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Dumas ou Les armes? Voici notre verdict!

Oubliez la lutte Patrick Lagacé (98,5) ou Mario Dumont (99,5), Denis Coderre ou Valérie Plante, Price ou Halak (oui, bon, 14 ans plus tard…) et cuisse ou poitrine chez St-Hubert. Le vrai dilemme de l’automne 2024 se joue dans nos téléviseurs, et non, il ne s’agit déjà plus de celui opposant STAT à Indéfendable (quoique les deux quotidiennes sont toujours en ondes, redémarrent dès ce lundi, 9 septembre, et s’annoncent toujours aussi trépidantes!)

Les hostilités sont plutôt lancées le lundi, à 20 h, et les pugilistes se nomment Dumas (ICI TÉLÉ)et Les Armes (TVA)!

D’abord, pas de chicane, la productrice des deux fictions, Fabienne Larouche, nous entretenait des deux projets ici. Vous pouvez également revivre en photos le plateau de Dumas, ici, et le visionnement de presse des Armes, ici.  Aucun favoritisme, Hollywood PQ a croqué la binette de toutes leurs vedettes!

Maintenant, passons aux choses sérieuses. Nous avons regardé les deux premiers épisodes de Dumas et des Armes et procédons ici à une savante analyse en quatre critères qui guidera peut-être la trajectoire de votre télécommande en cette cruciale soirée télé. Voici nos observations ô combien rigoureuses et scientifiques.

(Et on ne vous jugera surtout pas si vous décidez plutôt d’aller zieuter la première de Quel talent!, qui débute à 19 h 30 à Noovo, ou le documentaire diffusé au même moment à Télé-Québec! On ne sait plus où donner de la tête, nous non plus…!)

L’univers

Dans Dumas, on se retrouve au cœur d’une firme de sécurité privée, Intelco, qui s’inspire de compagnies comme GardaWorld ou Sirco, cette dernière ayant récemment été chargée de démanteler un campement propalestinien sur le campus de l’Université McGill.Les détectives d’Intelco étudient des situations ne relevant pas des compétences de la police.

Alors que le théâtre des Armes est celui de la base militaire de Kanawata. Ses soldats y composent avec de multiples rebondissements en étant fidèles à tout le décorum requis par les forces militaires. C’est l’un des principaux attraits des Armes : autant le monde de l’armée peut paraître de prime abord rebutant pour une histoire déployée à la petite semaine, autant tous les codes (mouvements de salutations, formules de politesse verbales, gestes lors des entraînements, etc) de ce milieu méconnu sont fascinants à apprivoiser. L’auteur Pierre-Marc Drouin et le réalisateur Jean-Philippe Duval ont abattu un travail de moine pour offrir un contenu au premier coup d’œil très réaliste, appuyé par un vocabulaire typique. À eux seuls, les titres des personnages sont complexes à distinguer (major, capitaine, adjudant, lieutenant-colonel, commandant, caporal, etc).

Gildor Roy dans Dumas / Crédit : Karl Jessy / Courtoisie Radio-Canada

Les personnages

Gildor Roy nous avouait récemment en entrevue qu’avant de personnifier son inoubliable Germain de la comédie Km/h, il avait surtout joué des rôles de vilains (on n’a qu’à penser à son interprétation poignante de l’agresseur d’enfants Léopold Dion dans L’affaire Dion des Grands procès!). Qu’on ne s’y trompe pas : son Jean Dumas de Dumas n’est pas une brute qui sacrifie des chatons pour s’en nourrir au déjeuner. Mais l’enquêteur et homme d’affaires est froid, bête, tranchant. Ne s’enfarge pas dans les fleurs du tapis quand il a quelque chose à dire. Effraie son propre fils, Anthony (Jason Roy Léveillée), qui lorgne d’ailleurs une entreprise concurrente qui tente de l’attirer. Mais, autant Anthony craint son paternel, autant il le respecte.

On fera aussi la connaissance de Stéphanie Guérin (Isabel Richer), l’ex-femme de Dumas, avec qui le divorce tarde à se régler; Madame détient 40% des parts de l’entreprise et tient à ses avoirs. Leurs deux filles, Charlie (Lili Francke Robitaille) et Catherine (Jade Charbonneau), qui retontira après deux ans d’absence, prisonnière de problèmes de consommation, se retrouveront bien vite coincées dans un énorme conflit de loyauté entre leurs deux parents (Stéphanie n’est pas la mère d’Anthony). Et, chez Intelco, sous les ordres de Dumas, s’activent les rigoureux et intrépides Éric Bonin (Vincent Leclerc) et Sophie Lacoste (Marie-Lyne Joncas).

Du côté des Armes, le bon officier Louis-Philippe Savard (Vincent-Guillaume Otis), père de famille sévère mais aimant, ayant combattu en Afghanistan et pour qui l’humain derrière le soldat n’est pas que de la «chair à canon», aura maille à partir avec deux de ses caractériels collègues, le colonel démesurément autoritaire  Allan Craig (François Papineau) et l’adjudant-chef Thomas Dallaire (Frédéric Millaire-Zouvi), qui donne allègrement dans l’abus de pouvoir. La policière militaire Kim Falardeau (Eve Landry), elle, se relève du suicide de son amoureux survenu un an plus tôt – est-ce que Savard pourrait la séduire malgré lui…? – et Mick Vanier (Émile Schneider), une recrue d’infanterie, est particulièrement ambitieux, mais il a le cœur à la bonne place.

Frédéric Millaire-Zouvi dans Les Armes / Crédit : Karl Jessy / Courtoisie TVA

L’intrigue et l’environnement

Le décor de Dumas est campé en milieu très urbain. On évoque notamment le Vieux-Montréal. Jean Dumas est aussi quelqu’un de très fortuné. «Mon gars est instruit; moi, je suis riche», crânera d’ailleurs l’homme.

Au premier épisode, les troupes d’Intelco scrutent un dossier d’agression sexuelle qui aurait été perpétrée par un joueur de hockey vedette. L’affaire est délicate. Un cas de disparition d’une femme dont le conjoint devient suspect est également préoccupant.

Jean Dumas est victime d’un acte grave et apparemment délibéré. Tous ne sont pas blancs comme neige autour de lui… et tous ne s’attristent pas de son sort non plus! Qu’on ne s’inquiète pas, toutefois; notre bougon aura l’énergie de réclamer son téléphone et d’exiger des comptes dès le premier œil ouvert!

Aux Armes, un soldat d’élite vient de mourir dans l’exercice de ses fonctions, lors d’un commando secret. Le lieutenant-colonel Louis-Philippe Savard est dépêché pour faire la lumière sur l’affaire. Son obstination à mener l’investigation d’intègre façon ne lui attirera pas la sympathie de tous, et le colonel Craig ne lui cédera pas sa place facilement. Des recrues débarquent sur la base de Kanawata et se frottent à la dureté de l’adjudant Dallaire, qui ira jusqu’à ridiculiser les traumatismes d’une soldate pour fouetter son ardeur. Kim Falardeau cherche des pistes de son côté et on pressent qu’une alliance naturelle se formera peut-être entre Savard et elle.  

François Papineau, Eve Landry et Vincent-Guillaume Otis, vedettes des Armes / Crédit : Serge Cloutier

Le rythme

Avantage Les Armes, ici. Le fait, pour Luc Dionne, de rappliquer avec un rendez-vous hebdomadaire après six ans de quotidienne (District 31, 2016-2022, ça vous dit quelque chose?), ne le désavantage nullement, mais on a une impression de longueur en regardant ses protagonistes se mouvoir dans leurs beaux bureaux chics (en réalité recréés sur le boulevard Taschereau, à Brossard, comme on vous expliquait ici) d’Intelco. Les demi-heures de District 31 se devaient d’être davantage haletantes pour retenir notre attention et, surtout, nous ramener le lendemain; les heures de Dumas prennent davantage leur temps. Ce qui n’est pas un défaut! Mais ça pétarade plus rondement sur la base de Kanawata, où un entraînement au sol s’enchaîne à une altercation entre deux recrues.

Marie-Lyne Joncas incarne l’un des principaux personnages de Dumas / Crédit : Serge Cloutier

Notre verdict 

Après moult intenses réflexions, qui donc l’emportera dans ce combat de titans?

Ne reculant devant rien pour vous informer adéquatement, Hollywood PQ ose se prononcer : le vainqueur de ce duel sans merci sera…. L’enregistreur de votre foyer!

Eh oui, il vous faudra absolument trouver une façon de regarder Les Armes autant que Dumas, car il s’agit dans les deux cas de deux fichues bonnes productions, intelligentes, captivantes, bien jouées et bien construites, et elles risquent de s’établir ex aequo dans le palmarès de vos séries préférées!  

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Hollywood PQ Style de star

François Morency a déjà refusé des offres après ce populaire projet

François Morency n’est pas déçu de voir s’achever l’aventure Discussions avec mes parents. «Parce que c’est un choix. On avait décidé, Guillaume Lespérance [producteur de la série, NDLR] et moi-même, il y a un an et demi, qu’on arrêtait ça», confie l’auteur, humoriste et comédien en entrevue notre journaliste.

