Catégories
Hollywood PQ Potins

François Morency parle avec nous de la finale de Discussions avec mes parents

La comédie Discussions avec mes parents se conclura définitivement en décembre, après sept saisons à ICI TÉLÉ, au grand dam des nombreux amoureux de la série et, peut-être, de quelques écureuils tant honnis par le bon Jean-Pierre (Vincent Bilodeau).

Ne comptez évidemment pas sur François Morency, âme et auteur de Discussions… pour dévoiler l’issue de la série.

Seulement, l’humoriste et comédien nous a spécifié un détail important: l’émission ne se terminera pas avec le décès de l’un des parents du clan Morency, Jean-Pierre ou Rollande (Marie-Ginette Guay). Notre journaliste a posé la question à François Morency, et celui-ci s’est montré catégorique: oui, Jean-Pierre et Rollande sont âgés, mais aucune maladie ou mort ne viendra ternir l’esprit feel good de nos réconfortantes Discussions avec mes parents.

«Non, non, il n’en est pas question!», a argué le créateur.

«C’est une comédie, et je voulais que la fin soit à l’image de la série. C’est-à-dire happy, de bonne humeur, drôle…»

François Morency / Crédit : Serge Cloutier

On pourrait néanmoins devoir quand même sortir nos mouchoirs, prévient François Morency.

«Il y aura de l’émotion. Il y a une chanson dont je voulais absolument avoir les droits. J’avais une image dans la tête depuis longtemps pour la dernière scène. On a réussi à avoir les droits de cette chanson, qui est une chanson québécoise, d’un groupe légendaire. Ça donne exactement ce que je voulais que ça donne. Mais, il n’y a pas de cancer, pas d’Alzheimer, pas de mort. Il n’était pas question que j’aille là. Ça aurait été de tricher la série que de terminer avec quelqu’un qui se fait frapper par un truck! Ça n’aurait pas été dans l’ADN de ce qu’on est.»

Cette année, dans Discussions avec mes parents, on suivra les hauts et les bas de la vente de la maison de Jean-Pierre et Rollande. On devrait bien rigoler lors des visites libres et avec la recherche de la nouvelle résidence du couple. Le tandem optera-t-il pour un condo, une maison écologique, un conteneur recyclé, une RPA ou – pourquoi pas! –  un camp de nudistes? La disparition du Publisac, le groupe La grande secousse, un appareil auditif et une collection pour enfants signée Danielle Cuivre occuperont aussi Jean-Pierre et Rollande. François, lui, ira faire du remplacement à l’école de la petite Lola (Victoria Bouchard), Judith (Caroline Bouchard) et Earl (Karl Graboshas) lanceront une compagnie de fromage et Raynald (Blaise Tardif) jouera les Roméo avec sa Chantal (Amélie Bernard). On retrouvera en outre les attachants (ou pas…) Roch Garneau (Denis Bouchard) et sa Gisèle Sanche (Nathalie Coupal), et la très stoïque Madame Dupuis (Danielle Fichaud), qui tentera de suivre les traces de son idole, Marthe Laverdière…  

Bien sûr, les flashbacks dans les années 1980 seront encore nombreux et auront même droit à deux épisodes complets, avec des extraits tirés des précédentes années de Discussions avec mes parents.

Un spécial «coulisses» couronnera finalement la saison.

Marie-Ginette Guay et Vincent Bilodeau, interprètes de Rollande et Jean-Pierre, dans Discussions avec mes parents / Crédit : Serge Cloutier

Ces petits soubresauts du quotidien, narrés de la façon bon enfant de Discussions avec mes parents, expliquent à eux seuls le succès de la fiction, estime François Morency, qui a puisé sa matière dans son propre bagage pour faire rire l’auditoire. Souvenons-nous que cette belle expérience a modestement débuté avec des statuts Facebook sans prétention de ce dernier, où il recopiait simplement des conversations tenues avec les véritables auteurs de ses jours! Puis, les statuts Facebook sont devenus un livre paru en 2017 aux Éditions de L’Homme, puis l’incontournable télévisé qu’on connait.

Mieux encore, Discussions avec mes parents a résonné hors de nos frontières: le rendez-vous a notamment été relayé sur la plateforme TV5 Monde Plus, où il était ainsi accessible dans plus de 117 pays et territoires. Il y a quelques années, des pourparlers étaient également en cours pour adapter le format au Moyen-Orient, en Asie, en Europe de l’Est, en Allemagne et en Belgique.

«Il faut parler aux gens de choses qui les concernent. Il faut qu’ils se reconnaissent. Plus tes références sont ancrées dans une vérité que les gens connaissent, plus ça va marcher. Et tu n’as pas à chercher loin; si tu parles de toi, si tu as été élevé ici, que tu as vécu ici, que tu as des références d’ici, parle de ça! Les gens vont se reconnaitre dans ton vécu à toi. On l’a toujours dit: plus tu es personnel, plus tu es international.»

Et les proches de François Morency dans la vie, dont ses frères et sa sœur – son papa et sa maman sont hélas décédés –, comment réagissent-ils à la fin annoncée de leur incarnation cathodique?

«Ils sont bien curieux de savoir comment je finis ça! On s’est vus il y a deux semaines et je n’ai rien voulu leur dire. Je leur ai dit qu’ils le verraient en même temps que tout le monde! Vous braillerez en même temps que tout le monde à la fin…!»

Catégories
Hollywood PQ Potins

Stéphan Bureau: «On n’aime pas beaucoup ce qui nous bouscule»

L’image du Stéphan Bureau s’apprêtant à prendre la barre d’une nouvelle table ronde hebdomadaire, Une époque formidable, à Télé-Québec, ne concorde plus vraiment avec celle du premier de classe surdoué des communications qu’il fut jadis, devenu chef d’antenne dans la jeune trentaine, à TVA, puis à Radio-Canada, et ayant multiplié les mandats prestigieux.

Se porter à la défense de Donald Trump dans l’arène médiatique à l’heure actuelle, à l’approche de l’élection américaine historique qui approche, est une initiative risquée, voire un jeu dangereux. Mais, Stéphan Bureau n’a jamais craint de se brûler en tâtonnant le feu, et pourquoi pas en l’empoignant à pleines mains. Est-il trumpiste? Complotiste?

Les allusions paraissent l’agacer, mais ne le démontent pas.

HollywoodPQ s’est entretenu avec l’animateur-journaliste-électron libre, à quelques jours de la première de son émission, le mercredi 4 septembre, à 20 h, à Télé-Québec. Compte-rendu.  

HollywoodPQ : Stéphan, vous tenez les commandes d’un nouveau grand plateau de discussion à Télé-Québec, intitulé Une époque formidable. Il s’agit là d’une expression que vous utilisez souvent, mais, employée comme titre d’émission, elle peut avoir une connotation ironique. Est-ce le cas?

Stéphan Bureau: «Ça peut l’être, évidemment. Je pense qu’il y a parfois de quoi grincher des dents, quand on regarde les bulletins de nouvelles, quand on prend la mesure des changements qui sont en train de bousculer nos vies. Il y a de fortes chances qu’on se dise que ça puisse être un peu ironique. Je ne connais pas beaucoup de citoyens qui n’ont pas l’impression d’être un peu dépassés… Mais, ce ne l’est pas. Formidable, ce n’est pas mélioratif; formidable, c’est comme extraordinaire. C’est hors gabarit. Nous sommes dans une époque qui est, je pense, unique. Notamment en raison de l’accélération des changements technologiques, sur une échelle insoupçonnée et insoupçonnable. La révolution de l’intelligence artificielle et la possibilité – en fait, la certitude –, que nous allons bientôt être dépassés par la technologie… Il n’y a pas de précédent. Une époque formidable, ce sont de nouveaux horizons, mais ce sont des horizons où on pourrait perdre le contrôle.

Cette époque est formidable, engageante, excitante. Moi, je ne regrette pas une seconde d’être en vie aujourd’hui. Et je pense que c’est le moment où on doit discuter, parler, débattre à l’occasion, et surtout, ne pas rester indifférents. Parce que ceux qui resteront les bras croisés illustreront le vieux proverbe: qui ne dit mot consent. Je ne pense pas que notre émission va changer quoi que ce soit à l’équation générale et mondiale, mais c’est une petite ambition, qui va mettre du temps avant de se cristalliser.

Trouver le ton pour lancer l’émission, ce n’est pas simple. Et ce, dans un Québec, en somme, égal à lui-même. C’est-à-dire qu’on cherche toujours le consensus. On n’aime pas beaucoup ce qui nous bouscule. Mais, on devrait, nous, bousculer l’époque, se poser des questions, se permettre de connaître des opinions, et faire en sorte qu’on n’en sera pas des victimes, de l’époque.»

HPQ: Quels sujets seront abordés au premier rendez-vous d’Une époque formidable?

SB: «On parle de notre passion démesurée pour la politique américaine, comme si on était tous atteints d’une maladie collective depuis trois mois. J’ai l’impression que tout le monde est devenu un super spécialiste de la politique américaine, et en connaît chacun des détails comme personne auparavant! Notre politique, soudainement, semble fade et molle. Est-ce que ça pourrait changer notre manière de faire de la politique? Est-ce qu’on imagine un jour que Marjo pourrait aller chanter à la convention de l’ADQ, ou je ne sais quoi, comme on attendait Beyonce chez les Démocrates? [Les invités seront Martin Proulx, animateur du balado La dernière élection, Jean-François Lisée, ancien correspondant à Washington, Noémi Mercier, journaliste indépendante, et Biz, NDLR].  

