Décidément, ce n’est pas parce qu’elle a quitté l’aventure Star Académie tôt dans la saison que la belle Romie Lacasse n’a pas su gagner le cœur du public! Preuve en est que ses amours font beaucoup jaser, cet été… (comme celles de Victoria, de Mia, de Katrine et des autres, d’ailleurs!)
En effet, bien des rumeurs envoient, depuis quelques semaines, la Gatinoise de 20 ans dans les bras de Joël Vogt, son populaire colocataire à l’académie. Les deux chanteurs ont alimenté bien des gros titres sur le Web, mais ont encore toujours refusé de confirmer s’ils forment vraiment un couple, ou non. Joël est également discret en ce qui concerne la fin probable de sa relation avec Janyca, dont nous vous parlions ici.
Lors de l’envolée en montgolfières des académiciens, il y a quelques jours, nous avons bien sûr posé la question aux principaux intéressés. Il faut dire que Romie et Joël semblaient particulièrement complices, se tenant très souvent près l’un de l’autre et se taquinant à qui mieux mieux.
On a même aperçu le garçon soulever son «amie» et prendre la pose avec Romie dans ses bras pour des photos personnelles… loin des appareils photo officiels! Romie et Joël sont aussi montés dans la même nacelle pour leur virée dans le ciel de Sainte-Brigide-d’Iberville. Et ceux-ci ont également été aperçus ensemble – et visiblement heureux! – dans d’autres événements publics depuis la fin de Star Académie.
Les académiciens juste avant leur envolée en montgolfière / Crédit : International de montgolfières de St-Jean-sur-Richelieu
Donc, amoureux, Romie et Joël?
«On tient ça mort, les rumeurs!», s’est contenté de décréter Joël, l’air fuyant, lors de notre entrevue, et précisant au passage qu’il n’a «pas de copine» pour l’instant.
Romie, elle, s’est un peu amusée aux dépens de la journaliste devant elle. Nous accordant l’entretien en duo avec un autre académicien, Marc-Antoine Delage, la jeune femme a mentionné que Joël et elle sont «des amis».
Des amis «privilégiés»?, avons-nous insisté.
«Amis! Ça reste comme ça», a réitéré Romie en riant, spécifiant être célibataire elle aussi à l’heure actuelle.
Puis, Marc-Antoine, témoin de l’échange d’Hollywood PQ avec Romie, a ajouté son grain de sel lorsque nous lui avons demandé à son tour s’il est un cœur à prendre.
«Je suis en amour avec Romie!», a-t-il lancé, en enlaçant sa camarade.
«Allez-y, ça va faire taire les rumeurs! Je suis rendu hétérosexuel!», a encore badiné Marc-Antoine.
Romie et Marc-Antoine sont-ils plus que des amis?! / Crédit : Marie-Josée R. Roy
Ainsi donc, la charmante Romie penche-t-elle pour Joël… ou pour Marc-Antoine? Les paris sont ouverts! Et au sujet d’une potentielle «relation» entre Romie et Marc-Antoine, Joël n’avait que ceci à déclarer :
«Je les supporte, là-dedans!»
Romie, Joël, Marc-Antoine et le reste de la bande de Star Académie seront en spectacle extérieur au Festivent de Lévis le 2 août, au Festival Osiko en lumière de Rouyn-Noranda le 6 août et à l’International de montgolfières de St-Jean-sur-Richelieu le 15 août.
À titre personnel, tant Romie et Joël que Marc-Antoine nous ont confié plancher sur des projets musicaux de leur cru, en ce moment. Marc-Antoine est également très occupé avec sa nouvelle chaîne YouTube.
Marie-Soleil Dion recommencera à la mi-août les tournages de L’amour est dans le pré, son «projet chouchou», qu’elle animera pour une troisième saison en 2026.
La téléréalité amoureuse de Noovo, elle, en sera déjà à sa 14e année. Et doit-on rappeler que le concept continue de «faire des petits», au propre comme au figuré? Un 39e (!) bébé naîtra bientôt de l’une des romances bâties à L’amour est dans le pré!
Le concept de L’amour est dans le pré ne s’essouffle absolument pas, la récente mouture de l’émission nous ayant encore offert quelques moments et retournements croustillants.
Sur le tapis rouge de l’intronisation des Boys au Temple de la renommée de Juste pour rire, lundi dernier, nous sommes d’ailleurs revenus, avec Marie-Soleil Dion, sur un épisode particulièrement juteux de L’amour est dans le pré 13 : les rapprochements entre Joshua, un agriculteur de Plessisville, avec Maude, une étudiante en soins infirmiers de Sherbrooke, au terme d’une soirée arrosée… alors qu’une autre candidate, Emmanuelle, une journaliste de Drummondville, qui en pinçait beaucoup pour lui, avait été laissée seule dans une autre chambre de la maison. Le lendemain, Emmanuelle, en larmes, avait avoué à la caméra de L’amour est dans le pré avoir été beaucoup blessée d’avoir ainsi été rejetée et d’avoir été témoin involontaire de la passion naissante de Joshua et Maude.
D’abord, Marie-Soleil Dion a apporté une précision relativement à cette «affaire» : Joshua et Maude n’auraient pas fait l’amour lors de cette soirée; ils se seraient simplement embrassés.
«Ce n’est pas moi qui gère [ce genre de situation, NDLR], parce que moi, je ne suis pas sur place, sur la ferme», a d’abord noté Marie-Soleil.
«Après, Joshua est vraiment un bon petit gars. Il a eu un réel coup de cœur pour Maude. D’ailleurs, ils sont encore ensemble, et Maude est déménagée chez lui. Elle a amené ses chevaux chez lui. Moi, je peux comprendre quelqu’un qui a un coup de foudre, qui réalise que c’est elle, sa blonde…»
«Et Joshua s’est tellement senti mal, il s’est tellement excusé, il a tellement bien fait les choses après! Et Emmanuelle a elle aussi trouvé l’amour, ensuite. Je pense que ce n’était juste pas dû. Il y en a, des petits fuck*rs, mais Joshua n’en est pas un. C’est vraiment un bon petit gars, qui s’est senti très mal, et qui a eu un réel coup de foudre pour Maude. Et tout finit bien, même si, sur le coup, ç’a dû être très dur pour Emmanuelle», a enchaîné Marie-Soleil Dion, spécifiant que l’équipe de production de L’amour est dans le pré, chez Attraction, est extrêmement délicate dans la gestion de ce genre d’incident.
