Nous avons bien sûr pris des nouvelles des deux comédiennes, dont l’amitié tissée serré remonte à l’époque où elles partageaient l’écran dans District 31.
«On regarde vers l’avant et on reconstruit. On va user de notre patience et on va vivre ça ensemble», a glissé Noémie Yelle au sujet du drame qui vient de les secouer.
«On va se reconstruire un beau lieu qui nous ressemble», a ajouté Catherine Proulx-Lemay.
Noémie et Catherine étaient copropriétaires depuis 2020 du chalet qui appartenait autrefois à Catherine et son ex-conjoint et père de ses enfants, l’acteur David Savard. Lundi dernier, c’est Jean-François Taillon, l’amoureux de Catherine, connu comme auteur-compositeur-interprète, qui a raconté l’accident sur les réseaux sociaux. Heureusement, personne n’a été blessé dans ce «dragon» de feu qui a rasé leur havre de paix, comme l’a imagé Jean-François Taillon dans son message. Et l’endroit était bien assuré.
Qu’est-ce qu’un être humain se découvre comme ressources, quand frappe une telle tragédie?
«On ne s’imagine pas ce que c’est, que de vivre un tel choc, un tel drame», a dépeint Catherine Proulx-Lemay après une seconde de réflexion.
«Mais, en même temps, on a réalisé à quel point on est entourées. On a reçu un élan d’amour, de solidarité, de la part de gens qui ont connu notre chalet, qui sont allés, qui y ont eu plein de souvenirs, qui nous ont partagé que ce lieu-là avait été important pour eux aussi…»
Car il faut savoir que le chalet de Catherine et Noémie était comme une petite institution et revêtait une importance particulière pour plusieurs de leurs camarades de la colonie artistique.
«Plein d’amis comédiens sont allés créer dans notre chalet, écrire des chansons… Ce chalet-là avait une âme certaine. C’est vraiment un gros deuil, mais en même temps, on sait qu’on a envie de se recréer un lieu qui nous ressemble. On va reconstruire», a enchaîné Catherine Proulx-Lemay.
À première vue, c’est un bris électrique et non une négligence qui serait à l’origine de la catastrophe, a précisé cette dernière.
«On attend les résultats de l’enquête, mais à prime abord, ça serait un bris dans la boîte électrique, un court-circuit qui a dégénéré…»
Sur une note plus heureuse, Catherine Proulx Lemay jouera tout l’été dans la pièce Peut contenir des traces d’ego (À Eastman, Saint-Jérôme, puis en tournée) et vient de recommencer les tournages de la série Les Armes.
Noémie Yelle, quant à elle, vient de boucler les enregistrements d’une série dont elle ne peut pas encore parler, et demeure le visage de la campagne publicitaire de BMO. Elle tient également un rôle dans le film La dame blanche, de Maryanne Zéhil, qui rassemble aussi Sylvie Drapeau et Marina Orsini et doit sortir dans les prochains mois.
Le film Deux femmes en or, avec Laurence Leboeuf et Karine Gonthier-Hyndman, prendra l’affiche en salle le 30 mai.
Usé, le nom d’André-Philippe Gagnon? La légende québécoise possède encore, à tout le moins, le pouvoir de remplir, presque à pleine capacité, un lundi soir, un Théâtre Maisonneuve fiévreux d’enthousiasme à son arrivée sur scène.
Manque de veine, toutefois, pour le fantaisiste de 62 ans au souffle de saxophoniste vibrant : en ce 26 mai, soir de première médiatique de son nouveau spectacle, Remasterisé, l’assistance avait davantage le goût d’applaudir que de rire. Il faut dire qu’on l’a déjà entendu, André-Philippe Gagnon, calquer le timbre vocal de l’un et de l’autre. En 2025, l’effet est moins spectaculaire.
Mais, des applaudissements, ça, on en a entendu beaucoup. Comme lorsque l’artiste a refait son iconique numéro de We Are The World, qui a créé sa renommée et dans lequel Gagnon reproduit chacune des voix de la célèbre chanson caritative : Lionel Richie, Bob Dylan, Michael Jackson, Tina Turner, Bruce Springsteen, etc.
Lundi dernier, un silence respectueux a accueilli cette portion, dans laquelle André-Philippe coordonne ses mouvements de lèvres avec ceux de ses vis-à-vis à l’écran derrière. Puis la foule a spontanément bondi pour offrir à André-Philippe une chaleureuse ovation debout, plus que méritée. Un magnifique moment. Ce segment We Are The World est un véritable bijou, qu’importe le temps qui passe. C’est même généreux de la part d’André-Philippe Gagnon de s’y retremper pour le faire connaître à d’autres générations et le raviver à la mémoire des plus âgés.
Généreux, mais, il faut aussi l’avouer… facile. Surfer sur ses propres classiques n’exige pas une quantité démesurée «d’huile de bras», pour peu qu’on ne soit pas lassé de se répéter.
André-Philippe Gagnon dans son spectacle Remasterisé / Crédit : Eve B. Lavoie
Ainsi, André-Philippe Gagnon, dans Remasterisé, reprend We Are The World. Il offre un pastiche de Stef Carse et du Achy Breaky Dance, comme au Bye Bye 1993. Sa prouesse de la Panthère rose au saxophone? Il ne peut bien sûr pas passer à côté et en distille encore un échantillon. Il ressort son Mick Jagger, son Michel Bergeron, son Louis Armstrong, son Jean-Marc Parent, son Barry White. En 2011, dans son spectacle André-Philippe Gagnon est un réseau social, le principal intéressé parodiait gentiment la voix d’un spectateur dans la salle; en 2025, il se réapproprie le principe. Cela dit, c’est encore très réussi.
