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Marc Labrèche nous révèle pourquoi il ne boude plus les galas

Quelle avait été l’une des plus grosses controverses du Gala Métrostar (l’ancêtre du désormais défunt Gala Artis!) en 2002?

Une blague raciste, homophobe ou misogyne? Le fait que Chantal Fontaine n’avait, pour une énième fois, remporté aucun trophée pour son travail colossal dans la quotidienne Virginie? La relation entre Julie Snyder (justement animatrice de ces Métrostars 2002!) et Pierre Karl Péladeau, qui commençait tout juste à s’officialiser publiquement (ça fait TRÈS longtemps, il va sans dire…)?

Pas du tout. L’un des sujets qui avait le plus défrayé les manchettes, avant et après la célébration, était celui de Marc Labrèche qui avait annoncé à l’avance son intention de ne pas participer à la fête du petit écran.

Grinçante coïncidence: celui-ci avait remporté, ce même soir, la convoitée statuette de la Personnalité masculine de l’année, un titre évidemment octroyé par vote du public. Du côté féminin, Sophie Lorain et Véronique Cloutier avaient été sacrées gagnantes ex aequo et s’étaient partagé le glorieux titre. On se souvient des années fastes de Fortier et La Fureur…!

Alors animateur du populaire talk-show de fin de soirée Le grand blond avec un show sournois, à TVA, Labrèche s’était ensuite expliqué maladroitement à son émission le lendemain du gala, avouant ne pas raffoler de ce type de mondanités, et préférer le contact direct avec le public. Il faut dire qu’à l’époque, les enfants du comédien, son fils Orian et sa fille Léane, laquelle a fini par suivre ses traces devant la caméra, étaient beaucoup plus jeunes, et Marc Labrèche était alors beaucoup plus protecteur de sa vie privée (on sait que son épouse Fabienne était décédée en 2005). Ce dernier avait ensuite passé quelques années à éviter les galas télévisés et leurs courus tapis rouges.

Or, 22 ans plus tard, ce «boycott» semble avoir pris fin en douce. Depuis quand exactement? On ne saurait trop l’affirmer, mais chose certaine, Marc Labrèche a pleinement joué le jeu du «champagne, showbiz» dimanche, lors du 39e Gala des Prix Gémeaux. Il est monté sur scène remercier ses pairs pour son trophée de la Meilleure animation : Magazine culturel, entrevue ou talk-show pour Je viens vers toi, y a été d’un slam de son cru sur scène, a chaleureusement encensé sa productrice, France Beaudoin (pour Pamplemousse Média), et est même passé en salle de presse saluer les journalistes par la suite.

Marc Labrèche lors du lancement de programmation d’automne 2024 de Noovo / Crédit : Serge Cloutier

Nous avons donc demandé au principal intéressé la raison de son «retour» – très apprécié, il va sans dire! – dans les remises de prix. (En gardant toutefois en tête que ledit «retour» n’est pas nécessairement spécifiquement récent non plus…)

«Il y a deux raisons. La première, c’est que c’était plus long d’expliquer pourquoi je n’étais pas là, que de venir!», a répondu Marc Labrèche en éclatant de rire, avant d’ajouter, plus sérieusement:

«Et, deuxièmement, c’est que ça ne concerne pas que moi. Ça concerne surtout mon équipe. J’y vais dans l’esprit que c’est pour toute l’équipe. Ça me donne l’occasion de dire un officiel merci aux gens qui travaillent sur le show et de dire combien j’apprécie, à la fois ce qu’ils sont, et leur travail. Ç’a pris un sens qui va bien au-delà de ma petite personne, à moi. Et, encore une fois: c’est beaucoup moins long de venir, que d’expliquer pendant deux ans pourquoi je n’étais pas là! (rires)»

Marc Labrèche soutient avoir encore beaucoup de bonheur à mener la rigolote table ronde de Je viens vers toi, presque deux ans après le baptême de son passage à Noovo. Le rendez-vous vient d’ailleurs de reprendre du service le lundi et mardi, à 21 h, avec de nouveaux chakras (collaborateurs), parmi lesquels comptent notamment Jean-Luc Mongrain, Patrice Michaud, Jean-Thomas Jobin, et les humoristes Maude Landry et David Beaucage.

«J’ai du plaisir à le faire. C’était comme ça chaque fois que j’ai eu le bonheur de travailler sur des projets. Je pense que cette émission rejoint les gens d’une façon qui leur fait plaisir, qui leur fait du bien. Le timing était bon pour que ça arrive en ondes!»

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Ce qu’on a entendu dans les coulisses des Gémeaux

Nous nous sommes glissés sur le tapis rouge et dans la salle de presse du 39e Gala des Prix Gémeaux, dimanche soir, pour vous rapporter quelques nouvelles de vos vedettes préférées, ainsi que les réactions des personnalités gagnantes de la soirée…

(Vous pouvez aussi voir et revoir les photos des coulisses de l’événement ici et du tapis rouge ici!)

Frédéric Pierre au Gala des Gémeaux 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Frédéric Pierre, qui a remporté la statuette du Meilleur premier rôle masculin : série dramatique annuelle pour sa prestation dans Alertes, nous a glissé quelques mots sur la deuxième saison de sa comédie Lakay Nou, à venir à ICI TÉLÉ plus tard dans l’année (la première est toujours disponible sur ICI TOU.TV EXTRA).

«Ça sera une saison sous la thématique du prix à payer, des conséquences à nos actions. C’est bien beau vouloir rêver et s’émanciper, mais il y a un prix à payer!»

Est-ce que l’acteur, auteur et producteur aimerait voir Lakay Nou durer plusieurs années, comme Discussions avec mes parents, par exemple?

«Bien sûr! Il y a toute une logistique d’écriture à mettre en place… Mais, oui, ça se ferait!»

Émile Proulx-Cloutier au Gala des Gémeaux 2024 / Crédit : Paul Ducharme / Courtoisie Académie canadienne du cinéma et de la télévision

En attendant le tournage, au printemps prochain, de la troisième saison d’Avant le crash – fiction pour laquelle il était en nomination –, Émile Proulx-Cloutier s’apprête à embrasser une expérience qui l’emballe énormément : des spectacles symphoniques à Montréal (Maison symphonique, 22 novembre et 7 décembre, avec l’Orchestre de l’Agora) et à Québec (Grand Théâtre, 7 février 2025, avec l’Orchestre symphonique de Québec) avec les chansons de son répertoire. «On sera une soixantaine de personnes sur scène, avec des versions décuplées, extra larges, des chansons! J’en frissonne pendant que j’en parle. J’ai très, très, très hâte!» Émile compte piger dans le matériel de ses trois albums (Ma main au feu (2024), Marée haute (2017) et Aimer les monstres (2013)) pour la conception de ce concert spécial. La tournée solo dérivée du disque Ma main au feu, elle, démarrera en janvier.

De son personnage de François dans Avant le crash, qu’on a vu verser dans ses derniers retranchements l’an dernier, Émile Proulx-Cloutier a dit ceci : «Avant le crash réveille le monde sur les ravages que peut causer notre système [capitaliste, NDLR] à l’intérieur des gens. Dans le cas de mon personnage, d’être souffrant et de mettre ça sur le dos des autres, sans demander d’aide, ce n’est pas un acte de courage, au contraire. C’est le fun, jouer du monde toxique!»

Rosalie Vaillancourt et la productriceJulie Snyder ont célébré la victoire de Complètement Lycée au Gala des Gémeaux dimanche / Crédit: Serge Cloutier

Rosalie Vaillancourt, instigatrice de l’idée folle qu’est Complètement Lycée, est montée sur scène dimanche pour recevoir le Gémeaux de la Meilleure comédie. L’humoriste poursuit la tournée de son deuxième one woman show, MILF, et se prépare à aller animer le troisième chapitre de Sortez-moi d’ici! au Panama avec Guy Jodoin. Quel genre d’accompagnatrice compte-t-elle être pour les participants?