Et, bonne nouvelle, en plus de Joshua et Maude, Victor et Jessica, qui avaient terminé la saison en couple, sont eux aussi toujours amoureux, nous a confirmé Marie-Soleil.
Marie-Soleil Dion était accompagnée, à la soirée des Boys au Temple de la renommée de Juste pour rire, le lundi 21 juillet, par son fils de 7 ans, Léon. Celui-ci aime beaucoup Katherine Levac, une bonne amie de sa maman, qui faisait partie du spectacle. Or, Léon est très intéressé par la culture québécoise, s’est enorgueilli une très fière Marie-Soleil.
Marie-Soleil Dion et son fils Léon sur le tapis rouge du spectacle d’intronisation des Boys au Temple de la renommée de Juste pour rire, le 21 juillet 2025 / Crédit : Mario Beauregard
«Il connaît tout le monde! Il est fan d’humour, de spectacles… Tu peux lui poser toutes sortes de questions, tu peux le quizzer… Il connaît tout le monde! Si on joue à La Boulette, il peut écrire lui-même Christine Morency, Guy Jodoin, Gino Chouinard, Mona de Grenoble, Rita Baga…»
Marie-Soleil joue présentement dans la pièce Toc Toc, actuellement présentée au Théâtre Hector-Charland de L’Assomption, et bientôt en tournée au Québec, et fera partie de la nouvelle saison du Maître du jeu, à l’automne, à Noovo.
Son humour et son côté rassembleur ont fait de lui l’un des participants les plus appréciés de la récente cuvée de Star Académie, et il semblerait que les prochains mois s’annoncent très prometteurs pour Joël Vogt!
En effet, le garçon de 25 ans vient de franchir une grande étape dans sa jeune carrière : il a paraphé un contrat avec la maison de disques Musicor pour la réalisation de ses prochains projets.
Joël Vogt fait donc partie des quelques diplômés privilégiés de Star Académie avec qui la compagnie de production appartenant à Québecor a choisi de continuer à travailler, car ce ne sont pas tous les académiciens qui ont par la suite systématiquement la chance de collaborer avec Musicor.
Or, pour l’heure, Joël Vogt laisse encore retomber la poussière sur l’expérience incroyable qu’il a vécue à Star Académie avant de se lancer dans de nouveaux engagements. Il partage son temps entre la guitare et la ferme de ses parents, à La Visitation, où il donne un coup de main lorsque son horaire le lui permet.
«J’ai fait quelques spectacles depuis la sortie, mais moins qu’avant. Je prends ce temps-là pour écrire des chansons», a-t-il exposé à Hollywood PQ.
Aucune date de sortie d’album au nom de Joël Vogt n’est arrêtée pour l’instant, mais le jeune artiste sait parfaitement dans quelle direction il souhaite s’aventurer :
«Je ne vais pas me dénaturer de mon country! C’est ce que je faisais avant», a indiqué ce grand admirateur de Chris Stapleton, Zach Bryan, Matt Lang et Francis Degrandpré, qui tient à écrire et composer son propre matériel.
Quels commentaires Joël a-t-il principalement reçus du public et des gens de son entourage à sa sortie de Star Académie?
«Que je suis resté moi-même! Surtout mes proches et mes amis en général, m’ont dit que je suis resté moi-même à l’académie. Je n’ai peut-être pas été le plus performant, mais j’ai été l’un des plus naturels, je pense.»
«Non, parce que ça fait partie de l’expérience! Je n’ai aucun mauvais souvenir. Juste du beau!», s’est empressé d’assurer Joël.
La troupe de Star Académie sera en spectacle extérieur au Festivent de Lévis le 2 août, au Festival Osiko en lumière de Rouyn-Noranda le 6 août et à l’International de montgolfières de St-Jean-sur-Richelieu le 15 août.
Ce qu’ils auraient été fiers, Stan, Bob, Fern, Popol, Boisvert, Méo et les autres, à leurs premiers coups de patin dans nos cinémas, en 1997, d’apprendre qu’ils seraient, 28 ans plus tard, intronisés au Temple de la renommée!
Pas le vrai Temple de la renommée du hockey, bien sûr. Nos Guy Lafleur des pauvres ne sont évidemment pas allés rejoindre le démon blond, Jean Béliveau, Guy Carbonneau et autres Mario Lemieux au panthéon des hockeyeurs les plus légendaires de l’histoire.
Un mini musée des Boys attendait le public dans le hall de la Place des Arts à la soirée d’intronisation des Boys au Temple de la renommée de Juste pour rire / Crédit : Mario Beauregard
Non, le Temple de la renommée qui était inauguré avec les comédiens des Boys au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, lundi, est celui de Juste pour rire, un nouveau concept qui reviendra désormais chaque année au festival de l’humour québécois, et qui ne concernera pas seulement le hockey. C’est ce qu’a expliqué Sylvain Parent-Bédard, président de Juste pour rire, à Hollywood PQ sur le tapis rouge qui précédait l’événement.
«Lors de cette soirée, nous allons introniser de grandes créations culturelles québécoises ou canadiennes, qui ont marqué l’humour, la société et la culture au Québec. Avec Les Boys, je crois que nous avons la bonne franchise pour lancer notre Temple de la renommée!», a exposé Monsieur Parent-Bédard.
On comprend donc que ce Temple de la renommée fictif remplacera en quelque sorte les galas Juste pour rire hommages d’il y a quelques années, à l’époque de Gilbert Rozon, où avaient notamment été salués plusieurs vedettes (Desrochers, Lapointe, Deschamps, Meunier, Dodo, Filiatrault, Parent, Latulippe, Pérusse, Barrette et Michel Côté) au fil des ans.