Vous l’aurez compris : Remasterisé, c’est le meilleur d’André-Philippe Gagnon, réchauffé. Le titre l’indique bien, d’ailleurs : l’action de «remasteriser» consiste à réenregistrer une œuvre à partir de son format original. Déjà que l’art de l’imitation est difficile à réinventer… Notre vieux routier, lui, assume de recycler son catalogue des 40 dernières années. Comme s’il admettait lui-même avoir déjà atteint le sommet, à quoi bon s’éreinter à viser plus haut…
Si les anciennes prouesses de Gagnon vous satisferaient jusqu’à l’infini et plus loin encore, courez-y. D’autant plus que le gaillard est tellement sympathique. Parfois, réchauffer ses plats préférés, c’est aussi réconfortant qu’une assiette fraîchement fumante.
Le filon que l’humoriste a sélectionné pour resurvoler son contenu d’hier est par ailleurs intéressant : André-Philippe défile Remasterisé à la manière d’une biographie, en racontant sa propre histoire de façon chronologique, en partant de sa naissance à Loretteville jusqu’à aujourd’hui, avec un touchant hommage à son frère qui, ironiquement, lui, a perdu sa voix dans de tristes circonstances. Et en insistant sur ses gloires personnelles, comme son passage au Tonight Show de Johnny Carson et son exécution de We Are The World devant Michel Drucker et Lionel Richie.
Les imitations tournent autour des grands axes du récit d’André-Philippe. Comme les dessins animés de son enfance… qui lui ont même permis de trouver le bon ton pour interpréter François Legault! Ou ses influences country. Il improvise un spectacle de la Fête nationale, prétexte à convoquer les Yvon Deschamps (très juste), Félix Leclerc, Jean-Pierre Ferland et d’autres, et même Bleu Jeans Bleu et Émile Bilodeau.
Ensuite, il imagine un gala des Victoires de la musique française où se succéderaient les Clerc, Renaud, Cabrel, Dassin, Lama et Brel, avec un décor et des éclairages changeant selon le contexte. Il revient sur un marquant souper chez Brian Mulroney avec Lady Di – avec la regrettée princesse représentée en statue derrière –, nous entraîne dans une virée à Las Vegas, avec un confondant Elvis Gratton (feu Julien Poulin) et Frank (Saint)-Sinatra…
André-Philippe Gagnon dans son spectacle Remasterisé / Crédit : Eve B. Lavoie
Le tout, saupoudré, ici et là, de clins d’œil à Pierre Elliott Trudeau, Men at Work, The Police, Marc Hervieux, Mike Ward et John Lennon, et clôturé d’un réjouissant tableau final, davantage endiablé que le reste (Born to Be Alive, Sweet Child O’Mine, I Wear My Sunglasses at Night, My Way).
Les reproductions ne sont pas toujours exactes, mais dans le registre du temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître, l’amuseur ratisse large.
Le meilleur de Remasterisé, à notre humble avis? Cette vignette sportive mettant en vedette un très ressemblant Martin St-Louis et sa «game dans la game» (quoi d’autre?). Sur sa lancée, André-Philippe Gagnon nous amène un Dave Morissette démesurément émotif devant Lane Hutson, qu’il voudrait «bercer» et emmener sur le Chemin de Compostelle. On reconnaît là la griffe de l’auteur Stéphane Laporte, grand amoureux du CH et collaborateur aux textes de Remasterisé.
S’il ne joue pas d’originalité dans Remasterisé, André-Philippe Gagnon se démarque encore par son énergie, ne craignant nullement le pas de danse ici et là, et la complicité qu’il sait encore tisser avec son public.
Qui plus est, ce monstre sacré de chez nous se fait rare en son pays : il a présenté pendant plusieurs années André-Philippe Gagnon est un réseau social au Canada anglais, aux États-Unis et en Europe avant de revenir se tremper le gros orteil ici en 2021 avec Monsieur tout le monde, un one man show quelque peu éteint par les soubresauts de la pandémie.
Avec Remasterisé, André-Philippe Gagnon semble en route pour longtemps. Comme une vieille minoune qui en a vu d’autres, forte des milliers de kilomètres déjà parcourus et solidifiée par les années.
André-Philippe Gagnon présente Remasterisé en tournée partout au Québec. Consultez son site Web (andrephilippegagnon.com) pour connaître les dates.
En couple ou pas? Très discrets sur leur vie privée, Laurence Leboeuf et Martin Matte ont recommencé, depuis quelques mois, à s’afficher ensemble lors de sorties mondaines.
Histoire d’en avoir le cœur net – vous pouvez toujours compter sur Hollywood PQ pour aller au cœur des «vraies» affaires –, nous avons directement posé la question à Laurence sur le tapis rouge de la première du film Deux femmes en or, qui se tenait au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, jeudi soir.
Il faut d’abord savoir que la comédienne et l’humoriste n’ont jamais fait grand étalage de leur amour publiquement, mais les premières rumeurs les liant l’un à l’autre avaient couru en 2017. Dès lors, on savait que les deux artistes étaient amoureux, mais ceux-ci se tenaient loin des caméras lorsqu’ils étaient ensemble. Tout au plus, Martin Matte s’amusait à publier, sur les réseaux sociaux, pour taquiner les curieux, des photos mystérieuses de voyages ou de paysages où on ne voyait pointer que le dessus de la tête de sa douce, ou sur lesquelles il lui cachait le visage d’une main.
Aussi, les tourtereaux avaient évoqué leur relation en 2021, lorsque Laurence avait joué un rôle épisodique dans la comédie de son compagnon, Les beaux malaises, à TVA. La pandémie battait alors son plein et le fait d’être conjoints dans la vie facilitait le respect des mesures sanitaires en place sur les plateaux de tournage, car le personnage de Laurence avait des rapprochements physiques avec celui de Martin.
