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Un gars, une fille de retour, entrevue avec Guy A. Lepage!

Une nouvelle saison d’Un gars, une fille (la 10e au total depuis mai 1997!) sera mise en ligne sur ICI TOU.TV EXTRA le vendredi 3 janvier.

Après avoir regardé trois de ces 12 épisodes tout frais, on vous confirme que Guy (Guy A. Lepage) et Sylvie (Sylvie Léonard) – et toute l’équipe d’auteurs qui leur donnent vie, Guy A. Lepage en tête – n’ont rien perdu de leur efficacité comique.

Dans cette nouvelle fournée, le couple s’adonne au bénévolat dans une banque alimentaire, fait appel à une styliste, participe à la (fausse) téléréalité Colore ta vie, se fait tatouer et planifie un voyage pour aller renouveler ses vœux de mariage sous le soleil. Bien sûr, la progéniture adulte, Camille (Anyjeanne Savaria) et Charles (Jean-Christophe Leblanc), n’est encore jamais bien loin, tout comme l’antipathique Mau (Camille Léonard), partenaire de Camille, Geneviève (Geneviève Brouillette), l’éternelle rivale de Sylvie, Martin (Martin Petit), l’ami de la famille à la candeur juvénile, et tout le reste de l’entourage habituel de Guy et Sylvie. Plusieurs personnalités (Debbie Lynch-White, Karine Gonthier-Hyndman, Pénélope McQuade, Mélissa Désormeaux-Poulin, Caroline Néron, Éric Bruneau, Marie-Lyne Joncas, les gars de RBO et bien d’autres) apparaitront aussi dans des rôles épisodiques.

Nous avons profité du visionnement de presse de la populaire comédie, mercredi, pour nous entretenir avec l’âme (idéateur, auteur, réalisateur, producteur) et acteur principal de celle-ci, Guy A. Lepage, sur ce projet qui le rend toujours extrêmement fier.

Hollywood PQ: «Guy, c’est fascinant de constater à quel point Un gars, une fille conserve sa pertinence, après toutes ces années. Même par rapport aux épisodes de l’an dernier, vous arrivez à éviter la redite…

Guy A. Lepage: «On ne veut pas se répéter! Il y a beaucoup de monde qui nous surveille! Sylvie [Léonard] ne veut pas qu’on se répète, Mélanie [Campeau, sa conjointe et coproductrice de la série] ne veut pas que je me répète… Je suis checké

L’affiche officielle de la 10e saison d’Un gars, une fille / Crédit : Courtoisie Radio-Canada

«Mais, c’est plus facile aujourd’hui. Je me souviens, quand on a arrêté, la première fois [en 2003, NDLR], on aurait pu continuer trois, quatre ou cinq ans. Mais, moi, je trouvais que les idées venaient plus difficilement. Ça ne paraissait pas à l’écran, mais moi je savais que, ceci ou cela, on l’avait déjà fait. Nos personnages n’avaient pas d’enfants, nos situations professionnelles étaient semi-louches – on ne savait pas trop ce que Guy et Sylvie faisaient –, et je ne voulais pas tomber dans les enfants. Je ne voulais pas faire Un gars, une fille qui changeaient des couches! Maintenant, on a des enfants, on a des parents à l’hôpital, on est à la semi-retraite, mais pas indépendants de fortune – si on ne fait pas attention, ou si on ne travaille pas, on n’aura plus d’argent –; alors, on profite de la vie, comme bien des gens de ma génération à cet âge. Et, ça, ça me donne des possibilités, au niveau du scénario, que je n’avais pas à l’époque. À date, les 26 premiers épisodes, je n’ai pas trouvé ça compliqué. Zéro, même.»

HPQ: Est-ce que le fait d’avoir avec toi, dans l’équipe d’auteurs, des complices qui font partie de l’équipe d’Un gars, une fille pratiquement depuis le début (comme Sylvie Léonard, André Ducharme, Sylvie Bouchard, Martin Perizzolo, Jean-François Mercier, etc.) facilite la création? Et travaillez-vous aussi avec de jeunes auteurs qui apportent de l’eau au moulin?

G.A.L: «Il y a un peu de jeunes, dont la formidable Suzie Bouchard. Elle est vraiment hot! Je l’ai appelée l’an dernier pour qu’elle fasse quelques scènes pour cette nouvelle saison, et là, je veux sérieusement qu’elle en fasse plus. Je la trouve vraiment, vraiment douée! Je trouve qu’elle a un super sens de la répartie et du dialogue. Je n’ai rien contre, moi…»

HPQ: Qu’est-ce que Un gars, une fille avait changé dans ta carrière, à l’époque?

G.A.L: «Tout! Tout, tout, tout. C’était après RBO. C’était une catharsis, pour moi, Un gars, une fille. RBO, nous, on était de la génération MusiquePlus; en fait, c’est quasiment MusiquePlus qui était de la génération RBO! (rires) C’était l’école des 22 plans en 30 secondes, des chorégraphies, du rythme saccadé. On se faisait maquiller pendant quatre heures, pour être huit secondes à l’écran. C’était ça, RBO, extrêmement dynamique. Et moi, j’étais tanné de me déguiser! J’étais tanné de commenter des montages. À cette époque, j’étais ami avec Sylvie, et on parlait des émissions de couples, où, aussitôt que le couple se retrouvait dans une situation d’intimité, on n’y croyait pas. Tu sais, le monde qui se lève de leur lit et qui mettent des robes de chambre? Moi, du monde qui mettent des pyjamas à 32 ans, je n’en connais pas! Nous, on se disait qu’on ne ferait pas ça. Et moi, je voulais faire du plan-séquence, parce qu’avec RBO, c’était juste ça, et je voulais aller ailleurs. La forme était ailleurs, le sujet était ailleurs… et ç’a pogné! Ç’a tellement pogné! Alors que, moi, je me disais: ça ne coûte rien, faire cette émission-là. Même si on fait 300 000 de cotes d’écoute, ils [Radio-Canada], ne nous feront pas ch*er. Et… sibole! Ç’a été le gros, gros hit de la télévision!»

Guy A. Lepage et Sylvie Léonard, vedettes d’Un gars, une fille / Crédit : Serge Cloutier

HPQ: Rappelle-moi dans combien de pays Un gars, une fille a été adaptée?

G.A.L: «Il y a eu 31 versions dans 38 pays. Il y a des pays qui l’ont fait deux fois. Il y a aussi, par exemple, des versions de la France qui ont été diffusées dans 50 pays en Afrique, mettons.»

HPQ: Es-tu fier de ça?

G.A.L: «Ben oui, c’est ma plus grande fierté!»

HPQ: Est-ce que d’autres producteurs t’ont demandé conseil? Tout le monde essaie aujourd’hui d’exporter ses concepts, et ça n’a pas l’air nécessairement facile…

G.A.L: «En fait, c’est plus facile maintenant, parce qu’il y a des marchés. À l’époque, la France m’offrait des jobs. On m’offrait d’aller développer des concepts internationaux. Et je répondais que je ne développais pas des concepts internationaux! Un gars, une fille, il n’y a rien de plus Plateau Mont-Royal que ça! Mais je me suis rendu compte, au fil des années, qu’un gars et une fille de 35 ans, qui se demandent s’ils veulent ou pas des enfants, s’ils vont rester en ville ou en banlieue, qui ne savent pas s’ils vont rester locataires ou devenir propriétaires, ce couple-là existe à Lisbonne, à Varsovie et à Londres.»

Guy A. Lepage et Sylvie Léonard dans une scène de Un gars, une fille / Courtoisie Radio-Canada

HPQ: Dans la vie, ressembles-tu à Guy? As-tu les mêmes réactions que lui devant, par exemple, les réalités vécues par ses enfants, les questionnements sur l’identité de genre, etc? On dirait que Guy, dans la série, représente beaucoup de papas de 60 ans en 2024…

G.A.L: «Il y a des jokes que je ferais (rires). Mais surtout parce que ce sont de bonnes jokes! Moi, je viens de RBO. Je peux faire un gag même si je pense exactement l’inverse, juste parce que la joke est drôle! Et mes amis me connaissent….»