Un hommage sympathique
À tout seigneur, tout honneur, à l’heure où ils sont partout, au théâtre (lisez notre critique ici, voyez nos photos ici et revivez les répétitions ici et le tapis rouge ici, ici et ici!) comme à nouveau bientôt au grand écran (eh oui, encore, les détails ici!), ce sont Les Boys qui ont baptisé le Temple de la renommée Juste pour rire en ce 21 juillet 2025.
Le spectacle, animé par Guy Jodoin, était d’ailleurs bâti à la façon d’un gala hommage, avec des numéros d’invités spéciaux tournant autour de l’univers des Boys, parfois ponctués d’extraits des films.
Guy Jodoin, animateur de la soirée d’intronisation des Boys au Temple de la renommée de Juste pour rire / Crédit : Mario Beauregard
Le contenu s’est avéré un peu répétitif, les possibilités de gags autour de cette seule franchise étant nécessairement un peu limitées. Il y a quand même un bout à ironiser sur la prononciation de «Chamonix» versus «Chamonixe», sur la «toupie québécoise» et sur la fameuse expression «la dureté du mental»! Mais l’hommage fut quand même sympathique.
Nos jubilaires (le noyau dur d’acteurs du premier opus de la série de films, Rémy Girard, Marc Messier, Pierre Lebeau, Michel Charette, Roc Lafortune, Patrick Labbé, ainsi que l’auteur Louis Saïa et le producteur Richard Goudreau) sont apparus de l’arrière-scène dans une bruyante et chaleureuse ovation, et sont allés rejoindre les spectateurs enthousiastes au parterre.
Le clou du spectacle, l’intronisation officielle des Boys au Temple de la renommée de Juste pour rire / Crédit : Mario Beauregard
Guy Jodoin a ouvert la fête avec un monologue couci-couça, comparant Les Boys à «la femme à barbe du cinéma québécois» et rappelant qu’à la sortie en salle de la comédie, en décembre 1997, le Québec était «la seule place sur Terre qui battait le film Titanic au box office», tant le succès aux guichets de notre équipe de garage préférée était considérable. Jodoin a beaucoup fait tourner – un peu trop – son propos autour de son propre rôle dans le premier film des Boys (vous vous en souvenez?), et a fait monter près de lui son fils Hugolin, né l’année de la sortie du long métrage, pour un sketch qui ne passera pas à l’histoire.
Katherine Levac et France D’Amour expliquant combien les Boys sont… féministes! / Crédit : Mario Beauregard
L’organiste du Canadien de Montréal, Diane Bibaud, et Kim Richardson, accompagnées d’une chorale, ont revisité le Boys Blues Band. Christophe Dupéré nous a entretenu de sa passion enflammée pour Les Boys («Je suis né en 1993; Les Boys, c’est la seule équipe gagnante que j’ai vue de ma vie!»). Katherine Levac et France D’Amour ont abordé Les Boys dans une perspective féministe, notamment à travers les protagonistes féminins de l’histoire. Steve Bégin et Daniel Savoie (dans son personnage de Patrice Lemieux), ont offert de mini bien-cuits aux personnages et joué avec les mots comme tous bons analystes sportifs.
Louis Champagne s’est amusé de certaines répliques célèbres des Boys / Crédit : Mario Beauregard
Louis Champagne et Didier Lucien ont décortiqué à leur façon le «livre» de Stan (Rémy Girard) («Dans mon livre à moé…») et autres répliques marquantes des Boys. José Gaudet s’est longuement épanché sur sa déception de n’avoir pas fait partie de l’épopée des Boys, avec quelques vannes bien envoyées à son ex-copine de jeunesse, Véronique Cloutier.
Steve Bégin et Daniel Savoie (alias le personnage de Patrice Lemieux) offrant un bien-cuit aux comédiens des Boys / Crédit Mario Beauregard
David Beaucage, autoproclamé «le Fern de [son] entourage», a été excellent en défilant des statistiques à la manière du personnage du regretté Paul Houde. Sa projection des «Boys 17», «en prolongation en CHSLD», avec une imitation parfaite de Pierre Lebeau, était très amusante. Et le plaidoyer du jeune humoriste pour la fierté québécoise, et «la grosseur du cœur versus celle du chèque», était à la fois senti et inspiré.
La présentation s’est conclue sur une note d’émotion comique, lorsque les personnages de femmes des Boys (Mahée Paiement, Rosie Yale, Diane Lavallée, Sylvie Potvin) ont adressé de vibrants messages à «leur homme» . Évoquant le souvenir de l’attachant Paul Houde, le passage de Sylvie Potvin fut particulièrement touchant.
La comédienne Sylvie Potvin, rendant hommage à Paul Houde / Crédit : Mario Beauregard
«Fern, c’est aussi mon beau Paul (…) Sa mémoire, son sens de l’humour, sa générosité, tout ce qui le définissait, nous manque. Fern, Paul, tu nous manques», a sobrement décrété l’actrice, aussitôt remerciée d’une ovation debout.
Sylvain Parent-Bédard et Chantal Machabée, vice-présidente communications du Canadien de Montréal, ont finalement remis une plaque honorifique à la belle bande des Boys.
Chantal Machabée et Sylvain Parent-Bédard remettant une plaque honorifique à l’équipe des Boys / Crédit : Mario Beauregard
Il n’y a pas eu de montée de chandails en clôture, mais une descente de fanions jaunes et rouges aux noms de nos (anti)-héros des Boys, au son de la voix de Ludovick Bourgeois, venu chanter l’immortelle chanson-thème.
«Quand ça va ben, ça va ben!», clamerait probablement notre Bob (Marc Messier) national, cette fois sans sarcasme, en constatant tout l’amour reçu par ses troupes en ce moment spécial.
Les comédiens des Boys moulent leur main dans le plâtre pour la postérité / Crédit : Mario Beauregard
Avant la représentation, lundi, les comédiens des Boys ont foulé le long tapis rouge déroulé dans le hall de la Place des Arts pour poser pour les photographes et les nombreux admirateurs massés devant la toile. Ils ont aussi moulé, pour la postérité, les empreintes de leurs mains dans le plâtre.
