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Menteuse: Une comédie qui ne boude pas son plaisir!

A beau mentir… celui ou celle qui affirmera ne pas avoir ri aux éclats, gloussé, ou à tout le moins souri poliment devant Menteuse, déjà considéré comme «le» film québécois de l’été 2025, un an après le succès de Nos Belles-Sœurs (plus de 3 500 000 $ au box-office).

Car il y a vraiment de tous les types d’humour, capables de satisfaire tous les goûts, dans ce nouvel opus d’Émile Gaudreault, assurément le plus adroit bricoleur de longs métrages comiques grand public d’ici, capable du meilleur (Nuit de noces, Mambo Italiano, De père en flic) comme du pire (Le vrai du faux… Avouez que vous l’aviez oublié, celui-là!).

En plus de réaliser Menteuse, Gaudreault le coscénarise avec Éric K. Boulianne et Sébastien Ravary.

Antoine Bertrand dans une scène du film Menteuse / Crédit : Éric Myre

Menteuse, c’est par moments très fin et par moments très niaiseux, avec beaucoup de zones plus ou moins loufoques entre les deux et une panoplie de répliques savoureuses. C’est, surtout, pas mal tout le temps amusant, rarement ennuyant et souvent très drôle.

Et c’est même supérieur à son prédécesseur, Menteur, qui ressemble peut-être à un lointain souvenir dans vos esprits depuis qu’une pandémie a chaviré le monde. Si vous désirez le revoir, sachez que Menteur est disponible sur les plateformes ICI TOU.TV EXTRA, Crave et Netflix, notamment.

Était-elle tirée par les cheveux, l’idée de renchérir à Menteur avec une suite «au féminin»? Et ce, six ans plus tard? Oui, absolument. Facile de voir là une tentative assumée de prolonger l’incroyable triomphe de Menteur et ses plus de 6 millions de recettes à l’été 2019.

Réussite sans doute aidée par un «ingrédient» pas du tout secret appelé Louis-José Houde (qui n’est pas de la nouvelle aventure, l’humoriste ayant semble-t-il choisi de s’éloigner momentanément des plateaux de cinéma… attendez de voir comment on a justifié son absence dans le récit).

Anne-Élisabeth Bossé dans une scène du film Menteuse / Crédit : Éric Myre

Mais le propos de Menteuse et les éclatantes prestations de ses comédiens justifient largement son existence. Et les admirables performances du tandem-vedette, Anne-Élisabeth Bossé et Antoine Bertrand, en jettent suffisamment plein la tronche pour faire oublier Louis-José. Bossé et Bertrand, qui jouent ici les adultes matures autant que les ados attardés, brillent à chacune de leurs apparitions – nombreuses, il va sans dire. Ils valent à eux seuls le prix du billet de cinéma.

Dans Menteur, Simon (Louis-José Houde) racontait des bobards pour se sortir du pétrin et conserver ses privilèges avec une baveuse arrogance. Dans Menteuse, sa belle-sœur Virginie (Anne-Élisabeth Bossé, survoltée), amoureuse de son frère Phil (Antoine Bertrand, tout aussi enflammé), qui laissait déjà présager un début de «visage à deux faces» dans le premier volet, manipule la vérité pour ménager les gens de son entourage, ne pas leur faire de peine, les faire sentir bien.

Dans les deux cas, nos Pinocchio voient leurs exagérations leur bondir au visage lorsque celles-ci se matérialisent concrètement, lorsque leurs mensonges prennent littéralement vie. Dans les deux cas, dans Menteur comme dans Menteuse, l’intrigue finit par s’étioler à travers les multivers, lorsque la réalité achève de chevaucher la deuxième ou troisième dimension.

Monika Pilon, Pierrette Robitaille et Rémy Girard dans une scène du film Menteuse / Crédit : Éric Myre

Or, dans Menteuse, cet aspect surréaliste prend des proportions d’une telle complexité, passant du suspense au drame, qu’il est simplement fascinant d’anticiper comment les personnages vont s’en dépêtrer. Alors que Menteur tournait beaucoup autour d’un seul protagoniste avec des faire-valoir en périphérie (même si les personnages d’Anne-Élisabeth Bossé et Antoine Bertrand étaient très présents), Menteuse est vraiment l’affaire de deux (anti)-héros archi sympathiques, Virginie et Phil, avec des figures très fortes tout près pour appuyer les péripéties du duo central. Catherine Chabot, Monika Pilon, Véronique Le Flaguais, Luc Senay, Rémy Girard, Pierrette Robitaille et Martin Drainville volent tous le show à un instant ou un autre.

Et comme Virginie ment énormément – pour des raisons qui sont graduellement divulguées en cours d’histoire –, il est question de maison autosuffisante, de manifestation politique, de Ti-Gus et Ti-Mousse, d’une drama queen, d’une sœur en mal d’attention, d’un divorce vieux de 25 ans pas encore bouclé, de règlements de comptes familiaux, de wokisme, d’un rappeur, d’une nunuche, de cocaïne…

Évidemment, ça dérape! Les dialogues et les revirements inattendus prennent des allures de jeu de ping-pong, qui s’essouffle parfois, mais finit toujours par reprendre sa vigueur.

Véronique Le Flaguais et Luc Senay dans une scène du film Menteuse / Crédit : Éric Myre

Vous l’aurez saisi, Menteuse est une pure comédie conventionnelle à l’américaine, fantaisiste, avec des situations et des retournements gros comme le bras, des mimiques d’acteurs exagérées, certains gags ridicules, d’autres très sensibles, des bons sentiments qu’on voit venir de loin. Pensez Jamie Lee Curtis et Lindsay Lohan qui interchangent leur peau de mère et de fille dans Freaky Friday, pensez Adam Sandler qui utilise sa télécommande magique pour avancer et reculer les années dans Click, et autres blockbusters familiaux du genre: c’était ça, Menteur, en 2019, et c’est encore ça, Menteuse, en 2025.

Des divertissements bruts bonbons – pop corn – rire facile du genre, le Québec – souvent ancré, à l’écran, dans un naturalisme tourmenté – en produit peu. Il en faudrait davantage, ne serait-ce que pour faire courir les foules en salle et arriver à intéresser un peu tout le monde et son frère aux œuvres suivantes. Seulement, la comédie n’est pas une science exacte, et rares, outre Émile Gaudreault, sont ceux qui osent s’y frotter sans scrupules.

Anne-Élisabeth Bossé et Catherine Chabot dans une scène du film Menteuse / Crédit : Éric Myre

Avec son potentiel plus rassembleur que les cuisses légères des Deux femmes en or, sorties en salle à la fin mai et ayant jusqu’ici franchi le cap des 500 000 $ aux guichets, Menteuse devrait en séduire quelques-uns cet été.

Sincèrement!

Et, devinez quoi? La fin de Menteuse laisse présager une autre suite. Imaginez Catherine Chabot et les moines tibétains à l’origine du big bang des mensonges de Simon (Menteur) et Virginie (Menteuse)… On n’en dit pas plus!

Le film Menteuse est actuellement à l’affiche au cinéma.

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La Noce d’Alfonse à Montréal Complètement Cirque: Le plus survolté des mariages!

L’été, la saison des mariages, est bien entamé, et c’est toute une célébration qui vous attend à La TOHU, où le festival Montréal Complètement Cirque, 16e édition, bat son plein depuis jeudi! Le genre de party qu’on ne veut plus quitter, où les petits comme les grands s’éclatent follement.

Où personne ne change l’eau en vin comme Jésus aux Noces de Cana, mais où l’ivresse coule naturellement, même sans alcool… Pas tous les échanges de vœux qui culminent en une telle fiesta!

Une scène du spectacle La Noce d’Alfonse, du Cirque Alfonse, au festival Montréal Complètement Cirque / Crédit : Jean-François Savaria

C’est que la plus ludique des troupes de cirque québécoises, le Cirque Alfonse, a déposé son bagage lanaudois à la salle circulaire de la rue Jarry, en résidence pour quelques jours, avec sa nouvelle œuvre, La Noce d’Alfonse, qui n’inspire que plaisir, réjouissances et émerveillement. À des spectacles énergiques, dynamiques, colorés, participatifs, surprenants, rassembleurs et réconfortants du genre, on répondra toujours : «Oui, on le veut!»