Cela dit, François Morency avoue ne pas encore réaliser pleinement que c’est vraiment la fin pour ce projet rassembleur, qui a reçu une affection sans bornes de la part des Québécois (une moyenne de 1 138 000 téléspectateurs est au rendez-vous les lundis soirs d’automne, depuis 2018) et qui s’est même mérité le Prix Gémeaux du public l’an dernier. La septième et ultime saison de Discussions avec mes parents entrera en ondes lundi prochain, le 9 septembre, dans sa case horaire chanceuse de 19h30, à ICI TÉLÉ.

«C’est un deuil, mais on dirait que je ne le ressens pas encore. On a fini de tourner, puis je suis tombé dans le montage, et je suis encore dedans. Je vais le sentir à la mi-décembre, quand la diffusion sera terminée. D’ici là, je fais de la promo, des extraits sur Facebook… Je vais sentir en décembre que ce n’est plus dans ma vie.»

La famille de Discussions avec mes parents lors d’une visite du plateau de tournage de la série, il y a quelques mois : Blaise Tardif, Caroline Bouchard, Marie-Ginette Guay, François Morency et Vincent Bilodeau / Crédit : Serge Cloutier

François Morency le reconnait: tourner la page sur un chapitre aussi important et apprécié prend des allures de saut dans le vide. Où l’artiste rebondira-t-il dans les prochains mois? Que compte-t-il faire? Ses admirateurs le suivront-t-il dans ses prochaines péripéties?

Le principal intéressé… ne le sait pas.

«Ça se peut que je remonte un one-man-show. Ça se peut que je fasse un show de variétés télé… Tout est possible!»

Et cette incertitude ne lui cause apparemment aucune anxiété.

«Il y aura un après, dont je ne connais pas la nature en date d’aujourd’hui. Je ne voulais pas prendre une décision précipitée. J’ai dit à France Beaudoin que je suis agent libre, maintenant!»

Il a déjà refusé des offres, précise-t-il.

Par exemple, à l’origine, c’est lui qui devait animer Incroyables!, le talk-show comique que mènera Alexandre Barrette à ICI TÉLÉ l’hiver prochain. Des personnalités dotées de talents de conteur et de conteuse relateront, dans des numéros variés, des anecdotes vécues par des gens du public. François Morency avait même développé le concept avec le producteur Attraction (Les Chefs!, L’amour est dans le pré, Deux hommes en or et Rosalie, etc). L’émission devait au départ être diffusée à l’automne 2026.

«Mais, ça a été devancé. Moi, je ne pouvais pas tout faire en même temps, alors Alex va le faire…»

On lui a aussi proposé de piloter à nouveau le Gala les Olivier, dont il avait tenu la barre en 2016 et 2017. Deux éditions qui avaient été houleuses; 2016 était l’année du gag censuré de Mike Ward et du support que lui avaient démontré ses amis humoristes en se présentant au gala la bouche masquée, et la célébration de 2017 suivait de quelques semaines les dénonciations sur la place publique des agissements d’Éric Salvail et de Gilbert Rozon. Morency a déjà également été l’hôte de Galas Artis et de galas hommages Juste pour rire dans le passé.

«J’ai dit non. Il y a des affaires pour lesquelles il y a un timing, des fois…»

Chose certaine, François Morency perçoit suffisamment de mouvement autour de lui pour se permettre d’être optimiste devant le sort de la culture québécoise et de ses écrans… malgré tout.

«Ça fait des années qu’on annonce la mort de la télé généraliste traditionnelle et, visiblement, ce n’est pas le cas. Regarde les scores qu’on a eus! La télé est encore le médium qui rejoint le plus de monde, et de loin! Malgré l’invasion des plateformes américaines, les gens aiment encore se faire raconter des trucs dans lesquels ils se reconnaissent, des références qui sont les leurs. Ça, pour moi, c’est un bon signe. Évidemment que, financièrement, les défis sont énormes, parce que les budgets n’augmentent pas. On fait des miracles avec les budgets qu’on a. Mais ça a toujours été un peu ça, je pense…»

François Morency sur le plateau de Discussions avec mes parents / Crédit : Serge Cloutier

Quant aux personnages de Discussions avec mes parents, inspirés de la «vraie» famille de François Morency, seront-ils relégués aux oubliettes une fois le dernier générique défilé? Pourraient-ils revivre éventuellement sous une autre forme, sur les planches, au cinéma ou dans les pages d’un bouquin?

«Rien n’est impossible et je me donne le droit de changer d’idée. Mais, si j’étais preneur aux livres à Vegas, je te dirais que j’en doute. Ça fait 90 épisodes que j’écris de cette série-là; ce que j’avais à dire, à faire vivre aux personnages, c’est fait. Mais, peut-être que, dans trois ou quatre ans, je pourrais ramener ça, avoir un flash, faire un spin-off, que tel personnage revienne… Ce n’est pas impossible, mais j’en doute.»

François Morency ajoute du même souffle avoir reçu quatre (!) offres de producteurs et de diffuseurs de spectacles intéressés à transposer ses Discussions… sur scène. Mais, encore là, l’instigateur les considère avec la tête froide.

«Un show de théâtre, c’est gros à écrire! Il faut que tout le monde soit disponible, il faut réserver les acteurs un an à l’avance, alors que rien n’est encore écrit. Tout le monde a des vies! Ce n’est pas rayé de la carte, parce que j’ai appris avec le temps qu’il faut laisser le hasard nous surprendre, mais je ne penserais pas que ça arrive.»

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Hollywood PQ

Anne Dorval: «Il faut qu’on passe à autre chose»

On connaît le franc-parler d’Anne Dorval et son caractère expressif.

On se souvient, entre autres, de sa tirade sur la charge mentale des mères – en 2003, bien avant la prise de conscience collective à ce sujet! – à l’émission Les Francs-Tireurs, à Télé-Québec. Ou, en 2014, de son échange musclé sur le plateau d’On n’est pas couché, sur France 2, avec le politicien et polémiste français Eric Zemmour, candidat à l’élection présidentielle de 2022. L’actrice s’était vertement montrée outrée par les propos de Zemmour sur le mariage gai, notamment.

Ainsi, habituée de voir ses déclarations reprises dans les gros titres et d’être parfois «mal citée», dit-elle, Anne Dorval joue désormais de prudence lorsqu’elle s’adresse aux journalistes.

Seulement, c’est avec beaucoup de difficulté, et en se tortillant sur son siège tant elle se retenait pour pas débiter son entière opinion d’un trait, que la comédienne a pesé ses paroles, il y a quelques jours, lorsque Hollywood PQ a sondé son opinion sur l’état actuel de la télévision québécoise. La Lola de Chambres en ville, la Natalie des Parent et la Criquette / Ashley du Cœur a ses raisons en a visiblement gros sur le cœur, justement!

«Il y a un manque de budget, évidemment, on le voit partout», a commencé Anne Dorval.

«Ça ne peut pas continuer! C’est évident qu’il y a des boîtes de production qui vont mourir. Plein d’artistes et artisans réorientent leur carrière, parce que c’est de plus en plus incertain, avec les budgets faméliques que tout le monde a. C’est compliqué, faire de la télé! On se le fait dire. Il faudrait que les divers paliers de gouvernement comprennent à quel point c’est important, d’avoir une culture propre à ce qu’on est, à ce à quoi on ressemble. On ne ressemble à rien d’autre qu’à nous-mêmes, ici. On n’est pas des Américains, on n’est pas des Français. Ça serait bien qu’on l’entende…», a-t-elle poursuivi, en prenant bien soin de réfléchir à chaque phrase avant de la prononcer.

Ironiquement, lorsque nous avons rencontré Anne Dorval, dans la foulée du début, lundi le 9 septembre, à Noovo, de la compétition Quel talent!, où elle agit comme juge, celle-ci s’apprêtait à aller enregistrer une émission spéciale des Enfants de la télé dédiée à Chambres en ville. Beau prétexte pour rappeler à notre Lola nationale que les Québécois, toujours nostalgiques, sont quand même très attachés à leur patrimoine télévisuel. Les épisodes de Chambres en ville sont d’ailleurs fréquemment rediffusés à Unis TV.

Anne Dorval dans une scène de Chambres en ville / Crédit : capture YouTube /TVA

Or, pour la dame de 63 ans, la survie de notre télé et de notre culture se trouvent devant, et non derrière.

«Ça peut être un petit clin d’œil, c’est amusant, mais ce n’est pas là-dessus qu’on va baser notre télé!», s’est-elle insurgée.

«On est en 2024. Il faut qu’on passe à autre chose! C’est correct, c’est comme manger du popcorn un samedi soir quand on va voir un film, mais on ne peut pas se nourrir que de ça! À un moment donné, ça prend autre chose, il faut qu’on évolue, avec la vie et l’âge qu’on a…»

«On est en 2024, et Chambres en ville, c’était dans les années 1980! Je ne renie pas ça, je n’ai pas honte de ça du tout, mais tout le monde va être d’accord avec moi sur le fait qu’on ne peut pas retourner à ce format-là, à ce type de télé-là, en 2024… Ça n’existe plus. Il faut évoluer! Et il faut donner la chance aux créateurs d’exister, aussi, et de nous proposer autre chose. Ça prend des budgets. Au théâtre, c’est pareil. Partout!», a martelé Anne Dorval, à l’instar d’autres pointures comme Guylaine Tremblay ou Claude Dubois, qui ont aussi livré le fond de leur pensée à ce sujet récemment.

