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Bouleversant, Jonathan Roberge dédie ce projet de cœur à ses deux garçons

«À Xavier et Jules. Nous ne dirigerons jamais le vent, mais alignerons toujours nos voiles.»

C’est ainsi que se lit la dédicace aux premières pages de Bisou – Le one-man show damné qui n’a presque jamais vu le jour, nouveau livre de Jonathan Roberge, qui contient le texte du spectacle Bisou, que l’humoriste et animateur devait originalement lancer en 2020. La maladie de son fils aîné et la pandémie auront eu raison de cette tournée qui a sans cesse été annulée, puis reportée, pendant plus de deux ans.

L’artiste avait donné une quarantaine de représentations de rodage, mais n’a jamais pu atteindre le grand soir de la première médiatique. Son garçon Xavier, alors âgé de 10 ans, a reçu son diagnostic de cancer du cerveau, puis la COVID-19 a forcé la fermeture des salles de spectacle.

«Quand on a voulu repartir, Xa est retombé malade. On a réannulé. Déplacé toutes les dates. J’ai ensuite voulu recommencer; j’ai fait un ou deux soirs. Xa a eu une autre récidive. On est arrêtés encore! Puis, il y a eu la deuxième vague de confinement. Une fois déconfinés, j’allais repartir… Et Xa est tombé malade une autre fois…. Je n’étais pas capable de monter sur scène en sachant que mon gars était en train de récupérer d’une opération au cerveau», nous raconte Jonathan Roberge.

La succession d’événements est résumée à l’endos de son petit bouquin bleu, mais pas exactement de cette façon. On comprend que les souvenirs s’emmêlent peut-être un peu dans l’esprit du papa toujours souriant malgré les épreuves, mais l’essentiel y est : les astres n’étaient résolument pas alignés pour que Bisou voie le jour sur les planches. Alors en ondes quotidiennement à CKOI, Jonathan s’est fait conseiller par ses collègues de radio de mettre le projet de one man show comique sur la glace. Il aura toute la vie, après tout, pour sillonner les routes et les salles. Et, plus tard, Adib Alkhalidey, qui venait lui-même de consigner en un ouvrage littéraire le scénario de son très plébiscité opus Québécois Tabarnak (lancé en 2022), lui a glissé l’idée d’imprimer son contenu pour le grand public.

Réponse de Jonathan?

«Tellement!»

«J’ai mis beaucoup d’huile de coude dans ce projet-là. J’ai travaillé très fort dans les derniers mois», soutient Jonathan Roberge au sujet du livre publié aux Éditions Stanké, déjà disponible en librairie. «Je suis retourné dans mes textes écrits entre 2016 et 2019, je les ai remis au goût du jour. Il y a des numéros que j’avais ajoutés quand Xa est tombé malade. J’ai aussi écrit toute l’histoire derrière ce show-là, pourquoi ç’a été annulé. Ç’a été très thérapeutique de travailler ce livre-là. Je pense qu’il va faire rire, pleurer et faire du bien aux gens.»

La couverture du nouveau livre de Jonathan Roberge, Bisou – Le one-man show damné qui n’a presque jamais vu le jour / Courtoisie Groupe Livre Québecor

Comment va Xavier?

Marie-Annick Lépine signe la préface de Bisou – Le one-man show damné qui n’a presque jamais vu le jour. Il faut savoir que (et la musicienne le relate dans son touchant message) Jonathan Roberge et elle se connaissent depuis l’adolescence. «Parce qu’on vient du même coin. C’est une bonne amie de longue date», signale ce dernier. Tous deux se souviennent que Marie-Annick a d’ailleurs bercé Xavier lorsqu’il était bébé.

«Karl (Tremblay) a eu son diagnostic [de cancer] trois mois après Xa. Et on a réalisé, Marie-Annick et moi, qu’on était mutuellement la seule personne qu’on connaissait qui avait vécu la même chose que nous, c’est-à-dire de monter sur scène et faire comme si tout allait bien, comme si on était heureux. On sait tous les deux ce que c’est, de monter sur une scène après avoir pleuré dans les coulisses parce que la personne qu’on aime le plus au monde est malade… Quand Marie-Annick a dit oui, ça m’a vraiment flatté. Et le texte est beau. C’est difficile de ne pas pleurer!»,

Aujourd’hui, Xavier a 15 ans. «Le petit bonhomme de 6 ans qu’on voyait dans la série Papa est rendu à 15 ans», s’enorgueillit son attentionné géniteur, le torse presque bombé de fierté. Xavier a subi quatre récidives de la maladie et, donc, cinq cancers en cinq ans. Il a traversé cinq opérations, 69 traitements de radiothérapie et de la chimiothérapie palliative.