«Je ne sais pas si je vais être over méchante ou super empathique! Je pense que je vais décider là-bas…»

Éric Bruneau et Kim Lévesque-Lizotte au Gala des Gémeaux 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Éric Bruneau, fier représentant de la bande d’Avant le crash avec sa conjointe Kim Lévesque-Lizotte et ses collègues, tient un rôle très loin de son casting habituel dans le nouveau film d’André Forcier, Ababouiné (dont nous vous parlons ici). Il y interprète un jeune curé ambitieux, sans scrupules, carrément méchant. Et il s’en fait paraît-il beaucoup parler!

«Plus que je pensais! Mais je trouve ça beau. Le box-office fonctionne bien. Les gens vont voir le film. On a eu un super été de cinéma. C’est génial!»

Guy A.Lepage et Sylvie Léonard, accompagnés de leur partenaire respectif, au Gala des Gémeaux 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Qui seront les premiers invités de la première édition de la 21e saison de Tout le monde en parle, dimanche prochain? Guy A. Lepage n’en savait toujours rien dimanche soir!

«On a notre première réunion demain», a-t-il glissé.

Debbie Lynch-White au Gala des Gémeaux 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Debbie Lynch-White, qui était finaliste au gala de dimanche après-midi pour son rôle dans la série jeunesse Le pacte, a défilé seule sur le tapis rouge. L’actrice nous a dit ne pas être amoureuse en ce moment.

«Je suis en solo ce soir, avec mon agent que je rejoins», s’est-elle contentée d’affirmer, avec le sourire.

Professionnellement, Debbie enregistrera bientôt de nouveaux épisodes du Pacte, pour Télé-Québec, et poursuit les représentations de Surveillée et punie, au Théâtre Prospero, où Safia Nolin et elle envoient un cri du cœur contre la violence subie par cette dernière sur les réseaux sociaux.

Jean-Philippe Dion et son conjoint au Gala des Gémeaux 2024 / Crédit : Paul Ducharme / Courtoisie Académie canadienne du cinéma et de la télévision

Jean-Philippe Dion, dont la boîte Productions Déferlantes vient de lancer, entre autres, la quatrième saison de Chanteurs masqués (voyez la première vedette démasquée ici!) et la nouvelle téléréalité Ma mère, ton père (lisez nos impressions ici!), planche aussi sur le prochain opus de Star Académie (on vous en parle ici) et sur un rendez-vous (à mi-chemin entre variétés et documentaire) très spécial sur Lara Fabian, dont le canevas fait apparemment déjà jaser. Dans L’effet Lara, cinq artistes québécois (Christian Bégin, Nathalie Simard, Alex Nevsky, Mélissa Bédard et Ève Côté) bénéficieront d’une classe de maître et de sessions de perfectionnement vocal dans le magnifique décor de la Sicile, en Italie. Les tournages des six épisodes d’une heure sont complétés et le résultat sera en ondes à TVA quelque part en 2025.

«Ça va être exceptionnel. C’est comme si Lara ouvrait son école de chant, sans tout le côté pédagogique. On explore l’Italie et on apprend qui on est, pour mieux interpréter; il y a des profs qui arrivent avec des méthodes jamais vues à la télévision, et qui ont complètement déstabilisé les invités», nous a raconté Jean-Philippe, en précisant que, oui, Christian Bégin est chanteur à ses heures : l’animateur de Curieux Bégin avait fait une tournée de spectacles en hommage à Frank Sinatra en 1999!

«C’est un format qu’on a inventé et que j’aimerais voir voyager un jour. Personne n’a vu ça dans le monde. J’ai déjà reçu des échos des Français qui analysaient des extraits dévoilés sur les réseaux sociaux», a ajouté Jean-Philippe au sujet de L’effet Lara.

Anne-Marie Withenshaw accompagnée de l’équipe de production de C’est juste de la TV / Crédit : Paul Ducharme / Courtoisie Académie canadienne du cinéma et de la télévision

En plus de piloter pour une neuvième année C’est juste de la TV, Anne-Marie Withenshaw mène d’autres projets de front. Elle commencera samedi prochain le tournage d’une série documentaire sur la proche aidance, une réalité qu’elle a traversée avec ses parents pendant deux ans et demi. Les cinq épisodes de 30 minutes sont destinés à ICI TOU.TV EXTRA. À voir en février.

Aussi, elle lèvera très, très bientôt – elle compte les heures! – le voile sur un nouvel engagement, cette fois dans le domaine culinaire et n’ayant rien à voir avec la sphère artistique et la télévision.

«J’ai très, très hâte! Ça fait plus d’un an que je travaille là-dessus. Ça porte mon nom. C’est une grosse expérience d’entrepreneuriat. J’ai vraiment hâte de le présenter au public!»

Il ne s’agit toutefois pas de l’ouverture d’un restaurant, jure Anne-Marie.

«Doux Jésus, non! Mais je prends une petite tangente culinaire…», a indiqué cette grande amie du chef Chuck Hughes.

Sinon, aussi étonnant que cela puisse paraître, C’est juste de la TV, qui entamait vendredi dernier sa 18e saison à ICI ARTV, a gagné son tout premier Gémeaux dimanche, celui du Meilleur magazine culturel. L’émission n’en avait jamais remporté avant!  

«C’est notre 18e année, on est majeurs. Quand on est ado, on a le droit de boire de l’alcool, et nous, on a eu le droit de gagner un Gémeaux! Ça faisait 16 fois qu’on était nommés…»

Côté famille, les filles d’Anne-Marie, Emma-Rose, 11 ans, et Chloé, 6 ans, ont l’habitude de suivre maman dans ses sorties, mais n’étaient pas de la fête dimanche. Anne-Marie décèle déjà un début de fibre artistique chez son aînée…

«Elle a fait des petits rôles de figuration. Pas parce que je l’ai poussée vers ça, mais quand je faisais des pubs et qu’on me demandait d’avoir un enfant avec moi, j’en avais déjà une! (rires) Des fois, on l’appelle; elle a fait de la figuration dans la version anglaise de Plan B et quelques publicités. Elle aime beaucoup ça. Elle est dans l’harmonie et la troupe de théâtre de son école. Je sens qu’elle s’en va vers ça. Moi, mes parents ont toujours voulu que j’attende mes 18 ans pour vraiment m’engager du côté professionnel et je pense que c’était un conseil sain. Je préfère ne pas lui mettre de pression, mais je sais qu’elle a des aspirations artistiques.»

Chloée Deblois / Crédit : Serge Cloutier

Chloée Deblois n’en revient quant à elle pas encore de la chance qu’elle a d’avoir pu animer l’émission spéciale MusiquePlus en rappel au début du mois, sur les plateformes de Bell Média (Noovo, Noovo.ca et Crave). Ce rendez-vous unique visant à faire revivre les belles années de MusiquePlus à la génération Z qui ne les a pas connues, est toujours accessible pour visionnement sur Crave.

«C’était mon rêve et ç’a dépassé mes attentes! C’était fou raide! J’ai tellement eu de fun! J’ai capoté! Je veux le refaire dès que possible! (rires)»

Cet automne, Chloée Deblois coanimera pour une troisième année la Soirée Mammouth, le gala des jeunes téléspectateurs de Télé-Québec. «Il va y avoir des sketchs et encore plus de perfos musicales cette année! Il y aura aussi des nouveaux dans l’équipe», a-t-elle laissé miroiter. Le concept Mammouth se décline aussi en capsules virtuelles hebdomadaires, qu’on peut regarder au www.mammouth.telequebec.tv.

Lennikim lors du dévoilement des nominations des Gémeaux 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Le jeune acteur et chanteur Lennikim était en nomination dans la catégorie Meilleur premier rôle masculin : série dramatique, pour son rôle de Zav, un adolescent en processus de transition de genre, dans la série FEM, d’Unis TV. Lennikim s’est incliné devant Pier-Luc Funk (Plan B 4) mais il n’en est pas moins très fier du travail accompli sur FEM, qui connaîtra d’ailleurs éventuellement une deuxième saison.

A-t-il reçu beaucoup de commentaires de la part de jeunes trans après la diffusion de l’émission?

«La série parle de transidentité, et oui, j’ai eu des retours. On a eu des consultants trans sur le show. On l’a fait avec le plus d’amour et de bienveillance possible, ç’a été vraiment réfléchi et fait avec beaucoup de respect. J’ai reçu des commentaires super positifs. Trans ou pas, je crois que ç’a parlé à beaucoup de monde.»

