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Luc Dionne: «Des fans nous écrivent encore pour savoir si ça va repasser»

De l’imposant catalogue de séries signées de sa main (de Omertà, La loi du silence à District 31, en passant par Tag, Le dernier chapitre, Blue Moon et bientôt Dumas et L’appel), un titre en particulier fait briller les yeux de Luc Dionne lorsqu’on invite l’auteur à replonger dans ses souvenirs: Bunker, le cirque.

Cette fable parodiant le monde politique, complètement éclatée dans sa structure narrative, un peu «nichée», réalisée par Pierre Houle (aussi réalisateur d’Omertà, et aujourd’hui script-éditeur sur Indéfendable), produite par Zone 3, mettait en vedette des pointures de la trempe de Raymond Bouchard, David Boutin, Rémy Girard, Louise Marleau, Paul Ahmarani, Paul Savoie, Micheline Lanctôt, Louise Bombardier, le regretté Michel Dumont et Serge Thériault, pour ne nommer que ceux-là.

Bunker, le cirque ne prenait pas les téléspectateurs pour des cons, loin de là. L’auteur utilisait littéralement et concrètement le deuxième degré pour ironiser son sujet, celui des coulisses de la politique. Par exemple, un politicien écarté, «tabletté» dans le jargon populaire, y apparaissait réellement assis sur une tablette. Une rumeur se propageant dans les couloirs prenait la forme d’êtres humains personnifiant le ragot qui circulait. Un style qui ne se comparait nullement à une comédie pure comme La Maison-Bleue, avec Guy Nadon (2021-2023), ou plus anciennement, Si la tendance se maintient (2001), avec l’inoubliable Michel Côté, par exemple.

Et qui n’est pas sans rappeler celui d’un autre artiste renommé…

Bunker, le cirque, avait été diffusée à Radio-Canada à l’automne 2002 (c’était bien avant l’appellation ICI TÉLÉ!). Attendue comme le messie après le succès d’Omertà, qui avait révélé la plume douée de Dionne (ex-attaché politique, et donc bien au fait de son sujet) pour l’écriture télé, la fiction avait causé une vague après l’autre: politiciens insultés (dont Pauline Marois, qui s’était dite blessée et dégoûtée par ce portrait cynique du métier), controverse à Radio-Canada (qui avait invité Mario Dumont, alors chef de l’ADQ,  à présenter la série à son émission de la rentrée, sans donner au même moment la parole à feu Bernard Landry du PQ et à Jean Charest du Parti Libéral), critiques inégales.

Gage de son indéniable qualité, l’œuvre avait en revanche enlevé sept trophées Gémeaux en 2003. Pourtant, les cotes d’écoute, elles, n’avaient pas été à la hauteur du bavardage médiatique, et Bunker, le cirque en avait été quitte pour une seule saison à l’écran.

Mais la mémoire, elle, demeure, et peut-être encore davantage pour les projets audacieux à la Bunker. Peut-être le produit était-il trop en avance sur son époque? En cet âge d’or actuel de la série télévisée, à l’ère où les plateformes se multiplient, laissant place à des univers de tous les genres, en ces années où Radio-Canada et Bell Média osent investir dans des «bibittes» télévisuelles de l’odeur de C’est comme ça que je t’aime et In Memoriam, il serait pertinent de revoir Bunker, le cirque, aujourd’hui, pour mesurer l’évolution de nos sensibilités sociales et politiques.

Luc Dionne en rêve. Le créateur lui-même affirme ignorer pourquoi ce joyau de son répertoire reste introuvable aujourd’hui, alors qu’ICI ARTV a pourtant déjà rediffusé Omertà, que District 31 est intégralement disponible sur ICI TOU.TV EXTRA et que Blue Moon séjourne encore sur Club illico.

Idem pour Le dernier chapitre et Tag.

Mais Bunker, le cirque occasionne un pincement au cœur particulier à celui qui y a donné vie.

«Bonne question! Je ne sais pas», a-t-il hasardé, précisant néanmoins qu’il pensait «avoir déjà réglé» la question d’une éventuelle rediffusion de Bunker, qu’il raconte justement avoir revisionnée l’an dernier.

«On l’a regardée d’une traite. C’était quelque chose, cette affaire-là! C’est une série dont je suis très fier…»

Luc Dionne évoque la Commission Charbonneau pour illustrer combien le propos de Bunker, le cirque résonnerait encore aujourd’hui. Estime-t-il que sa vision artistique avait été mal comprise à l’époque?

«Je ne sais pas. Peut-être que les gens s’attendaient à autre chose. Je sais qu’il y avait des fans finis de la série. Des hard fans! Qui nous écrivaient, et nous écrivent encore, pour savoir si ça va repasser…»

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Projets, Gémeaux: Fabienne Larouche fait le point!

Avoir les deux mains dans une série qui prend forme rend Fabienne Larouche heureuse comme une enfant le soir de Noël. L’auteure et productrice a de quoi être emballée par les temps qui courent, alors que trois des nouveaux bijoux de sa maison de production, Aetios, s’apprêtent à éclore, en plus des STAT, À cœur battant et Doute raisonnable que le public a hâte de retrouver en septembre, et des 10 épisodes de Les Révoltés, que TVA s’apprête à diffuser.

«Créer une nouvelle série, c’est enivrant, c’est très excitant! Quand ça prend vie, le casting, la distribution, la réalisation, voir les premiers montages, les premiers assemblages…  C’est enivrant. C’est quasiment comme un fix de drogue!», s’enflamme Fabienne, que Hollywood PQ a rencontrée à la visite de plateau de Dumas.

Récapitulons…

Dumas, nouvelle fiction hebdomadaire de Luc Dionne, démarrera le lundi 9 septembre, à 20 h, à ICI TÉLÉ. Le nouveau joujou du papa de District 31 affrontera directement Les Armes, autre projet d’Aetios signé Pierre-Marc Drouin (autre protégé de Fabienne Larouche et Michel Trudeau, qui écrit aussi Doute raisonnable), puisque l’émission campée dans les Forces militaires canadiennes sera lancée le même jour, à la même heure , à TVA. C’est l’information que vient de communiquer TVA à Hollywood PQ.

Vincent-Guillaume Otis, Eve Landry, François Papineau et Mickaël Gouin, entre autres, seront en vedette dans Les Armes, dans une réalisation de Jean-Philippe Duval (également maître d’œuvre de Doute raisonnable et À cœur battant; Fabienne Larouche et Michel Trudeau sont des gens fidèles!) Tant dans le cas de Dumas que de Les Armes, il s’agit de séries annuelles (à l’antenne toute l’année). Guerre de cotes d’écoute en vue le lundi soir!

Luc Dionne / Crédit: Serge Cloutier

Il y a, de plus, L’Appel, suspense scénarisé par… Luc Dionne (gens fidèles, qu’on disait!), réalisé par Julie Perreault (oui, la comédienne et photographe, qui s’est fait la main sur STAT, notamment), avec Magalie Lépine-Blondeau, Pier-Luc Funk et Patrice Robitaille. L’Appel reviendra sur la guerre des motards qui secouait le Québec à la fin des années 1990 et le procès de Maurice «Mom» Boucher, présidé par la chevronnée procureure aux assises France Charbonneau. Cette ambitieuse saga en six heures est attendue éventuellement sur Club illico.

Oh, et le chapitre d’À cœur battant (mardi, 20 h, ICI TÉLÉ, dès le 10 septembre) relayé cet automne à ICI TÉLÉ sera bien le dernier. Mais Fabienne Larouche assure que son auteure, Danielle Trottier (Toute la vie, Unité 9, Cheval-Serpent, La promesse, Emma) tricote déjà sa prochaine série… À suivre!

