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Perizzolo le dramatiste: La joyeuse déprime de Martin Perizzolo

«Ça fait 30 ans que je fais ce métier-là, et je pense que je ne suis l’humoriste préféré de personne…»

Avouons qu’on a déjà vu mieux comme pitch de vente pour un artiste sur scène! En fait, de tout Perizzolo le dramatiste, nouveau spectacle de Martin Perizzolo, après Nous (2017) et Vieux garçon (2019), émane une petite déprime.

Est-ce vraiment une déprime, en fait, ou une sorte de résignation désabusée aux inévitables fatalités de l’existence, façon Les Voisins, de Meunier, par exemple?

Toujours est-il que Martin Perizzolo accepte et affirme sa propre lourdeur dans Perizzolo le dramatiste. «Ma vie est un drame», décrète-t-il sans ambages et quasi sans émotion.

Martin Perizzolo dans son troisième spectacle, Perizzolo le dramatiste, au Lion d’Or, à Montréal, le jeudi 10 avril 2025 / Crédit : @villedepluie

Cela dit, rassurez-vous: le Lion d’Or, qui accueillait la première médiatique de Perizzolo le dramatiste, jeudi dernier, croulait vraiment de rire aux analyses philosophico-tragi-comiques du posé et pince-sans-rire Perizz, qui semble plus que jamais en possession de ses moyens avec cette nouvelle cuvée.

Et avec raison, parce que celui-ci propose un matériel très solide, authentique (en ce sens qu’il reflète parfaitement la personnalité de celui qui le récite, du moins, le présume-t-on allègrement) et différent.

Déjà, avant même que sa prestation commence, depuis l’arrière-scène, alors que la salle est plongée dans le noir, Martin Perizzolo babille sur les gens qui voudraient peut-être le saluer après la représentation. Ouais, bon, ne vous sentez pas obligés, finit par cracher Martin, en tournant graduellement de moins en moins autour du pot. Après tout, sa soirée de travail aura été longue…

Puis, s’amorce et se déploie Perizzolo le dramatiste, dans une enfilade de sujets qui ne sont pas nécessairement jojo. Or, ironiquement, notre dramatiste les dédramatise joyeusement en les faisant siens. Ici, l’anecdote est courte et ouvre presque toujours sur une réflexion et une perspective plus large, que le comédien des Beaux malaises pimente de son cynisme aussi implacable que rigolo.

Martin Perizzolo dans son troisième spectacle, Perizzolo le dramatiste, au Lion d’Or, à Montréal, le jeudi 10 avril 2025 / Crédit : @villedepluie

L’immigration qu’on conçoit mal, ses doutes sur la capacité des personnes décédées à nous guider à partir «d’en haut» (après tout, comment son oncle André, plombier de son état professionnel, pourrait contribuer à lui éviter une fraude bancaire, lui qui ne répertoriait ses finances que dans un petit livret?), les bobos de santé de sa maman (ses parents ont atteint l’âge du «terrible 80»), les «causes» (Suicide Action l’a récemment contacté; pour une fois que c’était eux qui l’appelaient!), les microplastiques et les wokes qui vont raccourcir la vie des X et des Y, les beaux-parents qui vont nécessairement vous haïr…

Alors, à quoi bon?, semble se demander à voix haute le Poudy du L’Gros Show. Mais Perizz nous allège et nous relativise les petites tares fatigantes d’une observation d’esprit finement trouvée. Et il le fait, ô joie, en une heure quinze bien tassée, longueur parfaite pour son style.

À lui seul, son fantasme de ce que devrait être une fin du monde idéale vaut le prix d’un billet pour Perizzolo le dramatiste.

Martin Perizzolo dans son troisième spectacle, Perizzolo le dramatiste, au Lion d’Or, à Montréal, le jeudi 10 avril 2025 / Crédit : @villedepluie

À retenir du comique involontaire que semble vouloir incarner Martin Perizzolo dans Perizzolo le dramatiste (dont l’affiche évoque justement une tragédie théâtrale clownesque): la vie est saprément difficile, mais mieux vaut en rire (jaune) qu’en pleurer.

Martin Perizzolo présente Perizzolo le dramatiste en tournée partout au Québec. Consultez son site Web (martinperizzolo.com) pour toutes les dates.

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«Ça change toute» de Mélanie Couture: Pour sortir avec vos chums de filles

Le premier one-woman-show de Mélanie Couture, Pure Couture (2019), avait le propos joyeusement salace, salé, osé, imaginez le terme que vous voulez référant à tout ce qui tourne dans le bas de la ceinture et au-dessus des genoux. Pure Couture n’était pas pour les enfants de chœur!

Qu’en est-il de Ça change toute, son deuxième effort, dont la première avait lieu à l’Olympia de Montréal, mercredi soir? Disons simplement que Mélanie Couture continue de loger – fièrement, sans malaise – à la même enseigne. Une enseigne grivoise, qui hurle fort «16 ans et plus» en néons voyants.

«Je suis consciente que je parle plus de mes organes génitaux que de mes géniteurs, dans la vie», confirme d’ailleurs Mélanie, une fois son texte bien entamé.

Elle semble bien déterminée à prouver qu’elle n’a peur de rien et, surtout, d’aucun mot.

Mention spéciale à l’expression «fourche», d’ailleurs, qui pourrait charger un peu de temps supplémentaire à la fin de Ça change toute tant elle est récurrente.

Aux gens qui auraient envie de juger les femmes grosses qui se lèvent la nuit pour manger du gâteau, Mélanie Couture leur envoie un «f*ck you» bien senti.

«Qui se lève la nuit pour manger du chou kale…?»

Qui d’autre qu’elle pour s’inquiéter des menstruations des personnages féminins dans les films de zombies? Pour dénoncer que «l’orgasme du point G, c’est comme le porc effiloché, faut en revenir»? Ou pour s’insurger (très intelligemment, au demeurant) de manque de sexologues (son ancienne profession) dans les écoles?

Cela dit, l’épicé extra piment extra chauffant de Mélanie Couture ne sort pas de nulle part. C’est en parlant de l’éducation de ses garçons (elle a un «droit acquis» sur l’aîné de 22 ans, rencontré en même temps que le papa, et est «propriétaire» de son plus jeune depuis 8 ans), de son insomnie, de sa difficulté à prendre des bains vu sa corpulence, de la confiance en soi, des cours de formation personnelle et sociale et des profs d’arts plastiques, et alouette, que Mélanie ouvre son robinet à vulgarités. Autrement dit, des choses qui font partie de n’importe quelle vie.

Mais dans chacune de ces choses, sur la planète Mélanie Couture, il y a de l’obscénité à tirer.

Même au Céramic Café, le vase vulve est à l’honneur.

Mélanie Couture à la première de son spectacle Ça change toute, à l’Olympia de Montréal, le mercredi 9 avril 2025 / Crédit : Salomé Bengoufa-Maltais / Pomme Grenade

Rendons à Couture ce qui revient à Couture: son regard libidineux est très singulier. Il y a bien eu des Cathy Gauthier avant elle pour paver cette voie décomplexée dans les salles québécoises, mais façon Mélanie Couture, la luxure atteint des sommets peut-être encore jamais touchés.

Néanmoins, Ça change toute ouvre une parenthèse davantage intime sur la personne qu’est Mélanie Couture, une parenthèse qu’on aurait souhaité plus importante.