Pour une bande comme celle d’Alfonse, qui puise dans la tradition et les thématiques collectivement familières pour monter ses fresques toujours divertissantes et intelligentes (Timber revisitait les camps de bûcherons en 2010, Barbu – Foire électro trad rassemblait de sympathiques personnages poilus en 2014, Tabarnak s’amusait de la religion en 2017, Animal explorait le monde des bêtes en 2021…), le terreau de la noce était sans contredit fertile.

Une scène du spectacle La Noce d’Alfonse, du Cirque Alfonse, au festival Montréal Complètement Cirque / Crédit : Jean-François Savaria

Et la famille Carabinier-Lépine, fondatrice du Cirque Alfonse, ne s’est pas privée d’exploiter tous les référents communs du mariage et de la réception qui suit pour dérider ses foules.

Songez un instant à tout ce qu’il est possible d’imaginer comme numéros autour du lancer du bouquet, de l’habituel «petit train» sur le plancher de danse (qui prend ici des proportions… impressionnantes, n’en dévoilons pas plus), des bouteilles de bière et de vin qui s’entrechoquent… Ajoutez-y acrobaties étudiées, chanteurs et musiciens et atmosphère de sincère camaraderie, et franchement, il y a de quoi redorer le blason de l’institution de la robe blanche et redonner de l’ouvrage aux curés dans un avenir rapproché!

Dès l’entrée en fanfare des artistes par le parterre une fois tous les spectateurs assis, on devine que le reste de la soirée à cette Noce d’Alfonse ne sera pas banal. Pendant que l’orchestre joue ses airs trad tout du long en fond de scène – la musique n’arrête à peu près jamais, empruntant ici et là des accords à la Macarena ou autres rythmes ensoleillés incitant au déhanchement –, les segments gagnent en intensité et en complexité, font sourire en évoquant les codes connus du mariage.

Une scène du spectacle La Noce d’Alfonse, du Cirque Alfonse, au festival Montréal Complètement Cirque / Crédit : Jean-François Savaria

D’abord, des enfants (ceux d’Antoine et Julie Carabinier-Lépine, le frère et la sœur à l’origine d’Alfonse, et leurs conjoints) effectuent des tours de scène en trottinettes et en patins à roulettes. Puis, un adolescent s’exécute en jonglerie.

Et les prouesses s’enchaînent à une cadence ne laissant pas beaucoup de temps à l’assistance pour raccrocher sa mâchoire après l’ébahissement : pyramides humaines, main à main, balançoire russe… Sans qu’on n’égare ne serait-ce qu’un instant le fil conducteur de la fête nuptiale. La Noce d’Alfonse amalgame théâtre, danse et art circassien dans un esprit aussi juvénile que rigoureux.

Une scène du spectacle La Noce d’Alfonse, du Cirque Alfonse, au festival Montréal Complètement Cirque / Crédit : Jean-François Savaria

En guise de décor autant que d’accessoires, les guirlandes de fleurs, la table et les chaises blanches suffisent à illustrer l’ambiance voulue. L’orchestre, à lui seul, remplit efficacement l’espace, sans que trop de fioritures ne soient nécessaires.

Le public est sollicité très souvent, de diverses façons. Il est même invité à donner de l’amour à ses voisins de sièges. Sans tintement de cuillères sur les verres de vin, toutefois! Et il y a même un peu de nudité… Mais, soyez sans crainte, dans les limites du bon goût. Rien pour choquer les yeux chastes!

Une scène du spectacle La Noce d’Alfonse, du Cirque Alfonse, au festival Montréal Complètement Cirque / Crédit : Jean-François Savaria

Bon, on vous le concède, il y a bien peu de noces où des invités improvisent une petite virée en unicycle sur fil de fer après avoir fait tenir des coupes de cristal en équilibre depuis une perche tenue par les dents … Et où un chansonnier hisse une femme haut d’un seul bras, comme si celle-ci avait la légèreté d’une plume, en déclamant ses vers salaces comme si de rien n’était…. Et où une convive, à la pointe d’un chausson de ballet, se tient bien droite, en toute stabilité, sur un verre de vin…

Seulement, au Cirque Alfonse, on ne sait jamais comment le party va tourner. Cheers, et longue vie aux mariés!

Le festival Montréal Complètement Cirque se poursuit dans la métropole jusqu’au 13 juillet, avec, entre autres à son affiche, des productions des troupes Copenhagen Collective, FLIP Fabrique, Cirque Hors Piste et Les sœurs kif-kif. La Noce d’Alfonse, du Cirque Alfonse, est présentée à La TOHU jusqu’au 13 juillet. Consultez le site Web du festival (montrealcompletementcirque.com) pour les détails.

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Un Chicago version Québec glam et sexy

Prenez un titre de comédie musicale mythique parmi les plus renommés et populaires (deuxième la plus jouée!) de Broadway, et mélangez-le avec des actrices-chanteuses charismatiques et talentueuses, une mise en scène rythmée suintant le glam et le sex appeal, des fioritures visuelles évoquant kitsch et démesure, parsemez d’une touche d’humour, et vous obtiendrez Chicago, dans la version de Juste pour rire qui vient de prendre l’affiche à l’Espace St-Denis.

Le public de la première médiatique de Chicago (évidemment bondé d’invités de marque, voyez nos photos du tapis rouge ici), le jeudi 26 juin, était particulièrement démonstratif et généreux.

Déjà à la fin du premier tableau, l’assistance explosait en une bruyante et sincère ovation. L’iconique Roxie Hart (candide, mais frondeuse Véronic DiCaire) avait tiré son amant, et la chorégraphie très maîtrisée de C’est ça le jazz (oui, les chansons sont en français), certainement l’air le plus emblématique de l’univers de Chicago, tout incarnée de noir (la couleur dominante du spectacle) avait suffi à enjôler le tout gratin artistique réuni au St-Denis.

Véronic DiCaire dans une scène de la comédie musicale Chicago / Crédit : Mario Beauregard

Et que dire des triomphes de l’excellent Tango carcéral, où les nouvelles complices de détention de Roxie confessent leurs crimes («Vous savez, y’a des hommes qui ne supportent pas l’arsenic…»)! Ou de la langoureuse Roxie, où l’héroïne étale son pedigree de jeune femme pas-si-sage et assoiffée de gloire, et ses rêves de vaudeville. Et encore, du segment J’peux pas faire ça toute seule, où la mentore / rivale de Roxie, Velma Kelly (Terra Ciccotosto MacLeod) dévoile sa vulnérabilité.

On n’était alors qu’en fin de première partie, qui se termine avec une grosse surprise pour les non-initiés à Chicago. Au second droit, le récit campe encore davantage la soif d’évasion de prison – imaginée à partir d’un cas vécu, soit dit en passant – de Roxie et Velma, guidées plus ou moins judicieusement par le «ratoureux» avocat Billy Flynn (Michaël Girard). Ode au pouvoir et à l’ambition féminins, Chicago rafraîchit, même aujourd’hui, en montrant des femmes sûres d’elles, insoumises et aspirant à grand.

Véronic DiCaire et Neev dans une scène de la comédie musicale Chicago / Crédit : Mario Beauregard

On aurait pu croire qu’après la Waitress de l’an dernier, Hair en 2023 et Annie en 2022, des productions rassembleuses destinées à la famille, Juste pour rire jouait d’audace, voire de risque, en programmant cette année Chicago, joyau culturel célèbre et estimé, certes, mais au propos beaucoup plus subversif (meurtre, cupidité, violence, corruption, sur fond de cabarets jazz des années 1920) et «adulte» que celui de ses prédécesseures.

Or, 50 000 billets avaient été vendus en date du début juin, comme quoi l’attrait de la création de l’Américain Bob Fosse ne s’éteint pas, même au terme de 10 000 représentations sur Broadway depuis 1996, et des adaptations dans 38 pays et plus de 525 villes. Doit-on rappeler que la Belle Province en avait eu sa première relecture en 2003, avec à son bord Véronic DiCaire et Terra Ciccotosto MacLeod (dans les mêmes rôles qu’en 2025!), ainsi qu’Anthony Kavanagh, Laurent Paquin et Kathleen Fortin.

Malgré qu’on se répand beaucoup en bling-bling et en cliquant – soyons francs, on frôle parfois la quétainerie, même si ce n’est pas généralisé – et que Chicago n’est pas la plus humble des propositions, celle-ci ravira les amateurs du genre et offrira un beau baptême de la franchise aux néophytes.