Il n’en fallait pas plus pour relancer la toujours très sensible machine à rumeurs. Et voilà que Martin Matte s’est joint à Laurence Leboeuf à la première de Deux femmes en or, jeudi. Le tandem a salué ses nombreux amis et est toujours demeuré à proximité, démontrant une indéniable complicité qu’on n’associerait pas à un duo de cousins-cousines, disons.
Et Laurence nous l’a confirmé en entrevue: oui, Martin Matte et elle sont bel et bien de retour ensemble.
«Depuis… quatre ans», a hasardé Laurence en riant, faisant visiblement fi des manchettes qui ont tenu tout le Québec en haleine (tout le Québec, oui) dans la dernière année.
Donc, à quel moment et depuis combien de temps sont-ils «revenus» ensemble? Pourquoi, comment? Qui fait le lavage dans le couple? Lequel est dépendant, lequel est codépendant, selon les standards de Louise Sigouin?
Ça, nous ne l’avons pas su. Et les deux vedettes ont catégoriquement refusé de se faire photographier ensemble devant la toile réservée aux médias au tapis rouge de Deux femmes en or. Meilleure chance la prochaine fois!
Par ailleurs, partageant le haut de l’affiche de Deux femmes en or avec Karine Gonthier-Hyndman, Laurence Leboeuf a raconté être «tombée en amour» avec son personnage de Violette et avec le texte de la scénariste Catherine Léger. Laquelle avait, rappelons-le, revisité l’histoire mythique créée par le regretté Claude Fournier et Marie-José Raymond en pièce de théâtre en 2023, avant de la réadapter pour le grand écran, avec Chloé Robichaud à la réalisation.
«Mon personnage a un côté mélancolique, une solitude, un petit feu un peu éteint, qu’on verra se rallumer peu à peu. On sent qu’elle regarde la vie passer par la fenêtre, et qu’elle manque un peu son bateau, jusqu’à ce qu’elle rencontre sa voisine et que ça rallume une flamme, pour l’amitié et tout ce que ça signifie. Je suis tombée en amour avec le scénario!»
L’actrice juge que ce regard sur «des femmes qui se libèrent, qui s’émancipent» peut toucher tout le monde.
«À n’importe quel âge, on finit par ne plus être connecté à qui on est. On peut s’oublier dans de longues relations», a soutenu Laurence, qui avait déjà joué les mots de Catherine Léger dans le long métrage La petite reine (2014).
Enfin, les admirateurs de Laurence Leboeuf seront heureux de la retrouver, à l’automne, dans la troisième saison d’Avant le crash, où elle personnifiera la nouvelle copine de François (Émile Proulx-Cloutier).
Le film Deux femmes en or prendra l’affiche au cinéma le vendredi 30 mai.
Il y a Silvi Tourigny, rigolote, décontractée, un tantinet (gentiment) caustique. Et il y a Carole, son personnage-signature, presque davantage connu qu’elle-même, dont le style est publiquement éprouvé et qui déçoit rarement… Surtout les grands cyniques de ce monde.
Comment, dans son premier spectacle,En feu (lancé en première montréalaise à l’Olympia mercredi), l’humoriste pouvait-elle jongler entre sa propre personnalité et son alter ego? Comment exposer ses véritables couleurs personnelles tout en laissant un digne espace à Carole, nécessairement attendue par le public et assurée de créer son effet, en évitant d’être éclipsée par ce «rayon de soleil en jogging (…) porte-parole du col roulé» (dixit la voix hors champ de l’Olympia)?
Silvi Tourigny dans son personnage de Carole, à la première de son one woman show En feu, à l’Olympia de Montréal, le mercredi 21 mai 2025 / Crédit : Serge Cloutier
Silvi Tourigny a eu l’idée lumineuse et très habile de confier la première partie d’En feu… à Carole. Pas de malaise, pas d’éléphant dans la pièce, pif paf, Carole la «spécialiste en tout genre» envoie promener le parterre de deux, trois verbes, fait entonner «Bonne fête face de c*l» à un spectateur, enjoint la foule d’hurler «Carole», «Ah oui» et «Encore», et la question est réglée.
Et Silvi, la très féminine et assumée artiste de 42 ans, une fois entrée en scène, ouvre ensuite son monologue d’une quatre-vingtaine de minutes en expliquant combien le personnage de Carole lui est devenu lourd à porter, à un certain moment de sa carrière. Silvi était jalouse de Carole, au point de consulter une psychologue (AVEC Carole?!?) pour briser l’animosité.
La «sémillante» Carole reçoit donc la lumière méritée… et Silvi Tourigny aussi (et surtout).
Silvi Tourigny dans son spectacle En feu, à l’Olympia de Montréal, le mercredi 21 mai 2025 / Crédit : Serge Cloutier
Pour le reste, comment elle s’en tire, Silvi, en solo et flanquée du sourire qui fait défaut à sa jumelle fictive? Pas mal du tout. Il serait surprenant qu’En feu imprègne à jamais les annales de l’humour québécois, avec ses sujets triviaux déjà exploités par des confrères et consœurs. Pas de grande audace ici, entre un gag de «beachclub dans ‘pl*tte» à moto et un autre sur la grosseur des muffins du Costco.
Aucune controverse sérieuse ne devrait émaner de la tournée En feu de Silvi Tourigny. Vous l’aurez lu ici.
N’empêche, le charisme est là, et le style très rassembleur de miss Tourigny pourrait plaire un peu à tout le monde et son frère. En feu est une pure première carte de visite exposant plusieurs parcelles de la personne qu’est Silvi Tourigny, sans toutefois en révéler pour la peine. On saute beaucoup du coq à l’âne sans réellement s’attarder à un aspect tangible.
