5 litres. Il est le plus puissant et propose une capacité de remorquage de 1588 kg contrairement aux autres versions qui offrent une capacité de 907 kg. Dans ce dernier cas, le prix grimpe à 45 350$.

Une version haut de gamme appelée Turbo Meridian sera offert plus tard cette année. Cette version s’équipe de certains éléments spéciaux pour le mode hors route. Plus de détails et le prix seront dévoilés lors de sa mise en vente. 

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Regard sur le Ford Ranger Raptor 2023

Ford a présenté officiellement son Ranger 2023 et dans sa version Raptor. Si vous doutiez de sa venue au Canada, eh bien soyez rassuré, il sera offert. Il est équipé du V6 EcoBoost de 3.0 litres pour une puissance de 284 chevaux et 362 lb-pi de couple dans ses données techniques européenne. De notrecôté, la puissance annoncée pourrait atteindre les 392 chevaux et 430 lb-pi de couple. Un moteur Diesel sera également proposé mais pas chez nous.

Évidemment, cette déclinaison Raptor du Ranger porte une carrosserie plus agressive. Les passages d’ailes gonflés cachent une suspension mieux adaptée aux randonnées hors route. Signature du F-150 Raptor, ce Ranger affiche aussi le nom Ford en format géant dans la grille. L’on remarque également un parechoc plus mince pour aider les passages difficiles avec obstacles et l’emblème Raptor sur les flancs et sur le panneau arrière. 

À l’intérieur, l’on s’installe dans des sièges enveloppant aux coloris qui s’agencent avec la couleur extérieure. De plus, l’on retrouve des manettes de passage des rapports montés au volant et toutes les dernières technologies comme un écran multimédia de 12 pouces et une chaîne audio B&O à 10 haut-parleurs.

Noté que le Bronco va aussi recevoir le traitement Raptor. Le Ranger Raptor sera disponible à la fin de cette année en Europe tandis qu’il arrivera chez les concessionnaires canadiens en début de 2023. 

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Une 11e équipe en F1?

Voilà une question posée par le milieu journalistique depuis plusieurs années. Il y a bien eu des reprises d’opérations existantes mais rien de neuf pour ajouter au spectacle depuis longtemps en F1. Après une tentative infructueuse l’an dernier pour le rachat de Sauber-Alfa Romeo, Michael Andretti, le fils de l’illustre pilote Mario Andretti, voudrait bien faire le saut en Formule 1 sous ses propres couleurs.

Le fils Andretti et les actuels propriétaires ne se sont pas entendus sur la gouvernance de l’écurie malgré l’importante somme d’argent investie par Andretti Autosport. Michael Andretti revient ainsi à la charge avec sa demande d’entrée avec sa propre équipe pour une 11e écurie et 2 voitures supplémentaires. Il lui en coûtera 200 millions de dollars simplement pour s’inscrire.

Mais voilà, est-ce que les 10 autres équipes veulent d’un joueur supplémentaire pour partager les revenus faramineux de la Formule 1? Pas certain. Pourtant, Liberty Media, propriétaire actuel de la discipline, voudrait bien avoir plus d’américains au sein de leur entreprise. Il y a bien Haas mais cette dernière a de plus en plus d’intérêt russe dans leur société. Au moins, un 2e GP aura lieu du côté de Miami cette année et Las Vegas voudrait revoir les F1 chez eux.

Andretti Autosport est déjà impliquée en IndyCar avec 4 voitures, en Formule E, en Extreme E, en Indy Lights et dans quelques séries secondaires. La FIA aurait reçu la demande selon Mario Andretti. L’entrée officielle se ferait pour le début de la saison 2024. À suivre…

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Nissan change la vocation de son usine de Canton

J’avais visité cette usine d’assemblage du Mississippi lors de son ouverture. Cet immense bâtiment d’une superficie de 2,8 millions de pieds carré est équipé pour produire plus de 250 000 véhiculesannuellement. Elle emploie plus de 4 000 employés dans une petite municipalité qui compte environ 14 000 habitants.

 Cette grande usine de Nissan fabriquait les camions commerciaux NV de tous les formats et le Titan entre autres. La semaine dernière, le constructeur japonais annonçait un investissement de 500 millions de dollars afin de transformer les structures de montage pour l’assemblage de 2 nouveaux véhicules électrique. L’un sera fabriqué pour Nissan et l’autre pour Infiniti.