Heureusement, celle-ci, à titre personnel, n’écope pas significativement des soubresauts de son industrie. Outre son engagement à Quel talent!, elle reprendra, en octobre au Théâtre du Nouveau Monde (TNM), la pièce Je t’écris au milieu d’un bel orage, qu’elle avait jouée pour une première fois avec Steve Gagnon en 2023, et qui partira ensuite en tournée. Elle mitonne aussi d’autres projets au théâtre et au cinéma.

«Mais je ne peux pas en parler parce qu’il est trop tôt. Pour les deux prochaines années, ça augure bien», a souligné l’artiste, qui se dit par ailleurs enchantée du résultat de Quel talent!, où elle a évalué des prestations de toutes sortes (danse, chant, cirque, prouesses animalières, etc) aux côtés de ses collègues Marie-Mai, Rachid Badouri, Serge Denoncourt, et l’animatrice Marie-Josée Gauvin.

«J’ai vraiment beaucoup aimé ça. Il y a des choses qui m’ont surprise, et je m’étonnais parfois d’être autant touchée…»

Anne Dorval entourée de Marie-Mai, Rachid Badouri et Marie-Josée Gauvin, de Quel talent! / Crédit : Serge Cloutier

Anne Dorval affirme avoir été très ouverte devant les numéros qui lui étaient proposés. Elle considère d’ailleurs les tribunes offertes par des concours comme Quel talent!, comme un moyen aussi pertinent qu’un autre de percer dans le milieu artistique. Ou pas!

«C’est un bon moyen pour entrer… ou en sortir!», juge-t-elle.

«Ça va bien vite! Une école de théâtre ou un conservatoire de musique, ce n’est pas dit que tu vas faire ce métier-là en sortant non plus. Et il y a beaucoup de travail. On voit beaucoup de gens qui s’improvisent n’importe quoi en venant dans ce genre de concours-là, mais ils sont vite rejetés. Ceux qui restent sont ceux qui sont rigoureux, qui ont travaillé pendant des années, qui ont réfléchi. Même si ce n’est pas nécessairement notre truc à nous, il faut saluer le travail derrière le talent, s’il y a un minimum de goût.»

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Hollywood PQ Style de star

Marie-Josée Gauvin tourne une page importante dans sa carrière

Marie-Josée Gauvin connaît une année professionnelle du tonnerre!

Elle anime Quel talent! (adaptation québécoise du format Got Talent), du lundi au jeudi, à 19 h 30, sur Noovo; est toujours à la barre de La gang du matin, avec Pierre-François Legendre et Patrice Bélanger, du lundi au vendredi, dès 5 h 30, à Rouge; elle demeure (avec Fabiola Nyrva Aladin et Lunou Zucchini) l’une des belles de Belle et Bum, qui reviendra en ondes pour une 22e saison le 21 septembre à Télé-Québec; et elle vient de surcroît de terminer l’écriture du troisième tome de sa trilogie de romans On écoutait MusiquePlus, qui devrait être commercialisé aussi tôt qu’en novembre, question de profiter de l’engouement généré par le Salon du livre de Montréal.

Dans sa série On écoutait MusiquePlus, Marie-Josée raconte les premiers émois adolescents de quatre jeunes filles amies pour la vie dans leur bled natal du Saguenay-Lac-Saint-Jean, dans les années 1990 (d’où le titre). L’histoire – rehaussée, aux premières pages, d’une playlist de chansons campées dans l’époque, et réellement accessible sur les plateformes ; pensez Nirvana, Gabrielle Destroismaisons, Tracy Chapman , Avril Lavigne…  –  s’inspire de son propre passé, mais l’autrice compte bien ne jamais départager ce qui est vrai ou faux dans les tribulations de ses alter ego Manu, Sophie, Catherine et Rebecca.

Le troisième volet d’On écoutait MusiquePlus apposera donc le point final à cette aventure amorcée avec le lancement du premier titre, à l’automne 2022, et poursuivie avec la sortie du deuxième, en juin 2023. Avec cette première expérience littéraire couronnée de succès, Marie-Josée Gauvin a-t-elle d’autres projets de bouquins dans sa besace?

Marie-Josée Gauvin en compagnie de Marie-Mai, Anne Dorval et Rachid Badouri, juges à Quel talent!, sur Noovo / Crédit : Serge Cloutier

«Je vais peut-être prendre deux ou trois minutes… ou deux ou trois ans pour y penser!», rigole-t-elle. «J’ai mille idées! Reste à voir… Mais je n’aurai pas de deadline [date de tombée]. Je voulais offrir celui-là parce que les gens me le demandaient et attendaient de voir comment ça finissait; j’étais dans l’urgence de le faire. Mais, pour le prochain, je serai plus relax…»

La communicatrice de 38 ans se réjouit d’être parvenue à intéresser autant les adolescents d’autrefois, ceux qui furent réellement jadis scotchés à MusiquePlus, que les plus jeunes avec sa fiction.

«C’est beaucoup les gens de ma génération, de 30 à 40 ans, mais c’est identifié comme un livre jeunesse, jeune adulte. À l’adolescence, on vit tous les mêmes choses. Plusieurs me disaient avoir créé leur propre playlist parce qu’ils ou elles vivaient les mêmes événements.»

Stable à la radio

Son mandat à la radio enthousiasme aussi Marie-Josée Gauvin au plus haut point. Stable, Rouge est l’une des antennes qui n’ont pas rebrassé leurs cartes cette année, à l’inverse, par exemple, de Rythme, du 98,5 ou de WKND, devenu Qub en journée.

«On est la stabilité incarnée! Nous, rien n’a changé!», avance fièrement Marie-Josée. «On est bien. Pierre-François et moi, c’est la quatrième année qu’on commence ensemble. Patrice Bélanger, c’est sa deuxième année et c’est un ami que je connaissais. C’est une stabilité qui fait du bien. Autant pour les auditeurs, dans un marché, justement, qui bouge tellement cette saison-ci, que pour nous. On n’est jamais assis sur nos lauriers, mais on a confiance en ce qu’on fait, avec l’expérience qu’on a ensemble. Ça nous permet de continuer sur cette lancée, pour nous propulser et non pour douter.»

L’animatrice matinale affirme par ailleurs vouer un immense respect à tous ses collègues, toutes chaînes ou empires confondus, qui doivent faire taire leur réveil-matin aux aurores.

«On travaille tous aussi fort les uns que les autres. Il y a mille facteurs qui font en sorte que, parfois, ça roule de ton bord, ou pas. Je vois les efforts que tout le monde fait, ne serait-ce que dans notre studio. Tout le monde a une magnifique éthique de travail, et on a du vrai fun! C’est la seule raison pour laquelle tu te lèves à cette heure-là! (rires) On est gâtés…»

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François Morency parle avec nous de la finale de Discussions avec mes parents

La comédie Discussions avec mes parents se conclura définitivement en décembre, après sept saisons à ICI TÉLÉ, au grand dam des nombreux amoureux de la série et, peut-être, de quelques écureuils tant honnis par le bon Jean-Pierre (Vincent Bilodeau).

Ne comptez évidemment pas sur François Morency, âme et auteur de Discussions… pour dévoiler l’issue de la série.

Seulement, l’humoriste et comédien nous a spécifié un détail important: l’émission ne se terminera pas avec le décès de l’un des parents du clan Morency, Jean-Pierre ou Rollande (Marie-Ginette Guay). Notre journaliste a posé la question à François Morency, et celui-ci s’est montré catégorique: oui, Jean-Pierre et Rollande sont âgés, mais aucune maladie ou mort ne viendra ternir l’esprit feel good de nos réconfortantes Discussions avec mes parents.

«Non, non, il n’en est pas question!», a argué le créateur.

«C’est une comédie, et je voulais que la fin soit à l’image de la série. C’est-à-dire happy, de bonne humeur, drôle…»

François Morency / Crédit : Serge Cloutier

On pourrait néanmoins devoir quand même sortir nos mouchoirs, prévient François Morency.

«Il y aura de l’émotion. Il y a une chanson dont je voulais absolument avoir les droits. J’avais une image dans la tête depuis longtemps pour la dernière scène. On a réussi à avoir les droits de cette chanson, qui est une chanson québécoise, d’un groupe légendaire. Ça donne exactement ce que je voulais que ça donne. Mais, il n’y a pas de cancer, pas d’Alzheimer, pas de mort. Il n’était pas question que j’aille là. Ça aurait été de tricher la série que de terminer avec quelqu’un qui se fait frapper par un truck! Ça n’aurait pas été dans l’ADN de ce qu’on est.»

Cette année, dans Discussions avec mes parents, on suivra les hauts et les bas de la vente de la maison de Jean-Pierre et Rollande. On devrait bien rigoler lors des visites libres et avec la recherche de la nouvelle résidence du couple. Le tandem optera-t-il pour un condo, une maison écologique, un conteneur recyclé, une RPA ou – pourquoi pas! –  un camp de nudistes? La disparition du Publisac, le groupe La grande secousse, un appareil auditif et une collection pour enfants signée Danielle Cuivre occuperont aussi Jean-Pierre et Rollande. François, lui, ira faire du remplacement à l’école de la petite Lola (Victoria Bouchard), Judith (Caroline Bouchard) et Earl (Karl Graboshas) lanceront une compagnie de fromage et Raynald (Blaise Tardif) jouera les Roméo avec sa Chantal (Amélie Bernard). On retrouvera en outre les attachants (ou pas…) Roch Garneau (Denis Bouchard) et sa Gisèle Sanche (Nathalie Coupal), et la très stoïque Madame Dupuis (Danielle Fichaud), qui tentera de suivre les traces de son idole, Marthe Laverdière…  

Bien sûr, les flashbacks dans les années 1980 seront encore nombreux et auront même droit à deux épisodes complets, avec des extraits tirés des précédentes années de Discussions avec mes parents.

