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Lou-Pascal Tremblay: une rare sortie publique avec sa maman

Lou-Pascal Tremblay était en très charmante compagnie à la première de la pièce La Géante, au Centre culturel Desjardins de Joliette, jeudi dernier: l’acteur de STAT était accompagné de sa précieuse maman, Nicole, qui semblait particulièrement fière de poser avec son grand garçon!

Vous pouvez d’ailleurs voir ou revoir ici toutes nos photos du tapis rouge de La Géante. Nous vous parlons plus longuement du spectacle ici.

«Il n’y a pas de mots pour dire combien je suis fière de mon homme! Il est très bon! Et il est tellement gentil, à part de ça…», a déclaré la sympathique Nicole à notre journaliste.

Le jeune homme en question a renchéri, amusé des propos de la créatrice de ses jours:

«Ma mère a des classeurs. Si j’ai le malheur d’apparaître dans le mot croisé à la fin d’un magazine, elle y collera un post-it! Les articles sont classés par année!», s’est amusé Lou-Pascal.

«Je suis sa fan numéro 1! C’est sûr! Je pense que les mères sont toutes pareilles», a ajouté la principale intéressée.

Lou-Pascal Tremblay avait déjà parlé publiquement à quelques reprises de sa belle maman, qui a reçu il y a quelques années un diagnostic de cancer de stade 4. Il lui a même dédié un bel honneur l’automne dernier, en mentionnant que sa mère était en rémission et en saluant son courage.

Une grande amie

Lou-Pascal Tremblay tenait à aller encourager ses amies de la production La Géante. Gabrielle Fontaine (qui y incarne le rôle-titre de Rose Ouellette, alias La Poune), entre autres, est sa grande copine depuis qu’ils ont joué ensemble dans la série jeunesse Fée Éric, sur la défunte chaîne VRAK, de 2012 à 2014.

Stéphanie Arav, jadis sa complice dans Jérémie (aussi à VRAK, de 2015 à 2019, et dont les cinq saisons sont disponibles sur Crave) est également de La Géante, dans la peau de Juliette, une comparse de La Poune.

Lou-Pascal et Gabrielle Fontaine sont d’ailleurs tellement liés, que cette dernière connaît bien la famille de son ami; il faisait d’ailleurs chaud au cœur d’assister aux retrouvailles de Gabrielle et Nicole dans le hall du théâtre à la fin de la représentation de La Géante de jeudi dernier.

«Gabrielle venait même faire dodo chez moi, parce qu’elle habitait plus loin. Je la connais très bien!», a précisé la mère de Lou-Pascal.

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Ricardo: «Après toutes ces années, j’ai succombé!»

Il a longtemps résisté, mais Ricardo vient finalement de céder à la tendance du air fryer (friteuse à air)!

Le chef et entrepreneur ajoutera dans quelques semaines sa propre version du populaire outil de cuisine à la collection d’accessoires culinaires portant son nom. Gageons que bien des air fryer marqués du logo de Ricardo se trouveront sous les sapins de Noël cette année!

«Après toutes ces années, j’ai succombé!», a rigolé le principal intéressé en entrevue avec nous, en précisant que la sortie d’un magazine Ricardo de recettes au air fryer accompagnera le lancement de l’appareil.

On sait que l’engouement pour la friteuse à air a grimpé en flèche dans les dernières années, tant et si bien que certains croient que le petit cuiseur encensé pour sa facilité d’utilisation, sa rapidité et la texture à la fois croustillante et moelleuse qu’il laisse aux aliments, remplacera d’ici un certain temps les cuisinières traditionnelles. Reste à voir si cette prédiction se concrétisera vraiment, mais chose certaine, l’air fryer a désormais trouvé sa place sur nos comptoirs, et les livres lui étant dédiés se multiplient comme des petits pains chauds (cuits au air fryer, pourquoi pas!) Alexandra Diaz, notamment, lui a consacré un ouvrage, intitulé L’amour est dans l’air fryer.

Jusqu’ici, Ricardo vendait dans ses boutiques les machines air fryer de marque Starfrit. Or, son site web regorge néanmoins déjà de plats à mitonner à la friteuse à air.

Ricardo et sa conjointe Brigitte Coutu / Crédit : Serge Cloutier

Un nouveau mandat stimulant

Ricardo, qui s’apprête à prendre des vacances avec sa douce Brigitte en Gaspésie, mijote par ailleurs une tonne d’autres projets, fidèle à ses habitudes.

Il a terminé son prochain livre de recettes qui sortira à l’automne, et dont il tait jalousement le thème. «Ça faisait longtemps qu’on se le faisait demander, et ça s’en vient!», a-t-il crâné, attrapé entre deux accolades avec ses amis artistes sur le tapis rouge de la première du film Nos Belles-Sœurs, lundi soir.

L’émission La cuisine d’Isabelle et Ricardo, avec Isabelle Deschamps Plante, qu’il produit avec sa boîte, Productions 350°, et à laquelle il collabore également devant la caméra, non seulement se poursuivra pour une deuxième saison  ICI TÉLÉ cet automne, mais elle comptera dorénavant cinq épisodes originaux par semaine (du lundi au vendredi, à 11 h, dès le 9 septembre), au lieu de trois comme l’an dernier.

«C’est un gros mandat de confiance que Radio-Canada donne à Isabelle. Nous, comme producteurs, on est heureux d’être avec elle. Elle est pleine de talent et elle va être là longtemps. C’est une fille talentueuse et humble. Je suis très fier d’elle!», a spécifié le mentor au sujet de sa protégée, qui est aussi juge au panel des Chefs!, toujours à ICI TÉLÉ.

Enfin, Ricardo mordra dans un autre beau gros gâteau professionnel à la rentrée : la coanimation de Deux hommes en or et Rosalie, auprès de Jean-Philippe Wauthier et Rosalie Bonenfant, en remplacement de Patrick Lagacé, à Télé-Québec. Le communicateur dit ne pas avoir commencé à beaucoup se préparer en vue de cet engagement, puisque le talk-show hebdomadaire du vendredi soir se colle beaucoup à l’actualité. Mais Ricardo entrevoit avec grand enthousiaste ce nouveau chapitre.

«Ça me sort de ma zone de confort et je suis flatté que l’équipe et Télé-Québec aient pensé à moi, que Jean-Philippe et Rosalie aient eu le goût de travailler avec moi. Pour moi, c’est juste du bon!»

On lui connaît une répartie et un humour savoureux, mais Ricardo est en outre un féru d’information, un aspect de lui qui s’approfondira dans le décor de Deux hommes en or et Rosalie.