Quant à STAT et Doute raisonnable, rendez-vous le lundi 9 septembre, à 19 h et 21 h, à ICI TÉLÉ, pour la suite des histoires entamées. Lou-Pascal Tremblay, ici, et Geneviève Schmidt, ici, nous ont d’ailleurs récemment mis l’eau à la bouche… Et Les Révoltés, avec Sarah-Jeanne Labrosse et Pier-Luc Funk, disponible sur Club illico depuis l’an dernier, occupera, à partir du 10 septembre, la plage du mardi, à 21 h, à TVA.

Pour l’instant, aucune deuxième saison n’est planifiée pour Les Révoltés… «À moins que…», laisse planer le tandem Larouche-Trudeau, sous-entendant que des cotes d’écoute mirobolantes pourraient remettre cette décision en question.

Sarah-Jeanne Labrosse est l’une des vedettes de la série Les Révoltés, que diffuse TVA cet automne / Crédit : Serge Cloutier

À propos de Terre de sang

Bref, la rentrée est foisonnante dans la famille Aetios. «Je travaille moins que je travaillais quand j’écrivais une quotidienne», remarque pourtant Fabienne Larouche, qui agit comme script-éditrice sur les différents bébés de sa maison de production.

Et, si vous vous posez la question, non, Fabienne n’a pas rangé sa plume d’auteure, même si le dernier opus de 30 vies remonte déjà à huit ans. La femme d’affaires de 65 ans traîne encore dans ses cartons sa fresque historique Terre de sang, sur laquelle elle bosse depuis une dizaine d’années. Les articles de journaux parus sur le sujet depuis 2015 parlent d’un drame déployé à Montréal, au 17e siècle, à l’époque du débarquement des Filles du roi en Nouvelle-France. On comprend à demi-mot que le résultat devrait aboutir à Radio-Canada.

«C’est déjà écrit, ça fait un bout. C’est moins de stress», mentionne Fabienne.

«C’est un hommage à nos arrière-arrière-grand-mères. Une histoire d’immigration très actuelle. Immigrer, à cette époque-là, ce n’était pas comme aujourd’hui. Tu n’avais pas une carte d’assurance-maladie et un chèque d’aide sociale en arrivant! C’était autre chose», précise-t-elle ensuite.

Voilà qui met l’eau à la bouche. Quand pourra-t-on apprécier cette prometteuse Terre de sang?  Fabienne Larouche et Michel Trudeau en savent peut-être plus qu’ils ne veulent bien l’admettre, mais se contentent de répondre «dans les prochaines années».

Le défi principal de cette grandiose entreprise? Le budget, bien sûr. L’argent en télé se faisant apparemment de plus en plus rare, un paquebot de la trempe de Terre de sang ne se construira pas en criant «bateau».

«Il y a des cycles [en télévision]», note Michel Trudeau, laissant entendre que l’heure est moins aux séries d’époque dans nos petits écrans présentement. «Pour faire quelque chose de bien, ça prend quand même pas mal d’argent…»

«Et il y a environ 40% moins de séries qui se produisent en ce moment!», souligne Fabienne Larouche, qui ne se laisse néanmoins pas démonter par l’actuel portrait un brin sombre de la télévision.

«Janette (Bertrand) est rendue à 99 ans et demi! J’ai encore quelques bonnes années! La création, ce n’est pas monotone. C’est toujours nouveau. C’est excitant! Notre métier est un privilège. Je ne commencerai pas à me plaindre que c’est difficile. On trouve des solutions et on a du plaisir…»

«On trouve de nouvelles façons de raconter des histoires. Dumas, par exemple, c’est quelque chose qu’on n’a pas vu souvent. Aux États-Unis, il y a Ray Donovan, mais ce n’est pas tout à fait la même chose. Blue Moon non plus», réfléchit Michel Trudeau.

Isabel Richer, Gildor Roy et Marie-Lyne Joncas sont trois des têtes d’affiche de Dumas / Crédit : Serge Cloutier

Absents des Gémeaux

Dans la dernière année, la maison Aetios a choisi de ne plus inscrire ses productions dans la course aux prix Gémeaux (tous les détails ici).

On se souvient que l’attribution du trophée de la Meilleure série quotidienne à Indéfendable, l’an dernier, devant STAT, avait causé une surprise totale dans l’industrie de la télé. STAT avait pourtant remporté les autres statuettes prestigieuses (textes, réalisation, jeu de Suzanne Clément et Geneviève Schmidt), généralement associées au titre de Meilleure série quotidienne.

Or, ce n’est pas là la seule raison du désistement d’Aetios à la fête des Gémeaux, expliquent Fabienne Larouche et Michel Trudeau. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que leur compagnie «boycotte» l’événement, elle qui en avait été absente de 2002 à 2015. Fabienne a souvent formulé publiquement ses réserves envers le mode de fonctionnement de l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision (ACCT), organisatrice de la remise de prix.

Suzanne Clément incarne le rôle principal de STAT / Crédit : Serge Cloutier

«J’ai joué dans ce film-là plusieurs fois! Les Gémeaux 1, les Gémeaux 2, les Gémeaux 3, les Gémeaux 4, les Gémeaux 5… (rires) Je ne suis plus sûre que c’est un bon film!», blague-t-elle avec Hollywood PQ.

«Ce n’est pas pour gagner», enchaîne Michel Trudeau.

«Pourquoi on ne réinventerait pas ça, si on veut honorer la télévision? Honorer les nouveaux talents et la diversité? Est-ce que c’est nécessaire d’avoir une compétition entre auteurs et producteurs? C’est un peu phony (faux).»

«Quand tu es un jeune auteur qui en nomination et qui gagne un trophée pour la première fois, c’est le fun; mais l’exercice coûte cher…»

Ce à quoi Fabienne Larouche acquiesce vivement.

«Ça coûte extrêmement cher aux producteurs. Quand tu ne gagnes pas ou que tu n’es pas en nomination, qu’est-ce que ça donne? On va faire autre chose avec notre argent…»

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Star Académie: Les confidences des nouveaux profs!

La rentrée des classes approche à grands pas, mais ce n’est qu’en janvier 2025 que l’école de la septième saison de Star Académie, elle, ouvrira ses portes à TVA, avec un personnel enseignant bien outillé dans les rouages du show-business.

Véronic DiCaire (chant), Pierre Lapointe (musique) et Émily Bégin (danse et sport) accompagneront la nouvelle cohorte d’académiciens. Et ce, sous le parrainage bienveillant, mais rigoureux, du directeur Garou et de la marraine Lara Fabian (qui fera quelques apparitions sporadiques durant la saison après avoir été directrice de l’académie en 2021 et 2022), dont les mandats avaient précédemment été annoncés.

On savait aussi que Jean-Philippe Dion, en plus de produire l’émission avec sa boîte Productions Déferlantes, sera l’animateur des galas du dimanche, lui qui avait justement commencé à travailler à la télévision, autrefois, dans les coulisses de Star Académie, d’abord à titre d’archiviste, puis de recherchiste, et ainsi de suite.

L’auteure-compositrice-interprète Andréanne A. Malette est elle aussi impliquée dans l’aventure de ce prochain Star Académie, à titre de juge aux auditions qui se poursuivent actuellement en vue de recruter les meilleurs candidats et candidates pour faire vibrer le Québec. Celles-ci ont d’ailleurs été prolongées d’une semaine supplémentaire, les informations sont disponibles au auditionsstaracademie.ca

Nos nouveaux pédagogues étaient réunis à l’Hôtel Saint-Sulpice, à Montréal, (voyez ou revoyez nos photos ici, incluant celles d’Émily Bégin et Véronic DiCaire, qui étaient particulièrement en beauté).

