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Voici ce que devient Martin Fontaine depuis la fin d’Elvis Experience

Martin Fontaine, illustre personnificateur d’Elvis, a peut-être officiellement remisé ses habits du King en décembre dernier à la fin de la tournée Elvis Experience, mais il est quand même encore très actif, sur scène et derrière le rideau.

L’homme d’affaires et artiste se consacre désormais à temps plein au Memphis Cabaret, à Trois-Rivières, dont il est propriétaire depuis 2018. Gestion de l’établissement, production des spectacles qui y sont présentés (essentiellement des revues musicales, comme le Franco Yéyé Show et ses succès des années 60-70, jusqu’au début août) et prestations: l’artiste porte plusieurs chapeaux dans cette aventure qui le comble pleinement.

À l’automne, le chanteur y offrira les spectacles Sur la route de Memphis: Toujours un chemin différent, Martin Fontaine: Côté country et Martin Fontaine: Party time.

Il ressort sporadiquement sa perruque noire d’Elvis Presley, pour certaines occasions particulières. Ça sera le cas le 28 août prochain, à l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières, où, avec l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières, il proposera l’événement Elvis Experience Symphonique. Or, la tournée, c’est bien fini pour Martin Fontaine!

«Je me suis justement acheté un cabaret pour ne plus faire de tournée», nous a souligné le principal intéressé lorsque nous l’avons croisé à la première médiatique de la pièce La Géante, à Joliette, jeudi dernier.

Fier de Gabrielle

C’est la fille de Martin Fontaine, la comédienne Gabrielle Fontaine, qui tient le rôle-titre de cette œuvre retraçant les hauts faits de la vie et la carrière de Rose Ouellette, mieux connue par plusieurs sous le surnom de La Poune. Sur le tapis rouge précédant la représentation, le fier papa nous disait avoir très hâte d’admirer le travail de sa progéniture dans ce contexte.

«Je suis très fier d’elle, peu importe ce qui va arriver. C’est une professionnelle, donc, elle va être impeccable. Moi, j’ai l’impression de venir assister à un cours d’histoire. J’ai hâte d’en apprendre sur le sujet, sur Rose Ouellette.»

Puisque la pomme tombe souvent près de l’arbre, Martin Fontaine a raconté que, dès sa tendre enfance, Gabrielle Fontaine, alias Passe-Carreau pour les tout-petits, manifestait un intérêt pour les arts.

«Elle nous a toujours suivis. On a fait de grandes salles partout dans le monde, alors elle nous suivait à Paris, aux États-Unis, en Asie. Elle a vécu backstage [dans les coulisses], avec des membres de l’équipe. C’était naturel chez elle. Nous, ses parents, on est là pour l’appuyer. Elle est tellement rayonnante, tellement sur son X! On est bien fiers, et on lui souhaite de continuer à être elle-même et de suivre son instinct», a dépeint Martin Fontaine.

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The Cirque: Il manque le punch de RBO

The Cirque, le spectacle du Cirque du Soleil hommage à Rock et Belles Oreilles (RBO) présenté cet été à l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières, est moins punché et irrévérencieux que ne l’était l’humour du groupe culte, et manque de spectaculaire.

L’attendue production, huitième opus de la Série hommage du Cirque du Soleil (qui avait jusqu’ici encensé Guy Lafleur, Les Cowboys Fringants et Beau Dommage, entre autres), était inaugurée mercredi en présence de la bande originale de Rock et Belles Oreilles : Guy A. Lepage, André Ducharme, Yves P. Pelletier, Bruno Landry, Richard Z. Sirois et Chantal Francke, «la fille de RBO», désignée ainsi dans l’un des monologues.

Le spectacle The Cirque – Hommage à RBO / Crédit : Marie-Andrée Lemire / Courtoisie Groupe Cirque du Soleil

Monsieur Caron et Madame Brossard

La principale curiosité de The Cirque réside évidemment dans la (re)découverte des personnages et chansons de RBO, dans ce contexte circassien tout singulier, où se juxtaposent danse et acrobaties dans des costumes flamboyants. Le catalogue de pitreries de la formation comique s’avérant garni, et les ressources du Cirque du Soleil, généreuses (pas moins de neuf concepteurs ont travaillé à élaborer The Cirque, dont la directrice créative Émilie Grenon-Émiroglou et le metteur en scène Jean-Guy Legault), tous les espoirs étaient permis.

En ce sens, l’effet était réussi avant même l’entrée sur le site. Et le sentiment de surprise perdure pendant deux heures.

La disposition scénique, répartie en trois petites plateformes chacune surmontée d’une énorme lettre rouge (R, B et O), permet quelques belles trouvailles, qu’on n’exploite toutefois pas suffisamment. Le «B», principal terrain de jeu, est utilisé à profusion, exhibant un protagoniste ou un autre dans ses cavités ou s’écartant le temps d’une ou plusieurs culbute(s) d’envergure. Le «R» et le «O» font davantage office d’accessoires.

Le spectacle The Cirque – Hommage à RBO / Crédit : Marie-Andrée Lemire / Courtoisie Groupe Cirque du Soleil

On n’attend pas longtemps la «touche RBO»: d’entrée de jeu, le public se fait expliquer les directives d’usage sur écran, dans un efficace bulletin de nouvelles des sourds.

Puis, il y a Stromgol, Ringo Rinfret qui descend du ciel, une relecture du mythique sketch de Génies en herbe (avec, oui, St-Jean-de-Bosco contre Entraille-les-Oies… et Bo Derek!), des contorsions et du mât oscillant sur Arrête de boire, Monsieur Caron, Madame Brossard, la famille Slomeau, Le feu sauvage de l’amour

Manque de… RBO

Seulement, la trame de fond de The Cirque, sorte de cabaret des années 80 sur l’acide avec personnages flyés et clownesques, rappelle plus ou moins l’univers initial de RBO et, avec ses numéros souvent trop longs, dilue le concept plus qu’il ne le rehausse.

La simple vignette d’ouverture, tout en danse et en patins à roulettes, avec ses joueurs de cornemuse et ses religieuses délurées, sur I Want To Pogne, manque cruellement d’attrait et s’éternise. Rares y sont les références brutes au sujet principal, outre la trame sonore.