Cette transformation permet de sauver plus de 2 000 emplois.Le début de l’assemblage de ces nouveautés est prévu pour 2025. Rappelons que Nissan va investir plus de 18 milliards de dollars à travers le monde d’ici les 5 prochaines années dans la motorisation tout électrique.

Pour l’instant, nous n’avons aucun détail sur les deux modèles. Nous n’avons que ces 2 aperçus très sommaires. Nissan produit déjà la Leaf, première voiture électrique de production abordable. Le Nissan Ariya viendra se joindre plus tard cette année.

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La Mercedes 300 SL de Fangio à vendre

Juan Manuel Fangio est toujours considéré comme l’un des plus grands pilotes de Formule 1 de tous les temps. Évidemment, tous les articles lui ayant appartenu valent leur pesant d’or. Entre autres, sesvoitures! En 2013, une Mercedes F1 de sa collection a trouvé preneur pour 32 millions de dollars canadiens. 

RM Sotheby’s va mettre en vente une Mercedes 300 SL de 1958, dont Fangio était propriétaire, en mars prochain. En 1954, Fangio rejoint l’équipe Mercedes-Benz au volant de la W196 avec laquelle il deviendra champion du monde pour la 2e fois. L’année suivante, il aura Stirling Moss comme coéquipier au sein de l’équipe allemande. 

Fangio annonce sa retraite en 1958. Pour l’occasion, Mercedes lui offre cette belle 300 SL. Il est même devenu président de la firme en 1974 dans son pays d’origine, l’Argentine. La voiture est demeurée dans son état originale avec sa sellerie altérée par le temps. Elle est équipée du moteur 6 cylindres de 3,0 litres et d’une boîte de vitesse manuelle. Fangio a parcouru 70 000 km avec sa voiture. 

Pas certain que nous aurons droit au prix de vente mais gagé sur un résultat dans les 8 chiffres.  

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Un film sur Enzo Ferrari

Vous connaissez Michael Mann? Il est le réalisateur, entres autres, des films « Heat », « Le Dernier des Mohicans » et « Ali ». Il est également le producteur du film « Ford vs Ferrari ». Son prochain film, duquel il va assurer la réalisation sera consacré à une partie de la vie du Commendatore, Enzo Ferrari.

Le rôle d’Enzo sera confié à Adam Driver tandis que celui de l’épouse de M. Ferrari sera joué par Penélope Cruz. Le scénario sera basé sur le livre « Enzo Ferrari – The Man And The Machine ». Le film nous plongera en 1957, une année sombre pour le célèbre constructeur automobile. Son fils Dino décède prématurément à l’âge de 24 ans. Son mariage bas de l’aile également. Et c’est sans compter les problèmes financiers auquel il doit faire face. 

Tous ses problèmes l’ont poussé à tout miser sur une course célèbre à l’époque, la Mille Miglia. Il triomphe avec deux de ces voitures mais va perdre la troisième ainsi que le pilote et son co-pilote. De plus, dix spectateurs sont tués lors de cette sortie de piste. La Mille Miglia est annulé pour les années qui vont suivre.  

Les tournages vont débuter cette année dans les terres d’Enzo Ferrari. La sortie du film est prévue pour 2023. 

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100 ans de Lincoln!

Le 4 février dernier, la Ford Motor Company fêtait le 100e anniversaire du rachat de la marque Lincoln de son fondateur Henry Leland. Sachez que ce fut ce même Henry Leland qui avait, plusieurs années auparavant, fondé la marque Cadillac avant de la vendre à William Durant afin qu’il compose sa propre compagnie, la General Motors.  

C’est donc en 1917 que Leland (né à Danville au Vermont et dont le père conduisait des chariots de Boston à Montréal) décida de construire sa propre automobile de luxe après avoir terminé son association avec Cadillac. Il avait auparavant conçu le moteur d’avion Liberty. Fort d’un prêt du gouvernement américain, il entreprend de mettre son entreprise sur pied, la Lincoln Motor Company (Abraham Lincoln ayant été le premier président pour qui Leland avait voté). Il ne tardera pas à rebaptiser l’entreprise du nom de Lincoln MotorCar Company.  

Henry Ford debout devant son fils Edsel signant l’acte d’achat de la compagnie Lincoln MotorCar d’Henry Leland debout (à droite) devant son fils.