Le spectacle d’intronisation des Boys au Temple de la renommée Juste pour rire sera diffusé à Radio-Canada en décembre prochain, en deux parties.
Marie Denise Pelletier devait réaliser un rêve, le 23 juin dernier, en participant pour la première fois – en plus de 40 ans de carrière! – au spectacle de la Fête nationale sur les plaines d’Abraham, à Québec.
Lequel a, hélas, été annulé en raison des orages dangereux qui se sont abattus sur la Capitale-Nationale ce soir-là, et qui ont forcé l’évacuation immédiate des lieux.
Marie Denise Pelletier / Crédit : Mario Beauregard
«Il y avait déjà 60 000 personnes [sur les plaines quand l’annulation du spectacle a été décrétée, NDLR], et il y en a 20 000 qui entraient encore. Les organisateurs ont dit qu’ils n’avaient jamais vu autant de monde. Il y a eu 60 000 personnes déçues!»
«Ça s’annonçait comme l’un des plus grands shows, un show extraordinaire! Il y avait des écrans géants en hémicycle. Moi, je n’ai jamais vu un show de la Saint-Jean comme ça! On croise les doigts, peut-être qu’ils vont décider de le refaire l’année prochaine…»
Le fait que ça soit «Mère Nature», dit-elle, qui ait obligé l’abrogation du spectacle aide Marie Denise Pelletier à relativiser l’imprévu. Ce n’était, après tout, la faute de personne! Et, d’ailleurs, la dame comprend tout à fait le choix de l’organisation d’avoir interrompu les festivités, dans le contexte.
«Ils ont bien fait d’évacuer! C’était la fin du monde! Une demi-heure après, il y avait le vent, la foudre… Même si on avait voulu reprendre le spectacle, il y avait tellement d’eau sur la scène, le site était inutilisable. Les instruments étaient inondés. Le saxophoniste avait de l’eau dans son saxophone!»
Marie Denise Pelletier, qui est dans une forme superbe, a quand même connu la satisfaction de se produire dans le décor enchanteur de la ville de Québec cet été, puisqu’il y a quelques jours, le 13 juillet, elle était de la distribution du spectacle D’eux, 30 ans déjà : Célébrons Céline!, en hommage à Céline Dion.
Et les projets ne manquent pas pour Marie Denise, qui ne songe pas du tout à remiser son micro pour l’instant, et qui affirme avoir un agenda rempli «jusqu’en 2027». Sa tournée Sous ma peau de femme (suivant l’album du même titre lancé en 2023) se poursuit tout l’été et à l’automne, et à la fin de l’année, elle reprendra ses habituels concerts de Noël, toujours très populaires depuis une vingtaine d’années.
L’auteure-compositrice-interprète se dit très reconnaissante de recevoir encore d’aussi belles opportunités professionnelles après autant d’années de métier.
«C’est un cadeau! Ça fait 43 ans que j’ai gagné le Festival international de la chanson de Granby. Et c’est bien, parce que, moi, mon rêve, c’était de durer. Le succès, c’est quelque chose qui t’accompagne un bout de temps, puis qui te quitte, et qui revient. Mais là, je n’en reviens pas, de surfer sur une telle vague, de durer encore. Depuis que j’ai 60 ans, c’est reparti « en fou »! Alors, tant que j’ai l’énergie et la voix, je vais chanter!»
La troupe des Belles-Soeurs symphonique / Crédit : Mario Beauregard
Marie Denise s’apprête par ailleurs à relever un défi aussi colossal que stimulant : incarner Germaine Lauzon dans l’adaptation symphonique de la comédie musicale Les Belles-Sœurs (de Michel Tremblay, Daniel Bélanger et René Richard Cyr), mise en scène par Lorraine Pintal, avec des pointures de la trempe de Marie-Michèle Desrosiers, Louise Latraverse, Dorothée Berryman et Judi Richards, entre autres.
«C’est un honneur!», a lancé Marie Denise Pelletier au sujet de ce rôle créé par le grand Michel Tremblay, qu’elle n’aurait jamais pensé jouer un jour, et qui lui rappelle sa mère et ses tantes.
«Quand j’ai été approchée pour Les Belles-Sœurs symphonique, je ne savais même pas quel rôle je jouerais, et j’ai dit oui tout de suite! Quand j’ai compris que c’était Germaine Lauzon, j’étais vraiment très émue. De pouvoir, en plus, le faire avec toutes ces femmes-là, c’est extraordinaire. On a vraiment du fun!»
L’artiste laisse d’ailleurs miroiter que les numéros de chœur, où les interprètes chanteront à l’unisson, seront nombreux dans Les Belles-Sœurs symphonique, et que ceux-ci seront du plus bel effet.
«C’est splendide, ce qu’ils nous font faire», a révélé Marie Denise Pelletier, en parlant de Lorraine Pintal, de la cheffe d’orchestre Dina Gilbert et de l’arrangeur-compositeur Simon Leclerc.
À Montréal, les représentations des Belles-Sœurs symphonique (du 30 juillet au 2 août, à la Salle Wilfrid-Pelletier) seront portées par l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières, et celles de Québec (du 28 au 30 août, au Grand Théâtre), par l’Orchestre symphonique de Québec.
Pour plus d’informations : lesbellessoeurssymphonique.com
La pièce qui tourne mal, actuellement présentée à Drummondville, a réellement mal tourné, vendredi soir dernier, lorsque le comédien Guillaume Lambert a fait une vilaine chute qui l’a envoyé directement à l’hôpital.
Nous vous racontions toute l’affaire ici. Heureusement, Guillaume Lambert va bien malgré la tournure des événements, mais l’acteur doit quand même prendre une pause de ses engagements professionnels, question de bien guérir de ses blessures aux pieds.
Monarque Productions, qui est derrière La pièce qui tourne mal (traduction de la pièce britannique The Play That Goes Wrong, de Henry Lewis, Jonathan Sayer et Henry Shields) a effectué une mise à jour concernant la suite des représentations du spectacle, lundi.