Terra Ciccotosto MacLeod et la troupe de Chicago dans une scène de la comédie musicale / Crédit : Mario Beauregard

La mièvrerie des numéros de Mon bébé et moi et Monsieur Cellophane (Neev, dans la peau de «l’invisible» Amos Hart, tire très bien son épingle du jeu) est fort bien rachetée par l’agilité d’autres actes (comme la comparution de Roxie en justice) et la magnificence du résultat final.

Articulée autour de 35 artistes au total sur les planches, dont un orchestre d’une quinzaine de musiciens, sur un podium en fond de scène, qui est loin de faire de la figuration (les cuivres jouissent d’ailleurs d’un moment de lumière mérité au retour de l’entracte), «notre» Chicago se défendrait sûrement bien en comparaison avec les moutures d’ailleurs. Le metteur en scène Benoit Landry (maître d’œuvre de Plaines de Chansons, Lili St-Cyr et Serge Fiori – Seul ensemble, entre autres, qui avait aussi planché sur le spectacle de la Fête nationale à Québec qui a hélas été annulé le 23 juin), a visiblement voulu beaucoup faire ressortir l’aspect racé de Chicago, son élégance, son chic.

Une scène de la comédie musicale Chicago / Crédit : Mario Beauregard

Le jeu des comédiens, parfaitement sur la note, ne verse jamais dans la caricature, et les voix (essentiellement celles du trèfle Véronic DiCaire – Terra Ciccotosto MacLeod et Mélissa Bédard, même si cette dernière n’est pas extrêmement présente dans l’enchaînement) sont toujours d’or.

Puis, plaisir assumé : dans le Chicago du Québec, il y a un dialecte, une langue bien de chez nous. Des «Maudite marde» ou des gags scabreux glissés ici et là dans les textes chantés, des sacres bien typiques (cherchez plus adorable que le «câl*sse!» relâché qu’échappe Véronic DiCaire, alias Roxie Hart, lorsque celle-ci comprend que son crime est passible de la peine de mort…. Vous ne trouverez pas!)… Chapeau à Manuel Tadros pour sa traduction habile du livret original.

Chicago tient l’affiche de l’Espace St-Denis, à Montréal, jusqu’au 27 juillet, puis se transportera au Théâtre Capitole, à Québec, du 9 au 31 août, et au Théâtre du Casino du Lac-Leamy, à Gatineau, du 10 au 21 septembre. Consultez le site Web (chicagolacomediemusicale.com) pour plus de détails

Rappelons que cette autre pièce de théâtre musical très réussie est également toujours en tournée au Québec.

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Entrevue: Zoé, la gagnante de MasterChef Junior Québec, revient sur sa victoire éclatante

Les dégourdis petits cuistots de MasterChef Junior Québec nous ont impressionnés et mis l’eau à la bouche tout le printemps avec leurs créations culinaires souvent époustouflantes pour des jeunes de leur âge.

Au terme de cette première saison de la compétition culinaire, qui culminait jeudi soir à TVA, l’attachante Zoé, 12 ans, de Repentigny, a raflé les honneurs et mis la main sur de belles récompenses qui propulseront avantageusement sa carrière en cuisine : un trophée, un montant en argent de 10 000$, un an d’épicerie gratuite chez Métro et une carte-cadeau de 3000 $ chez Tanguay.

Nous avons eu la chance de nous entretenir avec la sympathique Zoé, qui se démarque déjà par son talent, sa rigueur aux fourneaux, sa grande maturité… et son goût pour le sucré-salé!

Hollywood PQ: Zoé, comment as-tu trouvé ton expérience à MasterChef Junior Québec?

Zoé: «C’est une expérience formidable! C’est tellement irréel, ce qu’on vit, pendant si peu de temps… J’ai adoré mon expérience!»

HPQ: Les tournages ont eu lieu plus tôt cette année, pendant l’hiver, étalés sur quelques semaines. Est-ce que les défis sont aussi frénétiques et intenses sur place qu’ils paraissent l’être dans nos téléviseurs?

Z: «C’est totalement ça! Ça reste du montage, mais ils montrent quand même des extraits de ce qu’on a fait. Quand ils nous disent qu’on a une heure pour cuisiner telle chose, on a vraiment juste une heure! Je sais qu’il y a des gens qui croient que c’est « arrangé », mais non, non! Ce n’est pas « arrangé ». On a une heure, on fait du mieux qu’on peut, on fait ce qu’on est capables, et c’est ça qui nous mettait vraiment dans l’ambiance, le fait que c’était réel.»

HPQ: Comment la passion de la cuisine est-elle née chez toi?

Z: «Pendant la pandémie, les restaurants étaient fermés et on n’avait pas grand-chose à faire. Mon père et moi, on a décidé de commencer à cuisiner. Tous les deux, on a élevé nos niveaux pendant ce temps-là. Et ç’a fini que c’est devenu une passion pour moi. J’avais 8 ans.»

HPQ: Auparavant, étais-tu une adepte d’émissions de cuisine, de compétitions culinaires, de livres et de sites Web de recettes?

Z: «Avant ça, pas vraiment. Les livres de cuisine ne m’intéressaient pas beaucoup. Quand mon père me l’a demandé, je me disais : « Bof, bof… » Et finalement, j’ai commencé et j’ai adoré ça. J’ai toujours aimé goûter à des choses différentes. Mes parents m’ont toujours dit que même si je pensais ne pas aimer un aliment, il fallait que j’y goûte quand même. J’ai toujours goûté, j’ai toujours été curieuse.»

HPQ: Et cette créativité que tu as, pour concocter des plats originaux, comment s’est-elle développée?

Z: «Bonne question! (rires) C’est difficile à expliquer. Mais je crois que c’est vraiment juste le fait d’essayer plein de nouvelles choses. Après, on comprend que ceci va avec cela, que cela va avec cela… On fait plein de liaisons dans notre tête, et finalement, ça marche. Moi, je pense que j’ai un talent pour faire ça! Et en plus, j’aime faire des agencements du genre.»

HPQ: En grandissant, tu as été inspirée par certaines émissions…

Z: «Oui! J’ai écouté Chefs de bois, j’ai écouté Les Chefs!, j’ai écouté les deux saisons [québécoises, NDLR] de MasterChef… De voir tout ça, ça m’a beaucoup inspirée. Après, quand j’ai vu qu’il y aurait une saison Junior, en septembre dernier, je me suis dit que je pourrais être cette personne que je vois dans ma télé!»

HPQ: As-tu alors tout de suite voulu participer?

Z: «En fait, j’ai vu les demandes d’inscription, et j’ai tout de suite dit que je voulais m’inscrire. Et mes parents m’ont demandé de bien réfléchir, pour savoir si je voulais vraiment m’engager là-dedans. Moi, je ne connaissais pas l’univers des tournages, je ne savais pas ce que c’est, de cuisiner avec des caméras. Donc, j’ai réfléchi. Et la veille de la fin des inscriptions, à 22 h le soir, j’étais en train de remplir le questionnaire. J’ai vraiment fait ça à la dernière minute pour être sûre de ma décision. J’ai dû envoyer un formulaire, puis il fallait envoyer des vidéos et des photos à la production. Ensuite, il y a eu une préaudition physique, en personne, sur la Rive-Sud de Montréal.»

HPQ: As-tu eu un défi préféré pendant toute la saison, ou qui t’a marquée positivement?

Z: «Les défis m’ont tous marquée à leur façon! Peut-être le premier défi, celui où j’ai fait la pieuvre, qui m’a permis de gagner le premier avantage de la saison et le seul superpouvoir [le Macaron de l’immunité, NDLR]. Ça m’a tout de suite boostée pour le reste!»

HPQ: Et y a-t-il un défi qui n’a vraiment pas bien été, que tu préférerais oublier?

Z: «C’est sûr! (rires) Le défi sucré-salé n’a pas été ma meilleure performance. Il y a eu des commentaires constructifs auxquels je ne m’attendais pas, comme le fait qu’il me manquait de cohérence. Ça surprend. Des fois, ça blesse un petit peu sur le coup, mais après, on se rend compte que c’est juste pour nous aider à s’améliorer. Je les ai pris, et je les ai utilisés après. Mais sur le coup, ça fait plus mal!»

HPQ: Pourtant, on a vu, tout au long de la saison, que tu aimes justement beaucoup mélanger le sucré et le salé. Lors des défis de la finale, par exemple, tu as fait une purée de panais au chocolat blanc et des biscuits avec gelée de gingembre, mousse aux champignons et fleur d’oranger… Tu es quand même habile!