Lennikim lancera par ailleurs un nouveau EP au début de l’année 2025.

Catherine Chabot au Gala des Gémeaux 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Catherine Chabot a eu beaucoup de peine de voir l’aventure de La candidate se terminer après une seule saison, mais la soirée de dimanche, où elle a enlevé les honneurs dans le créneau du Meilleur premier rôle féminin : comédie, pour cette même production, bouclait la boucle de belle façon.

«La candidate, ç’a été quelque chose d’unique et de particulier. Isabelle Langlois [l’auteure, NDLR] frappe fort à chaque fois. En tant que comédiens, on rêve tous de jouer dans ses séries. Je voudrais dédier ce trophée à toutes les mères monoparentales qui en arrachent et qui font tout, toutes seules; ce sont des guerrières, des héroïnes. Elles ne le savent pas, mais elles ont toutes la puissance que ça prend pour être premières ministres! Elles ont des ressources insoupçonnées à l’intérieur», s’est émue la comédienne, elle-même maman d’une puce de 3 ans et demi, mais pas monoparentale, et qu’on retrouvera bientôt dans L’académie des ratons – Qui a poussé Mélodie? à l’hiver à Télé-Québec, et Dernière seconde, un suspense de Club illico où elle personnifie une sergente et technicienne en explosifs, qui vient d’entrer en tournage.

Paul Ahmarani au Gala des Gémeaux 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Producteur d’Alertes, qui a été sacrée Meilleure série dramatique annuelle pour une deuxième année, Charles Lafortune a notamment festoyé avec Paul Ahmarani, qui a aussi été récompensé pour son rôle dans cette série. Vous l’ignoriez peut-être, mais les deux hommes ont étudié ensemble au Conservatoire d’art dramatique, de 1990 à 1993.

«On a passé à peu près 80 heures par semaine ensemble pendant 3 ans, et Charles dormait chez moi deux fois par semaine, au moins! C’était complètement une autre vie», a signalé Paul Ahmarani. Suzanne Clément, vedette de STAT, était l’une de leurs camarades de classe à l’époque. 

«Maintenant on contrôle tout, sauf le Japon!», a blagué Charles Lafortune, dont la maison de production Pixcom annoncera bientôt une nouvelle série, qui sera réalisée par Adam Kosh (L’empereur, Une autre histoire).

L’équipe d’Alertes, gagnante de la Meilleure série annuelle au Gala des Gémeaux 2024 / Crédit : Serge Cloutier
Jean-René Dufort au Gala des Gémeaux 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Jean-René Dufort (gagnant Meilleure animation : humour pour Infoman, spéciale de fin d’année) est ébahi de célébrer cet automne les 25 ans d’Infoman. Il raconte éprouver le même plaisir qu’au début à taquiner nos élus.

«Je nous vois comme des préposés aux bénéficiaires pour l’actualité, moi, Chantal (Lamarre) et MC Gilles : on l’accompagne jusqu’à la fin du monde, jusqu’à ce que la planète explose! (rires) Pour l’instant, j’ai encore du plaisir. Je suis attaché à mon monde et à ce que je fais. On a tellement de liberté; Radio-Canada nous laisse faire ce qu’on veut! Si je décide de faire un quiz la semaine prochaine, ça va être une demi-heure de quiz. Comment veux-tu être tanné de ça? Être tanné d’être complètement libre?»

Le plus loufoque de nos journalistes s’émoustille par ailleurs vivement à la perspective d’élections fédérales qui pourraient se pointer le bout du nez plus tôt que prévu.

«J’ai oublié, dans mes remerciements : je voulais demander des élections! (rires) Je voulais faire tomber le gouvernement. Mais pas avant Noël! Je l’ai dit à Jagmeet Singh (chef du NPD, NDLR) : moi, l’idéal, ce serait le mois d’avril…!», a badiné Jean-René, souriant comme un gamin.

Pier-Luc Funk au Gala des Gémeaux 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Ce septième Gémeaux en carrière pour Pier-Luc Funk (il en avait reçu pour Mémoires vives et la Soirée Mammouth, notamment, dans le passé), celui du Meilleur premier rôle masculin : Série dramatique pour le quatrième volet de Plan B, revêt une signification particulière pour lui.

«C’est l’un des projets les plus importants, à date, dans ma vie. L’un de ceux dans lesquels je me suis le plus donné. C’était une partition exceptionnelle. D’être là 100 % des jours de tournage, dans 100 % des scènes, ça donne un sentiment de devoir accompli quand cette série reçoit des hommages. Cette équipe n’a jamais, à aucun moment, baissé un doigt.»

Marilyn Castonguay au Gala des Gémeaux 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Notre Huguette Delisle nationale, Marilyn Castonguay, a beau avoir marqué les esprits avec C’est comme ça que je t’aime, elle acceptait dimanche son tout premier Gémeaux (Meilleur premier rôle féminin : série dramatique) pour cette tragi-comédie hors du commun, qui vient de se terminer après trois ans (la troisième saison est actuellement en ondes le mercredi soir à ICI TÉLÉ).

«Tout au long de la saison trois, on savait qu’on était en deuil à chaque fois, parce qu’on savait que c’était notre dernière fois. Ç’a été très particulier. J’ai toujours eu l’impression d’évoluer avec ce personnage, pour arriver à la troisième saison sur mon X avec Huguette. On était très groundés. Je l’accepte pour l’équipe.»

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Amour, malaises et traumatismes à Quel talent!

L’animatrice Marie-Josée Gauvin et les juges Anne Dorval, Rachid Badouri, Marie-Mai et Serge Denoncourt en ont déjà long à raconter en anecdotes survenues lors des tournages de Quel talent!, adaptation québécoise de l’ultraconnu format Got Talent, que Noovo diffuse depuis lundi dernier. Du dégoût au frisson d’émotion, l’équipe a déjà tout ressenti!

Et les enregistrements ne sont même pas terminés…!

Par exemple, nous raconte l’animatrice Marie-Josée Gauvin, les jeunes danseurs hip-hop de la troupe Stardust, qui se sont exécutés lundi, en ouverture de la toute première émission, dans leurs costumes de personnes âgées (avec toute une mise en scène, postures courbées, cannes et déambulateurs!) étaient particulièrement… investis.

«Ils ne sont jamais sortis de leurs personnages! Je n’ai jamais réussi à connaître leurs vrais noms», glisse Marie-Josée Gauvin, qui a pourtant interviewé la bande avant et après sa prestation et l’a côtoyée dans les coulisses du Monument-National, où est enregistré le spectacle.

La troupe de danse hip-hop Stardust a brillé en ouverture de Quel talent!, lundi dernier / Crédit : Courtoisie Bell Média

Aussi, vous croyez avoir tout vu avec l’air scandalisé d’Anne Dorval devant cet homme de Saint-Rémi, en Montérégie, qui «entonnait» I Will Always Love You de Whitney Houston à l’aide de poulets en caoutchouc? Eh bien, ce n’était que la pointe de l’iceberg!

«C’était d’une laideur et d’une vulgarité…! Je les voyais et je pensais juste à des grosses poupées gonflables. Ça me dégoûtait! J’étais vraiment dégoûtée! Ils en ont coupé beaucoup [d’images au montage, NDLR]. Je trouvais ça vraiment mauvais, de mauvais goût!», nous explique Anne Dorval, qui s’est aussi ouvertement questionnée sur une autre pratique déployée cette semaine à Quel talent!, comme nous vous le racontons ici.

Serge Denoncourt, un vrai taquin!

Par ailleurs, cette dernière ne prend pas du tout ombrage des taquineries très fréquentes de son collègue Serge Denoncourt à son égard. Comme lorsque celui-ci a mentionné au gentil Monsieur Lucien de 83 ans, au premier épisode, qu’Anne était à la recherche d’un amoureux. Il faut savoir qu’Anne Dorval et Serge Denoncourt n’en sont pas à «leur premier barbecue» ensemble; ils ont collaboré au théâtre à trois reprises dans le passé… notamment, ironiquement, dans la pièce Oreste – The Reality Show à L’Espace Go, en 2004!