Les producteurs André Robitaille et Mario Provencher ont ainsi précisé que Guillaume Lambert reprendra son rôle dans la production «aussitôt que possible, pour le plus grand bonheur de tous».
En attendant, c’est le comédien Stéphane Breton «qui prend avec humilité et enthousiasme le relais du majordome», qu’incarne habituellement Guillaume Lambert, a-t-il été spécifié. Le public a récemment vu Stéphane Breton dans les séries Bête noire – Saison 3, L’œil du cyclone, Discussions avec mes parents et Ixe-13.
Quant aux représentations annulées de La pièce qui tourne mal du 12, 13 et 17 juillet, elles seront reprises dès le vendredi 18 juillet. La Maison des arts Desjardins Drummondville s’occupe de contacter directement les détenteurs de billets.
Les fondateurs de Monarque Productions y sont également allés, dans leur communiqué, d’une brève mise au point concernant le branle-bas des derniers jours.
«Notre premier week-end de représentations a été marqué par un incident. Guillaume Lambert s’est sévèrement blessé aux pieds en début de spectacle, à la suite d’un problème technique ayant provoqué une chute. Malgré toute la vigilance de l’équipe, un imprévu s’est glissé dans le scénario pourtant bien orchestré de cette comédie.»
«Nous tirons de cet événement toutes les leçons nécessaires pour renforcer encore davantage la sécurité et la vigilance de l’équipe technique et des comédiens en coulisses», ont ajouté André Robitaille et Mario Provencher. «Ce bijou britannique [La pièce qui tourne mal] roule à un rythme effréné, parfois plus proche d’un match de hockey que d’une pièce de théâtre traditionnelle. Même avec toute la préparation du monde, les arts vivants réservent parfois des surprises.»
Monarque Productions a profité de sa tribune pour souhaiter un prompt rétablissement à Guillaume Lambert et remercier toutes les personnes impliquées dans la gestion de l’imprévu de vendredi dernier.
Pour tout savoir sur La pièce qui tourne mal et connaître les dates de représentations, on consulte le site Web officiel de Monarque Productions (monarqueproductions.com).
Le comédien Guillaume Lambert a subi un malencontreux accident sur scène, vendredi soir, lors d’une représentation de la pièce de théâtre La pièce qui tourne mal, à la Maison des arts Desjardins Drummondville.
C’est le journal web Vingt55 qui a d’abord rapporté l’information, vendredi soir.
Selon le journaliste Éric Beaupré, Guillaume Lambert aurait été victime d’une chute en hauteur dans le décor de la pièce, environ une quinzaine de minutes après le début de la représentation. L’auteur et acteur de Like-Moi!, Complètement Lycée et Dumas aurait tombé «à partir d’une structure de décor située à une hauteur équivalente à un deuxième étage, dans une section en coulisses».
Sur le coup, dans la salle, plusieurs spectateurs auraient semble-t-il cru que l’incident faisait partie de l’histoire de La pièce qui tourne mal, dans laquelle, ironiquement, un spectacle tourne à la foire lorsque des comédiens se retrouvent en charge de la résolution d’une affaire de meurtre dans un manoir de campagne.
Mais l’interruption brusque de la prestation et l’arrivée rapide des secours a confirmé à tous que l’imprévu n’était finalement pas de la frime.
Selon d’autres informations publiées par Radio-Canada, Guillaume Lambert aurait été blessé à un pied, mais aurait reçu son congé de l’hôpital dans la nuit de vendredi à samedi.
Enfin, le principal intéressé a publié, sur les réseaux sociaux, en fin d’avant-midi, samedi, une photo de lui en pleine hospitalisation.
«La nouvelle est sortie. Ça a mal tourné. Merci à tous pour vos messages et votre support», a notamment écrit Guillaume, spécifiant au passage avoir fait «une chute de plusieurs pieds» et qu’il devra «[s’] absenter de [ses] activités professionnelles pour quelque temps, afin de récupérer le plus rapidement possible».
«J’ai évité le pire, mais mes pieds sont bien mal en point», a indiqué le comédien, qui a aussi glissé quelques blagues à travers son message.
«Êtes-vous déjà arrivé à l’hôpital déguisé en bonhomme des années 20 avec une moustache maquillée avec du mascara? Moi oui. Jouez prudemment!»
HollywoodPQ a contacté la compagnie Monarque, d’André Robitaille et Mario Provencher, qui produit La pièce qui tourne mal. On s’est contenté de mentionner qu’une réunion d’équipe était en cours, samedi matin, pour décider de la suite des événements.
Quelques heures plus tard, Monarque Productions émettait un communiqué de presse annonçant le report à une date ultérieure des représentations de La pièce qui tourne mal prévues ce samedi, 12 juillet (à 14 h et 20 h) et ce dimanche, 13 juillet (à 14 h). La Maison des arts Desjardins Drummondville entrera en contact avec les détenteurs de billets. On demande aux gens de ne pas communiquer avec la billetterie pour l’instant.
On a également mentionné qu’aucune entrevue ne sera accordée «d’ici à ce que des décisions finales soient prises» concernant les représentations à venir.
La pièce qui tourne mal n’en était, vendredi soir, qu’à sa deuxième représentation à Drummondville. Le projet met en vedette, outre Guillaume Lambert, Fabien Cloutier, LeLouis Courchesne, Pierre-François Legendre, Olivia Palacci, Rémi-Pierre Paquin, Julie Ringuette et Jonathan Roberge.
La pièce doit aussi être jouée dans d’autres villes pendant la prochaine année.
Car il y a vraiment de tous les types d’humour, capables de satisfaire tous les goûts, dans ce nouvel opus d’Émile Gaudreault, assurément le plus adroit bricoleur de longs métrages comiques grand public d’ici, capable du meilleur (Nuit de noces, Mambo Italiano, De père en flic) comme du pire (Le vrai du faux… Avouez que vous l’aviez oublié, celui-là!).
En plus de réaliser Menteuse, Gaudreault le coscénarise avec Éric K. Boulianne et Sébastien Ravary.