«Le matin, je me lève une heure, une heure et demie à l’avance, pour lire tous mes journaux. Certains sujets me passionnent plus que d’autres, et c’est la beauté d’être trois animateurs, parce qu’on se les partage selon nos désirs. Moi, je suis interpellé par tout ce qui est social, éducation, éducation alimentaire, culture… Je pense aussi que le fait qu’on soit trois personnalités très différentes, avec des intérêts différents, et de générations différentes aussi, créera une émission qui aura l’œil de tous les publics.»

Et aux mauvaises langues qui pourraient déplorer que Ricardo n’est pas intervieweur de métier, alors que plusieurs animateurs dans ce créneau cherchent actuellement du boulot, que répond l’homme? Celui-ci préfère voir le verre à moitié plein que vide.

«Je me dis qu’il y a de la place pour tout le monde! Le mot final revient au public. S’il t’aime, il t’aime, et si les gens ne te veulent plus là, tu ne seras plus là!»

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Critique: «Nos Belles-Sœurs» donne le goût d’aller aux vues!

Les célébrissimes Belles-Sœurs de Michel Tremblay ont connu d’innombrables vies sur les planches, se sont exprimées dans une quarantaine de langues un peu partout à travers le globe, ont chanté leurs petites misères dans la comédie musicale cocréée par René-Richard Cyr et Daniel Bélanger acclamée jusqu’à Paris, mais elles n’avaient – étonnamment! – encore jamais fait le saut au cinéma.

Pourtant, depuis presque 60 ans qu’elles meublent notre culture populaire, Germaine Lauzon et ses commères de voisines méritaient bien leur long métrage. Elles n’ont toutefois rien perdu pour attendre. Le film de René Richard Cyr (qui vit par la même occasion son baptême de scénarisation et de réalisation au septième art) qui les célèbre, elles et leurs petites vies ordinaires, égayées le temps d’une soirée de collage de timbres Gold Stam, passeport pour une richesse jusque-là fantasmée sur papier glacé, est amusant, sensible et drôle, et rend tout à fait justice à l’époque et au monde ouvrier façonné par Tremblay.

Geneviève Schmidt, Anne-Élisabeth Bossé et Jeanne Bellefeuille dans une scène du film Nos Belles-Soeurs / Courtoisie Cinémaginaire / TVA Films

Il cristallise le mythe des Belles-Sœurs et tout ce que celles-ci représentent pour le Québec, et s’en avère hautement digne. Il est coloré (presque criard par moments!) sans amoindrir la pauvreté et la souffrance de ces ménagères surchargées mentalement et physiquement bien avant l’émergence de la désormais consacrée expression «charge mentale». Il fait rire, sûrement pleurer les cœurs plus tendres, et ne nous laisse pas nous ennuyer une seconde. Et on n’a même pas encore parlé des prestations impeccables des actrices, Geneviève Schmidt en tête, et Anne-Élisabeth Bossé, Guylaine Tremblay, Debbie Lynch-White, Ariane Moffatt (excellente dans un premier rôle de fiction), Valérie Blais et Pierrette Robitaille non loin derrière.

Les voix, les costumes, les perruques, les textes: Nos Belles-Sœurs fleure l’odeur des Belles-Sœurs telle qu’on se l’imagine, jusqu’à travers nos écrans. Bref, sans conteste de quoi donner le goût d’aller «aux vues», comme on disait à l’époque!

Envie et jalousie

Nos Belles-Sœurs, c’est encore et toujours l’histoire qu’on connaît, celle de Germaine Lauzon et ses amies fanatiques de bingo dans leur quartier populaire de Montréal quelque part dans les années 1960.

Germaine remporte par hasard le million de timbres lui permettant de remeubler le petit appartement qu’elle et son homme Henri (Steve Laplante) peinent à payer, et rêve à tout le bric-à-brac qu’elle pourra enfin se procurer pour goûter au luxe pour la première fois de son existence – avec des pots en fer chromé pour le sucre, la farine et le thé, s’il vous plait! Son entourage féminin ravale sa jalousie en même temps que la liqueur que Germaine lui sert pour mieux faire passer le service qu’elle lui demande, soit de l’aider à coller le million de timbres faisant d’elle une femme riche.

À tour de rôle pendant cette réunion douce-amère, chacune déverse ses grands et moyens malheurs (pendant que les rubans et livrets de timbres glissent dans les sacs à main sans subtilité, jusqu’à l’explosion de la supercherie!)

Une scène impliquant plusieurs actrices du film Nos Belles-Soeurs / Courtoisie Cinémaginaire / TVA Films

Thérèse Dubuc (Guylaine Tremblay, dont le personnage fusionne avec celui de Marie-Ange Brouillette que les habitués des Belles-Sœurs connaissent bien), envieuse et jalouse, en découd avec sa belle-mère en chaise roulante, Olivine Dubuc (superbe Véronique Le Flaguais, qui jase en onomatopées) ; la «vieille fille» Des-Neiges Verrette (Debbie Lynch-White) en pince secrètement pour un vendeur de brosses qui lui attire les moqueries; Lisette De Courval (Valérie Blais) tente d’en mettre plein la vue à «perler»; les «amies» Rhéauna Bibeau et Angéline Sauvé (Pierrette Robitaille et Diane Lavallée) se cachent des secrets…

Toutes se désâment à leur façon, et leur désarroi est suffisamment palpable et touchant pour qu’on compatisse à leur envie de voler dix… ou mille timbres!

Avec des scènes plus longues et plus fournies que des tableaux théâtraux, Nos Belles-Sœurs nous entraîne davantage en profondeur dans la réalité de ces ménagères nées pour un petit pain, aspirant comme tout être humain à la boulangerie tout entière. On rencontre les conjoints, les enfants de nos dames, on voit se dérouler un petit matin occupé de cris et de bousculades dans les cuisines mal nettoyées. La complainte du Maudit cul de Rose Ouimet prend tout son sens lorsqu’on mesure à quel point son rustre mari Roland (Guillaume Cyr) est répugnant. Le portrait de famille d’Yvette Longpré (Ariane Moffatt) au mariage de sa fille bien-aimée s’anime de façon très comique.

Geneviève Schmidt impressionne dans la peau de Germaine Lauzon, mythique personnage principal des Belles-Soeurs de Michel Tremblay / Courtoisie Cinémaginaire / TVA Films

Oui, il y a des chansons, quelques-unes choisies dans la trame sonore de la comédie musicale scénique, et que le public a peut-être retenues: Maudite vie plate, J’ai-tu l’air de que’qu’un qui a déjà gagné que’qu’chose?, Ode au bingo. Elles ont toutes été réarrangées, et Gratis a même été recomposée pour l’occasion. Elles sont rehaussées par des chorégraphies endiablées signées Team White, qui ajoutent kitsch et légèreté à un propos somme toute grave. C’est qu’elles jouissent de leur petite touche Broadway, Nos Belles-Sœurs! Parfois, ce sont aussi des ballades hurlant un mal-être déclamées plus sobrement à la caméra, comme Crisse de Johnny, par la rebelle Pierrette (Véronic Dicaire) ou La porte d’en avant, par Pierrette et la jeune Linda Lauzon (Jeanne Bellefeuille, une jolie révélation).