Oui, cette fois, l’humoriste raconte des parcelles de sa famille dans ce qui constitue l’un des meilleurs segments du spectacle. Dommage que celui-ci soit plutôt court et qu’il bifurque sans trop d’élégance, sans trop de lien, sur… les variations de types d’éternuements.  Pas inintéressant, mais il est dommage d’interrompre brusquement la matière plus profonde pour retourner sans crier gare dans une trivialité déjà maintes fois explorée.

Comme si Mélanie Couture avait peur de réellement s’ouvrir et de se laisser aller à vraiment parler d’elle-même. Un défi à contempler en vue d’un troisième spectacle?

La portion des photos d’elle-même et de son petit garçon, qu’elle rebaptise selon son inspiration du moment, est un excellent filon. Et sa longue analyse toute personnelle de la pornographie – pour qui aime ce genre d’humour – fait mouche au parterre.

Vous aurez compris qu’une prestation de Mélanie Couture est une sorte d’écho à une chanson de Marie-Chantal Toupin où les chums de filles sortent en ville, dans une soirée de pitounes au centre-ville sans faire de bêtises (succès souvenir). Tout adulte aux oreilles pas trop chastes pourra y prendre son pied, bien sûr, mais avouons que Miss Couture doit causer un tabac dans les enterrements de vie de jeunes filles.

Nadine Massie: en demi-teinte

Mélanie Couture avait confié à sa pote Nadine Massie le soin de réchauffer sa salle en lever de rideau.

Peu sûre d’elle au début de son monologue, Massie a gagné en confiance lorsqu’est venu le temps d’attaquer le corps de son propos: sa nouvelle vie de maman monoparentale, avec un crochet pas du tout mauvais sur la littérature érotique, puis sur un rancart amoureux ayant viré en ghosting.

Un numéro inégal, mais néanmoins prometteur, livré par une artiste au potentiel apparent, qui doit simplement se muscler l’assurance pour vraiment avoir les deux mains sur son volant.

Mélanie Couture présente Ça change toute en tournée partout au Québec.

Consultez son site (melaniecouture.com) pour toutes les dates.

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«Champion» : Mario Tessier n’est pas si con!

Mario Tessier venait de mimer le mouvement d’une bouteille de ketchup presque vide qu’on remue. Ce faisant, remarquant du coin de l’œil la réaction d’une spectatrice, il l’a résumée et résolue en quelques mots:

«Ça va tu être niaiseux de même tout le long? Oui, madame!», a fièrement décrété l’ex-Grande Gueule, annonçant du même coup la thématique de son troisième et nouveau spectacle, intitulé Champion.

La scène s’est déroulée mardi, sur les planches de la Salle Pierre-Mercure, où Tessier dévoilait son nouveau cru (voyez les photos du tapis rouge ici!). Pour lequel il a d’ailleurs reçu, à la fin de sa prestation – des mains de la boxeuse Kim Clavel – une plaque attestant de la vente de 25 000 billets pour Champion… assortie d’une ceinture de champion.

Le fil conducteur de Champion? À 54 ans, Mario Tessier ne se trouve pas si brillant. À tout le moins, il pensait le devenir davantage en vieillissant, lorsqu’il était plus jeune.

«Pas que je me trouve niaiseux. Je me trouve intelligent… correct», admet-il sans amertume.

Mario Tessier à la première de son troisième spectacle, Champion, le 8 avril 2025, à la Salle Pierre-Mercure

Après tout, n’est-on pas toujours «le con de quelqu’un d’autre»? C’est en ce sens que l’humoriste a titré le projet Champion, en raison de la double signification que peut emprunter l’expression. Lui-même, n’estime pas toujours être un champion de catégorie A…

Simplet, comme prémisse? Peut-être. Mais Mario Tessier l’étoffe considérablement, avec des exemples évocateurs, vivement racontés et efficacement imagés, avec une énergie qui ne trahit aucun signe d’usure.

Bon, il y a certes dans Champion des gags de femmes fontaines ou de «bizounes» qui auraient pu être charcutés de la version finale du texte. Le style juvénile des Grandes Gueules collera sans doute toujours un peu à la peau de Mario Tessier. Mais faufilé à travers un contenu plus abouti, ça se justifie allègrement.

Le grand sac fourre-tout de la connerie humaine, d’hier à aujourd’hui, offre prétexte à cibler beaucoup de sujets : certaines habitudes de son enfance paraissant aujourd’hui douteuses, les enfants qui, aujourd’hui, «répondent» à leurs parents, le dédain de la technologie de Mario –  lui qui n’a jamais rien acheté en ligne et qui va déposer ses chèques en personne à la banque («Amazon, pour moi, c’est un bar de danseuses!») –, les activités «typiques» des gens de 55 ans…

Mario Tessier à la première de son troisième spectacle, Champion, le 8 avril 2025, à la Salle Pierre-Mercure

Rendu à ce dernier point, Tessier bifurque vers le temps qui passe et l’humiliation qu’on lui inflige lorsqu’on insinue qu’il est «trop vieux», par exemple, pour affronter un adversaire plus jeune dans un ring.

Le récit de sa coloscopie, diablement amusant, relaté avec emphase comme une expérience traumatisante (incluant une imitation de Charles Tisseyre qui commenterait une découverte fascinante), est très réussi. Avoir «le cul en l’air dans une jaquette bleue» : rien de tel pour nous replacer l’ego, dixit Mario Tessier. Ceux qui l’ont vécu s’y reconnaîtront sûrement.

La tirade sur les animaux de compagnie, du poisson rouge qu’on flushe rapidement après trois semaines de lune de miel au cheval exigeant moult investissements pour les passionnés d’équitation, rejoint celle sur les absurdités de tous les jours et fait également mouche. Et les chevaux aussi, subissent des coloscopies…

Mario Tessier à la première de son troisième spectacle, Champion, le 8 avril 2025, à la Salle Pierre-Mercure

La conclusion portant sur le bonheur, émouvante, trace une belle boucle avec la proposition de départ. «Je ne serai jamais plus intelligent, et je ne serai jamais assez mature pour m’asseoir à la table des adultes», épilogue Tessier, qui a apparemment finalement su trouver une plénitude malgré un caractère d’emblée tourmenté. Les plus sensibles auront certainement la larme à l’œil.

Champion est un excellent exemple de spectacle d’un «vieux routier» (sans offense, Mario) de l’humour qui a su demeurer alerte et adapter son propos au goût du jour, sans tomber dans la facilité. Drôle, universel, sympathique et accessible, avec juste ce qu’il faut de «niaiseux» pour combler les irréductibles.

Mario Tessier à la première de son troisième spectacle, Champion, le 8 avril 2025, à la Salle Pierre-Mercure

Il faut de surcroît absolument saluer la conception visuelle de Champion, qui ajoute énormément de dynamisme au monologue de Mario Tessier. Ce dernier apporte toujours un soin particulier aux décors de ses spectacles; son premier, Seul comme un grand (2015), dont la mise en scène était signée Serge Postigo (cette fois, le maître d’œuvre est Marc Gélinas), était aussi minutieusement soigné à cet égard.

Mardi, l’artiste est entré en piste en boxant (sa nouvelle passion) dans le grand cerceau qui surplombe son espace, les éclairages répartis autour. Les comiques de stand up n’ont pas tous la même délicatesse, d’en investir autant dans le tableau visuel que dans le punch.