Hollywood PQ a été à leur rencontre pour prendre le pouls de leur enthousiasme devant ce beau défi.

Jean-Philippe Dion / Crédit : Serge Cloutier

Garou et personne d’autre!

D’abord, aux grincheux qui estiment que les concours de chant télévisés ont fait leur temps, Jean-Philippe Dion rétorque qu’au contraire, l’engouement est toujours aussi palpable.

«Le public est friand de concours de chant. Je suis allé sur le plateau de Star Ac en France cet hiver, pour voir comment ça se passe, et les niveaux de succès là-bas sont exceptionnels, à 3 ou 4 millions de cotes d’écoute. Star Académie est encore une marque extrêmement puissante, en France et au Québec. Lors de la dernière saison au Québec, en 2022, on avait une moyenne de 1,5 million de cotes d’écoute et 40 % de parts de marché. Les gens aiment Star Ac pour le côté bienveillant, pour voir les artistes évoluer, travailler, se perfectionner. On pense que la télé ne va pas bien et que les cotes d’écoute diminuent, mais il y a encore de grosses locomotives du dimanche soir qui sont très, très fortes».

Avec ses six saisons de La voix derrière la cravate, quatre en France et deux au Québec (en 2018 et 2020), Garou est bien placé pour témoigner de ce succès. Lui-même pensait «accrocher ses patins» après autant de séjours dans son fauteuil rouge, mais l’approche différente de Star Académie l’a séduit. D’autant plus que Jean-Philippe Dion a apparemment été très tenace, multipliant appels et textos à l’ex-Quasimodo de Notre-Dame de Paris pour le convaincre d’embarquer dans le train!

«Ce gars-là était signé par René Angélil et Céline Dion, et il a osé déchirer le contrat. Tu ne peux pas avoir meilleur exemple d’un gars qui décide de faire les choses pour les bonnes raisons! Et c’est ce que veulent les jeunes, qu’on respecte leur identité. Garou voulait faire les choses à sa façon. C’est le meilleur modèle à montrer aux jeunes», nous a dit Jean-Philippe Dion au sujet de la rupture professionnelle opérée il y a plusieurs années par Garou.

Garou / Crédit : Serge Cloutier

Le principal intéressé, lui, souhaite insuffler une ambiance de «camp de vacances» à «son» académie. «Je ne suis pas quelqu’un de sévère, parce que je suis souriant. Il ne faut pas que je sois fâché, parce que là, je sors de mes gonds et je ne suis pas beau à voir! (rires) Je suis beaucoup dans l’humour à double sens…»

Or, sous sa direction, même les téléspectateurs de Star Académie apprendront des choses, promet-il.

«J’ai envie de donner un cours de roulage de fils, qu’on comprenne c’est quoi une caméra, l’éclairage, les décisions du métier, la business, et que ça soit le fun pour le monde à la maison aussi», a exposé Garou.

Que pense ce dernier, qui est papa d’une fille de 23 ans, de la génération à qui il enseignera sur les ondes de TVA?

«Le monde est aujourd’hui très ouvert aux jeunes, mais je trouve que les jeunes sont assez fermés sur eux-mêmes. Je ne parle pas de ma fille en particulier, loin de là; elle est ouverte à tellement de choses, elle veut tout apprendre, tout savoir, elle est hyper passionnée. Mais, l’angoisse est facile, aujourd’hui. Il y a tellement de possibilités qu’on ne sait plus quoi choisir, quoi prendre et où aller. L’esprit d’équipe comme celle de Star Académie, ça aide beaucoup.»

Jouer avec la voix

Du côté de Véronic DiCaire et Émily Bégin, l’excitation est également débordante. On se souvient que la première, avant de voir son parcours d’imitatrice exploser, avait lancé deux albums, en 2002 et 2005. Sa chanson Feel Happy avait connu un succès fulgurant sur les ondes radio. Véronic DiCaire a aussi parfait ses techniques dans des comédies musicales comme Grease et Chicago, et on l’entend également chanter dans le film Nos Belles-Sœurs, toujours à l’affiche.

«J’ai fait une vingtaine d’années de cours de chant. Je ne serai pas la professeure qui va faire faire des vocalises aux académiciens, mais j’ai assez de vécu et de facilité vocale pour les aider avec des passages, débloquer une note difficile à atteindre ou travailler l’interprétation ou la tonalité. Moi, si je ne m’étais pas amusée avec ma voix, je n’aurais peut-être jamais eu de carrière d’imitatrice! Je veux que les jeunes évoluent chaque fois qu’on va travailler ensemble», a dépeint celle qui, à 15 ans, était monitrice dans un camp artistique, et qui se réjouit de revivre pareil contexte.

Véronic DiCaire et Émily Bégin / Crédit : Serge Cloutier

Star Académie 2025 ressemblera aussi à un retour aux sources pour Émily Bégin. À l’époque où elle-même entrait à la toute première édition de Star Académie, en 2003, elle se destinait à devenir… prof d’éducation physique! Connaissant par cœur le cheminement que les académiciens emprunteront, Émily envisage de leur offrir une formation variée.

«Je serai comme une grande sœur qui les comprend. Jean-Philippe voulait que j’apporte mon bagage de chanteuse, danseuse et performeuse. Je ne donnerai pas de cours de jazz ou de ballet, mais je vais travailler les chorégraphies avec eux. Un matin, si je les sens stressés ou fatigués, on va pouvoir aller courir ou faire du yoga pour oxygéner la machine!», indique la jeune quadragénaire, qui a été assistante-chorégraphe en arrière-scène de Star Académie en 2005, 2009 et 2012 après sa propre «graduation».

Le feu de la passion

Autre «diplômée» de l’univers Star Ac (en 2012), Andréanne A. Malette, contribue à la sélection des participants et participantes en audition. Ses collègues, la coach vocale Marie-Ève Riverin et la productrice au contenu Émilie Fournier, scruteront respectivement la prestation vocale des aspirants et leur personnalité.

Andréanne A. Malette / Crédit : Serge Coutier

Andréanne, pour sa part, sera à l’affût de la singularité des talents qui défileront, de leur authenticité, et peut-être de leur fibre d’auteurs-compositeurs, un domaine qu’elle connaît bien.

«Moi, je regarde beaucoup le feu, la passion, la volonté de faire ça dans la vie. Star Académie, c’est une opportunité tellement incroyable, que j’ai envie de donner cette chance à des gens qui veulent faire quelque chose avec ça, après. Cette détermination, je vais beaucoup la regarder», a noté la créatrice.

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Pierre Lapointe à Star Académie: «Si tu veux chanter, il faut que tu chantes!»

Pierre Lapointe, professeur de musique à Star Académie?

Voilà une nomination qui en étonnera peut-être quelques-uns. Jean-Philippe Dion, producteur de l’émission, le concède lui-même: le dandy de la chanson québécoise peut paraître snob au premier abord. Or, Lapointe est «beaucoup plus pop» et bon enfant que son image un peu détachée le laisse paraître.

Le principal intéressé le confirme: il n’entretient aucun jugement à l’égard des concours de chant télévisés, aussi clinquants soient-ils.

S’ils ont déjà été méprisés par une certaine frange plus élitiste du show-business, ces rendez-vous aux cotes d’écoute généreuses constituent désormais des incontournables des milieux de la musique et de la télévision. Et l’homme est bien placé pour le confirmer, ayant été coach à quatre saisons de La Voix (2015, 2016, 2017 et 2020).