Z: «Oui, j’adore le sucré-salé… C’est le défi que j’ai le moins bien réussi, mais j’adore ça! (rires)»

HPQ: Avec les autres participants, vous semblez avoir développé un bel esprit d’équipe…

Z: «Oui! Tous les moments qu’on a passés ensemble, pendant les pauses, ça nous a rassemblés. On n’avait pas droit aux « électroniques », alors on n’allait pas sur les réseaux sociaux, on ne parlait pas avec nos amis et nos parents étaient dans une autre pièce. Donc, on était vraiment ensemble. On a appris à se connaître, on est tous devenus amis, on se parle encore. Ce sont des amis pour la vie, je crois! Pendant les tournages, les high fives qu’on se faisait, les pouces, les sourires, les câlins, ça venait de nous, ce n’est pas la production qui nous demandait de le faire.»

HPQ: Est-ce qu’il y a d’autres participants de MasterChef Junior Québec que tu admires particulièrement pour leurs aptitudes en gastronomie?

Z: «Harrison, qui était contre moi en finale [avec Xavier, NDLR], j’admire ses techniques et tout ce qu’il fait! Je trouve qu’il y a tellement de logique dans tous ses plats. Et moi, je m’inspire de ça.»

HPQ: Comment était la relation avec les juges de MasterChef Junior Québec, Martin Picard et Stefano Faita? À l’écran, ils semblaient gentils, mais aussi sévères avec vous…

Z: «Ils n’étaient pas si pires! (rires) Ils étaient super fins. On n’a jamais eu de mauvais commentaires; on a eu juste de bons commentaires ou des commentaires constructifs. Et les commentaires constructifs qu’on a reçus, on les a tous utilisés pour s’améliorer. Et si on n’avait pas eu ces commentaires, peut-être qu’on ne se serait pas autant améliorés.»

HPQ: Tu as une page Facebook intitulée Les délices de Zoé, que tu as lancée quand tu avais 8 ans, et sur laquelle tu partages les plats que tu prépares et tes différentes activités…

Z: «À Noël, je fais habituellement des paniers de Noël. Je vends des paniers avec plein de choses dedans et je remets de l’argent à des associations, la plupart du temps à Opération Enfant Soleil. La page me sert à vendre mes produits. Et, oui, je partage mes recettes. Pendant la diffusion de MasterChef, la plupart de mes défis se ramassaient sur cette page! (rires) C’est ma page publique où je publie toutes mes choses. Pour le moment, je prévois continuer de l’alimenter.»

HPQ: Quels sont les projets que tu souhaites concrétiser avec les prix que tu as remportés?

Z: «Chez Tanguay, je pense m’acheter plein d’instruments que je n’ai pas. Chez Métro, je vais en profiter pour acheter un set de chaudrons à mon père (rires). Parce que j’ai tellement pratiqué que ses chaudrons antiadhésifs sont rendus adhésifs! (rires). Sinon, avec le 10 000 $, c’est une réponse assez plate, mais intelligente : je pense placer la plus grosse partie du prix.»

HPQ: Effectivement, c’est intelligent, parce que toi, tu dis ouvertement que tu veux ouvrir ton restaurant un jour!

Z: «Oui, et il faut de l’argent, pour ouvrir un restaurant! Ma mère, elle, a toujours voulu avoir un café. Je me suis donc déjà dit que si j’ouvre un restaurant, il pourrait y avoir une petite partie café dedans, intégrée pour elle!»

HPQ: Est-ce que tu as des frères et des sœurs?

Z: «J’ai un frère de 11 ans. Lui, la cuisine, ce n’est pas son genre de truc! Il est plus sportif que créatif.»

HPQ: As-tu d’autres loisirs et passe-temps que la cuisine?

Z: «Pas vraiment. Moi, je suis vraiment dans la cuisine! Sinon, je suis beaucoup consacrée à mes études, pour l’école.»

HPQ: Tu viens de finir ta première secondaire. Est-ce que ç’a été compliqué de concilier les tournages de MasterChef Junior Québec et l’école, plus tôt cette année?

Z: «Ça n’a pas du tout été facile! Il faut savoir que, moi, à l’école, j’ai des périodes « couleurs », où je peux faire des sports de mon choix pour me distraire pendant la journée, ou les utiliser comme périodes d’études. Et moi, j’ai pris des périodes d’études partout, pour pouvoir concentrer toutes mes études à l’école, et avoir mes soirées libres pour me pratiquer à cuisiner et me préparer à toute éventualité. Je vais dans une école privée.»

HPQ: Est-ce qu’il y a des choses que tu as apprises sur le plateau de MasterChef Junior Québec qui, tu crois, vont continuer de te servir dans le futur?

Z: «La propreté! Garder un plan de travail propre et tout ça, c’est sûr que ça va m’aider. Parce que, pour cuisiner, il faut être organisé. Si ton plan de travail est tout sale, tu vas perdre tous tes repères, tes ingrédients et tes ustensiles. Tu vas te perdre toi-même!»

HPQ: Te voir à l’écran, as-tu aimé ça?

Z: «C’est spécial, de se voir à l’écran! (rires) Je profitais surtout de l’émission pour regarder ce que les autres faisaient et comment ils travaillaient. Pendant que je cuisinais, j’étais concentrée sur mes choses, mais de pouvoir voir ce que les autres faisaient, j’aimais ça.»

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Antoine Bertrand revient sur son mémorable discours de la Fête nationale

Antoine Bertrand a touché tout le Québec en plein cœur mardi soir, lors du spectacle de la Fête nationale à Montréal, en livrant un discours patriotique inspiré et inspirant composé de paroles tirées d’une multitude de grandes chansons du répertoire québécois.

«Mesdames et messieurs, attention, je vais vous faire une chanson. Gens du pays, c’est votre tour, de vous laisser parler d’amour», commençait ainsi son allocution, citant d’emblée 1990, de Jean Leloup, et Gens du pays, de Gilles Vigneault.

Les vers familiers de Plume Latraverse, Kaïn, Édith Butler, les Colocs, Vincent Vallières, Luc Plamondon, Mes Aïeux, Daniel Lavoie, Diane Dufresne, Gerry Boulet, les Cowboys Fringants, Marjo, Daniel Boucher, Richard Desjardins, Michel Louvain, Robert Charlebois, Patrick Norman, même Radio Radio et Marie-Chantal Toupin, et de tant d’autres classiques (impossible de tous les nommer!), de l’Alouette à la P’tite grenouille, ont ainsi déboulé dans la bouche du comédien, formant une lettre d’amour puissante et cohérente à la nation québécoise.

Antoine Bertrand est apparu droit, fier et investi (et en chemise bleue!) pendant sa magnifique prestation, pendant qu’à ses pieds la foule souriante et bruyante comme un soir de référendum gagnant hurlait son enthousiasme et agitait ses drapeaux bleus et blancs, créant un moment de communion unique dont on parlera sans doute encore longtemps.

«Le temps que l’on prend pour dire je t’aime est le seul qui reste au bout de nos jours, alors, pour un instant, aimons-nous quand même, aimons-nous jour après jour, aimons-nous, je t’aime, et les soldats seront troubadours», a conclu l’artiste, saluant d’un même souffle Gilles Vigneault (Gens du pays), Harmonium (Pour un instant), Yvon Deschamps (Aimons-nous), Lara Fabian (Je t’aime) et Raymond Lévesque (Quand les hommes vivront d’amour).

On imagine sans peine le travail de moine qu’a dû exiger le projet, de piocher dans tout ce que le Québec a fait de plus marquant en musique, et qu’ensuite le tout culmine en un exposé intelligent et émouvant, qui a fait sourire les uns et pleurer les autres.

Antoine Bertrand, qui était présent à la première du film Menteuse, au Théâtre Maisonneuve, mercredi soir (voyez nos photos ici!) a pris quelques minutes pour expliquer à Hollywood PQ le processus de création de cette œuvre qui imprégnera assurément les annales de la Fête nationale.

«J’ai eu l’idée il y a deux mois, à peu près», nous a raconté Antoine, qui a été approché par l’organisation de la Fête nationale à la fin de 2024 pour prendre la parole en ce soir important du 24 juin.

«Après, ç’a été : lire, lire, lire, lire, lire!», a enchaîné l’acteur.

Pour effectuer ses recherches et structurer son mot, Antoine Bertrand s’est adjoint la collaboration du journaliste Dominic Tardif, de La Presse, réputé pour être une véritable encyclopédie de la musique d’ici et d’ailleurs, qu’Antoine avait connu l’an dernier en participant à son balado Juste entre toi et moi.