«Mais, pour moi, c’est à la pièce. Je ne fais partie d’aucun mouvement. Je fais partie du mouvement de la logique, du respect, de la liberté. Moi, la liberté des autres qui n’enlève rien à ma liberté, c’est activité libre. Quand on essaie de m’imposer des bébelles ou des façons d’agir, ça, ça me tape un peu. Je suis plus nuancé et intelligent que le Guy d’autrefois. Mais, comme le dit André Ducharme: les gens qui disent que je suis le chef des wokes ne me connaissent pas! Parce que ce n’est exactement pas ça que je suis dans la vie! Zéro, même. J’aime que les gens qui s’identifient et qui sont fiers de s’affirmer le fassent, mais je ne veux pas me sentir coupable – jamais – d’être un homme blanc de 60 ans en position de pouvoir. Le pouvoir, c’est d’en user et de ne pas en abuser; ce que certaines personnes qui sont présentement devant la Cour criminelle n’ont pas réalisé (sourire) et sont en train de passer au bat présentement!»

«Mais on vient toujours de quelque part. Je pense que la nouvelle génération qui s’affirme – dans ce qu’elle veut, comment elle veut travailler, comment elle veut être nommée – a eu des parents, avant, qui ont défriché, qui ont travaillé et leur ont donné une certaine liberté de parole et de temps. Moi, je viens d’une famille très humble, et je n’étais pas destiné à faire ça pantoute. Alors, quand quelqu’un me dit que je suis un homme blanc en position de pouvoir, je lui dis: Va ch*er! Je n’ai pas à me justifier. Mais, je pense que si j’étais une femme, j’aurais exactement le même ost* de caractère. Même chose si je venais d’une minorité culturelle. Mais, en tant que femme ou dans une minorité culturelle, j’aurais certainement eu plus d’embûches. Ça, c’est clair et je le sais. Il est là, mon privilège.»

HPQ: Est-ce que les gens de 25 ou 30 ans d’aujourd’hui adhèrent à la nouvelle mouture d’Un gars, une fille?

G.A.L: «Ils adhèrent à nos enfants [dans la série]. Je suis quand même l’animateur de Tout le monde en parle; je peux bien me cacher, comme comédien dans une série, tu le sais, à quelle enseigne je loge! Je pense qu’avec ça, le gars de RBO, qui fait le gars dans Un gars, une fille, et qui anime Tout le monde en parle, si tu n’as pas assez d’indices pour deviner je suis comment dans la vie – même si c’est parfois un peu complexe – si avec toutes ces informations-là, tu ne t’es pas fait une bonne idée, je ne peux pas t’aider davantage!»

HPQ: Justement, parlant de Tout le monde en parle, on sent les élections fédérales approcher. Vous allez avoir du fun

G.A.L: «C’est super! Ça va être super. Je ne sais pas si le résultat va être super (rires), mais pour nous, ça va être super!»

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9 artistes nous révèlent leurs films québécois de l’année!

Le Gala Québec Cinéma nous a bien sûr donné l’occasion de jaser… cinéma (quoi d’autre!) avec les personnalités présentes à la fête, dimanche soir. Pour quels films québécois nos artistes ont-ils craqué dans la dernière année?

Voici le résultat d’un petit sondage express réalisé sur le tapis rouge. Fait à noter: un certain Vampire Humaniste semble s’être beaucoup démarqué…

(Pssiit! Pour en savoir encore davantage sur la cérémonie qu’animait Phil Roy et qui était diffusée à Noovo, rendez-vous ici et ici!)

Denis Villeneuve: «J’ai vu quelques films! Mon horaire a été assez chargé. J’ai pu en attraper quelques-uns au vol. Je n’ai pas vu l’ensemble de la production, alors c’est difficile de mettre le doigt sur un film en particulier. Mais j’ai beaucoup aimé le film de Monia Chokri, Simple comme Sylvain. Le film d’Ariane Louis-Seize, aussi, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant

Denis Villeneuve lors du Gala Québec Cinéma 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Pascale Montpetit : «Aye, aye, aye! J’ai beaucoup aimé Vampire humaniste cherche suicidaire consentant. C’est vraiment un film personnel, surprenant, rafraîchissant, fou! Ariane Louis-Seize, la réalisatrice, a vraiment un univers à elle. Je la salue très bas. Je suis contente qu’elle ait autant de nominations, c’est remarquable pour un premier long métrage!»

Ricardo Trogi : «C’est Le dernier repas, de Maryse Legagneur. C’est son premier film [de fiction]. Ça porte sur les années Duvalier [le régime du dictateur François Duvalier, dit «Papa Doc», et son fils Jean-Claude Duvalier, dit «Baby Doc», NDLR] dans la communauté haïtienne. C’est extrêmement bien fait. On a décerné un prix à ce film-là au Festival de cinéma de la ville de Québec [dont Ricardo Trogi présidait le jury, NDLR]. Quoique Vampire humaniste cherche suicidaire consentant est aussi très bien fait, et Simple comme Sylvain, c’est vraiment maîtrisé. Mais le film de Maryse Legagneur, j’ai un petit quelque chose pour ce film-là.»

Mylène Mackay : «J’ai vraiment aimé Richelieu! Ça m’a complètement bouleversée. Je connais [l’actrice] Ariane Castellanos, et je l’ai vue briller dans ce film-là. J’ai trouvé l’histoire absolument déchirante, exceptionnelle, j’étais en larmes à la fin. C’était le premier long métrage du réalisateur Pier-Philippe Chevigny, et ç’a vraiment été un coup de cœur!»

Ariane Castellanos, vedette du film Richelieu, est le coup de coeur de Mylène Mackay au cinéma québécois en 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Sandrine Bisson: «On est allés voir Nos Belles-Sœurs en famille, et on a beaucoup chanté! On est allés dans l’après-midi, il n’y avait pas grand-monde dans le cinéma, alors on s’est laissé aller! On a chanté, on a applaudi à la fin, on a ri, on a pleuré. Les Belles-Sœurs, on les connaît par cœur, elles ont joué en musique à la maison. Pour moi, c’était un beau cadeau de les voir au cinéma. Aussi, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, Ababouiné… Dans Le Successeur, j’aurais appelé le 911! (rires) J’ai aussi été voir Ru au cinéma. Ça m’a ouvert sur le monde! C’est un film qui donne de l’empathie, qui nous fait avancer.»

Pierre-Luc Brillant: «Ababouiné. Ce n’est pas parce que je joue dedans, mais j’ai beaucoup apprécié la proposition poétique, et cette façon ludique de parler d’un pan important de notre passé. C’est tragi-comique. Il y a quelque chose de fascinant dans ce film-là, dans la beauté du langage. On l’a montré à nos ados [sa conjointe Isabelle Blais et lui], en pensant qu’ils regarderaient ça à reculons, mais, non, ils ont vraiment apprécié!»

Valérie Blais, l’une des vedettes de Nos Belles-Soeurs, coup de coeur de Sandrine Bisson au cinéma québécois en 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Évelyne Brochu: «Simple comme Sylvain. J’ai beaucoup aimé Vampire humaniste cherche suicidaire consentant. Mais je réalise que je n’ai pas vu le court-métrage Carnaval, et j’ai aussi manqué Solo. Je me fais des rappels. Des soirées comme ça servent à se rappeler qu’il faut voir tel ou tel film!»

Théodore Pellerin: «Simple comme Sylvain – qui a vraiment été mon gros coup de cœur –, Vampire humaniste… Il y en a plein!»

Ariane Louis-Seize, réalisatrice de Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, un coup de coeur généralisé de beaucoup d’artistes au cinéma québécois en 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Jean-Carl Boucher : «Simple comme Sylvain. Je suis vraiment un fan de Monia Chokri! Je trouve qu’on est chanceux de l’avoir. Elle est incroyable!»