«Je ne sens aucun snobisme. Tout le monde de l’industrie regarde La voix et Star Académie. Mon gérant, Laurent Saulnier, regarde tous ces shows pour voir si quelqu’un se démarque. À La Voix, il y a une ouverture totale, avec des gens comme Dominique Fils-Aimé, Matt Holubowski et Charlotte Cardin. L’industrie a changé; tu ne peux plus faire ce métier si tu n’es pas connu et appuyé par une grosse locomotive. Les journaux n’ont plus l’impact qu’ils avaient avant. Alors, si tu veux vraiment faire ce métier, il faut passer par là», analyse Pierre Lapointe en entrevue.

Celui-ci sourit en se remémorant ses premiers passages sur des plateaux de télévision, au début des années 2000, alors que, raide de nervosité, il côtoyait des ex-académiciens à l’aise comme des poissons dans l’eau devant l’imposant attirail technique et tout le brouhaha d’un tel studio.

«Parce qu’ils avaient dédramatisé la caméra…»

L’équipe de professeurs de Star Académie 2025 : l’animateur Jean-Philippe Dion, Véronic DiCaire, Garou, Émily Bégin et Pierre Lapointe

De Kate Bush à Chappell Roan

Le cours hebdomadaire de musique que dispensera Pierre Lapointe à Star Académie 2025, l’hiver prochain à TVA, s’annonce des plus passionnants, tant pour les élèves de la célèbre école que pour le public assis dans son salon. L’artiste nous fera profiter de son savoir et de sa vaste culture générale et musicale en offrant à sa classe un voyage à travers les époques.

«Il y a tellement d’albums qu’on ne voit plus, qu’on n’entend plus! Mon but, c’est de ramener ça en disant, par exemple, que Chappell Roan est cool, mais il faut aussi voir ce que Kate Bush a fait en 1978, ce que Nina Hagen a fait en 1979 et ce que Diane Dufresne a fait, aussi. Dufresne qui posait seins nus sur une pochette dans une ruelle de Montréal, c’était punk, pour l’époque! Et on s’en souvient encore aujourd’hui.»

«Il faut aussi comprendre que, si tu écoutes Green Day (…) il faut aussi écouter les Sex Pistols et les premiers sons des Stones. Ce sera un plaisir pour moi d’expliquer ça. On va concentrer ça pour que les gens voient un lien avec la performance du dimanche, parce que tout va converger vers ça», continue Lapointe.

Pierre Lapointe axera-t-il beaucoup sa formation sur l’aspect technique de la musique?

Le créateur répond procéder essentiellement par instinct.

«Si tu veux chanter, il faut que tu chantes! Si tu veux devenir chanteur, chante! À force de chanter, tu vas trouver toi-même tes clés pour aller où tu veux. Mais, il faut se péter la gueule avant et avoir un peu d’encadrement», expose-t-il, en vantant du même souffle les compétences de sa collègue Véronic DiCaire, nouvelle enseignante de chant de Star Académie, qui est, selon lui, «l’une des plus grandes voix du Québec».

«Elle a un instrument et une intelligence hallucinants. Elle est extraordinaire dans Nos Belles-Sœurs! On va monter les numéros des galas du dimanche tout le monde ensemble, et moi, je donnerai des petites directions pour allumer la petite étincelle…»

Pierre Lapointe reprendra par ailleurs à l’automne sa tournée de spectacles de Noël, Chansons hivernales. Les dates sont sur son site web (pierrelapointe.com).

Il lancera aussi un nouvel album en janvier prochain, dont le premier extrait sera lancé dès le mois de septembre!

Quant aux auditions de Star Académie, elles se poursuivent jusqu’au 18 août (auditionsstaracademie.ca)…

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À 86 ans, Donald Pilon n’a pas «envie d’arrêter»

Donald Pilon se fait plus rare dans nos écrans depuis quelques années, mais n’allez pas croire que l’acteur de 86 ans n’a plus l’envie ou la santé pour jouer. Bien au contraire! Solide comme un roc, grand sourire aux lèvres, Monsieur Pilon affirme ne pas attendre la sonnerie du téléphone pour demeurer actif.

«J’ai-tu l’air d’un gars qui a envie d’arrêter?», a-t-il lancé lorsque Hollywood PQ lui a demandé s’il comptait prendre éventuellement sa retraite.

Attrapé à la volée sur le tapis rouge de la première du film Ababouiné, d’André Forcier, qui était présenté en clôture du festival Fantasia, dimanche dernier, pour une entrevue de quelques minutes à peine, Donald Pilon a multiplié les fleurs à l’endroit de son vieux complice réalisateur. Dans Ababouiné, le comédien joue pour la sixième fois sous les ordres de l’iconoclaste cinéaste Forcier, après Une histoire inventée (1990), Le vent du Wyoming (1993), Coteau rouge (2010), Embrasse-moi comme tu m’aimes (2016) et Les fleurs oubliées (2019).

«On est rendus un vieux couple! Même que son fils est presque devenu mon fils… mais je lui laisse!», a blagué Pilon avant d’enchaîner plus sérieusement…

André Forcier / Crédit : Serge Cloutier

«André Forcier est un grand poète, un grand analyste de la société. Un peu comme un fou du roi… Dans ses films, il nous dit ce qui va bien, ce qui ne va pas bien, ce qu’on aurait dû faire, ce qu’on aurait dû ne pas faire, pourquoi ça va mal et de quoi on devrait être fiers. Sa création est toujours intense, tout le temps. C’est de la pure création.»

«Quand on regarde un film de Forcier, on peut arriver en plein milieu et, tout de suite, identifier que c’est Forcier. Comme on reconnaîtrait n’importe quel film de (…) Fournier ou Gilles Carle. Je le connais depuis très longtemps et je fais des films avec lui depuis une quarantaine d’années. C’est toujours un plaisir, un honneur et un privilège de faire du vrai cinéma avec lui, car il a sa propre signature. Ses images sont magnifiques…»

Ce tournage bouclé, Donald Pilon est dans l’attente d’un autre projet, actuellement en phase de financement: il doit jouer dans un film avec France Castel, qu’il aime beaucoup, un road trip cinématographique réalisé par Jean-Sébastien Lozeau (qui a été derrière la caméra de plusieurs téléréalités et de Sucré Salé, entre autres).

«C’est l’histoire d’un homme et d’une femme de 70-75 ans, qui sont ensemble depuis la petite école, qui ont passé leur vie ensemble et qui se sont toujours promis de se marier le jour où ils auraient de l’argent et de faire leur voyage de noces en Gaspésie. Puis, la femme meurt. Alors, lui décide de faire le voyage de noces quand même, Montréal-Gaspé, avec les cendres de sa femme. Ça sera un road trip caméra à l’épaule. Ça fait quelques mois qu’on est là-dessus…», a résumé Donald Pilon, en réitérant que l’œuvre n’en est qu’à l’étape du développement présentement.

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Céline Dion à Star Académie?

Le corps professoral de Star Académie 2025 (Garou, Pierre Lapointe, Émily Bégin et Véronic DiCaire) a été officialisé il y a quelques jours, mais il reste encore beaucoup de surprises à dévoiler avant la mise à feu de la septième saison de l’émission à TVA, l’hiver prochain. Nous nous sommes entretenus avec le producteur et animateur Jean-Philippe Dion et la productrice au contenu de Star Académie, Émilie Fournier, pour tenter de leur tirer les vers du nez…

Émily Bégin et Jean-Philippe Dion à la conférence de presse de Star Académie / Crédit : Serge Cloutier

D’abord, l’emplacement de l’académie n’a pas encore été décidé.

«On ne le sait pas encore, a spécifié Jean-Philippe Dion. On est dans cette recherche-là. C’est l’un des plus grands défis de Star Ac, trouver l’académie !» Rappelons qu’aux derniers rendez-vous de Star Académie, en 2021 et 2022, les académiciens étaient hébergés au prestigieux Manoir Maplewood de Waterloo.