Je pose la question en deuxième sujet: pourquoi la téléréalité nous fascine à ce point-là? Pourquoi est-ce la seule télé qui parle aux jeunes et qui fait vivre encore les réseaux de télévision? Il y a 20 ans, la téléréalité était méprisée et regardée en cachette; aujourd’hui, c’est la télé qui pogne. Est-ce qu’il y a un lien avec la campagne électorale américaine et le fait que ça ressemble à de la téléréalité? [Les invités seront Ghyslain Octeau, dernier gagnant de Survivor Québec, Martin Proulx, producteur de téléréalité (dont La Voix et Sortez-moi d’ici!, NDLR), Jean-Thomas Jobin, consultant sur Survivor, et Frédéric Gieling, réalisateur de Pignon sur rue et Big Brother Célébrités, entre autres, NDLR].

Le dernier sujet porte sur les écrans. Est-ce qu’il faudrait imposer une majorité numérique? Comme pour les permis de conduire, est-ce qu’il faudrait avoir un âge minimum pour être sur les réseaux sociaux? J’ai des jeunes avec moi, et j’ai une chercheure qui s’est intéressée à l’idée d’interdire l’accès aux réseaux sociaux chez les 16 ans et moins, par exemple.»

HPQ: Le concept de votre nouvelle tribune n’est pas sans rappeler celui du Monde à l’envers, que TVA a débranché l’an passé à la dernière minute, à la surprise générale, après une seule saison. Avez-vous retenu certains enseignements de cette expérience, qui vous aident peut-être aujourd’hui dans l’élaboration d’Une époque formidable?

SB: «On a fait ce qu’on avait à faire, on l’a bien fait. On était numéro un le vendredi. L’émission n’a pas été renouvelée. Il y a des circonstances qui l’expliquent, comme je l’ai souvent dit. Il y a 500 et quelques personnes qui ont perdu leur job après que notre émission eut été annulée. C’est clair que, dans une organisation, on priorise les employés à temps plein quand il y a des problèmes économiques. Je comprends qu’ils aient fait des choix. Ça m’a peiné. Et je n’ai rien d’autre à dire parce que, pour moi, c’est vraiment de l’histoire ancienne. Je n’ai rien d’autre à dire face à ça.

Je vois le prix que ça demande de partir un show, en termes d’énergie. Je revis la même chose. Il n’y a rien d’autre à faire que de prendre acte. J’oserais dire que ma vie, dans la dernière année, à cause de ce qui s’est passé, a été formidable, pour reprendre un qualificatif que j’applique à mon émission. J’ai l’impression d’avoir une vie formidable et je ne le regrette pas du tout. Parfois, les circonstances sont poches, mais quand tu fais le bilan après, tu dis: franchement, ça a ouvert toutes sortes d’avenues que je n’imaginais pas.»

HPQ: Vos analyses de l’actualité ne font pas nécessairement l’unanimité. Elles sont critiquées sur les réseaux sociaux, remises en question par vos collègues journalistes. Comment composez-vous avec cette aura de mouton noir?

SB: «Je ne contrôle pas la parole des autres. Je regarde et m’intéresse peu à ce qui est dit et écrit, et ce n’est pas une blague. Je pense que c’est le principe même de la liberté d’expression. On peut me traiter de génial premier de classe, ou de pourri merdeux. C’est permis! Ça fait partie de ce que la liberté d’expression engendre. Ça ne me préoccupe pas beaucoup. Moi, je suis responsable d’une chose, et une seule seulement: ma parole. Parfois, elle est défaillante, parfois je me trompe, c’est évident. Mais, au-delà de ça, sur la moyenne, je n’ai absolument aucun doute sur ce que je fais, sinon je ne le ferais pas. L’opinion des autres, peu m’en chaut, parce que je ne la contrôle pas. Je n’ai pas d’impact sur ce que les autres pensent.

Aujourd’hui, de toute façon, le commentaire repose souvent sur la mauvaise foi. Aller corriger des gens qui t’apostrophent en étant de mauvaise foi, ou qui te prêtent une intention qui n’est vraiment pas celle de ton commentaire ou de ton opinion, c’est une game perdue d’avance. Moi, je ne peux pas dire que ça m’affecte beaucoup, et j’espère que tous ceux qui font mon métier ne se laissent pas affecter par ça non plus. C’est la marge. L’essentiel n’est pas là. On peut être en désaccord avec une idée ou une manière de faire, mais s’en prendre aux personnalités, c’est tellement ridicule!»

HPQ: Et quand on vous qualifie de complotiste, comment réagissez-vous?

SB: «Qui le dit? Qui dit ça? Qui est la personne qui sait ça, ou pense ça? J’espère que la plupart de mes collègues journalistes peuvent, à leurs heures, être complotistes. Parce que, dans l’histoire de l’humanité, des complots, il y en a eu. Est-ce que c’est une étiquette infamante? Je ne pense pas. Après, complotiste de quoi, et qui le dit?»

HPQ: Vous qui avez touché un peu à tout, de l’information brute au divertissement (il a conçu et animé les galas hommage Juste pour rire, NDLR), quel genre de télé souhaitez-vous faire, en 2024?

SB: «Je fais la télé que je peux faire, qui est compatible avec l’époque, qui est compatible avec Télé-Québec. J’espère, une télé qui est utile. Elle peut être ludique, drôle, le fun. C’est évident qu’on ne fait pas de la télévision pour se faire ch*er ou que ça soit triste ou ennuyant. Je souhaite qu’il y ait un peu de matière à se mettre sous la dent. C’est mon souci, dans tout ce que je fais. Je n’ai pas vocation de faire ce métier pour autre chose que d’être ponctuellement utile. Je trouve que c’est un beau mot!»

HPQ: En tant que spécialiste des affaires américaines et étrangères, vous collaborez aux différentes tribunes d’information de TVA et de QUB radio, à l’émission Les faits d’abord, d’Alain Gravel, à ICI Première, à la chaîne d’information française BFM, et vous nourrissez votre balado, Contact, en plus de piloter Une époque formidable, à Télé-Québec. Vous aimez cette posture d’électron libre, avec des «tentacules» sur tous les réseaux?

SB: «Ce n’était pas le plan de match. Les circonstances ont fait que les choses se sont développées ainsi. Mais, ce que vous soulevez en disant électron libre, je ne déteste pas ça. Toute ma vie durant, j’ai essayé de garder des marges de manœuvre. Je pense que c’est précieux. Et j’espère que ce l’est pour tous ceux qui font mon métier, même si ce n’est pas toujours facile. C’est important de garder une marge existante et une liberté pour penser, pour réfléchir et, surtout, dire ce qu’on pense. Ce qui nous menace le plus, c’est de ne pas avoir l’espace et/ou le courage pour dire ce qu’on pense quand on fait nos métiers. Il y a des conséquences plus graves encore à ne pas dire ce qu’on pense et à le refouler. J’essaie le plus possible d’être juste, droit, et de ne pas faire le contraire de ce que je pense! Et je suggère à tous ceux qui ont une opinion sur mon travail d’adresser leurs messages à mes différents clients, et leur faire savoir qu’ils sont irresponsables de m’engager…!»

Catégories
Hollywood PQ Style de star

Apprenez-en plus sur Dumas, la nouvelle série de Luc Dionne!

Si vous ne savez pas encore que Dumas prend l’affiche à ICI TÉLÉ cet automne, c’est que vous n’avez certainement pas regardé les Jeux olympiques de Paris à l’antenne radio-canadienne dans le dernier mois.

Les publicités du nouveau bébé de Luc Dionne ont roulé à plein régime entre les épreuves sportives. Preuve que la société d’État espère gros de cette nouvelle série hebdomadaire, judicieusement logée dans la prestigieuse case horaire du lundi à 20 h, traditionnellement réservée aux gros canons à cotes d’écoute. Et ce, deux ans après le bouillant succès d’une certaine quotidienne appelée District 31 (laquelle, doit-on le rappeler, prenait fin au printemps 2022).

Début: 9 septembre. Encerclez la date!

Fin juillet, nous sommes allés zieuter le plateau de Dumas, chauffé par le réalisateur Stéphan Beaudoin (Alerte Amber, Classé secret, L’heure bleue) sous la houlette des producteurs Fabienne Larouche et Michel Trudeau, d’Aetios. L’équipe tournait alors des scènes dans un immeuble à bureaux de Brossard, près du pont Samuel-De Champlain.

Vous pouvez voir ou revoir nos photos de cette rencontre médiatique ici.

Une partie importante de la distribution de la fiction à suspense, campée dans une firme de sécurité privée baptisée Intelco, était présente : outre le «Robert De Niro» de Luc Dionne, c’est-à-dire son acteur fétiche, Gildor Roy, des visages de renom comme Isabel Richer, Jason Roy-Léveillée, Vincent Leclerc, Marie-Lyne Joncas, Jade Charbonneau, Lili Francke-Robitaille, Catherine-Anne Toupin et Madeleine Péloquin, enregistraient des scènes ce jour-là.

Une partie de la distribution de la série Dumas sur le plateau de tournage, à Brossard / Crédit : Serge Cloutier

«À côté de la police»

Luc Dionne n’a pas la prétention de réinventer le genre policier avec Dumas. Même que son nouveau petit monde se situe plutôt «à côté de la police», image André Béraud, Premier directeur, émissions dramatiques et longs métrages de Radio-Canada. Même s’il y a du flic autour!