Un spécial «coulisses» couronnera finalement la saison.

Marie-Ginette Guay et Vincent Bilodeau, interprètes de Rollande et Jean-Pierre, dans Discussions avec mes parents / Crédit : Serge Cloutier

Ces petits soubresauts du quotidien, narrés de la façon bon enfant de Discussions avec mes parents, expliquent à eux seuls le succès de la fiction, estime François Morency, qui a puisé sa matière dans son propre bagage pour faire rire l’auditoire. Souvenons-nous que cette belle expérience a modestement débuté avec des statuts Facebook sans prétention de ce dernier, où il recopiait simplement des conversations tenues avec les véritables auteurs de ses jours! Puis, les statuts Facebook sont devenus un livre paru en 2017 aux Éditions de L’Homme, puis l’incontournable télévisé qu’on connait.

Mieux encore, Discussions avec mes parents a résonné hors de nos frontières: le rendez-vous a notamment été relayé sur la plateforme TV5 Monde Plus, où il était ainsi accessible dans plus de 117 pays et territoires. Il y a quelques années, des pourparlers étaient également en cours pour adapter le format au Moyen-Orient, en Asie, en Europe de l’Est, en Allemagne et en Belgique.

«Il faut parler aux gens de choses qui les concernent. Il faut qu’ils se reconnaissent. Plus tes références sont ancrées dans une vérité que les gens connaissent, plus ça va marcher. Et tu n’as pas à chercher loin; si tu parles de toi, si tu as été élevé ici, que tu as vécu ici, que tu as des références d’ici, parle de ça! Les gens vont se reconnaitre dans ton vécu à toi. On l’a toujours dit: plus tu es personnel, plus tu es international.»

Et les proches de François Morency dans la vie, dont ses frères et sa sœur – son papa et sa maman sont hélas décédés –, comment réagissent-ils à la fin annoncée de leur incarnation cathodique?

«Ils sont bien curieux de savoir comment je finis ça! On s’est vus il y a deux semaines et je n’ai rien voulu leur dire. Je leur ai dit qu’ils le verraient en même temps que tout le monde! Vous braillerez en même temps que tout le monde à la fin…!»

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Hollywood PQ Potins

Stéphan Bureau: «On n’aime pas beaucoup ce qui nous bouscule»

L’image du Stéphan Bureau s’apprêtant à prendre la barre d’une nouvelle table ronde hebdomadaire, Une époque formidable, à Télé-Québec, ne concorde plus vraiment avec celle du premier de classe surdoué des communications qu’il fut jadis, devenu chef d’antenne dans la jeune trentaine, à TVA, puis à Radio-Canada, et ayant multiplié les mandats prestigieux.

Se porter à la défense de Donald Trump dans l’arène médiatique à l’heure actuelle, à l’approche de l’élection américaine historique qui approche, est une initiative risquée, voire un jeu dangereux. Mais, Stéphan Bureau n’a jamais craint de se brûler en tâtonnant le feu, et pourquoi pas en l’empoignant à pleines mains. Est-il trumpiste? Complotiste?

Les allusions paraissent l’agacer, mais ne le démontent pas.

HollywoodPQ s’est entretenu avec l’animateur-journaliste-électron libre, à quelques jours de la première de son émission, le mercredi 4 septembre, à 20 h, à Télé-Québec. Compte-rendu.  

HollywoodPQ : Stéphan, vous tenez les commandes d’un nouveau grand plateau de discussion à Télé-Québec, intitulé Une époque formidable. Il s’agit là d’une expression que vous utilisez souvent, mais, employée comme titre d’émission, elle peut avoir une connotation ironique. Est-ce le cas?

Stéphan Bureau: «Ça peut l’être, évidemment. Je pense qu’il y a parfois de quoi grincher des dents, quand on regarde les bulletins de nouvelles, quand on prend la mesure des changements qui sont en train de bousculer nos vies. Il y a de fortes chances qu’on se dise que ça puisse être un peu ironique. Je ne connais pas beaucoup de citoyens qui n’ont pas l’impression d’être un peu dépassés… Mais, ce ne l’est pas. Formidable, ce n’est pas mélioratif; formidable, c’est comme extraordinaire. C’est hors gabarit. Nous sommes dans une époque qui est, je pense, unique. Notamment en raison de l’accélération des changements technologiques, sur une échelle insoupçonnée et insoupçonnable. La révolution de l’intelligence artificielle et la possibilité – en fait, la certitude –, que nous allons bientôt être dépassés par la technologie… Il n’y a pas de précédent. Une époque formidable, ce sont de nouveaux horizons, mais ce sont des horizons où on pourrait perdre le contrôle.

Cette époque est formidable, engageante, excitante. Moi, je ne regrette pas une seconde d’être en vie aujourd’hui. Et je pense que c’est le moment où on doit discuter, parler, débattre à l’occasion, et surtout, ne pas rester indifférents. Parce que ceux qui resteront les bras croisés illustreront le vieux proverbe: qui ne dit mot consent. Je ne pense pas que notre émission va changer quoi que ce soit à l’équation générale et mondiale, mais c’est une petite ambition, qui va mettre du temps avant de se cristalliser.

Trouver le ton pour lancer l’émission, ce n’est pas simple. Et ce, dans un Québec, en somme, égal à lui-même. C’est-à-dire qu’on cherche toujours le consensus. On n’aime pas beaucoup ce qui nous bouscule. Mais, on devrait, nous, bousculer l’époque, se poser des questions, se permettre de connaître des opinions, et faire en sorte qu’on n’en sera pas des victimes, de l’époque.»

HPQ: Quels sujets seront abordés au premier rendez-vous d’Une époque formidable?

SB: «On parle de notre passion démesurée pour la politique américaine, comme si on était tous atteints d’une maladie collective depuis trois mois. J’ai l’impression que tout le monde est devenu un super spécialiste de la politique américaine, et en connaît chacun des détails comme personne auparavant! Notre politique, soudainement, semble fade et molle. Est-ce que ça pourrait changer notre manière de faire de la politique? Est-ce qu’on imagine un jour que Marjo pourrait aller chanter à la convention de l’ADQ, ou je ne sais quoi, comme on attendait Beyonce chez les Démocrates? [Les invités seront Martin Proulx, animateur du balado La dernière élection, Jean-François Lisée, ancien correspondant à Washington, Noémi Mercier, journaliste indépendante, et Biz, NDLR].  

Je pose la question en deuxième sujet: pourquoi la téléréalité nous fascine à ce point-là? Pourquoi est-ce la seule télé qui parle aux jeunes et qui fait vivre encore les réseaux de télévision? Il y a 20 ans, la téléréalité était méprisée et regardée en cachette; aujourd’hui, c’est la télé qui pogne. Est-ce qu’il y a un lien avec la campagne électorale américaine et le fait que ça ressemble à de la téléréalité? [Les invités seront Ghyslain Octeau, dernier gagnant de Survivor Québec, Martin Proulx, producteur de téléréalité (dont La Voix et Sortez-moi d’ici!, NDLR), Jean-Thomas Jobin, consultant sur Survivor, et Frédéric Gieling, réalisateur de Pignon sur rue et Big Brother Célébrités, entre autres, NDLR].

Le dernier sujet porte sur les écrans. Est-ce qu’il faudrait imposer une majorité numérique? Comme pour les permis de conduire, est-ce qu’il faudrait avoir un âge minimum pour être sur les réseaux sociaux? J’ai des jeunes avec moi, et j’ai une chercheure qui s’est intéressée à l’idée d’interdire l’accès aux réseaux sociaux chez les 16 ans et moins, par exemple.»

HPQ: Le concept de votre nouvelle tribune n’est pas sans rappeler celui du Monde à l’envers, que TVA a débranché l’an passé à la dernière minute, à la surprise générale, après une seule saison. Avez-vous retenu certains enseignements de cette expérience, qui vous aident peut-être aujourd’hui dans l’élaboration d’Une époque formidable?

SB: «On a fait ce qu’on avait à faire, on l’a bien fait. On était numéro un le vendredi. L’émission n’a pas été renouvelée. Il y a des circonstances qui l’expliquent, comme je l’ai souvent dit. Il y a 500 et quelques personnes qui ont perdu leur job après que notre émission eut été annulée. C’est clair que, dans une organisation, on priorise les employés à temps plein quand il y a des problèmes économiques. Je comprends qu’ils aient fait des choix. Ça m’a peiné. Et je n’ai rien d’autre à dire parce que, pour moi, c’est vraiment de l’histoire ancienne. Je n’ai rien d’autre à dire face à ça.