Aux dires de Jean-Philippe Dion, même les galas du dimanche – jusqu’ici traditionnellement tenus aux studios MELS – pourraient se déployer ailleurs.

«Tout ça est en potentiel changement. On renouvelle l’académie et le décor complet du variété. On garde toutes les bases qu’on aime de Star Académie, mais il y aura un côté fresh qui va ressortir.»

Le producteur et son équipe ont ramé fort, en 2021 et 2022, avec une «amie» appelée COVID-19 en toile de fond, pour offrir des spectacles de qualité aux téléspectateurs malgré les circonstances difficiles. En 2025, pour la première fois depuis la «résurrection» du concept à TVA, Star Académie pourra accueillir des stars internationales et un public complet en studio, sans distanciation, et dans une réelle atmosphère de fête. «Aucune COVID ne sera tolérée sur le plateau!», a même blagué Nadège Pouyez, directrice générale, contenus originaux chez Québecor Contenu, en conférence de presse.

Est-ce que Céline Dion, qui a ravivé bien des espoirs avec son numéro grandiose à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, passera faire son tour à l’un des galas du dimanche? Pour l’instant, on ne peut que se croiser les doigts, avance Jean-Philippe Dion. Pierre Karl Péladeau, propriétaire de TVA, qui a publié des photos de lui et sa famille aux Champs Élysées et sur la Seine le jour de la cérémonie d’ouverture, aurait-il profité de son passage dans la Ville Lumière pour courtiser notre Céline…?

«J’aimerais beaucoup ça. Je ne suis pas rendu là, mais j’aimerais vraiment beaucoup ça», a lancé Jean-Philippe Dion, en précisant qu’Émilie Fournier et ses autres collègues de Productions Déferlantes bossent actuellement à contacter de grandes pointures de la musique d’ailleurs dans le monde.

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Et Gregory Charles ?

En 2021 et 2022, Star Académie mettait beaucoup l’accent sur les compétences d’auteur-compositeur-interprète, que les candidats étaient invités à développer, entre autres, lors d’ateliers avec Ariane Moffatt ou d’autres professeurs invités (Vincent Vallières, Louis-Jean Cormier, FouKi). Est-ce que cet aspect sera aussi beaucoup prôné dans la prochaine mouture?

«Il y aura évidemment toujours de la création, mais on revient davantage à la notion de concours de chant, toujours avec pertinence. On sera, bien sûr, toujours dans les grandes voix. Star Académie, ça sera toujours ça. Mais on n’est plus dans les générations d’artistes qui acceptent les moules. Il y a maintenant beaucoup d’auteurs-compositeurs-interprètes et d’autoproduction. Ça sera un joyeux mélange des deux. Aujourd’hui, si tu as juste une grande voix sans identité artistique, ça ne passe plus pour le public», a observé Émilie Fournier.

Très présent à Star Académie 2021 et 2022 comme professeur de chant, Gregory Charles ne sera pas du noyau d’enseignants réguliers cette fois, mais il fera un saut à un gala du dimanche et/ou dans une quotidienne, nous a informé Jean-Philippe Dion, qui se dit toujours très proche de Gregory.

Gregory Charles / Crédit : Hollywood PQ

Quant au commentaire que celui-ci avait formulé en 2022, à savoir que les jeunes participants de cette cohorte, particulièrement, avaient la larme facile et paraissaient avoir du mal à encaisser les commentaires négatifs, Émilie Fournier en a pris note… Mais les profs de 2025 continueront de dire la vérité, quitte à bousculer les candidats, assure-t-elle.

«Je pense qu’il faut dire les vraies choses. Les jeunes n’ont pas envie de se faire cacher des trucs. Tout se dit; il s’agit de savoir comment le dire. Les artistes de notre corps professoral sont crédibles, et les jeunes qui s’inscrivent à Star Académie veulent apprendre. Tout le monde va se parler et, inévitablement, on devient une grande famille, parce qu’on passe des semaines ensemble!»

Par ailleurs, quelle sera concrètement l’implication de Lara Fabian à titre de marraine de l’académie, elle qui en avait été directrice en 2021 et 2022?

«Elle va revenir à quelques reprises pendant la saison pour faire profiter de ses connaissances aux académiciens. Lara est une maternelle d’instinct. Une marraine, ça prend soin, ça reçoit parfois des confessions spéciales, ça offre des moments ou des sorties inédites. Lara va incarner tout ça pour nos académiciens», a détaillé Émilie Fournier.

Les auditions de Star Académie, dont la première étape se déroule virtuellement au moyen d’envois de vidéos, se poursuivent jusqu’au 18 août. Émilie Fournier raconte que «ça ne dérougit pas» depuis le début, il y a un mois. «Même si on dit que les jeunes ne regardent plus la télé, on constate que les jeunes considèrent encore que Star Académie est une vraie plateforme d’apprentissage et de visibilité. Ça, c’est vraiment stimulant!»

Jean-Philippe Dion, lui, ne peut considérer plus beau remerciement pour tout le labeur investi dans Star Académie que de voir ses anciens poulains prendre leur envol et briller professionnellement. Le «papa» de l’académie est ainsi bien fier du triomphe de William Cloutier, gagnant de Star Académie 2021, dans la comédie musicale Starmania, par exemple.

«Je suis allé voir William à Paris. Je suis allé manger avec lui et j’ai été voir Starmania. On s’est justement écrit cette semaine. C’est une fierté exceptionnelle!»

Pour tout savoir sur les auditions de Star Académie, on consulte le auditionsstaracademie.ca.

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Diversité de genre: Star Académie prônera l’ouverture

Les temps changent et les mentalités évoluent. Aujourd’hui, l’équipe de Star Académie doit s’ouvrir à des réalités qui étaient beaucoup moins présentes qu’il y a 21 ans, en 2003, lorsque le concours télévisé pétaradait pour la première fois dans nos téléviseurs québécois.

La diversité de genre en est un bon exemple. Le bassin de talents invités à s’inscrire à Star Académie 2025 étant âgés de 16 à 30 ans, TVA et Productions Déferlantes, qui orchestrent l’émission, s’attendent à recevoir des candidatures de personnes non-binaires et à devoir possiblement aborder des questions d’identité de genre à heure de grande écoute, devant plusieurs milliers de téléspectateurs. Et ce, en cette période trouble où la haine envers la communauté LGBTQ2+, notamment sur les réseaux sociaux, semble connaître une bien triste résurgence.

Or, Star Académie prône l’ouverture et ses artisans jurent que l’académie sera un safe space où tout le monde pourra être totalement soi-même.

«Je peux déjà dire que, parmi les candidatures reçues sur notre plateforme d’audition, il y a des gens qui s’identifient comme étant des X, des non-binaires», rapporte Émilie Fournier, productrice au contenu de l’émission qui reprendra l’écran après Noël, en entrevue avec notre journaliste.

Jean-Philippe Dion et Émilie Fournier lors du dernier Gala des prix Gémeaux / Crédit : Serge Cloutier

«Nous, on accueille tout le monde, comme on le fait pour toutes nos émissions. Après, il faut qu’eux soient bien. On se rend aussi compte que le stress et l’anxiété de performance sont très présents, puisque ce sont des jeunes de 16 à 30 ans qui viennent faire Star Académie. C’est certain qu’on veut leur offrir un milieu qui soit un safe space où ils pourront être eux-mêmes à 100 %. On ne cherche pas à formater qui que ce soit; on veut donner un maximum de compétences à ces talents, pour leur permettre d’éclore dans le show-business québécois.»