«Make Plessisville Great Again»

Avec sa casquette marquée «Make Plessisville Great Again» (savoureux clin d’œil au slogan fétiche d’un certain président des États-Unis), son accordéon au cou, Sam Vigneault a fait montre d’une belle maîtrise en première partie de la soirée, mardi.

Sam Vigneault, en première partie du spectacle Champion, de Mario Tessier, le 8 avril 2025, à la Salle Pierre-Mercure

Sous son couvre-chef, Sam Vigneault dissimule une calvitie naissante qui ne rend pas justice à ses 28 ans, mais qui lui fournit une belle entrée en matière sur scène.  «La calvitie, c’est comme ch*er dans ses culottes. C’est jamais grave, tant que c’est pas à toi que ça arrive», lance Sam Vigneault, avant d’y aller d’une très honorable imitation de Gilles Vigneault.

De l’instrument de musique supposé lui apporter le succès auprès des femmes, jusqu’au TDAH qui lui complique l’existence, Sam Vigneault a la verve colorée et nous a donné hâte d’en apprendre davantage sur lui.

Mario Tessier présente son spectacle Champion en tournée partout au Québec. Toutes les dates sont sur son site, mariotessier.ca.

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À la découverte des attachants acteurs de la série Vestiaires!

Leur physique est peut-être atypique, mais les acteurs de l’excellente comédie Vestiaires, ça se voit à l’écran, n’ont ni froid aux yeux, ni la langue dans leur poche! Ils ne manquent pas d’autodérision et savent même tirer profit de leur situation.

Vous devriez d’ailleurs voir à quelle vitesse Charlie Rousseau peut se déplacer dans la foule compacte d’une salle de spectacle bondée un soir de gala : sa petite taille lui permet de se faufiler partout!

La belle répartie de Michel Cordey (alias Mike dans Vestiaires) et de Charlie Rousseau (alias Catherine) a notamment été remarquée aux récents Galas des Gémeaux (le 15 septembre dernier, qui se tenait le soir même de l’anniversaire de Michel Cordey!) et des Olivier. À la grande fête de l’humour, dimanche soir (revivez le tapis rouge de l’événement en photos ici), l’équipe de Vestiaires a d’ailleurs offert l’un des meilleurs moments de la célébration.

Nous avons eu droit à quelques minutes d’entrevue express avec Michel, Charlie et Dominic Sillon, du duo Dominic & Martin, qui est à la fois script-éditeur et comédien dans Vestiaires.

Découvrez-en davantage sur eux, à quelques jours de la sortie de la deuxième saison de la série sur la chaîne AMI-télé (début le 9 avril!), puis plus tard à ICI TÉLÉ et sur ICI TOU.TV. La première saison, qui vient d’être diffusée à ICI TÉLÉ, peut également être rattrapée sur ICI TOU.TV.

En ce qui concerne Michel Cordey, celui-ci travaillait déjà dans le milieu de la télévision depuis une dizaine d’années, comme monteur, lorsque l’opportunité de tourner dans Vestiaires lui a été proposée.

«Quand j’ai reçu l’audition pour Vestiaires, en 2023, je trouvais que ça me ressemblait. J’ai essayé. J’ai donc fait un 180 degrés; je suis passé de l’arrière à l’avant de la caméra!», explique ce diplômé en réalisation à l’INIS (Institut national de l’image et du son), qu’on a aussi pu voir dans une publicité lors des Jeux olympiques de Paris l’été dernier.

Charlie Rousseau, elle, s’éclate sur les réseaux sociaux, comme en font foi son nombre d’abonnés sur Instagram (plus de 28 000) et sur TikTok (plus de…193 000!). Cocréatrice du balado de voyage Les Backpackeuses avec sa complice Pascale Ruas, la délurée jeune femme avait acquis son aisance devant la caméra dans Gang de malades, une série d’abord présentée sur la chaîne Z en 2015, où des personnes handicapées faisaient les 400 coups sous l’œil bienveillant de l’animateur Pierre Hébert.

Mais c’est essentiellement à la radio que les talents de communicatrice de Charlie Rousseau se sont affinés.

«J’ai étudié en radio à La Cité, à Ottawa. J’ai animé l’émission du retour pendant cinq ans à CKVL. Pour l’instant, je fais une petite pause de ce côté-là pour me concentrer sur mes projets télévisuels. L’humour est aussi une branche que j’ai commencé à explorer», détaille Charlie.

Michel Cordey, Dominic Sillon et Charlie Rousseau, de la série Vestiaires, lors du Gala des Gémeaux 2024 / Crédit : Serge Cloutier

De leur expérience dans Vestiaires, Michel et Charlie n’ont que des éloges et des compliments à formuler. La deuxième saison qui sera bientôt en ondes a été tournée à la fin de 2024.

«C’est la plus belle expérience professionnelle de ma vie, ce tournage-là. C’était extraordinaire. La gang est tellement trippante. On est devenus une petite famille», soutient Michel Cordey, qui ne cache pas que de jouer de telles scènes, remplies d’humour et d’autodérision envers les personnes handicapées, et offrant une superbe vitrine à la diversité corporelle, s’avère «super thérapeutique».

«Ça fait beaucoup de bien. On sent que ça aide les autres, aussi. On se le fait dire, que ça fait du bien, de voir ça à la télévision! De montrer que c’est possible, d’avoir un peu plus de visibilité. Que les jeunes qui aspirent à ça, il y aura peut-être une porte qui va s’ouvrir pour eux…»

«Pour la saison 2, il y avait une pression de moins», renchérit Charlie Rousseau. «Maintenant, on connaît l’équipe, autant de l’intérieur que de l’extérieur. On sait de quoi on est capables. On pouvait juste avoir du plaisir et s’améliorer. Et vivre le moment présent lors des tournages, parce qu’on sait, maintenant, que ça passe vite!»

Dominic Sillon, pour sa part, est un visage familier du public depuis maintenant déjà… presque trois décennies! Ce dernier marquait de fait les 30 ans de sa sortie de l’École nationale de l’humour en 2023.

«On ne rajeunit pas!», lance le «petit» du tandem Dominic & Martin, lequel poursuit la tournée de son spectacle Six jusqu’à l’été prochain.

Dominic Sillon est également producteur au contenu des Grands Bien-cuits ComediHa!. Sur Vestiaires, ce touche-à-tout très prolifique encadre, comme script-éditeur, une bande d’auteurs composée notamment de Simon Delisle et Guillaume Wagner.

«On est bien contents que la série ait touché les gens», glisse l’artiste.

Notons en terminant que la mouture québécoise de Vestiaires est l’adaptation de la série française du même titre. La première saison, dévoilée en avril 2024, avait battu un record d’auditoire sur AMI-télé avec des parts de marché allant jusqu’à 7,7 en cours de diffusion! Puis, la série vient de décrocher une nomination au prestigieux festival de télévision internationale des Rockie Awards, à Banff.

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Malaisant, de remplacer Guillaume Lemay-Thivierge et Émily Bégin à Si on s’aimait? Le couple Breau-Janvier nous répond!

Tenez vos dualités aux aguets, Si on s’aimait reprend du service le lundi 31 mars, à 20 h, à TVA!

Cette fois, en formule hebdomadaire (13 épisodes de 60 minutes tout le printemps) plutôt que quotidienne. Avec des participants célèbres (les comédiennes Sophie Bourgeois et Joanie Guérin, l’animatrice Anick Dumontet et le créateur de contenu Maxence Garneau, aussi ex-concurrent des Traîtres) qui se prêtent au jeu de l’expérience de simulation de couple sous l’œil bienveillant de l’experte en accompagnement relationnel Louise Sigouin.