Le spectacle The Cirque – Hommage à RBO / Crédit : Marie-Andrée Lemire / Courtoisie Groupe Cirque du Soleil

On a ainsi parfois l’impression de perdre RBO de vue dans ce délire créatif, certes coloré, mais qui pourrait coller à n’importe quel spectacle du Cirque du Soleil, avec ou sans hommage. Certains tableaux n’ont absolument rien à voir, visuellement, avec les anciens jeunots de TQS et de CIBL, et évoquent davantage le Cabaret Mado que les parodies cinglantes de nos notoires grands baveux.

Ne cherchez pas d’histoire ou de logique particulière attachant les saynètes les unes aux autres, on n’en décèle pas vraiment. Sans compter que les prestations physiques sont très peu impressionnantes. Rien pour couper le souffle ici, ni d’ébahissement, ni de rire.

Quant aux interventions de l’«animatrice» baptisée Alegria (le Cirque du Soleil sait se promouvoir), où il est question de FADOQ, de diversité et autres futilités n’ayant, encore, que peu à voir avec RBO, elles tombent à plat et durent beaucoup trop longtemps.

Le meilleur moment de The Cirque survient dans la deuxième partie, qu’il faut attendre pour finalement entendre la chanson-thème de RBO, et qui se révèle plus consistante que la première. Dans la capsule Le tour du monde (vous avez les accords en tête?), défilent quelques figures bien connues des irréductibles de RBO, comme la «madame pas contente» de «Wall Marde», le Chef Groleau, Jack Travis et même Kenny, avec une touchante œillade aux BB (le regretté Patrick Bourgeois a écrit quelques mélodies avec les membres de RBO, dont leur pièce-titre). On se demande simplement ce que Véro et Louis… et Guy Laliberté (?) viennent faire dans cette parade.

Le spectacle The Cirque – Hommage à RBO / Crédit : Marie-Andrée Lemire / Courtoisie Groupe Cirque du Soleil

Les danseurs nus aux bijoux de famille savamment cachés par des serviettes Gammick International et le Clown triste, et son énorme éléphant comme décor, transportent un beau potentiel, sans faire honneur à celui-ci. Le segment final, sur Bonjour la police en roue de la mort, intéressant au départ, s’allonge tant qu’il en perd toute saveur. Et il n’encapsule pas tout le symbolisme d’une icône comme RBO pour le Québec.

C’est peut-être là l’un des principaux problèmes de The Cirque : on n’y ressent ni l’essence de RBO, ni l’attachement collectif à l’endroit du groupe. On imagine sans peine l’énorme labeur nécessaire pour en arriver à harmoniser fluidement une œuvre aussi colossale, emblématique, avec le monde du cirque.

L’exercice était périlleux.

Or, ce serait hélas mentir que d’affirmer que The Cirque constitue un incontournable pour tout inconditionnel de RBO, ou même du Cirque du Soleil, qui nous a habitués à mieux.

Le spectacle The Cirque – Hommage à Rock et Belles Oreilles, est présenté jusqu’au 17 août à l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières.

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Un «retour abrasif» pour STAT, promet Lou-Pascal Tremblay

L’équipe de STAT reprendra du service dans quelques jours sur le plateau de tournage, mais bien malin celui ou celle qui saura tirer les vers du nez aux acteurs au sujet de ce qui attend leur personnage…! Il faudra être à l’écoute d’ICI TÉLÉ en septembre pour connaître la suite de l’histoire mitonnée par l’autrice Marie-Andrée Labbé.

Lou-Pascal Tremblay a toutefois consenti à dévoiler une toute petite information à notre journaliste. On se souvient qu’à la fin de la deuxième saison, en avril, son alter ego Jacob Faubert révélait à sa collègue Emmanuelle St-Cyr (Suzanne Clément) qu’il était l’artisan de la mort – néanmoins accidentelle – de François (Daniel Parent), l’amoureux de cette dernière. Un aveu que le public de STAT attendait depuis deux ans!

«L’intrigue reprendra le lendemain [des événements du dernier épisode]», nous a mentionné Lou-Pascal.

«Contrairement à la pause entre les années un et deux [en 2023], où deux mois s’étaient écoulés, cette fois, ça ne sera pas deux ou trois mois plus tard. Ça reprendra le lendemain. Ceux qui ont été au bout de leur siège à la fin de la deuxième saison, on va reprendre dans ce même souffle. On peut s’attendre à un retour assez abrasif!», a encore laissé planer le comédien.

Une partie de l’équipe de STAT lors d’un lancement à Radio-Canada / Crédit : Serge Cloutier

«Pour Jacob, est-ce qu’il y aura un pardon? Ira-t-il en prison? Reviendra-t-il à l’hôpital? Ça laisse des portes ouvertes pour l’instant!», a enchaîné Lou-Pascal, en affirmant être très heureux d’hériter d’une partition aussi complexe à jouer à l’écran.

«Autant c’est chargé pour un interprète, autant je sens qu’on m’accorde une certaine confiance. Ça veut dire beaucoup, au sein d’une équipe aussi talentueuse. Ça me donne le goût d’évoluer encore plus. Mais je suis au service de l’histoire; si ça fait un bon show que Faubert se ramasse en dedans… (sourire) Ainsi soit-il!»

L’acteur nous a néanmoins glissé un indice à demi-mot en nous énumérant ses projets de l’été. En plus d’avoir récemment filmé, à titre de réalisateur, deux publicités pour Tourisme Montréal (qui seront diffusées à l’échelle internationale l’hiver prochain pour promouvoir la métropole), Lou-Pascal a raconté avoir poursuivi les rénovations sur sa maison de Villeray et effectué des voyages avec son amoureuse, Marina Bastarache.

Jeudi dernier, il assistait à la première de la pièce La Géante, à Joliette, en compagnie de sa maman.

«Ma batterie est rechargée, et prête à affronter les 150 jours de tournage…!», a-t-il décrété.

«150 jours de tournage»…

Doit-on comprendre que Lou-Pascal sera de l’entièreté des enregistrements de STAT en 2024-2025 et que son Jacob ne quittera pas la série?

À suivre!

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Lou-Pascal Tremblay: une rare sortie publique avec sa maman

Lou-Pascal Tremblay était en très charmante compagnie à la première de la pièce La Géante, au Centre culturel Desjardins de Joliette, jeudi dernier: l’acteur de STAT était accompagné de sa précieuse maman, Nicole, qui semblait particulièrement fière de poser avec son grand garçon!