«Serge, je le connais depuis longtemps. C’est un ami! Quand on vieillit, il ne perd jamais un moment à nous rappeler qu’on est vieilles et indésirables. Ça c’est son humour… (rires) Des fois, c’est un petit peu lassant. Il faut lui dire… Mais c’est amical, quand même!», badine Anne Dorval, qui y allait ici de ce petit coup de gueule particulièrement pertinent.

Un lutteur s’est exécuté à Quel talent! au premier épisode, le lundi 10 septembre / Crédit : Courtoisie Bell Média

Et le fameux Golden Buzzer, qui marque, dans l’univers Got Talent / Quel talent!, l’appréciation suprême devant une prestation? Marie-Mai en a déjà fait pétarader un lundi, devant la touchante acrobatie aérienne d’un couple de gymnastes, dont la femme était enceinte de huit mois. La chanteuse et animatrice de Big Brother Célébrités en a été remuée jusqu’aux larmes. Note importante, toutefois :  le moment n’a pas eu lieu à la première journée de tournage; Marie-Mai n’a donc pas usé de son Golden Buzzer trop rapidement!

«Quand on a vu cette performance, on n’avait rien vu de similaire jusque-là», dépeint Marie-Mai. «La complicité entre ces deux personnes, leur relation, les mouvements, le niveau de risque d’une performance comme ça… La femme, enceinte, n’était pas attachée! Je trouvais qu’il y avait un tout. J’aime les gens qui font ça par passion, par amour. C’était le facteur frisson!»

Dans un autre registre, plus sentimental celui-là, on souffle même qu’un petit coup de cœur réciproque se serait produit entre Lou Corbeil, un jeune batteur de 9 ou 10 ans au bagout apparemment irrésistible qui a tenté sa chance au concours, et Joséphine, la fille du même âge de Marie-Josée Gauvin, qui assistait à l’enregistrement. Comme quoi même Cupidon pourrait faire aller ses aptitudes à Quel talent!…

Peut-être l’une des plus jeunes candidates à la première saison de Quel talent!… / Crédit : Courtoisie Bell Média

Parmi la centaine de tableaux à surveiller à Quel talent! cette année (où se produiront plus de 250 artistes de 7 à 87 ans!), il parait qu’on apercevra un groupe de plus de 50 personnes, et même des gens détenant un record Guinness. Chanteurs, magiciens, acrobates, humoristes et vedettes à quatre pattes (comme on en a vu mardi) : la scène du Monument-National en a vu de toutes les couleurs!

Après l’étape des auditions présentement en cours, la saison de Quel talent! se poursuivra avec les réévaluations, les quarts de finale, les demi-finales, puis la grande finale, qui sera présentée en direct… et lors de laquelle le public aura le dernier mot pour l’octroi du grand prix de 100 000 $ au talent le plus méritant!

Quel talent! est diffusée du lundi au jeudi, à 19 h 30, à Noovo. L’émission dure 60 minutes le lundi et 30 minutes les jours suivants.

Voyez ou revoyez ici les photos de notre rencontre avec l’équipe de Quel talent!

Dans la foulée, Marie-Josée Gauvin nous entretenait d’un projet important pour elle, qui s’apprête à prendre fin. Plus de détails ici.

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Cette comédie de Noovo aura une 2e saison!

La direction de Noovo tergiversait à confirmer l’information lors de son traditionnel lancement de saison, à la fin août (voyez ou revoyez nos photos ici), mais c’est maintenant officiel: la comédie L’aréna connaîtra bel et bien une deuxième saison.

C’est ce qu’une porte-parole de la chaîne a indiqué dans un courriel envoyé à notre journaliste!

Les tournages sont d’ailleurs sur le point de commencer, nous a confié l’un des acteurs de la série.

Noovo n’est toutefois pas en mesure de préciser, pour l’instant, si les nouveaux épisodes de L’aréna seront diffusés à l’hiver ou l’automne 2025.

La première saison de L’aréna est toujours disponible pour visionnement sur Noovo.ca (jusqu’au 30 septembre) ou sur la plateforme Crave.

Mariana Mazza, Phil Roy, Valérie Blais, Benoit Brière, Éric Paulhus, Sophie Cadieux, Catherine St-Laurent, Irdens Exantus, Catherine Chabot, Marc Beaupré et Valérie Tellos, entre autres, se donnent la réplique dans L’aréna, un concept de sketchs campés dans les différents lieux d’un aréna (glace, estrades, casse-croûte, etc).

L’émission est produite par Groupe Entourage (Les Traîtres, Big Brother Célébrités, Brasserie chez P-A, Mets-y le paquet, etc).

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Ma mère, ton père: Il n’y a pas d’âge pour roucouler!

Bien sûr qu’il n’y a pas d’âge pour roucouler, faire les yeux doux et tomber amoureux. Les téléréalités amoureuses, la plupart du temps – sauf exception comme L’amour est dans le pré ou Si on s’aimait, peut-être –, célèbrent les corps jeunes, minces et sculptés. Points bonus si ceux-ci nous badigeonnent du «si j’aurais» à bouche que veux-tu.

Voilà l’une des raisons pour lesquelles Ma mère, ton père, nouveau rendez-vous de dating de TVA, adaptation du format britannique My Mum, Your Dad, animé par Nathalie Simard, s’avère rafraîchissant. Les candidats et candidates à la recherche de l’âme sœur sont âgés de 40 à 60 ans, et ce sont leurs enfants adultes qui les conduisent dans l’immense et clinquante résidence où ils cohabiteront pendant quelques semaines en espérant vivre le coup de foudre.

Ces mêmes enfants adultes seront témoins des moindres faits et gestes de leurs géniteurs. Aussi gênant que ça puisse paraître, ils assisteront à leurs rendez-vous galants sur écran, comme s’il s’agissait d’un film. Et commenteront bien sûr à voix haute entre eux. Ultimement, les progénitures auront le mot final à prononcer sur le choix du ou de la dulciné(e) sélectionné(e) par leur parent. Car en épiant les rancards et en écoutant leurs confidences, fifille et fiston seront en mesure de dépister mensonges et mises en scène. Si papa prétend aimer les chiens pour plaire à une dame, et que ce n’est pas vrai, les héritiers seront là pour lever le drapeau rouge!

Les participants de Ma mère, ton père en compagnie de l’animatrice Nathalie Simard / Crédit: Courtoisie TVA / Capture d’écran

On a d’ailleurs l’impression d’avoir affaire à des bouts de choux débarquant à Walt Disney en entendant les cris hystériques des descendants s’installant au salon pour observer leurs parents en action. «Imagine si on en voit un frencher…!», lance l’une de ces accompagnatrices d’un ton surexcité.

Eh oui, la vie est ainsi faite, vous verrez peut-être les créateurs de vos jours échanger des fluides. Psychologues de la province, tenez-vous sur un pied d’alerte.

«5 pieds 11, on est good»

Cela dit, soyons francs, la diversité n’est pas particulièrement à l’honneur à Ma mère, ton père. Les participants sont moins jeunes qu’à Occupation double ou (la défunte?) Île de l’amour, mais ils sont blancs, minces, parfois retouchés et pas spécialement repoussants.

Et c’est en regardant Ma mère, ton père qu’on constate que la superficialité n’est pas l’apanage de l’immaturité et de l’inexpérience, que nenni!

«Va falloir que tu regardes autre chose que le physique. Il faut que tu entres dans la personnalité, dans les valeurs, dans les principes… À un moment donné, ça te prend une femme mature!» sermonne Maika à l’endroit de son papa Jonathan, 44 ans, en le conduisant vers la grande aventure.

Les enfants adultes des candidats de Ma mère, ton père / Crédit : Courtoisie TVA / Capture d’écran

«Si tu arrives et qu’il n’y en a pas un en haut de six pieds, faut que tu leur laisses une chance pareil», souligne pour sa part Xavier à sa mère Chantal (laquelle ne mentionne pas son âge!) en insistant sur le fait que, «5 pieds 11, on est good». Mais maman Chantal ne s’abaissera pas à fréquenter un homme de 5 pieds 10, qu’on se le tienne pour dit.

Comme quoi il y aura peut-être un match possible en vue entre Chantal et Jonathan, qui semblent partager les mêmes ambitions profondes.

Pauvre Alain!

