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Pascal Morrissette vous invite à battre un record lors de cet événement drôlement country

Où est-ce qu’on pourra voir, cet été, Mathieu Dufour s’épivarder sur la musique de Shania Twain, une foule (qu’on espère) en délire battre du pied en harmonie sur Une autre chambre d’hôtel (chantée par son interprète original, Gildor Roy!) et Yoan livrer l’une de ses pièces sous l’effet de l’hélium?

À l’événement Moins loin que St-Tite, un concept complètement fou imaginé et animé par le cowboy assumé qu’est Pascal Morrissette, le 26 juillet, au festival ComediHa! salue Montréal. Vous pouvez d’ailleurs jeter un œil à l’entièreté de la programmation du rendez-vous concocté par ComediHa!, ici.

En entrevue, l’instigateur du projet paraît complètement exalté. Et son enthousiasme s’avère contagieux!

«Moi, je suis un habitué du Festival Western de St-Tite, explique Pascal Morrissette. Ce n’est pas un plaisir coupable; c’est un plaisir, tout simplement. La danse en ligne, je l’ai en moi. J’ai dansé dans les arénas de St-Tite!»

N’empêche, de là à transformer la Place des Festivals en immense saloon, il y avait là un pas (de continental) que Morrissette n’avait pas encore pensé franchir. Voilà pourquoi il a rejeté du revers de la main l’idée de sa gérante, qui, il y a tout juste un mois, lui proposait de concocter une grand-messe comique sous la thématique country.

La perspective ne disait rien à l’animateur de la chaîne radio WKND 99,5, jusqu’à ce que cette même gérante revienne à la charge quelques jours plus tard, en lui parlant d’un appel d’offres de ComediHa!, qui concoctait à la hâte un nouveau festival d’humour à Montréal pour occuper la place laissée vacante par l’annulation imprévue du festival Juste pour rire. Là, Morrissette a vu le potentiel.

«Le concept nous est venu assez rapidement. On veut vivre un trip country, on veut rire… mais moins loin que St-Tite! D’où le titre de l’événement!»

Pascal Morrissette en compagnie d’Arnaud Soly lors du dévoilement de la programmation du festival ComediHa! salue Montréal, le 5 juin 2024. / Crédit : Serge Cloutier

Sortez bottes et chapeaux!

Il y aura donc, tel qu’énoncé plus haut, un «mariage» Mathieu Dufour – Shania Twain («Ce n’est pas Shania Twain qui va chanter Poulet cru!», blague Pascal Morrissette en référant au tube de Math Duff).

Gildor Roy sera bien de la partie pour célébrer les 30 ans de sa ritournelle Une autre chambre d’hôtel, à l’inoubliable refrain. Et c’est lors de ce segment que l’organisateur invite Montréalais et Québécois à revêtir bottes et chapeaux de circonstance pour battre un record québécois de danse en ligne! Une chorégraphie sera dévoilée quelque temps avant le jour J, sur les réseaux sociaux, pour que les gens (qu’on espère très nombreux) puissent s’exercer avant le grand moment. Un concours de yodel aura également lieu.

«Cette idée-là, je la trouve folle!», s’emballe Pascal, à qui on doit aussi l’éclair inusité de demander à Yoan, très apprécié dans la communauté country, d’incarner un morceau de son répertoire «en puffant de l’hélium». «Juste pour voir comment ça sonne, Yoan, aigu! Il a accepté…»

Mitsou (Bye Bye mon cowboy, ça vous dit quelque chose?) et Laurence Nerbonne, qui se sont commises en duo sur le nouvel hymne country rap Cowgirl (décrit par Mitsou sur son site Web comme un «irrésistible western spaghetti musical»), notamment, représenteront la gent féminine chez les invités.

D’autres surprises sont à prévoir au cours de ce happening «très musical», «très, très festif», indique Pascal Morrissette. De nouveaux convives country s’ajouteront d’ici le 26 juillet. Il y aura des pots-pourris de classiques américains ou québécois. De Willie Lamothe à Guylaine Tanguay, en passant, bien sûr, par le Texas Hold’Em de Beyoncé! Le tout, dans une ambiance «humour et country» qui ne sera apparemment pas celle du festival Lasso, qui devrait rejoindre un autre public.

«On va se faire plaisir!»

De l’aide des mamans

C’est donc dire que le couple composé de Pascal Morrissette et Julie Ringuette sera très accaparé pendant la saison chaude; lui par la mise sur pied de Moins loin que St-Tite, elle par la comédie musicale Waitress, autre production de ComediHa!, dans laquelle elle tient un rôle important auprès de Marie-Eve Janvier.

Qui donc s’occupera de leurs deux fillettes de 3 et 5 ans pendant ce tourbillon professionnel?, demande-t-on à la blague au jeune papa, qui sera de surcroît le nouveau coanimateur d’Anick Dumontet à Roue de fortune, à TVA, qui nous emmènera cette année dans les coulisses des grands festivals du Québec.

«On fait un appel d’offres pour le gardiennage!», rigole-t-il, avant d’enchaîner, plus sérieusement :

«On a nos mères qui nous sauvent la vie, en ce moment. C’est un casse-tête, mais je vais emmener la famille en tournée pour Roue de fortune, et Julie va pouvoir se concentrer sur Waitress.»