Vous pouvez d’ailleurs voir ou revoir ici toutes nos photos du tapis rouge de La Géante. Nous vous parlons plus longuement du spectacle ici.

«Il n’y a pas de mots pour dire combien je suis fière de mon homme! Il est très bon! Et il est tellement gentil, à part de ça…», a déclaré la sympathique Nicole à notre journaliste.

Le jeune homme en question a renchéri, amusé des propos de la créatrice de ses jours:

«Ma mère a des classeurs. Si j’ai le malheur d’apparaître dans le mot croisé à la fin d’un magazine, elle y collera un post-it! Les articles sont classés par année!», s’est amusé Lou-Pascal.

«Je suis sa fan numéro 1! C’est sûr! Je pense que les mères sont toutes pareilles», a ajouté la principale intéressée.

Lou-Pascal Tremblay avait déjà parlé publiquement à quelques reprises de sa belle maman, qui a reçu il y a quelques années un diagnostic de cancer de stade 4. Il lui a même dédié un bel honneur l’automne dernier, en mentionnant que sa mère était en rémission et en saluant son courage.

Une grande amie

Lou-Pascal Tremblay tenait à aller encourager ses amies de la production La Géante. Gabrielle Fontaine (qui y incarne le rôle-titre de Rose Ouellette, alias La Poune), entre autres, est sa grande copine depuis qu’ils ont joué ensemble dans la série jeunesse Fée Éric, sur la défunte chaîne VRAK, de 2012 à 2014.

Stéphanie Arav, jadis sa complice dans Jérémie (aussi à VRAK, de 2015 à 2019, et dont les cinq saisons sont disponibles sur Crave) est également de La Géante, dans la peau de Juliette, une comparse de La Poune.

Lou-Pascal et Gabrielle Fontaine sont d’ailleurs tellement liés, que cette dernière connaît bien la famille de son ami; il faisait d’ailleurs chaud au cœur d’assister aux retrouvailles de Gabrielle et Nicole dans le hall du théâtre à la fin de la représentation de La Géante de jeudi dernier.

«Gabrielle venait même faire dodo chez moi, parce qu’elle habitait plus loin. Je la connais très bien!», a précisé la mère de Lou-Pascal.

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Ricardo: «Après toutes ces années, j’ai succombé!»

Il a longtemps résisté, mais Ricardo vient finalement de céder à la tendance du air fryer (friteuse à air)!

Le chef et entrepreneur ajoutera dans quelques semaines sa propre version du populaire outil de cuisine à la collection d’accessoires culinaires portant son nom. Gageons que bien des air fryer marqués du logo de Ricardo se trouveront sous les sapins de Noël cette année!

«Après toutes ces années, j’ai succombé!», a rigolé le principal intéressé en entrevue avec nous, en précisant que la sortie d’un magazine Ricardo de recettes au air fryer accompagnera le lancement de l’appareil.

On sait que l’engouement pour la friteuse à air a grimpé en flèche dans les dernières années, tant et si bien que certains croient que le petit cuiseur encensé pour sa facilité d’utilisation, sa rapidité et la texture à la fois croustillante et moelleuse qu’il laisse aux aliments, remplacera d’ici un certain temps les cuisinières traditionnelles. Reste à voir si cette prédiction se concrétisera vraiment, mais chose certaine, l’air fryer a désormais trouvé sa place sur nos comptoirs, et les livres lui étant dédiés se multiplient comme des petits pains chauds (cuits au air fryer, pourquoi pas!) Alexandra Diaz, notamment, lui a consacré un ouvrage, intitulé L’amour est dans l’air fryer.

Jusqu’ici, Ricardo vendait dans ses boutiques les machines air fryer de marque Starfrit. Or, son site web regorge néanmoins déjà de plats à mitonner à la friteuse à air.

Ricardo et sa conjointe Brigitte Coutu / Crédit : Serge Cloutier

Un nouveau mandat stimulant

Ricardo, qui s’apprête à prendre des vacances avec sa douce Brigitte en Gaspésie, mijote par ailleurs une tonne d’autres projets, fidèle à ses habitudes.

Il a terminé son prochain livre de recettes qui sortira à l’automne, et dont il tait jalousement le thème. «Ça faisait longtemps qu’on se le faisait demander, et ça s’en vient!», a-t-il crâné, attrapé entre deux accolades avec ses amis artistes sur le tapis rouge de la première du film Nos Belles-Sœurs, lundi soir.

L’émission La cuisine d’Isabelle et Ricardo, avec Isabelle Deschamps Plante, qu’il produit avec sa boîte, Productions 350°, et à laquelle il collabore également devant la caméra, non seulement se poursuivra pour une deuxième saison  ICI TÉLÉ cet automne, mais elle comptera dorénavant cinq épisodes originaux par semaine (du lundi au vendredi, à 11 h, dès le 9 septembre), au lieu de trois comme l’an dernier.

«C’est un gros mandat de confiance que Radio-Canada donne à Isabelle. Nous, comme producteurs, on est heureux d’être avec elle. Elle est pleine de talent et elle va être là longtemps. C’est une fille talentueuse et humble. Je suis très fier d’elle!», a spécifié le mentor au sujet de sa protégée, qui est aussi juge au panel des Chefs!, toujours à ICI TÉLÉ.

Enfin, Ricardo mordra dans un autre beau gros gâteau professionnel à la rentrée : la coanimation de Deux hommes en or et Rosalie, auprès de Jean-Philippe Wauthier et Rosalie Bonenfant, en remplacement de Patrick Lagacé, à Télé-Québec. Le communicateur dit ne pas avoir commencé à beaucoup se préparer en vue de cet engagement, puisque le talk-show hebdomadaire du vendredi soir se colle beaucoup à l’actualité. Mais Ricardo entrevoit avec grand enthousiaste ce nouveau chapitre.

«Ça me sort de ma zone de confort et je suis flatté que l’équipe et Télé-Québec aient pensé à moi, que Jean-Philippe et Rosalie aient eu le goût de travailler avec moi. Pour moi, c’est juste du bon!»

On lui connaît une répartie et un humour savoureux, mais Ricardo est en outre un féru d’information, un aspect de lui qui s’approfondira dans le décor de Deux hommes en or et Rosalie.