«On en a fait, du chemin!», siffle Jonathan, en précisant que son adolescent guerrier a eu une autre opération en juillet dernier. «Au cerveau, encore, réalisée avec succès par le même docteur. En ce moment, on dit qu’il va bien dans les circonstances. C’est un cancer avancé. Xa continue le combat, un jour à la fois. Il est beau à voir aller : il joue au hockey, il va à l’école. Il n’abandonne jamais, cet enfant-là. Il est incroyable! Il a une urgence de vivre que peu de gens ont. Il est inspirant! Et tellement mature. Quand tu parles avec lui, tu as l’impression qu’il est un monsieur de 85 ans…»

Or, la dédicace qu’on mentionnait au début de cet article, elle est certes adressée à Xavier, mais aussi à son petit frère Jules, qui a 6 ans.

«On parle souvent du combat de Xavier, mais il ne faut pas oublier Jules, à côté, qui voit son idole avoir une maladie. Il a vu ses parents se séparer [Xavier et Jules n’ont pas la même maman, NDLR], il a vécu la pandémie, il a vécu un déménagement. Il est la victime collatérale de tout ce qui brasse! Il est dans l’ombre, à côté. Son frère est son idole et, à 6 ans, il commence à comprendre que ses bobos à la tête ont l’air sérieux. Alors, le livre est dédié à mes deux fils.»

Steak, blé d’Inde, patates : Bon appétit!

Jonathan Roberge connait par ailleurs un automne professionnel du tonnerre, alors qu’il est à la barre de trois émissions : Au-delà du sexe, à Télé-Québec, La guerre du web, à Unis TV,et Steak, blé d’Inde, patates, à Historia.

Au sujet de cette excellente série documentaire retraçant l’histoire culinaire de la Belle Province, Jonathan Roberge indique qu’elle répond presque à un fantasme qu’il entretenait!

Jonathan Roberge combine ses passions pour l’histoire et la gastronomie en animant Steak, blé d’Inde, patates, sur la chaîne Historia / Courtoisie Corus Média

«Moi, dans la vie, je voulais être artiste, humoriste, mais si ça n’avait pas fonctionné, mon plan B était de devenir professeur d’histoire. C’est une passion pour moi. Des émissions de cuisine, il y en a en simonac, mais ce show-là, c’est plus que de la cuisine. C’est de la fierté canadienne française, québécoise! En regardant cette émission-là, on est « une coche » plus fiers de vivres ici!», dépeint celui qui a pris goût à organiser de grandes tablées avec ses amis et leurs familles depuis le tournage de Steak, blé d’Inde, patates, où sont abordés plusieurs aspects de l’évolution de l’assiette des Québécois (Expo 67, la bouffe de nos grand-mères, les émissions et les livres de cuisine, la tradition de l’érable, etc).

Vous pouvez voir ou revoir ici nos photos du lancement de Steak, blé d’Inde, patates, auquel participaient plusieurs chefs vedettes du Québec, le mois dernier. Le rendez-vous est diffusé le vendredi, à 21 h, à Historia (en rediffusion le samedi à 9 h et le lundi à 15 h).

Le livre Bisou – Le one-man show damné qui n’a presque jamais vu le jour, de Jonathan Roberge, est présentement en vente.

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Mariana Mazza: «Je pense que les gens ne vont pas bien»

Chacun des passages de Mariana Mazza à Tout le monde en parle, ou à peu près, fait du bruit et crée controverse.

On se souvient, par exemple, de la vague d’indignation suscitée par son interaction avec le regretté Guy Lafleur, en 2020, quand l’humoriste avait lancé un «Mon tab*rnak!» bien senti au hockeyeur chouchou des Québécois. Une photo de Mariana et M. Lafleur, très complices dans un fou rire, avait eu beau circuler abondamment sur la Toile, la jeune femme avait dû composer avec des insultes (ironiquement, encore plus violentes que ses propos) et des accusations de non-respect à la légende qu’incarnait Guy Lafleur, voire de profanation de symbole.

Encore dimanche dernier, Mariana Mazza comptait au nombre des invités de l’émission dominicale radio-canadienne, essentiellement pour promouvoir son deuxième roman, Rivière-des-Prairies (déjà en librairie), suite de l’ouvrage Montréal-Nord, paru en 2022.

Et encore dimanche dernier, Mariana, dans toute sa spontanéité et son exubérance, a entraîné des réactions virulentes…

Différents extraits de l’entrevue ont fait jaser, mais celui dont Mariana a le plus entendu parler, c’est ce bref échange avec Pénélope McQuade. Mariana était lancée dans une envolée défendant la légitimité de son nouveau magazine littéraire, Livre ouvert (huit épisodes de 30 minutes), qui sera diffusé en janvier à ICI ARTV, lorsque Pénélope l’a interrompue pour la contredire gentiment.

Ce à quoi Mariana a répliqué: «Attends, laisse-moi terminer ma phrase!»