Or, «ce n’est pas une comédie musicale» a martelé l’équipe à quelques reprises en conférence de presse, lundi matin. Ce à quoi on donne raison: les personnages ne dialoguent pas en musique, et les airs chantonnés ne constituent qu’un infime pourcentage de ce polaroïd si joliment capté dans nos passés à tous. Et il y a encore un p’tit peu de nous autres dans Nos Belles-Sœurs, et ça sera sans doute encore le cas dans 50 ans.

Le film Nos Belles-Sœurs, une production de Denise Robert et Cinémaginaire, prend l’affiche en salle ce jeudi, 11 juillet.

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Isabel Richer se souvient de son regretté père avec émotion à travers ce projet

Moi… et l’autre revit aujourd’hui sur les planches, et on ne pouvait qu’avoir une pensée émue à l’endroit du créateur de la comédie, Gilles Richer, à la première médiatique de la pièce, qui se tenait jeudi soir, au Théâtre du Vieux-Terrebonne.

La comédienne Isabel Richer, fille du regretté auteur de cinéma, de télévision et de chanson (Les Couche-Tard, Poivre et sel, Tiens-toi bien après les oreilles à papa, Mommy Daddy), a d’ailleurs fièrement foulé le tapis rouge et pris la pose aux côtés du premier ministre du Québec, Monsieur François Legault, et son épouse, Isabelle Brais, qui effectuaient une rare sortie culturelle du genre, avant la représentation.

Serge Cloutier

Bien que l’idée de ramener à la vie les personnages de Dodo et Denise vienne d’Éric Belley, conjoint d’Isabel Richer, qui agit comme directeur artistique du spectacle, l’actrice ne savait rien de l’histoire mitonnée par l’autrice Kim Lévesque-Lizotte et le metteur en scène Charles Dauphinais, et n’avait assisté à aucune répétition avant le grand rendez-vous de jeudi soir.

Elle n’avait pas non plus discuté avec Dominique Michel et Denise Filiatrault, qui étaient absentes jeudi, et n’ont jamais, sauf erreur – ou très peu – commenté publiquement cette entreprise de relecture de Moi… et l’autre chapeautée par les producteurs Martin Leclerc et ComediHa!.

«Je n’ai rien vu, rien lu. (…) Je ne sais rien du tout!»,  a mentionné Isabel Richer, en entrevue avec Hollywood PQ.

Gilles Richer, décédé en mai 1999, était un homme particulièrement avant-gardiste, quand on y pense, pour avoir créé un univers où les jeunes femmes assumaient autant leurs désirs, leur sexualité, leur envie de plaire, et se laissaient aller à mille folies, dans les conservatrices années 1960.

«Mon chum (Éric Belley) s’est fait poser la question, quand il a initié ce projet-là : qu’est-ce qui fait qu’en 1966, Gilles Richer a mis deux femmes en minijupes dans un appartement, comme colocs? Et je n’ai pas la réponse. Je ne sais pas d’où cette idée est partie…», a soulevé Isabel Richer, en spécifiant que son père serait probablement content de savoir que Moi… et l’autre résonne encore en… 2024!

«Ça me touche que les gens soient excités d’être ici pour voir ce que c’est devenu aujourd’hui. Moi… et l’autre est entrée en ondes à Radio-Canada en 1966, l’année de ma naissance», a souligné la dame, en balayant du regard le tapis rouge bondé de gens, personnalités connues ou pas, qui longeait le Théâtre du Vieux-Terrebonne jeudi.

Henri Picard, fils d’Isabel Richer né de son union avec Luc Picard, également comédien, devait à l’origine être de l’événement jeudi, mais un empêchement l’a hélas retenu ailleurs.

«Il connaît le nom Moi… et l’autre, mais je ne sais même pas s’il a vu des reprises», a hasardé la maman.

Justement, parlant reprises, ICI ARTV continue de rediffuser la série Moi… et l’autre, en alternant entre les épisodes des années 1960 et ceux des années 1990.

Et Gilles Richer, comme papa d’une fille, était-il agréable, du point de vue de son héritière?

«Oui, tout à fait!», a acquiescé cette dernière, dans un grand sourire.

Isabel Richer tourne présentement dans Dumas, nouvelle série de Luc Dionne qui sera présentée à ICI TÉLÉ cet automne. La pièce Moi… et l’autre est à l’affiche du Théâtre du Vieux-Terrebonne jusqu’au 3 août, puis partira en tournée par la suite.

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Moi… et l’autre en 8 secrets!

Le regretté auteur Gilles Richer serait probablement fort ému de constater que son Moi… et l’autre de 1966 est encore bien vivant en 2024.

D’abord grâce à ICI ARTV, qui alterne les rediffusions de la première et de la deuxième mouture (1995) de sa comédie-culte, puis en raison de la pièce de théâtre qui prend l’affiche au Théâtre du Vieux-Terrebonne pour le mois de juillet, et partira ensuite en tournée à l’automne et en 2025. Sa fille, la comédienne Isabel Richer, a consenti à partager les droits du petit monde créé par son papa aux Productions Martin Leclerc et à ComediHa!, qui, après avoir proposé un Symphorien au goût du jour, ont façonné une fresque typique d’un théâtre d’été pour Moi… et l’autre, où les portes claquent et où les quiproquos se multiplient.

Dans cette relecture signée Kim Lévesque-Lizotte, campée en plein Expo 67, Dodo (Juliette Gosselin) et Denise (Alexa-Jeanne Dubé) se crêpent le chignon autour de leur propriétaire anglophone, de la vedette française Hébert Léotard – parodie d’Herbert Léonard! – (David Corriveau), d’un concours soldé par un voyage à Paris, d’une voisine militante… Le duo survolté n’en est pas à un obstacle près dans son amitié tissée serré! Marc St-Martin endosse les habits du concierge Gustave, tandis qu’Henri Chassé devient le conservateur Monsieur Lavigueur.

Voici un aperçu de la pièce, en 8 faits à signaler. Pour en savoir plus sur la production et vous procurer des billets, consultez le moietlautre.comediha.com.

Alexa-Jeanne Dubé, Kim Lévesque-Lizotte, Juliette Gosselin lors d’une répétition de Moi… et l’autre / Crédit : Serge Cloutier

Une histoire originale

L’autrice Kim Lévesque-Lizotte ne s’est pas plongée dans les textes originaux de Moi… et l’autre pour concocter sa trame narrative. Ni ceux des années 1960, ni ceux des années 1990. L’histoire racontée sur scène est totalement de son cru. Elle y a même greffé de nouveaux personnages.