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Le cyclone de Noël: Entrevue avec Véronique Cloutier!

Le film Le cyclone de Noël fait présentement un tabac au box-office québécois, ayant déjà engrangé plus de 2 millions de dollars aux guichets. Sortie en salle le 8 novembre dernier – et toujours à l’affiche au cinéma – la comédie dérivée de l’émission L’œil du cyclone s’apprête déjà, ce mois-ci, à faire le saut sur ICI TOU.TV EXTRA (dans la section VÉRO.TV)!

Nous avons eu la chance, en marge du dévoilement du long métrage, de nous entretenir en tête-à-tête avec Véronique Cloutier, dont le personnage d’Éliane de L’œil du cyclone prend, dans Le cyclone de Noël, une grande importance, alors qu’elle aide sa sœur Isabelle (Christine Beaulieu) à réunir sa famille, laquelle compte s’éparpiller le soir du réveillon.

Rappelons que Louis Morissette nous racontait ici la genèse plutôt particulière du Cyclone de Noël (et nous annonçait un scoop sur son prochain film par la même occasion!) Vous pouvez également lire ou relire ici notre critique de la production.

Hollywood PQ: Véro, ton personnage d’Éliane dans L’œil du cyclone est toujours un peu éclaté, mais dans Le cyclone de Noël, elle va encore plus dans la folie pure…

Véronique Cloutier : «Oui, on y va vraiment dans le tapis! J’ai ajouté deux bûches! On m’a laissée aller et c’était le fun! (rires) Parce que, des fois, il faut me ramener!»

«Je suis vraiment super contente. Faire un film de Noël, c’est déjà un cadeau; mais de faire un film de Noël avec la même gang avec qui tu fais une série depuis quatre ans, c’est assez exceptionnel. Ça n’arrive pas souvent, dans une vie. Pour quelqu’un comme moi qui renoue avec le cinéma un peu sur la pointe des pieds, un peu traumatisée (rires) [NDLR : Véronique Cloutier fait ici référence aux Dangereux, film de 2003 dans lequel elle partageait la vedette avec Stéphane Rousseau, encore considéré comme l’un des pires bides du cinéma québécois], c’est un contexte idéal. Je me sens comme un bébé qui fait ses premiers pas avec des matelas tout autour! Il peut tomber, mais sans se faire mal. Moi, j’aime Noël, j’aime le temps des Fêtes. Je serais la cliente idéale pour ce film-là, au cinéma. En plus, j’ai le bonheur de jouer dedans. Je me demande même pourquoi on n’y a pas pensé avant, à faire un film de Noël avec L’œil du cyclone!»

HPQ: Après Les Dangereux, qui était ta première expérience au grand écran, avais-tu eu la chance de rejouer au cinéma?

VC : «J’avais fait un mini caméo dans L’Âge des Ténèbres, de Denys Arcand, avec Marc Labrèche. J’étais une des filles de la scène de speed dating. Ça ne compte pas comme une expérience de cinéma! Au fil des ans, beaucoup de projets se sont pointés, mais je suis comblée dans mon métier, je suis vraiment choyée. Le cinéma, quand ça se présente, c’est un bonus. C’est comme la sauce sur la dinde ou le ketchup sur la tourtière! Je ne courais pas après ça, et finalement, ça ne s’est jamais fait. Des fois, j’auditionnais, j’obtenais le rôle, mais le film ne se faisait finalement pas; d’autres fois, j’auditionnais, et je ne l’avais pas. D’autres fois, des gens m’approchaient pour écrire pour moi, et ça n’aboutissait pas. Si on croit au destin, on peut se dire que le chemin était tracé pour que je revienne au cinéma dans ce contexte-là, qui était parfait pour moi!»

Véronique Cloutier dans une scène du Cyclone de Noël / Crédit : Courtoisie Films Opale

HPQ : En te regardant t’amuser dans le film, on se dit que ça doit te manquer, de jouer dans le Bye Bye

VC : «Oui et non. Ça me manque de parodier, le trip de gang. Ça, j’aime ça. Mais je ne m’ennuie pas de le regarder, stressée, le 31! Le 31 décembre, maintenant, on regarde le Bye Bye comme tous les autres millions de téléspectateurs au Québec. Il y a quelque chose de vraiment plaisant là-dedans, d’avoir mon mari avec moi, reposé, de bonne humeur, dans le temps des Fêtes! Mettons qu’on y a goûté, pendant quelques années… Ça, ça ne me manque pas du tout. Mais j’ai tourné un sketch pour un projet récemment, qui n’est pas encore sorti, et on m’a mis une perruque, un costume, on m’a maquillée, et j’avoue que je me suis dit deux ou trois fois, dans l’après-midi, que les Bye Bye, j’aimais vraiment ça, que ça me manque! Mais ça va me passer! C’est comme quand je vois un bébé. Ça me passe! (rires).» [NDLR : Véronique Cloutier a participé à 6 éditions du Bye Bye, en 2003, 2008, 2010, 2011, 2012 et 2013].

HPQ : La cinquième saison de L’œil du cyclone arrivera sur ICI TOU.TV EXTRA en février, et la quatrième sera présentée à ICI TÉLÉ à compter de janvier. As-tu l’impression que ton personnage d’Éliane, qui est un peu frivole, évolue, d’une année à l’autre?

VC : «Elle commence, oui. Pendant longtemps, elle était le ressort comique des épisodes, mais là, on sent une évolution. On vient de terminer le tournage de la saison 5, et dans les dernières scènes qu’on a enregistrées, Éliane se pose des questions. Est-ce que c’est vraiment ce qu’elle veut, être constamment célibataire, ne jamais s’engager? Elle découvre que, peut-être, elle aurait aimé être en couple et amoureuse. Dans la saison 4, on voit qu’elle a peur de vieillir seule, quand elle se blesse et qu’elle va vivre chez sa sœur. Elle est vulnérable, mais elle a de la misère avec le fait de recevoir de l’aide de la part des autres. Dans le film, Éliane est touchée par le cri du cœur de sa sœur, qui veut tellement que les traditions aient lieu comme d’habitude. Elle offre son aide à Isabelle, mais à un moment donné, elle trouve que sa sœur va trop loin, et il y a un début de conflit entre elles, ce qu’on n’avait jamais vu à la télé. Mais Éliane va toujours rester l’effet drôle de L’œil du cyclone. C’est à ça que je sers, et je pense que je suis efficace dans ça.»

HPQ : C’était vraiment ce type de personnage que tu voulais jouer à la télé, la fille un peu fofolle, à la Sex and the City?

VC : «Oui. Je pense que c’est plus facile de me suivre dans ça. D’accepter ma proposition dans un personnage qui est vraiment dans la comédie pure, que dans le drame. Je n’aurais pas voulu et je n’aurais pas pu jouer le personnage d’Isabelle, qu’interprète Christine Beaulieu. Les gens m’ont tellement vu animer, en 30 ans, qu’il faut qu’il y ait l’espace mental pour accepter que je joue un personnage. Ç’a été long pour le public de s’adapter, et pour moi aussi. Dans la saison 1, je ne me trouve atrocement pas bonne! Je ne me crois pas du tout. Et dans la saison 2, j’étais un peu mieux, et dans la 3 aussi. Dans la 4, la 5 et dans le film, je pense que je commence à maîtriser cette affaire-là! Je ne pense pas que j’aurais pu jouer le rôle de Guylaine Tremblay dans Veille sur moi…»

Véronique Cloutier entourée de sa famille le soir de la première du Cyclone de Noël / Crédit : Serge Cloutier

HPQ : Tu as énormément de projets cette année (l’édition spéciale de La Fureur de samedi dernier, la troisième saison de Zénith débutant le 9 janvier à ICI TÉLÉ, le spectacle Zénith à l’été 2025, Véronique et les Fantastiques à Rouge, le Gala des Fantastiques à la Place Bell le 10 avril, la Fondation Véro et Louis, le magazine Véro…), et ta famille se porte aussi très bien. Ton garçon Justin vient d’ailleurs de célébrer ses 20 ans, ton aînée Delphine aura 22 ans en janvier, Raphaëlle a 15 ans…

VC : «Je trouve que j’ai de beaux jeunes épanouis. Je pense qu’ils sont heureux et intelligents. Ils sont en santé. Je n’ai pas de problème à les voir vieillir. Mais, honnêtement, je me dis souvent que je voudrais qu’on arrête là. Que ma vie gèle maintenant! Ce sont de jeunes adultes, mais ils sont encore proches de nous, ils n’ont pas encore leur propre famille. Ils sont indépendants, mais proches. On est dans le sweet spot, la zone sensible exactement parfaite. Mais ça ne restera pas ainsi, et il faut que je l’accepte! Que veux-tu…»

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Marc-André Grondin se confie sur sa rencontre «surréaliste» avec Justin Trudeau pour Hot Ones Québec

Attirer Justin Trudeau à sa table pour un repas d’ailes de poulet piquantes à l’émission Hot Ones Québec a été, pour Marc-André Grondin, une entreprise de longue haleine.