Un ordre qui a résonné sèchement à nos oreilles, mais qui a surtout jailli rapidement de la bouche de Mariana. Dans le feu de la discussion, celle-ci n’a, disons, pas eu le temps d’enfiler de gants blancs. De son côté, Pénélope McQuade a elle aussi reçu des commentaires sévères pour avoir coupé la parole de Mariana.

Mariana Mazza assure actuellement la promotion de son nouveau roman, intitulé Rivière-des-Prairies / Montage photo – Courtoisie Productions J / Éditions Québec Amérique

«Les gens ont pensé que j’étais fâchée, mais pas du tout», a expliqué Mariana Mazza à Hollywood PQ au surlendemain de la diffusion de Tout le monde en parle.

«On est des amies. On se parlait du même sujet dans la loge. Et Pénélope n’a pas mérité les critiques qu’il y a eu à son égard. C’est juste poche pour elle, parce qu’elle était là de bonne foi. J’ai trouvé ça vraiment plate.»

«Les gens aiment basher, des fois. Je pense que les gens ne vont pas bien. On dirait que les gens sont vraiment impatients, et je ne sais pas pourquoi. Mais, bon, on ne peut rien faire…», a calmement ajouté l’artiste.

Cet énième épisode de tempête dans le grand verre d’eau des réseaux sociaux n’a pas empêché Mariana d’aller s’amuser à la première du nouveau spectacle de son grand ami Simon Delisle, Tache, qui se tenait mardi, à la Place des Arts. Celui-ci a été scripteur sur les deux premiers spectacles de Mariana, Femme ta gueule (2016) et Impolie: Pardonne-moi si je t’aime (2022), et collaborera également à son troisième, dont les détails seront dévoilés la semaine prochaine.

Mariana Mazza tourne par ailleurs présentement dans la deuxième saison de la comédie L’aréna, pour Noovo.

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«Tache» de Simon Delisle: L’autodérision est une arme de séduction massive

Simon Delisle est de ces intrépides qui se sont faufilés dans l’écosystème humoristique par la porte de côté, peut-être la plus authentique.

Pas assez médiatiquement présent pour qu’on se lasse de lui. Pas imbu de lui-même au point de rechercher la lumière à tout prix. Souvent scripteur pour ses collègues (Jeremy Demay, Laurent Paquin, Mariana Mazza). Intelligent et sûr de lui (du moins, il paraît).

Et il est vivement apprécié dans son milieu, à en constater le nombre de personnalités qui s’étaient déplacées à la Cinquième Salle de la Place des Arts, mardi, pour la première médiatique de son deuxième one man show, Tache. Celui-ci succède à Invincible, son premier effort entamé au printemps 2022. Si Simon Delisle constitue encore pour vous un secret bien gardé, tendez l’oreille, il y a là une jolie perle à découvrir.

Seulement, votre oreille, elle devra s’habituer au débit trépidant de ses paroles. Était-ce le stress du baptême devant les pairs, mardi, ou la simple impatience de nous balancer un contenu dont il aurait raison d’être fier, mais on en perdait des bouts tant les mots se bousculaient dans la bouche de Simon. Ce dernier tire tellement à gauche et à droite, avec des observations souvent si savoureuses, qu’il est dommage d’en échapper des parcelles.

Simon Delisle sur scène, à la première de son deuxième one man show, Tache / Crédit : Serge Cloutier

Du Windex intellectuel!

Le titre Tache prend son sens à la fin de l’heure-et-des-poussières de la représentation, son explication fermant un récit «d’accident» de jeunesse honteux qui a permis au petit Simon Delisle de jadis d’apprivoiser timidement la notion de deuil, apprentissage semblant se poursuivre aujourd’hui.

Mais les taches de son existence, notre hôte les éponge à grands coups de Windex intellectuel tout au long de ce deuxième spectacle. Car Simon Delisle décrie, surtout, dans ce monologue ininterrompu, davantage qu’il n’encense. C’est subtil au début, puis le ton s’affirme au rythme où la tirade progresse: Simon Delisle est chialeux! Mais son chialage est de bon goût et souvent très drôle.

Parce que la pression est grande sur les épaules d’un humoriste qui rapplique avec une deuxième tournée, Delisle déjoue le mauvais sort en remémorant, d’emblée, deux de ses pires shows en carrière. Délectables anecdotes, parfois dures pour l’ego de notre homme.

Celui-ci décrète ensuite une vérité peut-être inéluctable (discutez?): si vous aimez l’hiver, vous êtes atteints du syndrome de Stockholm. Qu’on soit d’accord ou pas, ses explications sont pertinentes. Le seul sport enneigé qui fait du sens pour Simon Delisle est le biathlon, parce que déambuler en ski de fond lui donne véritablement des envies de tirer à la carabine. Preuve de la singularité du style du nouveau quadragénaire: parvenir à réinventer, en 2024, le grommelage envers la saison froide, alors que Dominique Michel entonnait Hiver maudit (J’haïs l’hiver) à la fin des années 1970, il faut le faire.