«Le matin, je me lève une heure, une heure et demie à l’avance, pour lire tous mes journaux. Certains sujets me passionnent plus que d’autres, et c’est la beauté d’être trois animateurs, parce qu’on se les partage selon nos désirs. Moi, je suis interpellé par tout ce qui est social, éducation, éducation alimentaire, culture… Je pense aussi que le fait qu’on soit trois personnalités très différentes, avec des intérêts différents, et de générations différentes aussi, créera une émission qui aura l’œil de tous les publics.»

Et aux mauvaises langues qui pourraient déplorer que Ricardo n’est pas intervieweur de métier, alors que plusieurs animateurs dans ce créneau cherchent actuellement du boulot, que répond l’homme? Celui-ci préfère voir le verre à moitié plein que vide.

«Je me dis qu’il y a de la place pour tout le monde! Le mot final revient au public. S’il t’aime, il t’aime, et si les gens ne te veulent plus là, tu ne seras plus là!»

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Critique: «Nos Belles-Sœurs» donne le goût d’aller aux vues!

Les célébrissimes Belles-Sœurs de Michel Tremblay ont connu d’innombrables vies sur les planches, se sont exprimées dans une quarantaine de langues un peu partout à travers le globe, ont chanté leurs petites misères dans la comédie musicale cocréée par René-Richard Cyr et Daniel Bélanger acclamée jusqu’à Paris, mais elles n’avaient – étonnamment! – encore jamais fait le saut au cinéma.

Pourtant, depuis presque 60 ans qu’elles meublent notre culture populaire, Germaine Lauzon et ses commères de voisines méritaient bien leur long métrage. Elles n’ont toutefois rien perdu pour attendre. Le film de René Richard Cyr (qui vit par la même occasion son baptême de scénarisation et de réalisation au septième art) qui les célèbre, elles et leurs petites vies ordinaires, égayées le temps d’une soirée de collage de timbres Gold Stam, passeport pour une richesse jusque-là fantasmée sur papier glacé, est amusant, sensible et drôle, et rend tout à fait justice à l’époque et au monde ouvrier façonné par Tremblay.

Geneviève Schmidt, Anne-Élisabeth Bossé et Jeanne Bellefeuille dans une scène du film Nos Belles-Soeurs / Courtoisie Cinémaginaire / TVA Films

Il cristallise le mythe des Belles-Sœurs et tout ce que celles-ci représentent pour le Québec, et s’en avère hautement digne. Il est coloré (presque criard par moments!) sans amoindrir la pauvreté et la souffrance de ces ménagères surchargées mentalement et physiquement bien avant l’émergence de la désormais consacrée expression «charge mentale». Il fait rire, sûrement pleurer les cœurs plus tendres, et ne nous laisse pas nous ennuyer une seconde. Et on n’a même pas encore parlé des prestations impeccables des actrices, Geneviève Schmidt en tête, et Anne-Élisabeth Bossé, Guylaine Tremblay, Debbie Lynch-White, Ariane Moffatt (excellente dans un premier rôle de fiction), Valérie Blais et Pierrette Robitaille non loin derrière.

Les voix, les costumes, les perruques, les textes: Nos Belles-Sœurs fleure l’odeur des Belles-Sœurs telle qu’on se l’imagine, jusqu’à travers nos écrans. Bref, sans conteste de quoi donner le goût d’aller «aux vues», comme on disait à l’époque!

Envie et jalousie

Nos Belles-Sœurs, c’est encore et toujours l’histoire qu’on connaît, celle de Germaine Lauzon et ses amies fanatiques de bingo dans leur quartier populaire de Montréal quelque part dans les années 1960.

Germaine remporte par hasard le million de timbres lui permettant de remeubler le petit appartement qu’elle et son homme Henri (Steve Laplante) peinent à payer, et rêve à tout le bric-à-brac qu’elle pourra enfin se procurer pour goûter au luxe pour la première fois de son existence – avec des pots en fer chromé pour le sucre, la farine et le thé, s’il vous plait! Son entourage féminin ravale sa jalousie en même temps que la liqueur que Germaine lui sert pour mieux faire passer le service qu’elle lui demande, soit de l’aider à coller le million de timbres faisant d’elle une femme riche.

À tour de rôle pendant cette réunion douce-amère, chacune déverse ses grands et moyens malheurs (pendant que les rubans et livrets de timbres glissent dans les sacs à main sans subtilité, jusqu’à l’explosion de la supercherie!)

Une scène impliquant plusieurs actrices du film Nos Belles-Soeurs / Courtoisie Cinémaginaire / TVA Films

Thérèse Dubuc (Guylaine Tremblay, dont le personnage fusionne avec celui de Marie-Ange Brouillette que les habitués des Belles-Sœurs connaissent bien), envieuse et jalouse, en découd avec sa belle-mère en chaise roulante, Olivine Dubuc (superbe Véronique Le Flaguais, qui jase en onomatopées) ; la «vieille fille» Des-Neiges Verrette (Debbie Lynch-White) en pince secrètement pour un vendeur de brosses qui lui attire les moqueries; Lisette De Courval (Valérie Blais) tente d’en mettre plein la vue à «perler»; les «amies» Rhéauna Bibeau et Angéline Sauvé (Pierrette Robitaille et Diane Lavallée) se cachent des secrets…

Toutes se désâment à leur façon, et leur désarroi est suffisamment palpable et touchant pour qu’on compatisse à leur envie de voler dix… ou mille timbres!

Avec des scènes plus longues et plus fournies que des tableaux théâtraux, Nos Belles-Sœurs nous entraîne davantage en profondeur dans la réalité de ces ménagères nées pour un petit pain, aspirant comme tout être humain à la boulangerie tout entière. On rencontre les conjoints, les enfants de nos dames, on voit se dérouler un petit matin occupé de cris et de bousculades dans les cuisines mal nettoyées. La complainte du Maudit cul de Rose Ouimet prend tout son sens lorsqu’on mesure à quel point son rustre mari Roland (Guillaume Cyr) est répugnant. Le portrait de famille d’Yvette Longpré (Ariane Moffatt) au mariage de sa fille bien-aimée s’anime de façon très comique.