Et avec un nouveau couple-témoin pour pimenter les épisodes d’observations rigolotes ou touchantes, de fous rires et de regards perplexes, soit Marie-Eve Janvier et Jean-François Breau.

Lesquels, même si on a parfois l’impression qu’ils sont aussi indissociables professionnellement que personnellement, n’avaient pas officiellement travaillé ensemble depuis presque 10 ans. Le dernier projet concret en duo de Marie-Eve et Jean-François remontait jusqu’ici à la sortie de l’album La route infinie, à l’automne 2016, quelques mois après la naissance de leur premier enfant, leur belle Léa, qui vient de célébrer ses 9 ans.

Doit-on rappeler pour quelle raison le tandem prend aujourd’hui les commandes de Si on s’aimait et succède à Guillaume Lemay-Thivierge et Émily Bégin?

Justement, les deux chanteurs-animateurs ont-ils trouvé malaisant ou difficile de prendre les rênes de l’émission dans des circonstances aussi délicates?

Pas selon ce que nous ont confié en entrevue Marie-Eve et Jean-François, qui affirment n’avoir ressenti aucun syndrome de l’imposteur dans cette situation.

«Ce n’est pas comme ça qu’on nous l’a présenté», a indiqué Marie-Eve, avant d’enchaîner en exposant la cruelle réalité du monde médiatique.

«Moi, ça m’est arrivé de prendre la place de quelqu’un, et que quelqu’un prenne ma place. J’ai déjà été avec des partenaires qui ont été changés. À un moment donné, l’expérience de vie fait qu’on comprend comment ça fonctionne, que ce sont des décisions qui ne nous appartiennent pas. Ça fait 20 ans qu’on fait un métier qui touche à ces zones-là. On comprend la place qu’on a, et on prend la place qu’on nous offre.»

Émily Bégin a d’ailleurs été «l’une des premières» à leur envoyer «un beau message d’amour», a précisé Jean-François.

«On s’est croisés à Star Académie. On a alors parlé de Si on s’aimait avec elle, parce qu’on était en plein tournage. Ça va au-delà de ce qu’on peut voir, entendre et « penser que ». À la base, tout le monde était là pour les bonnes raisons», a renchéri Marie-Eve.

Louise Sigouin, Jean-François Breau et Marie-Eve Janvier en ce début de saison de Si on s’aimait Célébrités, à TVA / Crédit : Éric Myre

Les Breau-Janvier n’ont par ailleurs que des fleurs à lancer à l’équipe de Si on s’aimait, qui les a accueillis à bras ouverts, comme une grande famille, se plaisent-ils à répéter en entrevue.

L’engagement des parents de Léa (9 ans), Laurence (bientôt 4 ans) et Louis (bientôt 2 ans) sur Si on s’aimait n’a pas été extrêmement exigeant: les tournages ont apparemment été bouclés en «3 ou 4 jours».

«On regardait deux ou trois épisodes par jour», a noté Jean-François Breau.

Et les deux animateurs radio (ICI MUSIQUE pour lui, Rythme pour elle) n’ont eu, jurent-ils, aucun mal à endosser ce rôle de «commentateurs», qui n’en est pas exactement un «d’animateurs». Jamais on ne leur a demandé, non plus, de copier le style de Guillaume Lemay-Thivierge et Émily Bégin.

«La production nous a mis en l’aise en nous disant: Soyez vous-mêmes, c’est ça qu’on veut!», a raconté Jean-François.

«C’était doux, de vivre ça ensemble. Si on s’aimait célèbre le couple, mais aussi l’individu, la démarche individuelle. Marie-Eve et moi, on a trois enfants en bas âge, on a de la broue dans le toupet tous les jours. Comme tout le monde, on peut vite se défocaliser de nous-mêmes, en tant que couple et en tant qu’individus. Mais ça nous a nourris, personnellement.»

«De se montrer soi-même, nous a permis de vivre toute la gamme des émotions. L’humour a toujours fait partie de notre couple, comme les discussions profondes aussi. On est à l’image de tout couple, récent ou vieux. Il y a un échange qui est là, qui amène des discussions sur différents sujets», a ajouté Marie-Eve.

Et, évidemment, les amoureux ont profité quelque peu de la grande expertise de leur collègue Louise Sigouin!

«Quand tu es sur le plateau de tournage et que tu peux attraper Louise par la manche et lui voler deux ou trois conseils… On a d’ailleurs parlé de ça, avec Émily Bégin. On rêve tous d’avoir une Louise Sigouin proche pour quelques conseils», a glissé Jean-François Breau en riant.

«Ça vient avec plein d’outils, alors on les capte et on les prend!», a approuvé Marie-Eve Janvier.

Si on s’aimait célébrités, le lundi, à 20 h, dès le 31 mars, à TVA.

L’émission de rénovation Une maison signée Janvier, dans laquelle Marie-Eve retape la résidence de ses rêves, diffusée l’an dernier à Canal Vie, sera aussi présentée à Noovo le jeudi, à 20 h, dès le 10 avril.

On peut en outre entendre Marie-Eve Janvier aux Filles du lunch à Rythme, en semaine, sur l’heure du diner, et Jean-François Breau à Racines country, à ICI MUSIQUE, le dimanche à 14 h. Ce dernier sera en tournée tout l’été avec son groupe Salebarbes, qui s’arrêtera notamment au Festival d’été de Québec le 7 juillet.

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Sophie Nélisse nous fait quelques confidences sur sa carrière!

De la belle visite qui se fait rare au Québec par les temps qui courent est «rentrée à la maison» il y a quelques jours: en vedette dans la nouvelle série L’indétectable, de Radio-Canada, Sophie Nélisse a pris le temps d’enchaîner les entrevues avec les médias québécois pour mousser la promotion de ce projet, entre une escale aux États-Unis et une autre en Italie. Nous en avons profité pour prendre des nouvelles de l’actrice québécoise et pour la questionner sur sa carrière américaine.

Dans L’indétectable, Sophie Nélisse incarne Stéphanie, une jeune femme prête à tout – et même à tenter des moyens illégaux – pour tirer d’embarras sa mère politicienne accusée d’avoir tenu des propos racistes dans un taxi. La dame jure avoir été victime d’un deepfake (hypertrucage numérique généré par l’intelligence artificielle, ou autre entourloupette technologique) dans la vidéo, devenue virale, qui la met en scène.

Les trois premiers épisodes de L’indétectable seront disponibles sur ICI TOU.TV EXTRA ce jeudi, 20 mars, et les trois suivants y seront déposés le jeudi 27 mars (date de l’anniversaire de 25 ans de Sophie Nélisse!).

Hollywood PQ: Sophie, d’abord, dis-nous un mot au sujet de L’indétectable. Qu’est-ce qui t’a intéressée dans cette série?

Sophie Nélisse: «C’est une histoire qui me semblait très contemporaine et importante à raconter. Tout ce qui touche l’intelligence artificielle, les deepfakes, c’est un fléau qui est de plus en plus prédominant. C’est important que les gens soient à l’affût et au courant de ce qui se passe, pour qu’on soit tous un peu plus alertes quand on consomme ce genre de contenus. Pour devenir conscients qu’on en consomme, en fait. J’aimais l’aspect un peu éducatif. C’est aussi très divertissant. On est au bout de notre chaise tout le long. Il y a deux histoires en parallèle, qui s’entrelacent. C’est très bien écrit, avec beaucoup de nuances.»