Pour l’instant, Pascal Morrissette met sur la glace le rassemblement pour les jeunes Juste pour ados, qu’il a mitonné pendant cinq ans (de 2016 à 2019, puis en 2022) dans le cadre de Juste pour rire.

«C’est un rêve qu’on a encore, de ramener un événement jeunesse à grand déploiement. On s’en parle régulièrement. Ça reviendra assurément un jour!», promet-il néanmoins.

Chose certaine, l’éternel enthousiaste qu’est Pascal Morrissette ne se lassera jamais d’initier des projets et de voir grand avec ses fantasmes artistiques plus flyés les uns que les autres.

«C’est ce qui m’excite et me stimule le plus, de créer. J’ai une équipe incroyable avec moi. Ma gérante, Marie-Eve Lapierre, travaille aussi avec Mathieu Dufour. Ce sont des pétés, c’est du monde qui fonce, et ça donne des projets comme Juste pour ados, comme la Journée du steamé de Mathieu Dufour, comme Moins loin que St-Tite.»

Pour tout savoir sur l’événement Moins loin que St-Tite, on consulte la page de l’événement!

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Josée Deschênes: La petite vie (et la petite déception) et ses nouveaux projets

La saison télévisuelle qui s’achève aura été marquée, entre autres, par la résurrection de La petite vie. Déposés sur ICI TOU.TV EXTRA en octobre 2023, puis relayés à ICI TÉLÉ en février et mars dernier, les six épisodes ont constitué un beau clin d’œil pour les adeptes de l’émission, une mise à jour sur le sort de la bien-aimée famille Paré et, bien sûr, une occasion de revoir le trop rare Serge Thériault.

Les comédiens l’ont beaucoup répété depuis un an, le bonheur de se retrouver dans les costumes des excentriques personnages imaginés par Claude Meunier dans les années 1990 était immense. La complicité unissant les Marc Messier, Diane Lavallée, Marc Labrèche, Josée Deschênes, Bernard Fortin et compagnie, ne s’était apparemment pas usée d’un iota malgré le passage des années.

Néanmoins, certains ont partagé le point de vue de Claude Meunier, qui s’était montré très critique à l’égard de la décision de Radio-Canada de déposer d’abord les six demi-heures sur la plateforme payante ICI TOU.TV EXTRA avant de les diffuser, quatre mois plus tard, à la télévision. Une décision qui s’inscrit dans la tendance télévisuelle mondiale à l’heure des plateformes d’écoute en continu, mais qui fragmente forcément l’auditoire, surtout dans un petit marché comme le Québec.

C’est le cas de Josée Deschênes. En entrevue avec la comédienne, toujours souriante et élégante, mardi, sur le plateau de la comédie Double jeu, attendue sur Crave en 2025, nous lui avons demandé de tracer son petit bilan du retour de La petite vie et des réactions du public devant l’évolution de sa Lison devenue influenceuse.

Une scène de La petite vie – 30 ans plus tard / Crédit : Éric Myre / Courtoisie Radio-Canada

Soulignant d’abord que «les fans sont bien contents», Josée Deschênes a enchaîné en abondant dans le même sens que Claude Meunier, en avouant sa petite déception d’avoir vu l’engouement général un peu étiolé par le mode de présentation choisi par Radio-Canada.

«La nouvelle façon d’écouter, maintenant, dilue énormément le buzz autour d’une série. Il n’y a plus l’événement le soir même, où tout le monde écoute à la même heure, en même temps, comme c’était le cas pour La petite vie il y a 30 ans», explique-t-elle, avant d’ajouter:

«Ça a été dilué. Il y a eu un buzz quand c’est sorti sur ICI TOU.TV, et un buzz à la télé, mais pas LE gros buzz qu’il aurait pu y avoir, si ça avait été diffusé comme avant.»

«Mais, c’est ainsi avec les nouvelles plateformes. C’est la nouvelle réalité. Les gens qui aiment La petite vie ont aimé ça, et nous, on a eu du fun. On était super contents de se retrouver!», a terminé la comédienne d’un ton conciliant.

Les cinq saisons de La petite vie, incluant la récente campée 30 ans plus tard, sont en ligne sur ICI TOU.TV EXTRA.

Beaucoup de boulot

Josée Deschênes s’estime très choyée par les temps qui courent: elle croule sous les beaux projets. Actuellement en tournage pour Double jeu, elle s’apprête à enregistrer, aussi cet été, une nouvelle fiction dont les détails seront éventuellement annoncés. Elle a même été forcée de refuser deux autres contrats, ce qui avait aussi été le cas l’an dernier.

«J’ai vraiment des belles affaires! Depuis que j’ai fait Audrey est revenue, quelque chose s’est enclenché. Mon casting a changé. J’ai vieilli et, tout à coup, je reçois beaucoup de belles propositions», a-t-elle lancé à Hollywood PQ.

La comédie dramatique Audrey est revenue, écrite par Florence Longpré et Guillaume Lambert, est débarquée sur Club illico à l’automne 2021. Entre la fin de L’Auberge du chien noir, au printemps 2017 (une série qui l’a occupée pendant 15 ans), et Audrey est revenue, Josée Deschênes a fait beaucoup de théâtre et de séries web, joué dans Le Phoenix avec sa bonne amie Guylaine Tremblay et tenu des rôles sporadiques dans plusieurs émissions.