Geneviève Schmidt impressionne dans la peau de Germaine Lauzon, mythique personnage principal des Belles-Soeurs de Michel Tremblay / Courtoisie Cinémaginaire / TVA Films

Oui, il y a des chansons, quelques-unes choisies dans la trame sonore de la comédie musicale scénique, et que le public a peut-être retenues: Maudite vie plate, J’ai-tu l’air de que’qu’un qui a déjà gagné que’qu’chose?, Ode au bingo. Elles ont toutes été réarrangées, et Gratis a même été recomposée pour l’occasion. Elles sont rehaussées par des chorégraphies endiablées signées Team White, qui ajoutent kitsch et légèreté à un propos somme toute grave. C’est qu’elles jouissent de leur petite touche Broadway, Nos Belles-Sœurs! Parfois, ce sont aussi des ballades hurlant un mal-être déclamées plus sobrement à la caméra, comme Crisse de Johnny, par la rebelle Pierrette (Véronic Dicaire) ou La porte d’en avant, par Pierrette et la jeune Linda Lauzon (Jeanne Bellefeuille, une jolie révélation).

Or, «ce n’est pas une comédie musicale» a martelé l’équipe à quelques reprises en conférence de presse, lundi matin. Ce à quoi on donne raison: les personnages ne dialoguent pas en musique, et les airs chantonnés ne constituent qu’un infime pourcentage de ce polaroïd si joliment capté dans nos passés à tous. Et il y a encore un p’tit peu de nous autres dans Nos Belles-Sœurs, et ça sera sans doute encore le cas dans 50 ans.

Le film Nos Belles-Sœurs, une production de Denise Robert et Cinémaginaire, prend l’affiche en salle ce jeudi, 11 juillet.

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Isabel Richer se souvient de son regretté père avec émotion à travers ce projet

Moi… et l’autre revit aujourd’hui sur les planches, et on ne pouvait qu’avoir une pensée émue à l’endroit du créateur de la comédie, Gilles Richer, à la première médiatique de la pièce, qui se tenait jeudi soir, au Théâtre du Vieux-Terrebonne.

La comédienne Isabel Richer, fille du regretté auteur de cinéma, de télévision et de chanson (Les Couche-Tard, Poivre et sel, Tiens-toi bien après les oreilles à papa, Mommy Daddy), a d’ailleurs fièrement foulé le tapis rouge et pris la pose aux côtés du premier ministre du Québec, Monsieur François Legault, et son épouse, Isabelle Brais, qui effectuaient une rare sortie culturelle du genre, avant la représentation.

Serge Cloutier

Bien que l’idée de ramener à la vie les personnages de Dodo et Denise vienne d’Éric Belley, conjoint d’Isabel Richer, qui agit comme directeur artistique du spectacle, l’actrice ne savait rien de l’histoire mitonnée par l’autrice Kim Lévesque-Lizotte et le metteur en scène Charles Dauphinais, et n’avait assisté à aucune répétition avant le grand rendez-vous de jeudi soir.

Elle n’avait pas non plus discuté avec Dominique Michel et Denise Filiatrault, qui étaient absentes jeudi, et n’ont jamais, sauf erreur – ou très peu – commenté publiquement cette entreprise de relecture de Moi… et l’autre chapeautée par les producteurs Martin Leclerc et ComediHa!.

«Je n’ai rien vu, rien lu. (…) Je ne sais rien du tout!»,  a mentionné Isabel Richer, en entrevue avec Hollywood PQ.

Gilles Richer, décédé en mai 1999, était un homme particulièrement avant-gardiste, quand on y pense, pour avoir créé un univers où les jeunes femmes assumaient autant leurs désirs, leur sexualité, leur envie de plaire, et se laissaient aller à mille folies, dans les conservatrices années 1960.

«Mon chum (Éric Belley) s’est fait poser la question, quand il a initié ce projet-là : qu’est-ce qui fait qu’en 1966, Gilles Richer a mis deux femmes en minijupes dans un appartement, comme colocs? Et je n’ai pas la réponse. Je ne sais pas d’où cette idée est partie…», a soulevé Isabel Richer, en spécifiant que son père serait probablement content de savoir que Moi… et l’autre résonne encore en… 2024!

«Ça me touche que les gens soient excités d’être ici pour voir ce que c’est devenu aujourd’hui. Moi… et l’autre est entrée en ondes à Radio-Canada en 1966, l’année de ma naissance», a souligné la dame, en balayant du regard le tapis rouge bondé de gens, personnalités connues ou pas, qui longeait le Théâtre du Vieux-Terrebonne jeudi.

Henri Picard, fils d’Isabel Richer né de son union avec Luc Picard, également comédien, devait à l’origine être de l’événement jeudi, mais un empêchement l’a hélas retenu ailleurs.

«Il connaît le nom Moi… et l’autre, mais je ne sais même pas s’il a vu des reprises», a hasardé la maman.

Justement, parlant reprises, ICI ARTV continue de rediffuser la série Moi… et l’autre, en alternant entre les épisodes des années 1960 et ceux des années 1990.

Et Gilles Richer, comme papa d’une fille, était-il agréable, du point de vue de son héritière?

«Oui, tout à fait!», a acquiescé cette dernière, dans un grand sourire.

Isabel Richer tourne présentement dans Dumas, nouvelle série de Luc Dionne qui sera présentée à ICI TÉLÉ cet automne. La pièce Moi… et l’autre est à l’affiche du Théâtre du Vieux-Terrebonne jusqu’au 3 août, puis partira en tournée par la suite.

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Moi… et l’autre en 8 secrets!

Le regretté auteur Gilles Richer serait probablement fort ému de constater que son Moi… et l’autre de 1966 est encore bien vivant en 2024.

D’abord grâce à ICI ARTV, qui alterne les rediffusions de la première et de la deuxième mouture (1995) de sa comédie-culte, puis en raison de la pièce de théâtre qui prend l’affiche au Théâtre du Vieux-Terrebonne pour le mois de juillet, et partira ensuite en tournée à l’automne et en 2025. Sa fille, la comédienne Isabel Richer, a consenti à partager les droits du petit monde créé par son papa aux Productions Martin Leclerc et à ComediHa!, qui, après avoir proposé un Symphorien au goût du jour, ont façonné une fresque typique d’un théâtre d’été pour Moi… et l’autre, où les portes claquent et où les quiproquos se multiplient.