HPQ: As-tu développé une belle relation avec les autres acteurs de la série (Lynda Johnson, Pierre Curzi, Eve Lemieux, Kevin Houle, Pierre-Paul Alain, etc)?

S.N: «Oh oui! Avec tout le monde. C’est tellement une équipe formidable, gentille, généreuse… Lynda était comme une deuxième maman pour moi, sur le plateau. Elle-même a deux jeunes filles [ainsi qu’un garçon, tous en fin d’adolescence, NDLR]. C’était le fun, parce que j’avais des scènes avec tout le monde. Je suis le personnage qui se promène le plus; j’avais des scènes chez EFEK [la firme technologique que son personnage infiltre pour subtiliser des renseignements, NDLR], qui étaient complètement différentes des scènes en famille à la maison.»

HPQ: À quoi a ressemblé ton horaire professionnel dans la dernière année?

S.N: «On a tourné la troisième saison de Yellowjackets, qui est maintenant disponible sur Crave. Ç’a pris une grande partie de mon année, parce qu’on a tourné ça pendant six mois. Ensuite, j’ai directement fait L’indétectable à mon retour, qui a exigé un autre deux mois, en novembre et décembre. Ç’a rempli mon année!»

HPQ: Et quels sont tes projets pour 2025?

S.N: «Dans les prochaines semaines, je tourne un film américain en Italie, jusqu’en mai. Je ne sais pas si j’ai le droit d’en parler pour l’instant! (Sourire) Ensuite, je suis rattachée à quelques petits projets plus indépendants. Puis, j’irai travailler sur la quatrième saison de Yellowjackets; on n’a pas encore de confirmation, mais on risque d’en avoir! Reste à voir quand ça va commencer.»

HPQ: La plupart de tes engagements sont désormais du côté américain. As-tu un pied-à-terre pour habiter là-bas pendant tes séjours?

S.N: «Non, non. Je n’ai qu’un pied-à-terre à Montréal. Je fais des allers et retours là-bas. Surtout que les tournages n’ont pas toujours lieu aux États-Unis. Mon prochain tournage est à Rome, Yellowjackets est tournée à Vancouver.»

HPQ: Maintenant que tu fais carrière ailleurs, qu’est-ce qui te séduit dans le choix d’un projet au Québec?

S.N: «Les collaborateurs, généralement. J’adore tourner au Québec! C’est plus une question de disponibilité, si je suis à Montréal ou pas. Montréal garde une place très privilégiée dans mon cœur. D’être capable de tourner ici, de retravailler avec des gens avec qui j’avais déjà travaillé, de retrouver les équipes de Montréal, c’est comme retrouver une famille! Ça dépend de mon temps, de qui fait partie du projet, si c’est un réalisateur avec qui j’avais envie de travailler depuis longtemps, qui sont les autres acteurs…»

HPQ: Avec les réseaux sociaux, c’est d’autant plus facile de demeurer en contact avec le public québécois…

S.N: «Je pense que c’est pour ça que j’ai encore mon pied-à-terre ici. Le Québec, c’est d’où je suis, c’est ma famille. Il n’y a rien qui se compare au fait de tourner ici. Ça me fait vraiment plaisir de pouvoir revenir quand j’ai du temps. Avec les réseaux sociaux, j’ai la chance de continuer de faire des entrevues, des émissions de télé, d’être encore amie avec des réalisateurs et des acteurs d’ici…»

HPQ: À quoi ressemble ton mode de vie quand tu es en tournage dans des productions américaines?

S.N: «Honnêtement… C’est ce que j’aime le plus de ma job : il n’y a pas de structure! Il n’y a pas d’heures. J’ai été partie pendant un mois et je suis revenue avant-hier : j’ai fait New York, Los Angeles, Montréal, Los Angeles, Paris, Montréal… Ç’a été instable. Mais, après, je peux être six mois installée à Vancouver, sans quitter Vancouver. Chaque mois est différent! Mais c’est ce que j’aime.»

HPQ: As-tu l’impression que le fait d’avoir une carrière américaine et une crédibilité à Hollywood influence le genre de rôle qu’on t’offre maintenant ici, au Québec? Te propose-t-on des personnages plus matures?

S.N: «Hum… Je ne sais pas, c’est une bonne question. Je n’avais pas fait de série à Montréal depuis un moment. En fait, j’avais fait Aller simple : Survivre l’an dernier [à Noovo, écrite par les mêmes auteurs que L’indétectable, Annie Piérard, Bernard Dansereau et Étienne Piérard-Dansereau, NDLR]. C’est sûr que le fait d’avoir fait Yellowjackets m’a fait une belle transition vers l’âge adulte. À Montréal, je tournais beaucoup de rôles un peu plus jeunes; je trouve que j’ai aujourd’hui des rôles un peu plus matures, un peu plus sérieux, qui sont amusants. Mais j’aimerais beaucoup faire de la comédie! Si quelqu’un m’entend, j’aimerais vraiment faire de la comédie!»

HPQ: Et les rôles que tu obtiens aux États-Unis te plaisent?

S.N: «Oh oui! Oui, oui! Je pense qu’il s’agit de bien choisir, de ne pas trop vouloir me lier à un genre spécifique, de ne pas nécessairement trop faire d’horreur, d’être capable d’être versatile et de faire des rôles qui sont très différents les uns des autres.»

HPQ: Est-ce que le star système américain est exigeant? Difficile psychologiquement? As-tu l’impression que tu dois constamment guetter ton image?

S.N: «Je pense que chaque emploi vient avec ses difficultés. Ce n’est effectivement pas toujours aussi facile ou glorifiant qu’on se l’imagine. Ça vient avec ses challenges, certainement. Comme tout emploi…»

HPQ: Tu es devenue actrice à un très jeune âge. Est-ce que c’était un rêve pour toi, à tes débuts, de percer du côté anglophone? Ou c’est simplement arrivé «par la bande»?

S.N: «Oh non, c’est arrivé par la bande. Vraiment par hasard. Ce n’était même pas un rêve d’être actrice. Je suis tombée là-dedans de manière très aléatoire. C’est le film Monsieur Lazhar [sorti au cinéma en 2011, NDLR] qui m’a donné la chance d’auditionner pour La voleuse de livres [son premier film américain, du réalisateur Brian Percival, tourné en 2013, NDLR]. C’est ce qui a fait en sorte que j’ai percé. Après La voleuse de livres, il y a eu La fabuleuse Gilly Hopkins [où Sophie a joué avec Kathy Bates et Glenn Close, notamment, NDLR].»

HPQ: Et comment Monsieur Lazhar était arrivé dans ton parcours?

S.N: «J’avais auditionné, tout simplement. J’étais dans une agence, parce que je faisais des publicités pour avoir de la monnaie pour payer mes cours de gymnastique, parce que j’étais athlète, à l’époque. Et j’ai eu l’audition pour Monsieur Lazhar

HPQ: As-tu l’occasion de regarder beaucoup la télévision québécoise?

S.N: «Honnêtement, je n’ai pas le temps d’écouter rien! Je n’ai même pas encore eu le temps d’écouter la nouvelle saison de Yellowjackets, et c’est sorti il y a déjà plus d’un mois. The White Lotus est aussi sur ma liste. Je n’ai pas eu le temps de rien écouter dans les derniers mois!»

HPQ: As-tu un mot à dire, en terminant, sur la troisième saison de Yellowjackets?