«On dépeint tout ce que la police ne peut pas faire. En tant qu’individu, si on a des enjeux, on peut aller chercher un détective privé pour aller plus loin et avoir des réponses. On explore l’humain autrement, et on retrouve notre Luc (Dionne) qui se réinvente», explique Monsieur Béraud, vantant du même souffle la multiplicité des talents de son collaborateur.

«Luc a fait du cinéma, de la quotidienne. Je pense que ce gars-là peut tout faire. Moi, j’attends son roman!»

Ainsi, le bourru Jean Dumas (Gildor Roy) a démarré son entreprise, Intelco, il y a une trentaine d’années. Son équipe dénoue toutes sortes d’affaires: infidélités conjugales, prestataires de la CSST travaillant «au noir», vol de propriété intellectuelle, espionnage industriel, détournement de fonds, blanchiment d’argent…

Contrairement aux policiers, les enquêteurs de Dumas ne portent pas d’accusations et reçoivent rémunération.

«C’est de l’investigation privée», renchérit la productrice Fabienne Larouche.

«Ça peut aller du plus petit, jusqu’au plus grand. C’est, par exemple, ta fille de 15 ans qui tombe en amour avec un gars de 25 ans à qui tu ne fais pas trop confiance. Alors, qu’est-ce que tu fais? Tu ne vas pas à la police. Tu engages Intelco, et tu paies pour! Ça peut aussi aller jusqu’à deux états qui sont en guerre et qui ont besoin de quelqu’un pour négocier dans un tiers pays. Intelco est là où n’est pas la police. Quand la police arrive, eux se retirent!»

La productrice Fabienne Larouche, l’auteur Luc Dionne et le réalisateur Stéphan Beaudoin sur le plateau de Dumas / Crédit : Serge Cloutier

Chez Intelco, Dumas bosse avec son fils adulte (Jason Roy-Léveillée). Les relations sont tendues, et l’héritier menace de faire le saut chez le concurrent. Les rapports ne sont pas de tout repos non plus avec son ex-femme (Isabel Richer), avec qui il est en procédure de divorce et qui détient 40% des parts de l’entreprise. Dumas a aussi deux filles (Jade Charbonneau et Lili Francke-Robitaille), dont l’aînée retontira en surprise après deux ans d’absence. Et on fraternisera avec l’entourage professionnel de l’homme… et peut-être ses ennemis, qui sait.

Un «bougonneux»

Si tous anticipent déjà un nouveau triomphe avec Dumas, Luc Dionne, lui, ne s’inflige aucune pression. En tout cas, pas devant les journalistes.

«Rendu à mon âge, on n’a plus d’attentes. On veut juste avoir la paix! J’aime ce que je vois, c’est le fun, ça marche bien. Les comédiens sont bons. Mon bonbon à moi, c’est de les voir jouer.»

Des dossiers scrutés par les troupes d’Intelco, certains se boucleront en un épisode de Dumas; d’autres pourraient étirer leur mystère sur plusieurs semaines. On connaît notre bien-aimé Luc Dionne! Or, la force de la série, aux dires de ce dernier, ne résidera pas tant dans l’action en cours que dans les personnages qui lui prêteront vie.

«L’univers dans lequel personnages évoluent, on s’en fout. Que Séraphin Poudrier soit maire de Sainte-Adèle, on s’en fout. Personne ne se souvient de ce qu’il a fait, mais tout le monde se souvient de Séraphin.»

«Gildor est toujours le même comédien», poursuit Luc Dionne.

«Mais on est loin du commandant Chiasson, ici, je peux te le dire! (grand sourire) Il a l’air bête et il n’est pas fin… et pas à peu près! Il n’est pas très gentil, pas très aimable. On va l’aimer pareil, mais c’est un vieux bougonneux. Il me ressemble encore plus qu’avant, parce que j’ai mon petit côté bougonneux…»

Marie-Lyne Joncas incarne un rôle dans la nouvelle série Dumas / Crédit : Serge Cloutier

En terminant, la question la plus importante: est-ce que ça sera bon, Dumas?

Disons que Fabienne Larouche ne se farcit pas trop d’insomnie à cet égard.

«Luc est un auteur tellement brillant et talentueux! Je suis sa script-éditrice, je suis la première à le lire, et c’est un grand bonheur. Il y a des auteurs, comme lui, avec qui il y a moins d’ouvrage à faire…!»

Dans un sourire fier, André Béraud, Premier directeur, émissions dramatiques et longs métrages de Radio-Canada, nous balance pour sa part l’une de ses phrases chouchous en guise de réponse.

«On n’est pas à l’abri d’un succès! On ne peut jamais prévoir si ça va être bon ou pas. Mais, d’après ce que j’ai vu… On n’est vraiment pas à l’abri d’un succès!»

Catégories
Hollywood PQ

L’automne à TVA: Tout ce qu’il faut savoir!

La rentrée télé qui s’amorce n’est pas la plus garnie en nouveautés de l’histoire de TVA, qui procédait lundi après-midi à l’inauguration officielle de sa programmation 2024-2025, dans un sobre lancement tenu au siège social de Québecor, dans le Vieux-Montréal.

Outre la nouvelle fiction Les Armes et la téléréalité Ma mère, ton père, l’antenne privée table surtout cet automne sur des titres précédemment dévoilés sur Club illico dans la dernière année et demie: Les Révoltés (mardi, 21 h, dès le 10 septembre), Le temps des framboises 2 (mercredi, 20 h, dès le 11 septembre), Les Perles (mercredi, 21 h, dès le 11 septembre) et À propos d’Antoine (mercredi, 21 h 30, dès le 11 septembre). De nouvelles saisons d’Alertes (lundi, 21 h, dès le 9 septembre) et Sorcières (mardi, 20 h, dès le 10 septembre) sont également à l’horaire.

Sébastien Delorme, Julie Trépanier et Michel Laperrière, de la série Indéfendable, au lancement 2024-2025 de TVA / Crédit : Serge Cloutier

Est-ce que cette rareté de productions originales s’explique par les compressions budgétaires encaissées par TVA dans les derniers mois? Ce n’est pas la raison invoquée par Nathalie Fabien, directrice principale chaînes et programmation de Groupe TVA, qui a plutôt soutenu devant les journalistes que les émissions relayées ainsi en «deuxième fenêtre» performent généralement bien et parviennent à toucher un nouveau public.

Les images diffusées aux médias lundi laissent néanmoins déduire que Les Armes sera sans doute de grande qualité… et ça va brasser! L’histoire élaborée par le très doué Pierre-Marc Drouin (Doute raisonnable, In Memoriam) est campée dans les Forces militaires canadiennes, avec Vincent-Guillaume Otis, Eve Landry et François Papineau comme têtes d’affiche. Les Armes affrontera Dumas dans sa plage du lundi, à 20 h, dès le 9 septembre. La productrice des deux projets, Fabienne Larouche, nous en parlait ici.

Nathalie Simard, animatrice de la téléréalité Ma mère, ton père, lors du lancement 2024-2025 de TVA / Crédit : Serge Cloutier

Nathalie Simard sera très présente à TVA prochainement. D’abord, grâce à Ma mère, ton père (jeudi, 20 h, dès le 12 septembre), une joute amoureuse où les enfants servent de «filtre» à leurs parents dans leur quête de l’âme sœur. Papas et mamans cohabitent dans une résidence, pendant que leur progéniture espionne leurs faits et gestes à partir d’une autre maison, pour influencer leur destin romantique. Il s’agit d’une adaptation du format britannique My Mum, Your Dad. TVA avait d’abord présenté Ma mère, ton père sous le nom Nouvelle chance pour l’amour, pour recruter des cœurs esseulés de 40 à 60 ans sans éveiller les soupçons sur le réel objectif du concours. Aussi, Nathalie Simard aura un spécial de Noël à son nom, capté à l’Île d’Orléans.

Puis, à l’hiver, on découvrira Passez au salon, une comédie développée par les amis Jean-Michel Anctil et Louis-Philippe Dandenault, qui ont été inspirés par un moment cocasse vécu à des funérailles. Anctil et Dandenault personnifieront un tandem de frères aux personnalités opposées: un hockeyeur raté et un héritier frustré. Tous deux devront s’allier pour faire rouler l’entreprise familiale, un salon funéraire. Jean-Carl Boucher, alter ego du réalisateur Ricardo Trogi dans la série de films biographiques de celui-ci, signera la réalisation.

MasterChef Junior

À partir de la semaine du 9 septembre, les soirées de TVA débuteront de la même façon qu’à l’hiver dernier, c’est-à-dire avec les quotidiennes Le tricheur (lundi au vendredi, 18 h 30, dès le 2 septembre), Indéfendable (lundi au jeudi, 19 h, dès le 9 septembre) et MasterChef Québec (lundi au jeudi, 19 h 30, dès le 9 septembre).

Dans Indéfendable, les personnages, particulièrement ceux de Léo MacDonald (Sébastien Delorme) et André Lapointe (Michel Laperrière), se relèvent difficilement de l’attentat ayant coûté la vie à Inès (Nour Belkhiria) et Me Legrand (Martin-David Peters). Sébastien Delorme a d’ailleurs confié devant la presse avoir dû tourner des scènes d’une rare intensité, de larmes et de déchirements, assez tôt le matin! On suivra aussi de près la nouvelle rivalité aux allures de vengeance entre Léo et Marie-Anne Desjardins (Anne-Élisabeth Bossé).