Dans cette relecture signée Kim Lévesque-Lizotte, campée en plein Expo 67, Dodo (Juliette Gosselin) et Denise (Alexa-Jeanne Dubé) se crêpent le chignon autour de leur propriétaire anglophone, de la vedette française Hébert Léotard – parodie d’Herbert Léonard! – (David Corriveau), d’un concours soldé par un voyage à Paris, d’une voisine militante… Le duo survolté n’en est pas à un obstacle près dans son amitié tissée serré! Marc St-Martin endosse les habits du concierge Gustave, tandis qu’Henri Chassé devient le conservateur Monsieur Lavigueur.

Voici un aperçu de la pièce, en 8 faits à signaler. Pour en savoir plus sur la production et vous procurer des billets, consultez le moietlautre.comediha.com.

Alexa-Jeanne Dubé, Kim Lévesque-Lizotte, Juliette Gosselin lors d’une répétition de Moi… et l’autre / Crédit : Serge Cloutier

Une histoire originale

L’autrice Kim Lévesque-Lizotte ne s’est pas plongée dans les textes originaux de Moi… et l’autre pour concocter sa trame narrative. Ni ceux des années 1960, ni ceux des années 1990. L’histoire racontée sur scène est totalement de son cru. Elle y a même greffé de nouveaux personnages.

«Je me suis vraiment demandé comment je pouvais passer d’un sitcom en épisodes de 22 minutes pour la télévision, fermés, à une histoire d’une heure au théâtre. Quand je me suis mise à penser aux années 1960, à ces femmes tellement avant-gardistes, en avance sur leur temps, ça m’a inspirée à écrire une histoire collée à l’époque et à ce que représentent Dodo et Denise», a mentionné la créatrice, avant d’ajouter:

«En regardant plusieurs épisodes, je me suis aperçue que plusieurs patterns revenaient : les triangles amoureux, les concours, les femmes plus conservatrices auxquelles les filles sont confrontées, les nouvelles amitiés, la jalousie, les stars… Ce sont les ressorts comiques qui reviennent dans Moi… et l’autre. Avec ces clins d’œil à la série, j’ai pu créer une histoire complète.»

Des recherches de dates

Kim s’est quand même documentée sur la période des années 1960, principalement celle de l’Expo 67, pour rendre son récit réaliste.

«Surtout les dates, la courbe de l’histoire des droits des femmes. Les gens tiennent pour acquis que, Moi… et l’autre, c’était deux femmes libérées pendant la révolution sexuelle; mais le clash entre ce que les femmes vivaient dans leur salon et ce qu’elles voyaient en regardant la série était énorme! Cinq ans avant, les femmes n’avaient pas le droit d’avoir un compte en banque sans la signature de leur mari pour signer des chèques; dans Moi… et l’autre, cinq ans plus tard, les filles sont en minijupes et cruisent des gars.»

Un nouvel entourage

On le disait plus haut, Kim Lévesque-Lizotte a imaginé de nouveaux protagonistes qu’elle a harmonieusement intégrés dans l’univers déjà établi de Moi…et l’autre.

«Sandrine Bisson incarne deux personnages : Mrs Clark, l’épouse du propriétaire de l’immeuble où vivent les filles, qui tentera de se libérer de son mariage, et Francine, une leader d’un groupe appelé Les Joyeux Patriotes, qui est un clin d’œil au FLQ et à la montée du nationalisme dans les années 1960», a expliqué le metteur en scène, Charles Dauphinais.

À titre d’exemple, Sandrine Bisson compare sa Mrs Clark à Stephen Harper, et sa Francine, à une femme qui aurait manqué d’air à la naissance… mélangée avec Manon Massé!

«Sinon, Joëlle Paré-Beaulieu joue Johanne, la tenancière du bar, un cabaret où les deux filles se produisent. Enfin, il y a Hébert Léotard, personnifié par David Corriveau, un chanteur français venu ici pour performer à l’Expo 67 et organiser un concours dont le grand prix sera un voyage à Paris. C’est le prétexte de l’histoire qu’on raconte, la préparation du concours et la compétition qui en découle.»

Sandrine Bisson lors d’une répétition de Moi… et l’autre / Crédit : Serge Cloutier

La voix de Dodo

Tout au long de la pièce, Juliette Gosselin emprunte l’accent et la voix aiguë de Dominique Michel, qu’elle incarne. Un défi substantiel pour la comédienne!

«C’est Juliette qui est arrivée avec la proposition, pour se rapprocher de Dodo», a noté Charles Dauphinais.

«Ça se passe vraiment bien. Quand j’ai fait l’audition, c’est peut-être quelque chose qui m’a aidée. J’avais une facilité à connecter avec le niveau de langue de Dodo. Plus on répétait, plus j’étais capable de parler ainsi pendant six heures d’affilée. Ma voix va très bien; je commence même à rouler mes R dans la vie! (rires) Dodo est partout, en ce moment!», a ricané Juliette Gosselin, précisant avoir regardé une multitude d’épisodes de Moi…et l’autre des années 1960 pour adopter l’énergie et la gestuelle du personnage.

«Mais je veux faire ma Dodo à moi, aussi, en rendant évidemment hommage à celle de Dominique Michel.»

Pas seulement de la nostalgie

Chloé Robichaud réinvente Deux femmes en or au cinéma, les Belles-Sœurs de Michel Tremblay font également le saut au grand écran, Rose «La Poune» Ouellette revit sous les traits de Gabrielle Fontaine dans La Géante au théâtre, Le Matou s’apprête à connaître un nouveau souffle en comédie musicale… Que pensent les femmes du Moi… et l’autre de 2024 de ce vent du passé qui porte présentement nos œuvres artistiques?

Alors que Kim Lévesque-Lizotte estime que la tendance va au-delà de la nostalgie et qu’on ressent réellement le besoin de comprendre d’où on vient, Alexa-Jeanne Dubé, elle, attribue – sourire taquin aux lèvres! – le phénomène à des préoccupations mercantiles.

«Je pense que la question est assez complexe, mais on mise beaucoup sur la nostalgie en ce moment. La génération dominante est encore celle des boomers, et je pense que c’est à cause de ça. On est dans une ère de nostalgie d’un point de vue culturel. Le milieu est plus difficile, il y a beaucoup de coupures; alors, les gens prennent moins de risques et vont vers des valeurs sûres en revisitant nos grands classiques. Ce qui est correct aussi, parce qu’on a un beau folklore et une belle culture. Il y a une question presque sociale derrière ça», a dépeint l’actrice.

«Ce qui était subversif dans Moi… et l’autre, c’est que ces femmes étaient en contrôle de leurs désirs, a renchéri Kim Lévesque-Lizotte.