Jagger, Bowie, Charlebois…

Même son de cloche chez le producteur et animateur Jean-Philippe Dion, qui jure par ailleurs que ce sont d’abord et avant tout les aptitudes qui sont évaluées en audition.

«Oui, dans Star Académie, il y a un côté téléréalité dans la quotidienne, mais on choisit le talent d’abord. Même qu’on a souvent ce genre de discussion-là en équipe. C’est sûr qu’on aimerait avoir les plus grandes personnalités, les personnalités les plus fortes pour faire de la grande télé; mais, ultimement, le but, c’est que le show du dimanche soit vraiment bon et que ça soit « dans le tapis »! Si on choisit des gens uniquement pour leur personnalité ou parce qu’ils apportent quelque chose de différent, on va se tromper, parce qu’on ne sera pas capables de livrer.»

«Cela dit, moi je suis gai dans la vie, et j’en parle. Je suis très ouvert. Je ne vois pas pourquoi on ne serait pas dans l’ouverture», ajoute Jean-Philippe.

Peu importe leur genre et leur style, les participants trouveront un allié précieux en la personne de leur professeur de musique, Pierre Lapointe.

«Moi, je suis beaucoup dans l’instinct et, chose certaine, je n’irai pas là où les gens ne le sentent pas, argue le chanteur. S’il y a ça à Star Académie, on va jouer là-dessus et ça va être drôle. Moi, je suis le premier à dire: si tu sens quelque chose, vas-y. Je n’ai jamais eu de préjugés sur rien. C’est peut-être même un problème d’être aussi ouvert et de tout embrasser comme ça! (rires)»

Pierre Lapointe / Crédit : Serge Cloutier

D’ailleurs, rappelle l’artiste, les questions de diversité de genre défraient peut-être les manchettes aujourd’hui, mais de tout temps, des créateurs éclatés ont défoncé des barrières, suscité curiosité et controverse… et ont marqué l’histoire.

«On parle d’identité de genre, mais Mick Jagger, Bowie, Dufresne, Charlebois, ont fait exploser des trucs, déjà. C’est déjà arrivé. Ferland a parlé de ces termes-là. Si tu regardes l’histoire du théâtre au Québec, [Claude] Gauvreau, Les fées ont soif… Il s’en est passé, des trucs punks!», conclut le très allumé Pierre Lapointe.

Pour des informations sur les auditions de Star Académie, on consulte le auditionsstaracademie.ca.

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Après avoir secoué Paris avec son spectacle d’ouverture aux Jeux olympiques, son Starmania débarque au Québec

Le nom de Thomas Jolly est sur toutes les lèvres depuis la présentation de la cérémonie de lancement des Jeux olympiques de Paris (regardée, selon Radio-Canada, en après-midi et en soirée, par 13,3 millions de Canadiens, dont une moyenne de 1 024 000 personnes sur ICI TÉLÉ, et 184 000 sur RDS).

Lady Gaga en mode french cancan, la prestation de Gojira, la parade de drag queens, Philippe Katerine s’exhibant d’un banquet nu et peint en bleu, Céline Dion et L’hymne à l’amour dans la tour Eiffel, et autres fantaisies visuelles éclatées liées à mille référents culturels: ce sont les idées du créateur de 42 ans, directeur artistique des cérémonies d’ouverture et de clôture (11 août) des Jeux olympiques actuellement en cours, nouvel enfant prodige des scènes françaises («scènes», et non La Cène, que d’aucuns semblent chérir outrageusement depuis quelques jours!).

PARIS, FRANCE – JULY 26: (EDITOR’S NOTE: This Handout screengrab was provided by a third-party organization and may not adhere to Getty Images’ editorial policy.) This handout released by the Olympic Broadcasting Services, shows a view of singer Celine Dion performing on the Eiffel Tower during the opening ceremony of the Paris 2024 Olympic Games Paris 2024 on July 26, 2024 in Paris, France. (Screengrab by IOC via Getty Images)

Plus tôt cette année, nous avions eu la chance de nous entretenir avec Thomas Jolly, en vue du passage imminent dans la province de la nouvelle mouture de la comédie musicale Starmania, dont il est le metteur en scène.

Le jour J approche: c’est le mercredi 7 août, à la Place Bell de Laval, qu’aura lieu la grande première de la relecture de l’immortelle œuvre de Luc Plamondon et Michel Berger, qui se promène depuis 2022 dans une partie de la Francophonie (France, Belgique, Suisse et le Québec).

Quelques artistes québécois, dont William Cloutier, Gabrielle Lapointe, David Latulippe et Miriam Baghdassarian, font partie de la distribution, qui a été encensée à plus d’une reprise depuis presque deux ans et plus de 250 représentations devant plus d’un million de spectateurs.

«Je n’étais pas né quand Starmania a été créé, nous expliquait Thomas Jolly. Un beau jour de mars 2019, j’étais directeur d’un théâtre à Angers [dans l’ouest de la France, NDLR]. Et j’ai reçu un appel du producteur Thierry Suc, qui me demandait si j’étais disponible pour dîner avec Luc Plamondon et les ayants droit de Michel Berger. Et là….! (rires)»

Retour aux sources

Jolly est auréolé de gloire sur les planches françaises, ayant orchestré plusieurs productions d’envergure (dont Henry VI, de Shakespeare, qu’il a revisitée en formule de… 18 heures). Cet homme de théâtre et d’opéra n’avait jamais assisté à une comédie musicale avant qu’on ne lui propose de prendre les rênes de ce Starmania revampé pour son 40e anniversaire (qui devait originalement prendre l’affiche en 2021et fut repoussé à 2022 à cause de la pandémie).

Il avait bien, jeune, déjà lorgné l’album Starmania dans la discothèque de ses parents, puis pris connaissance de son contenu quelques années plus tard, mais ce n’est qu’en s’attelant à la tâche de monter la pièce qu’il s’y est véritablement plongé, a visionné les vidéos de toutes les versions (notamment celles, plébiscitées chez nous, de 1980 et 1993), pour constater combien l’univers de Starmania fut évolutif, selon les directeurs qui lui donnaient corps. Jolly a demandé à Luc Plamondon d’ouvrir ses tiroirs, de lui fournir les livrets de toutes les existences de Starmania (parfois rédigés à la machine à écrire!), de lui en expliquer la genèse, et Raphaël Hamburger, le fils de Michel Berger, lui a refilé les bandes originales, sur lesquelles on entendait l’auteur-compositeur-interprète chercher des mélodies dans ses studios.

Miriam Baghdassarian dans une scène de Starmania / Crédit : Anthony Dorfmann / Courtoisie Production

On sait que plusieurs interprètes d’ici (Diane Dufresne, Martine St-Clair, France Castel, Marie-Denise Pelletier, Bruno Pelletier, Luce Dufault, Isabelle Boulay, etc.) ont figuré dans l’une ou l’autre des éditions de Starmania, où, dans un État imaginaire aux accents futuristes, des protagonistes colorés luttent de pouvoir pour atteindre la célébrité, notamment à travers une fausse émission de télé justement intitulée Starmania (oui, comme Star Académie et La Voix!) Plusieurs de ses chansons sont passées à l’histoire : Le Blues du businessman, Ziggy (Un garçon pas comme les autres), Besoin d’amour, SOS d’un terrien en détresse, Monopolis, Le monde est stone et de nombreuses autres.