Je vois le prix que ça demande de partir un show, en termes d’énergie. Je revis la même chose. Il n’y a rien d’autre à faire que de prendre acte. J’oserais dire que ma vie, dans la dernière année, à cause de ce qui s’est passé, a été formidable, pour reprendre un qualificatif que j’applique à mon émission. J’ai l’impression d’avoir une vie formidable et je ne le regrette pas du tout. Parfois, les circonstances sont poches, mais quand tu fais le bilan après, tu dis: franchement, ça a ouvert toutes sortes d’avenues que je n’imaginais pas.»

HPQ: Vos analyses de l’actualité ne font pas nécessairement l’unanimité. Elles sont critiquées sur les réseaux sociaux, remises en question par vos collègues journalistes. Comment composez-vous avec cette aura de mouton noir?

SB: «Je ne contrôle pas la parole des autres. Je regarde et m’intéresse peu à ce qui est dit et écrit, et ce n’est pas une blague. Je pense que c’est le principe même de la liberté d’expression. On peut me traiter de génial premier de classe, ou de pourri merdeux. C’est permis! Ça fait partie de ce que la liberté d’expression engendre. Ça ne me préoccupe pas beaucoup. Moi, je suis responsable d’une chose, et une seule seulement: ma parole. Parfois, elle est défaillante, parfois je me trompe, c’est évident. Mais, au-delà de ça, sur la moyenne, je n’ai absolument aucun doute sur ce que je fais, sinon je ne le ferais pas. L’opinion des autres, peu m’en chaut, parce que je ne la contrôle pas. Je n’ai pas d’impact sur ce que les autres pensent.

Aujourd’hui, de toute façon, le commentaire repose souvent sur la mauvaise foi. Aller corriger des gens qui t’apostrophent en étant de mauvaise foi, ou qui te prêtent une intention qui n’est vraiment pas celle de ton commentaire ou de ton opinion, c’est une game perdue d’avance. Moi, je ne peux pas dire que ça m’affecte beaucoup, et j’espère que tous ceux qui font mon métier ne se laissent pas affecter par ça non plus. C’est la marge. L’essentiel n’est pas là. On peut être en désaccord avec une idée ou une manière de faire, mais s’en prendre aux personnalités, c’est tellement ridicule!»

HPQ: Et quand on vous qualifie de complotiste, comment réagissez-vous?

SB: «Qui le dit? Qui dit ça? Qui est la personne qui sait ça, ou pense ça? J’espère que la plupart de mes collègues journalistes peuvent, à leurs heures, être complotistes. Parce que, dans l’histoire de l’humanité, des complots, il y en a eu. Est-ce que c’est une étiquette infamante? Je ne pense pas. Après, complotiste de quoi, et qui le dit?»

HPQ: Vous qui avez touché un peu à tout, de l’information brute au divertissement (il a conçu et animé les galas hommage Juste pour rire, NDLR), quel genre de télé souhaitez-vous faire, en 2024?

SB: «Je fais la télé que je peux faire, qui est compatible avec l’époque, qui est compatible avec Télé-Québec. J’espère, une télé qui est utile. Elle peut être ludique, drôle, le fun. C’est évident qu’on ne fait pas de la télévision pour se faire ch*er ou que ça soit triste ou ennuyant. Je souhaite qu’il y ait un peu de matière à se mettre sous la dent. C’est mon souci, dans tout ce que je fais. Je n’ai pas vocation de faire ce métier pour autre chose que d’être ponctuellement utile. Je trouve que c’est un beau mot!»

HPQ: En tant que spécialiste des affaires américaines et étrangères, vous collaborez aux différentes tribunes d’information de TVA et de QUB radio, à l’émission Les faits d’abord, d’Alain Gravel, à ICI Première, à la chaîne d’information française BFM, et vous nourrissez votre balado, Contact, en plus de piloter Une époque formidable, à Télé-Québec. Vous aimez cette posture d’électron libre, avec des «tentacules» sur tous les réseaux?

SB: «Ce n’était pas le plan de match. Les circonstances ont fait que les choses se sont développées ainsi. Mais, ce que vous soulevez en disant électron libre, je ne déteste pas ça. Toute ma vie durant, j’ai essayé de garder des marges de manœuvre. Je pense que c’est précieux. Et j’espère que ce l’est pour tous ceux qui font mon métier, même si ce n’est pas toujours facile. C’est important de garder une marge existante et une liberté pour penser, pour réfléchir et, surtout, dire ce qu’on pense. Ce qui nous menace le plus, c’est de ne pas avoir l’espace et/ou le courage pour dire ce qu’on pense quand on fait nos métiers. Il y a des conséquences plus graves encore à ne pas dire ce qu’on pense et à le refouler. J’essaie le plus possible d’être juste, droit, et de ne pas faire le contraire de ce que je pense! Et je suggère à tous ceux qui ont une opinion sur mon travail d’adresser leurs messages à mes différents clients, et leur faire savoir qu’ils sont irresponsables de m’engager…!»

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Hollywood PQ Style de star

Apprenez-en plus sur Dumas, la nouvelle série de Luc Dionne!

Si vous ne savez pas encore que Dumas prend l’affiche à ICI TÉLÉ cet automne, c’est que vous n’avez certainement pas regardé les Jeux olympiques de Paris à l’antenne radio-canadienne dans le dernier mois.

Les publicités du nouveau bébé de Luc Dionne ont roulé à plein régime entre les épreuves sportives. Preuve que la société d’État espère gros de cette nouvelle série hebdomadaire, judicieusement logée dans la prestigieuse case horaire du lundi à 20 h, traditionnellement réservée aux gros canons à cotes d’écoute. Et ce, deux ans après le bouillant succès d’une certaine quotidienne appelée District 31 (laquelle, doit-on le rappeler, prenait fin au printemps 2022).

Début: 9 septembre. Encerclez la date!

Fin juillet, nous sommes allés zieuter le plateau de Dumas, chauffé par le réalisateur Stéphan Beaudoin (Alerte Amber, Classé secret, L’heure bleue) sous la houlette des producteurs Fabienne Larouche et Michel Trudeau, d’Aetios. L’équipe tournait alors des scènes dans un immeuble à bureaux de Brossard, près du pont Samuel-De Champlain.

Vous pouvez voir ou revoir nos photos de cette rencontre médiatique ici.

Une partie importante de la distribution de la fiction à suspense, campée dans une firme de sécurité privée baptisée Intelco, était présente : outre le «Robert De Niro» de Luc Dionne, c’est-à-dire son acteur fétiche, Gildor Roy, des visages de renom comme Isabel Richer, Jason Roy-Léveillée, Vincent Leclerc, Marie-Lyne Joncas, Jade Charbonneau, Lili Francke-Robitaille, Catherine-Anne Toupin et Madeleine Péloquin, enregistraient des scènes ce jour-là.

Une partie de la distribution de la série Dumas sur le plateau de tournage, à Brossard / Crédit : Serge Cloutier

«À côté de la police»

Luc Dionne n’a pas la prétention de réinventer le genre policier avec Dumas. Même que son nouveau petit monde se situe plutôt «à côté de la police», image André Béraud, Premier directeur, émissions dramatiques et longs métrages de Radio-Canada. Même s’il y a du flic autour!

«On dépeint tout ce que la police ne peut pas faire. En tant qu’individu, si on a des enjeux, on peut aller chercher un détective privé pour aller plus loin et avoir des réponses. On explore l’humain autrement, et on retrouve notre Luc (Dionne) qui se réinvente», explique Monsieur Béraud, vantant du même souffle la multiplicité des talents de son collaborateur.

«Luc a fait du cinéma, de la quotidienne. Je pense que ce gars-là peut tout faire. Moi, j’attends son roman!»

Ainsi, le bourru Jean Dumas (Gildor Roy) a démarré son entreprise, Intelco, il y a une trentaine d’années. Son équipe dénoue toutes sortes d’affaires: infidélités conjugales, prestataires de la CSST travaillant «au noir», vol de propriété intellectuelle, espionnage industriel, détournement de fonds, blanchiment d’argent…

Contrairement aux policiers, les enquêteurs de Dumas ne portent pas d’accusations et reçoivent rémunération.

«C’est de l’investigation privée», renchérit la productrice Fabienne Larouche.

«Ça peut aller du plus petit, jusqu’au plus grand. C’est, par exemple, ta fille de 15 ans qui tombe en amour avec un gars de 25 ans à qui tu ne fais pas trop confiance. Alors, qu’est-ce que tu fais? Tu ne vas pas à la police. Tu engages Intelco, et tu paies pour! Ça peut aussi aller jusqu’à deux états qui sont en guerre et qui ont besoin de quelqu’un pour négocier dans un tiers pays. Intelco est là où n’est pas la police. Quand la police arrive, eux se retirent!»

La productrice Fabienne Larouche, l’auteur Luc Dionne et le réalisateur Stéphan Beaudoin sur le plateau de Dumas / Crédit : Serge Cloutier

Chez Intelco, Dumas bosse avec son fils adulte (Jason Roy-Léveillée). Les relations sont tendues, et l’héritier menace de faire le saut chez le concurrent. Les rapports ne sont pas de tout repos non plus avec son ex-femme (Isabel Richer), avec qui il est en procédure de divorce et qui détient 40% des parts de l’entreprise. Dumas a aussi deux filles (Jade Charbonneau et Lili Francke-Robitaille), dont l’aînée retontira en surprise après deux ans d’absence. Et on fraternisera avec l’entourage professionnel de l’homme… et peut-être ses ennemis, qui sait.