«Je me suis vraiment demandé comment je pouvais passer d’un sitcom en épisodes de 22 minutes pour la télévision, fermés, à une histoire d’une heure au théâtre. Quand je me suis mise à penser aux années 1960, à ces femmes tellement avant-gardistes, en avance sur leur temps, ça m’a inspirée à écrire une histoire collée à l’époque et à ce que représentent Dodo et Denise», a mentionné la créatrice, avant d’ajouter:

«En regardant plusieurs épisodes, je me suis aperçue que plusieurs patterns revenaient : les triangles amoureux, les concours, les femmes plus conservatrices auxquelles les filles sont confrontées, les nouvelles amitiés, la jalousie, les stars… Ce sont les ressorts comiques qui reviennent dans Moi… et l’autre. Avec ces clins d’œil à la série, j’ai pu créer une histoire complète.»

Des recherches de dates

Kim s’est quand même documentée sur la période des années 1960, principalement celle de l’Expo 67, pour rendre son récit réaliste.

«Surtout les dates, la courbe de l’histoire des droits des femmes. Les gens tiennent pour acquis que, Moi… et l’autre, c’était deux femmes libérées pendant la révolution sexuelle; mais le clash entre ce que les femmes vivaient dans leur salon et ce qu’elles voyaient en regardant la série était énorme! Cinq ans avant, les femmes n’avaient pas le droit d’avoir un compte en banque sans la signature de leur mari pour signer des chèques; dans Moi… et l’autre, cinq ans plus tard, les filles sont en minijupes et cruisent des gars.»

Un nouvel entourage

On le disait plus haut, Kim Lévesque-Lizotte a imaginé de nouveaux protagonistes qu’elle a harmonieusement intégrés dans l’univers déjà établi de Moi…et l’autre.

«Sandrine Bisson incarne deux personnages : Mrs Clark, l’épouse du propriétaire de l’immeuble où vivent les filles, qui tentera de se libérer de son mariage, et Francine, une leader d’un groupe appelé Les Joyeux Patriotes, qui est un clin d’œil au FLQ et à la montée du nationalisme dans les années 1960», a expliqué le metteur en scène, Charles Dauphinais.

À titre d’exemple, Sandrine Bisson compare sa Mrs Clark à Stephen Harper, et sa Francine, à une femme qui aurait manqué d’air à la naissance… mélangée avec Manon Massé!

«Sinon, Joëlle Paré-Beaulieu joue Johanne, la tenancière du bar, un cabaret où les deux filles se produisent. Enfin, il y a Hébert Léotard, personnifié par David Corriveau, un chanteur français venu ici pour performer à l’Expo 67 et organiser un concours dont le grand prix sera un voyage à Paris. C’est le prétexte de l’histoire qu’on raconte, la préparation du concours et la compétition qui en découle.»

Sandrine Bisson lors d’une répétition de Moi… et l’autre / Crédit : Serge Cloutier

La voix de Dodo

Tout au long de la pièce, Juliette Gosselin emprunte l’accent et la voix aiguë de Dominique Michel, qu’elle incarne. Un défi substantiel pour la comédienne!

«C’est Juliette qui est arrivée avec la proposition, pour se rapprocher de Dodo», a noté Charles Dauphinais.

«Ça se passe vraiment bien. Quand j’ai fait l’audition, c’est peut-être quelque chose qui m’a aidée. J’avais une facilité à connecter avec le niveau de langue de Dodo. Plus on répétait, plus j’étais capable de parler ainsi pendant six heures d’affilée. Ma voix va très bien; je commence même à rouler mes R dans la vie! (rires) Dodo est partout, en ce moment!», a ricané Juliette Gosselin, précisant avoir regardé une multitude d’épisodes de Moi…et l’autre des années 1960 pour adopter l’énergie et la gestuelle du personnage.

«Mais je veux faire ma Dodo à moi, aussi, en rendant évidemment hommage à celle de Dominique Michel.»

Pas seulement de la nostalgie

Chloé Robichaud réinvente Deux femmes en or au cinéma, les Belles-Sœurs de Michel Tremblay font également le saut au grand écran, Rose «La Poune» Ouellette revit sous les traits de Gabrielle Fontaine dans La Géante au théâtre, Le Matou s’apprête à connaître un nouveau souffle en comédie musicale… Que pensent les femmes du Moi… et l’autre de 2024 de ce vent du passé qui porte présentement nos œuvres artistiques?

Alors que Kim Lévesque-Lizotte estime que la tendance va au-delà de la nostalgie et qu’on ressent réellement le besoin de comprendre d’où on vient, Alexa-Jeanne Dubé, elle, attribue – sourire taquin aux lèvres! – le phénomène à des préoccupations mercantiles.

«Je pense que la question est assez complexe, mais on mise beaucoup sur la nostalgie en ce moment. La génération dominante est encore celle des boomers, et je pense que c’est à cause de ça. On est dans une ère de nostalgie d’un point de vue culturel. Le milieu est plus difficile, il y a beaucoup de coupures; alors, les gens prennent moins de risques et vont vers des valeurs sûres en revisitant nos grands classiques. Ce qui est correct aussi, parce qu’on a un beau folklore et une belle culture. Il y a une question presque sociale derrière ça», a dépeint l’actrice.

«Ce qui était subversif dans Moi… et l’autre, c’est que ces femmes étaient en contrôle de leurs désirs, a renchéri Kim Lévesque-Lizotte.

Elles étaient dans la séduction, osaient faire les premiers pas… Il y a un recul sur les droits des femmes, en ce moment, surtout aux États-Unis, et une montée du masculinisme. Je ne pense pas que les féministes souhaitent retourner dans la rue et défendre leurs droits; on veut juste continuer de vivre notre vie et avancer. Et j’ai l’impression qu’on est pognées pour revivre des trucs qu’on pensait réglés depuis les années 1970! C’est donc encore plus pertinent de retourner dans ces années-là, où les femmes ont fait des bonds de géants, se sont battues pour pouvoir porter la minijupe, prendre la pilule, se faire avorter… pour moi, ce n’est pas juste du bonbon nostalgique qui fait du bien.»

Un point de vue que partage Juliette Gosselin.

«Je trouve que c’est important de rendre hommage à ces femmes. Dodo et Denise étaient très, très avant-gardistes! Elles étaient deux femmes qui tenaient des rôles principaux, sans se définir comme « la blonde », « la sœur » ou « la mère ». Elles étaient drôles, célibataires, actives sexuellement. Elles étaient dans le charme, dans la frivolité, dans le plaisir, à une époque où ça se faisait peu. C’est important de se rappeler d’elles et de les faire découvrir aux générations qui ne les ont pas connues. La force du texte de Kim, c’est qu’il est injecté de notre regard d’aujourd’hui, rempli de clins d’œil à la société actuelle, et on voit comment les choses ont changé… ou pas tant! (rires).»