«Il a une autre playlist que la mienne, il a un talent et une belle plume. Et on est allés avec le cœur! J’étais content : j’ai reçu, reçu, reçu une tonne d’amour des gens qui étaient là. Et j’ai essayé d’en donner autant. Au final, je pense que tout le monde a été porté par cette énergie. L’idée était de mettre la lumière, aussi, sur notre culture, sur notre chanson», a dépeint Antoine.

L’épiphanie de ce poème en pièces détachées lui est venue en réfléchissant au 50e anniversaire de l’hymne Gens du pays, qui était l’un des grands thèmes de cette Fête nationale 2025, tant à Montréal qu’à Québec.

«J’ai adoré tout le voyage que ça m’a fait faire!», s’est enflammé la tête d’affiche du film Mlle Bottine et du prochain Bye Bye. «Ça m’a fait découvrir plein de trucs de la chanson que je ne connaissais pas. Ça m’en a fait revisiter, aussi. Gilles Vigneault disait récemment, dans un article de La Presse, qu’il aimait quand les gens chantent ses chansons et qu’ils changent les mots pour se les approprier. Et j’ai l’impression qu’avec l’assemblage qu’on a fait, on a pris leurs paroles et on leur a fait dire encore autre chose. On les a transformés. Et tout le monde a semblé apprécier!»

Quel est le message précis qu’Antoine Bertrand voulait transmettre avec son laïus? Allez le lire dans le détail pour le comprendre, rétorque ce dernier. Le texte intégral du discours est disponible sur le site de La Presse, et le spectacle montréalais de la Fête nationale, au parc Maisonneuve, est encore disponible gratuitement et entièrement sur ICI TOU.TV. Il a été regardé, mardi, par 534 000 téléspectateurs à ICI TÉLÉ et 739 000 à TVA, selon le journaliste Richard Therrien du Soleil.

Maintenant, la question que tous se posent : Antoine Bertrand a-t-il déjà reçu un appel du Parti québécois pour l’inviter à se présenter comme candidat aux prochaines élections et propager encore davantage sa fierté québécoise?

«Aujourd’hui, je n’ai pas répondu au téléphone», a badiné Antoine en souriant. «J’ai juste répondu aux messages d’amour que j’ai reçus! (rires)»

Et ceux-ci, semble-t-il, ont été très, très nombreux. Antoine Bertrand, qui était déjà fier de son texte au moment de s’installer au micro, remercie d’ailleurs chaleureusement l’assistance de l’événement, qui était en liesse, ainsi que tous ses artisans, qui lui ont permis d’offrir le meilleur de lui-même.

«Je les en remercie, ça m’a donné des ailes. Et le groupe qui était derrière moi, aussi. C’est dur de ne pas être intense quand tu as 30 personnes qui jouent de la musique comme des demi-dieux en arrière!»

On pourra voir Antoine Bertrand dans le film Menteuse, d’Émile Gaudreault, avec Anne-Élisabeth Bossé, Catherine Chabot et Rémy Girard, entre autres, dès le 9 juillet dans les cinémas.

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Fête nationale et Gémeaux: Guylaine Tremblay se réjouit, mais a «un petit pincement au cœur»

Nous l’avions écrit dans ces pages il y a moins d’un an, et vous êtes sans doute du même avis si vous avez regardé la série, sur ICI TOU.TV EXTRA ou lors de sa diffusion à Radio-Canada en janvier : Guylaine Tremblay était extraordinaire dans la série Veille sur moi, où elle incarnait une grand-maman en conflit avec sa fille au sujet de la garde de son petit-fils.

Jeudi matin étaient dévoilées les nominations du 40e Gala des prix Gémeaux, qu’animera Véronique Cloutier le 14 septembre prochain (voyez quelques réactions des nommés ici!) Veille sur moi fait belle figure au tableau des finalistes, avec des citations dans six catégories, essentiellement techniques (son, costumes, maquillages, distribution artistique). Et Pascale Renaud-Hébert, autrice et actrice principale de la série avec Guylaine Tremblay, concourt à la fois pour ses textes et pour son jeu.

Or, Veille sur moi n’a pas été retenue au chapitre de la Meilleure série dramatique, ni de la Meilleure réalisation, et Guylaine Tremblay n’est pas non plus en nomination pour sa belle prestation dans la peau de la peu instruite, mais généreuse Maggie Bougie.

Rencontrée jeudi après-midi lors des répétitions du Grand spectacle de la Fête nationale à Montréal, dont elle est l’animatrice, Guylaine Tremblay a avoué à Hollywood PQ être un peu déçue de ne pas avoir été remarquée par l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision, qui chapeaute les Gémeaux, pour Veille sur moi.

«J’ai peut-être été un peu gâtée par le passé», a reconnu celle qui a remporté 23 trophées Artis et une dizaine de Gémeaux pour ses différents projets, de La petite vie à Unité 9, en passant par Annie et ses hommes.

«Mais ça m’a fait un petit pincement au cœur de ne pas être en nomination, sincèrement. Au moins, Pascale [Renaud-Hébert] l’est… Ça m’a fait un petit pincement, parce que j’ai vraiment tout donné pour Maggie, tout donné pour cette femme-là…»

D’un souffle, en insistant sur chaque élément, Guylaine Tremblay a énuméré ses collègues «oubliés» par l’organisation des Gémeaux, visiblement étonnée par leur absence : interprètes de soutien, réalisateur…

«Pour Rafaël [Ouellet, le réalisateur, NDLR], ça me fait de la peine, vraiment! Et il n’y a pas la Meilleure série», s’est désolée la comédienne.

«Mais, qu’est-ce que tu veux… On ne peut rien y faire! Ça ne m’enlève pas le plaisir merveilleux que j’ai eu à faire Veille sur moi. Mais j’aurais aimé que la reconnaissance soit plus grande, pour l’ensemble de la série.»

Heureusement, ses nombreuses années de métier aident aujourd’hui la très occupée Guylaine Tremblay (la pièce Janette, où elle est renversante dans la peau de Janette Bertrand, sera présentée jusqu’à la fin de l’année, et elle jouera aussi pendant plusieurs mois le spectacle Fallait pas dire ça!, avec son vieux complice Denis Bouchard) à relativiser ce genre de petit revers.

Après tout, les prix Gémeaux, qui ratissent très large dans leurs nominations pour essayer de contenter tout le monde, arrivent justement rarement à faire l’unanimité. Il y a toujours des négligés et des mécontents, à un tel point que des maisons de production insatisfaites du processus, comme Aetios (Fabienne Larouche et Michel Trudeau), ALSO (Sophie Lorain et Alexis Durand-Brault) et Duo Productions (Anne Boyer et Michel D’Astous) ont décidé de ne plus y inscrire leurs émissions, comme nous vous l’expliquions l’an dernier.

«On ne peut pas plaire à tout le monde. Il y a tellement de performances extraordinaires dans une année! À un moment donné, il faut qu’ils choisissent… et c’est comme ça. Si j’étais une jeune actrice, peut-être que je serais très déprimée, en ce moment. Mais j’ai encore la chance de faire mon métier… et regarde ce que je vais faire en fin de semaine!», s’est néanmoins réjouie Guylaine, en faisant référence au spectacle de la Fête nationale, mardi prochain, le 24 juin, au parc Maisonneuve, où elle sera entourée de Robert Charlebois, Sara Dufour, Loud, Elisabeth St-Gelais, Matt Lang, Yama Laurent, Yann Perreau, Bon Enfant et Antoine Bertrand.

Au moment de notre entretien avec Guylaine Tremblay, la fillette de LaSalle disparue, dont l’histoire a ému toute la province dans les derniers jours, avait été retrouvée depuis 24 heures (il est désormais interdit de partager le nom et la photo de la fillette en question, sur ordre de la Sûreté du Québec, NDLR). Un épisode sombre qui ne fut pas sans rappeler l’intrigue de Veille sur moi, dans laquelle Maggie (Guylaine Tremblay) se battait jusqu’en justice pour avoir la garde de son petit-fils, sachant que l’enfant n’était pas en sécurité avec sa mère toxicomane.

«Heureusement, ça se termine bien», a souligné Guylaine Tremblay au sujet du fait divers qui a bouleversé la population. «La petite est en vie. Je pense que tout le Québec a eu un soulagement en même temps. On lui souhaite des jours meilleurs!»