C’est ce qu’a raconté le comédien, animateur et producteur à Hollywood PQ sur le tapis rouge du Gala Québec Cinéma, quelques jours avant que cet épisode très spécial de Hot Ones Québec n’arrive sur la plateforme illico+.

Il aura fallu, au total, huit mois de travail pour convaincre le premier ministre du Canada de se prêter au jeu aussi puéril que rigolo de Hot Ones Québec. Celui-ci est l’adaptation, rappelons-le, du populaire concept américain Hot Ones, dans lequel des personnalités en vue répondent à des questions de plus en plus corsées en avalant des ailes de poulet badigeonnées de sauces de plus en plus brûlantes. Évidemment, si l’expérience revêt l’allure d’un exercice d’humilité pour n’importe qui…

Imaginez pour Justin Trudeau!

«Ç’a été beaucoup de démarchage, beaucoup de demandes», nous a indiqué Marc-André Grondin.

«On doit franchir beaucoup de murs avant de se rendre au premier ministre! À l’origine, on devait tourner au mois d’août; tout était booké, et, à 24 heures d’avis, il a eu une urgence. On savait qu’une telle chose était possible…»

«Après, on n’est pas repartis à zéro, mais presque. Parce que, évidemment, on ne fait pas déplacer le premier ministre juste pour un show d’ailes de poulet! Il faut attendre qu’il soit en ville et que ça entre dans son horaire. Mais ça s’est passé, et j’ai trouvé ça complètement surréaliste!»

Marc-André Grondin ne cache pas que le très honorable Justin Trudeau figurait «en haut de sa liste» lorsqu’est venu le temps de sélectionner les invités du drôle de talk-show qu’est Hot Ones Québec.

Justin Trudeau / Getty Images

«Je pense que personne n’y croyait! Moi, je me dis toujours qu’il faut essayer, il faut demander jusqu’au bout, et au pire, on se fait dire non. Et ç’a marché! C’est complètement dingue! Il y a du monde qui tuerait pour recevoir le premier ministre, et moi, je l’ai eu pour manger des ailes de poulet et lui poser des questions! Ç’a été bien agréable. Il y avait beaucoup de monde autour, plus qu’avec Pier-Luc Funk… (rires).»

L’hôte de Hot Ones Québec – qui arrive à conserver un air étonnamment stoïque pendant ses tête-à-tête «gastronomiques», même s’il déguste exactement les mêmes produits que ses convives – soutient que cet épisode avec Justin Trudeau vaut le coup d’œil.

«J’ai trouvé ça super le fun! C’est quelqu’un qui fait des entrevues depuis toujours. Sa job, c’est de parler, de débattre, de répondre à des questions. C’est sûr que c’est un invité qui est très facile. Je suis très content!»

Marc-André Grondin, qui tourne présentement dans la deuxième saison de la comédie dramatique Bellefleur, ne sait toujours pas s’il y aura une deuxième saison de Hot Ones Québec. Les 12 premiers épisodes, qui mettent en vedette, entre autres, Valérie Plante, Xavier Dolan, le lutteur Kevin Owens, Christine Morency, Stéphane Rousseau, Katherine Levac, Sarah-Jeanne Labrosse (amoureuse de Marc-André) et d’autres artistes, sont déjà tous sur illico+.

Ceux et celles qui les ont regardés peuvent témoigner qu’au-delà de l’aspect comique des papilles en feu, Hot Ones Québec expose les talents d’intervieweur évidents de Marc-André Grondin, qui parvient à poser des questions très originales pour sortir ses interlocuteurs de leurs discours habituels.

«Je ne pose pas des questions pour le public», a précisé le principal intéressé. «Je pose des questions pour l’échange que j’ai avec l’invité. Mon but, c’est que l’invité parte en disant que c’était le fun. Je veux que ça soit une belle discussion. Après, j’espère que le public va trouver ça intéressant, y trouver de l’information nouvelle ou différente. Mais, je sais qu’à la base, les gens le regardent quand même pour voir du monde se brûler la yeule! (rires) Le reste, c’est un bonus!»

Marc-André Grondin a gagné un Iris au Gala Québec Cinéma, dimanche, dans la catégorie Meilleure interprétation masculine – Rôle de soutien pour son rôle dans le film Richelieu. Il était également nommé pour sa prestation dans Le successeur, de Xavier Legrand, pour la Meilleure interprétation masculine – Premier rôle, un trophée qui est finalement allé à Théodore Pellerin pour le film Solo.

L’acteur se dit extrêmement fier du Successeur, une œuvre qu’il qualifie de «déstabilisante et surprenante», dans laquelle il personnifie Ellias Barnès, un homme qui doit régler la succession de son père décédé, avec tout ce que celle-ci comporte de tordu.

«J’en entends beaucoup parler. Ça montre que les gens ont envie d’aller au cinéma pour se faire déstabiliser, se faire brasser», a conclu Marc-André Grondin.

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Passage émotif au Québec pour Denis Villeneuve et Tanya Lapointe

Le couple formé de Denis Villeneuve et Tanya Lapointe a évidemment beaucoup fait tourner les têtes au Gala Québec Cinéma, dimanche.

Présents à l’événement en raison de l’hommage qui était rendu au cinéaste en cours de soirée, ce dernier et sa conjointe, qui travaille avec lui notamment comme productrice, ont été accessibles et d’une générosité sincère avec leurs collègues artistes et avec les journalistes, prenant le temps d’échanger un mot avec chacun.

Tanya Lapointe, qui a autrefois été journaliste culturelle pendant 15 ans (et 10 ans à Montréal) à Radio-Canada, jusqu’en 2016, était d’ailleurs émue de constater qu’elle assistait pour la première fois au Gala Québec Cinéma en tant que spectatrice, et non en tant que reporter, les projets américains de Denis Villeneuve et la pandémie l’ayant nécessairement un peu éloignée du milieu cinématographique d’ici.

«Ça me rendait un peu nostalgique, ce soir, de repenser aux galas auxquels j’ai assisté comme journaliste», a confié Tanya Lapointe à Hollywood PQ. «C’est chouette, parce qu’on connaît tout le monde! C’est comme revenir dans la famille. La pandémie a fait qu’il y a des gens qu’on n’a pas vus depuis 5 ans. On n’avait pas eu d’opportunités de se croiser, de se voir « en vrai ». Juste en faisant les photos, en entrant, je pense que j’ai vu 40 personnes que je n’avais pas vues depuis vraiment très longtemps!»

L’occasion était belle de demander à Tanya Lapointe si elle s’ennuie de son rôle de journaliste. Pas spécialement, a-t-elle laissé entendre.