«Si on retourne dans les journaux d’il y a 50 ans, on a les mêmes problèmes, a pour sa part avancé Sandrine Bisson. La roue tourne, il y a plein d’affaires récurrentes, dans nos vies, dans nos problèmes. Qu’on aille chercher quelque chose de solide pour marquer des références, c’est moins épeurant pour un certain public. On les emmène plus loin et ils ne s’en rendent même pas compte!»

Alexa-Jeanne Dubé, Juliette Gosselin lors d’une répétition de Moi… et l’autre! / Crédit : Serge Cloutier

Des parents fiers!

Juliette Gosselin, 32 ans, et Alexa-Jeanne Dubé, 35 ans, n’appartiennent évidemment pas à la génération bercée par l’humour de Moi… et l’autre. Mais leurs parents, oui!

«Pour moi, ç’a résonné quand j’ai dit à ma mère que j’allais jouer Dodo, et que j’ai vu sa réaction! Mes parents sont évidemment toujours fiers de moi, mais ça fait 20 ans que je suis comédienne, et je pense que c’est la fois où ma mère réagit le plus vocalement à un rôle que j’obtiens! (rires) Elle n’en revenait pas que je reprenne ça. Alors, j’ai compris combien ç’avait été marquant. À chaque fois que je vois les réactions, je comprends à quel point les gens sont attachés à ces personnages-là.»

«J’ai écouté la version des années 1990 quand j’étais enfant, mais je connaissais aussi celle des années 1960. J’avais vu quelques épisodes, parce que ma mère et ma grand-mère étaient très fans de cette émission», a continué Alexa-Jeanne Dubé.

Écrire pour le théâtre

Kim Lévesque-Lizotte, qui a écrit des numéros comiques dans son passé d’humoriste, des séries télé (Les Simone, Virage, Avant le crash, Les bombes), des billets dans certains médias (Urbania), raconte avoir eu, avec Moi… et l’autre, la piqûre pour l’écriture théâtrale.

«Avoir su, j’aurais écrit du théâtre bien avant! J’avais un complexe d’infériorité (rires). Pour moi, le théâtre, c’était autre chose, il fallait avoir fait une école. Mais, c’est l’écriture dramatique que j’ai appréciée le plus, à date, dans ma vie. De me faire dire par le metteur en scène que je pouvais écrire des scènes plus longues, c’était comme si on me disait de manger plus de bonbons ou de faire un autre tour de manège! (rires)»

Et Dodo et Denise, elles?

Dominique Michel et Denise Filiatrault n’étaient pas présentes à la première médiatique de la pièce, jeudi soir. Et ce, même si la production nous a dit avoir fait des pieds et des mains pour que ça soit le cas.

Kim Lévesque-Lizotte, de son côté, n’a pas voulu consulter les deux dames pendant son travail.

«Ça m’aurait mis une trop grande pression, un trop grand vertige, et ça aurait peut-être saboté mon écriture. J’aurais peut-être été moins libre. Mais, là, j’ai hâte de leur parler, et j’espère surtout qu’elles vont aimer ça!»

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Voici pourquoi une partie des Gémeaux ne sera pas diffusée à la télé

Un fait est quelque peu passé sous le radar dans le lot d’informations communiquées dans la foulée du dévoilement des nominations au prochain Gala des prix Gémeaux (apprenez tout ici). Un changement important sera en effet apporté dans la présentation de l’événement célébrant nos émissions et séries préférées, le 15 septembre.

Contrairement aux années dernières, le Gala d’ouverture des Gémeaux, où sont remis une flopée de trophées saluant les métiers de l’ombre du petit écran (réalisation, textes, recherche et autres, en plus des rôles de soutien dans certaines catégories d’émissions) ne sera pas diffusé à la télévision.

Il aura bel et bien lieu, le 15 septembre, à 15 h, quelques heures avant le grand Gala piloté par Pierre-Yves Lord en soirée (qui, lui, sera bien relayé à la télé à compter de 20 h, à ICI TÉLÉ et sur ICI TOU.TV), mais ne pourra pas être vu par le public à la maison.

Jusqu’à l’an dernier, ICI ARTV retransmettait en direct cette remise de statuettes (auparavant baptisée l’Avant-première des Gémeaux) qui défile généralement à vitesse grand V, mais qui met néanmoins en lumière des visages autrement peu reconnus du milieu de la télé.

La conférence de presse de dévoilement des nominations des prix Gémeaux 2024, le mercredi 3 juillet, au Marché Bonsecours, à Montréal / Crédit : Serge Cloutier

Le Gala de l’industrie, premier de la série de rendez-vous mondains associés aux festivités annuelles des Gémeaux, se tiendra pour sa part le vendredi 13 septembre, à 19 h. Lui non plus ne pourra être capté nulle part ailleurs que sur place. En 2022 et 2023, le Gala de l’industrie (autrefois appelé la Soirée des artisans et du documentaire) avait été retransmis sur le Web, sur le site de Radio-Canada et la page Facebook des prix Gémeaux, pour les téléspectateurs curieux d’y assister. Le Gala de l’industrie avait également eu lieu le jeudi plutôt que le vendredi.

Nous avons posé la question à Radio-Canada à savoir pourquoi les Galas de l’industrie et d’ouverture des Gémeaux 2024 ne seront pas diffusés à la télé cette année. Ces décisions ont été prises pour des questions budgétaires, nous a-t-on répondu.

«Le gala d’ouverture ne sera pas présenté cette année sur ICI ARTV. C’est une décision difficile qui avait été prise en début d’année découlant des compressions», a indiqué Julie Racine, porte-parole de la chaîne.

Nicolas Ouellet sera l’hôte du Gala de l’industrie et du Gala d’ouverture des 39es prix Gémeaux, auxquels participeront les finalistes nommés et leurs accompagnateurs.

Revivez en photos, ici, le dévoilement des nominations du «party de famille» annuel de la télé québécoise. Voyez également les réactions des vedettes citées ici.

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Claudette Dion: «J’ai braillé en tabarn*k»

La famille Dion s’était montrée discrète à la suite de la sortie du documentaire Je suis: Céline Dion (I Am: Celine Dion) sur Prime Video, le 25 juin dernier.

Mais, Claudette Dion, sœur de l’illustre chanteuse, ne s’est pas fait prier pour donner son opinion, jeudi, alors qu’elle assistait à la première de la pièce Moi… et l’autre, au Théâtre du Vieux-Terrebonne.