«Mais je pense aussi à sa mère. Sa mère ne va pas bien. Il y a énormément de souffrance dans cette femme-là. On ne le dit pas assez, mais c’est un désespoir. C’est une femme désespérée!»

En ce sens, Veille sur moi tombait à point, en cette époque un peu triste où ce type de cas défraie trop souvent les manchettes, qu’il s’agisse de violence conjugale ou de tout-petits maltraités.

«C’est pour ça que j’aurais aimé que la série soit nommée aux Gémeaux! Juste pour ça. Parce que gagner ou pas, ça n’a pas d’importance…»

Le Grand spectacle de la Fête nationale du Québec à Montréal, sous le thème Et si on se parlait d’amour…, commencera à 20 h, au parc Maisonneuve, le 24 juin, et sera retransmis à  ICI TÉLÉ et TVA dès 20 h 30, et en simultané au 96, 9 CKOI, et sur les stations Rythme et CIME.

L’an dernier, un film dans lequel paraissait aussi Guylaine Tremblay n’avait pas été salué comme il aurait pu l’être dans un autre gala… Nous vous en parlions ici!

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Fête nationale avec Robert Charlebois à MTL: «Un florilège pour les grands-parents, les punks et les petits baveux…»

Le Grand spectacle de la fête nationale à Montréal, qui embrasera le parc Maisonneuve le soir du 24 juin, se construit autour d’un monstre sacré nommé Robert Charlebois.

Sous l’animation de Guylaine Tremblay, Sara Dufour, Loud, la chanteuse d’opéra autochtone Elisabeth St-Gelais, Matt Lang, Yama Laurent, Yann Perreau, le groupe Bon Enfant et Antoine Bertrand entoureront le légendaire artiste, qui utilise une formule bien de son cru pour expliquer son rôle dans cette pétarade de festivités soulignant l’anniversaire collectif des Québécois, qui en est à sa 191e édition dans la métropole.

«Pour le show, je vais faire un florilège de variétés, pour les grands-parents, les punks, les petits baveux, les rockeurs, les petits enfants… Il y aura tout!», a badiné Robert Charlebois en entrevue avec nous, avant de s’empresser de préciser qu’il interprétera très exactement cinq chansons pendant la soirée.

Un message particulier à passer, en ces temps troubles où l’humanité semble se chercher comme jamais? Pas question, tranche Robert Charlebois. Bien qu’il crâne que «l’homme le plus puissant du monde, c’est un gorille!» et que «c’est dur, de négocier avec un gorille», le premier créateur qu’on a surnommé Garou ne compte pas s’emparer de la tribune pour lancer quelque appel que ce soit.

«Moi, je ne suis pas là pour diriger. J’ai horreur des gens qui me disent quoi faire! On est là pour émouvoir les gens, évoquer des choses à travers notre musique et notre plaisir. À la limite, un artiste qui me dit pour qui voter, ça me fait ch*er! Je n’ai pas de message…»

«Moi, c’est l’amour de mon peuple, de ma langue. Célébrons ce terrain de jeu qui s’appelle le Québec, qui est au nord de l’Amérique. Je persiste et signe : nous sommes des Latins, alors, continuons de célébrer comme des Latins! Depuis longtemps que ça dure…»

Charlebois insiste : profitons de cette chance que nous avons, peuple québécois, de pouvoir nous réunir pour honorer une fête nationale, un privilège que n’ont pas toutes les provinces.

Même si l’homme, qui faisait partie de la bande de jeunots devenus monuments à la Saint-Jean sur le mont Royal en 1976 (avec Ferland, Deschamps, Léveillée, Vigneault), reconnaît que l’esprit de communion d’alors n’est plus du tout le même qu’à l’époque.

«Non, parce qu’on a vieilli! Même Yvon (Deschamps) est plus vieux que moi de 10 ans… et ça parait! (rires)»

«On dirait que les moins de 20 ans, si on était demain le 51e état américain, ils seraient contents», a poursuivi le jeune octogénaire (il aura 81 ans le 25 juin), sur une note plus sérieuse. «Comme j’étais content, moi, à 12 ans, de parler en anglais et de n’écouter que de la musique en anglais. C’est à 16 ans que j’ai changé d’idée. Mais je les comprends, les jeunes, de délaisser la langue. Parce qu’ils n’ont pas d’application. Il faut être branché sur la source…»

N’empêche : il éclate de rire quand on lui signale que ses pièces Frog Song et Cauchemar ont bien vieilli…

Côté projets, Robert Charlebois annonce mettre en pause ses spectacles, pour l’instant. «Je vais faire un album, deux ou trois livres, un documentaire et quelques longs métrages, et surtout voir des amis», a-t-il débité d’un trait.

Mais encore? Le documentaire sur lui et son parcours sera réalisé par Louis-Philippe Héneault (réalisateur de clips des Cowboys Fringants et de Marie-Annick Lépine, qui a aussi été derrière la caméra d’Au secours de Béatrice), et produit par Claude Larrivée, de La Tribu, maison de disque de Robert Charlebois. «Il faut bien que quelqu’un le fasse!», a statué ce dernier.

Le disque? Ça sera son dernier, décrète Charlebois. On parle de chansons originales. Sortie planifiée quand? «Quand ça sera prêt! Cette année, c’est certain…»

Et le livre? Une biographie? «J’espère que ça ne sera pas une biographie pour faire ch*er le monde… Il y en a trop! Je vais essayer de faire mieux!», a promis Robert Charlebois de son décapant franc-parler.

Le Grand spectacle de la fête nationale à Montréal, sous le thème Et si on se parlait d’amour… sera présenté au parc Maisonneuve, ce mardi 24 juin, à compter de 20 h. Il sera diffusé à ICI TÉLÉ et TVA dès 20 h 30.

Un hommage y sera rendu à la chanson Gens du pays, de Gilles Vigneault.

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Bianca Gervais relève un défi important à la Fête nationale pour ses 40 ans

Pour la première fois, un couple, en l’occurrence Bianca Gervais et Sébastien Diaz, assume le rôle de porte-parole de la fête nationale. Les deux artistes ont donc l’immense honneur, arrimé avec une tout aussi grande responsabilité, de rédiger le discours patriotique qu’ils liront le soir du 23 juin lors du Grand spectacle sur les plaines d’Abraham, à Québec.

Une marque de confiance qui tombe à point dans la carrière de Bianca, qui célébrait ses 40 ans samedi, le 21 juin.

«Ce sera mon premier engagement en tant que femme de 40 ans», a joyeusement lancé en entrevue la maman de deux filles, Liv, 11 ans, et Bowie, 7 ans, en laissant planer que l’allocution livrée par son conjoint et elle à la fête nationale – écrite à quatre mains, mais essentiellement structurée par Sébastien – reflétera justement les valeurs familiales des Gervais-Diaz.

«On est vraiment fiers», a soutenu Sébastien Diaz, interviewé en duo avec sa douce. «On veut en profiter pour parler d’où on vient, de qui on est. Pour moi, qui suis fils d’immigrant, étant moi-même immigrant de deuxième génération [son père est Mexicain et sa mère est Québécoise, NDLR], ça veut vraiment dire quelque chose. Je suis fier pour mon père!»

Sans bien sûr trop en dévoiler, les deux complices indiquent que les noms de leurs parents seront justement prononcés dans leur exposé. Bianca et Sébastien enverront aussi des fleurs à ceux et celles qu’ils considèrent comme des figures de proue québécoises, ces hommes et ces femmes qui sont, à leur avis, les «grands» d’aujourd’hui et de demain.

«On dresse une liste, si tu veux, et il y a beaucoup de nouveaux, là-dedans. On voulait nommer qui, dans la nouvelle génération, nous rend fiers. C’est normal qu’on nomme souvent les mêmes personnes, car c’est le temps qui fait que les gens deviennent des icônes. On identifie qui sont les nouveaux futurs « grands » du Québec. C’est comme un pont entre le passé et le présent. C’est un discours qui nous ressemble beaucoup; tous ceux qui nous connaissent, qui l’ont lu, nous ont dit que c’est tout à fait nous. Il y a beaucoup d’amour dans notre discours!», a dépeint Sébastien, qui, rappelons-le, décriait publiquement en mars dernier les choix musicaux de La Maison Simons, qui ne comptait aucun morceau québécois dans sa liste de lecture qui jouait en magasin. Une prise de position, spécifie-t-il, adoptée avant que Bianca et lui ne reçoivent la proposition d’être ambassadeurs de la fête nationale 2025.