Un «bougonneux»

Si tous anticipent déjà un nouveau triomphe avec Dumas, Luc Dionne, lui, ne s’inflige aucune pression. En tout cas, pas devant les journalistes.

«Rendu à mon âge, on n’a plus d’attentes. On veut juste avoir la paix! J’aime ce que je vois, c’est le fun, ça marche bien. Les comédiens sont bons. Mon bonbon à moi, c’est de les voir jouer.»

Des dossiers scrutés par les troupes d’Intelco, certains se boucleront en un épisode de Dumas; d’autres pourraient étirer leur mystère sur plusieurs semaines. On connaît notre bien-aimé Luc Dionne! Or, la force de la série, aux dires de ce dernier, ne résidera pas tant dans l’action en cours que dans les personnages qui lui prêteront vie.

«L’univers dans lequel personnages évoluent, on s’en fout. Que Séraphin Poudrier soit maire de Sainte-Adèle, on s’en fout. Personne ne se souvient de ce qu’il a fait, mais tout le monde se souvient de Séraphin.»

«Gildor est toujours le même comédien», poursuit Luc Dionne.

«Mais on est loin du commandant Chiasson, ici, je peux te le dire! (grand sourire) Il a l’air bête et il n’est pas fin… et pas à peu près! Il n’est pas très gentil, pas très aimable. On va l’aimer pareil, mais c’est un vieux bougonneux. Il me ressemble encore plus qu’avant, parce que j’ai mon petit côté bougonneux…»

Marie-Lyne Joncas incarne un rôle dans la nouvelle série Dumas / Crédit : Serge Cloutier

En terminant, la question la plus importante: est-ce que ça sera bon, Dumas?

Disons que Fabienne Larouche ne se farcit pas trop d’insomnie à cet égard.

«Luc est un auteur tellement brillant et talentueux! Je suis sa script-éditrice, je suis la première à le lire, et c’est un grand bonheur. Il y a des auteurs, comme lui, avec qui il y a moins d’ouvrage à faire…!»

Dans un sourire fier, André Béraud, Premier directeur, émissions dramatiques et longs métrages de Radio-Canada, nous balance pour sa part l’une de ses phrases chouchous en guise de réponse.

«On n’est pas à l’abri d’un succès! On ne peut jamais prévoir si ça va être bon ou pas. Mais, d’après ce que j’ai vu… On n’est vraiment pas à l’abri d’un succès!»

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Hollywood PQ

L’automne à TVA: Tout ce qu’il faut savoir!

La rentrée télé qui s’amorce n’est pas la plus garnie en nouveautés de l’histoire de TVA, qui procédait lundi après-midi à l’inauguration officielle de sa programmation 2024-2025, dans un sobre lancement tenu au siège social de Québecor, dans le Vieux-Montréal.

Outre la nouvelle fiction Les Armes et la téléréalité Ma mère, ton père, l’antenne privée table surtout cet automne sur des titres précédemment dévoilés sur Club illico dans la dernière année et demie: Les Révoltés (mardi, 21 h, dès le 10 septembre), Le temps des framboises 2 (mercredi, 20 h, dès le 11 septembre), Les Perles (mercredi, 21 h, dès le 11 septembre) et À propos d’Antoine (mercredi, 21 h 30, dès le 11 septembre). De nouvelles saisons d’Alertes (lundi, 21 h, dès le 9 septembre) et Sorcières (mardi, 20 h, dès le 10 septembre) sont également à l’horaire.

Sébastien Delorme, Julie Trépanier et Michel Laperrière, de la série Indéfendable, au lancement 2024-2025 de TVA / Crédit : Serge Cloutier

Est-ce que cette rareté de productions originales s’explique par les compressions budgétaires encaissées par TVA dans les derniers mois? Ce n’est pas la raison invoquée par Nathalie Fabien, directrice principale chaînes et programmation de Groupe TVA, qui a plutôt soutenu devant les journalistes que les émissions relayées ainsi en «deuxième fenêtre» performent généralement bien et parviennent à toucher un nouveau public.

Les images diffusées aux médias lundi laissent néanmoins déduire que Les Armes sera sans doute de grande qualité… et ça va brasser! L’histoire élaborée par le très doué Pierre-Marc Drouin (Doute raisonnable, In Memoriam) est campée dans les Forces militaires canadiennes, avec Vincent-Guillaume Otis, Eve Landry et François Papineau comme têtes d’affiche. Les Armes affrontera Dumas dans sa plage du lundi, à 20 h, dès le 9 septembre. La productrice des deux projets, Fabienne Larouche, nous en parlait ici.

Nathalie Simard, animatrice de la téléréalité Ma mère, ton père, lors du lancement 2024-2025 de TVA / Crédit : Serge Cloutier

Nathalie Simard sera très présente à TVA prochainement. D’abord, grâce à Ma mère, ton père (jeudi, 20 h, dès le 12 septembre), une joute amoureuse où les enfants servent de «filtre» à leurs parents dans leur quête de l’âme sœur. Papas et mamans cohabitent dans une résidence, pendant que leur progéniture espionne leurs faits et gestes à partir d’une autre maison, pour influencer leur destin romantique. Il s’agit d’une adaptation du format britannique My Mum, Your Dad. TVA avait d’abord présenté Ma mère, ton père sous le nom Nouvelle chance pour l’amour, pour recruter des cœurs esseulés de 40 à 60 ans sans éveiller les soupçons sur le réel objectif du concours. Aussi, Nathalie Simard aura un spécial de Noël à son nom, capté à l’Île d’Orléans.

Puis, à l’hiver, on découvrira Passez au salon, une comédie développée par les amis Jean-Michel Anctil et Louis-Philippe Dandenault, qui ont été inspirés par un moment cocasse vécu à des funérailles. Anctil et Dandenault personnifieront un tandem de frères aux personnalités opposées: un hockeyeur raté et un héritier frustré. Tous deux devront s’allier pour faire rouler l’entreprise familiale, un salon funéraire. Jean-Carl Boucher, alter ego du réalisateur Ricardo Trogi dans la série de films biographiques de celui-ci, signera la réalisation.

MasterChef Junior

À partir de la semaine du 9 septembre, les soirées de TVA débuteront de la même façon qu’à l’hiver dernier, c’est-à-dire avec les quotidiennes Le tricheur (lundi au vendredi, 18 h 30, dès le 2 septembre), Indéfendable (lundi au jeudi, 19 h, dès le 9 septembre) et MasterChef Québec (lundi au jeudi, 19 h 30, dès le 9 septembre).

Dans Indéfendable, les personnages, particulièrement ceux de Léo MacDonald (Sébastien Delorme) et André Lapointe (Michel Laperrière), se relèvent difficilement de l’attentat ayant coûté la vie à Inès (Nour Belkhiria) et Me Legrand (Martin-David Peters). Sébastien Delorme a d’ailleurs confié devant la presse avoir dû tourner des scènes d’une rare intensité, de larmes et de déchirements, assez tôt le matin! On suivra aussi de près la nouvelle rivalité aux allures de vengeance entre Léo et Marie-Anne Desjardins (Anne-Élisabeth Bossé).

Vincent-Guillaume Otis, de la série Les Armes, au lancement 2024-2025 de TVA / Crédit : Serge Cloutier

Adeptes de MasterChef Québec, sachez que le niveau de jeu sera encore davantage relevé, avec des concurrents encore plus talentueux que l’an dernier, promet-on. Une convoitée épinglette d’immunité fera son apparition pour la première fois dans le tournoi. Une spéciale de Noël de MasterChef Québec avec des personnalités connues a en outre déjà été enregistrée.

Puis, au printemps prochain, quand Star Académie se terminera, c’est MasterChef Junior qui empruntera la case du lundi au jeudi, à 19 h 30. Ailleurs dans le monde, cette relecture de MasterChef avec des enfants est aussi populaire que sa «grande sœur». C’est aussi le cas pour la version doublée en français à l’affiche de CASA, chaîne spécialisée de Groupe TVA. À l’automne 2016, TVA débranchait La relève, une compétition culinaire pour pré-adolescents pilotée par Chuck Hughes et Hakim Chajar, après une seule saison, alors qu’une deuxième figurait pourtant dans les plans au départ. Les cotes d’écoute n’avaient alors pas été suffisamment satisfaisantes. Les décideurs croient aujourd’hui davantage à MasterChef Junior, qui reprendra tous les codes du concept déjà éprouvé planétairement. Martin Picard et Stefano Faita demeureront les maîtres en cuisine. Vos mini-cuistots pourront s’inscrire dès le vendredi 30 août pour tenter leur chance à MasterChef Junior.

Infos en vrac…

Les maîtres de la compétition de danse Révolution, Lydia Bouchard, Jean-Marc Généreux et Mel Charlot, au lancement 2024-2025 de TVA / Crédit : Serge Cloutier

Sinon, quelques infos à savoir, en vrac. Ève-Marie Lortie, qui animait justement le lancement de TVA lundi, prend officiellement la barre de Salut Bonjour en semaine ce mardi, 27 août, et accueille Geneviève Hébert-Dumont, Simon Boulerice, Farah Alibay, Chloée Deblois et Dominic Arpin comme collaborateurs invités, tandis que Richard Turcotte s’empare des commandes le week-end.