«Je n’ai jamais arrêté de travailler», indique l’artiste, qui passe allègrement du drame aux rôles plus légers. Dans Double jeu, une comédie policière, elle personnifie une commandante qui engage deux comédiens (interprétés par Radid Badouri et Mehdi Bousaidan) qu’elle envoie infiltrer le milieu du crime organisé à titre d’agents doubles.

La distribution de la comédie Double jeu, attendue sur Crave en 2025, avec le producteur Frédéric Pierre, des Productions Jumelage, et le réalisateur Stéphane Moukarzel / Crédit : Serge Cloutier

À 62 ans, la dame pense avoir atteint en quelque sorte un âge idéal pour explorer différentes zones.

«Des fois, il y a une affaire de casting. On est parfois trop jeune pour être vieille, ou trop vieille pour être jeune! À un certain âge, j’aurais été trop jeune pour jouer la mère de Florence Longpré, et trop vieille pour incarner une mère de 25 ans. Il y a aussi une sélection naturelle qui se fait avec les années…»

Josée Deschênes s’émerveille par ailleurs de la visibilité que peut lui apporter, par exemple, une simple chronique à Je viens vers toi, le talk-show de son complice Marc Labrèche, à Noovo.

«C’est fou, combien ç’a un rayonnement plus grand qu’on pense! Des fois, tu travailles comme une folle pour un rôle pendant des mois; puis, tu passes à Je viens vers toi, un seul soir, et tu en entends parler pendant des semaines!»

N’empêche, Josée Deschênes choisit soigneusement ses engagements.

«Je ne peux pas être partout, et je ne veux pas être partout, non plus! Quand les gens me disent qu’ils me voient partout, ça me fait peur! Je ne veux pas que les gens soient tannés… J’essaie de faire des choses qui m’appellent et que j’ai du fun à faire.»

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Après le décès de Jean-Pierre Ferland, Claude Dubois transmet un message important

«Lorsque les personnes meurent, on glorifie la chose, et de leur vivant, on peine à les reconnaître…»

Ces paroles tristement vraies sont de Claude Dubois, rencontré lundi à la cérémonie de remise d’insignes de l’Ordre des arts et des lettres du Québec, à l’Édifice Wilder, à Montréal. L’auteur-compositeur-interprète de 77 ans y a reçu le titre de Compagnon des arts et des lettres du Québec, voyant ainsi salué son «apport exceptionnel à l’essor et à la réputation d’excellence des arts et des lettres du Québec ici et à l’étranger», a souligné le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ).

Un honneur que Claude Dubois apprécie. Parce que, cette célébration des arts et des lettres, soutient-il, plébiscite probablement les innombrables mots qu’il a écrits dans sa carrière, au-delà de la simple appellation de «chanteur» qu’on lui accole d’emblée.

«Ce sont les textes de chansons, la composition de la musique et, évidemment, l’interprétation…»

Claude Dubois, nommé Compagnon des arts et des lettres du Québec par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) le 10 juin 2024, à Montréal.

Donc, les lauriers, les distinctions, les récompenses, elles sont encore importantes pour un immortel comme Dubois, qui a quand même vu passer quelques saisons? Il s’agit là de moments précieux, certes, concède-t-il. Mais…

«Ça ne l’a jamais vraiment été! Je ne suis pas monsieur distinctions et prix. À part des Félix, évidemment; ça, j’en ai assez pour faire une allée de bowling! Mais, sinon, je ne donne pas beaucoup là-dedans…», rétorque-t-il.

«Ça fait un peu d’onguent sur le bobo. Je ne suis pas très blessé par ça. Moi, je suis surtout concerné par le public. C’est lui qui décide. On aura beau inventer toutes les décorations de la planète, ça ne remplacera jamais le public. Et même si les médailles existent, c’est pour rejoindre le public aussi, de la part du gouvernement. Il ne faut pas s’y tromper…», oppose-t-il du même souffle.

C’est là que point la réflexion sur son pote Ferland, sincère complice au parcours écho au sien, laisse-t-il entendre.

«Un inconditionnel», dit-il.

Doit-on rappeler que Claude Dubois a ému toute l’assistance de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde, et les autres devant leur téléviseur, le 1er juin dernier, en incarnant une fois de plus, avec toute son âme, son légendaire joyau Si Dieu existe. Serait-ce l’éclat de lumière qu’on devrait retenir du départ tellement pleuré de notre Petit Roi? Et de ceux, avant lui, de Michel Côté, de Jean Lapointe, de Renée Martel… et de tant d’autres.

De s’incliner devant nos géants de leur vivant, avant qu’il ne soit trop tard?

«Jean-Pierre n’a jamais été jeté de tous bords, tous côtés, dans les grands éloges, mais il a vécu sa vie. Il a été ce qu’il était. Je l’ai trouvé très bien. C’était un grand ami.»

«Jean-Pierre» a rencontré le public, maintient Claude Dubois. Comme lui. En tournée, notamment, depuis des années. Actuellement avec le spectacle Solide en liberté, où il revisite certains morceaux des trois centaines de son répertoire en 47 albums. Une communion valant toutes les statuettes scintillantes. Il le réitérera sans se fatiguer en dix minutes d’entretien.

«Comme artistes, je le répéterai toujours, on a besoin d’un résultat valable de la part des gens qui nous écoutent… pour nous, les arts et les lettres, c’est là qu’elles sont: à travers le public. Qui remplit les salles et nous fait faire des spectacles, qu’on pousse au maximum…»

Claude Dubois, nommé Compagnon des arts et des lettres du Québec par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) le 10 juin 2024, à Montréal.