Elles étaient dans la séduction, osaient faire les premiers pas… Il y a un recul sur les droits des femmes, en ce moment, surtout aux États-Unis, et une montée du masculinisme. Je ne pense pas que les féministes souhaitent retourner dans la rue et défendre leurs droits; on veut juste continuer de vivre notre vie et avancer. Et j’ai l’impression qu’on est pognées pour revivre des trucs qu’on pensait réglés depuis les années 1970! C’est donc encore plus pertinent de retourner dans ces années-là, où les femmes ont fait des bonds de géants, se sont battues pour pouvoir porter la minijupe, prendre la pilule, se faire avorter… pour moi, ce n’est pas juste du bonbon nostalgique qui fait du bien.»

Un point de vue que partage Juliette Gosselin.

«Je trouve que c’est important de rendre hommage à ces femmes. Dodo et Denise étaient très, très avant-gardistes! Elles étaient deux femmes qui tenaient des rôles principaux, sans se définir comme « la blonde », « la sœur » ou « la mère ». Elles étaient drôles, célibataires, actives sexuellement. Elles étaient dans le charme, dans la frivolité, dans le plaisir, à une époque où ça se faisait peu. C’est important de se rappeler d’elles et de les faire découvrir aux générations qui ne les ont pas connues. La force du texte de Kim, c’est qu’il est injecté de notre regard d’aujourd’hui, rempli de clins d’œil à la société actuelle, et on voit comment les choses ont changé… ou pas tant! (rires).»

«Si on retourne dans les journaux d’il y a 50 ans, on a les mêmes problèmes, a pour sa part avancé Sandrine Bisson. La roue tourne, il y a plein d’affaires récurrentes, dans nos vies, dans nos problèmes. Qu’on aille chercher quelque chose de solide pour marquer des références, c’est moins épeurant pour un certain public. On les emmène plus loin et ils ne s’en rendent même pas compte!»

Alexa-Jeanne Dubé, Juliette Gosselin lors d’une répétition de Moi… et l’autre! / Crédit : Serge Cloutier

Des parents fiers!

Juliette Gosselin, 32 ans, et Alexa-Jeanne Dubé, 35 ans, n’appartiennent évidemment pas à la génération bercée par l’humour de Moi… et l’autre. Mais leurs parents, oui!

«Pour moi, ç’a résonné quand j’ai dit à ma mère que j’allais jouer Dodo, et que j’ai vu sa réaction! Mes parents sont évidemment toujours fiers de moi, mais ça fait 20 ans que je suis comédienne, et je pense que c’est la fois où ma mère réagit le plus vocalement à un rôle que j’obtiens! (rires) Elle n’en revenait pas que je reprenne ça. Alors, j’ai compris combien ç’avait été marquant. À chaque fois que je vois les réactions, je comprends à quel point les gens sont attachés à ces personnages-là.»

«J’ai écouté la version des années 1990 quand j’étais enfant, mais je connaissais aussi celle des années 1960. J’avais vu quelques épisodes, parce que ma mère et ma grand-mère étaient très fans de cette émission», a continué Alexa-Jeanne Dubé.

Écrire pour le théâtre

Kim Lévesque-Lizotte, qui a écrit des numéros comiques dans son passé d’humoriste, des séries télé (Les Simone, Virage, Avant le crash, Les bombes), des billets dans certains médias (Urbania), raconte avoir eu, avec Moi… et l’autre, la piqûre pour l’écriture théâtrale.

«Avoir su, j’aurais écrit du théâtre bien avant! J’avais un complexe d’infériorité (rires). Pour moi, le théâtre, c’était autre chose, il fallait avoir fait une école. Mais, c’est l’écriture dramatique que j’ai appréciée le plus, à date, dans ma vie. De me faire dire par le metteur en scène que je pouvais écrire des scènes plus longues, c’était comme si on me disait de manger plus de bonbons ou de faire un autre tour de manège! (rires)»

Et Dodo et Denise, elles?

Dominique Michel et Denise Filiatrault n’étaient pas présentes à la première médiatique de la pièce, jeudi soir. Et ce, même si la production nous a dit avoir fait des pieds et des mains pour que ça soit le cas.

Kim Lévesque-Lizotte, de son côté, n’a pas voulu consulter les deux dames pendant son travail.

«Ça m’aurait mis une trop grande pression, un trop grand vertige, et ça aurait peut-être saboté mon écriture. J’aurais peut-être été moins libre. Mais, là, j’ai hâte de leur parler, et j’espère surtout qu’elles vont aimer ça!»

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Hollywood PQ Sport

Voici pourquoi une partie des Gémeaux ne sera pas diffusée à la télé

Un fait est quelque peu passé sous le radar dans le lot d’informations communiquées dans la foulée du dévoilement des nominations au prochain Gala des prix Gémeaux (apprenez tout ici). Un changement important sera en effet apporté dans la présentation de l’événement célébrant nos émissions et séries préférées, le 15 septembre.

Contrairement aux années dernières, le Gala d’ouverture des Gémeaux, où sont remis une flopée de trophées saluant les métiers de l’ombre du petit écran (réalisation, textes, recherche et autres, en plus des rôles de soutien dans certaines catégories d’émissions) ne sera pas diffusé à la télévision.

Il aura bel et bien lieu, le 15 septembre, à 15 h, quelques heures avant le grand Gala piloté par Pierre-Yves Lord en soirée (qui, lui, sera bien relayé à la télé à compter de 20 h, à ICI TÉLÉ et sur ICI TOU.TV), mais ne pourra pas être vu par le public à la maison.

Jusqu’à l’an dernier, ICI ARTV retransmettait en direct cette remise de statuettes (auparavant baptisée l’Avant-première des Gémeaux) qui défile généralement à vitesse grand V, mais qui met néanmoins en lumière des visages autrement peu reconnus du milieu de la télé.

La conférence de presse de dévoilement des nominations des prix Gémeaux 2024, le mercredi 3 juillet, au Marché Bonsecours, à Montréal / Crédit : Serge Cloutier

Le Gala de l’industrie, premier de la série de rendez-vous mondains associés aux festivités annuelles des Gémeaux, se tiendra pour sa part le vendredi 13 septembre, à 19 h. Lui non plus ne pourra être capté nulle part ailleurs que sur place. En 2022 et 2023, le Gala de l’industrie (autrefois appelé la Soirée des artisans et du documentaire) avait été retransmis sur le Web, sur le site de Radio-Canada et la page Facebook des prix Gémeaux, pour les téléspectateurs curieux d’y assister. Le Gala de l’industrie avait également eu lieu le jeudi plutôt que le vendredi.