Qu’a donc pensé Claudette du film de la réalisatrice Irene Taylor, qui a déjà bouleversé à peu près tous ceux et celles qui l’ont vu?

«J’ai braillé en tabarna*!», a sans détour lancé l’aînée de Céline, avec sa franchise habituelle, lorsque questionnée par Hollywood PQ.

«J’ai trouvé ça atroce. Façon de parler! Nous, on savait qu’elle faisait un tournage [pour le documentaire], mais on ne savait pas jusqu’où elle irait…»

«Mais, je suis contente. Contente que Céline se soit ouverte aux gens et qu’on l’ait vraiment vue. Qu’on ait vu que ce n’est pas une laryngite, ni une otite, comme elle disait. Je suis contente que, maintenant, les gens savent pourquoi elle se soigne, pourquoi elle veut revenir, et comprennent mieux cette maudite maladie-là, qu’on ne connaît pas [le syndrome de la personne raide, NDLR]…», a continué Claudette.

Claudette Dion l’a raconté à quelques reprises, elle conserve un souvenir horrifié d’un épisode vécu auprès de sa petite sœur dans les dernières années, alors qu’elle avait aidé celle-ci à enfiler ses bottes. Céline avait alors «la jambe toute tordue», s’est remémoré Claudette, qui dit craindre fortement que le mal qui ronge Céline ne s’arrête pas aux membres externes de son corps.

«Les cordes vocales, c’est un muscle. Le cœur aussi. Moi, c’est ça qui m’énerve: les muscles d’un bras tordu, ce n’est pas grave, et une jambe tordue, ça va revenir; mais les cordes vocales, le cœur… Le cœur, c’est un muscle! Céline vit de l’atrophie musculaire; des crampes secouent ses muscles. Est-ce que ça va aller jusqu’au cœur? J’ose espérer que non!», a détaillé Claudette Dion, l’air apeuré et inquiet.

En ce qui concerne les doses exorbitantes de diazépam (Valium) que consommait Céline pour contrôler sa douleur et attendrir ses muscles, et qui ont beaucoup fait jaser dans la foulée de la promotion du documentaire, Claudette Dion n’avait pas de commentaire à formuler. Qui lui a prescrit pareille quantité de médicaments? Son médecin traitant, s’est contenté de répondre Claudette.

«Pour l’apaiser, la relaxer, pour qu’elle puisse dormir. Est-ce que c’était trop fort? Je ne sais pas. Je ne suis pas en mesure d’analyser les décisions d’un médecin, je ne suis pas infirmière. Mais, Céline a toujours été bien entourée… et elle ne voulait pas démontrer à René (Angélil) qu’elle était souffrante. Pour ne pas l’inquiéter, elle a gardé ça pour elle. C’est de l’amour en tabarouette, ça!»

Enfin, Céline Dion chantera-t-elle lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, le 26 juillet?

«Je ne sais pas!», a avoué Claudette Dion, qui souhaite néanmoins à sa frangine de pouvoir remonter sur scène le plus rapidement possible.

«Je sais que c’est son plus grand bonheur!»

Pour l’instant, les admirateurs québécois de Céline et du Canadien de Montréal ont eu le bonheur de voir l’idole annoncer une bonne nouvelle pour l’équipe lors du repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH), le 28 juin dernier. Revivez le moment ici.

Lisez ou relisez ici les mots d’amour que plusieurs artistes québécois ont envoyés à Céline Dion à la première montréalaise de Je suis: Céline Dion.

Quant à Claudette Dion, elle est toujours très occupée avec la Fondation Maman Dion, qui prépare déjà fébrilement la rentrée scolaire 2024 en envoyant des cartes cadeaux à des familles défavorisées pour l’achat de matériel de classe. Le lundi 8 juillet, elle sera en spectacle au Théâtre Lionel-Groulx lors de l’événement Avant de m’assagir, au profit de la Maison de soins palliatifs Adhémar-Dion. Une pléiade d’artistes (Alain Choquette, France D’Amour, Jeanick Fournier, Judi Richards, Laurent Paquin, Marc Hervieux, Paul Piché, QW4RTZ et Maude Cyr-Deschênes, gagnante de la récente édition de La Voix) l’entourera.

Claudette Dion fait aussi partie, avec Natalie Choquette et Rita Tabbakh, du collectif Il était une voix… Piaf, qui rend hommage au répertoire d’Édith Piaf, un engagement qui lui a permis de se rendre à Paris pour rencontrer Charles Dumont, compositeur de plusieurs grands succès de Piaf, comme Non, je ne regrette rien et Mon Dieu. Monsieur Dumont assure la narration liant les différents numéros d’Il était une voix… Piaf. La tournée se poursuivra à l’automne et au début de 2025.

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Hollywood PQ

Moi et l’autre: Comme dans le temps, pour le meilleur et pour le pire

La pièce Moi… et l’autre reprend en plusieurs points les codes d’un épisode de la comédie de Gilles Richer, mouture des années 1960 (et non celle des années 1990, alors que les deux héroïnes modernes traversaient des enjeux de femmes matures).

On retrouve ainsi la longue tignasse blonde de Denise, les cheveux courts foncés de Dominique («ma noire!»), les préoccupations frivoles inhérentes à la jeunesse du duo terrible… humour des années 60 inclus.

L’époque célébrée devient ainsi à la fois la grande force et le talon d’Achille de ce Moi… et l’autre revu et pas-si-corrigé. Celui-ci trouve ses victoires dans le plaisir de la nostalgie (le thème musical, les costumes, les manies des protagonistes…), son aspect visuel hyper soigné (on se promène entre l’appartement des filles, le bar, le hall du building…) et le jeu efficace des comédiennes, et ses faiblesses dans une trame narrative qui s’éparpille et des exagérations typiques d’un «vieux» théâtre d’été. Comme dans une émission des années 60!

Sandrine Bisson, Juliette Gosselin et Alexa-Jeanne Dubé dans une scène de Moi… et l’autre / Crédit : Serge Cloutier

Moi… et l’autre circa 2024 donne, à l’image de ses racines originales, dans le bon gros burlesque pas subtil pour deux sous, une surenchère qui finir par agacer, même si l’œuvre n’est absolument pas dénuée de qualités pour autant.

Des accents et des mimiques

L’histoire imaginée par l’autrice Kim Lévesque-Lizotte (qui s’est beaucoup nourrie des anciens épisodes de Moi… et l’autre pour en observer les ressorts comiques) serait probablement plus intéressante si elle n’était pas aussi dissimulée sous un amoncellement d’accents, de mimiques et de simagrées risquant de nous faire perdre bouts de dialogues ou carrément du récit entier.