Silvi Tourigny dans son spectacle En feu, à l’Olympia de Montréal, le mercredi 21 mai 2025 / Crédit : Serge Cloutier
Papa Lucien qui se fait appeler «ti-pit», le manque d’aisance de papa et maman (qui ont fait une offre d’achat sur une maison au Village Québécois d’Antan) avec la technologie, fiston qui rêve de vacciner des lézards (après avoir souhaité devenir détecteur de fumée) et qui a parfois de drôles d’habitudes, l’ex dur à cuire travailleur de la construction à la couille oubliée lors de sa vasectomie : le lieu commun est agréablement revisité façon Tourigny. On ne se tord pas automatiquement de rire, mais c’est vachement sympathique.
Manque de profondeur? Certainement. Mais la rouquine en est à son premier vrai barbecue. Laissons-lui la chance d’identifier ses forces. Certaines d’entre elles résident certainement dans sa belle folie, dans sa non crainte non feinte du ridicule, de plus en plus sollicitée au fil des numéros.
Parce qu’aux trois quarts d’En feu, le ton se mature et se pimente. On passe, dans une rupture de ton spectaculairement brutale, de la vasectomie et d’une ancienne vie en santé animale aux femmes qui se déhanchent de manière un peu trop sexy sur les pistes de danse. Ses démonstrations sur divers extraits musicaux (incluant le jingle de Barbies resto bar grill) sont délicieuses.
Silvi Tourigny dans son spectacle En feu, à l’Olympia de Montréal, le mercredi 21 mai 2025 / Crédit : Serge Cloutier
Suit l’aversion de Silvi pour les «trains» (systématiquement initiés par des femmes, remarque-t-elle) dans les partys. Le récit apparemment vécu d’un éternuement en prodiguant une p*pe. De certaines tranches de sa vie sexuelle d’antan avec l’ancien amoureux, incluant une virée au club échangiste… et d’un exercice de pole dancing plutôt bon enfant.
En moins de deux heures, Silvi Tourigny nous entraîne de l’univers «drabe» et beige de sa Carole à une grivoiserie amusante (pas très choquante). Sans contredit, Silvi Tourigny est beaucoup plus que l’interprète de Carole, et elle le prouve dans En feu.
Prochain défi? Asseoir totalement sa propre personnalité. On a compris que Silvi Tourigny peut être drôle sans col roulé ; faudra désormais cristalliser complètement son essence unique.
Silvi Tourigny présente En feu en tournée partout au Québec. Consultez son site Web (silvitourigny.ca) pour toutes les dates.
On se souvient de l’affaire, qui avait fait grand bruit au début d’avril: le 27 mars dernier, plusieurs costumes du spectacle mettant en vedette Alex Perron, Marcel Leboeuf et Geneviève Brouillette, entre autres, ont été subtilisés à Verdun. Ils se trouvaient alors à l’intérieur d’un véhicule qui devait les amener au nettoyage, entre deux séries de représentations. La valeur du vol s’élèverait à 20 000 $, selon ce qu’ont rapporté plusieurs médias.
«On ne les retrouvera pas, c’est sûr», a abdiqué Alex Perron d’un air résigné, en entrevue avec Hollywood PQ.
«Ils vont être refaits encore une fois cet été. Heureusement, on a du temps, parce que les représentations vont recommencer seulement en septembre. Mais c’est sûr que c’est perdu.»
«J’aurais voulu voir la face du voleur quand il a pris ma gaine beige avec des faux seins, des fausses hanches et des fausses fesses! Peut-être qu’il la porte en ce moment», a ajouté Alex en éclatant de rire.
Outre La cage aux folles qui repartira en tournée et s’arrêtera à nouveau notamment à Montréal et Québec cet automne, figure à l’agenda d’Alex Perron la 19e saison de C’est juste de la TV qui commencera en septembre, avec le retour des panélistes habituels (Bryan Audet, Nathalie Petrowski et l’animatrice Anne-Marie Withenshaw). Lui en sera à sa cinquième année sur le plateau.
«J’adore ça! Ne serait-ce que pour avoir des réunions avec Nathalie Petrowski, ça vaut la peine!», a rigolé Alex au sujet de l’émission d’ICI ARTV.
Mais d’ici à ce qu’il reprenne ses commentaires sur nos émissions préférées, Alex Perron jouera tout l’été dans la pièce Mécanique Raymond, au Théâtre des Hirondelles de St-Mathieu-de-Beloeil, dans un texte et une mise en scène de Stéphan Allard, un collègue de La cage aux folles.
«Je suis en train de répéter. Qui l’eût cru: après un théâtre d’hiver, je me tape un théâtre d’été! C’est super le fun! C’est l’histoire d’un père de famille qui veut léguer son garage, et qui doit choisir entre ses trois enfants. J’incarne l’un des trois enfants… est-ce que c’est moi qui vais l’avoir? Il y a peu de chances! (rires) J’aime la comédie, j’aime le trip de gang. Les comédiens font de 3 à 4 personnages chacun. Le théâtre d’été, c’est du monde en vacances qui vient te voir; on joue du jeudi au samedi, et le reste, on est en congé. On ne peut pas demander plus que ça!», a avancé Alex Perron, que nous avons rencontré sur le tapis rouge de la première de la comédie musicale We Will Rock You.
Sauf erreur, il s’agissait d’une première sortie publique pour la nouvelle étoile de Québec depuis sa graduation de l’académie de TVA, elle qui a soufflé le public par son talent vocal, sa prestance et son charisme à chacune de ses apparitions aux variétés du dimanche de Star Académie, cet hiver.
Après un aussi long séjour hors de chez elle, loin de l’école et de la réalité, à baigner pleinement dans le show-business, Mia a-t-elle trouvé difficile de renouer avec le train-train quotidien?