À Ça finit bien la semaine, Julie Bélanger et Jean-Michel Anctil seront maintenant accompagnés d’un groupe de musiciens en studio. À Révolution, le sixième chapitre qui s’amorce en sera un tout étoile, qui opposera les meilleurs participants de 2018 à 2023. Après Noël, les campeurs de Sortez-moi d’ici! – qui durera non plus 60, mais 90 minutes – sueront et pleureront encore au Panama.

Julie Bélanger, coanimatrice de Ça finit bien la semaine, au lancement 2024-2025 de TVA / Crédit : Serge Cloutier

À Chanteurs masqués, le nouvel hôte Sébastien Benoit donne moins dans la stepette que son prédécesseur Guillaume Lemay-Thivierge, mais les tournages en réalité augmentée, pour un résultat spectaculaire, compensent largement. Et il faut absolument entendre Mélissa Bédard, nouvelle juge-enquêteure, entonner le consacré ver de la chanson-thème du variété, «Qui es-tu, toi, le chanteur masqué?», de sa voix grandiose. C’est de toute beauté!

En ce qui concerne le retour de Star Académie, planifié pour 2025, nous vous disons tout ici, ici, ici et ici. En décembre, elle-même ex-académicienne (cuvée 2012), Mélissa Bédard animera un happening spécial de Noël, qui réunira d’anciens diplômés de la célèbre école, ainsi que des groupes d’irréductibles de Star Académie.

Et quoi encore? Il reste une saison de Si on s’aimait encore, déjà filmée, à diffuser éventuellement. Qu’en est-il de la suite? Guillaume Lemay-Thivierge et Émily Bégin seront-ils encore les visages officiels du docu-réalité, après les frasques de monsieur? TVA ne se prononce pas pour l’instant. La vraie nature? La porte n’est pas fermée à un potentiel renouvellement, mais rien à officialiser là non plus. Idem pour Laver pour gagner, la téléréalité la plus… proprette du printemps à la télé québécoise, pour le dire poliment.

Stéphane Rousseau, juge-enquêteur à Chanteurs masqués, au lancement 2024-2025 de TVA / Crédit : Serge Cloutier

Malgré des temps plus sombres pour les médias, TVA a beurré épais sur ses chiffres d’écoute, lundi, vantant ses 25 % de parts de marché contre la compétition, et ses 19 émissions répertoriées dans le top 30 des œuvres les plus regardées, l’hiver dernier.

Quant au déménagement des installations de TVA, des locaux actuels du 1600 boulevard de Maisonneuve au 4545 rue Frontenac, où seront désormais centralisées la plupart des activités médiatiques de l’empire de Pierre Karl Péladeau (mouvement imposé dans la foulée des restructurations budgétaires), il sera complété cet automne.

L’équipe de QUB radio, qui investissait lundi les ondes FM à la fréquence 99,5, a déjà commencé à y officier.

Le téléspectateur aura lui aussi l’impression d’être ailleurs, puisque le décor des rendez-vous de TVA Nouvelles – composé notamment de quelques 400 écrans! – sera complètement transformé. Il faudra ensuite vider entièrement et totalement toutes les salles de toutes les étages du 1600 de Maisonneuve, ce qui ne s’annonce pas une mince tâche, avant de statuer sur l’avenir du building.

«Radio-Canada, ça leur a pris quatre ans… Nous, ça nous aura pris moins d’un an», a badiné Nathalie Fabien au sujet de ce déménagement colossal.

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Hollywood PQ Potins

À voir à Séries Plus et Historia cette année!

C’est l’heure de la rentrée scolaire… mais aussi de la rentrée télé! Plus tôt cette semaine, le groupe Corus Média ouvrait le bal des lancements de programmation et dévoilait les nouveautés les plus attrayantes de ses chaînes spécialisées (Séries Plus, Historia, Télétoon et Disney). En voici quelques-unes qui ont attiré notre attention.

Nuit blanche – Saison 2. La deuxième saison de Nuit blanche est disponible depuis le mois de mai sur Prime Video et fait maintenant le saut à la télévision linéaire. On se souvient que le débranchement de la série par Radio-Canada, à l’automne 2021, pour des raisons de cotes d’écoute insatisfaisantes, avait causé tout un tollé, tellement que le producteur Pixcom avait redoublé d’efforts pour finalement offrir une suite à la saga-savon de l’autrice Julie Hivon. Dans ces huit nouveaux épisodes, on continue de creuser ce qui est arrivé à Louise «Loulou» Hébert (France Castel) et d’élucider son sordide assassinat. Des secrets continuent aussi de se révéler au sujet d’Aidrian (Ron Lea), de Clémence (Lisette Guertin), et de la progéniture Hébert, Marlène (Marilyse Bourke), Charlotte (maintenant incarnée par Brigitte Lafleur, en remplacement de Valérie Blais) et Lucas (Jean-Philippe Perras). La portion des retours dans le temps, campés en 1970 dans le premier volet de Nuit blanche, se déploie cette fois dans les années 1980, alors que Loulou Hébert devient une femme d’affaires respectée, à la tête d’un empire de parfumerie en plein essor. Si vous n’avez pas vu la première saison de Nuit blanche, celle-ci peut être regardée sur Prime Video ou sur ICI TOU.TV EXTRA. Le mercredi, à 20 h, à Séries Plus, dès le 28 août.

France Castel incarne la mystérieuse Louise « Loulou » Hébert de Nuit blanche / Crédit : Serge Cloutier

Bête noire – Saison 3. La troisième saison de Bête noire s’annonce très différente des deux premières, nous a laissé miroiter la direction de Séries Plus. En 2021, le drame racontait une fusillade dans une école secondaire perpétrée par un adolescent tourmenté. Le deuxième chapitre (2024), encore meilleur, abordait l’empoisonnement de deux bambins par leur maman, coincée dans un délire religieux. Le troisième opus de Bête noire, lui, débutera avec l’image de la psychiatre Éliane Sirois (Sophie Cadieux) – personnage pivot de Bête noire, avec son acolyte, le sergent-détective retraité Jasmin Boisvert (Martin Dubreuil), lui aussi de retour –, le visage ensanglanté, en proie à un violent choc post-traumatique, alors que deux corps non identifiés, emballés dans des poly bags, sont emmenés à la morgue. Que s’est-il passé? Puis, on se transportera une vingtaine d’heures plus tôt. Éliane et Jasmin, venus chercher le fils de la jeune maman au camp de vacances, un jour d’olympiades, donnent un coup de main à la recherche d’un enfant disparu pendant qu’une énorme tempête fait rage dans la région. Les conditions météorologiques coupent l’accès au signal des cellulaires dans la forêt isolée de Saint-Donat, ce qui complique passablement les opérations. Le tournage de Bête noire 3 a commencé il y a 10 jours. Les textes sont écrits par Patrick Lowe (qui avait cosigné les deux premières éditions avec Annabelle Poisson) et Guillaume Corbeil, tandis que Mariloup Wolfe succède à Sophie Deraspe (Bête noire 1) et Louis Bélanger (Bête noire 2) à la réalisation. Marilyn Castonguay, Jean-Simon Leduc, Jean-François Pronovost et Stéphane Breton compléteront la distribution. Fares Chaanebi et Aurélia Arandi-Longpré personnifieront pour leur part des moniteurs de camp baptisés… Anorak et Pistache. Des surnoms qu’on croirait inspirés d’un réel camp de jour! Il faudra être patient pour voir le résultat de Bête noire 3, qui ne sera en ondes à Séries Plus qu’au printemps 2025.

Sophie Cadieux sera de retour dans la troisième saison de Bête noire, au printemps 2025, à Séries Plus / Crédit : Serge Cloutier

Anticosti. Autre projet en préparation pour présentation ultérieure, c’est-à-dire en août ou septembre 2025, la fresque Anticosti est réellement tournée à l’île d’Anticosti, sur la Côte-Nord. Son auteur et réalisateur, Guy Édoin (Cerebrum, Toute la vie, District 31 à la télé, et Marécages, Ville-Marie, Malek et Frontières au cinéma) la décrit comme un «thriller d’enquête environnemental», qui s’éloignera du «show de police en bonne et due forme»… Des insulaires s’y opposeront à l’implantation d’un complexe hôtelier de luxe, et une affaire de meurtre et de disparition secouera cette population… où on compte apparemment davantage de chevreuils que d’êtres humains, et où, à défaut de corps policier sur place, le garde-chasse fait figure d’autorité! Rose-Marie Perreault et Olivier Gervais-Courchesne, entre autres, tiendront des rôles de premier plan dans Anticosti, qui est une production de Sphère Média (Cerebrum, Ixe-13, Aller simple, etc).

Du côté des productions étrangères traduites, Séries Plus continue d’offrir, à partir de ces jours-ci, ses blocs de programmation NCIS le lundi (NCIS, NCIS : Los Angeles, NCIS : Sydney). Found : Les oubliés (mercredi, 21 h), Culprits : Arnaque à l’anglaise (vendredi, 21 h), Sexy Beast (vendredi, 20 h) et The Gold : La casse du siècle (vendredi, 21 h 15, à compter du 25 octobre) sont également à l’horaire, tout comme les suites de Moonshine, Blue Blood, FBI, FBI : International, FBI : recherchés, Station 19 et Yellowstone.