Bien sûr qu’on s’attend à voir Dodo, alias Juliette Gosselin, multiplier les petits déhanchements et autres contorsions dignes d’une fillette, mais l’anglais de la Mrs Clark de Sandrine Bisson pourrait être un brin édulcoré (surtout au début de la pièce) et le ton grandiloquent du chanteur de charme Hébert Léotard (David Corriveau), moins criard.

Le propriétaire anglophone et sa sévère épouse récemment installés dans l’immeuble, confinant nos dames à la tranquillité («Utilisez l’escalier de secours!»), le concours de talents qui finit par perdre tout attrait à travers le reste, le soudain militantisme de Dodo au sein des Joyeux Patriotes (réplique du FLQ au féminin), l’amourette entre Denise et le chanteur étranger Hébert Léotard, dont Dodo se mettra en frais de démasquer les intentions peu louables, le tout sur fond d’Expo 67 :  les couches de lecture sont nombreuses dans le nouveau Moi… et l’autre, et difficile d’identifier laquelle est la plus pertinente à agripper jusqu’à la fin. L’entonnoir se rétrécit à mesure que les scènes avancent, mais il faut préalablement se farcir un généreux festival de pitreries et de cabotinage pour y arriver.

Henri Chassé et Marc St-Martin dans une scène de Moi… et l’autre / Crédit : Serge Cloutier

C’est surtout individuellement que les divers tableaux trouvent leur intérêt, chacun portant sa surprise et son effet. Surtout que certains sont intercalés d’extraits vidéo de vox pop en noir et blanc réellement réalisés dans les années 1960, une excellente idée qui rehausse le propos.

Or, les adeptes de la première heure de Moi… et l’autre dégusteront probablement le produit comme un délicieux bonbon. Chapeau bas aux comédiennes principales, particulièrement à Alexa-Jeanne Dubé qui rend à merveille la désinvolture hautaine de Denise et son œil lubrique; son interprétation est très, très convaincante et, d’une voix juste assez grave, la jeune femme ne tend jamais vers la caricature. Le mandat de Juliette Gosselin s’avère davantage ingrat, devant tenir pendant près de deux heures la voix flûtée de Dodo et se rouler par terre au moindre retournement. L’artiste de 20 ans de métier s’en sort malgré tout franchement bien.

On ne dira jamais assez à quel point Marc St-Martin (alias le naïf concierge Gustave), vedette de Revue et corrigée… au Théâtre du Rideau Vert depuis plusieurs années (la «vraie» Denise Filiatrault doit en être fière, de celui-là), en impose en jeu comique. Joëlle Paré-Beaulieu (Johanne, tenancière de bar) et Sandrine Bisson (Mrs Clark et Francine la militante), naturellement drôles, complètent bien de leur propre eau au moulin. Et bravo pour la référence pas du tout discrète à Big Brother Célébrités…

Juliette Gosselin dans une scène de Moi… et l’autre / Crédit : Serge Cloutier

Un filon payant

La tradition du théâtre d’été traverse en quelque sorte une crise existentielle depuis quelques années. L’ère des saynètes d’une heure trente ponctuées de claquage de portes, de joyeux quiproquos et de «Ciel mon mari!» est quelque peu révolue aux yeux d’un public de plus en plus éduqué, gavé aux canons américains des plateformes accessibles en un clic. En contrepartie, il est ancré dans l’imaginaire collectif que la saison chaude appelle à la facilité; c’est bien connu, tout doit être «léger», l’été, de la bouffe sur nos tables de patio jusqu’aux lectures qu’on traîne dans nos bagages pour la plage ou le chalet. Molière et Tchékhov passeraient peut-être moins bien dans un souper-spectacle en bermudas (quoique…).

En ce sens, l’initiative des Productions Martin Leclerc et de ComediHa!, qui s’associent depuis trois ans pour revisiter des classiques du répertoire populaire québécois (un autre est apparemment en préparation), n’est pas mauvaise et comporte son lot d’avantages. On sait les Québécois très attachés à leurs monuments culturels locaux, à plus forte raison la génération de spectateurs retraités qui remplissent essentiellement les théâtres d’été. De cette façon, le prétexte aux intrigues saugrenues est clair; la réinvention de Symphorien, démarrée en 2022 et dont la tournée tire à sa fin, fut particulièrement heureuse, et on ne s’y étonnait pas que l’échec des plaisanteries d’Éphrem soit l’un des clous du spectacle. Moi… et l’autre recrée un peu le même sentiment, mais il faudrait définitivement en amoindrir la clownerie.

Alexa-Jeanne Dubé, Marc St-Martin et Juliette Gosselin dans une scène de Moi… et l’autre / Crédit : Serge Cloutier

À la première médiatique de Moi… et l’autre, jeudi, ce sont surtout les clins d’œil à la société actuelle qui ont fait s’esclaffer la salle du Vieux-Terrebonne : les cônes oranges, les voitures électriques, le toit du Stade olympique, le consentement, la grossophobie, l’expression «iel»… Comme quoi, Dodo et Denise peuvent causer en n’importe quelle année, on les aimera probablement toujours inconditionnellement.

La pièce Moi… et l’autre tient l’affiche du Théâtre du Vieux Terrebonne jusqu’au 3 août et partira en tournée par la suite. Pour plus d’informations, consultez le site Web moietlautre.comediha.com.

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Hollywood PQ Potins

À l’aube de ses 89 ans, Yvon Deschamps émet un souhait pour ses 90 ans

Pimpants comme des jeunes mariés, Yvon Deschamps et Judi Richards «sortent souvent», mais «pas souvent aux premières médiatiques», a blagué l’immortel humoriste, lorsque nous l’avons croisé… sur le tapis rouge de la première de la comédie musicale Waitress, mercredi dernier!

C’est que le couple fait généralement une exception pour la comédie musicale de l’été (jusqu’à l’an dernier présentée par Juste pour rire, et maintenant par ComediHa!), a précisé Judi Richards, grande adepte de ce type de spectacle.

Voyez ou revoyez les photos du tapis rouge de Waitress ici, et lisez ou relisez notre critique ici.

«J’aime tellement ça! Moi, je tripe sur les comédies musicales. Je trouve ça beau! Le chant, la danse… On est dans un autre monde! C’est loin du théâtre et des concerts…»

L’été qui s’amorce en sera un de vacances pour les deux artistes, après que Judi Richards eut participé au grand spectacle de la Fête nationale au Parc Maisonneuve, à Montréal, le 24 juin (revoyez nos photos ici).

«On va aller à la campagne, on va voir notre monde! Le canot, la famille, les petits-enfants…», a énuméré la chanteuse.

La Shop: C’est bien parti!