Le premier épisode de Ma mère, ton père sera ainsi l’occasion pour les participants de s’adonner à un premier tête-à-tête, pour lequel les femmes devront choisir l’homme avec lequel elles désirent s’entretenir. Alors que le bon et propret Maurice sera le coup de cœur de deux femmes, le décontracté Alain sera mis de côté, choisi par aucune interlocutrice.

On en fera tout un fromage jusqu’à la fin de l’épisode, en multipliant les plans de caméra sur le regard de chien battu du pauvre Alain, qui affirme néanmoins accepter le tout avec philosophie. Sa fille Vivianne, elle, en versera des larmes sincères, craintive que le grand cœur de son papa ne soit écorché.

Alain, candidat « éconduit » du premier épisode de Ma mère, ton père / Crédit : Courtoisie TVA / Capture d’écran

N’empêche, le bon Alain ne semble pas en misère dans ses longueurs de piscine pendant que ses comparses draguent sur la pointe des pieds. Et parions que si Cupidon ne l’attaque pas dans le cadre de Ma mère, ton père, cet Alain pas désagréable à regarder aura son fan club après la diffusion de l’émission.

Le tombeur Maurice, qui aspire à «conjuguer l’avenir au pluriel et non au singulier», lui, fait grandement sensation auprès de la gent féminine. Son parler «comme une musique de Beethoven» envoûtera une Sandy nerveuse au point d’être incapable de finir ses phrases aux premiers contacts avec le bellâtre. Quant à Yanick et Chantal, ils se chanteront la pomme sur le thème de l’amour de l’eau. Chacun ses priorités. Puis, non, vous n’avez pas la berlue : la concurrente Isabelle arbore de grandes ressemblances avec Kamala Harris.

À l’animation de Ma mère, ton père, Nathalie Simard, dont le rôle consiste à faire les présentations et expliquer les activités et autres développements, est sympathique et empathique. Ce mandat lui va à merveille. Elle se présente à la fois comme la meilleure amie et la thérapeute de ses ouailles. «D’abord, je veux savoir comment tu te sens dans ton cœur?» susurrera-t-elle au désormais célèbre Alain pour épauler sa déconfiture.

(Pssiiit! Nathalie Simard se confiait à nous sur sa propre vie amoureuse ici… ne ratez pas ses confidences!)

Bref, on voudrait tous se confier à Nathalie Simard sur la fois où aucun de nos amis ne s’est pointé à notre fête d’anniversaire. On devrait peut-être aussi, accessoirement, organiser une collecte de fonds pour que le pauvre Alain ne se sente pas trop esseulé.

La sexualité… à 40 ans?!

Enfin, note amicale aux gens de TVA, qui concluent le communiqué de presse de Ma mère, ton père avec la phrase suivante, qui a laissé l’auteure de ces lignes – 40 ans et des poussières – un brin perplexe. Et un brin moqueuse… :  

«Nul doute que Ma mère, ton père déclenchera des conversations animées dans les salons de la province, en abordant des thèmes actuels comme la sexualité après 40 ans, les relations toxiques, l’amour à distance, et bien plus encore!»

Comment dire… La sexualité «après 40 ans»? On vous le certifie, chère direction de TVA, il y a encore possibilité de connaître quelques belles années devant nous à 40 ans, sexuellement parlant! 40 ans, ça serait même le sommet de l’extase, aux dires de certains. Après 80 ou 90 ans, c’est peut-être autre chose (quoique…) Mais à 40 ans, et voire même à 50 et 60 ans, non, ce n’est pas nécessairement le monastère qui nous attend. Ça peut encore chauffer sous les draps!

Ma mère, ton père, le jeudi, à 20 h, à TVA, dès le 12 septembre.

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Karine Vanasse: «Ils ont été un public incroyable»

La «vilaine» Karine Vanasse rouvrira les portes de SON manoir des Traîtres, à Noovo, en 2025, et déjà, l’hôtesse «froide et hautaine» laisse présager que ce nouveau séjour autour de sa table-pas-si-conviviale sera encore plus enlevant!

Or, à quelques mois du lancement de cette deuxième saison, la «vraie» Karine Vanasse, toujours affable et gentille quand elle n’est pas dans son personnage de meneuse de jeu de la téléréalité à suspense, avait beaucoup de fleurs à lancer au public des Traîtres, qu’elle a vivement regardé interagir sur les réseaux sociaux pendant la diffusion du premier volet, au printemps dernier.

«Ils ont fait de ce show-là, le leur!», a souligné la comédienne, large sourire aux lèvres, lorsque nous lui avons parlé de la popularité des Traîtres en entrevue. «Quand le public embarque et adopte une émission, qu’il a envie de la comprendre, c’est là qu’on voit [l’engouement].»

«Je trouvais qu’ils étaient respectueux dans leurs commentaires. Moi, je n’ai pas tendance à lire les commentaires, mais à un moment donné, on m’a conseillé d’aller les lire, parce que le monde embarquait d’une belle façon. Je suis vraiment fière d’eux! Je trouve qu’ils ont été un public incroyable!»

L’affiche officielle de la version québécoise des Traîtres / Courtoisie Noovo

De l’administrateur de la page Facebook Les Traîtres (The Traitors version québécoise), Olivier Drouin, un adepte inconditionnel du format des Traîtres (et de toutes ses versions à travers le monde), qui s’investit pleinement à alimenter et modérer les discussions sur la plateforme, Karine Vanasse salue son dévouement.

«On dirait qu’il est engagé par nous autres!», a-t-elle rigolé, en précisant que, non, Olivier Drouin n’est pas membre de la production des Traîtres (qui est l’œuvre de la boîte Groupe Entourage, laquelle concocte également Big Brother Célébrités et la mouture canadienne anglaise des Traîtres, The Traitors Canada).

«Je trouve ça le fun que les gens aient embarqué dans la folie de cette proposition», a enchaîné Karine Vanasse.

«Ça nous permettait d’aller encore plus loin dans la deuxième saison. On sentait que le public comprenait ce qu’on faisait, alors on s’est dit: poussons-le! L’univers du manoir prendra encore plus d’ampleur, cette année, et sa personnalité sera encore plus claire!»

La comédienne d’Avant le crash sortait par ailleurs de son créneau habituel dans Les Traîtres, où elle adopte une attitude détachée, presque méprisante, dans ses tenues majestueuses, dignes d’une héritière fortunée ou de La Famille Addams.

Il fallait de l’audace!

«C’est le fun de sentir que tout le monde a accepté que j’aille m’amuser de ce côté-là! Ce n’était pas évident à accepter comme proposition, au début. Ce n’était pas la Karine qu’on connaît! Je suis vraiment reconnaissante. Les gens ont embarqué dans toutes les subtilités; oui, le divertissement, mais aussi toutes celles que le jeu met de l’avant. Je trouve les gens intelligents dans leur façon de regarder le show, je trouve ça beau!»

Noovo et Groupe Entourage nous ont confirmé que cette deuxième édition québécoise des Traîtres à venir a été enregistrée au mois de juillet, toujours au Manoir Rouville-Campbell, à Mont-Saint-Hilaire, en Montérégie, comme l’an dernier. À suivre, donc…

Rappelons qu’il n’y a pas si longtemps, d’anciens candidats des Traitres et de Survivor Québec (qui sera aussi de retour en 2025 à Noovo!) ont fait la fête ensemble… et que la compétition des Traîtres, bien que rude, n’a pas empêché Cupidon de faire des siennes!

Voyez ou revoyez ici nos photos du lancement 2024-2025 de la chaîne Noovo!

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Dumas ou Les armes? Voici notre verdict!

Oubliez la lutte Patrick Lagacé (98,5) ou Mario Dumont (99,5), Denis Coderre ou Valérie Plante, Price ou Halak (oui, bon, 14 ans plus tard…) et cuisse ou poitrine chez St-Hubert. Le vrai dilemme de l’automne 2024 se joue dans nos téléviseurs, et non, il ne s’agit déjà plus de celui opposant STAT à Indéfendable (quoique les deux quotidiennes sont toujours en ondes, redémarrent dès ce lundi, 9 septembre, et s’annoncent toujours aussi trépidantes!)