Vincent-Guillaume Otis, de la série Les Armes, au lancement 2024-2025 de TVA / Crédit : Serge Cloutier

Adeptes de MasterChef Québec, sachez que le niveau de jeu sera encore davantage relevé, avec des concurrents encore plus talentueux que l’an dernier, promet-on. Une convoitée épinglette d’immunité fera son apparition pour la première fois dans le tournoi. Une spéciale de Noël de MasterChef Québec avec des personnalités connues a en outre déjà été enregistrée.

Puis, au printemps prochain, quand Star Académie se terminera, c’est MasterChef Junior qui empruntera la case du lundi au jeudi, à 19 h 30. Ailleurs dans le monde, cette relecture de MasterChef avec des enfants est aussi populaire que sa «grande sœur». C’est aussi le cas pour la version doublée en français à l’affiche de CASA, chaîne spécialisée de Groupe TVA. À l’automne 2016, TVA débranchait La relève, une compétition culinaire pour pré-adolescents pilotée par Chuck Hughes et Hakim Chajar, après une seule saison, alors qu’une deuxième figurait pourtant dans les plans au départ. Les cotes d’écoute n’avaient alors pas été suffisamment satisfaisantes. Les décideurs croient aujourd’hui davantage à MasterChef Junior, qui reprendra tous les codes du concept déjà éprouvé planétairement. Martin Picard et Stefano Faita demeureront les maîtres en cuisine. Vos mini-cuistots pourront s’inscrire dès le vendredi 30 août pour tenter leur chance à MasterChef Junior.

Infos en vrac…

Les maîtres de la compétition de danse Révolution, Lydia Bouchard, Jean-Marc Généreux et Mel Charlot, au lancement 2024-2025 de TVA / Crédit : Serge Cloutier

Sinon, quelques infos à savoir, en vrac. Ève-Marie Lortie, qui animait justement le lancement de TVA lundi, prend officiellement la barre de Salut Bonjour en semaine ce mardi, 27 août, et accueille Geneviève Hébert-Dumont, Simon Boulerice, Farah Alibay, Chloée Deblois et Dominic Arpin comme collaborateurs invités, tandis que Richard Turcotte s’empare des commandes le week-end.

À Ça finit bien la semaine, Julie Bélanger et Jean-Michel Anctil seront maintenant accompagnés d’un groupe de musiciens en studio. À Révolution, le sixième chapitre qui s’amorce en sera un tout étoile, qui opposera les meilleurs participants de 2018 à 2023. Après Noël, les campeurs de Sortez-moi d’ici! – qui durera non plus 60, mais 90 minutes – sueront et pleureront encore au Panama.

Julie Bélanger, coanimatrice de Ça finit bien la semaine, au lancement 2024-2025 de TVA / Crédit : Serge Cloutier

À Chanteurs masqués, le nouvel hôte Sébastien Benoit donne moins dans la stepette que son prédécesseur Guillaume Lemay-Thivierge, mais les tournages en réalité augmentée, pour un résultat spectaculaire, compensent largement. Et il faut absolument entendre Mélissa Bédard, nouvelle juge-enquêteure, entonner le consacré ver de la chanson-thème du variété, «Qui es-tu, toi, le chanteur masqué?», de sa voix grandiose. C’est de toute beauté!

En ce qui concerne le retour de Star Académie, planifié pour 2025, nous vous disons tout ici, ici, ici et ici. En décembre, elle-même ex-académicienne (cuvée 2012), Mélissa Bédard animera un happening spécial de Noël, qui réunira d’anciens diplômés de la célèbre école, ainsi que des groupes d’irréductibles de Star Académie.

Et quoi encore? Il reste une saison de Si on s’aimait encore, déjà filmée, à diffuser éventuellement. Qu’en est-il de la suite? Guillaume Lemay-Thivierge et Émily Bégin seront-ils encore les visages officiels du docu-réalité, après les frasques de monsieur? TVA ne se prononce pas pour l’instant. La vraie nature? La porte n’est pas fermée à un potentiel renouvellement, mais rien à officialiser là non plus. Idem pour Laver pour gagner, la téléréalité la plus… proprette du printemps à la télé québécoise, pour le dire poliment.

Stéphane Rousseau, juge-enquêteur à Chanteurs masqués, au lancement 2024-2025 de TVA / Crédit : Serge Cloutier

Malgré des temps plus sombres pour les médias, TVA a beurré épais sur ses chiffres d’écoute, lundi, vantant ses 25 % de parts de marché contre la compétition, et ses 19 émissions répertoriées dans le top 30 des œuvres les plus regardées, l’hiver dernier.

Quant au déménagement des installations de TVA, des locaux actuels du 1600 boulevard de Maisonneuve au 4545 rue Frontenac, où seront désormais centralisées la plupart des activités médiatiques de l’empire de Pierre Karl Péladeau (mouvement imposé dans la foulée des restructurations budgétaires), il sera complété cet automne.

L’équipe de QUB radio, qui investissait lundi les ondes FM à la fréquence 99,5, a déjà commencé à y officier.

Le téléspectateur aura lui aussi l’impression d’être ailleurs, puisque le décor des rendez-vous de TVA Nouvelles – composé notamment de quelques 400 écrans! – sera complètement transformé. Il faudra ensuite vider entièrement et totalement toutes les salles de toutes les étages du 1600 de Maisonneuve, ce qui ne s’annonce pas une mince tâche, avant de statuer sur l’avenir du building.

«Radio-Canada, ça leur a pris quatre ans… Nous, ça nous aura pris moins d’un an», a badiné Nathalie Fabien au sujet de ce déménagement colossal.

Catégories
Hollywood PQ Potins

À voir à Séries Plus et Historia cette année!

C’est l’heure de la rentrée scolaire… mais aussi de la rentrée télé! Plus tôt cette semaine, le groupe Corus Média ouvrait le bal des lancements de programmation et dévoilait les nouveautés les plus attrayantes de ses chaînes spécialisées (Séries Plus, Historia, Télétoon et Disney). En voici quelques-unes qui ont attiré notre attention.

Nuit blanche – Saison 2. La deuxième saison de Nuit blanche est disponible depuis le mois de mai sur Prime Video et fait maintenant le saut à la télévision linéaire. On se souvient que le débranchement de la série par Radio-Canada, à l’automne 2021, pour des raisons de cotes d’écoute insatisfaisantes, avait causé tout un tollé, tellement que le producteur Pixcom avait redoublé d’efforts pour finalement offrir une suite à la saga-savon de l’autrice Julie Hivon. Dans ces huit nouveaux épisodes, on continue de creuser ce qui est arrivé à Louise «Loulou» Hébert (France Castel) et d’élucider son sordide assassinat. Des secrets continuent aussi de se révéler au sujet d’Aidrian (Ron Lea), de Clémence (Lisette Guertin), et de la progéniture Hébert, Marlène (Marilyse Bourke), Charlotte (maintenant incarnée par Brigitte Lafleur, en remplacement de Valérie Blais) et Lucas (Jean-Philippe Perras). La portion des retours dans le temps, campés en 1970 dans le premier volet de Nuit blanche, se déploie cette fois dans les années 1980, alors que Loulou Hébert devient une femme d’affaires respectée, à la tête d’un empire de parfumerie en plein essor. Si vous n’avez pas vu la première saison de Nuit blanche, celle-ci peut être regardée sur Prime Video ou sur ICI TOU.TV EXTRA. Le mercredi, à 20 h, à Séries Plus, dès le 28 août.

France Castel incarne la mystérieuse Louise « Loulou » Hébert de Nuit blanche / Crédit : Serge Cloutier

Bête noire – Saison 3. La troisième saison de Bête noire s’annonce très différente des deux premières, nous a laissé miroiter la direction de Séries Plus. En 2021, le drame racontait une fusillade dans une école secondaire perpétrée par un adolescent tourmenté. Le deuxième chapitre (2024), encore meilleur, abordait l’empoisonnement de deux bambins par leur maman, coincée dans un délire religieux. Le troisième opus de Bête noire, lui, débutera avec l’image de la psychiatre Éliane Sirois (Sophie Cadieux) – personnage pivot de Bête noire, avec son acolyte, le sergent-détective retraité Jasmin Boisvert (Martin Dubreuil), lui aussi de retour –, le visage ensanglanté, en proie à un violent choc post-traumatique, alors que deux corps non identifiés, emballés dans des poly bags, sont emmenés à la morgue. Que s’est-il passé? Puis, on se transportera une vingtaine d’heures plus tôt. Éliane et Jasmin, venus chercher le fils de la jeune maman au camp de vacances, un jour d’olympiades, donnent un coup de main à la recherche d’un enfant disparu pendant qu’une énorme tempête fait rage dans la région. Les conditions météorologiques coupent l’accès au signal des cellulaires dans la forêt isolée de Saint-Donat, ce qui complique passablement les opérations. Le tournage de Bête noire 3 a commencé il y a 10 jours. Les textes sont écrits par Patrick Lowe (qui avait cosigné les deux premières éditions avec Annabelle Poisson) et Guillaume Corbeil, tandis que Mariloup Wolfe succède à Sophie Deraspe (Bête noire 1) et Louis Bélanger (Bête noire 2) à la réalisation. Marilyn Castonguay, Jean-Simon Leduc, Jean-François Pronovost et Stéphane Breton compléteront la distribution. Fares Chaanebi et Aurélia Arandi-Longpré personnifieront pour leur part des moniteurs de camp baptisés… Anorak et Pistache. Des surnoms qu’on croirait inspirés d’un réel camp de jour! Il faudra être patient pour voir le résultat de Bête noire 3, qui ne sera en ondes à Séries Plus qu’au printemps 2025.