«J’ai adoré ce que j’ai fait, mais ce n’est pas facile comme travail, de durer dans le métier…»

Denis Villeneuve et Tanya Lapointe sur le tapis rouge du Gala Québec Cinéma 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Or, la profession «fait encore partie de [son] ADN», reconnaît-elle. La communicatrice a entre autres mis ses réflexes journalistiques à profit en concevant les livres documentant les secrets de production des derniers films de son partenaire (The Art and Soul of Dune, tome 1 et 2, The Art and Soul of Blade Runner 2049, The Art and Science of Arrival).

«J’ai toujours aimé interviewer les gens pour comprendre leur processus de création. Maintenant, j’ai les deux pieds dedans. J’ai des accès auxquels je n’aurais jamais pu rêver. Et c’est intéressant, parce que, quand j’ai commencé à écrire ces livres-là, c’était pour moi une façon de redonner, c’était ma curiosité que je pouvais assouvir et partager avec les autres…»

Également réalisatrice, Tanya Lapointe lançait en 2020 le documentaire Lafortune en papier, un portrait touchant du regretté animateur Claude Lafortune, qui a fait rêver tant de générations d’enfants avec ses bricolages au petit écran. L’aventure Dune l’ayant beaucoup accaparée dans les dernières années, la dame mijote néanmoins d’autres projets de documentaires, à l’état embryonnaire pour l’instant.

«J’adore travailler avec Denis et on va continuer de travailler ensemble sur ses prochains films, mais j’aime avoir mes projets, aussi. J’ai quelques collaborations, et on va voir si ça va évoluer vers quelque chose de concret», a mentionné celle qui allie avec brio art et affaires, et qui dit ne pas s’inquiéter pour la vitalité de la culture québécoise.

«Il y a une multiplication des voix. On ne dort pas sur les mêmes histoires dans la nostalgie. Il faut embrasser et célébrer ça. Pour moi, c’est le plus important, de célébrer ce qu’on fait. Je suis allée voir des films québécois en salle, et les salles sont pleines! Je pense qu’il y a un appétit. Il faut juste s’assurer de soutenir ça et que ça soit plus visible. C’est sûr que je parle d’un point de vue d’ancienne journaliste culturelle, mais moi, c’était ça, mon désir : de faire connaître tout ce qui se fait de beau, parfois de controversé, qui fait réfléchir sur notre réalité à nous, au Québec.»

Denis Villeneuve très ému

Denis Villeneuve, de son côté, n’a pas caché avoir été très flatté par le coup de chapeau que lui a tendu l’organisme Québec Cinéma lors de la cérémonie de dimanche animée par Phil Roy. Tant en entrevue individuelle avec Hollywood PQ avant le gala qu’en mêlée de presse avec les journalistes après le segment de son hommage, le respecté réalisateur, bien qu’habitué au faste hollywoodien, a réitéré sa gratitude sentie.

«Cette idée qu’on ait envie de célébrer mon parcours au Québec a une signification profonde pour moi. Parce que je suis parti du Québec depuis plusieurs années, mais le Québec est encore en moi, et ça me fait plaisir qu’on le reconnaisse.»

Denis Villeneuve témoigne d’ailleurs très concrètement de son attachement pour la Belle Province et son septième art. En septembre, il effectuait un «don majeur» au Cinéma du Parc pour aider la restauration et le maintien des activités de l’institution. Plus tôt cette année, en juillet, il foulait le tapis rouge de la première du film 1995 et renouait avec enthousiaste avec ses anciens camarades de La course destination monde, qui avait révélé son talent dans les années 1990.

«Ce sont mes racines! J’aime le cinéma québécois. C’est un cinéma inspirant, dynamique, et c’est important pour moi de rester en lien avec lui.»

Denis Villeneuve sur le tapis rouge du Gala Québec Cinéma 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Dans ses remerciements, dimanche, Denis Villeneuve a ouvert une rare porte sur sa vie intime, en saluant chaleureusement sa conjointe, Tanya Lapointe, et ses trois enfants, Salomé, Sacha et Achille. Les deux premiers étaient d’ailleurs à ses côtés lors du gala.

«[Tanya], dans son métier, comme productrice, structure ma vie, mon horaire et mon travail, pour que j’arrive à accomplir tout ce que j’ai à faire. C’est quelqu’un qui me guide. C’est ma première conseillère, la première personne qui me lit. La personne qui m’endure, aussi, qui gère les crises! Quand les studios américains ont des problèmes, ils ne m’appellent pas, moi; ils appellent Tanya, parce qu’ils savent que ça va se régler! C’est mon roc, c’est ma solidité. C’est quelqu’un qui m’inspire beaucoup», a dépeint le créateur, avant d’enchaîner sur la raison pour laquelle il souhaitait également adresser de tels mots à ses enfants.

«J’ai toujours été très farouche par rapport à mon intimité. Mais des hommages comme ça arrivent une fois. Je me disais que, s’il y avait trois personnes que j’avais envie de remercier, c’est eux. Ils embrassent cette idée que leur père disparaisse pour plusieurs mois. Que notre relation n’ait pas été affectée par ça, c’est le plus gros cadeau que j’ai reçu, dans ma vie. J’avais envie de les honorer pour ça, ce soir.»

«Profondément touché» d’avoir été encensé par les acteurs et collègues de ses premiers films – Pascale Bussières, Alexis Martin (Un 32 août sur terre), Évelyne Brochu, Karine Vanasse (Polytechnique), Rémy Girard (Incendies), etc. –, Denis Villeneuve a évidemment été questionné, dimanche, sur son intention – ou pas – de revenir travailler au Québec.

Pour l’heure, l’homme continue de s’accomplir à l’étranger. Mais il ne dit pas «jamais»…

«Éventuellement, quand je ferai un projet un peu plus intimiste, je vais revenir ici, c’est sûr. J’y vais un film à la fois! Les films que je fais présentement demandent une grande énergie. Ce sont des films de longue haleine, qui demandent beaucoup de force intérieure. Éventuellement, je reviendrai peut-être à des films plus petits…»

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8 potins du Gala Québec Cinéma!

Plusieurs artistes québécois étaient réunis aux Studios Grandé, dans Pointe-Saint-Charles, à Montréal, dimanche soir, pour célébrer le septième art d’ici au 26e Gala Québec Cinéma, qu’animait Phil Roy sur les ondes de Noovo. On y était pour glaner quelques potins… Voici ce qu’avaient à raconter vos vedettes préférées!

Vous pouvez aussi voir les photos du tapis rouge ici, ainsi que les gagnants de l’événement ici. Rappelons que plusieurs films finalistes à cette remise de prix Iris peuvent être visionnés sur la plateforme Crave, sous l’onglet Gala Québec Cinéma.

Un «beau malaise» en avion pour Ricardo Trogi

Ricardo Trogi lors du Gala Québec Cinéma 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Le réalisateur Ricardo Trogi se dit très satisfait de l’accueil réservé à son dernier film, 1995, sorti l’été dernier, tant par les jurys du Gala Québec Cinéma que par le grand public. «J’ai pris l’avion, l’autre jour, et il y avait 5 personnes, dans mon coin, qui l’écoutaient en même temps! Ça m’a mis mal à l’aise, mais j’étais heureux quand même. Et j’étais surtout heureux qu’ils n’arrêtent pas!»

Tel qu’il l’avait promis à la sortie de 1995 (nous vous en parlions ici), Ricardo Trogi a déposé sur YouTube l’extrait de La course destination monde des années 1990, dans lequel les juges de l’émission évaluaient son court métrage Le son de l’ignorance, un moment qu’il recrée au détail près dans 1995, commentaires des observateurs spécialistes inclus. «Je pense que j’ai 6000 ou 7000 vues, déjà. Ça permet aux gens de constater que c’est exactement pareil comme dans le film», a souligné Ricardo Trogi, qui s’apprête à tourner la troisième saison de la comédie Lakay Nou, la deuxième devant sortir sur les plateformes de Radio-Canada cet hiver.