Simon Delisle sur scène, à la première de son deuxième one man show, Tache / Crédit : Serge Cloutier

L’une des grandes forces de Simon Delisle réside dans sa capacité à fondre les sujets les uns dans les autres avec la fluidité du beurre s’éteignant dans la poêle. On glisse sur ses propos, et pouf! Soudainement, on est ailleurs. Sans l’avoir réalisé. La transition a été tellement naturelle qu’on ne l’a nullement décelée. La rapidité de son phrasé y est peut-être pour quelque chose, mais Delisle possède indéniablement le talent de parler d’Old Orchard, de paresse, d’hyper-positivité, de ChatGPT, de Dixie Lee (chaîne de restaurants apparemment pas tout à fait végane où peut s’incarner le symbolisme profond de la surutilisée expression «YOLO») et du mantra «Merci la vie» (qu’il abhorre) dans un même seul et long trait, sans qu’on ne sache où tout a commencé et où tout se terminera. Bref, il nous envoûte. Comme si, dans sa tête, toutes ces réflexions étaient tangiblement interreliées. Et l’ensemble demeure digeste.

Au cœur de Tache, l’autodérision, l’une des armes de séduction massive de Simon Delisle. Celle-ci point un peu partout, comme dans ce segment médical brodé autour de sa passion des hôpitaux (la cuisson du poulet y est plus à point que dans un tout-inclus, soutient-il). Aussi, lorsqu’il est question de son alopécie, de son vitiligo, de son diabète (Simon Delisle est atteint de polyendocrinopathie et a reçu son diagnostic à l’âge de 9 ans, comme il l’explique à sa manière dans son texte).

Mais l’autodérision en elle-même est aussi l’objet d’un très habile numéro, dans le même souffle que cette «résilience» qu’on célèbre tant, à tort, observe Delisle. Sa propension à savoir rire de lui-même ne devrait pas ouvrir la porte aux commentaires méchants d’autrui. Le message, transmis façon Simon Delisle, frappe dans le mille.

Simon Delisle sur scène, à la première de son deuxième one man show, Tache / Crédit : Serge Cloutier

Mat Lévesque, un dur à cuire

En première partie de Tache, Mathieu «Mat» Lévesque est arrivé sur scène comme un coup de poing avec sa carrure respectable, son autorité naturelle, sa voix tonitruante et son vocabulaire de taverne.

La comparaison est à-propos; le jeune sosie (physiquement) du défunt comédien Robert Gravel nous raconte justement, entre autres, sa plus grosse «brosse» à vie, expérimentée pendant la pandémie. Un épisode où il était vraiment «en feu», au propre comme au figuré!

L’humoriste Mat Lévesque assure la première partie du spectacle Tache, de Simon Delisle / Crédit : Serge Cloutier

Aussi bon orateur que son complice de coulisses (et aussi vite à déballer son sac), Lévesque, avec «[sa] face de chips Yum Yum au vinaigre», tourne beaucoup dans le rayon des paradis artificiels, avec un ultime jab aigre-doux à la paternité.

Pas pour les bambins, mais on a entendu pire.

Simon Delisle présente Tache en tournée. Visitez son site web (simondelisle.ca) pour plus d’informations.

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On en sait plus sur le «biopic» de Diane Dufresne!

Il avait été annoncé, à l’automne 2020, qu’un film était en préparation sur la vie de Diane Dufresne.

Bien que peu de détails relatifs au projet n’aient filtré depuis quatre ans, le long métrage est toujours en chantier, a assuré Richard Langevin, conjoint et partenaire professionnel de la chanteuse, à Hollywood PQ, dans la foulée de la visite de presse de l’exposition Aujourd’hui, hier et pour toujours, consacrée à l’œuvre de Madame Dufresne, dont vous pouvez lire le compte-rendu ailleurs dans nos pages.

L’idée de porter au grand écran la foisonnante carrière de Diane Dufresne, qui célébrera ses 80 ans le 30 septembre, n’a jamais été remise en question; c’est plutôt la longue pause imposée par la pandémie qui a ralenti le processus, chapeauté par le producteur Christian Larouche, de Christal Films, a expliqué Richard Langevin.

Or, le développement du film est toujours en cours, et on devrait en avoir des nouvelles bientôt.

Très bientôt, même, laisse entendre Richard Langevin.

«Le film, on va repartir la machine. C’est long, c’est compliqué, faire un film (rires). On repart la machine avec le même producteur. On est en train de décider qui va faire quoi, la scénarisation, la réalisation. C’est en train de se décider. On va avoir des nouvelles dans environ un mois.»