Sophie Cadieux sera de retour dans la troisième saison de Bête noire, au printemps 2025, à Séries Plus / Crédit : Serge Cloutier

Anticosti. Autre projet en préparation pour présentation ultérieure, c’est-à-dire en août ou septembre 2025, la fresque Anticosti est réellement tournée à l’île d’Anticosti, sur la Côte-Nord. Son auteur et réalisateur, Guy Édoin (Cerebrum, Toute la vie, District 31 à la télé, et Marécages, Ville-Marie, Malek et Frontières au cinéma) la décrit comme un «thriller d’enquête environnemental», qui s’éloignera du «show de police en bonne et due forme»… Des insulaires s’y opposeront à l’implantation d’un complexe hôtelier de luxe, et une affaire de meurtre et de disparition secouera cette population… où on compte apparemment davantage de chevreuils que d’êtres humains, et où, à défaut de corps policier sur place, le garde-chasse fait figure d’autorité! Rose-Marie Perreault et Olivier Gervais-Courchesne, entre autres, tiendront des rôles de premier plan dans Anticosti, qui est une production de Sphère Média (Cerebrum, Ixe-13, Aller simple, etc).

Du côté des productions étrangères traduites, Séries Plus continue d’offrir, à partir de ces jours-ci, ses blocs de programmation NCIS le lundi (NCIS, NCIS : Los Angeles, NCIS : Sydney). Found : Les oubliés (mercredi, 21 h), Culprits : Arnaque à l’anglaise (vendredi, 21 h), Sexy Beast (vendredi, 20 h) et The Gold : La casse du siècle (vendredi, 21 h 15, à compter du 25 octobre) sont également à l’horaire, tout comme les suites de Moonshine, Blue Blood, FBI, FBI : International, FBI : recherchés, Station 19 et Yellowstone.

Steak, blé d’Inde, patates. Jonathan Roberge est très rigolo à l’animation de ce magazine documentaire qui nous informe sur l’histoire culinaire et gastronomique du Québec. Expo 67, fondation de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), popote de nos grand-mères, émissions culinaires, chefs-vedettes, nouvelles technologies : des extraits d’archives, explications d’historiens et commentaires d’invités (Liza Frulla, Sœur Angèle, Janette Bertrand, Louis-François Marcotte, Bob le Chef, Daniel Vézina…) dépeignent de manière très intéressante, dans des épisodes de 30 minutes qui filent très rapidement, l’évolution de la Belle Province à table. De quoi piquer la curiosité… et faire gargouiller nos estomacs! Le vendredi, à 21 h, à Historia, dès le 27 septembre.  

Jonathan Roberge anime la série documentaire Steak, blé d’Inde, patates, à Historia / Crédit : Courtoisie Corus Média

Kitsch QC. Le «quétaine», c’est in! Adaptée de l’ouvrage Kitsch QC, de Roxanne Arsenault et Caroline Dubuc, cette série documentaire nous entraîne dans les restaurants et les bars les plus kitsch de la province, tout en veillant à défaire les mythes et stéréotypes généralement associés à ces lieux qu’on qualifie justement de kitsch. Il sera question, dans Kitsch QC, d’histoire, de diversité, d’appropriation culturelle, et d’un Québec d’antan (1950-1980, environ) ayant forgé un patrimoine architectural et culturel en voie de disparition. Le vendredi, à 21 h, à Historia, dès le 6 décembre.

Le pouvoir fantôme. Ce docu-fiction (reconstituant des faits réels avec des comédiens, soit, ici, Serge Postigo, Olivier Gervais-Courchesne, Maxime de Cotret, Jean-François Casabonne, Luc Guérin, Noémie Yelle et Jean-Marc Dalphond), à mi-chemin entre thriller politique et documentaire, relatera la Commission publique d’enquête sur le crime organisée tenue au Québec à l’automne 1972. Le gouvernement Bourassa était alors sous pression suite aux révélations fracassantes du jeune journaliste Jean-Pierre Charbonneau, établissant des liens entre milieu politique et monde interlope. À voir à l’hiver 2025.

Du côté des documentaires uniques, Historia relaiera, le samedi 5 octobre, Mission spatiale 84, célébrant le 40e anniversaire de la mission historique du Québécois Marc Garneau à bord de la navette spatiale américaine Challenger. L’émission sera animée par l’ingénieure en aérospatiale Farah Alibay. Aussi, dans Mirabel, le samedi 2 novembre, Gildor Roy tentera de comprendre l’erreur de planification aéroportuaire que fut le projet d’aéroport international de Mirabel, 20 ans après le vol des derniers passagers. Expropriés, experts et analystes y prendront la parole.

Gildor Roy expliquera l’échec de l’aéroport de Mirabel dans le documentaire Mirabel, à Historia / Crédit : Courtoisie Corus Média

Incroyable avec Dan Aykroyd (Mercredi, 20 h), Les grandes marques qui ont forgé le monde (vendredi, 20 h, dès le 25 octobre), le 100e épisode de Transmission impossible (jeudi, 21 h), Kennedy, retraçant la vie, l’héritage et le leadership de John F. Kennedy (mercredi, 20 h, dès le 6 novembre) et Les grands empires (grec, romain et égyptien, le mercredi, à 21 h, dès le 18 décembre) figurent aussi au tableau des nouveautés de la chaîne Historia, qui ramène en outre ses valeurs sûres La malédiction d’Oak Island, IneXplicable, Pawn Stars : prêteurs sur gages, Les a$ de la brocante, Chasseurs de voitures, La bouffe qui a forgé le monde, Une histoire vraie et Camionneurs de brousse.

À Télétoon la nuit, les amateurs des Simpson, d’American Dad et de Family Guy retrouveront aussi leurs personnages préférés pour de nouvelles aventures toujours aussi loufoques et décalées.

Catégories
Hollywood PQ Potins

Télé-Québec garde la tête… hors de l’eau!

Pardonnez le jeu de mots douteux. Seulement, les sourires qui ornaient les visages de l’équipe de Télé-Québec, jeudi matin, étaient particulièrement fiers.

Malgré les énormes dégâts qui ont ravagé son siège social de l’avenue De Lorimier (lors du bris d’aqueduc survenu dans le quartier Centre-Sud, à Montréal, le vendredi 16 août dernier), la chaîne publique inaugurait quand même, jeudi, à peine six jours plus tard – et sans anicroche! –, sa programmation 2024-2025, remplie de nouveautés intéressantes. On peut bien le dire: dans ces circonstances, Télé-Québec garde la tête haute et… hors de l’eau.

Comme l’a souligné Marie Collin, présidente-directrice générale de Télé-Québec, devant les journalistes, il y a souvent quelque chose de positif à retirer des événements difficiles comme celui que traversent présentement ses troupes.

«J’ai vu à quel point les équipes sont engagées. L’équipe de direction est extraordinaire pour faire de la gestion de crise. On a eu rapidement des gens qui nous ont ouvert leurs portes…»

Des plans B

Le sous-sol de son édifice (où s’entassaient bien sûr archives et artefacts) inondé de plusieurs mètres d’eau – les images du geyser arrosant la portion de la métropole en périphérie du pont Jacques-Cartier auront résolument frappé l’imaginaire –, les soubresauts des derniers jours ont forcé Télé-Québec à se réorganiser rapidement. Même les images devant être présentées lors du lancement de programmation de jeudi, qui étaient prêtes d’avance et sont parties à l’eau, ont dû être remontées en catastrophe.

À la télévision, dans les derniers jours, contrairement aux chaînes de Bell Média, la retransmission des émissions de Télé-Québec n’a pas été affectée (le diffuseur compte sur deux serveurs pour relayer son contenu, l’un pour les productions originales, l’autre pour les acquisitions étrangères), mais tous les portails web de Télé-Québec ont écopés. L’électricité perdue le vendredi 16 août n’est revenue dans les bureaux (installés depuis 2021 dans l’ancienne prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant construite dans les années….1830!) que mercredi, le 21 août. On assure que la grille horaire d’automne entrera néanmoins en ondes comme prévu le 2 septembre.

Preuve qu’il n’existe pas uniquement de la compétition entre les différents réseaux de télévision au Québec : la veille de l’incident (ça ne s’invente pas), Télé-Québec et TV5 avaient paraphé une entente de réciprocité, comportant notamment une clause impliquant un prêt d’espace en cas «d’imprévu» du genre.

Une cellule de crise s’est donc établie dans les quartiers de TV5, situés dans le Vieux-Montréal. Madame Collin a également évoqué un «site de relève» campé dans l’Ouest-de-l’Île et bâti en quelques jours pour transférer le matériel et les opérations, et garantir la bonne marche de Télé-Québec au vu et au su de tous… car même les génératrices ne tiennent pas nécessairement le coup dans pareil tumulte!

«On avait fait des tests de notre plan de relève il y a deux semaines…», a signalé Marie Collin.

«Notre préoccupation depuis le début, c’est: priorité aux citoyens. Comment on donne le meilleur service possible aux citoyens…»

«Dans l’échelle du genre de catastrophes qu’on pourrait envisager, c’est à peu près l’un des pires scénarios. C’est un miracle qu’on soit ici aujourd’hui», a quand même avoué la PDG aux médias réunis devant elle.