«Mon juge, en ce qui me concerne, c’est le public. C’est mon seul boss, comme on dirait en bon Québécois!»

Sinon, la santé est bonne, assure l’icône:

«Comme dirait l’autre, quand on ne parle pas de ses bobos, c’est que ça va bien!»

La famille aussi, semble-t-il, alors que sa progéniture est maintenant âgée de 16 et 13 ans, mais ne monte apparemment plus sur scène avec lui comme il y a quelques années.

Sur le plan créatif, «évidemment» qu’il écrit encore!

En vue d’offrir un nouvel album?

«Je n’y tiens pas beaucoup…», conclut Claude Dubois.

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Des problématiques trop lourdes à Si on s’aimait encore? Louise Sigouin répond!

Le possessif Keven qui a trompé sa fragile conjointe Stéphanie (avec la meilleure amie de celle-ci) et qui l’a dénigrée dans des messages textes, Gino qui a réglé face à la caméra ses traumatismes d’enfance légués par une tante violente, Guillaume qui a travaillé devant tout le Québec des soucis d’anxiété et de consommation…

Les problèmes des couples de Si on s’aimait encore étaient lourds, cette année.

Trop lourds?

L’experte en accompagnement relationnel Louise Sigouin était d’ailleurs tellement émue des progrès réalisés par Stéphanie et Keven, qu’on l’a même sentie sur le point de verser une larme dans l’épisode final de la saison, diffusé jeudi soir à TVA.

Hollywood PQ a posé la question à Louise Sigouin, en entrevue, à savoir si cette deuxième année de Si on s’aimait encore (après quatre éditions de Si on s’aimait dédiées aux célibataires cherchant l’âme sœur) était trop sombre, d’autant plus que l’émission est présentée à heure de grande écoute, en début de soirée.

Cette dernière ne semble pas nécessairement de cet avis. Du moins, la dame apporte des nuances.

«Je n’ai pas cette impression-là, probablement à cause de ma réalité au quotidien. Au début, c’est intense, c’est très prenant de voir l’ampleur de la souffrance d’un couple ou d’un individu. Mais, chacune des semaines de diffusion nous confirmait le travail qui était en branle», explique-t-elle.

«Je dis toujours la même chose: on ne peut pas rester insensible au courage que chacune des personnes démontre dans son cheminement. Au début de la saison, on se demande ce qui se passe; puis, quand on regarde derrière, comment ils en sont arrivés là, ce qui les a menés dans cette situation, ça nous permet de comprendre et de faire notre propre bilan sur nos réalités», ajoute la spécialiste.

Louise Sigouin, Émily Bégin et Guillaume Lemay-Thivierge à Si on s’aimait encore, à TVA / Crédit : Courtoisie TVA / Duo Productions

Sans jugement

Il faut dire que Louise Sigouin accompagne des couples non seulement à la télévision, mais aussi dans le reste de ses activités professionnelles, loin des projecteurs. Elle a donc entendu toutes sortes de problématiques au fil des ans. Et son premier rôle consiste, bien sûr, à ne pas porter de jugements sur les gens, leurs agissements et leurs sentiments. Jamais elle ne condamnera, par exemple, un Keven, dont les comportements envers son amoureuse peuvent sembler de prime abord incompréhensibles.

«Je ne peux pas juger, sinon, je ne pourrai pas les aider. Moi, je vois la souffrance derrière le comportement. Je ne vois jamais l’horreur du comportement, sinon, je ne pourrais pas les accompagner. Je garde à l’esprit que c’est la partie saine de l’individu qui vient s’asseoir devant moi pour me faire part de ses comportements sombres, destructeurs, dysfonctionnels, qui me demande de l’accompagner. Et je pense que c’est la lunette que le téléspectateur finit par avoir, au fil des semaines, pour comprendre ce qui est arrivé», insiste Louise Sigouin.

«Le téléspectateur compose avec sa propre réalité, ses souffrances et son vécu. Vous n’avez pas idée à quel point les gens m’ont écrit, depuis le début de la diffusion, pour me remercier de mettre en ondes des sujets aussi importants. Parce que, tout à coup, ils se sentent moins seuls. Parce qu’on ne parle souvent pas de ça. C’est pour cette raison que je trouve honorable le cheminement des participants. Ils ont osé briser des tabous, briser le silence autour de thématiques qui font réagir et qui suscitent toutes sortes de réactions intérieurement», termine la vedette de Si on s’aimait et Si on s’aimait encore.

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Si on s’aimait encore: Les 4 couples vus par Louise Sigouin

Louise Sigouin se dit extraordinairement fière de ses protégés de Si on s’aimait encore, dont la deuxième saison s’achevait à TVA jeudi soir.

«On a eu le privilège d’être témoins de l’investissement, l’engagement, l’implication et la générosité émotive de chacun des couples, chacun à sa façon, avec ses enjeux respectifs. Chaque couple a eu un cheminement particulièrement honorable», soutient l’experte en accompagnement relationnel, en discussion téléphonique avec Hollywood PQ.

«Ils ont dénoncé des thématiques, des réalités que, moi, je vis régulièrement dans mon bureau. Eux ont osé le faire à l’écran…»

Nous avons demandé à Madame Sigouin de nous résumer le parcours et les accomplissements des quatre couples qu’elle a guidés sous nos yeux ce printemps. Voici son compte rendu.