Les hostilités sont plutôt lancées le lundi, à 20 h, et les pugilistes se nomment Dumas (ICI TÉLÉ)et Les Armes (TVA)!

D’abord, pas de chicane, la productrice des deux fictions, Fabienne Larouche, nous entretenait des deux projets ici. Vous pouvez également revivre en photos le plateau de Dumas, ici, et le visionnement de presse des Armes, ici.  Aucun favoritisme, Hollywood PQ a croqué la binette de toutes leurs vedettes!

Maintenant, passons aux choses sérieuses. Nous avons regardé les deux premiers épisodes de Dumas et des Armes et procédons ici à une savante analyse en quatre critères qui guidera peut-être la trajectoire de votre télécommande en cette cruciale soirée télé. Voici nos observations ô combien rigoureuses et scientifiques.

(Et on ne vous jugera surtout pas si vous décidez plutôt d’aller zieuter la première de Quel talent!, qui débute à 19 h 30 à Noovo, ou le documentaire diffusé au même moment à Télé-Québec! On ne sait plus où donner de la tête, nous non plus…!)

L’univers

Dans Dumas, on se retrouve au cœur d’une firme de sécurité privée, Intelco, qui s’inspire de compagnies comme GardaWorld ou Sirco, cette dernière ayant récemment été chargée de démanteler un campement propalestinien sur le campus de l’Université McGill.Les détectives d’Intelco étudient des situations ne relevant pas des compétences de la police.

Alors que le théâtre des Armes est celui de la base militaire de Kanawata. Ses soldats y composent avec de multiples rebondissements en étant fidèles à tout le décorum requis par les forces militaires. C’est l’un des principaux attraits des Armes : autant le monde de l’armée peut paraître de prime abord rebutant pour une histoire déployée à la petite semaine, autant tous les codes (mouvements de salutations, formules de politesse verbales, gestes lors des entraînements, etc) de ce milieu méconnu sont fascinants à apprivoiser. L’auteur Pierre-Marc Drouin et le réalisateur Jean-Philippe Duval ont abattu un travail de moine pour offrir un contenu au premier coup d’œil très réaliste, appuyé par un vocabulaire typique. À eux seuls, les titres des personnages sont complexes à distinguer (major, capitaine, adjudant, lieutenant-colonel, commandant, caporal, etc).

Gildor Roy dans Dumas / Crédit : Karl Jessy / Courtoisie Radio-Canada

Les personnages

Gildor Roy nous avouait récemment en entrevue qu’avant de personnifier son inoubliable Germain de la comédie Km/h, il avait surtout joué des rôles de vilains (on n’a qu’à penser à son interprétation poignante de l’agresseur d’enfants Léopold Dion dans L’affaire Dion des Grands procès!). Qu’on ne s’y trompe pas : son Jean Dumas de Dumas n’est pas une brute qui sacrifie des chatons pour s’en nourrir au déjeuner. Mais l’enquêteur et homme d’affaires est froid, bête, tranchant. Ne s’enfarge pas dans les fleurs du tapis quand il a quelque chose à dire. Effraie son propre fils, Anthony (Jason Roy Léveillée), qui lorgne d’ailleurs une entreprise concurrente qui tente de l’attirer. Mais, autant Anthony craint son paternel, autant il le respecte.

On fera aussi la connaissance de Stéphanie Guérin (Isabel Richer), l’ex-femme de Dumas, avec qui le divorce tarde à se régler; Madame détient 40% des parts de l’entreprise et tient à ses avoirs. Leurs deux filles, Charlie (Lili Francke Robitaille) et Catherine (Jade Charbonneau), qui retontira après deux ans d’absence, prisonnière de problèmes de consommation, se retrouveront bien vite coincées dans un énorme conflit de loyauté entre leurs deux parents (Stéphanie n’est pas la mère d’Anthony). Et, chez Intelco, sous les ordres de Dumas, s’activent les rigoureux et intrépides Éric Bonin (Vincent Leclerc) et Sophie Lacoste (Marie-Lyne Joncas).

Du côté des Armes, le bon officier Louis-Philippe Savard (Vincent-Guillaume Otis), père de famille sévère mais aimant, ayant combattu en Afghanistan et pour qui l’humain derrière le soldat n’est pas que de la «chair à canon», aura maille à partir avec deux de ses caractériels collègues, le colonel démesurément autoritaire  Allan Craig (François Papineau) et l’adjudant-chef Thomas Dallaire (Frédéric Millaire-Zouvi), qui donne allègrement dans l’abus de pouvoir. La policière militaire Kim Falardeau (Eve Landry), elle, se relève du suicide de son amoureux survenu un an plus tôt – est-ce que Savard pourrait la séduire malgré lui…? – et Mick Vanier (Émile Schneider), une recrue d’infanterie, est particulièrement ambitieux, mais il a le cœur à la bonne place.

Frédéric Millaire-Zouvi dans Les Armes / Crédit : Karl Jessy / Courtoisie TVA

L’intrigue et l’environnement

Le décor de Dumas est campé en milieu très urbain. On évoque notamment le Vieux-Montréal. Jean Dumas est aussi quelqu’un de très fortuné. «Mon gars est instruit; moi, je suis riche», crânera d’ailleurs l’homme.

Au premier épisode, les troupes d’Intelco scrutent un dossier d’agression sexuelle qui aurait été perpétrée par un joueur de hockey vedette. L’affaire est délicate. Un cas de disparition d’une femme dont le conjoint devient suspect est également préoccupant.

Jean Dumas est victime d’un acte grave et apparemment délibéré. Tous ne sont pas blancs comme neige autour de lui… et tous ne s’attristent pas de son sort non plus! Qu’on ne s’inquiète pas, toutefois; notre bougon aura l’énergie de réclamer son téléphone et d’exiger des comptes dès le premier œil ouvert!

Aux Armes, un soldat d’élite vient de mourir dans l’exercice de ses fonctions, lors d’un commando secret. Le lieutenant-colonel Louis-Philippe Savard est dépêché pour faire la lumière sur l’affaire. Son obstination à mener l’investigation d’intègre façon ne lui attirera pas la sympathie de tous, et le colonel Craig ne lui cédera pas sa place facilement. Des recrues débarquent sur la base de Kanawata et se frottent à la dureté de l’adjudant Dallaire, qui ira jusqu’à ridiculiser les traumatismes d’une soldate pour fouetter son ardeur. Kim Falardeau cherche des pistes de son côté et on pressent qu’une alliance naturelle se formera peut-être entre Savard et elle.  

François Papineau, Eve Landry et Vincent-Guillaume Otis, vedettes des Armes / Crédit : Serge Cloutier

Le rythme

Avantage Les Armes, ici. Le fait, pour Luc Dionne, de rappliquer avec un rendez-vous hebdomadaire après six ans de quotidienne (District 31, 2016-2022, ça vous dit quelque chose?), ne le désavantage nullement, mais on a une impression de longueur en regardant ses protagonistes se mouvoir dans leurs beaux bureaux chics (en réalité recréés sur le boulevard Taschereau, à Brossard, comme on vous expliquait ici) d’Intelco. Les demi-heures de District 31 se devaient d’être davantage haletantes pour retenir notre attention et, surtout, nous ramener le lendemain; les heures de Dumas prennent davantage leur temps. Ce qui n’est pas un défaut! Mais ça pétarade plus rondement sur la base de Kanawata, où un entraînement au sol s’enchaîne à une altercation entre deux recrues.

Marie-Lyne Joncas incarne l’un des principaux personnages de Dumas / Crédit : Serge Cloutier

Notre verdict 

Après moult intenses réflexions, qui donc l’emportera dans ce combat de titans?

Ne reculant devant rien pour vous informer adéquatement, Hollywood PQ ose se prononcer : le vainqueur de ce duel sans merci sera…. L’enregistreur de votre foyer!

Eh oui, il vous faudra absolument trouver une façon de regarder Les Armes autant que Dumas, car il s’agit dans les deux cas de deux fichues bonnes productions, intelligentes, captivantes, bien jouées et bien construites, et elles risquent de s’établir ex aequo dans le palmarès de vos séries préférées!  