Le premier modèle de Lincoln, la L (pour Leland) voit le jour mais l’auto est trop coûteuse. En 1920, son administration quitte le navire et Leland doit vendre son entreprise. Éventuellement, ce sera Henry Ford qui, poussé par sa femme et son fils Edsel, mettra la main sur l’entreprise le 4 février 1922. Leland en demeurera président alors qu’Edsel en est le vice-président. Mais, la pression est trop vive pour l’homme de près de 80 ans et il prend sa retraite en juin 1926 (Henry Leland est décédé à Detroit en 1932 à l’âge de 89 ans). 

Les premières Lincoln modèle L étaient de grandes voitures de luxe.

Puis vinrent les prestigieuses Lincoln KB. 

La marque Lincoln continuera à s’imposer sur le marché américain des voitures de grand luxe. Mais la Grande Dépression économique est venue brouiller les cartes et la plupart des grandes marques américaines (Duesenberg, Auburn, Cord, Pierce-Arrow et autres) ont dû fermer éventuellement leurs portes. Cadillac a survécu parce que la marque faisait partie du groupe General Motors. Quand à Lincoln, maintenant sous la gouverne du très brillant Edsel Ford, la marque prend une toute autre direction. 

La Continental 1941 basée sur la très avancée Lincoln Zephyr. 

Malgré que la production des très grandes Lincoln ait duré jusqu’en 1940, c’est en 1937 qu’Edsel mit sur le marché une version plus modérée (et moderne) de la marque, la Zephyr. Reprenant certaines composantes des Ford, la Lincoln Zephyr avait alors sous son capot un nouveau V12 basé sur l’architecture des célèbres V8 Flathead de Ford. Et, c’est à partir de la Zephyr qu’Edsel fera construire un des grands classiques américains de l’automobile, la Continental! Les deux marques cohabiteront jusqu’en 1948. 

Les Lincoln étaient en compétition au début des années cinquante.

En 1949, maintenant sous la direction d’Henry Ford II (Edsel est décédé en 1943 et son père Henry en 1947), la marque Lincoln adoptera un style encore plus moderne, celui des nouvelles autos d’après-guerre. En 1952, la Lincoln redevînt une grande voiture et elle fut la principale concurrente de Cadillac. Il y avait aussi sur le marché des Packard et des Hudson mais ces marques disparurent au milieu des années cinquante. Ironiquement, les deux marques ont aussi laissé leur trace en compétition automobile. En 1959, il n’y avait plus que les Cadillac et Lincoln qui se disputaient le marché des autos de grand luxe (Chrysler leur avait opposé l’Imperial mais sa diffusion ne fut pas un grand succès commercial). On se souviendra de la grande bataille des ailes surdimensionnées de la fin des années cinquante. Notons qu’en 1956 et 1957, Ford avait tenté la commercialisation des coupés de luxe Continental avec aucune mention du nom Lincoln sauf pour l’emblème de la marque sur le capot et sur le coffre). L’auto était trop chère alors qu’une récession s’annonçait en Amérique. En passant, en 1954, Lincoln produisit un «concept car» appelé Futura. On le reverra quelque 25 ans plus tard ayant été transformé en Batmobile par le légendaire carrossier Georges Barris!

L’étude de style Futura de Lincoln deviendra éventuellement la Batmobile. 

Lincoln a tenté de créer un coupé de grand luxe en 1956, la Continental MK II mais l’aventure ne durera que jusqu’en 1957 !  

C’est en1961 que la Lincoln Continental, sous la férule du designer Elwood Engle, voit le jour. Le design de cette auto surnommée plus tard la Lincoln Kennedy (c’est à bord d’une telle Lincoln que le président américain allait être assassiné!) consacra la marque qui s’est alors plus vendue que les Cadillac. C’était, en passant, une auto avec une architecture monocoque (pas de châssis rigide) avec des portes arrière dites «suicides» dont les charnières étaient à l’arrière.

Les Lincoln des années soixante affichaient une ligne à la fois simple et très élégante, suffisamment pour en faire la voiture des présidents des États-Unis! 

Durant les années soixante, Ford recréa la Continental, cette fois la Mark III, un coupé de luxe à deux portes et, plus tard, la Versailles, une berline compacte basée sur la Ford Granada/Mercury Monarch. La crise du pétrole aidant, les voitures ont diminué de grosseur et éventuellement, la Lincoln s’est retrouvé sur un plus petit châssis avec une carrosserie moins glorieuse. On y a même vu une remplaçante de la Versailles, la Continental à traction avant. Puis, en 1998, Ford redessina la Lincoln Town Car (sur châssis de Ford LTD/Mercury Grand Marquis) qui allait gagner en popularité surtout chez les carrossiers qui les transformaient en limousines allongées. De 1998 à 2006, Lincoln produisit aussi la berline LS basés sur une plateforme de Thunderbird qui a également servi à la Jaguar Type S. 