Steak, blé d’Inde, patates. Jonathan Roberge est très rigolo à l’animation de ce magazine documentaire qui nous informe sur l’histoire culinaire et gastronomique du Québec. Expo 67, fondation de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), popote de nos grand-mères, émissions culinaires, chefs-vedettes, nouvelles technologies : des extraits d’archives, explications d’historiens et commentaires d’invités (Liza Frulla, Sœur Angèle, Janette Bertrand, Louis-François Marcotte, Bob le Chef, Daniel Vézina…) dépeignent de manière très intéressante, dans des épisodes de 30 minutes qui filent très rapidement, l’évolution de la Belle Province à table. De quoi piquer la curiosité… et faire gargouiller nos estomacs! Le vendredi, à 21 h, à Historia, dès le 27 septembre.  

Jonathan Roberge anime la série documentaire Steak, blé d’Inde, patates, à Historia / Crédit : Courtoisie Corus Média

Kitsch QC. Le «quétaine», c’est in! Adaptée de l’ouvrage Kitsch QC, de Roxanne Arsenault et Caroline Dubuc, cette série documentaire nous entraîne dans les restaurants et les bars les plus kitsch de la province, tout en veillant à défaire les mythes et stéréotypes généralement associés à ces lieux qu’on qualifie justement de kitsch. Il sera question, dans Kitsch QC, d’histoire, de diversité, d’appropriation culturelle, et d’un Québec d’antan (1950-1980, environ) ayant forgé un patrimoine architectural et culturel en voie de disparition. Le vendredi, à 21 h, à Historia, dès le 6 décembre.

Le pouvoir fantôme. Ce docu-fiction (reconstituant des faits réels avec des comédiens, soit, ici, Serge Postigo, Olivier Gervais-Courchesne, Maxime de Cotret, Jean-François Casabonne, Luc Guérin, Noémie Yelle et Jean-Marc Dalphond), à mi-chemin entre thriller politique et documentaire, relatera la Commission publique d’enquête sur le crime organisée tenue au Québec à l’automne 1972. Le gouvernement Bourassa était alors sous pression suite aux révélations fracassantes du jeune journaliste Jean-Pierre Charbonneau, établissant des liens entre milieu politique et monde interlope. À voir à l’hiver 2025.

Du côté des documentaires uniques, Historia relaiera, le samedi 5 octobre, Mission spatiale 84, célébrant le 40e anniversaire de la mission historique du Québécois Marc Garneau à bord de la navette spatiale américaine Challenger. L’émission sera animée par l’ingénieure en aérospatiale Farah Alibay. Aussi, dans Mirabel, le samedi 2 novembre, Gildor Roy tentera de comprendre l’erreur de planification aéroportuaire que fut le projet d’aéroport international de Mirabel, 20 ans après le vol des derniers passagers. Expropriés, experts et analystes y prendront la parole.

Gildor Roy expliquera l’échec de l’aéroport de Mirabel dans le documentaire Mirabel, à Historia / Crédit : Courtoisie Corus Média

Incroyable avec Dan Aykroyd (Mercredi, 20 h), Les grandes marques qui ont forgé le monde (vendredi, 20 h, dès le 25 octobre), le 100e épisode de Transmission impossible (jeudi, 21 h), Kennedy, retraçant la vie, l’héritage et le leadership de John F. Kennedy (mercredi, 20 h, dès le 6 novembre) et Les grands empires (grec, romain et égyptien, le mercredi, à 21 h, dès le 18 décembre) figurent aussi au tableau des nouveautés de la chaîne Historia, qui ramène en outre ses valeurs sûres La malédiction d’Oak Island, IneXplicable, Pawn Stars : prêteurs sur gages, Les a$ de la brocante, Chasseurs de voitures, La bouffe qui a forgé le monde, Une histoire vraie et Camionneurs de brousse.

À Télétoon la nuit, les amateurs des Simpson, d’American Dad et de Family Guy retrouveront aussi leurs personnages préférés pour de nouvelles aventures toujours aussi loufoques et décalées.

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Télé-Québec garde la tête… hors de l’eau!

Pardonnez le jeu de mots douteux. Seulement, les sourires qui ornaient les visages de l’équipe de Télé-Québec, jeudi matin, étaient particulièrement fiers.

Malgré les énormes dégâts qui ont ravagé son siège social de l’avenue De Lorimier (lors du bris d’aqueduc survenu dans le quartier Centre-Sud, à Montréal, le vendredi 16 août dernier), la chaîne publique inaugurait quand même, jeudi, à peine six jours plus tard – et sans anicroche! –, sa programmation 2024-2025, remplie de nouveautés intéressantes. On peut bien le dire: dans ces circonstances, Télé-Québec garde la tête haute et… hors de l’eau.

Comme l’a souligné Marie Collin, présidente-directrice générale de Télé-Québec, devant les journalistes, il y a souvent quelque chose de positif à retirer des événements difficiles comme celui que traversent présentement ses troupes.

«J’ai vu à quel point les équipes sont engagées. L’équipe de direction est extraordinaire pour faire de la gestion de crise. On a eu rapidement des gens qui nous ont ouvert leurs portes…»

Des plans B

Le sous-sol de son édifice (où s’entassaient bien sûr archives et artefacts) inondé de plusieurs mètres d’eau – les images du geyser arrosant la portion de la métropole en périphérie du pont Jacques-Cartier auront résolument frappé l’imaginaire –, les soubresauts des derniers jours ont forcé Télé-Québec à se réorganiser rapidement. Même les images devant être présentées lors du lancement de programmation de jeudi, qui étaient prêtes d’avance et sont parties à l’eau, ont dû être remontées en catastrophe.

À la télévision, dans les derniers jours, contrairement aux chaînes de Bell Média, la retransmission des émissions de Télé-Québec n’a pas été affectée (le diffuseur compte sur deux serveurs pour relayer son contenu, l’un pour les productions originales, l’autre pour les acquisitions étrangères), mais tous les portails web de Télé-Québec ont écopés. L’électricité perdue le vendredi 16 août n’est revenue dans les bureaux (installés depuis 2021 dans l’ancienne prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant construite dans les années….1830!) que mercredi, le 21 août. On assure que la grille horaire d’automne entrera néanmoins en ondes comme prévu le 2 septembre.

Preuve qu’il n’existe pas uniquement de la compétition entre les différents réseaux de télévision au Québec : la veille de l’incident (ça ne s’invente pas), Télé-Québec et TV5 avaient paraphé une entente de réciprocité, comportant notamment une clause impliquant un prêt d’espace en cas «d’imprévu» du genre.

Une cellule de crise s’est donc établie dans les quartiers de TV5, situés dans le Vieux-Montréal. Madame Collin a également évoqué un «site de relève» campé dans l’Ouest-de-l’Île et bâti en quelques jours pour transférer le matériel et les opérations, et garantir la bonne marche de Télé-Québec au vu et au su de tous… car même les génératrices ne tiennent pas nécessairement le coup dans pareil tumulte!

«On avait fait des tests de notre plan de relève il y a deux semaines…», a signalé Marie Collin.

«Notre préoccupation depuis le début, c’est: priorité aux citoyens. Comment on donne le meilleur service possible aux citoyens…»

«Dans l’échelle du genre de catastrophes qu’on pourrait envisager, c’est à peu près l’un des pires scénarios. C’est un miracle qu’on soit ici aujourd’hui», a quand même avoué la PDG aux médias réunis devant elle.

«Vous dire la série d’étapes pour retrouver l’ensemble de tout ça… C’est extrêmement complexe!»

On veille également à la sécurité des travailleurs de l’entreprise. Les employés de Télé-Québec oeuvrent présentement pour la plupart en télétravail, et ce, pour au moins deux mois. Les seuls qui se déplacent sont soit en charge des immeubles, soit ceux des départements de technologie.

«Vous comprenez que, qui dit étendue d’eau comme ça, dit moisissure. Les gens qui descendent dans le sous-sol sont pratiquement habillés en scaphandriers. Des mesures doivent être prises…»

Cannelle et Pruneau sont saufs!

Enfin, en ce qui concerne le costume de Passe-Partout qui a défrayé la manchette mercredi: tel que le rapportait le quotidien La Presse, il repose au Musée de la civilisation, à Québec. Il n’a pas été endommagé par l’inondation comme l’avait avancé le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, en point de presse à l’Assemblée nationale, quelques heures plus tôt.

«Il aurait dû dire: les costumes. Ce n’était pas le costume de Marie Eykel en particulier», a précisé Marie Collin, notant que les housses numérotées abritant les fameux habits de Passe-Partout, Passe-Carreau et Passe-Montagne, sont identifiées dans des documents informatiques pour le moment inatteignables.

Difficile, donc, d’affirmer, pour l’instant, quelles tenues de quels personnages ont été touchées. Même les souvenirs des Oraliens ne sont pas exempts de conséquences du fameux geyser.

«Ça sent bon, c’est positif. Les gens qui s’en occupent sont optimistes», a toutefois soutenu Marie Collin au sujet des artefacts, en laissant miroiter que Cannelle et Pruneau sont probablement sains et saufs.

Fiou!

Ne manquez pas, bientôt, notre aperçu complet de la programmation 2024-2025 de Télé-Québec!