S.N: «Je pense que c’est notre meilleure à date. Tout le monde semble vraiment content. C’est une saison vraiment le fun, parce que les filles sont rendues tellement loin dans leur mental, tellement loin de la réalité… Elles sont tellement rendues déconnectées et désabusées de leurs circonstances, on dirait, qu’elles sont prêtes à faire des actes encore plus horrifiants qu’on peut se l’imaginer. Ça devient encore plus dark, encore plus gore, mais presque le fun

(Psiiit! En ce qui concerne sa vie amoureuse, Sophie Nélisse semblait toujours vivre le parfait bonheur en début d’année… Plus de détails ici!)

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Sondages, Trump et nouveau grand-père: Une période complètement folle pour Mario Dumont

Mario Dumont, de son propre aveu, ne «sort plus souvent», mais il avait fait une exception pour accompagner sa tendre moitié, Marie-Claude Barrette, à la première récente du nouveau spectacle d’Anthony Kavanagh (voyez nos photos du tapis rouge ici et lisez notre critique ici!), à l’Olympia de Montréal.

Il faut dire que la nouvelle vie de morning man de l’ex-politicien requiert de lui beaucoup de discipline, avec un cadran qui ordonne un réveil aux alentours de 4 h du matin. Mario Dumont avait pourtant longtemps – et à quelques reprises – refusé d’endosser cette fonction très exigeante. Mais, pour QUB radio, «les astres se sont alignés», dit-il.

Or, la nouvelle routine de Mario Dumont, qui est, depuis l’automne, en ondes tous les jours à QUB radio, au 99,5 (de 6 h à 9 h), à LCN (de 10 h à 12 h) et à TVA (de 11 h à 12 h), se passe «vraiment, vraiment, très, très bien», aux dires du principal intéressé. Celui-ci soutient avoir beaucoup de plaisir avec son équipe «en ondes et hors d’ondes». Même la traditionnelle petite chute d’énergie qui survient aux environs du mois de novembre, que tous les animateurs du matin connaissent bien, l’a semble-t-il épargné, nous a confié Mario Dumont en entrevue.

Et comment ce dernier réagit-il aux sondages d’écoute de la radio montréalaise, qui plaçaient encore QUB radio bonne dernière dans les résultats de la firme Numeris, en début de mois? Selon le quotidien La Presse, QUB radio récoltait cet hiver 2,1 % des parts de marché, contre 18,2 % pour le 98,5 et ICI PREMIÈRE, qui se tiennent actuellement au coude-à-coude. Même Pierre Karl Péladeau, propriétaire de QUB radio, est un fidèle auditeur du 98,5, comme en témoigne l’anecdote que nous vous rapportions ici…

«C’est une croissance impressionnante, si on regarde depuis le mois d’août», a relativisé Mario Dumont, en faisant référence au moment où QUB radio a fait le saut sur la bande FM, après six ans en format numérique.

«Il n’y a pas un mois qui n’est pas nettement en haut du précédent. Ça s’en va dans une seule direction. Souvent, quand les sondages sont diffusés dans les médias, on regarde l’ensemble; mais la croissance des heures de contenu de QUB, de jour, est quand même assez rapide. Si on considère qu’on partait de zéro à l’automne, qu’il n’y avait jamais eu de radio parlée au 99,5, ça s’installe assez rapidement. Il faut garder à l’esprit qu’une quotidienne, c’est sur des années que ça s’installe…»

L’environnement médiatique actuel, lui, a-t-il la patience d’attendre «des années» pour voir une émission décoller réellement, que ce soit à la radio ou à la télévision?

«On va le savoir! (rires) Moi, je l’ai, la patience…»

Mario Dumont et sa conjointe Marie-Claude Barrette / Crédit : Serge Cloutier

Du sang-froid et du sens de l’adaptation, il en faut également à Mario Dumont pour composer avec le rythme complètement fou qu’impose l’actualité depuis l’entrée en poste du président des États-Unis, Donald Trump, dont les sautes d’humeur monopolisent toute l’attention médiatique.

«C’est complètement fou», a estimé le chroniqueur. «Je sais que la population le vit de façon très anxiogène. Mais – c’est con à dire –, pour les cotes d’écoute en information, c’est un phénomène!»

Est-ce que la situation de guerre tarifaire créée par Trump depuis janvier se compare, pour les journalistes qui doivent en rendre compte, à celle de la pandémie de COVID-19, au début 2020?

«Il y a une différence majeure : c’est qu’en ce moment, les gens travaillent. Pendant la COVID, les chiffres étaient plus gros, mais les gens étaient à la maison. Il y a des journées où la conférence de presse de François Legault, à 13 h, faisait des cotes d’écoute de trois millions, comparables au Bye Bye! Mais au niveau de l’intensité, du fait que ça bouge d’heure en heure, il y a quelque chose qui se ressemble. Les gens sont curieux, soucieux d’anticiper ce qui s’en vient, ils veulent savoir ce qui se passe.»

De Donald Trump, Mario Dumont affirme qu’il est «un narcissique grave».

«Pour moi, il n’y a pas de doute. C’est un gars de show-business, qui veut attirer l’attention pour qu’on ne parle que de lui. Et ça marche : on est coincés là-dedans, on ne parle que de lui. Mais il menace nos emplois, nos entreprises, notre pays!»

Est-ce que les médias devraient alors cesser de jouer le jeu Trump et lui accorder moins d’intérêt?

Donald Trump (Photo by Andrew Harnik/Getty Images)

«Sais-tu quoi? Les matins où on se dit ça, les matins où on part en se disant qu’on va équilibrer, qu’on va parler de Trump, mais aussi d’autres choses, à 9 h, il met sur son réseau social, Truth Social, un message renversant, qui menace quelqu’un, qui pourrait créer une guerre… Et on est rembarqués malgré nous dans l’ampleur de ce qu’il dit.»

Heureusement, malgré ces temps d’incertitude, dans leur vie privée, Mario Dumont et Marie-Claude Barrette ont accueilli en 2024 un extraordinaire rayon de soleil: leur premier petit-enfant, un garçonnet prénommé Henri, dont ils sont complètement fous.

«Il a huit mois. Il commence à se traîner à quatre pattes. C’est merveilleux! On a des photos plein nos cellulaires», s’est attendri le fier grand-papa.

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«On s’est servi de mon nom»: Marie-Claude Barrette sur le sentier de la guerre

À pareille date l’an dernier, Marie-Claude Barrette annonçait partir en croisade contre Facebook et son propriétaire, le géant numérique Meta.

En déposant une demande d’action collective contre la multinationale américaine, l’animatrice souhaitait ainsi prendre la parole au nom de toutes les victimes de fausses publicités et de fausses nouvelles circulant sur les plateformes de Meta: les cibles (comme elle et de nombreuses autres personnalités publiques) d’usurpation d’identité, mais aussi celles ayant été piégées par ces faux contenus, et qui ont eu le malheur d’y laisser de l’argent, séduites par des promesses de produits miraculeux inexistants ou autres chimères frauduleuses.

La démarche de Marie-Claude Barrette sera racontée dans le documentaire Marie contre Goliath, qu’ICI TÉLÉ diffusera le lundi 31 mars, à 20 h (nous vous en parlions d’ailleurs ici). L’émission sera assortie d’une série balado en quatre épisodes, intitulée Marie contre Goliath : le combat de Marie-Claude Barrette, qui sera disponible le même jour sur Radio-Canada OHdio.