Keven et Stéphanie: «Ils ont brisé le silence sur un sujet qui n’était pas facile. Ils étaient motivés par le souci de sauver 18 ans de relation, sauver leur petite famille. Stéphanie continue de prendre soin d’elle, elle est stimulée par sa remise en forme, par le fait de revoir ses amis et de récupérer une autonomie qu’elle n’avait pas, avant même cet événement majeur dans leur réalité. Keven, lui, va continuer de renforcer son estime. Il a réalisé à quel point il a failli tout perdre. Il travaille son estime pour gagner en sécurité intérieure et se tenir loin de ces comportements destructeurs.»

Keven et Stéphanie, participants de Si on s’aimait encore, à TVA / Crédit : Courtoisie TVA / Duo Productions

Gino et Christelle: «Ils ont démontré à quel point ils ont cheminé personnellement, chacun de son côté. On a vu Gino se libérer d’une grosse souffrance importante. Christelle a aussi mis en place des mesures pour éventuellement entamer un retour progressif au travail, être plus en confiance intérieurement. Ils nous montrent à quel point, quand on prend soin de soi, ça renforcit le «nous». Ça va les aider à avoir une plus grande intimité amoureuse. Celle qu’ils avaient était tout en douceur, en respect, mais elle manquait « d’ensemble », d’intimité relationnelle. Pour eux, c’est un beau dépassement. Ils sont beaucoup dans la gratitude d’avoir traversé ce cheminement.»

Gino et Christelle, participants de Si on s’aimait encore, à TVA / Crédit : Courtoisie TVA / Duo Productions

Kathy et Guillaume: «On a vu Guillaume un peu plus dans sa vulnérabilité, dans les dernières diffusions. Le plus gros de son travail, c’était d’admettre qu’il avait des difficultés. On ne peut pas changer quand on ne reconnaît pas ses difficultés. À partir du moment où Guillaume admettait ses comportements inacceptables, ça lui a permis de changer. Et, puisqu’il s’occupait davantage de lui-même, ç’a permis à Kathy de s’occuper d’elle. Kathy était beaucoup dans la codépendance, à toujours vouloir aider Guillaume, l’apaiser, le soulager. Ç’a permis à Kathy de reconnecter avec elle-même, de voir ses amis, de parler honnêtement de ce qui se passait dans leur relation, pour pouvoir évoluer et avoir une relation en douceur.»

Kathy et Guillaume, participants de Si on s’aimait encore, à TVA / Crédit : Courtoisie TVA / Duo Productions

Michel et Madeleine: «Ils ont été très rafraîchissants. Ils sont très colorés! Ils ont des enjeux complètement différents. Ils sont une inspiration, un bel exemple du fait qu’on peut tomber en amour à tout âge. Ils sont remplis de tendresse et ont une sexualité active. Je trouve qu’ils sont très inspirants pour les gens de cet âge-là. Leur défi, à eux, était de briser la routine, de faire des activités qu’ils n’avaient jamais faites. Je pense qu’en vieillissant, c’est normal de vouloir rester chez soi, on est bien dans nos choses, mais eux se sont prêtés à l’exercice. Le plus lumineux dans tout ça, c’est qu’ils l’ont fait avec toute leur authenticité. Madeleine a sa couleur bien à elle, Michel aussi, mais on sent que, dans leurs différences, ils sont très aimants et acceptants. C’est une belle leçon pour apprendre à négocier dans différentes relations.»

Madeleine et Michel, participants de Si on s’aimait encore, à TVA / Crédit : Courtoisie TVA / Duo Productions
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Sylvain Parent-Bédard: Une revanche sur Gilbert Rozon?

Sylvain Parent-Bédard, président fondateur de ComediHa!, l’a souvent raconté: Gilbert Rozon, ex-grand manitou de Juste pour rire, n’avait pas été particulièrement collaboratif avec lui lorsqu’il avait annoncé son intention d’établir un festival d’humour semblable à Juste pour rire dans la ville de Québec.

Rozon avait même accueilli son idée avec scepticisme, convaincu que la Vieille-Capitale n’offrait pas un marché assez grand pour soutenir à elle seule un tel événement.

25 ans plus tard –au cours de l’année-anniversaire de ComediHa!–, le vent a tourné, et pas qu’un peu. Gilbert Rozon a dû se départir en 2018 de l’empire Juste pour rire, qu’il avait fondé 35 ans plus tôt, dans les circonstances qu’on connaît. En mars 2024, l’entreprise annonçait se placer sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, causant une onde de choc dans le milieu culturel québécois, qui avait peine à concevoir que cette tribune jadis si importante pour les humoristes disparaissait subitement.

Début juin 2024, c’est officiel: ComediHa! et son principal dirigeant, Sylvain Parent-Bédard, sont désormais propriétaires de plusieurs actifs de Juste pour rire (dont son emblématique festival et ses dérivés Just For Laughs et Zoofest, des spectacles en production et l’émission Les Gags, notamment). La programmation du premier festival d’humour montréalais mitonné sous la houlette de ComediHa!, intitulé ComediHa! salue Montréal, qui se tiendra du 18 au 28 juillet prochains, a d’ailleurs été dévoilée mercredi; nous vous la détaillons ici.