Richard Langevin, conjoint et partenaire professionnel de Diane Dufresne, entouré de cette dernière et du designer Michel Robidas, à l’inauguration de l’exposition Aujourd’hui, hier et pour toujours, consacrée à l’oeuvre de la chanteuse / Crédit : Serge Cloutier

À l’origine, le scénariste Sylvain Guy (Monica la mitraille, Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde, Mafia Inc, Confessions, La cordonnière) était rattaché au projet.

On ignore toujours à quel moment aura lieu le tournage et, bien sûr, quelle actrice et/ou chanteuse prêtera ses traits à la monumentale artiste. En 2020, les noms d’Eve Landry et de Christine Beaulieu avaient circulé comme possibles interprètes de Diane Dufresne.

Aussi, l’œuvre cinématographique couvrira-t-elle la vie entière de Diane Dufresne, ou se concentrera-t-elle sur différentes périodes ou aspects de son existence? Là encore, c’est à voir, nous a spécifié Richard Langevin.

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L’oeuvre d’Yvon Deschamps, en chair et en os

Elle est plus que venue, l’heure de célébrer dignement les immuables accomplissements du papa de nos humoristes, du grand Deschamps. Il a 89 ans. Il faut le remercier pendant que résonne encore à nos oreilles son rire aussi sonore que candide, ses gloussements uniques, rien qu’à lui, reconnaissables entre mille.

Plus que jamais, on prend collectivement conscience de sa valeur, à ce trésor comique-philosophe-critique de l’ordinaire et de ses contemporains comme seul le Québec a su en créer ou à peu près. On dirait qu’actuellement l’urgence se presse, on réalise que Deschamps n’est pas plus immortel que Ferland ou qu’un autre, les projets d’hommages s’accumulent et s’entrecroisent: le recueil Vraiment tout Deschamps… au complet vient de paraître en librairie, une série télévisée se mitonne sous le parrainage d’Alexis Durand-Brault (rapportait le quotidien La Presse l’an dernier), Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques offre son coup de chapeau dans le balado Les mots d’Yvon Deschamps, sur OHdio, et d’autres rumeurs de spectacles en gestation se murmurent ça et là. Le Deschamps des beaux jours nous aurait probablement taquiné avec son sourire moqueur qu’il était temps qu’on se réveille.

Yvon Deschamps et Judi Richards à la première d’Yvon Deschamps raconte la shop, le mardi 24 septembre, au Théâtre Maisonneuve / Crédit : Serge Cloutier

Et il y a cette fresque, Yvon Deschamps raconte la shop, qui se dévoilait au Théâtre Maisonneuve, à Montréal. Qui ne constitue peut-être pas «l’hommage des hommages», mais qui s’avère incontestablement digne de la grandeur de son sujet. Une magnifique production, inventive, respectueuse, articulée autour de l’œuvre brute d’Yvon Deschamps, de ses textes marquants. Sur papier, Yvon Deschamps raconte la shop laissait craindre le pire: on présentait le tout comme un amalgame de jeu, de chanson, de danse, de cirque, dans un univers «rétrofuturiste» (ce dernier n’étant finalement pas si palpable). Mais, qu’est-ce que cet objet disparate allait bien pouvoir manger en hiver?, redoutions-nous.

C’était toutefois de sous-estimer la vision du concepteur et metteur en scène Jean-François Blais (En direct de l’univers, La Voix, galas ComediHa!) et, sans doute aussi, sa passion pour l’héritage de Deschamps, que de douter ainsi. La pièce de théâtre qu’il nous propose illumine les monologues du maître de brillante façon en les supportant de musiques (variées), de chorégraphies (soignées) et d’acrobaties (réussies). On ne se tanne jamais de les réentendre, ces numéros d’Yvon Deschamps, ces Unions, qu’ossa donne? et autres Le bonheur, mais ils sont ici mis en valeur autrement et superbement… et nous font réaliser que bien peu de choses ont changé depuis l’époque où Deschamps maniait encore sa plume.  

Une scène acrobatique du spectacle Yvon Deschamps raconte la shop / Crédit : Serge Cloutier

Sur scène, un décor d’usine. Celui de la shop. Des blocs et des tonneaux blancs, d’immenses pièces de machinerie, une clôture, qui disparaîtra, puis reviendra. Et les travailleurs, tout en blanc aussi. Il y a le frondeur (David Savard), la rêveuse (Elizabeth Duperré), le mouton (Stéphane Archambault), le syndicaliste (Sylvain Marcel) et le contremaître (David-Alexandre Després, dans un rôle muet). Chacun aura, dans les deux heures trente suivantes, sa partition de Deschamps à réciter, selon la personnalité de son personnage, dans une habile distribution des mots. Les travailleurs racontent leurs splendeurs et leurs misères. Les monologues, ici, se répondent et deviennent parfois dialogues. Autour du noyau de protagonistes se meuvent les autres ouvriers, alias huit danseurs et deux acrobates, et trois musiciens par-dessus le marché.