Pour Marie-Claude Barrette, ce recours collectif et les projets télé qui en découlent sont un «projet de vie super important». Il y a déjà plusieurs années que des vedettes québécoises (notamment Maripier Morin, Guy A. Lepage, Michel Charette et plusieurs autres, de même que Véronique Cloutier et Ève-Marie Lortie, qui ont justement été interviewées dans Marie contre Goliath) dénoncent ce fléau de pièges à clics qui empruntent illégalement leur visage.

Dans le cas de Marie-Claude Barrette, son identité avait été utilisée sur Facebook pour vendre de la cryptomonnaie, en septembre 2023.

«On s’est servi de mon nom, on a usurpé mon identité pour frauder des gens et, dans ces victimes, il y a des gens qui en arrachent», a martelé l’artiste lorsqu’on l’a rencontrée sur le tapis rouge de la première du nouveau spectacle d’Anthony Kavanagh, dont vous pouvez lire notre critique ici.

Marie-Claude Barrette en compagnie de son conjoint Mario Dumont / Crédit : Serge Cloutier

«C’est un problème de santé publique, de sécurité publique. Et je suis tannée de savoir qu’il y a juste 10% des gens qui dénoncent parce qu’ils ont honte. J’ai voulu mettre fin à la honte. Dans le documentaire, j’ai un docteur en neuropsychologie qui explique à quel point ce genre de fraude peut venir jouer dans le cerveau et qu’on peut tous être victimes de ça. Si on ne dénonce pas, les policiers ont moins d’informations et moins de ressources. Et nos gouvernements actuels ne nous protègent pas, au Canada», a encore déploré Marie-Claude.

Pour l’instant, Marie-Claude Barrette affirme ne pas avoir encore eu gain de cause contre Meta. Lorsque nous l’avons croisée, celle-ci venait justement d’avoir une rencontre avec quatre juges dans la foulée de ce recours collectif, lequel, espère-t-elle, donnera espoir aux gens touchés financièrement d’être remboursés, «du moins en partie». Et qui, le souhaite-t-elle aussi, empêchera les personnalités connues d’être exploitées à leur insu «pour f*urrer du monde», lance Marie-Claude, sans gêne.

«On est toujours là-dedans. Dans le documentaire, Véronique Cloutier me serre la main et me dit: On s’en va à la guerre…!»

Or, y a-t-il réellement de l’espoir pour les victimes québécoises (alias David), face à un mastodonte mondial de la trempe de Meta (alias Goliath)? Qu’importe : pour Marie-Claude Barrette, cette lutte constitue un véritable «cheval de bataille».

«Il y a de l’espoir si les gouvernements nous appuient! Moi, je n’ai rien à perdre, là-dedans…»

Par ailleurs, Marie-Claude Barrette enregistrera, le 3 avril prochain, au Cabaret Lion d’Or, devant public, le 100e épisode de son populaire balado Ouvre ton jeu. Elle recevra alors une invitée d’un important prestige, la grande Janette Bertrand, qui aura alors tout juste franchi le cap vénérable des 100 ans. Marie-Claude Barrette espère faire de ce rendez-vous spécial un véritable happening médiatique.

Quant à sa série documentaire sur Canal Vie, Telle mère, telle fille (plus de détails ici), elle est prévue pour l’automne 2025, nous confirme Bell Média.  

«J’ai tellement hâte! J’ai vu les épisodes, c’est écoeurant! Ça va faire brailler le monde!», a lancé une Marie-Claude Barrette enthousiaste, au sujet de Telle mère, telle fille.

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Le savoureux «Bon jus» d’Arnaud Soly

Le 7 avril 2020, Arnaud Soly devait vivre le stress de la première médiatique de son déjà très attendu premier one man show, intitulé Stand up (désormais trouvable sur Crave).

Seulement, remémorez-vous où vous étiez, à pareille date, il y a cinq ans. La planète quasi tout entière composait surtout avec la tension d’un coronavirus sournois qui allait finalement nous confiner à domicile pour un bon moment.

Ne lui faisons pas l’honneur de le nommer encore!

Arnaud Soly, lui, s’était tourné vers les réseaux sociaux pour se garder le muscle comique actif et entretenir le lien avec ses fans. Avec un grand, très grand succès.

La tournée Stand up n’a pas souffert du report de représentations et de l’annulation de la grand-messe glamour que constitue le coutumier lancement montréalais avec avalanche de critiques et communiqué de presse au ton triomphal émis le lendemain.

Soly a finalement écoulé plus de 70 000 billets de ce premier spectacle, et semble bien parti pour réitérer la réussite avec Bon jus, son nouvel effort qu’il dévoilait devant collègues et amis à l’Espace St-Denis, mercredi. Car Bon jus avait déjà trouvé 25 000 preneurs avant Noël. L’homme a du même coup confirmé qu’effectivement, le glam, très peu pour lui: aucun tapis rouge ne précédait sa prestation, mercredi, même si les invités de prestige ne manquaient pas.

Arnaud Soly à la première de son deuxième spectacle, Bon jus, à l’Espace St-Denis, le 12 mars 2025 / Crédit : Najim Chaoui

Or, cette fois, critiques il y aura. Sûrement très positives, devine-t-on.

Parce qu’Arnaud Soly est bien plus que «le gars de la flûte dans le nez» et «le gars qui s’est fait péter dans la face par Christine Morency» (des souvenirs qu’il rappelle lui-même en cours de route).

L’artiste ne réinvente absolument rien. Même que ç’avait été mentionné lors du passage de l’humoriste à Tout le monde en parle, récemment: le style Arnaud Soly, sur scène, est beaucoup moins burlesque que ses capsules virtuelles le laissent entendre. Arnaud Soly donne dans le monologue traditionnel et dans le sujet très accessible.

Même qu’on s’étonne à quelques reprises de l’entendre soulever des clichés et lieux communs déjà bien défrichés. Mais la vedette de l’heure est en pleine possession de ses moyens. Un texte finement ciselé et actuel (avec de petites touches de «niaiseux» typiquement Soly), des observations pertinentes qui trouvent écho chez un public clairement «vendu» d’avance, une énergie communicative, la recette Soly est simple et concluante.

Bon jus se veut davantage léger qu’engagé; le principal intéressé verbalise d’ailleurs clairement qu’il se tient loin de toute polémique.

Et on lui pardonnera certaines thématiques éculées, parce qu’Arnaud Soly les amène bien et intelligemment.

Le fil conducteur de Bon jus n’a sans doute pas été difficile à trouver: Soly puise dans sa réalité de jeune papa de deux fillettes pour ensuite, plus largement, ouvrir sur ses horizons de mi-trentenaire aux préoccupations terre-à-terre.

Il passe par l’éducation des enfants pour se rendre aux codes de la cour d’école, à son amour du gangsta rap, à une visite à la cabane à sucre avec des amis français et à la violence des réseaux sociaux. Mais, toujours, il revient à la famille, que ça soit en rebondissant sur la sexualité dans son couple ou sur sa vasectomie.

Arnaud Soly à la première de son deuxième spectacle, Bon jus, à l’Espace St-Denis, le 12 mars 2025 / Crédit : Najim Chaoui

Un excellent running gag, explicatif du titre Bon jus et lui aussi lié au statut de chef de clan d’Arnaud Soly, revient souvent – et efficacement, et fièrement! – dans l’enchaînement et offre le point culminant à ces 80 minutes drôlement bien tassées, sans la moindre longueur ou blague inutile.