«Vous dire la série d’étapes pour retrouver l’ensemble de tout ça… C’est extrêmement complexe!»

On veille également à la sécurité des travailleurs de l’entreprise. Les employés de Télé-Québec oeuvrent présentement pour la plupart en télétravail, et ce, pour au moins deux mois. Les seuls qui se déplacent sont soit en charge des immeubles, soit ceux des départements de technologie.

«Vous comprenez que, qui dit étendue d’eau comme ça, dit moisissure. Les gens qui descendent dans le sous-sol sont pratiquement habillés en scaphandriers. Des mesures doivent être prises…»

Cannelle et Pruneau sont saufs!

Enfin, en ce qui concerne le costume de Passe-Partout qui a défrayé la manchette mercredi: tel que le rapportait le quotidien La Presse, il repose au Musée de la civilisation, à Québec. Il n’a pas été endommagé par l’inondation comme l’avait avancé le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, en point de presse à l’Assemblée nationale, quelques heures plus tôt.

«Il aurait dû dire: les costumes. Ce n’était pas le costume de Marie Eykel en particulier», a précisé Marie Collin, notant que les housses numérotées abritant les fameux habits de Passe-Partout, Passe-Carreau et Passe-Montagne, sont identifiées dans des documents informatiques pour le moment inatteignables.

Difficile, donc, d’affirmer, pour l’instant, quelles tenues de quels personnages ont été touchées. Même les souvenirs des Oraliens ne sont pas exempts de conséquences du fameux geyser.

«Ça sent bon, c’est positif. Les gens qui s’en occupent sont optimistes», a toutefois soutenu Marie Collin au sujet des artefacts, en laissant miroiter que Cannelle et Pruneau sont probablement sains et saufs.

Fiou!

Ne manquez pas, bientôt, notre aperçu complet de la programmation 2024-2025 de Télé-Québec!

Catégories
Hollywood PQ Potins

Luc Dionne: «Des fans nous écrivent encore pour savoir si ça va repasser»

De l’imposant catalogue de séries signées de sa main (de Omertà, La loi du silence à District 31, en passant par Tag, Le dernier chapitre, Blue Moon et bientôt Dumas et L’appel), un titre en particulier fait briller les yeux de Luc Dionne lorsqu’on invite l’auteur à replonger dans ses souvenirs: Bunker, le cirque.

Cette fable parodiant le monde politique, complètement éclatée dans sa structure narrative, un peu «nichée», réalisée par Pierre Houle (aussi réalisateur d’Omertà, et aujourd’hui script-éditeur sur Indéfendable), produite par Zone 3, mettait en vedette des pointures de la trempe de Raymond Bouchard, David Boutin, Rémy Girard, Louise Marleau, Paul Ahmarani, Paul Savoie, Micheline Lanctôt, Louise Bombardier, le regretté Michel Dumont et Serge Thériault, pour ne nommer que ceux-là.

Bunker, le cirque ne prenait pas les téléspectateurs pour des cons, loin de là. L’auteur utilisait littéralement et concrètement le deuxième degré pour ironiser son sujet, celui des coulisses de la politique. Par exemple, un politicien écarté, «tabletté» dans le jargon populaire, y apparaissait réellement assis sur une tablette. Une rumeur se propageant dans les couloirs prenait la forme d’êtres humains personnifiant le ragot qui circulait. Un style qui ne se comparait nullement à une comédie pure comme La Maison-Bleue, avec Guy Nadon (2021-2023), ou plus anciennement, Si la tendance se maintient (2001), avec l’inoubliable Michel Côté, par exemple.

Et qui n’est pas sans rappeler celui d’un autre artiste renommé…

Bunker, le cirque, avait été diffusée à Radio-Canada à l’automne 2002 (c’était bien avant l’appellation ICI TÉLÉ!). Attendue comme le messie après le succès d’Omertà, qui avait révélé la plume douée de Dionne (ex-attaché politique, et donc bien au fait de son sujet) pour l’écriture télé, la fiction avait causé une vague après l’autre: politiciens insultés (dont Pauline Marois, qui s’était dite blessée et dégoûtée par ce portrait cynique du métier), controverse à Radio-Canada (qui avait invité Mario Dumont, alors chef de l’ADQ,  à présenter la série à son émission de la rentrée, sans donner au même moment la parole à feu Bernard Landry du PQ et à Jean Charest du Parti Libéral), critiques inégales.

Gage de son indéniable qualité, l’œuvre avait en revanche enlevé sept trophées Gémeaux en 2003. Pourtant, les cotes d’écoute, elles, n’avaient pas été à la hauteur du bavardage médiatique, et Bunker, le cirque en avait été quitte pour une seule saison à l’écran.

Mais la mémoire, elle, demeure, et peut-être encore davantage pour les projets audacieux à la Bunker. Peut-être le produit était-il trop en avance sur son époque? En cet âge d’or actuel de la série télévisée, à l’ère où les plateformes se multiplient, laissant place à des univers de tous les genres, en ces années où Radio-Canada et Bell Média osent investir dans des «bibittes» télévisuelles de l’odeur de C’est comme ça que je t’aime et In Memoriam, il serait pertinent de revoir Bunker, le cirque, aujourd’hui, pour mesurer l’évolution de nos sensibilités sociales et politiques.

Luc Dionne en rêve. Le créateur lui-même affirme ignorer pourquoi ce joyau de son répertoire reste introuvable aujourd’hui, alors qu’ICI ARTV a pourtant déjà rediffusé Omertà, que District 31 est intégralement disponible sur ICI TOU.TV EXTRA et que Blue Moon séjourne encore sur Club illico.

Idem pour Le dernier chapitre et Tag.

Mais Bunker, le cirque occasionne un pincement au cœur particulier à celui qui y a donné vie.

«Bonne question! Je ne sais pas», a-t-il hasardé, précisant néanmoins qu’il pensait «avoir déjà réglé» la question d’une éventuelle rediffusion de Bunker, qu’il raconte justement avoir revisionnée l’an dernier.

«On l’a regardée d’une traite. C’était quelque chose, cette affaire-là! C’est une série dont je suis très fier…»

Luc Dionne évoque la Commission Charbonneau pour illustrer combien le propos de Bunker, le cirque résonnerait encore aujourd’hui. Estime-t-il que sa vision artistique avait été mal comprise à l’époque?

«Je ne sais pas. Peut-être que les gens s’attendaient à autre chose. Je sais qu’il y avait des fans finis de la série. Des hard fans! Qui nous écrivaient, et nous écrivent encore, pour savoir si ça va repasser…»

Catégories
Hollywood PQ

Projets, Gémeaux: Fabienne Larouche fait le point!

Avoir les deux mains dans une série qui prend forme rend Fabienne Larouche heureuse comme une enfant le soir de Noël. L’auteure et productrice a de quoi être emballée par les temps qui courent, alors que trois des nouveaux bijoux de sa maison de production, Aetios, s’apprêtent à éclore, en plus des STAT, À cœur battant et Doute raisonnable que le public a hâte de retrouver en septembre, et des 10 épisodes de Les Révoltés, que TVA s’apprête à diffuser.

«Créer une nouvelle série, c’est enivrant, c’est très excitant! Quand ça prend vie, le casting, la distribution, la réalisation, voir les premiers montages, les premiers assemblages…  C’est enivrant. C’est quasiment comme un fix de drogue!», s’enflamme Fabienne, que Hollywood PQ a rencontrée à la visite de plateau de Dumas.

Récapitulons…

Dumas, nouvelle fiction hebdomadaire de Luc Dionne, démarrera le lundi 9 septembre, à 20 h, à ICI TÉLÉ. Le nouveau joujou du papa de District 31 affrontera directement Les Armes, autre projet d’Aetios signé Pierre-Marc Drouin (autre protégé de Fabienne Larouche et Michel Trudeau, qui écrit aussi Doute raisonnable), puisque l’émission campée dans les Forces militaires canadiennes sera lancée le même jour, à la même heure , à TVA. C’est l’information que vient de communiquer TVA à Hollywood PQ.

Vincent-Guillaume Otis, Eve Landry, François Papineau et Mickaël Gouin, entre autres, seront en vedette dans Les Armes, dans une réalisation de Jean-Philippe Duval (également maître d’œuvre de Doute raisonnable et À cœur battant; Fabienne Larouche et Michel Trudeau sont des gens fidèles!) Tant dans le cas de Dumas que de Les Armes, il s’agit de séries annuelles (à l’antenne toute l’année). Guerre de cotes d’écoute en vue le lundi soir!

Luc Dionne / Crédit: Serge Cloutier

Il y a, de plus, L’Appel, suspense scénarisé par… Luc Dionne (gens fidèles, qu’on disait!), réalisé par Julie Perreault (oui, la comédienne et photographe, qui s’est fait la main sur STAT, notamment), avec Magalie Lépine-Blondeau, Pier-Luc Funk et Patrice Robitaille. L’Appel reviendra sur la guerre des motards qui secouait le Québec à la fin des années 1990 et le procès de Maurice «Mom» Boucher, présidé par la chevronnée procureure aux assises France Charbonneau. Cette ambitieuse saga en six heures est attendue éventuellement sur Club illico.

Oh, et le chapitre d’À cœur battant (mardi, 20 h, ICI TÉLÉ, dès le 10 septembre) relayé cet automne à ICI TÉLÉ sera bien le dernier. Mais Fabienne Larouche assure que son auteure, Danielle Trottier (Toute la vie, Unité 9, Cheval-Serpent, La promesse, Emma) tricote déjà sa prochaine série… À suivre!