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François Morency a déjà refusé des offres après ce populaire projet

François Morency n’est pas déçu de voir s’achever l’aventure Discussions avec mes parents. «Parce que c’est un choix. On avait décidé, Guillaume Lespérance [producteur de la série, NDLR] et moi-même, il y a un an et demi, qu’on arrêtait ça», confie l’auteur, humoriste et comédien en entrevue notre journaliste.

Cela dit, François Morency avoue ne pas encore réaliser pleinement que c’est vraiment la fin pour ce projet rassembleur, qui a reçu une affection sans bornes de la part des Québécois (une moyenne de 1 138 000 téléspectateurs est au rendez-vous les lundis soirs d’automne, depuis 2018) et qui s’est même mérité le Prix Gémeaux du public l’an dernier. La septième et ultime saison de Discussions avec mes parents entrera en ondes lundi prochain, le 9 septembre, dans sa case horaire chanceuse de 19h30, à ICI TÉLÉ.

«C’est un deuil, mais on dirait que je ne le ressens pas encore. On a fini de tourner, puis je suis tombé dans le montage, et je suis encore dedans. Je vais le sentir à la mi-décembre, quand la diffusion sera terminée. D’ici là, je fais de la promo, des extraits sur Facebook… Je vais sentir en décembre que ce n’est plus dans ma vie.»

La famille de Discussions avec mes parents lors d’une visite du plateau de tournage de la série, il y a quelques mois : Blaise Tardif, Caroline Bouchard, Marie-Ginette Guay, François Morency et Vincent Bilodeau / Crédit : Serge Cloutier

François Morency le reconnait: tourner la page sur un chapitre aussi important et apprécié prend des allures de saut dans le vide. Où l’artiste rebondira-t-il dans les prochains mois? Que compte-t-il faire? Ses admirateurs le suivront-t-il dans ses prochaines péripéties?

Le principal intéressé… ne le sait pas.

«Ça se peut que je remonte un one-man-show. Ça se peut que je fasse un show de variétés télé… Tout est possible!»

Et cette incertitude ne lui cause apparemment aucune anxiété.

«Il y aura un après, dont je ne connais pas la nature en date d’aujourd’hui. Je ne voulais pas prendre une décision précipitée. J’ai dit à France Beaudoin que je suis agent libre, maintenant!»

Il a déjà refusé des offres, précise-t-il.

Par exemple, à l’origine, c’est lui qui devait animer Incroyables!, le talk-show comique que mènera Alexandre Barrette à ICI TÉLÉ l’hiver prochain. Des personnalités dotées de talents de conteur et de conteuse relateront, dans des numéros variés, des anecdotes vécues par des gens du public. François Morency avait même développé le concept avec le producteur Attraction (Les Chefs!, L’amour est dans le pré, Deux hommes en or et Rosalie, etc). L’émission devait au départ être diffusée à l’automne 2026.

«Mais, ça a été devancé. Moi, je ne pouvais pas tout faire en même temps, alors Alex va le faire…»

On lui a aussi proposé de piloter à nouveau le Gala les Olivier, dont il avait tenu la barre en 2016 et 2017. Deux éditions qui avaient été houleuses; 2016 était l’année du gag censuré de Mike Ward et du support que lui avaient démontré ses amis humoristes en se présentant au gala la bouche masquée, et la célébration de 2017 suivait de quelques semaines les dénonciations sur la place publique des agissements d’Éric Salvail et de Gilbert Rozon. Morency a déjà également été l’hôte de Galas Artis et de galas hommages Juste pour rire dans le passé.

«J’ai dit non. Il y a des affaires pour lesquelles il y a un timing, des fois…»

Chose certaine, François Morency perçoit suffisamment de mouvement autour de lui pour se permettre d’être optimiste devant le sort de la culture québécoise et de ses écrans… malgré tout.

«Ça fait des années qu’on annonce la mort de la télé généraliste traditionnelle et, visiblement, ce n’est pas le cas. Regarde les scores qu’on a eus! La télé est encore le médium qui rejoint le plus de monde, et de loin! Malgré l’invasion des plateformes américaines, les gens aiment encore se faire raconter des trucs dans lesquels ils se reconnaissent, des références qui sont les leurs. Ça, pour moi, c’est un bon signe. Évidemment que, financièrement, les défis sont énormes, parce que les budgets n’augmentent pas. On fait des miracles avec les budgets qu’on a. Mais ça a toujours été un peu ça, je pense…»

François Morency sur le plateau de Discussions avec mes parents / Crédit : Serge Cloutier

Quant aux personnages de Discussions avec mes parents, inspirés de la «vraie» famille de François Morency, seront-ils relégués aux oubliettes une fois le dernier générique défilé? Pourraient-ils revivre éventuellement sous une autre forme, sur les planches, au cinéma ou dans les pages d’un bouquin?

«Rien n’est impossible et je me donne le droit de changer d’idée. Mais, si j’étais preneur aux livres à Vegas, je te dirais que j’en doute. Ça fait 90 épisodes que j’écris de cette série-là; ce que j’avais à dire, à faire vivre aux personnages, c’est fait. Mais, peut-être que, dans trois ou quatre ans, je pourrais ramener ça, avoir un flash, faire un spin-off, que tel personnage revienne… Ce n’est pas impossible, mais j’en doute.»

François Morency ajoute du même souffle avoir reçu quatre (!) offres de producteurs et de diffuseurs de spectacles intéressés à transposer ses Discussions… sur scène. Mais, encore là, l’instigateur les considère avec la tête froide.

«Un show de théâtre, c’est gros à écrire! Il faut que tout le monde soit disponible, il faut réserver les acteurs un an à l’avance, alors que rien n’est encore écrit. Tout le monde a des vies! Ce n’est pas rayé de la carte, parce que j’ai appris avec le temps qu’il faut laisser le hasard nous surprendre, mais je ne penserais pas que ça arrive.»

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Anne Dorval: «Il faut qu’on passe à autre chose»

On connaît le franc-parler d’Anne Dorval et son caractère expressif.

On se souvient, entre autres, de sa tirade sur la charge mentale des mères – en 2003, bien avant la prise de conscience collective à ce sujet! – à l’émission Les Francs-Tireurs, à Télé-Québec. Ou, en 2014, de son échange musclé sur le plateau d’On n’est pas couché, sur France 2, avec le politicien et polémiste français Eric Zemmour, candidat à l’élection présidentielle de 2022. L’actrice s’était vertement montrée outrée par les propos de Zemmour sur le mariage gai, notamment.

Ainsi, habituée de voir ses déclarations reprises dans les gros titres et d’être parfois «mal citée», dit-elle, Anne Dorval joue désormais de prudence lorsqu’elle s’adresse aux journalistes.

Seulement, c’est avec beaucoup de difficulté, et en se tortillant sur son siège tant elle se retenait pour pas débiter son entière opinion d’un trait, que la comédienne a pesé ses paroles, il y a quelques jours, lorsque Hollywood PQ a sondé son opinion sur l’état actuel de la télévision québécoise. La Lola de Chambres en ville, la Natalie des Parent et la Criquette / Ashley du Cœur a ses raisons en a visiblement gros sur le cœur, justement!

«Il y a un manque de budget, évidemment, on le voit partout», a commencé Anne Dorval.

«Ça ne peut pas continuer! C’est évident qu’il y a des boîtes de production qui vont mourir. Plein d’artistes et artisans réorientent leur carrière, parce que c’est de plus en plus incertain, avec les budgets faméliques que tout le monde a. C’est compliqué, faire de la télé! On se le fait dire. Il faudrait que les divers paliers de gouvernement comprennent à quel point c’est important, d’avoir une culture propre à ce qu’on est, à ce à quoi on ressemble. On ne ressemble à rien d’autre qu’à nous-mêmes, ici. On n’est pas des Américains, on n’est pas des Français. Ça serait bien qu’on l’entende…», a-t-elle poursuivi, en prenant bien soin de réfléchir à chaque phrase avant de la prononcer.

Ironiquement, lorsque nous avons rencontré Anne Dorval, dans la foulée du début, lundi le 9 septembre, à Noovo, de la compétition Quel talent!, où elle agit comme juge, celle-ci s’apprêtait à aller enregistrer une émission spéciale des Enfants de la télé dédiée à Chambres en ville. Beau prétexte pour rappeler à notre Lola nationale que les Québécois, toujours nostalgiques, sont quand même très attachés à leur patrimoine télévisuel. Les épisodes de Chambres en ville sont d’ailleurs fréquemment rediffusés à Unis TV.