«Pendant la première semaine, oui», a-t-elle avoué. «Parce que c’est un gros choc, de sortir d’un si gros événement et de revenir à la réalité en étant complètement laissés à nous-mêmes. Les premières semaines ont été dures, mais j’ai été capable de me remettre sur pied. J’ai été super bien entourée. J’avais mes amis et ma famille avec moi. C’était super bien.»
Mia Tinayre n’a pas encore terminé sa cinquième secondaire, qu’elle s’affaire à compléter actuellement. L’étudiante ne cache pas qu’elle dû mettre les bouchées doubles pour suivre la cadence de ses camarades de classe et se préparer pour les examens de fin d’année qui approchent.
Quels sont ses projets pour l’automne? Ira-t-elle au cégep? Dans quel programme? Mia affirme n’en avoir aucune idée pour l’instant.
«On va s’en reparler! (rires) C’est loin, dans ma tête. J’y vais vraiment un jour à la fois. Pour le moment, je me concentre à passer du temps avec mes amis. Je garde une vie normale. La vie me réserve des surprises!»
Romie Lacasse, Laurence Libersan et Mia Tinayre de Star Académie à la première de We Will Rock You / Crédit : Serge Cloutier
Idem pour son éventuel contrat avec la maison de disque Musicor, qui constituait son grand prix comme lauréate de Star Ac. A-t-elle déjà eu des discussions pour un album, un spectacle…?
«C’est à suivre! Je n’ai pas toutes les réponses», a lancé Mia, visiblement toujours en train de retomber sur ses pattes un mois et des poussières après sa victoire.
Au sujet de sa bande d’amis de Star Académie, Mia Tinayre soutient être toujours très proches d’eux. Les candidats de l’édition 2025 étaient d’ailleurs tous présents à la première de We Will Rock You et ont pris la pose ensemble pour les photographes. On sait que les académiciens donneront aussi quelques spectacles ensemble cet été (notamment dans des festivals à Lévis, à Rouyn-Noranda et à Saint-Jean-sur-Richelieu.
«On est encore soudés! On sort et on se voit de temps en temps!»
Quant aux téléspectateurs et aux admirateurs, Mia se dit renversée par leur générosité et leur gentillesse.
«Ça n’a aucun sens! L’amour que tu peux avoir, cette vague d’émotions… C’est vraiment nice! Le monde était super gentil. J’ai vraiment aimé ma sortie!», a conclu la pétillante adolescente.
Katrine Sansregret, qui était finaliste à Star Académie avec Mia, nous a également donné de ses nouvelles à la première de We Will Rock You. Lisez notre entrevue avec elle ici. Vous pouvez également prendre connaissance de notre critique du spectacle ici.
Claude Legault plaidait pour un meilleur financement du cinéma québécois, auquel les entreprises privées devraient davantage contribuer, selon lui. Et, nécessairement, la nouvelle lubie du président américain aura probablement une incidence sur les tournages cinématographiques à venir au Québec, estime l’artiste.
«Là, je ne sais pas ce qui va arriver avec ce que le gros étr*n aux États-Unis vient de caller… On n’est pas au bout de nos peines, avec ce mangeux de m*rde-là!», a hasardé Claude Legault, avant de décréter une piste de solution.
«Il va falloir, en fait, apprendre à vivre sans les États-Unis. C’est faisable!», a argué l’acteur devant l’air dubitatif de la journaliste face à lui. «À un moment donné, l’être humain s’adapte à tout. S’il n’y a plus de ça, on va manger autre chose. Si cette terre-là ne fonctionne pas, on va aller s’installer plus loin. On est résilients, les humains!»
«Là, Trump et sa gang de néonazis veulent dominer le monde. Ils vont essayer. Ils vont peut-être réussir un bout. Mais ils vont finir par tomber, comme tous les régimes. Et on sera là pour les regarder tomber! Peut-être qu’on va les aider…(rires).»
Claude Legault, même s’il comprend les motivations de Donald Trump par rapport à l’industrie du septième art, demeure convaincu que ce genre d’initiative, ultimement, ne tournera pas à l’avantage de nos voisins du Sud.
«Les compagnies américaines qui viennent tourner ici, c’est avantageux pour elles, parce qu’elles paient bien moins cher. Et eux [Trump et son équipe], veulent que ça reste là-bas, que tout se tourne là-bas. Mais ça va coûter cher en chr*stie, pour eux, tourner là-bas. Ça ne sera pas nécessairement bon pour leur industrie à eux.»
«Nous, quand les films américains viennent tourner ici, ça donne énormément de travail à nos techniciens et techniciennes. Et nos techniciens, au Québec, sont écœurants! On a du métier, ici, on a des gens extrêmement qualifiés. Et ils ne pourront pas aller travailler aux États-Unis non plus, parce que [Trump] bloque tout, à ce niveau-là…»
Donald Trump / Getty Images
«C’est comme une huître qui se referme sur elle-même. Elle va pourrir par en dedans. C’est ce qui est en train d’arriver, aux États-Unis…»
Heureusement, sur une note plus réjouissante, l’excellent film Fanny, adaptation du premier tome de la série de romans Fanny Cloutier, de Stéphanie Lapointe, a pris l’affiche vendredi dernier et a semble-t-il connu un beau succès à sa première fin de semaine en salle. Auprès de Milya Corbeil-Gauvreau et Éric Bruneau, entre autres, Claude Legault personnifie, dans le long métrage, un marin établi dans le Bas-Saint-Laurent qui détient la réponse à beaucoup de secrets sur le passé de la jeune Fanny, laquelle cherche à élucider un mystère autour de la mort de sa maman.
«J’ai d’abord été attiré par le texte», a indiqué le comédien au sujet de l’œuvre scénarisée par Stéphanie Lapointe et réalisée par Yan England.