Antoine Bertrand dans une scène du film Menteuse / Crédit : Éric Myre
Menteuse, c’est par moments très fin et par moments très niaiseux, avec beaucoup de zones plus ou moins loufoques entre les deux et une panoplie de répliques savoureuses. C’est, surtout, pas mal tout le temps amusant, rarement ennuyant et souvent très drôle.
Et c’est même supérieur à son prédécesseur, Menteur, qui ressemble peut-être à un lointain souvenir dans vos esprits depuis qu’une pandémie a chaviré le monde. Si vous désirez le revoir, sachez que Menteur est disponible sur les plateformes ICI TOU.TV EXTRA, Crave et Netflix, notamment.
Était-elle tirée par les cheveux, l’idée de renchérir à Menteur avec une suite «au féminin»? Et ce, six ans plus tard? Oui, absolument. Facile de voir là une tentative assumée de prolonger l’incroyable triomphe de Menteur et ses plus de 6 millions de recettes à l’été 2019.
Réussite sans doute aidée par un «ingrédient» pas du tout secret appelé Louis-José Houde (qui n’est pas de la nouvelle aventure, l’humoriste ayant semble-t-il choisi de s’éloigner momentanément des plateaux de cinéma… attendez de voir comment on a justifié son absence dans le récit).
Anne-Élisabeth Bossé dans une scène du film Menteuse / Crédit : Éric Myre
Mais le propos de Menteuse et les éclatantes prestations de ses comédiens justifient largement son existence. Et les admirables performances du tandem-vedette, Anne-Élisabeth Bossé et Antoine Bertrand, en jettent suffisamment plein la tronche pour faire oublier Louis-José. Bossé et Bertrand, qui jouent ici les adultes matures autant que les ados attardés, brillent à chacune de leurs apparitions – nombreuses, il va sans dire. Ils valent à eux seuls le prix du billet de cinéma.
Dans Menteur, Simon (Louis-José Houde) racontait des bobards pour se sortir du pétrin et conserver ses privilèges avec une baveuse arrogance. Dans Menteuse, sa belle-sœur Virginie (Anne-Élisabeth Bossé, survoltée), amoureuse de son frère Phil (Antoine Bertrand, tout aussi enflammé), qui laissait déjà présager un début de «visage à deux faces» dans le premier volet, manipule la vérité pour ménager les gens de son entourage, ne pas leur faire de peine, les faire sentir bien.
Dans les deux cas, nos Pinocchio voient leurs exagérations leur bondir au visage lorsque celles-ci se matérialisent concrètement, lorsque leurs mensonges prennent littéralement vie. Dans les deux cas, dans Menteur comme dans Menteuse, l’intrigue finit par s’étioler à travers les multivers, lorsque la réalité achève de chevaucher la deuxième ou troisième dimension.
Monika Pilon, Pierrette Robitaille et Rémy Girard dans une scène du film Menteuse / Crédit : Éric Myre
Or, dans Menteuse, cet aspect surréaliste prend des proportions d’une telle complexité, passant du suspense au drame, qu’il est simplement fascinant d’anticiper comment les personnages vont s’en dépêtrer. Alors que Menteur tournait beaucoup autour d’un seul protagoniste avec des faire-valoir en périphérie (même si les personnages d’Anne-Élisabeth Bossé et Antoine Bertrand étaient très présents), Menteuse est vraiment l’affaire de deux (anti)-héros archi sympathiques, Virginie et Phil, avec des figures très fortes tout près pour appuyer les péripéties du duo central. Catherine Chabot, Monika Pilon, Véronique Le Flaguais, Luc Senay, Rémy Girard, Pierrette Robitaille et Martin Drainville volent tous le show à un instant ou un autre.
Et comme Virginie ment énormément – pour des raisons qui sont graduellement divulguées en cours d’histoire –, il est question de maison autosuffisante, de manifestation politique, de Ti-Gus et Ti-Mousse, d’une drama queen, d’une sœur en mal d’attention, d’un divorce vieux de 25 ans pas encore bouclé, de règlements de comptes familiaux, de wokisme, d’un rappeur, d’une nunuche, de cocaïne…
Évidemment, ça dérape! Les dialogues et les revirements inattendus prennent des allures de jeu de ping-pong, qui s’essouffle parfois, mais finit toujours par reprendre sa vigueur.
Véronique Le Flaguais et Luc Senay dans une scène du film Menteuse / Crédit : Éric Myre
Vous l’aurez saisi, Menteuse est une pure comédie conventionnelle à l’américaine, fantaisiste, avec des situations et des retournements gros comme le bras, des mimiques d’acteurs exagérées, certains gags ridicules, d’autres très sensibles, des bons sentiments qu’on voit venir de loin. Pensez Jamie Lee Curtis et Lindsay Lohan qui interchangent leur peau de mère et de fille dans Freaky Friday, pensez Adam Sandler qui utilise sa télécommande magique pour avancer et reculer les années dans Click, et autres blockbusters familiaux du genre: c’était ça, Menteur, en 2019, et c’est encore ça, Menteuse, en 2025.
Des divertissements bruts bonbons – pop corn – rire facile du genre, le Québec – souvent ancré, à l’écran, dans un naturalisme tourmenté – en produit peu. Il en faudrait davantage, ne serait-ce que pour faire courir les foules en salle et arriver à intéresser un peu tout le monde et son frère aux œuvres suivantes. Seulement, la comédie n’est pas une science exacte, et rares, outre Émile Gaudreault, sont ceux qui osent s’y frotter sans scrupules.
Anne-Élisabeth Bossé et Catherine Chabot dans une scène du film Menteuse / Crédit : Éric Myre
Avec son potentiel plus rassembleur que les cuisses légères des Deux femmes en or, sorties en salle à la fin mai et ayant jusqu’ici franchi le cap des 500 000 $ aux guichets, Menteuse devrait en séduire quelques-uns cet été.
Sincèrement!