Quant à STAT et Doute raisonnable, rendez-vous le lundi 9 septembre, à 19 h et 21 h, à ICI TÉLÉ, pour la suite des histoires entamées. Lou-Pascal Tremblay, ici, et Geneviève Schmidt, ici, nous ont d’ailleurs récemment mis l’eau à la bouche… Et Les Révoltés, avec Sarah-Jeanne Labrosse et Pier-Luc Funk, disponible sur Club illico depuis l’an dernier, occupera, à partir du 10 septembre, la plage du mardi, à 21 h, à TVA.

Pour l’instant, aucune deuxième saison n’est planifiée pour Les Révoltés… «À moins que…», laisse planer le tandem Larouche-Trudeau, sous-entendant que des cotes d’écoute mirobolantes pourraient remettre cette décision en question.

Sarah-Jeanne Labrosse est l’une des vedettes de la série Les Révoltés, que diffuse TVA cet automne / Crédit : Serge Cloutier

À propos de Terre de sang

Bref, la rentrée est foisonnante dans la famille Aetios. «Je travaille moins que je travaillais quand j’écrivais une quotidienne», remarque pourtant Fabienne Larouche, qui agit comme script-éditrice sur les différents bébés de sa maison de production.

Et, si vous vous posez la question, non, Fabienne n’a pas rangé sa plume d’auteure, même si le dernier opus de 30 vies remonte déjà à huit ans. La femme d’affaires de 65 ans traîne encore dans ses cartons sa fresque historique Terre de sang, sur laquelle elle bosse depuis une dizaine d’années. Les articles de journaux parus sur le sujet depuis 2015 parlent d’un drame déployé à Montréal, au 17e siècle, à l’époque du débarquement des Filles du roi en Nouvelle-France. On comprend à demi-mot que le résultat devrait aboutir à Radio-Canada.

«C’est déjà écrit, ça fait un bout. C’est moins de stress», mentionne Fabienne.

«C’est un hommage à nos arrière-arrière-grand-mères. Une histoire d’immigration très actuelle. Immigrer, à cette époque-là, ce n’était pas comme aujourd’hui. Tu n’avais pas une carte d’assurance-maladie et un chèque d’aide sociale en arrivant! C’était autre chose», précise-t-elle ensuite.

Voilà qui met l’eau à la bouche. Quand pourra-t-on apprécier cette prometteuse Terre de sang?  Fabienne Larouche et Michel Trudeau en savent peut-être plus qu’ils ne veulent bien l’admettre, mais se contentent de répondre «dans les prochaines années».

Le défi principal de cette grandiose entreprise? Le budget, bien sûr. L’argent en télé se faisant apparemment de plus en plus rare, un paquebot de la trempe de Terre de sang ne se construira pas en criant «bateau».

«Il y a des cycles [en télévision]», note Michel Trudeau, laissant entendre que l’heure est moins aux séries d’époque dans nos petits écrans présentement. «Pour faire quelque chose de bien, ça prend quand même pas mal d’argent…»

«Et il y a environ 40% moins de séries qui se produisent en ce moment!», souligne Fabienne Larouche, qui ne se laisse néanmoins pas démonter par l’actuel portrait un brin sombre de la télévision.

«Janette (Bertrand) est rendue à 99 ans et demi! J’ai encore quelques bonnes années! La création, ce n’est pas monotone. C’est toujours nouveau. C’est excitant! Notre métier est un privilège. Je ne commencerai pas à me plaindre que c’est difficile. On trouve des solutions et on a du plaisir…»

«On trouve de nouvelles façons de raconter des histoires. Dumas, par exemple, c’est quelque chose qu’on n’a pas vu souvent. Aux États-Unis, il y a Ray Donovan, mais ce n’est pas tout à fait la même chose. Blue Moon non plus», réfléchit Michel Trudeau.

Isabel Richer, Gildor Roy et Marie-Lyne Joncas sont trois des têtes d’affiche de Dumas / Crédit : Serge Cloutier

Absents des Gémeaux

Dans la dernière année, la maison Aetios a choisi de ne plus inscrire ses productions dans la course aux prix Gémeaux (tous les détails ici).

On se souvient que l’attribution du trophée de la Meilleure série quotidienne à Indéfendable, l’an dernier, devant STAT, avait causé une surprise totale dans l’industrie de la télé. STAT avait pourtant remporté les autres statuettes prestigieuses (textes, réalisation, jeu de Suzanne Clément et Geneviève Schmidt), généralement associées au titre de Meilleure série quotidienne.

Or, ce n’est pas là la seule raison du désistement d’Aetios à la fête des Gémeaux, expliquent Fabienne Larouche et Michel Trudeau. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que leur compagnie «boycotte» l’événement, elle qui en avait été absente de 2002 à 2015. Fabienne a souvent formulé publiquement ses réserves envers le mode de fonctionnement de l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision (ACCT), organisatrice de la remise de prix.

Suzanne Clément incarne le rôle principal de STAT / Crédit : Serge Cloutier

«J’ai joué dans ce film-là plusieurs fois! Les Gémeaux 1, les Gémeaux 2, les Gémeaux 3, les Gémeaux 4, les Gémeaux 5… (rires) Je ne suis plus sûre que c’est un bon film!», blague-t-elle avec Hollywood PQ.

«Ce n’est pas pour gagner», enchaîne Michel Trudeau.

«Pourquoi on ne réinventerait pas ça, si on veut honorer la télévision? Honorer les nouveaux talents et la diversité? Est-ce que c’est nécessaire d’avoir une compétition entre auteurs et producteurs? C’est un peu phony (faux).»

«Quand tu es un jeune auteur qui en nomination et qui gagne un trophée pour la première fois, c’est le fun; mais l’exercice coûte cher…»

Ce à quoi Fabienne Larouche acquiesce vivement.

«Ça coûte extrêmement cher aux producteurs. Quand tu ne gagnes pas ou que tu n’es pas en nomination, qu’est-ce que ça donne? On va faire autre chose avec notre argent…»

Catégories
Hollywood PQ

Star Académie: Les confidences des nouveaux profs!

La rentrée des classes approche à grands pas, mais ce n’est qu’en janvier 2025 que l’école de la septième saison de Star Académie, elle, ouvrira ses portes à TVA, avec un personnel enseignant bien outillé dans les rouages du show-business.

Véronic DiCaire (chant), Pierre Lapointe (musique) et Émily Bégin (danse et sport) accompagneront la nouvelle cohorte d’académiciens. Et ce, sous le parrainage bienveillant, mais rigoureux, du directeur Garou et de la marraine Lara Fabian (qui fera quelques apparitions sporadiques durant la saison après avoir été directrice de l’académie en 2021 et 2022), dont les mandats avaient précédemment été annoncés.

On savait aussi que Jean-Philippe Dion, en plus de produire l’émission avec sa boîte Productions Déferlantes, sera l’animateur des galas du dimanche, lui qui avait justement commencé à travailler à la télévision, autrefois, dans les coulisses de Star Académie, d’abord à titre d’archiviste, puis de recherchiste, et ainsi de suite.

L’auteure-compositrice-interprète Andréanne A. Malette est elle aussi impliquée dans l’aventure de ce prochain Star Académie, à titre de juge aux auditions qui se poursuivent actuellement en vue de recruter les meilleurs candidats et candidates pour faire vibrer le Québec. Celles-ci ont d’ailleurs été prolongées d’une semaine supplémentaire, les informations sont disponibles au auditionsstaracademie.ca

Nos nouveaux pédagogues étaient réunis à l’Hôtel Saint-Sulpice, à Montréal, (voyez ou revoyez nos photos ici, incluant celles d’Émily Bégin et Véronic DiCaire, qui étaient particulièrement en beauté).

Hollywood PQ a été à leur rencontre pour prendre le pouls de leur enthousiasme devant ce beau défi.

Jean-Philippe Dion / Crédit : Serge Cloutier

Garou et personne d’autre!

D’abord, aux grincheux qui estiment que les concours de chant télévisés ont fait leur temps, Jean-Philippe Dion rétorque qu’au contraire, l’engouement est toujours aussi palpable.

«Le public est friand de concours de chant. Je suis allé sur le plateau de Star Ac en France cet hiver, pour voir comment ça se passe, et les niveaux de succès là-bas sont exceptionnels, à 3 ou 4 millions de cotes d’écoute. Star Académie est encore une marque extrêmement puissante, en France et au Québec. Lors de la dernière saison au Québec, en 2022, on avait une moyenne de 1,5 million de cotes d’écoute et 40 % de parts de marché. Les gens aiment Star Ac pour le côté bienveillant, pour voir les artistes évoluer, travailler, se perfectionner. On pense que la télé ne va pas bien et que les cotes d’écoute diminuent, mais il y a encore de grosses locomotives du dimanche soir qui sont très, très fortes».

Avec ses six saisons de La voix derrière la cravate, quatre en France et deux au Québec (en 2018 et 2020), Garou est bien placé pour témoigner de ce succès. Lui-même pensait «accrocher ses patins» après autant de séjours dans son fauteuil rouge, mais l’approche différente de Star Académie l’a séduit. D’autant plus que Jean-Philippe Dion a apparemment été très tenace, multipliant appels et textos à l’ex-Quasimodo de Notre-Dame de Paris pour le convaincre d’embarquer dans le train!