«La qualité de ce que l’autrice a amené, je trouvais ça très bon. Ça part de là. Après, j’ai aimé le rôle que j’avais. Ce n’est pas un rôle qui me demandait tant de journées de tournage non plus. Et j’avais envie de tourner avec Yan! C’était la première fois que je tournais dans l’un de ses films. J’avais joué avec lui dans Minuit le soir, où il incarnait le fils « égaré » de Julien Poulin.»
Stéphanie Lapointe et Yan England, scénariste et réalisateur du film Fanny / Crédit : Serge Cloutier
«Yan, je le connais depuis qu’il est tout petit. Il venait sur le plateau de Dans une galaxie près de chez vous avec sa mère, Diane England, qui en était la productrice. D’être dirigé par lui, je trouve ça très cool, et il est très bon.»
Notons d’ailleurs, pour les nostalgiques ou pour ceux et celles qui n’auraient encore jamais vu la marquante série Minuit, le soir, que la fiction justement écrite par Claude Legault et Pierre-Yves Bernard, réalisée par Podz, est présentement en rediffusion à Télé-Québec, et disponible sur la plateforme de la chaîne (video.telequebec.tv).
Son acolyte Pierre-Yves Bernard et lui en parlent depuis longtemps, mais cette fois, le duo s’oblige à aller au bout de son projet, nous a juré Claude Legault en entrevue.
«Je suis en écriture là-dessus tous les jours. On dépose le scénario au mois de juillet [auprès des institutions comme la SODEC et Téléfilm Canada pour obtenir du financement, NDLR] pour aller en production, et après, ça ne sera plus entre nos mains. On va attendre les réponses. Mais, là, il faut faire accoucher le bébé…»
«Si on est chanceux et qu’on passe au premier tour [de financement], d’après moi, on tournerait l’hiver prochain», a ajouté Claude Legault. «Il faut voir. Nous, ce qu’on essaie de faire, c’est de déposer le meilleur film possible. Pour les mettre dans le trouble de nous dire non! (rires) Le seul pouvoir qu’on a, c’est de rendre un bon film.»
Rappelons que les deux premiers longs métrages de Dans une galaxie près de chez vous sont sortis en salle en 2004 et 2008. Claude Legault a-t-il confiance que le public sera encore au rendez-vous, si le troisième opus est lancé presque 20 ans plus tard? L’attrait de Dans une galaxie… pourrait-il s’user avec le temps?
«Kaamelott, le film est sorti presque 14 ans après la série», a observé Legault en guise de comparaison. «Moi, je ne table pas sur ces affaires-là. Le seul contrôle que j’ai, c’est de faire un bon film. Même pour ceux qui n’ont jamais vu Galaxie.»
«Moi, je pense que les gens vont suivre. Déjà, le fan base [les admirateurs de la première heure, NDLR] va embarquer. Je pense qu’on une bonne gang pour faire de la publicité. Nous, on va en faire. Je pense qu’on va remplir nos salles. Puis, ça va être le bouche-à-oreille. Si le film est bon, ça va se promener.»
Il faut dire que Dans une galaxie près de chez vous conserve encore à ce jour son aura de comédie-culte. Encore l’an dernier, la plateforme Crave lançait la série documentaire Dans une galaxie près de chez vous : 25 ans de mission, un survol en trois épisodes de la genèse de cet univers éclaté, qui a fait les beaux jours de Canal Famille et VRAK TV, et qui n’a jamais pris les jeunes téléspectateurs pour des cons, et de son immense succès. En 2024 également, paraissaient deux livres Dans une galaxie près de chez vous, qui recensent l’entièreté des scénarios de la première saison de l’émission, écrite en 1998-1999.
La couverture du premier livre Dans une galaxie près de chez vous, paru en 2024 aux Éditions Les Malins / Crédit Marie-Josée R. Roy
Claude Legault ne ferme d’ailleurs pas la porte à la possibilité de commercialiser d’autres ouvrages et produits dérivés de Dans une galaxie près de chez vous… une fois le troisième film mis en branle.
«Il n’y a pas assez d’argent investi là-dedans. Je pense que les [entreprises] privées pourraient s’investir un peu plus. Il faut mettre plus de sous… Et ce, malgré les dénigreurs du milieu artistique, qui ne comprennent pas qu’un film fait travailler énormément de gens! Ce ne sont pas juste trois ou quatre personnes « installées », qui se font de l’argent là-dessus. Ça fait travailler beaucoup de monde, ça donne beaucoup de salaires à beaucoup de personnes, qui vont consommer beaucoup de produits. Il y a beaucoup de corps de métier qui travaillent là-dessus. Ça fait fonctionner beaucoup de types d’industries différentes. Je pense qu’il faut investir un peu plus là-dedans», a martelé celui qui doit par ailleurs garder le silence sur quelques-uns de ses tournages à venir, qu’on peut toujours voir dans le suspense La collecte, sur illico+, et qui animera un gala au festival Juste pour rire de Québec, le 16 août prochain.
Justement, parlant grand écran, on peut y retrouver Claude Legault, ces jours-ci, dans le film Fanny, où il apparaît très différent physiquement – avec barbe longue et cheveux hirsutes – dans son rôle de marin du Bas-Saint-Laurent bourru, mais bien intentionné sous ses dehors rustres.
Son personnage, Nicolas Birgman, en apparence froid avec la jeune Fanny (Milya Corbeil-Gauvreau) au premier abord, aidera beaucoup celle-ci dans une quête cruciale de vie, à propos de ses origines.
«Il sait plein de choses, mais il ne peut pas parler. On lui a ordonné de se taire… et il se tait. Quand la petite Fanny vient aux nouvelles, c’est difficile, pour mon personnage, de ne rien dévoiler», a dépeint Claude Legault, en pesant soigneusement ses mots pour ne révéler aucun punch de l’histoire, en parlant du protagoniste qu’il incarne dans Fanny, transposition au cinéma du premier roman de la série Fanny Cloutier, de Stéphanie Lapointe, mise en images par Yan England.