Yvon Deschamps lui-même n’est pas dans le spectacle… Ou, plutôt, oui. Il apparait dans son écran en médaillon, un peu plus haut que l’action, dans des petits bouts de narration récemment filmés, où il brasse encore la cage de ses observations et de la douce ironie qui est la sienne, liant ainsi les tableaux entre eux. On n’a heureusement pas abusé du procédé; ce n’est pas un one-man-show d’Yvon Deschamps comme tel, après tout, mais on a ainsi une idée de ce que dirait l’homme s’il devait monter au micro du Bordel en 2024.

On a aussi trouvé façon d’insérer des références à l’univers de Charlie Chaplin, l’une des idoles de Deschamps, surtout au début, avec des directives adressées aux spectateurs en noir et blanc: «Applaudissez!»; «Êtes-vous en forme?»; «Plus fort que ça!»

Une scène d’Yvon Deschamps raconte la shop / Crédit : Serge Cloutier

La première vignette est celle du dur labeur. Celle d’Une job steady pis un bon boss et des Unions, qu’ossa donne?,où on se réjouit de la semaine de 54 heures de travail et d’une unique semaine de vacances par année, sans sécurité physique, sans sécurité d’emploi. Les artistes se déplacent en mouvements militaires dans une union – justement! – de gestes étudiés. Puis, il y aura Les filles, La noce de la fille du boss, L’argent, La paternité, Papa, Le boss est mort, Lock Out et l’inévitable Bonheur en fermeture. Avec tous ces bouts de phrases mémorables d’Yvon Deschamps qui ont imprégné notre mémoire collective.

À eux seuls, les acteurs, tous excellents, constituent une immense force d’Yvon Deschamps raconte la shop. David Savard insuffle un aplomb imposant à son séducteur frondeur qui se questionne sur le consentement dans Les filles (d’actualité, Deschamps, vous avez dit?) Mention spéciale à Elizabeth Duperré, dont la voix magnifie un peu tous les segments. En grande contemplative qui rêve d’un mariage fastueux comme La noce de la fille du boss, la comédienne des Moments parfaits et d’Avant le crash allie vulnérabilité et caractère. Elle est sans contredit la révélation du spectacle.

Yvon Deschamps entouré de Sylvain Marcel, Elizabeth Duperré et David Savard à la fin de la première médiatique d’Yvon Deschamps raconte la shop, le 24 septembre 2024, au Théâtre Maisonneuve / Crédit : Serge Cloutier

Dans chacune des parenthèses, une ou des chanson(s). Pas nécessairement de Deschamps. Yvon Deschamps raconte la shop est également, à petite échelle, une fleur à tous nos grands auteurs-compositeurs. Travailler, de Pagliaro, et Comme un million de gens, de Dubois, accompagnent le flot Dans ma cour. Il y aura aussi La vie de factrie (Clémence Desrochers), À hauteur d’homme (Vincent Vallières), La maudite machine (Pierre Flynn)… La prouesse circassienne romantique de main à main sur Sous les cheminées, de Richard Séguin, avec, encore, le timbre de Duperré pour rehausser le tout, est émouvante. La relecture de Cash City, du répertoire de De Larochellière, sonne un peu douteuse en filigrane de la diatribe sur l’argent, mais la plupart des arrangements sont harmonieux. Et on entend aussi, bien sûr, les On est content, Les fesses, Papa, Seul, Boum Boum, Le bonheur et Aimons-nous, toutes signées ou cosignées Deschamps.

Une scène du spectacle Yvon Deschamps raconte la shop / Crédit : Serge Cloutier

Yvon Deschamps raconte la shop incarne en somme l’illustre décret de jadis d’Yvon Deschamps (qui jaillit bien sûr rapidement dans l’enchaînement): «On veut pas le sawoère, on veut le woère!». Sous les ordres de Jean-François Blais, le petit monde d’Yvon Deschamps prend corps en chair et en os, réinventé, mais fidèle à l’original. C’est de toute beauté. Et on se surprend à réaliser, en écoutant ces doléances d’une maudite machine qui aurait avalé les salariés, en recevant les autoritaires: «Moé pis ma sœur, on veut de l’industrialisation!», aujourd’hui, à l’heure où l’intelligence artificielle nous fait craindre le pire, que les observations d’Yvon Deschamps étaient réellement, cruellement, et resteront, intemporelles.

Le spectacle Yvon Deschamps raconte la shop est présentement en tournée.

Des supplémentaires ont déjà été annoncées dans plusieurs villes.

Consultez le yvondeschamps.com pour plus d’informations!

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Paul St-Pierre Plamondon a craqué pour une série et voici laquelle

Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a pris part à la grande célébration des Prix Gémeaux tout récemment, en compagnie de sa conjointe, Alexandra Tremblay.