Le mot du tandem porte-parole, le 23 juin, sera également empreint d’espoir, dans un contexte où les tensions mondiales et sociales ont rarement été aussi anxiogènes.

«L’autre jour, j’étais en voiture avec les enfants», a raconté Bianca. «On écoutait les nouvelles, et… c’était vraiment de la « bouette »! Il y avait des mots compliqués. Des mots moins jolis, moins inspirants. Et ma grande de 11 ans, Liv, m’a posé une question troublante. Je me suis alors demandé quelle était ma responsabilité. Ma responsabilité, c’est de nommer ce qui se passe, de ne pas faire semblant que tout est beau, de ne pas porter de lunettes roses, tout en lui donnant quand même espoir. C’est une jeune citoyenne qui peut rêver et s’accomplir.»

«L’être humain se relève de tout! Je pense que c’est ce qu’on essaie de faire : nommer, mais donner de l’espoir», a complété la comédienne. «On n’est pas dans le sarcasme ou la médisance. Je pense qu’ils nous ont choisi parce qu’on représente la famille; de parler du legs, c’est important!»

Une fois ce défi relevé, les Gervais-Diaz mettront le cap sur les Îles de la Madeleine pour des vacances bien méritées.

«C’est le cadeau que je voulais pour mes 40 ans. Je n’y suis jamais allée. À ce qu’il paraît, le temps arrête, aux Îles de la Madeleine. Notre vie va vite, et j’avais envie de quelque chose de lent, de doux, de jouer aux cartes, de faire des châteaux de sable et de lire des livres avec mes bébés… qui ne sont plus des bébés!», a expliqué Bianca.

Cette période de recharge de batteries sera nécessaire pour Bianca Gervais et Sébastien Diaz, qui ont encore une année foisonnante devant eux. Alors que Sébastien écrit son deuxième roman (après Ils finiront bien par t’avoir, paru en 2023), devant sortir dans un an, et travaille sur un film, Bianca vient de décrocher un «gros rôle» dans une série qui sera bientôt annoncée. On savait déjà que Les perles, où l’actrice interprétait le personnage principal, ne connaîtra pas de deuxième saison à TVA.

Aussi, après Format familial (2014-2021), Crevée! (2023) et En crisse! (2024), les amoureux planchent sur une nouvelle série d’entrevues produite par KOTV, «juste nous deux», soulignent-ils. Puis, Bianca a réalisé la série documentaire Créateurs d’influence, qui porte sur le marketing d’influence (les fameux créateurs de contenu, les influenceurs!) et qui arrivera sur ICI TOU.TV EXTRA (section VÉRO.TV) le 8 juillet.

Et quoi encore? Autant elle que lui font partie du bassin de «Fantastiques» de Véronique et les Fantastiques, à Rouge FM. Oh, et Sébastien Diaz reprendra la barre, à l’automne, pour une septième année, de l’excellent talk-show On va se le dire, à ICI TÉLÉ, sorte de Tout le monde en parle quotidien décontracté, où tous les sujets sont abordés, présenté en fin d’après-midi.

Le Grand spectacle de la fête nationale à Québec (avec Claude Dubois, Ariane Moffatt, Bleu Jeans Bleu, Alaclair Ensemble, Garou, Sarahmée, Mélissa Bédard, Marie-Denise Pelletier et Marie-Pierre Arthur, entre autres) sera présenté sur les plaines d’Abraham le 23 juin, dès 21 h, et à Télé-Québec dès 21 h 30. On y rendra notamment hommage à l’hymne Gens du pays, du grand Gilles Vigneault, dont on salue cette année le 50e anniversaire de la toute première interprétation, en juin 1975 sur le mont Royal.

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Fête nationale, oui, mais Ariane Moffatt joue la DJ pour un événement encore plus important!

Entre deux dates de sa tournée Airs de jeux qui s’amorce doucement, Ariane Moffatt jongle ces jours-ci avec deux mandats supplémentaires, de grande importance et très différents : sa participation au Grand spectacle de la fête nationale à Québec, ce lundi 23 juin… et son rôle de DJ au bal de finissants du primaire de ses deux fils aînés, Paul et Henri, qui ont 12 ans!

La maman chanteuse s’est d’ailleurs bien amusée à fouiner dans les goûts musicaux de sa progéniture pour injecter au mieux une ambiance de feu au party de fin d’année scolaire de ses jumeaux, nous a-t-elle raconté avec le sourire en entrevue.

«Je regarde ce qu’ils écoutent. On a fait un sondage!», a rigolé Ariane. «Je suis comme : Oh My God, ils écoutent de la bonne musique! Il y a plein d’affaires que je ne connais pas! Il y a, par exemple, des versions clean de chansons hip-hop, disons, plus vulgaires. Je ne connaissais même pas cette expression, clean, pour les versions censurées pour les jeunes! C’est le fun de voir ce que les jeunes écoutent…»

Ariane Moffatt soutient d’ailleurs qu’elle adore impliquer ses enfants dans les processus de création de ses projets lorsque ceux-ci en manifestent le désir. Son plus jeune garçon, Georges, 8 ans, s’est d’ailleurs intéressé de près au bricolage de l’album Airs de jeux (sorti le 23 mars dernier) lorsqu’Ariane le concevait.

«Quand j’ai fait mon album, le plus petit suivait toutes les maquettes et toute l’évolution des chansons. C’est trippant de faire ça avec ses enfants. Je trouve ça le fun d’entendre ce qu’ils ont à dire de ce que je fais, de les intégrer», a expliqué l’autrice-compositrice-interprète, en indiquant que son «petit dernier», en particulier, possède une fibre artistique très développée.

Il n’y a pas qu’à la maison qu’Ariane Moffatt, 46 ans, suscite la curiosité de la plus jeune génération : auprès du public aussi, l’interprète de Jouer, sans conteste l’un des tubes radio de l’été, ratisse large. Et elle en est aussi fière qu’heureuse.

«C’est drôle ce que je vis, en ce moment : je vois des TikTok sur Miami par des 15 et 16 ans! Il y a beaucoup de jeunes qui reviennent dans mes shows, après m’avoir découverte avec leurs parents. C’est ce que je préfère avec mon parcours, la longévité, et le fait de pouvoir continuer à rider une certaine vague avec les générations qui changent!»

L’artiste invite d’ailleurs les petits comme les grands à aller s’éclater avec elle en spectacle dans la prochaine année. Après une série de passages dans les festivals cet été, Ariane s’attaquera au circuit des salles de la province cet automne, avec un arrêt au MTELUS de Montréal le 23 octobre, puis devrait aller faire vibrer les Francos à l’été 2026. Elle le répète en entrevue : en renouant, sur Airs de jeux, avec l’atmosphère pop-électro de certains de ses précédents albums, «avec mon essence fédératrice en show, qui jamme, qui lève, qui invite le monde à danser», Ariane souhaitait faire monter la température chez ses fans.

«On est dans le jeu, les petites joies… J’avais envie d’un petit grain de légèreté pour contrebalancer la morosité ambiante. Ce n’est pas juste un album léger, mais il a été beaucoup pensé pour la scène…»

Entre-temps, au spectacle de la fête nationale à Québec, sur les plaines d’Abraham, ce lundi 23 juin, Ariane Moffatt offrira quelques beaux cadeaux aux spectateurs sur place et aux téléspectateurs dans leur salon, comme une revisite à sa sauce de Souvenirs retrouvés, de Francine Raymond, à la guitare, et une relecture piano-voix (dans l’immensité des plaines!) d’Imparfaite.

Pour elle qui avait coanimé avec Pierre Lapointe le rassemblement de la fête nationale (dans la Capitale-Nationale et à Trois-Rivières) en 2019 et 2020, cette année, le gâteau d’anniversaire collectif des Québécois doit plus que jamais goûter l’union qui fait la force et les coudes qui se serrent devant l’adversité mondiale qui ne cesse de se complexifier.

«On a besoin de fédérer, de se faire du bien. D’arrêter le hamster dans nos têtes, qui est préoccupé par tout ce qui se passe dans le monde. On a besoin de se rappeler qu’on est un territoire pacifiste, qu’on est privilégiés d’être dans un climat politique démocratique, où on est libres d’être qui on est. Ce n’est pas toujours gagné, et c’est ce dont il faut se rappeler : cette diversité québécoise, ses visages multiples, cette société. C’est ce qu’il faut continuer à refléter dans des événements comme ça», a souligné Ariane.