Un film porteur de sens pour Karine Vanasse

Karine Vanasse lors du Gala Québec Cinéma 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Le vendredi 6 décembre dernier marquait le triste 35e anniversaire de la tragédie de Polytechnique. Deux jours plus tard, le 8 décembre, le milieu du septième art d’ici rendait hommage, lors du Gala Québec Cinéma, à Denis Villeneuve, réalisateur du film du même titre, Polytechnique, relatant le drame, et dont Karine Vanasse était l’une des productrices.

Cette dernière constate que, depuis la sortie de l’œuvre (en 2009), les violences faites aux femmes ne se sont hélas pas encore taries, l’actualité le démontre brutalement. Mais Karine Vanasse observe néanmoins une transformation dans la perception collective envers ces douloureux événements.

«Nous, quand on travaillait sur le projet, une des choses qui étaient dites, c’était que le combat pour le droit des femmes revient aux 40 ans. Cette année, ça fait 35 ans. Malheureusement, c’est vrai, on dirait que l’histoire se répète», a exposé Karine en entrevue.

«Mais une 15e lumière a été allumée, cette année, parmi les faisceaux [lors des commémorations du 6 décembre, en mémoire de toutes les victimes de féminicides confondues, NDLR]. Notre vision, notre façon de nommer cet événement-là, notre façon d’en parler, a évolué. Il y a des mots qu’on dit, maintenant, qu’on ne disait pas à l’époque. Il y a des choses qu’on nomme, désormais, dans les dynamiques hommes-femmes. Je ne sais pas vers quoi ça évoluera cette année, dans notre façon d’en parler. Ce n’est pas réjouissant, mais le simple fait de reconnaître que Polytechnique était un féminicide, d’ajouter ce mot-là, on dirait que depuis ce temps-là, on se rapproche d’une vérité», a ajouté l’animatrice des Traîtres, téléréalité qui reprendra l’antenne à Noovo au printemps, et comédienne d’Avant le crash.

Le film Polytechnique est disponible sur les plateformes Crave, Prime Video et Apple TV.

Théodore Pellerin, toujours bien à la maison

Théodore Pellerin lors du Gala Québec Cinéma 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Théodore Pellerin, qui travaille à la fois au Québec, en France (récemment dans le film Nino) et aux États-Unis (dans Lurker, du scénariste Alex Russell, qui a signé Beef et The Bear), était extrêmement honoré d’être cité «à la maison» dans la catégorie Meilleur interprétation masculine – Premier rôle, pour son rôle de drag queen dans Solo, récompense qu’il a d’ailleurs remportée à la fin de la cérémonie.

«C’est très, très touchant, toujours. Le Québec, c’est là où j’habite, là où je reviens tout le temps. C’est ma langue. C’est important pour moi de continuer à jouer ici, dans ma langue et mon accent à moi. Je pense que je me perdrais, éventuellement, à emprunter les voix des autres.»

Est-ce volontaire de la part de l’acteur de laisser sa marque un peu partout dans le monde, de jouer ici comme à l’étranger? Théodore Pellerin a-t-il un plan de carrière?

«Mon plan de carrière, c’est d’aller vers les choses qui sont les mieux écrites possibles. Tout ce qui m’intéresse, ce sont les textes qui me touchent, qui m’appellent. Ça me permet de travailler dans trois cultures et de choisir ce qui me touche le plus», a expliqué celui qu’on vient de voir dans Becoming Karl Lagerfield, sur Disney+.

Évelyne Brochu encense Denis Villeneuve

Évelyne Brochu lors du Gala Québec Cinéma 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Évelyne Brochu avait joué son premier rôle d’importance dans un film québécois dans Polytechnique, de Denis Villeneuve, en 2009, et c’est pour le segment de l’hommage à l’illustre cinéaste que la comédienne et chanteuse était présente au gala.

«Je me trouve bien chanceuse d’avoir été conviée à faire partie de ça», a confié Évelyne. «Je pense que le génie, l’excellence et le succès, c’est quelque chose de tellement beau, qui rejaillit sur nous. C’est tellement rare. J’espère que Denis a reçu à quel point on l’aime et on l’admire, à quel point un talent comme le sien est rare et à quel point il nous rend fiers!»

L’actrice vient de terminer le tournage de la troisième saison de la série française Paris Police (diffusée sur Canal+, et dont les deux premières années sont disponibles sur ICI TOU.TV EXTRA), et elle planche sur un troisième album de chansons, après Objets perdus (2019) et Le danger (2023).

«La vie, ce n’est pas Instagram!» – Sandrine Bisson

Sandrine Bisson lors du Gala Québec Cinéma 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Sandrine Bisson n’en revenait pas de remporter un troisième trophée Iris pour son personnage de la truculente maman Claudette dans la série de films de Ricardo Trogi (elle avait raflé les honneurs dans la catégorie Meilleure interprétation féminine – Rôle de soutien pour 1981, 1991 et, aujourd’hui, 1995). D’autant plus que 1995 est l’un des titres les plus populaires de l’année au grand écran québécois.

«Je suis contente que les gens se déplacent pour voir notre cinéma. Parce que, si on n’existe plus au cinéma, on s’éteint un peu. Et ça, ça me fait peur pour l’avenir! La culture, c’est une douillette pour l’humanité. Il y a quelque chose d’important pour moi, là-dedans. Moi, j’ai des enfants qui grandissent à travers l’art, parce qu’ils en consomment, et mon fils est musicien. Il faut penser plus loin que le bout de son nez. La vie, ce n’est pas Instagram!»

Isabelle Blais en politique?

Pierre-Luc Brillant et Isabelle Blais lors du Gala Québec Cinéma 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Le conjoint d’Isabelle Blais, Pierre-Luc Brillant, a été candidat du Parti québécois aux élections de 2022, et consacre maintenant beaucoup de temps à la vice-présidence de l’Union des artistes. Il faisait d’ailleurs partie du comité des récentes négociations entre l’organisation représentant les artistes québécois et l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) lors des discussions visant à renouveler l’entente collective entre les deux parties (laquelle était échue depuis février 2023). On sait que d’importants moyens de pression ont été exercés, dans les dernières semaines, sur des plateaux de tournage, l’Union des artistes étant prête à tout pour se faire entendre.

Est-ce que l’implication de son amoureux pourrait convaincre Isabelle Blais de se lancer elle aussi en politique éventuellement? Sans répondre ouvertement par l’affirmative, la comédienne de STAT (qui se garde bien de révéler quoi que ce soit au sujet de l’intrigue à venir dans la quotidienne!) ne ferme pas définitivement la porte…

«La politique, plus tu gravites autour, plus tu te fais un peu aspirer! Ça m’intéresse, je découvre plein de trucs, j’apprends plein d’affaires. Pour moi, c’est un peu une révélation, parce que j’étais très éloignée de ces milieux-là. En 1995 [année du référendum], j’avais 20 ans, j’étais encore rêveuse, mais suite à ça, je me suis beaucoup détachée de la politique. Et, là, j’y reviens», nous a dit Isabelle.

Jean-Carl Boucher vous invite à passer au salon

Jean-Carl Boucher lors du Gala Québec Cinéma 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Jean-Carl Boucher a très hâte que le public découvre la nouvelle comédie Passez au salon, qu’il réalise, et qui sera présentée à TVA à compter du 8 janvier. L’histoire campée dans le salon funéraire d’un petit village met en vedette Jean-Michel Anctil et Louis-Philippe Dandenault dans la peau de deux frères forcés de reprendre les rênes de l’entreprise familiale et de réorienter leur vie autour des pompes funèbres… sans nécessairement avoir le profil de l’emploi.

Parallèlement à sa carrière de comédien, Jean-Carl Boucher a réalisé plusieurs épisodes de plusieurs séries (District 31, 5e rang, Discussions avec mes parents, STAT, Hôtel), mais c’est la première fois qu’il démarre «sa» série à lui, avec sa propre signature. Les textes de Passez au salon sont de Maxime Caron, Pierre-Louis Sanschagrin et Martin Forget et script-édités par François Avard, d’après une idée originale des amis Jean-Michel Anctil et Louis-Philippe Dandenault.