Les dernières grandes berlines de Lincoln furent les Town Carsouvent modifiées en limousines allongées. 

Mais, le vent allait tourner. La plupart des autos américaines allaient adopter la traction avant et des moteurs V6 moins gourmands. Chez Lincoln, ce fut une moins flamboyante MKS (basée sur la Ford Taurus) avec sa version familiale plutôt bizarre, la MKT. Une plus petite Zephyr (qui allait devenir la MKZ) basée sur la berline intermédiaire Fusion de Ford allait voir le jour à la même époque.

Le grand VUS Navigator de Lincoln allait donner le ton à une nouvelle approche en matière de voitures américaines de luxe. 

En fait, le vent a vraiment tourné avec l’arrivée de l’imposant VUS Navigator en 1997, un véhicule qui a non seulement connu beaucoup de succès mais qui a aussi inspiré plusieurs autres constructeurs, même asiatiques et européens, à en faire du pareil. En 2002, Lincoln a créé, en tirage limité, la Blackwood, une camionnette pick-up qui allait devenir le Mark LT, un gros pick-up Ford F-150 avec calandre et intérieur de Lincoln. Celui-ci ne durera que trois ans. Autrement, ce fut une première transformation importante de Lincoln qui allait devenir une marque de…VUS en débutant par l’Aviator basé sur le Ford Explorer suivi du VUM MKX (qui deviendra le Nautilus) et du compacte MKC (qui deviendra le Corsair). En 2022, il n’y a plus d’automobiles Lincoln chez les concessionnaires de la marque en Amérique du Nord. Ironiquement, c’est en Chine que les automobiles Lincoln connaissent de plus en plus de popularité. D’ailleurs, il y a une toute nouvelle berline intermédiaire qui sera construite en ce pays. Basée sur la Ford Mondeo (qui s’appelait Fusion chez nous), elle s’appellera alors la…Zephyr! 

C’est en Chine que Ford produira cette nouvelle génération deZephy qui ne sera pas proposée en Amérique. 

Mais une autre révolution se pointe à l’horizon. À partir du printemps 2022, les Lincoln deviendront des véhicules électriques. Éventuellement, toutes les Lincoln seront des VUM ou VUS entièrement électriques…pour encore 100 ans? 

La prochaine lignée de Lincoln ne sera qu’électrique   

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Combien coûte l’entretien d’une Bugatti Chiron?

L’une des voitures de rêve les plus désirables du monde demeure la Bugatti Chiron et sa lignée. Mais l’obtenir est une chose, la conserver et l’entretenir en est une autre. Comme le constructeur conserve le mutisme quant aux frais d’entretien, difficile de connaître les vrais chiffres. 

Cependant, le fameux magazine Sport Auto a dévoilé les chiffres recherchés grâce à la collaboration d’un propriétaire de la fabuleuse Bugatti. C’est à donner froid dans le dos! Vous me direz que les acheteurs de ce type de voiture ont les sous pour les garder mais quand même! 

La voiture a été payée 4,7 millions de dollars canadiens au départ. Vous allez voir que son entretien demeure toute proportion gardée. Au départ, une simple révision de routine commande une note de 31 196 $. Cette inspection doit être faite tous les 14 mois ou 15 000 km. 

Maintenant, passons aux choses sérieuses. Pour le remplacement des disques de freins, il vous en coûtera plus de 61 000 $.Pour ce qui est des plaquettes, plus de 11 200$. Voici la liste des autres pièces : 

– Roues à changer aux 16 000 km                          : 62 395 $ 

– Pneus                                                                                    :  9 980 $ 

–  4 turbos (48 mois)                                                         : 32 500$ 

–  Réservoir essence                                                         : 54 900 $ 

–  Pare-brise                                                                           : 74 870 $ 

–  Balais essuies-glaces                                                    :  4740$ 

Alors même d’occasion, cette Bugatti vous oblige à prendre une seconde hypothèque et même une troisième juste pour la garder en vie et assurer son entretien. À vous de voir!