Le Grand spectacle de la fête nationale à Québec sera présenté ce lundi, 23 juin, dès 21 h, sur les plaines d’Abraham, ainsi qu’à Télé-Québec, à compter de 21 h 30.

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Voici ce que vous entendrez (et verrez) à la Fête nationale

Avouons-le: autant ils sont rassembleurs et festifs, les spectacles de la fête nationale, autant il est souvent facile de prédire quels succès intemporels de la chanson québécoise y seront interprétés, année après année.

Combien de fois, dans votre vie, avez-vous fredonné Le blues d’la métropole (Beau Dommage), Un musicien parmi tant d’autres (Harmonium), Entr’ deux joints (Robert Charlebois), Jonquière (Plume Latraverse) ou Provocante (Marjo) un soir de 23 ou 24 juin, entre deux fleurdelisés ballant au vent, une bière (si ce n’est autre chose qui fait de la fumée) à la main?! La fête nationale à Montréal en étant en 2025 à sa 191e édition, force est d’admettre que les plus âgés d’entre nous doivent commencer à bien connaître quelques-uns de leurs classiques.

Or, bien sûr, tant au rendez-vous des plaines d’Abraham (Québec, 23 juin), qu’à celui du parc Maisonneuve (Montréal, 24 juin), les artistes varient d’une édition à l’autre. On rebrasse les pots-pourris, on réarrange les valeurs sûres, on crée des moments qu’on espère inédits…

À Québec, ce lundi, par exemple, on aura droit à un medley ayant pour thème «le tour du Québec». Le road trip musical d’Ariane Moffatt, Garou, Bleu Jeans Bleu, Gab Bouchard, Marie-Denise Pelletier et leurs comparses nous fera passer, entre autres, de Les ailes d’un ange (Charlebois) à Montréal (Moffatt), Repentigny-by-the-sea (Cowboys Fringants), La rue principale (Les Colocs) et Harmonie du soir à Châteauguay (Beau Dommage). Un sympathique voyage dans notre Belle Province, au pied de la scène ou devant nos téléviseurs!

Les membres du projet Kwe! On a quelque chose à raconter, reprendront également Un musicien parmi tant d’autres en jumelant les voix de représentants des 11 nations autochtones du Québec. Et Mélissa Bédard revisitera S’il suffisait d’aimer… Et Marie-Denise Pelletier sera portée par une chorale d’enfants sur Inventer la terre

Mais, au-delà de l’évidence, comment fait-on, pour réinventer le party de la fête nationale, année après année? Comment jongle-t-on entre immortelles et nouveautés? Et si jamais on se lassait, un jour, de l’Harmonie du soir à Châteauguay?

«Déjà, à la fête nationale, il faut un équilibre entre voir ce qu’on peut amener de nouveau, et… Il y a un côté Casse-Noisette, à la Saint-Jean! Si on ne chante pas 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, Québec! [Les ailes d’un ange, NDLR], à la Saint-Jean, on ne chantera pas du tout!», fait valoir Benoit Landry, metteur en scène et codirecteur artistique du spectacle de Québec, qui avait orchestré l’événement Plaines de chansons, dans la même ville, l’an dernier.

«Nous, on a un concept sans animateur. On a des porte-parole [le couple Sébastien Diaz – Bianca Gervais cette année, NDLR], les artistes prennent la parole à tour de rôle. Mais c’est de se faire un gros party où les chanteurs se reçoivent, les uns, les autres, participent aux chansons des uns et des autres. On a un sentiment de gros jam, qui va teinter fortement l’ambiance, sans prétendre réinventer quoi que ce soit. Ça ne sera pas une suite d’artistes invités qui vont défiler; ce sont eux qui reçoivent!»

Marie-Denise Pelletier et Garou en répétitions pour le Grand Spectacle de la fête nationale à Québec / Crédit : Mario Beauregard

«On a aussi des numéros vraiment axés sur la musique, et d’autres qu’on perçoit comme des numéros de production, avec des tableaux très visuels, où il y a des danseurs, des acrobates, de la vidéo. Tous les langages ont la même place», complète Benoit Landry.

Pour Pierre Séguin, metteur en scène et réalisateur du spectacle de Montréal, il importe de tracer la distinction entre une prestation collective de la fête nationale et un spectacle de variétés habituel.

«Ce n’est pas un spectacle où on fait des découvertes et où on lance un album», observe celui qui a piloté des dizaines de rassemblements du genre par le passé. «Ce sont des classiques. Dans un show de la fête nationale, on se raconte notre histoire. On fait des liens entre les générations, et on découvre de nouveaux artistes à travers les chansons qui ont joué beaucoup à la radio cette année, et qu’on relie peut-être à des visages pour la première fois.»

«Par exemple, cette année, c’est sûr que Robert Charlebois va faire ses grands classiques. Mais il est aussi très généreux et il partage la scène avec des plus jeunes, et ils font des affaires incongrues, qui n’ont été faites nulle part ailleurs. On a aussi une chorale de 150 personnes, de l’Alliance chorale du Québec, qui fête son 50e anniversaire – comme la chanson Gens du pays -, et on raconte une histoire. Notre devise, au Québec, c’est Je me souviens : c’est pour ça qu’on revient avec certains classiques, et on les réinvente à la couleur des nouveaux chanteurs qui sont là.»

Une partie des artistes du Grand Spectacle de la fête nationale à Montréal en répétitions, dont Sara Dufour, Guylaine Tremblay, Elisabeth St-Gelais et Matt Lang / Crédit : Mario Beauregard

Autant que possible, à travers quelques pots-pourris ici et là, «la majorité des chansons» du spectacle de Montréal seront livrées dans leur entièreté, cette année, précise Pierre Séguin. «Pour donner la parole aux auteurs et aux autrices, pour qu’ils et elles expriment leur idée complète.»

Gens du pays…

Par ailleurs, juin 2025 marquant le 50e anniversaire de la toute première interprétation de l’hymne Gens du pays, de Gilles Vigneault, qui inaugurait son magnifique texte en 1975 sur le mont Royal, à Montréal, on saluera ce cap important en grand, dans la Vieille Capitale le 23 juin comme dans la métropole le 24 juin.

À Québec, Benoit Landry explique que toutes les personnalités du spectacle, y compris les personnes autochtones, entonneront les célèbres vers Gens du pays, c’est votre tour…. et convieront bien sûr la foule à chanter en chœur elle aussi.

Et à Montréal? Mystère, mais parions que l’instant sera rempli d’émotion.

Garou et Gab Bouchard en répétitions pour le Grand Spectacle de la fête nationale à Québec / Crédit : Mario Beauregard

L’animatrice Guylaine Tremblay compte d’ailleurs viser davantage le cœur des Québécois que de titiller leur fibre politique le 24 juin, elle qui croit d’abord et surtout en l’appartenance à un territoire.

«D’où tu viens? Qui tu es? À quoi et en qui tu crois? Pour qui tu votes, je m’en fous. Tu es ici, au Québec, alors on participe à cette société, pour que cette terre-là, où on vit, soit la plus égalitaire et la plus en paix possible. Évidemment, oui, mettons la langue française de l’avant; mais tu peux être extrêmement fédéraliste et trouver que la langue française, c’est important», plaide la comédienne, qui est la toute première femme (!) à animer le spectacle de la fête nationale à Montréal, et qui succède à Pierre-Yves Lord, qui avait endossé cette fonction pendant trois ans avant elle.

Laissons enfin le dernier mot à Marie-Anne Alepin, présidente du Comité de la Fête nationale du Québec à Montréal (et présidente de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal), qui chapeaute toutes les attractions montréalaises de la Fête nationale… et qui croit fermement au pouvoir salvateur de la fête!

«Tout le monde attend ça tout au long de l’année! Participer aux activités de la fête nationale, ça donne de l’énergie pour le restant de l’année!», estime Madame Alepin.

Maintenant… Dame Nature offrira-t-elle sa collaboration en nous envoyant du temps clément lundi et mardi soir? On croise les doigts!

Le Grand spectacle de la fête nationale dans la capitale, sur les plaines d’Abraham, le 23 juin à 21 h (et en diffusion à Télé-Québec à 21 h 30). Le Grand spectacle de la fête nationale du Québec à Montréal, au parc Maisonneuve, le 24 juin à 20 h (et en diffusion à ICI TÉLÉ et TVA à 20 h 30).