Arnaud Soly maîtrise admirablement bien l’art du rythme, comme celui du mouvement spontané placé juste au bon moment pour causer la surprise et appuyer un effet, et du crowdwork (dialogue avec le public) bien dosé.

On a particulièrement aimé, de Bon jus, le regard lucide sur les travers de la vie des parents, comme ce besoin de surveillance constante des mioches, jour et nuit, syndrome de mort subite du nourrisson oblige, cette savante analyse d’éléments de contes pour tout-petits (Les trois petits cochons pour expliquer la crise du logement, Blanche Neige pour illustrer le consentement), l’analogie entre le jeu du Roi de la montagne et les fortunés de la société, la lecture de certains commentaires déplacés publiés sous la première photo du nouveau-né d’Arnaud et sa conjointe…

En 2023, au Gala les Olivier, Arnaud Soly, avec sa comparse Virginie Fortin, avait offert un percutant et controversé numéro raillant les humoristes des années 1990 qui «jouaient au St-Denis 300 fois par an». Ironiquement, c’est lui aussi au St-Denis (passé de «Théâtre» à «Espace» depuis) qu’Arnaud Soly inaugurait son nouveau matériel, mercredi (pantalons de cuir et blagues racistes en moins).

Arnaud Soly à la première de son deuxième spectacle, Bon jus, à l’Espace St-Denis, le 12 mars 2025 / Crédit : Najim Chaoui

Et, à l’instar d’autres talents de son âge –  comme Simon Gouache, par exemple – , Arnaud Soly s’impose désormais comme l’un des chefs de file de la nouvelle garde d’humoristes de stand up d’ici. Ceux-ci n’imitent plus d’accents comme les Mat et Pat de jadis, mais savent tourner les aléas de la vie à leur avantage pour partager un bon moment de détente.

Et un peu (ou pas) de Bon jus

Arnaud Soly présentera Bon jus en tournée partout au Québec dans la prochaine année.

Consultez arnaudsoly.com pour toutes les dates.

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«Happy»: Tout le monde y passe avec Anthony Kavanagh

Il en est apparu «d’autres, plus jeunes, plus fous, pour faire danser les boogaloos», comme l’entonnait un certain Charlebois dans l’une de ses célèbres chansons, au cours des 35 années de carrière d’Anthony Kavanagh.

Mais, côté énergie, Kavanagh leur fait la barbe, aux Mégan Brouillard et autres Billy Tellier, qui ne se souviennent probablement même pas du talk-show Et Anthony!, que l’homme pilotait en 1993, à 23 ans, devenant ainsi l’un des plus jeunes animateurs de la télé québécoise.

L’humoriste larguait tout récemment à l’Olympia de Montréal la première de son dixième one-man-show au titre évocateur de Happy. Et il avait probablement essoufflé une importante partie de son parterre avant 20 h 35, tant il avait, en une quinzaine de minutes, gigoté, sautillé, pastiché voix et accents et même défilé sa biographie, allant de l’obtention de son permis de conduire et l’apprivoisement de sa sexualité (en de multiples étapes), jusqu’à ses premières parties des concerts de Céline Dion, sa percée anglophone et française, son éveil culturel à Paris et son animation des NRJ Music Awards…

Une vraie bombe, ce Kavanagh, pas calmé pour cinq sous depuis le tournant du millénaire et encore franchement naturellement drôle malgré le passage des années. Et «pas barré», non plus.

Dans son habit de gentleman blanc, de son débit effréné, le verbomoteur entremêle anecdotes et leçons de vie tirées de son expérience récente de coaching en PNL (programmation neurolinguistique). La prémisse «Pour être heureux…» entame ainsi beaucoup de segments de Happy, dans lesquels Anthony Kavanagh distille conseils mieux-être (être bien avec soi-même, cesser de se comparer aux autres, éliminer les personnes toxiques de notre vie, etc) sous forme de mimiques et de pitreries.

Des coachs de vie comme Anthony Kavanagh, on en prendrait plein nos fils d’actualités Facebook.

Anthony Kavanagh à la première de son spectacle Happy à l’Olympia de Montréal, le 11 mars 2025 / Crédit : Serge Cloutier

La voix hors champ qui détaille les instructions de la salle en lever de rideau, c’est la sienne, sortant de son haut-parleur interne. Elle nous prévient très clairement que l’assistance devra faire usage de son deuxième degré tout au long de la soirée.

«Mesdames et messieurs, avant de commencer, je dois faire les consignes de sécurité», nous avise le commandant de bord sur Happy Airlines. «Veuillez mettre votre cellulaire en mode avion et votre sens de l’humour, en mode moins con…»

De fait, il y a, dans Happy, de l’immaturité, du racisme, de l’homophobie, du sexisme, de la grossophobie, de la «vraie lâcheté», de l’autodérision, des blagues de micropénis, des taquineries aux spectateurs et des vannes anti-vérificateurs d’impôts.

Oui, il va jusque-là!

Il y a aussi beaucoup de bienveillance, d’intelligence et de nuances. On ne peut plus rien dire? Minute, papillon. Avec Anthony Kavanagh, ce n’est pas compliqué, tout le monde y passe, y compris lui-même, de mille et une façons.

Y compris Boucar Diouf.

Y compris la Grande Faucheuse, que Kavanagh dédramatise délicieusement.

Y compris ses enfants.

Y compris le «p’tit Jérémy».

Y compris la Sainte-Flanelle.

Y compris Justin Trudeau.

Et même quand il s’amuse de sujets déjà généreusement explorés comme la famille, l’usure du couple, l’intuition et le verbe féminins et la passivité masculine, il le fait avec un tel aplomb que ça sonne neuf. Kavanagh n’a pas 25 ans, il ne bernera personne, mais son regard et, surtout, sa livraison sont simplement uniques.

Anthony Kavanagh à la première de son spectacle Happy à l’Olympia de Montréal, le 11 mars 2025 / Crédit : Serge Cloutier

D’autant qu’il ne fait pas que parler, Anthony Kavanah, il délire et il déconne abondamment aussi, toujours, tout du long. Il ramène sa célébrissime gestuelle de marionnette, rappelant ainsi à notre souvenir sa bonne vieille parodie des Sentinelles de l’air (beau prétexte pour rire de François Legault). Ou se charge des effets sonores dans un pot-pourri de son cru (Born To Be Wild, YMCA, Cotton Eye Joe) en impliquant ses cheveux dans l’affaire.  

Il raconte, entre deux secousses de voix d’outre-tombe, avoir déjà fait un infarctus pulmonaire; même ses pauvres organes doivent être épuisés. On les comprend!  La touchante déclaration d’amour au public qui clôt Happy, elle, démontre bien comment Anthony Kavanagh, au-delà de son style bouffonesque, est profondément attaché à la scène et à son métier.

On vous laisse, il faut aller se coucher. Anthony Kavanagh, invétéré showman (son précédent spectacle s’intitulait d’ailleurs ainsi), nous a complètement lavés. Mais on ne tombera pas dans les bras de Morphée (peut-être un des seuls épargnés par Kavanagh…) sans vous conseiller chaudement Happy, cet antidote à l’extrême morosité ambiante actuelle. Tenez-le loin de tout Ritalin; Anthony Kavanagh fait peut-être partie de la solution.

Anthony Kavanagh présentera Happy en tournée dans la prochaine année et repassera notamment à l’Olympia de Montréal le 14 novembre 2025.