«Je pense que les gens vont beaucoup rigoler. C’est une série comique qui ne boude pas son plaisir. On veut que ça fasse du bien aux gens. On reconnait un peu le ton de Discussions avec mes parents, mais c’est quand même très différent.  Il y a un petit côté comédie noire, parfois, parce qu’on parle de la mort, mais c’est un sujet tellement large!», a dépeint Jean-Carl, qui espère déjà une deuxième saison de Passez au salon (la première comptera 10 demi-heures) et qui travaille toujours au scénario de film qu’il élabore avec Pier-Luc Funk.

Pascale Montpetit flirte avec le Frère André

Pascale Montpetit / Crédit : Serge Cloutier

Pascale Montpetit était en nomination dans la catégorie Meilleure interprétation féminine – Rôle de soutien, pour sa prestation dans l’iconoclaste film Ababouiné, du non moins singulier réalisateur André Forcier. L’actrice y incarne Délima Paquette, une grand-maman célibataire qui vit un drôle de jeu de séduction avec… le cœur du frère André! Certaines scènes décalées jouées par Pascale Montpetit dans Ababouiné ont de quoi choquer les puristes de la religion, avouons-le. Or, la principale intéressée a indiqué n’avoir reçu aucun commentaire outré ou dérangé.

«Les prêtres ne se sont pas gênés, eux, pour agresser des enfants; alors, je pense que c’est de bonne guerre, si je peux me permettre!», nous a lancé Pascale Montpetit en riant. «Le cœur du frère André, on s’en est tellement moqués! Un cœur dans un bocal… Les Cyniques avaient fait des sketchs là-dessus. Ce n’est pas moi qui ai écrit le film, mais j’assume complètement le regard critique de Forcier sur la religion. Je raffole de sa fantaisie et de son imagination! La richesse du Vatican, cette catégorie de gens complètement déconnectés du Faubourg à m’lasse… Ce n’était pas fait avec agressivité. C’était fait avec humour. Je n’ai pas entendu de gens qui étaient scandalisés. Je suis sûre que même les personnes croyantes et pratiquantes peuvent apprécier ce film-là.»

Pascale Montpetit a passé le dernier semestre à enseigner à l’École nationale de théâtre et raconte avoir adoré son expérience. «C’est quelque chose que je veux développer dans ma pratique. J’ai monté Andromaque, de Racine, dans un atelier avec des étudiants de deuxième année. Je veux y retourner l’année prochaine.» La comédienne sera également de la distribution d’Empathie, la nouvelle série de Florence Longpré attendue sur Crave au cours des prochains mois, et elle est artiste peintre dans ses temps libres.

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Mylène Mackay révèle le sexe de son enfant à naître

Mylène Mackay a récemment annoncé être enceinte de son premier enfant. Le poupon doit se pointer le bout du nez en février.

La comédienne a brillé au Gala Québec Cinéma, dimanche, où elle était en nomination dans la catégorie Meilleure interprétation féminine – Premier rôle pour son interprétation de la botaniste Marcelle Gauvreau dans le très beau film Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles. Voyez ici des photos de son magnifique look de soirée.

En entrevue avec HollywoodPQ, Mylène a précisé que son conjoint, le chef André Nicolàs Medina (chef de l’établissement montréalais Rouge Gorge, vu notamment à la défunte émission 5 chefs dans ma cuisine, qu’animait Marina Orsini à Radio-Canada) et elle accueilleront un petit garçon!

«Ça va être mon projet pour le début de l’année», a précisé l’artiste en souriant. Mylène Mackay n’entreprendra les tournages de la troisième saison d’Avant le crash qu’en juin ou juillet. «J’aurai le temps d’être à la maison avec le bébé pendant au moins deux ou trois mois!», s’est-elle réjouie.

Serge Cloutier

Par ailleurs, Mylène est en vedette dans l’excellent suspense policier Corbeaux, dont les six épisodes, qui se dévorent en un clin d’œil, viennent d’être déposés sur la plateforme illico+. L’actrice y incarne Gabrielle, une jeune enquêtrice ambitieuse qui investigue sur une série de meurtres d’hommes à la signature très étrange (un indice : le titre de la série!).

La comédienne n’a d’ailleurs que de bons mots à formuler à l’égard de sa principale compagne de jeu, Pascale Bussières.

«Ç’a cliqué vraiment tout de suite! On est arrivées à l’audition habillées pareil. C’était vraiment bizarre! Ils cherchaient un duo… et on avait la même chemise, le même pantalon, le même manteau. On était abasourdies! Pascale a tellement de métier, que son jeu est très détendu, et elle m’a beaucoup inspirée, là-dedans. Elle est tellement présente, tellement à l’écoute!»

Aux dires de Mylène Mackay, une deuxième saison de Corbeaux serait envisageable. À suivre…

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Marie-Eve Janvier avoue avoir été ébranlée

Une amitié semble véritablement s’être tissée dans les locaux de Rythme 105, 7 cet automne, entre les deux nouvelles co-animatrices de l’émission Les filles du lunch, Marie-Eve Janvier et Maripier Morin.

Les résultats du plus récent sondage Numéris sur l’écoute de la radio montréalaise, parus mercredi, ont apparemment été favorables pour Rythme. Cogego Média, propriétaire de la chaîne (et aussi du 98,5, Pierre Karl Péladeau a récemment causé la surprise!) a rapporté que Rythme est «la radio musicale francophone numéro 1 à Montréal avec 24% des parts commerciales.» «Elle prend également la première position auprès des femmes de 25 à 54 ans», a aussi écrit l’entreprise médiatique sur ses plateformes.

À cette occasion, Marie-Eve et Maripier se sont mutuellement envoyé des fleurs sur les réseaux sociaux. Maripier Morin a qualifié sa collègue de «trooper» et de «maman ours», soutenant que celle-ci est «humble, travaillante, forte» et qu’elle est comme un «grand chêne» (lisez l’entièreté de son message ici). Marie-Eve, elle, a dit publiquement à Maripier, sur Instagram, que «faire de la radio avec [elle] fait partie des plus belles aventures radiophoniques [qu’elle a] vécues».

L’arrivée de Maripier Morin à Rythme a fait grand bruit à l’automne / Crédit : Serge Cloutier

Or, plus tôt cet automne, Marie-Eve Janvier avait aussi couvert sa nouvelle amie d’éloges lors d’une entrevue avec Hollywood PQ.

«J’ai vraiment une bonne partenaire! J’en ai toujours eu, c’est sûr. Avec Maripier, il y a une magie qui est là. C’est une fille sans filtre, authentique, qui se donne. Elle m’impressionne beaucoup, beaucoup. Avec un bébé de trois mois, elle fait ses shows, elle se tire du lait… Je sais ce qu’elle vit. C’est une superwoman», encensait celle qui est elle-même maman de trois enfants, Léa, 8 ans, Laurence, 3 ans, et Louis, 1 an et demi.

Non, Marie-Eve Janvier n’a pas trouvé faciles les circonstances qui ont entouré l’arrivée de Maripier Morin aux Filles du lunch. Doit-on rappeler que Patricia Paquin a brusquement été écartée de son siège et fut remplacée par Maripier à son retour de vacances d’été, dans un grand tapage médiatique? Un événement qui a, une fois de plus, fait réaliser à Marie-Eve Janvier la valeur de son privilège d’être à la barre d’une tribune quotidienne comme Les filles du lunch à une antenne prisée comme Rythme.

«C’est sûr que ça ébranle», nous a confié Marie-Eve.

«On gère des humains, là-dedans. Mais, en même temps, on connaît tous le pattern, et on sait comment ça marche. Après, je me sens très privilégiée d’avoir encore un travail et de pouvoir faire ce que j’aime. J’ai beaucoup de respect pour ceux et celles qui font ça et qui traversent les années. On sait le privilège qu’on a, quand on a un micro dans la face!»