«Tout de suite, je me suis dit qu’il fallait revenir aux origines de Starmania. L’œuvre n’avait pas eu de mise en scène depuis 1993. Et en 30 ans, l’actualité a été riche, violente, a dépassé la fiction. On était la première version depuis l’an 2000, depuis le 11 septembre. La fin de Starmania, c’est la plus haute tour de l’Occident qui s’écroule à cause d’un attentat terroriste…»

«On a remis des personnages qui avaient disparu, on a clarifié la narration, parce que certaines choses étaient un peu obscures dans les successions d’événements. J’ai demandé à Luc de retravailler certains éléments par rapport à l’an 2000; en 2024, on ne peut plus dire que, quand viendra l’an 2000, on aura 40 ans! Ça ne fonctionne plus. On a ainsi travaillé, main dans la main, avec Luc Plamondon. Ce qui fut très beau à constater dès les premières représentations, c’est que les gens qui connaissaient Starmania l’ont redécouvert avec l’écart depuis 1993, et les autres y ont vu l’incroyable modernité, le caractère très visionnaire, voire prophétique, de l’œuvre.»

Luc Plamondon, co-créateur, avec Michel Berger, de l’opéra rock Starmania / Crédit : Francois Gervais / Courtoisie Production

Thomas Jolly décrit le Starmania nouveau comme un «retour aux sources», tant esthétiquement que musicalement, qu’il a voulu très onirique, où les forces obscures (dépression, mélancolie, nostalgie, quête de sens) de la trame Starmania-esque se juxtaposent à la force de la lumière que recherchent tous les protagonistes.

«Par la politique, le cinéma, la musique, la danse, la télévision… Et, à trop vouloir s’approcher de la lumière, exactement comme dans le mythe d’Icare, on se brûle…!», dépeint Jolly, qui n’hésite pas à affirmer que Starmania touche aux «très, très grands objets culturels» de notre époque, et «presque à la tragédie antique, d’une certaine manière».

«Sénèque et Shakespeare parlent encore de nous, et on continue à les jouer. Starmania n’a que 45 ans, elle est toute petite par rapport à Roméo et Juliette, mais elle continue de parler de nous… Qu’elle soit pop, classique, française, étrangère, c’est l’écho qu’on trouve dans le présent qui fait la beauté et la puissance d’une œuvre.»

S’unir et faire l’humanité

Au moment de notre rencontre, Thomas Jolly ne pouvait évidemment rien révéler de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, sinon que le rendez-vous d’inauguration serait hors stade, déployé dans la ville, sur la Seine, sur six kilomètres, et que les athlètes défileraient sur bateaux, avec Paris et ses monuments comme décor.

«C’est quand même plutôt chic!», sifflait-il, le regard brillant.

Or, si l’art poursuit comme objectif de susciter émotions et réactions, on peut aujourd’hui statuer que Thomas Jolly peut crier bien haut et fort: mission accomplie!

«Les Jeux olympiques, c’est entre 1,5 et 2 milliards de personnes qui regardent la même chose au même moment. C’est puissant, ce n’est pas croyable! D’une puissance politique, aussi, très grande…»

Kevin C. Cox/Getty Images

«C’est l’histoire du pays qui se raconte, c’est un moment où il faut redire ce qu’est la France. Paris est une ville qui s’est construite, en permanence, avec sa relation aux autres. Toute son histoire le dit. Avec les autres cultures, les autres pays. À un moment où tout le monde revient sur lui-même, sur sa nationalité et son identité, il faut dire qu’il n’y a pas une identité fixe de la France. C’est une identité mouvante, poreuse, qui ne cesse de se construire et de se déconstruire dans un grand récit, toujours en écho, en vibration avec le reste du monde. C’est porteur de solutions pour l’avenir que nous devons traverser ensemble, parce que nous sommes tous et toutes vivants et vivantes au même endroit, sur la planète que nous partageons en même temps. On a beau avoir tous les discours politiques qu’on entend aujourd’hui, on ne peut pas nier cette réalité», ajoutait-il.

«Ensemble, on fait de grandes choses. Le repli ne peut pas être une finalité. Je ne crois pas à un monde où les pays se replient sur eux-mêmes. Parce que nous sommes tous connectés, reliés par nos histoires. Le climat politique est difficile et différent d’un pays à l’autre, mais au moment où tout le monde regarde la même chose, c’est là qu’il faut se dire que nous sommes ensemble, et qu’il faut réussir à faire l’humanité.»

Starmania tiendra l’affiche à la Place Bell de Laval du 6 au 18 août.

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4 faits amusants sur 1995 avant d’aller voir le film!

Le film 1995 prend l’affiche ce 31 juillet!

Dans ce nouveau volet venant continuer la série sur sa propre vie amorcée avec 1981, puis 1987 et 1991, le personnage de Ricardo a les deux pieds dans l’âge adulte et trime dur pour se faire une place dans l’industrie du cinéma.

Le réalisateur Ricardo Trogi, la productrice Marie-Claude Poulin, de Sphère Média, et le comédien Jean-Carl Boucher ont révélé quelques secrets de tournage et autres réflexions lors d’une entrevue avec notre journaliste.

Voici 4 faits intéressants à savoir sur 1995… avant d’aller le voir!

Sandrine Bisson, Claudio Colangelo, Jean-Carl Boucher et Rose Adam dans le film 1995 / Crédit : Bertrand Calmeau / Courtoisie production

Les scènes se déroulant en Égypte ont été tournées au Maroc

Dans 1995, Ricardo (Jean-Carl Boucher), toujours pétri d’ambition, d’orgueil masculin, de maladresse et de désir de reconnaissance, encore aussi attachant – et qui en découd toujours à faire respecter la prononciation de son nom de famille…! – s’envole pour l’Égypte dans la foulée de sa participation à l’émission culte La course (pastiche de La course destination monde), édition 1994-1995.

Il y vivra une malchance qui l’entraînera dans une spirale administrative sans fin. Sa patience et sa persévérance seront mises à rude épreuve!

Or, l’équipe de 1995 n’a pas réellement tourné ces scènes en Égypte, mais plutôt au Maroc. Toutefois, les images du Népal exposées à la fin du film ont véritablement été filmées à Katmandou. Le voyage s’est amorcé à la fin octobre dernier et les troupes ont directement volé du Maroc au Népal pour compléter la production du film, sans retour au Québec entre-temps. Pour les besoins d’une séquence, le comédien Guillaume Gauthier s’est même déplacé au Népal pour seulement deux jours! Le tout s’est terminé juste avant Noël.

«L’Égypte n’était pas assez stable politiquement. Tourner à l’étranger, c’est un gros casse-tête de financement, car on a beaucoup de restrictions de dépenses hors Québec et hors Canada. La logistique de ce qu’on transporte ou pas, les lois des autres pays, trouver les bonnes équipes. C’est un gros défi, mais ç’a bien été!», explique Marie-Claude Poulin.

«La façon de travailler sur le terrain, au Maroc, ressemble à la nôtre. Il y a une grosse industrie de cinéma, là-bas. Ils sont sympathiques, ils parlent français. Ils ont l’habitude de travailler avec des Parisiens, des Américains, des Européens. Ils en ont vu d’autres!», renchérit Ricardo Trogi.

«Si j’avais voulu tourner en Égypte, il aurait fallu que je montre mon scénario à je ne sais plus quel ministère X, Y ou Z; si eux se mettent le nez là-dedans, le bordel part! Au Maroc, ils s’en foutent, et c’est bien correct…!»

Une expérience que Jean-Carl Boucher, qui porte l’œuvre 1995, sur ses épaules, a complètement adorée.

«Dans le film, Shadi Janho, l’acteur qui incarne Yunnis [un Égyptien rencontré lors du périple de Ricardo, qui lui mettra sans le vouloir des bâtons dans les roues], parle arabe, français, anglais. Je me promenais beaucoup avec lui et il me traduisait beaucoup. Il a été comme un guide. C’était vraiment formidable de rencontrer les gens. Les Marocains sont tellement gentils! Il se tourne énormément de films au Maroc; j’avais l’impression que ça serait rock and roll, mais finalement, ça a été super facile!»