Nous avons profité de l’occasion pour demander au politicien quel a été son coup de cœur télévisuel québécois dans la dernière année, parmi les séries en nomination.

Paul St-Pierre Plamondon n’a pas hésité une seconde avant de lancer qu’il a craqué pour La candidate, plus récent opus de l’excellente autrice Isabelle Langlois.

La prestation tout en nuances de Catherine Chabot dans le rôle-titre, celui d’une mère monoparentale et technicienne en pose d’ongles, passée du jour au lendemain de «candidate poteau» lors d’une élection à élue de son comté, sans bagage ni expérience pertinente, a valu à l’actrice le Gémeaux du Meilleur premier rôle féminin dans une comédie ou comédie dramatique la semaine dernière.

Nous avons d’ailleurs recueilli les commentaires de la gagnante, que vous pouvez lire ici.

«Le fait qu’il n’y ait pas de deuxième saison, on trouve ça difficile, parce qu’on avait vraiment du plaisir [à la regarder]», a expliqué Monsieur St-Pierre Plamondon, en parlant de sa compagne et lui, avant d’ajouter qu’il reconnaissait des bribes de sa réalité dans le portrait de la politique dépeint dans La candidate.

Catherine Chabot exhibant fièrement le trophée Gémeaux reçu pour sa prestation dans La candidate / Crédit : Serge Cloutier

«On est dedans, on fait ça de notre vie, et c’était juste. C’était quand même réaliste. Et, en même temps, c’était juste assez exagéré pour que l’émission soit bonne! C’est un coup de cœur pour lequel on espère qu’il y aura un jour une suite… peut-être tournée dans l’Assemblée nationale elle-même!»

«Dans le courage du personnage principal, il y avait la nécessité de faire cette job-là dans une société, de départager ceux qui disent vrai, de ceux qui ne sont pas là pour les bonnes raisons», a enchaîné l’homme public, au sujet de la Alix Mongeau au bon cœur, maladroite mais bien intentionnée, personnifiée par Catherine Chabot.

Encore la Pat’Patrouille?

Parlant télévision québécoise, on se souvient que Paul St-Pierre Plamondon avait réclamé, en septembre 2022, davantage d’émissions jeunesse originales sur nos ondes et moins de répliques de la célébrissime Pat’Patrouille, qui tablent sur la passion des jeunes enfants pour les superhéros.

Le papa de Laurette (6 ans), Maurice (4 ans) et Henri (un an et deux mois) – qui n’ont un accès que très, très restreint aux écrans, compte tenu de leur jeune âge, ont assuré leurs fiers parents –, a-t-il perçu une différence depuis son appel? Certes, le gouvernement Legault a octroyé à Télé-Québec, en 2023, une enveloppe de 101 millions de dollars étalés sur cinq ans pour revitaliser son contenu destiné aux petits téléspectateurs, mais Paul St-Pierre Plamondon soutient ne pas encore voir de changement de façon tangible.

«Le gouvernement, suite à notre intervention, a bel et bien trouvé des fonds pour qu’on développe des émissions jeunesse au Québec. Ça, c’est une avancée. Mais on n’a pas encore vu la différence le matin. Je le saurais, parce que je le vois, le samedi et le dimanche! Ce sont toujours des trains qui parlent et des Pat’Patrouille», a ironisé Paul St-Pierre Plamondon en fin d’entrevue avec notre journaliste, sous les rires de son amoureuse.

«Mais, ça va évoluer dans la bonne direction. Et si ce n’est pas le cas, on espère pouvoir s’en charger nous-mêmes en 2026», a complété le député de Camille-Laurin.

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So Long, Marianne: Un Leonard Cohen torturé et amoureux sur Crave

En français, la série s’intitule À Marianne de Leonard. Le titre en anglais est davantage romantique, musical, à l’image des mots envoûtants de Leonard Cohen: So Long, Marianne.

Débarquant sur Crave à compter de ce vendredi, 27 septembre, cette ambitieuse coproduction Canada – Norvège – Grèce raconte l’histoire du chanteur montréalais devenu légende, mais surtout l’entrecroisement de son destin avec celui de sa Marianne Ihlen, celle de la chanson, oui. Cet amour aussi fou que pur, un peu malsain, comprend-on rapidement à demi-ton, et inconstant. Leonard et Marianne se sont aimés, puis laissés, ont fondé des familles ailleurs, puis se sont re-aimés, toute leur vie, jusqu’à leur trépas, survenu à quelques mois d’intervalle en 2016 (juillet pour elle, novembre pour lui).