Avant de boucler les valises, Judi Richards a pris le temps d’aller assister à une répétition de la pièce Yvon Deschamps raconte La Shop, ce conte musical et humoristique multidisciplinaire (où se juxtaposeront théâtre, musique, danse, cirque et marionnette) revisitant les textes marquants de l’œuvre d’Yvon Deschamps, avec des personnages inspirés du gars de la shop de ses monologues, campé en 1942… et en 2042.

Nous vous en parlons ici.

Yvon Deschamps à la première de Waitress / Crédit : Serge Cloutier

Dans une mise en scène du chevronné Jean-François Blais (En direct de l’univers, Gala Artis, Gala des prix Gémeaux, La Voix, ComediHa!, etc), Yvon Deschamps raconte La Shop mettra en vedette David Savard, Sylvain Marcel, Stéphane Archambault et Elizabeth Duperré, et prendra l’affiche à l’automne, dans une tournée devant s’arrêter un peu partout au Québec.

Également rencontré à la première de Waitress, le comédien Sylvain Marcel racontait à Hollywood PQ que Judi Richards était effectivement passée observer les troupes lors d’une séance de travail, et que le stress avait légèrement monté d’un cran en coulisses ce jour-là!

Heureusement, le verdict de la dame a été très favorable.

«Ça s’annonce très bien», a confirmé Judi Richards, qui se dit déjà impressionnée par la portion acrobatique de cette intrigante fresque.

«La mise en scène est tellement intéressante! Je me suis dit: Wow! Il va y avoir de beaux moments là-dedans… J’ai vu seulement une journée de répétitions, et j’ai très hâte.»

Yvon Deschamps, lui, ne cherchera pas à voir Yvon Deschamps raconte La Shop en pièces détachées avant le lancement officiel (voilà une rare première où on risque bien de le croiser!).

«Je ne veux même pas savoir. Je leur ai laissé carte blanche. Je ne leur ai même pas dit quels textes prendre», a précisé le patriarche des humoristes québécois, qui a néanmoins collaboré à l’écriture du collage de saynètes.

Un cœur en forme

Enfin, en ce qui a trait à sa santé, Yvon Deschamps, qui célébrera ses 89 ans le 31 juillet, a paru surpris lorsque Hollywood PQ lui a demandé comment il se porte.

«Très bien!», a-t-il répondu, sur le ton de l’affirmation qui va de soi.

«Il va avoir 89 ans dans quelques semaines, a complété sa conjointe. Il n’a rien de majeur. Il a toute sa tête. On est allés checker son cœur récemment. Le cœur est bon! Le docteur a dit: Ce n’est pas ça qui va vous emporter! Parce que son cœur est bon…»

À l’évocation de ses 90 ans qui approchent, nous avons questionné Yvon Deschamps à savoir s’il pourrait y avoir, l’an prochain, une célébration à la télévision, pour que le public puisse souligner avec lui ce cap important. Une émission spéciale d’En direct de l’univers qui pourrait lui être dédiée, par exemple?

«Bien oui!», a spontanément lancé le grand homme, en rappelant en deux mots que son amie Dominique Michel a eu droit à cet honneur à l’automne 2022.

«Comme Dodo… passe le mot!», a-t-il ajouté, à l’endroit de l’auteure de ces lignes.

Message transmis, Monsieur Deschamps.

France Beaudoin et Radio-Canada, à vous de jouer!

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Hollywood PQ Potins

Voici pourquoi Sylvain Cossette et Andrée Watters se font discrets

La première de la comédie musicale Waitress a attiré tout le gratin artistique québécois, comme le veut la tradition pour cet événement annuel estival qui lançait autrefois les festivités de Juste pour rire (maintenant ComediHa!).

Du lot de vedettes présentes, nous avons remarqué la présence de Sylvain Cossette et Andrée Watters, qui mesurent soigneusement leurs apparitions dans les soirées mondaines du genre. Les amoureux nous ont en effet confirmé qu’ils n’avaient pas foulé de tapis rouge depuis la dernière représentation de la tournée Sylvain Cossette Live (amorcée en 2022, étalée sur 120 dates et saluée de 60 000 billets vendus, et que le chanteur considère comme l’un de ses plus grands succès en carrière), en décembre dernier. Cossette y reprenait des tubes populaires des années 1970 et 1980, deux de ses décennies musicales chouchous.

«On demeure en Mauricie, maintenant, alors on choisit nos moments. Mais Marie-Eve (Janvier, tête d’affiche de Waitress), est une amie, et nous, on est des fans de comédies musicales, on essaie de toutes les voir. On est contents de pouvoir être là, et on profite de Montréal!», nous a expliqué Andrée Watters.

Doit-on d’ailleurs rappeler que Sylvain et Andrée ont fait connaissance alors qu’ils se donnaient la réplique dans la comédie musicale Dracula, en 2006?

«Dès qu’on a un peu de temps, on monte à New York pour voir des shows, et on veut aussi aller en voir à Chicago éventuellement», a renchéri Sylvain Cossette.

Une pause salutaire

En apposant le point final au chapitre Sylvain Cossette Live, le tandem, qui travaille ensemble à temps plein – Andrée ne regrette pas d’avoir délaissé scène et micro pour bosser avec son homme et gérer la poutine administrative de ses affaires –, avait prévu s’offrir un an et demi de pause. Voilà que six mois se sont déjà écoulés depuis les Fêtes.

Mais, Sylvain Cossette promet de nous revenir incessamment. Son nouveau projet sera annoncé à l’automne, a-t-il laissé planer. Déjà, celui-ci vient de dévoiler une nouvelle chanson, intitulée Je te dirai tout. Pourrait-on parier sur un nouvel album de matériel original? Inutile d’insister, nous n’en saurons pas plus pour l’instant.

Sylvain Cossette et Andrée Watters, lors de la remise de la plaque soulignant la vente de 50 000 billets pour la tournée Sylvain Cossette Live, au Casino de Montréal, en janvier 2023 / Crédit : Serge Cloutier

En cette ère où les personnalités publiques jouent souvent d’omniprésence, notamment sur les réseaux sociaux, pour conserver leur place sous le soleil du show-business, n’est-il pas risqué pour un artiste de s’absenter, même momentanément, au risque de se faire oublier?

La question fait sourire Sylvain Cossette.

«Pas à mon âge!», a-t-il décrété, lui qui célébrait ses 61 ans le 8 mai.

«Il faut laisser le marché respirer. Tu fais des spectacles, tu laisses la place à d’autres, puis tu reviens… On trouve que c’est une belle manière de travailler», a ajouté sa partenaire.

«Je trouve que ça fait du bien. Même pour soi; à un moment donné, on se voit beaucoup à la télé, un peu partout. C’est bien de s’effacer. Quand je reviens, les gens sont contents de me revoir!», a enchaîné Sylvain Cossette.