Et, devinez quoi? La fin de Menteuse laisse présager une autre suite. Imaginez Catherine Chabot et les moines tibétains à l’origine du big bang des mensonges de Simon (Menteur) et Virginie (Menteuse)… On n’en dit pas plus!
Le film Menteuse est actuellement à l’affiche au cinéma.
L’été, la saison des mariages, est bien entamé, et c’est toute une célébration qui vous attend à La TOHU, où le festival Montréal Complètement Cirque, 16e édition, bat son plein depuis jeudi! Le genre de party qu’on ne veut plus quitter, où les petits comme les grands s’éclatent follement.
Où personne ne change l’eau en vin comme Jésus aux Noces de Cana, mais où l’ivresse coule naturellement, même sans alcool… Pas tous les échanges de vœux qui culminent en une telle fiesta!
Une scène du spectacle La Noce d’Alfonse, du Cirque Alfonse, au festival Montréal Complètement Cirque / Crédit : Jean-François Savaria
C’est que la plus ludique des troupes de cirque québécoises, le Cirque Alfonse, a déposé son bagage lanaudois à la salle circulaire de la rue Jarry, en résidence pour quelques jours, avec sa nouvelle œuvre, La Noce d’Alfonse, qui n’inspire que plaisir, réjouissances et émerveillement. À des spectacles énergiques, dynamiques, colorés, participatifs, surprenants, rassembleurs et réconfortants du genre, on répondra toujours : «Oui, on le veut!»
Pour une bande comme celle d’Alfonse, qui puise dans la tradition et les thématiques collectivement familières pour monter ses fresques toujours divertissantes et intelligentes (Timber revisitait les camps de bûcherons en 2010, Barbu – Foire électro trad rassemblait de sympathiques personnages poilus en 2014, Tabarnak s’amusait de la religion en 2017, Animal explorait le monde des bêtes en 2021…), le terreau de la noce était sans contredit fertile.
Une scène du spectacle La Noce d’Alfonse, du Cirque Alfonse, au festival Montréal Complètement Cirque / Crédit : Jean-François Savaria
Et la famille Carabinier-Lépine, fondatrice du Cirque Alfonse, ne s’est pas privée d’exploiter tous les référents communs du mariage et de la réception qui suit pour dérider ses foules.
Songez un instant à tout ce qu’il est possible d’imaginer comme numéros autour du lancer du bouquet, de l’habituel «petit train» sur le plancher de danse (qui prend ici des proportions… impressionnantes, n’en dévoilons pas plus), des bouteilles de bière et de vin qui s’entrechoquent… Ajoutez-y acrobaties étudiées, chanteurs et musiciens et atmosphère de sincère camaraderie, et franchement, il y a de quoi redorer le blason de l’institution de la robe blanche et redonner de l’ouvrage aux curés dans un avenir rapproché!
Dès l’entrée en fanfare des artistes par le parterre une fois tous les spectateurs assis, on devine que le reste de la soirée à cette Noce d’Alfonse ne sera pas banal. Pendant que l’orchestre joue ses airs trad tout du long en fond de scène – la musique n’arrête à peu près jamais, empruntant ici et là des accords à la Macarena ou autres rythmes ensoleillés incitant au déhanchement –, les segments gagnent en intensité et en complexité, font sourire en évoquant les codes connus du mariage.
Une scène du spectacle La Noce d’Alfonse, du Cirque Alfonse, au festival Montréal Complètement Cirque / Crédit : Jean-François Savaria
D’abord, des enfants (ceux d’Antoine et Julie Carabinier-Lépine, le frère et la sœur à l’origine d’Alfonse, et leurs conjoints) effectuent des tours de scène en trottinettes et en patins à roulettes. Puis, un adolescent s’exécute en jonglerie.
Et les prouesses s’enchaînent à une cadence ne laissant pas beaucoup de temps à l’assistance pour raccrocher sa mâchoire après l’ébahissement : pyramides humaines, main à main, balançoire russe… Sans qu’on n’égare ne serait-ce qu’un instant le fil conducteur de la fête nuptiale. La Noce d’Alfonse amalgame théâtre, danse et art circassien dans un esprit aussi juvénile que rigoureux.
Une scène du spectacle La Noce d’Alfonse, du Cirque Alfonse, au festival Montréal Complètement Cirque / Crédit : Jean-François Savaria
En guise de décor autant que d’accessoires, les guirlandes de fleurs, la table et les chaises blanches suffisent à illustrer l’ambiance voulue. L’orchestre, à lui seul, remplit efficacement l’espace, sans que trop de fioritures ne soient nécessaires.
Le public est sollicité très souvent, de diverses façons. Il est même invité à donner de l’amour à ses voisins de sièges. Sans tintement de cuillères sur les verres de vin, toutefois! Et il y a même un peu de nudité… Mais, soyez sans crainte, dans les limites du bon goût. Rien pour choquer les yeux chastes!
Une scène du spectacle La Noce d’Alfonse, du Cirque Alfonse, au festival Montréal Complètement Cirque / Crédit : Jean-François Savaria
Bon, on vous le concède, il y a bien peu de noces où des invités improvisent une petite virée en unicycle sur fil de fer après avoir fait tenir des coupes de cristal en équilibre depuis une perche tenue par les dents … Et où un chansonnier hisse une femme haut d’un seul bras, comme si celle-ci avait la légèreté d’une plume, en déclamant ses vers salaces comme si de rien n’était…. Et où une convive, à la pointe d’un chausson de ballet, se tient bien droite, en toute stabilité, sur un verre de vin…
Seulement, au Cirque Alfonse, on ne sait jamais comment le party va tourner. Cheers, et longue vie aux mariés!
Le festival Montréal Complètement Cirque se poursuit dans la métropole jusqu’au 13 juillet, avec, entre autres à son affiche, des productions des troupes Copenhagen Collective, FLIP Fabrique, Cirque Hors Piste et Les sœurs kif-kif. La Noce d’Alfonse, du Cirque Alfonse, est présentée à La TOHU jusqu’au 13 juillet. Consultez le site Web du festival (montrealcompletementcirque.com) pour les détails.