«Ce gars-là était signé par René Angélil et Céline Dion, et il a osé déchirer le contrat. Tu ne peux pas avoir meilleur exemple d’un gars qui décide de faire les choses pour les bonnes raisons! Et c’est ce que veulent les jeunes, qu’on respecte leur identité. Garou voulait faire les choses à sa façon. C’est le meilleur modèle à montrer aux jeunes», nous a dit Jean-Philippe Dion au sujet de la rupture professionnelle opérée il y a plusieurs années par Garou.

Garou / Crédit : Serge Cloutier

Le principal intéressé, lui, souhaite insuffler une ambiance de «camp de vacances» à «son» académie. «Je ne suis pas quelqu’un de sévère, parce que je suis souriant. Il ne faut pas que je sois fâché, parce que là, je sors de mes gonds et je ne suis pas beau à voir! (rires) Je suis beaucoup dans l’humour à double sens…»

Or, sous sa direction, même les téléspectateurs de Star Académie apprendront des choses, promet-il.

«J’ai envie de donner un cours de roulage de fils, qu’on comprenne c’est quoi une caméra, l’éclairage, les décisions du métier, la business, et que ça soit le fun pour le monde à la maison aussi», a exposé Garou.

Que pense ce dernier, qui est papa d’une fille de 23 ans, de la génération à qui il enseignera sur les ondes de TVA?

«Le monde est aujourd’hui très ouvert aux jeunes, mais je trouve que les jeunes sont assez fermés sur eux-mêmes. Je ne parle pas de ma fille en particulier, loin de là; elle est ouverte à tellement de choses, elle veut tout apprendre, tout savoir, elle est hyper passionnée. Mais, l’angoisse est facile, aujourd’hui. Il y a tellement de possibilités qu’on ne sait plus quoi choisir, quoi prendre et où aller. L’esprit d’équipe comme celle de Star Académie, ça aide beaucoup.»

Jouer avec la voix

Du côté de Véronic DiCaire et Émily Bégin, l’excitation est également débordante. On se souvient que la première, avant de voir son parcours d’imitatrice exploser, avait lancé deux albums, en 2002 et 2005. Sa chanson Feel Happy avait connu un succès fulgurant sur les ondes radio. Véronic DiCaire a aussi parfait ses techniques dans des comédies musicales comme Grease et Chicago, et on l’entend également chanter dans le film Nos Belles-Sœurs, toujours à l’affiche.

«J’ai fait une vingtaine d’années de cours de chant. Je ne serai pas la professeure qui va faire faire des vocalises aux académiciens, mais j’ai assez de vécu et de facilité vocale pour les aider avec des passages, débloquer une note difficile à atteindre ou travailler l’interprétation ou la tonalité. Moi, si je ne m’étais pas amusée avec ma voix, je n’aurais peut-être jamais eu de carrière d’imitatrice! Je veux que les jeunes évoluent chaque fois qu’on va travailler ensemble», a dépeint celle qui, à 15 ans, était monitrice dans un camp artistique, et qui se réjouit de revivre pareil contexte.

Véronic DiCaire et Émily Bégin / Crédit : Serge Cloutier

Star Académie 2025 ressemblera aussi à un retour aux sources pour Émily Bégin. À l’époque où elle-même entrait à la toute première édition de Star Académie, en 2003, elle se destinait à devenir… prof d’éducation physique! Connaissant par cœur le cheminement que les académiciens emprunteront, Émily envisage de leur offrir une formation variée.

«Je serai comme une grande sœur qui les comprend. Jean-Philippe voulait que j’apporte mon bagage de chanteuse, danseuse et performeuse. Je ne donnerai pas de cours de jazz ou de ballet, mais je vais travailler les chorégraphies avec eux. Un matin, si je les sens stressés ou fatigués, on va pouvoir aller courir ou faire du yoga pour oxygéner la machine!», indique la jeune quadragénaire, qui a été assistante-chorégraphe en arrière-scène de Star Académie en 2005, 2009 et 2012 après sa propre «graduation».

Le feu de la passion

Autre «diplômée» de l’univers Star Ac (en 2012), Andréanne A. Malette, contribue à la sélection des participants et participantes en audition. Ses collègues, la coach vocale Marie-Ève Riverin et la productrice au contenu Émilie Fournier, scruteront respectivement la prestation vocale des aspirants et leur personnalité.

Andréanne A. Malette / Crédit : Serge Coutier

Andréanne, pour sa part, sera à l’affût de la singularité des talents qui défileront, de leur authenticité, et peut-être de leur fibre d’auteurs-compositeurs, un domaine qu’elle connaît bien.

«Moi, je regarde beaucoup le feu, la passion, la volonté de faire ça dans la vie. Star Académie, c’est une opportunité tellement incroyable, que j’ai envie de donner cette chance à des gens qui veulent faire quelque chose avec ça, après. Cette détermination, je vais beaucoup la regarder», a noté la créatrice.

Catégories
Hollywood PQ Potins

Pierre Lapointe à Star Académie: «Si tu veux chanter, il faut que tu chantes!»

Pierre Lapointe, professeur de musique à Star Académie?

Voilà une nomination qui en étonnera peut-être quelques-uns. Jean-Philippe Dion, producteur de l’émission, le concède lui-même: le dandy de la chanson québécoise peut paraître snob au premier abord. Or, Lapointe est «beaucoup plus pop» et bon enfant que son image un peu détachée le laisse paraître.

Le principal intéressé le confirme: il n’entretient aucun jugement à l’égard des concours de chant télévisés, aussi clinquants soient-ils.

S’ils ont déjà été méprisés par une certaine frange plus élitiste du show-business, ces rendez-vous aux cotes d’écoute généreuses constituent désormais des incontournables des milieux de la musique et de la télévision. Et l’homme est bien placé pour le confirmer, ayant été coach à quatre saisons de La Voix (2015, 2016, 2017 et 2020).

«Je ne sens aucun snobisme. Tout le monde de l’industrie regarde La voix et Star Académie. Mon gérant, Laurent Saulnier, regarde tous ces shows pour voir si quelqu’un se démarque. À La Voix, il y a une ouverture totale, avec des gens comme Dominique Fils-Aimé, Matt Holubowski et Charlotte Cardin. L’industrie a changé; tu ne peux plus faire ce métier si tu n’es pas connu et appuyé par une grosse locomotive. Les journaux n’ont plus l’impact qu’ils avaient avant. Alors, si tu veux vraiment faire ce métier, il faut passer par là», analyse Pierre Lapointe en entrevue.

Celui-ci sourit en se remémorant ses premiers passages sur des plateaux de télévision, au début des années 2000, alors que, raide de nervosité, il côtoyait des ex-académiciens à l’aise comme des poissons dans l’eau devant l’imposant attirail technique et tout le brouhaha d’un tel studio.

«Parce qu’ils avaient dédramatisé la caméra…»

L’équipe de professeurs de Star Académie 2025 : l’animateur Jean-Philippe Dion, Véronic DiCaire, Garou, Émily Bégin et Pierre Lapointe

De Kate Bush à Chappell Roan

Le cours hebdomadaire de musique que dispensera Pierre Lapointe à Star Académie 2025, l’hiver prochain à TVA, s’annonce des plus passionnants, tant pour les élèves de la célèbre école que pour le public assis dans son salon. L’artiste nous fera profiter de son savoir et de sa vaste culture générale et musicale en offrant à sa classe un voyage à travers les époques.

«Il y a tellement d’albums qu’on ne voit plus, qu’on n’entend plus! Mon but, c’est de ramener ça en disant, par exemple, que Chappell Roan est cool, mais il faut aussi voir ce que Kate Bush a fait en 1978, ce que Nina Hagen a fait en 1979 et ce que Diane Dufresne a fait, aussi. Dufresne qui posait seins nus sur une pochette dans une ruelle de Montréal, c’était punk, pour l’époque! Et on s’en souvient encore aujourd’hui.»

«Il faut aussi comprendre que, si tu écoutes Green Day (…) il faut aussi écouter les Sex Pistols et les premiers sons des Stones. Ce sera un plaisir pour moi d’expliquer ça. On va concentrer ça pour que les gens voient un lien avec la performance du dimanche, parce que tout va converger vers ça», continue Lapointe.

Pierre Lapointe axera-t-il beaucoup sa formation sur l’aspect technique de la musique?

Le créateur répond procéder essentiellement par instinct.

«Si tu veux chanter, il faut que tu chantes! Si tu veux devenir chanteur, chante! À force de chanter, tu vas trouver toi-même tes clés pour aller où tu veux. Mais, il faut se péter la gueule avant et avoir un peu d’encadrement», expose-t-il, en vantant du même souffle les compétences de sa collègue Véronic DiCaire, nouvelle enseignante de chant de Star Académie, qui est, selon lui, «l’une des plus grandes voix du Québec».

«Elle a un instrument et une intelligence hallucinants. Elle est extraordinaire dans Nos Belles-Sœurs! On va monter les numéros des galas du dimanche tout le monde ensemble, et moi, je donnerai des petites directions pour allumer la petite étincelle…»

Pierre Lapointe reprendra par ailleurs à l’automne sa tournée de spectacles de Noël, Chansons hivernales. Les dates sont sur son site web (pierrelapointe.com).

Il lancera aussi un nouvel album en janvier prochain, dont le premier extrait sera lancé dès le mois de septembre!

Quant aux auditions de Star Académie, elles se poursuivent jusqu’au 18 août (auditionsstaracademie.ca)…