Les artistes de la programmation du premier festival ComediHa! salue Montréal présenté en juillet 2024 / Crédit:Serge Cloutier

Sylvain Parent-Bédard éprouve-t-il aujourd’hui une impression de revanche sur son ancien collègue –qu’il a toutefois souvent précisé n’avoir jamais considéré comme un rival– compte tenu de ce retournement, qu’on aurait presque jugé farfelu il y a moins de 10 ans?

Le principal intéressé répond avec un petit rire quand on lui pose la question.

«Non, je n’oserais pas dire que c’est une douce revanche. Je dis plutôt que c’est un bel accomplissement. Une nouvelle étape dans la consolidation de ComediHa! comme joueur d’importance mondiale. C’est le jour 1 d’une nouvelle ère pour notre organisation», a expliqué Sylvain Parent-Bédard à Hollywood PQ.

«On va travailler fort encore pendant de nombreux jours, semaines et mois. Et on a l’intention, en toute humilité, de redonner leurs lettres de noblesse à Juste pour rire et Just for Laughs, les ramener aussi dorés qu’auparavant.»

Envers les artistes qui s’inquiètent de voir ComediHa!, maintenant aux commandes des deux plus gros festivals d’humour de la province, détenir une sorte de monopole dans l’industrie, Sylvain Parent-Bédard se montre rassurant.

«Je souhaite que nous soyons des rassembleurs, des fédérateurs. On se doit de travailler en collaboration et en synergie avec tous les artistes, artisans, gérants, producteurs. Depuis plus de 25 ans, on a démontré qu’à Québec, le festival ComediHa! est la fête de l’industrie, où tout le monde a sa place, peu importe ses origines de production ou de management. C’est ce qu’on va continuer à faire, à Montréal et à Québec. Sans les artistes, on n’existe pas. C’est très important de faire équipe avec tout le monde», a plaidé l’homme d’affaires, en citant les autres festivals d’humour tenus aux quatre coins du Québec, à Verdun, Sherbrooke (Hilarium, que le producteur Groupe Entourage s’apprête à lancer, la semaine prochaine), Val-d’Or, Alma et Gatineau, pour illustrer son point de vue.

«Plus les artistes et artisans travaillent dans le milieu de l’humour en faisant du contenu de qualité, plus on en ressort gagnants.»

Est-ce que des diffusions à la télévision de spectacles associés à ComediHa! salue Montréal –comme les galas du ComediHa! Fest-Québec, que relaie Radio-Canada– sont à prévoir? Il semble qu’il reste des ficelles à attacher à ce niveau.

«Cet été, il devrait y avoir peut-être un peu de télévision à Montréal, mais rien n’est encore réglé à cet égard. Et ça ne sera pas nécessairement la captation ou la production de galas. On est plutôt en discussion pour des one-man-shows, et possiblement pour un documentaire sur l’histoire de l’humour», a laissé planer Sylvain Parent-Bédard, qui projette également de relancer l’émission Les Gags pour les 25 ans de celle-ci.

Enfin, ce dernier indique que «pour cette année, il n’y a pas de Zoofest» dans les plans de ComediHa.

«Mais, la marque va demeurer vivante, on va revenir avec elle l’an prochain», a-t-il promis.

Quant au pendant anglophone du festival jusqu’ici associé à Just For Laughs, son menu sera bientôt rendu public.

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Des extraterrestres crédibles et un pari réussi pour Société distincte

Souvenons-nous. C’était en janvier 2020. TVA lançait avec éclat la nouvelle série Épidémie, des auteurs Annie Piérard, Bernard Dansereau et Étienne Piérard-Dansereau. L’histoire? Un virus qui se propageait à la vitesse de l’éclair à Montréal, entraînant une flopée de conséquences sur son passage…

Dans la réalité, plus loin sur la planète, un certain coronavirus commençait au même moment à causer des ravages. À la mi-mars, c’était au tour du Québec de se confiner pour se protéger de ce qui convenait désormais d’appeler une pandémie. Pourtant fictive, l’Épidémie de TVA s’était avérée prophétique.

Assisterons-nous au même phénomène avec la Société distincte de Club illico, dont l’intrigue s’articule autour… d’enlèvements perpétrés par des extraterrestres? Devons-nous dès maintenant commencer à surveiller les manifestations paranormales autour de nous?

Trêve de plaisanterie. Ce ne sont évidemment là que des blagues. On ne s’attend pas véritablement à voir nos proches se volatiliser mystérieusement après l’écoute de Société distincte.

Surtout, on aurait tort de ridiculiser le petit monde résolument captivant mis en place par l’auteur, réalisateur et producteur (pour Blachfilms) Benoit Lach, qui est pleinement crédible. Réaliste, on l’ignore, mais crédible, certainement.

Un kidnapping extraterrestre dans une maisonnée québécoise ordinaire, sur fond de chansons de La Chicane et Belgazou? Le résultat aurait pu être grotesque. Ç’aurait été facile de se casser les dents. Mais, non, pas du tout. Société distincte déploie un univers riche et très pertinent à déguster, une heure à la fois. Chapeau à Club illico pour l’audace. Les 10 épisodes de Société distincte s’y trouveront en entier dès ce jeudi, 6 juin. Une deuxième saison sera peut-être confirmée éventuellement.