Un tournage que Claude Legault raconte avoir adoré, dans le Bas-Saint-Laurent, une région qu’il affectionne particulièrement.
«Rivière-du-Loup, Rimouski, Pointe-au-Père, Kamouraska, ce sont des coins que j’adore. Je trouve que le fleuve est tellement beau, là-bas! Les gens sont cool, en plus. C’est beau partout! C’était du gros travail, on travaillait fort, Yan [England] est exigeant dans ses scènes – de la bonne façon –, mais on était dans un décor paradisiaque. C’est beau, le Québec! C’est un beau pays…», s’est finalement émerveillé Claude Legault, qui célèbre cette année ses 10 ans de vie de couple avec la chanteuse Gaële.
D’abord, la jeune vingtenaire affirme ne pas éprouver le mal de l’académie, un peu plus d’un mois après la fin de son séjour à la célèbre école.
«Ça se passe bien! Je travaille fort. J’ai pris le temps de retomber sur terre. C’est beaucoup, cette grande expérience-là! Mais ça fait du bien de revenir dans la réalité, de retrouver mes proches, ma famille, mon entourage. Et là, je travaille sur de la musique», a raconté Katrine, qui avoue n’avoir pas pris de réelle pause depuis la fin de l’émission qui vient de la révéler au grand public.
«On dirait que je suis encore stimulée! J’ai besoin d’avoir des trucs qui me motivent. J’écris, et la machine recommence à rouler!»
En ce sens, Katrine Sansregret dit réfléchir aux multiples avenues professionnelles qui s’offrent aujourd’hui à elle. La chanteuse n’est pas certaine de continuer à faire partie du groupe Classe Moyenne, dont la joyeuse chanson du même titre tourne abondamment à la radio ces jours-ci. Fortes d’un troisième EP lancé en début d’année, intitulé Autour du feu, les troupes de Classe Moyenne s’apprêtent à partir en tournée de festivals cet été, mais Katrine nous a fortement laissé entendre qu’elle ne serait pas du périple, d’autant plus qu’elle doit donner quelques spectacles avec la bande de Star Académie (notamment au Festivent de Lévis, au Festival Osiko en lumière de Rouyn-Noranda et à l’International de montgolfières de St-Jean-sur-Richelieu).
«Pour moi, c’est encore à voir», a simplement indiqué Katrine.
Faisons taire les mauvaises langues, toutefois: même si son ancien amoureux Justin Roy fait partie de Classe Moyenne, ce n’est pas du tout à cause de leur séparation que la destinée de Katrine s’écartera peut-être de celle du groupe.
«Ah, pas du tout! Ça n’a aucun rapport! Pas du tout!», a vivement insisté Katrine, réitérant que Justin et elle sont demeurés de très bons amis.
«J’ai eu en pleine face ce que c’est, d’avoir une vie publique, du jour au lendemain. Ce sont les côtés un peu plus négatifs», a confirmé Katrine, sans perdre son grand sourire.
«Du jour au lendemain, j’y ai goûté. Je sais maintenant ce que c’est. Je pense que, dorénavant, il y a des aspects que je vais préférer garder privés. Parce que c’est le fun, avoir son jardin secret. Et moi, je suis quelqu’un qui garde son jardin secret, quand même!»
Aurait-elle pu faire quelque chose différemment pour s’éviter ce petit tourbillon médiatique? Katrine est d’avis que non. D’autant plus que ces événements de sa vie privée se sont bousculés très rapidement à sa sortie de Star Académie.
«Moi, j’étais encabanée. J’étais dans une académie. Je ne pouvais pas faire grand-chose là-dessus. Star Ac est un concept où la vie privée est exposée publiquement pendant un certain moment. Dorénavant, j’aurai le choix de décider ce qui sera public ou privé. C’est important pour moi, d’avoir mon jardin secret», a réitéré l’étoile montante.
Côté musique, Katrine soutient ne pas manquer d’idées. Est-ce que le label Musicor, de Québecor, qui commercialise l’album de Star Académie et chapeaute les carrières de William Cloutier et Krystel Mongeau, gagnants des moutures 2021 et 2022 du concours, lui a fait signer un contrat?
«Tout ça est encore en décision. Beaucoup de choses se travaillent en ce moment… C’est à voir!», a laissé planer Katrine.
Cette dernière avait participé à La Voix Junior en 2017 et à La Voix en 2020 et avait déjà un EP à son nom, Dans un élan, lancé l’an dernier, lorsqu’elle a intégré l’académie de Jean-Philippe Dion en janvier.
«Moi, je veux juste faire de la musique», a conclu Katrine. «Star Ac a réussi à mettre de la lumière sur mon projet. Pour moi, c’est important de définir qui je suis en tant qu’artiste, en sortant. C’est ma priorité. Je veux prendre le temps de voir ce qui se dessine pour moi.»
Imaginez un univers où tout le monde, à peu près dépouillé de son âme, sous le joug d’une intelligence artificielle, serait condamné à écouter sans arrêt une seule et même musique.
(Et imaginez combien d’autant plus pénible s’avérerait ce scénario si ladite musique était l’abrutissante ritournelle de «Mike chez Rona»… Au secours!)
Bon, oubliez la pub de l’heure, parce qu’on parle plutôt ici de We Will Rock You, pièce du Britannique Ben Elton rendant hommage à l’œuvre de Queen et portée par les tubes légendaires du mythique groupe de Freddie Mercury, laquelle vient de prendre l’affiche à l’Espace St-Denis, à Montréal.
Un énième blockbuster des planches né en Angleterre, applaudi dans une trentaine de pays depuis près de 25 ans et entériné ici par la vente de 25 000 billets en cinq mois, avant même la première médiatique, qui avait lieu mercredi devant un parterre d’artistes (incluant la récente cohorte de Star Académie) et de médias.