Anne Dorval dans une scène de Chambres en ville / Crédit : capture YouTube /TVA

Or, pour la dame de 63 ans, la survie de notre télé et de notre culture se trouvent devant, et non derrière.

«Ça peut être un petit clin d’œil, c’est amusant, mais ce n’est pas là-dessus qu’on va baser notre télé!», s’est-elle insurgée.

«On est en 2024. Il faut qu’on passe à autre chose! C’est correct, c’est comme manger du popcorn un samedi soir quand on va voir un film, mais on ne peut pas se nourrir que de ça! À un moment donné, ça prend autre chose, il faut qu’on évolue, avec la vie et l’âge qu’on a…»

«On est en 2024, et Chambres en ville, c’était dans les années 1980! Je ne renie pas ça, je n’ai pas honte de ça du tout, mais tout le monde va être d’accord avec moi sur le fait qu’on ne peut pas retourner à ce format-là, à ce type de télé-là, en 2024… Ça n’existe plus. Il faut évoluer! Et il faut donner la chance aux créateurs d’exister, aussi, et de nous proposer autre chose. Ça prend des budgets. Au théâtre, c’est pareil. Partout!», a martelé Anne Dorval, à l’instar d’autres pointures comme Guylaine Tremblay ou Claude Dubois, qui ont aussi livré le fond de leur pensée à ce sujet récemment.

Heureusement, celle-ci, à titre personnel, n’écope pas significativement des soubresauts de son industrie. Outre son engagement à Quel talent!, elle reprendra, en octobre au Théâtre du Nouveau Monde (TNM), la pièce Je t’écris au milieu d’un bel orage, qu’elle avait jouée pour une première fois avec Steve Gagnon en 2023, et qui partira ensuite en tournée. Elle mitonne aussi d’autres projets au théâtre et au cinéma.

«Mais je ne peux pas en parler parce qu’il est trop tôt. Pour les deux prochaines années, ça augure bien», a souligné l’artiste, qui se dit par ailleurs enchantée du résultat de Quel talent!, où elle a évalué des prestations de toutes sortes (danse, chant, cirque, prouesses animalières, etc) aux côtés de ses collègues Marie-Mai, Rachid Badouri, Serge Denoncourt, et l’animatrice Marie-Josée Gauvin.

«J’ai vraiment beaucoup aimé ça. Il y a des choses qui m’ont surprise, et je m’étonnais parfois d’être autant touchée…»

Anne Dorval entourée de Marie-Mai, Rachid Badouri et Marie-Josée Gauvin, de Quel talent! / Crédit : Serge Cloutier

Anne Dorval affirme avoir été très ouverte devant les numéros qui lui étaient proposés. Elle considère d’ailleurs les tribunes offertes par des concours comme Quel talent!, comme un moyen aussi pertinent qu’un autre de percer dans le milieu artistique. Ou pas!

«C’est un bon moyen pour entrer… ou en sortir!», juge-t-elle.

«Ça va bien vite! Une école de théâtre ou un conservatoire de musique, ce n’est pas dit que tu vas faire ce métier-là en sortant non plus. Et il y a beaucoup de travail. On voit beaucoup de gens qui s’improvisent n’importe quoi en venant dans ce genre de concours-là, mais ils sont vite rejetés. Ceux qui restent sont ceux qui sont rigoureux, qui ont travaillé pendant des années, qui ont réfléchi. Même si ce n’est pas nécessairement notre truc à nous, il faut saluer le travail derrière le talent, s’il y a un minimum de goût.»

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Marie-Josée Gauvin tourne une page importante dans sa carrière

Marie-Josée Gauvin connaît une année professionnelle du tonnerre!

Elle anime Quel talent! (adaptation québécoise du format Got Talent), du lundi au jeudi, à 19 h 30, sur Noovo; est toujours à la barre de La gang du matin, avec Pierre-François Legendre et Patrice Bélanger, du lundi au vendredi, dès 5 h 30, à Rouge; elle demeure (avec Fabiola Nyrva Aladin et Lunou Zucchini) l’une des belles de Belle et Bum, qui reviendra en ondes pour une 22e saison le 21 septembre à Télé-Québec; et elle vient de surcroît de terminer l’écriture du troisième tome de sa trilogie de romans On écoutait MusiquePlus, qui devrait être commercialisé aussi tôt qu’en novembre, question de profiter de l’engouement généré par le Salon du livre de Montréal.

Dans sa série On écoutait MusiquePlus, Marie-Josée raconte les premiers émois adolescents de quatre jeunes filles amies pour la vie dans leur bled natal du Saguenay-Lac-Saint-Jean, dans les années 1990 (d’où le titre). L’histoire – rehaussée, aux premières pages, d’une playlist de chansons campées dans l’époque, et réellement accessible sur les plateformes ; pensez Nirvana, Gabrielle Destroismaisons, Tracy Chapman , Avril Lavigne…  –  s’inspire de son propre passé, mais l’autrice compte bien ne jamais départager ce qui est vrai ou faux dans les tribulations de ses alter ego Manu, Sophie, Catherine et Rebecca.

Le troisième volet d’On écoutait MusiquePlus apposera donc le point final à cette aventure amorcée avec le lancement du premier titre, à l’automne 2022, et poursuivie avec la sortie du deuxième, en juin 2023. Avec cette première expérience littéraire couronnée de succès, Marie-Josée Gauvin a-t-elle d’autres projets de bouquins dans sa besace?

Marie-Josée Gauvin en compagnie de Marie-Mai, Anne Dorval et Rachid Badouri, juges à Quel talent!, sur Noovo / Crédit : Serge Cloutier

«Je vais peut-être prendre deux ou trois minutes… ou deux ou trois ans pour y penser!», rigole-t-elle. «J’ai mille idées! Reste à voir… Mais je n’aurai pas de deadline [date de tombée]. Je voulais offrir celui-là parce que les gens me le demandaient et attendaient de voir comment ça finissait; j’étais dans l’urgence de le faire. Mais, pour le prochain, je serai plus relax…»

La communicatrice de 38 ans se réjouit d’être parvenue à intéresser autant les adolescents d’autrefois, ceux qui furent réellement jadis scotchés à MusiquePlus, que les plus jeunes avec sa fiction.

«C’est beaucoup les gens de ma génération, de 30 à 40 ans, mais c’est identifié comme un livre jeunesse, jeune adulte. À l’adolescence, on vit tous les mêmes choses. Plusieurs me disaient avoir créé leur propre playlist parce qu’ils ou elles vivaient les mêmes événements.»

Stable à la radio

Son mandat à la radio enthousiasme aussi Marie-Josée Gauvin au plus haut point. Stable, Rouge est l’une des antennes qui n’ont pas rebrassé leurs cartes cette année, à l’inverse, par exemple, de Rythme, du 98,5 ou de WKND, devenu Qub en journée.

«On est la stabilité incarnée! Nous, rien n’a changé!», avance fièrement Marie-Josée. «On est bien. Pierre-François et moi, c’est la quatrième année qu’on commence ensemble. Patrice Bélanger, c’est sa deuxième année et c’est un ami que je connaissais. C’est une stabilité qui fait du bien. Autant pour les auditeurs, dans un marché, justement, qui bouge tellement cette saison-ci, que pour nous. On n’est jamais assis sur nos lauriers, mais on a confiance en ce qu’on fait, avec l’expérience qu’on a ensemble. Ça nous permet de continuer sur cette lancée, pour nous propulser et non pour douter.»

L’animatrice matinale affirme par ailleurs vouer un immense respect à tous ses collègues, toutes chaînes ou empires confondus, qui doivent faire taire leur réveil-matin aux aurores.

«On travaille tous aussi fort les uns que les autres. Il y a mille facteurs qui font en sorte que, parfois, ça roule de ton bord, ou pas. Je vois les efforts que tout le monde fait, ne serait-ce que dans notre studio. Tout le monde a une magnifique éthique de travail, et on a du vrai fun! C’est la seule raison pour laquelle tu te lèves à cette heure-là! (rires) On est gâtés…»