Le petit Loham Sauvé dans une scène de la série Société distincte / Crédit : Courtoisie Club illico

15 ans plus tard…

L’histoire de Société distincte débute par une belle journée d’été au camping. Deux familles profitent du barbecue.

Le petit Gabriel a l’âge de ne pas encore différencier sa gauche et sa droite. Son grand frère Marc prend bien soin de lui. Lors d’une partie de cache-cache entre les frangins et leur ami Julien, Gabriel disparaît sans crier gare. Toutes les ressources sont déployées pour le retrouver. La mère des garçons, Micheline (Maude Guérin), est dévastée. Au bout de quelque temps, Marc montre à Julien la preuve selon lui irréfutable que la désertion soudaine de Gabriel est attribuable à une intervention des extraterrestres: un crop circle  (cercle de culture, empreinte géométrique laissée dans un champ par, supposent certains, des passages extraterrestres).

15 ans plus tard, toujours nulle trace de Gabriel. Marc (Antoine Pilon) vit en symbiose avec et chez sa mère, possessive et légèrement démunie. Tous deux sont encore persuadés que des créatures étrangères ont enlevé l’enfant, au point où Marc, devenu une sorte de Tanguy renfermé, ténébreux, fait maintenant carrière dans l’ufologie (étude des ovnis – objets volants non identifiés, et autres expressions paranormales). Son père, Raymond (Luc Guérin) a quitté la maison depuis les événements, en désaccord avec la théorie extraterrestre.

Marc multiplie les rencontres avec sa clientèle désemparée – comme cette femme interprétée par Louise Turcot, certaine de traîner un bagage extraterrestre depuis sa jeunesse – en y projetant sa propre histoire. Bien sûr, il se bute quotidiennement aux préjugés des gens qu’il croise, bien incrédules face à l’existence des extraterrestres. Des retrouvailles inattendues avec Julien (Robert Naylor), qu’il avait perdu de vue depuis plusieurs années, lui donneront peut-être un coup de pouce, tant humainement que dans ses recherches.

Antoine Pilon et Robert Naylor dans une scène de Société distincte / Crédit : Courtoisie Club illico

Et se glissent ici et là des individus louches qui ne font au début que passer, comme ce duo en noir, Denise (Jacinthe Laguë) et Mike (Kevin Houle), qui ne fleurent pas spécialement la bienveillance. Et qui est ce garçon blond amnésique (Antoine DesRochers), découvert nu, paraissant «possédé»? Pourrait-il s’agir de Gabriel?

Outre sa distribution particulièrement étincelante (Monique Spaziani, Deano Clavet, Juliette Gosselin, Hélène Florent, Dominique Laniel, Rémi Goulet, Luc Picard, Sophie Faucher et même le chanteur Bruno Pelletier), Société distincte met aussi en valeur la musique québécoise, de La Chicane à Jean-Pierre Ferland. Le récit adresse même un clin d’œil à l’identité et la souveraineté du Québec.

Prise de risques

Le petit écran québécois s’aventure rarement sur le terrain de la série de genre nichée. On dénombre certes quelques tentatives de produits d’horreur (Piégés, Terreur 404, Patrick Sénécal présente…) dans nos mémoires et sur nos plateformes; rayon science-fiction, la finesse de Grande Ourse (2004), du scénariste Frédéric Ouellet et du réalisateur Patrice Sauvé, a élevé l’œuvre au rang d’incontournable aux yeux de plusieurs. En revanche, le chapeau de Pascale Bussières et les pouvoirs «magiques» des protagonistes de Prémonitions (2016), avec leurs drôles de tics au moment de les utiliser, avaient plus de quoi faire sourire en coin que figer d’effroi. Le récent Lac-Noir de Club illico, avec ses loups-garous, se campe quelque part entre les deux.

Leurs budgets parfois faméliques n’autorisent pas beaucoup la prise de risques chez nos créateurs. Heureusement, des irréductibles comme Benoit Lach continuent de porter le flambeau de la science-fiction québécoise avec des projets comme Le 422, né à Télé-Québec en 2019, et maintenant Société distincte, en emmenant leurs récits au-delà des stéréotypés «petits bonhommes verts». L’homme bosse sur la trame de Société distincte depuis 2009; il avait au départ l’intention d’en faire un film.

Parmi les inspirations de Benoit Lach, la conférence du Disclosure Project, au début des années 2000 aux États-Unis, qui fournissait quantité d’informations sur les extraterrestres, a allumé ce grand fan de E.T. et de They Live, de John Carpenter, tout comme la disparition momentanée de son propre frère, «pendant quelques heures», lorsqu’il avait huit ans.

Une scène de Société distincte avec Antoine DesRochers / Courtoisie Club illico

Chez Club illico, on soutient chercher d’abord et avant tout «de bonnes histoires», dans tous les créneaux, a mentionné Olivier Aghaby, directeur des séries fictions originales, Québecor Contenu, en spécifiant que la tendance mondiale verse néanmoins beaucoup vers le paranormal. «On a envie de regarder des fictions qui nous sortent du cadre du réel», a dit Monsieur Aghaby aux journalistes, lundi. De toute façon, plaide-t-il, Société distincte constitue d’abord un drame familial, avant d’être une chronique surnaturelle.

Les artisans et têtes d’affiche de Société distincte, eux, croient-ils aux extraterrestres?