Chose certaine, Marie-Eve Janvier reçoit beaucoup de beaux cadeaux professionnels ces temps-ci : elle sera en vedette avec Marc Hervieux et l’Orchestre FILMharmonique dans le spectacle Parapapam à la Maison symphonique de la Place des Arts, du 26 au 29 décembre, elle coanimera, avec son amoureux Jean-François Breau, Si on s’aimait célébrités à TVA au printemps prochain, et l’aventure des Filles du lunch se poursuit pour Maripier et elle.

Puis, ayant brillé dans la comédie musicale Waitress l’été dernier, la chanteuse ne dirait pas non à la perspective de rejouer éventuellement dans une production du genre…

«J’aimerais ça! Je me croise les doigts, peut-être qu’un jour on pourra le revivre!»

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Le saviez-vous? Cet ancien enfant-acteur très marquant est maintenant réalisateur

Saviez-vous que plusieurs cinéastes se partagent la réalisation de la série Sorcières, à TVA, et que, dans le lot, se trouve Ian Lagarde, qui fut jadis un enfant acteur très occupé?

Il y a une trentaine d’années, Ian Lagarde bouleversait plusieurs Québécois dans la peau du petit Clovis de la choquante série Au nom du père et du fils, diffusée à TVA au printemps 1993. Son personnage était un jeune Algonquien, fruit de l’amour adultère entre le respecté docteur Philippe Lafresnière (Yves Soutière) et la jeune Amérindienne (comme le voulait l’appellation de l’époque, on dirait aujourd’hui Autochtone) Marie-Jeanne Sauvageau, ou Biche Pensive (Geneviève Rochette), dans le petit village de Saint-Bernard, dans les Hautes-Laurentides, au tournant des années 1900. À la mort de sa mère, Clovis était forcé d’aller vivre avec l’austère curé Alcide Plamondon (Pierre Chagnon, demeuré très identifié à ce rôle puissant), qui régnait sur sa communauté avec une poigne de fer et faisait endurer sévices physiques et psychologiques à son jeune pensionnaire, par envie de vengeance envers le Dr Lafresnière. Plusieurs épisodes d’Au nom du père et du fils sont aujourd’hui disponibles sur YouTube.

Pour Ian Lagarde, le souvenir des tournages de cette saga d’époque adaptée du roman du même titre de l’auteure Francine Ouellette (1984) n’évoque que de la joie. Non, aucun enfant n’a réellement été maltraité sur le plateau d’Au nom du père et du fils! Et Ian Lagarde avait beaucoup de plaisir à travailler avec Pierre Chagnon.

«C’était super cool! J’avais été très bien traité. Plein de gens me demandent, encore aujourd’hui, si j’accepterais de laisser mes enfants devenir comédiens, et je réponds : pourquoi pas! Les games de hockey peuvent être aussi toxiques. C’est une question d’encadrement. C’est un super milieu pour apprendre plein d’affaires, découvrir beaucoup de choses», explique Ian Lagarde, en entrevue avec Hollywood PQ.

«Ça ne devait pas être facile pour lui non plus», continue l’artiste au sujet de Pierre Chagnon, qui devait se prêter à des scènes à caractère sexuel un peu délicates avec son jeune partenaire de jeu. «J’étais en pleine puberté, à ce moment-là. C’était vraiment spécial pour moi de jouer ça quand j’avais 12 ans, mais tout le monde était très gentil.»

Dans les années 1990, Ian Lagarde avait aussi été de la distribution du Club des 100 watts, entre autres. Or, sa carrière d’acteur s’est brusquement interrompue au début de l’adolescence, peu après Au nom du père et du fils, en raison de… sa grandeur!

«À 13 ans, je mesurais déjà 6 pieds», se rappelle-t-il. «J’arrivais en audition, et les gens me disaient que j’étais beaucoup trop grand, que ça ne marchait pas… (rires)»

Heureusement, le garçon n’était pas à bout de ressources. Il s’est orienté vers des études en cinéma au Cégep de Saint-Laurent et à l’Université Concordia.

«Très jeune, j’ai compris que j’aimais la caméra et que j’avais envie de faire ça. Puisque j’ai grandi vite, j’ai dû réfléchir rapidement aux alternatives. Je faisais aussi de la musique, de la photo et de l’écriture. Je me disais que je pouvais combiner ces trois passions-là. Je ne me voyais pas faire autre chose.»

Ian Lagarde a longtemps été directeur photo, et fait maintenant carrière comme réalisateur /Crédit: Éva Maude TC / Courtoisie Agence MVA

Pendant plusieurs années, il a œuvré dans la direction photo et collaboré à plusieurs films et séries, avant de devenir réalisateur. Outre Sorcières, Ian Lagarde proposait en 2017 son premier long métrage très acclamé, All You Can Eat Bouddha. Il planche actuellement sur d’autres scénarios et attend, entre autres, le financement qui lui permettra de filmer l’adaptation au grand écran du roman Ce qu’on respire sur Tatouine, de Jean-Christophe Réhel.

«L’énergie d’un plateau est le fun. Il y a quelque chose de très enivrant, à voir sa vision portée à l’écran, ou à adapter celle des autres. Dans une série comme Sorcières, tout le monde donne son 1000 %; ça se fait à la sueur du front de toute l’équipe, producteurs, acteurs, techniciens, gens de postproduction», souligne celui qui remportait en septembre dernier un trophée Gémeaux pour son boulot sur Sorcières.

Ian Lagarde se fait-il encore souvent parler d’Au nom du père et du fils? C’était davantage le cas il y a une dizaine d’années, dit-il, lorsque la série a été rediffusée sur la chaîne Prise 2.

«Ça arrive de temps en temps, mais de moins en moins. J’ai 43 ans, maintenant! Ça date de presque 32 ans (rires) Ça s’étiole de plus en plus…»

Et l’homme aimerait-il renouer avec le métier de comédien, retraverser du derrière au-devant de la caméra? La question le fait hésiter.

«Je ne sais pas! Par respect pour les acteurs et actrices qui se commettent, je me sentirais mal de dire que je laisse une porte ouverte. Mais, en même temps… C’est le fun, jouer! (rires) Ce qui est difficile, c’est le temps entre les projets et les auditions, les douleurs d’ego, le fait d’être à la merci des projets des autres. Je suis présentement à ma place, sur mon X. Mais si on m’en parlait, sûrement que j’accepterais…»

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C’est parti pour le 19e Salon des artisans de Québec!

En manque d’inspiration pour vos emplettes de Noël? La 19e édition du Salon des artisans de Québec, qui se tiendra du 29 novembre au 8 décembre au Centre de foires de Québec, viendra peut-être à votre secours!

L’événement, jolie vitrine annuelle pour les métiers d’art dans la Vieille Capitale, attire plus ou moins 50 000 visiteurs par année et met en lumière le travail d’artisans locaux. Jouets, savons, sacs à main, portefeuilles, ceintures, lampes, vêtements, bijoux singuliers, produits alimentaires gourmands et boissons alcoolisées : chacun y trouvera son compte, à travers les kiosques de 250 exposants, dont 60 nouveaux.

De surcroît, les zones Agroalimentaire (avec ses produits du terroir) et Premières Nations sont de retour pour 2024, et de nouvelles zones Médiévale (30 exposants) et BBQ (plus d’une dizaine d’exposants, incluant la cheffe Sandra Plourde, gagnante de la première saison de MasterChef Québec, qui sera présente le dimanche 8 décembre) seront inaugurées.

Le 7 décembre, la Journée Premières Nations, sise dans la zone Premières Nations, permettra aux 200 premiers visiteurs de repartir avec un cadeau.

Lors de la Journée Desjardins du samedi 30 novembre, plus de 10 000 $ en récompenses seront attribués dans la zone Desjardins. Il sera en outre possible de remporter 500 $ en achats sur place, au Salon des artisans, grâce au concours Gagnez vos cadeaux.

Pour plus de détails sur le 19e Salon des artisans de Québec, consultez le groupeproexpo.com.