Annie Villeneuve dans une scène de la comédie musicale We Will Rock You / Crédit : Serge Cloutier
Dans We Will Rock You, les êtres humains sont désignés par des numéros et se «reformatent» à qui mieux mieux. La redoutable Killer Queen (Annie Villeneuve), androïde dominatrice, et sa méga corporation mondiale Globalsoft, veillent à garder le contrôle sur l’humanité – et ce que celle-ci écoute. Gare à ceux et celles qui oseront sortir du rang, penser par eux-mêmes, rêver à grand et… fredonner Oops!… I Did It Again.
Nous sommes dans le futur, quelque part dans les années 2300, dans une société dystopique (où Britney Spears est décédée!), sur fond de laquelle se dessine un combat épique entre le bien et le mal au nom de l’amour et la passion du rock’n’roll. Les rebelles Galileo (Pierre-Olivier Grondin) et Scaramouche (Frédérique Cyr-Deschênes), alias les Bohémiens aux noms rappelant une certaine Bohemian Rhapsody, n’entendent pas se laisser dicter leur existence et s’unissent pour faire triompher le pouvoir de la musique. De toutes les musiques.
Une scène de la comédie musicale We Will Rock You / Crédit : Serge Cloutier
Et leur lutte se ponctue de titres que vous connaissez bien : I Want it All, We Are The Champions, Under Pressure, Bohemian Rhapsody, Another One Bites The Dust, Crazy Little Things Called Love, Don’t Stop Me Now, Somebody To Love, The Show Must Go On, I Want to Break Free et… Devinez? Eh oui, We Will Rock You. Bref, une trame sonore 100 % Queen. Projetée en pistes enregistrées et non livrée par un orchestre en chair et en os.
Avec cette relecture québécoise de We Will Rock You, le metteur en scène Steve Bolton signe un spectacle particulièrement vitaminé, aux décors absolument magnifiques, entre des projections évoquant une cité urbaine scintillante fantasmée et un repaire aux airs de grenier dûment construit, avec échelles de bois et plateforme surélevée.
Costumes, chorégraphies, éclairages : visuellement, We Will Rock You en jette superbement. C’est beau, c’est léché, c’est coloré, c’est soigné. Chaque tableau comporte ses jolies surprises. Et Dieu sait qu’avec pareil cadre, c’aurait été facile de verser dans le ridicule.
Une scène de la comédie musicale We Will Rock You / Crédit : Serge Cloutier
Pas de grande prestation d’acteurs-chanteurs à signaler (ils sont 16 sur scène). Chacune des voix brille au moment qui lui est propre, sans que quiconque ne vole la lumière. Pierre-Olivier Grondin suscite les rires lorsqu’il révèle toutes les chansons qui se bousculent dans sa mémoire (occasion de clins d’œil à Plume Latraverse, Richard Séguin, Ginette Reno, Gerry Boulet, à Agadoudou dou, au Bal masqué, à La Ziguezon, à Who Let The Dogs Out…)
La renaissance des Bohémiens au dernier droit du récit, avec la découverte émerveillée d’instruments de musique, et les numéros finaux sur We Are The Champions et Bohemian Rhapsody nous laissent sur une note pétillante.
Pierre-Olivier Grondin dans une scène de We Will Rock You / Crédit : Serge Cloutier
L’audacieux mélange de science-fiction et de comédie musicale sur lequel repose We Will Rock You recèle beaucoup de potentiel, lequel est très bien exploité. Il faut bien sûr jouer le jeu, l’histoire gagnerait à être mieux exposée dès le départ, et peut-être que le lien entre les mélodies de Queen et la fresque futuriste aux allures de dictature virtuelle est parfois ténu (il faut d’ailleurs attendre à la deuxième partie, beaucoup plus enlevante que la première, pour vraiment s’imprégner totalement de l’esprit de Queen). Mais…
Voilà pourquoi on parle de «jouer le jeu». Pourquoi bouder son plaisir? L’ambiance imaginaire que propose l’œuvre est somme toute crédible. En bonus, We Will Rock You nous balance toute la gamme des émotions, avec beaucoup d’humour en assaisonnement.
Annie Villeneuve dans une scène de We Will Rock You / Crédit : Serge Cloutier
Sinon, peut-être avez-vous déjà lu pareilles paroles en ces pages – et sûrement ailleurs aussi –, au sujet d’autres comédies musicales: le résultat est long (2 h 35 et des poussières, avec entracte) et pourrait aisément être resserré ici et là.
Pas qu’on ait si hâte de retourner à nos téléviseurs pour retrouver Mike chez Rona, pas que les spectacles trop longs nous donnent le goût de faire la grève comme «des jeunes» qui militeraient pour ravoir leurs cellulaires en classe…
Mais, avouons-le, très rares sont les productions du genre qui ne s’étirent pas. Ce qui gâte nécessairement un peu la sauce. The Show Must Go On, oui… Mais dans des temps raisonnables, s’il vous plait.
La pièce We Will Rock You tient l’affiche de l’Espace St-Denis, à Montréal,jusqu’au 18 mai,puis se transportera au Capitole de Québec du 20 juin au 13 juillet, à l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières les 5 et 6 septembre, puis au Théâtre du Casino du Lac-Leamy, à Gatineau, du 2 au 19 octobre. Pour informations : gestev.com.
Quelques faits amusants surWe Will Rock You
Il faut 1 heure pour maquiller chaque artiste du spectacle…
Les décors ont pris 3 mois à construire…
La troupe a dû répéter pendant environ 4000 heures…
Les décors se déplacent dans 3 camions de 53 pieds chacun…
Et We Will Rock You exige l’utilisation de près de 200 costumes et accessoires!