Prenez un titre de comédie musicale mythique parmi les plus renommés et populaires (deuxième la plus jouée!) de Broadway, et mélangez-le avec des actrices-chanteuses charismatiques et talentueuses, une mise en scène rythmée suintant le glam et le sex appeal, des fioritures visuelles évoquant kitsch et démesure, parsemez d’une touche d’humour, et vous obtiendrez Chicago, dans la version de Juste pour rire qui vient de prendre l’affiche à l’Espace St-Denis.
Déjà à la fin du premier tableau, l’assistance explosait en une bruyante et sincère ovation. L’iconique Roxie Hart (candide, mais frondeuse Véronic DiCaire) avait tiré son amant, et la chorégraphie très maîtrisée de C’est ça le jazz (oui, les chansons sont en français), certainement l’air le plus emblématique de l’univers de Chicago, tout incarnée de noir (la couleur dominante du spectacle) avait suffi à enjôler le tout gratin artistique réuni au St-Denis.
Véronic DiCaire dans une scène de la comédie musicale Chicago / Crédit : Mario Beauregard
Et que dire des triomphes de l’excellent Tango carcéral, où les nouvelles complices de détention de Roxie confessent leurs crimes («Vous savez, y’a des hommes qui ne supportent pas l’arsenic…»)! Ou de la langoureuse Roxie, où l’héroïne étale son pedigree de jeune femme pas-si-sage et assoiffée de gloire, et ses rêves de vaudeville. Et encore, du segment J’peux pas faire ça toute seule, où la mentore / rivale de Roxie, Velma Kelly (Terra Ciccotosto MacLeod) dévoile sa vulnérabilité.
On n’était alors qu’en fin de première partie, qui se termine avec une grosse surprise pour les non-initiés à Chicago. Au second droit, le récit campe encore davantage la soif d’évasion de prison – imaginée à partir d’un cas vécu, soit dit en passant – de Roxie et Velma, guidées plus ou moins judicieusement par le «ratoureux» avocat Billy Flynn (Michaël Girard). Ode au pouvoir et à l’ambition féminins, Chicago rafraîchit, même aujourd’hui, en montrant des femmes sûres d’elles, insoumises et aspirant à grand.
Véronic DiCaire et Neev dans une scène de la comédie musicale Chicago / Crédit : Mario Beauregard
On aurait pu croire qu’après la Waitress de l’an dernier,Hair en 2023 et Annie en 2022, des productions rassembleuses destinées à la famille, Juste pour rire jouait d’audace, voire de risque, en programmant cette année Chicago, joyau culturel célèbre et estimé, certes, mais au propos beaucoup plus subversif (meurtre, cupidité, violence, corruption, sur fond de cabarets jazz des années 1920) et «adulte» que celui de ses prédécesseures.
Or, 50 000 billets avaient été vendus en date du début juin, comme quoi l’attrait de la création de l’Américain Bob Fosse ne s’éteint pas, même au terme de 10 000 représentations sur Broadway depuis 1996, et des adaptations dans 38 pays et plus de 525 villes. Doit-on rappeler que la Belle Province en avait eu sa première relecture en 2003, avec à son bord Véronic DiCaire et Terra Ciccotosto MacLeod (dans les mêmes rôles qu’en 2025!), ainsi qu’Anthony Kavanagh, Laurent Paquin et Kathleen Fortin.
Malgré qu’on se répand beaucoup en bling-bling et en cliquant – soyons francs, on frôle parfois la quétainerie, même si ce n’est pas généralisé – et que Chicago n’est pas la plus humble des propositions, celle-ci ravira les amateurs du genre et offrira un beau baptême de la franchise aux néophytes.
Terra Ciccotosto MacLeod et la troupe de Chicago dans une scène de la comédie musicale / Crédit : Mario Beauregard
La mièvrerie des numéros de Mon bébé et moi et Monsieur Cellophane (Neev, dans la peau de «l’invisible» Amos Hart, tire très bien son épingle du jeu) est fort bien rachetée par l’agilité d’autres actes (comme la comparution de Roxie en justice) et la magnificence du résultat final.
Articulée autour de 35 artistes au total sur les planches, dont un orchestre d’une quinzaine de musiciens, sur un podium en fond de scène, qui est loin de faire de la figuration (les cuivres jouissent d’ailleurs d’un moment de lumière mérité au retour de l’entracte), «notre» Chicago se défendrait sûrement bien en comparaison avec les moutures d’ailleurs. Le metteur en scène Benoit Landry (maître d’œuvre de Plaines de Chansons, Lili St-Cyr et Serge Fiori – Seul ensemble, entre autres, qui avait aussi planché sur le spectacle de la Fête nationale à Québec qui a hélas été annulé le 23 juin), a visiblement voulu beaucoup faire ressortir l’aspect racé de Chicago, son élégance, son chic.
Une scène de la comédie musicale Chicago / Crédit : Mario Beauregard
Le jeu des comédiens, parfaitement sur la note, ne verse jamais dans la caricature, et les voix (essentiellement celles du trèfle Véronic DiCaire – Terra Ciccotosto MacLeod et Mélissa Bédard, même si cette dernière n’est pas extrêmement présente dans l’enchaînement) sont toujours d’or.
Puis, plaisir assumé : dans le Chicago du Québec, il y a un dialecte, une langue bien de chez nous. Des «Maudite marde» ou des gags scabreux glissés ici et là dans les textes chantés, des sacres bien typiques (cherchez plus adorable que le «câl*sse!» relâché qu’échappe Véronic DiCaire, alias Roxie Hart, lorsque celle-ci comprend que son crime est passible de la peine de mort…. Vous ne trouverez pas!)… Chapeau à Manuel Tadros pour sa traduction habile du livret original.
Chicago tient l’affiche de l’Espace St-Denis, à Montréal, jusqu’au 27 juillet, puis se transportera au Théâtre Capitole, à Québec, du 9 au 31 août, et au Théâtre du Casino du Lac-Leamy, à Gatineau, du 10 au 21 septembre. Consultez le site Web (chicagolacomediemusicale.com) pour plus de détails