Sandrine Bisson, Jean-Carl Boucher et Ricardo Trogi en rencontre de presse pour la promotion de 1995 / Crédit : Serge Cloutier

La caméra: c’était encore pire dans la réalité…  

Coincé en Égypte, où il ne vient pas à bout de terminer la conception de son court métrage pour La course, Ricardo, dans 1995, doit dénicher une caméra de toute urgence.

Or, Ricardo Trogi raconte que, si l’affaire semble rocambolesque à l’écran, elle s’est avérée encore plus complexe dans la réalité.

«Quand ça m’est arrivé, ce truc-là, ç’a duré trois jours. Dans le film, ça dure une journée et demie. Dans la vraie histoire, j’ai rencontré 34 personnes différentes; dans le film, on en voit huit!»

«J’avais tout noté après une journée aux douanes. En arrivant à mon hôtel, je me suis dit qu’il m’arrivait quelque chose d’exceptionnel et que j’allais faire un court métrage avec ça. En six mois de voyage, il m’en est arrivé pas mal, mais je me suis concentré sur la portion qui était la plus difficile à faire. Pour voir jusqu’où pouvait aller la complexité quand on faisait cette émission de télé-là [La course destination monde]…»

Le seul élément que le cinéaste a oublié de cet épisode de son «vrai» passé?  Comment il a véritablement fait pour se démerder et trouver une caméra!

Jean-Carl Boucher dans une scène du film 1995 / Crédit : Bertrand Calmeau / Courtoisie production

1995 ne conclura peut-être pas la «Trogilogie»

Non, 1995 ne sera peut-être pas le dernier volet de la série cinématographique autobiographique de Ricardo Trogi! La productrice Marie-Claude Poulin travaille fort pour convaincre le réalisateur de poursuivre sur sa lancée.

«J’espère que ça ne sera pas le dernier, parce que ça a été un bonheur de travailler avec lui», souhaite-elle à voix haute.

Qu’en pense le principal intéressé?

«Je ne sais pas si je vais faire autre chose encore là-dessus. Ce n’est pas simple. Je vais voir. Là, je suis un peu épuisé. J’ai de la misère à voir plus loin que demain!», hasarde-t-il.

Une idée point toutefois déjà dans son esprit: ses années de réalisation de publicités pourraient lui fournir une matière intéressante…

«Il faut que je prenne quelque chose qui se traite en une heure et demie, et ça ne me tente pas de parler de cinéma. Parler de publicité ne me dérange pas. Sinon, je ne sais pas ce que je ferais…»

Sandrine Bisson, Jean-Carl Boucher, Ricardo Trogi, la productrice Marie-Claude Poulin et Patrick Roy, du distributeur Immina Films, en rencontre de presse pour la promotion de 1995 / Crédit : Serge Cloutier

Des attentes au box-office

Dans la foulée du succès du film Nos Belles-Sœurs, les attentes sont hautes au box-office pour 1995, compte tenu de l’engouement déjà créé par les opus précédents de la série, 1981, 1987 et 1991.

«Je pense qu’il y a un effet d’entraînement. Il y a un public qui se regroupe, celui qui  va voir tous les films québécois. Sinon, le public n’est pas nécessairement le même que celui des Belles-Sœurs. 1995 va attirer un public plus jeune, et aussi plus âgé, de gens qui ont regardé La course destination monde. Il y a un antécédent dans les films de Ricardo, les gens les connaissent. On dirait que la pression est là!», admet la productrice Marie-Claude Poulin.

Rappelons que 1981 (sorti en 2009) avait généré 900 610 $ aux guichets. 1987 (sorti en 2014), avait engrangé 2 461 768 $. En 2018, 1991 avait obtenu les meilleurs résultats de box-office de l’année au cinéma avec des recettes de plus de trois millions ; la barre des deux millions avait été franchie en moins d’un mois. Un coffret Blu-Ray réunissant les trois opus de la «Trogilogie» avait été commercialisé à la fin 2018.

«Mais on ne peut pas comparer avec les anciens box-offices de Boys ou de Bon Cop, Bad Cop. Des box-offices à huit millions, ça n’arrivera plus…», nuance Marie-Claude Poulin.

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«L’oxygène d’une société»: Le cri du coeur de Guylaine Tremblay

Guylaine Tremblay s’estime gâtée. Plus encore.

«Je suis privilégiée», avance-t-elle.

C’est qu’à 63 ans, l’actrice chouchou des Québécois, à la vingtaine de trophées Artis (à l’instar de sa grande amie Josée Deschênes, elle aussi très occupée) reçoit de magnifiques propositions professionnelles, variées et intéressantes.

On la voit actuellement dans l’une des robes élimées et colorées des Belles-Sœurs de Michel Tremblay au cinéma. Elle vient de terminer le tournage de Veille sur moi, première série signée Pascale Renaud-Hébert, produite par France Beaudoin, dans laquelle elle personnifie une grand-mère se battant pour faire valoir ses droits auprès de son petit-fils.

«J’ai fini il y a deux semaines, environ. J’ai tellement hâte que ça sorte! C’est beau… C’est un grand moment dans ma vie professionnelle. J’ai adoré ça», nous a précisé Guylaine, qui a elle-même eu l’idée originale de Veille sur moi, que réalise Rafaël Ouellet, et qui sera disponible sur ICI TOU.TV EXTRA cet automne.

Une partie de l’équipe de la fiction Veille sur moi, où Guylaine Tremblay côtoie Pascale Renaud-Hébert, Karine Gonthier-Hyndman et Vlad Alexis / Crédit : Serge Cloutier

Elle sera à nouveau de la distribution du Bye Bye – dont elle fait partie depuis 2019 – à la fin de l’année. Puis, en avril prochain, elle relèvera le colossal défi d’incarner la grande Janette Bertrand sur les planches du Théâtre Duceppe. La production, simplement intitulée Janette, écrite par Rébecca Déraspe en collaboration avec Janette Bertrand elle-même, survolera l’immortelle œuvre de l’auteure ayant «déniaisé le Québec» et lui rendra hommage.

«Je suis reconnaissante, a encore ajouté Guylaine Tremblay. Ça a fait 40 ans en mai que je travaille, et j’ai encore la possibilité d’être dans des projets fabuleux, avec des comédiens et comédiennes extraordinaires.»

«Je me pince encore! Je rencontre beaucoup d’amis qui disent que, présentement, c’est le désert, qu’ils ne passent même pas d’auditions. Je crois qu’à cause de la pandémie, beaucoup de projets sont en arriérage, ont été reportés ou annulés. Ce n’est pas une période facile», a continué l’artiste, illustrant du même souffle combien la bonne fortune lui sourit.

Du coup, la comédienne se réjouit par ailleurs d’une sorte d’effet d’entraînement: si elle continue d’exercer son métier, c’est que la télévision, le cinéma et le théâtre d’ici continuent de rouler, de démontrer une belle vitalité.

Et la culture, c’est l’oxygène d’une société, plaide Guylaine Tremblay:

«Il y a des gens qui disent que ce n’est pas important… mais ils consomment de la culture sans le savoir! En écoutant de la musique, par exemple, ou en regardant une murale dans une ruelle. C’est ça, la culture! C’est l’oxygène d’une société! Si tu coupes l’oxygène de quelqu’un ou que tu la réduis, c’est comme respirer à 30% versus 100% de nos capacités. Il y a une différence! Pour moi, c’est exactement ça…»

Rappelons que Claude Dubois tenait récemment un discours semblable dans nos pages, tout récemment!