«Je crois à une autre forme de vie. C’est évident qu’on n’est pas les seuls sur cette terre. J’espère qu’ils sont moins bêtes que les êtres humains que nous sommes (rires), en train de détruire la planète ou en guerre constamment (…) J’espère que quelque chose existe dans l’au-delà, qui va peut-être nous venir en aide», a glissé Maude Guérin, qui se réjouit de savoir que son fils de 21 ans sera interpellé par le propos de Société distincte.

Société distincte sera disponible sur Club illico ce jeudi, 6 juin.

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Chanteurs masqués: Sébastien Benoit parle de son nouveau défi… et de la déception de son fils!

«Enfin, c’est son tour», a-t-on beaucoup entendu murmurer dans les coulisses du milieu de la télévision, lorsque le nom de Sébastien Benoit a été annoncé à titre de successeur à Guillaume Lemay-Thivierge aux commandes de Chanteurs masqués, à la fin avril.

Gentleman, apprécié de tous dans son industrie, se tenant loin des controverses, Sébastien Benoit n’a jamais manqué de travail depuis que le public l’a découvert, d’abord comme reporter au magazine culturel Flash à (feu) TQS dans les années 1990, puis à la barre de nombreux jeux ou concepts d’entrevues diverses (Tam-Tam Wizz, Des vertes et des pas mûres, Coups de food, La poule aux œufs d’or…).

TVA avait été le chercher chez la compétition pour qu’il soit l’hôte d’Occupation double en 2012 – pour la dernière édition de la téléréalité diffusée à cette antenne –, et il avait même ensuite été repêché (sans mauvais jeu de mots!) par TVA Sports en 2014, où il aura officié un an. Puis, est venue La poule aux œufs d’or après le règne de Guy Mongrain, en 2018. Et c’est sans compter ses deux décennies de radio, à CKOI ou Rythme.

Or, «son gros show du dimanche soir», «son» plateau de variétés bardé de paillettes et de clinquant, l’un des symboles de prestige ultime à la télévision québécoise, l’homme de 51 ans ne l’avait encore jamais eu. On sait qu’il a déjà fait le pied de grue derrière le rideau du Gala des prix Gémeaux que pilotait une Véronique Cloutier enceinte jusqu’aux yeux en 2009, espérant prendre le relais si celle-ci devait quitter précipitamment pour accoucher, ce qui n’était pas arrivé. Instinctivement, tout bon observateur du domaine savait que Sébastien Benoit serait un jour le candidat parfait pour mener pareille tribune événementielle.

En entrevue avec HollywoodPQ jeudi dernier, sur le tapis rouge de la première de Kurios, spectacle du Cirque du Soleil récemment réinstallé sous le chapiteau du Vieux-Port de Montréal pour l’été, Sébastien s’est montré philosophe. Après tout, rappelle-t-il, il a quand même quatre années et demie d’animation de La fureur derrière la cravate (où il avait remplacé cette même Véronique Cloutier en 2003).

Il a aussi souvent été au volant du gala Célébration dans les dernières années.

«Je le vois davantage comme un retour aux variétés avec public, comme dans le temps de La fureur, a expliqué l’artiste. Ça avait été, pour moi, quatre années extraordinaires, et [j’ai l’impression] de retrouver ce feeling de gros plateau. C’était un bonbon! De le retrouver pour 13 émissions, ça va être écoeurant!»

Un «retour» plus qu’un «aboutissement», voilà donc comment Sébastien Benoit perçoit le défi Chanteurs masqués, «l’émission numéro 1 au Canada», se plaît à réitérer TVA à la moindre occasion. Une moyenne de 1 901 400 téléspectateurs était à l’écoute lors de la dernière saison, à l’automne 2023, et la finale, à la fin novembre, avait rallié 1 963 700 fidèles. Certes, ce projet demeure néanmoins «une grosse surprise de la vie», se réjouit son nouveau timonier.

«De le faire à 51 ans, après 30 ans de carrière cette année, ça me fait dire que, tabarouette, je suis encore là! C’est ça qui est formidable…»

Une petite déception…

Les tournages de Chanteurs masqués s’amorceront dans trois semaines et seront tous bouclés à la fin juillet, a précisé Sébastien Benoit, pour une diffusion en septembre. La «petite nouvelle» Mélissa Bédard se greffera au panel de juges-enquêteurs déjà composé de Stéphane Rousseau, Anouk Meunier et Sam Breton (qui a finalement confirmé son retour après une pause professionnelle).

On a bien sûr hâte de rejouer le jeu des devinettes à savoir quelles personnalités se dissimuleront sous les spectaculaires costumes de ce quatrième tour de piste de Chanteurs masqués. Sébastien Benoit, lui, osera-t-il se trémousser dans quelques pas de danse auprès de ses mascottes invitées?

«Vous le saurez en septembre!», a-t-il blagué, l’air taquin.

«Je danse parfois… mais loin des yeux du public! Il va falloir que je me pratique…»

«Comme le Québec en entier», soutient-il, Sébastien Benoit regardait déjà Chanteurs masqués depuis 2021 avec sa conjointe Karine et leur fils de 11 ans, Laurent. D’ailleurs, le nouveau mandat de papa déçoit un brin le préadolescent, pour une raison particulière…

«Puisque j’anime, je ne serai pas dans un costume! Il aurait aimé que je sois dans un costume. Je vous le dis, gang, cette année, je ne serai pas dans un costume…», s’est esclaffé Sébastien Benoit.