Nous avons posé la question à Radio-Canada à savoir pourquoi les Galas de l’industrie et d’ouverture des Gémeaux 2024 ne seront pas diffusés à la télé cette année. Ces décisions ont été prises pour des questions budgétaires, nous a-t-on répondu.

«Le gala d’ouverture ne sera pas présenté cette année sur ICI ARTV. C’est une décision difficile qui avait été prise en début d’année découlant des compressions», a indiqué Julie Racine, porte-parole de la chaîne.

Nicolas Ouellet sera l’hôte du Gala de l’industrie et du Gala d’ouverture des 39es prix Gémeaux, auxquels participeront les finalistes nommés et leurs accompagnateurs.

Revivez en photos, ici, le dévoilement des nominations du «party de famille» annuel de la télé québécoise. Voyez également les réactions des vedettes citées ici.

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Hollywood PQ

Claudette Dion: «J’ai braillé en tabarn*k»

La famille Dion s’était montrée discrète à la suite de la sortie du documentaire Je suis: Céline Dion (I Am: Celine Dion) sur Prime Video, le 25 juin dernier.

Mais, Claudette Dion, sœur de l’illustre chanteuse, ne s’est pas fait prier pour donner son opinion, jeudi, alors qu’elle assistait à la première de la pièce Moi… et l’autre, au Théâtre du Vieux-Terrebonne.

Qu’a donc pensé Claudette du film de la réalisatrice Irene Taylor, qui a déjà bouleversé à peu près tous ceux et celles qui l’ont vu?

«J’ai braillé en tabarna*!», a sans détour lancé l’aînée de Céline, avec sa franchise habituelle, lorsque questionnée par Hollywood PQ.

«J’ai trouvé ça atroce. Façon de parler! Nous, on savait qu’elle faisait un tournage [pour le documentaire], mais on ne savait pas jusqu’où elle irait…»

«Mais, je suis contente. Contente que Céline se soit ouverte aux gens et qu’on l’ait vraiment vue. Qu’on ait vu que ce n’est pas une laryngite, ni une otite, comme elle disait. Je suis contente que, maintenant, les gens savent pourquoi elle se soigne, pourquoi elle veut revenir, et comprennent mieux cette maudite maladie-là, qu’on ne connaît pas [le syndrome de la personne raide, NDLR]…», a continué Claudette.

Claudette Dion l’a raconté à quelques reprises, elle conserve un souvenir horrifié d’un épisode vécu auprès de sa petite sœur dans les dernières années, alors qu’elle avait aidé celle-ci à enfiler ses bottes. Céline avait alors «la jambe toute tordue», s’est remémoré Claudette, qui dit craindre fortement que le mal qui ronge Céline ne s’arrête pas aux membres externes de son corps.

«Les cordes vocales, c’est un muscle. Le cœur aussi. Moi, c’est ça qui m’énerve: les muscles d’un bras tordu, ce n’est pas grave, et une jambe tordue, ça va revenir; mais les cordes vocales, le cœur… Le cœur, c’est un muscle! Céline vit de l’atrophie musculaire; des crampes secouent ses muscles. Est-ce que ça va aller jusqu’au cœur? J’ose espérer que non!», a détaillé Claudette Dion, l’air apeuré et inquiet.

En ce qui concerne les doses exorbitantes de diazépam (Valium) que consommait Céline pour contrôler sa douleur et attendrir ses muscles, et qui ont beaucoup fait jaser dans la foulée de la promotion du documentaire, Claudette Dion n’avait pas de commentaire à formuler. Qui lui a prescrit pareille quantité de médicaments? Son médecin traitant, s’est contenté de répondre Claudette.

«Pour l’apaiser, la relaxer, pour qu’elle puisse dormir. Est-ce que c’était trop fort? Je ne sais pas. Je ne suis pas en mesure d’analyser les décisions d’un médecin, je ne suis pas infirmière. Mais, Céline a toujours été bien entourée… et elle ne voulait pas démontrer à René (Angélil) qu’elle était souffrante. Pour ne pas l’inquiéter, elle a gardé ça pour elle. C’est de l’amour en tabarouette, ça!»

Enfin, Céline Dion chantera-t-elle lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, le 26 juillet?

«Je ne sais pas!», a avoué Claudette Dion, qui souhaite néanmoins à sa frangine de pouvoir remonter sur scène le plus rapidement possible.

«Je sais que c’est son plus grand bonheur!»

Pour l’instant, les admirateurs québécois de Céline et du Canadien de Montréal ont eu le bonheur de voir l’idole annoncer une bonne nouvelle pour l’équipe lors du repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH), le 28 juin dernier. Revivez le moment ici.

Lisez ou relisez ici les mots d’amour que plusieurs artistes québécois ont envoyés à Céline Dion à la première montréalaise de Je suis: Céline Dion.

Quant à Claudette Dion, elle est toujours très occupée avec la Fondation Maman Dion, qui prépare déjà fébrilement la rentrée scolaire 2024 en envoyant des cartes cadeaux à des familles défavorisées pour l’achat de matériel de classe. Le lundi 8 juillet, elle sera en spectacle au Théâtre Lionel-Groulx lors de l’événement Avant de m’assagir, au profit de la Maison de soins palliatifs Adhémar-Dion. Une pléiade d’artistes (Alain Choquette, France D’Amour, Jeanick Fournier, Judi Richards, Laurent Paquin, Marc Hervieux, Paul Piché, QW4RTZ et Maude Cyr-Deschênes, gagnante de la récente édition de La Voix) l’entourera.

Claudette Dion fait aussi partie, avec Natalie Choquette et Rita Tabbakh, du collectif Il était une voix… Piaf, qui rend hommage au répertoire d’Édith Piaf, un engagement qui lui a permis de se rendre à Paris pour rencontrer Charles Dumont, compositeur de plusieurs grands succès de Piaf, comme Non, je ne regrette rien et Mon Dieu. Monsieur Dumont assure la narration liant les différents numéros d’Il était une voix… Piaf. La tournée se poursuivra à l’automne et au début de 2025.