Déjà, les balbutiements de leur histoire sont compliqués. Quand le jeune et – très! – tourmenté Leonard Cohen (interprété par un très ressemblant Alex Wolff, vu notamment dans Oppenheimer et Jumanji : Bienvenue dans la jungle), aperçoit pour la première fois la belle Marianne (Thea Sofie Loch Næss) dans son gîte de l’île d’Hydra, en Grèce, l’échange de quelques mots est courtois, sans plus. Le coup de cœur se développera plus longuement, plus tard, petit à petit. Dans les deux premières heures de So Long, Marianne, la jeune dame en découd avec un conjoint infidèle, à tendances violentes, l’arrogant Axel (Jonas Strand Gravli), jeune écrivain émergent controversé, qui ne peut même s’empêcher de se retourner au passage des infirmières alors que sa compagne vient d’accoucher. Qui de surcroît ne cesse de reprocher à sa dulcinée son manque d’ambition. Marianne tombera quand même enceinte de ce détestable personnage. La tempête n’ira qu’en s’accentuant.

Anna Torv dans une scène de So Long, Marianne / Courtoisie Crave

À Hydra, où Leonard Cohen se réfugie pour calmer – sans succès – ses angoisses, des peintres et des auteurs bambochent joyeusement. Une femme plus âgée, Charmian (Anna Torv)  le prendra sous son aile dans tous les sens du terme, au vu et au su de son mari, George Johnston (Noah Taylor).

Il faut être un tantinet visionnaire, aux deux premiers épisodes de So Long, Marianne, pour anticiper la grandiose carrière que connaîtra le héros de l’histoire, alors éternel nomade parce qu’heureux nulle part, pourtant renforcé dans ses convictions de devoir de création par un professeur, Irving Layton (Peter Stormare). Celui-ci décèle rapidement que la poésie de son protégé aura le pouvoir de panser les abymes de l’âme humaine («There Is a Crack in Everything, That’s How The Light Gets In»… ça vous rappelle quelque chose?) Sa Marianne lui insufflera une certaine confiance en lui. L’essentiel de la série se concentrera dans les années 1960; on n’a donc pas droit ici à un biopic total et complet sur l’existence entière de Cohen, mais surtout aux fondements de son grand amour avec Marianne… et tous les excès qui viennent avec.

 Alex Wolff, alias Leonard Cohen, dans une scène de So Long, Marianne / Courtoisie Crave

Leonard Cohen a beau être né à Montréal, dans Westmount, et bien qu’une partie des tournages ait été campée ici (ainsi qu’à Hydra, Athènes et Oslo, dans certains endroits réellement fréquentés par l’icône), So Long, Marianne ne sent pas beaucoup la Belle Province. On s’y promènera, à l’écran, de Montréal à l’Europe, en passant par New York. Qui plus est, son rythme langoureux, suave, presque pompeux, comme si on avait voulu que l’entièreté des huit épisodes respire la même dégaine vaporeuse que son protagoniste principal, exaspérera peut-être les plus impatients.

Cela dit, la trame de l’évolution de la relation entre Leonard et Marianne intrigue, et tout l’aspect visuel de So Long, Marianne est splendide: les paysages de la Grèce et de la Norvège ont de quoi faire rêver en cette fin septembre pluvieuse!

Bell Média s’enorgueillit vivement de ce projet coûteux, déjà assuré de rayonner à l’étranger (parce que vendu au Royaume-Uni, en Allemagne, en Grèce, en Belgique, en Suède, au Danemark, en Finlande, en Islande et à Chypre), dont le budget s’élève au-dessus des cagnottes moyennes des fictions québécoises habituelles, mais en-dessous des productions canadiennes anglaises. Comme Québecor avec La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé (Club illico, 2022), Bell Média mise sur cette nouvelle offrande pour aller chercher un public plus large, et ne cache pas son intention de développer d’autres partenariats avec d’autres pays. La collaboration est apparemment très fluide avec la Scandinavie pour les questions de contenu, a laissé savoir Sophie Parizeau, directrice générale Fictions, chez Bell Média.

Leonard Cohen (Alex Wolff) et Marianne Ihlen (Thea Sofie Loch Næss) ont connu une histoire d’amour torturée, mais profonde / Courtoisie Crave

Marianne Ihlen étant native de la Norvège, la mouture diffusée là-bas, et surtout son premier épisode, seront différents de ceux d’ici, et plus axés sur cette dernière. D’ailleurs, c’est beaucoup la famille Ihlen qui a fourni les archives nécessaires (comme de la correspondance entre les amoureux) aux auteurs Øystein Karlsen et Jo Nesbø, qui ont bien sûr dû réinterpréter certains faits pour les besoins du récit.

Tout a été tourné en anglais. Sur Crave, trois versions de So Long, Marianne seront disponibles : en anglais avec ou sans sous-titres, et doublée en français (avec les voix d’Alexandre Bacon et de Rachel Graton dans les rôles-titres).

Les acteurs québécois Macha Grenon (Masha Cohen, la mère de Leonard, devenue veuve jeune, qui reconnait la fibre artistique de son garçon, mais le pousse à aller travailler à l’usine de son oncle pour lui assurer une stabilité), Éric Bruneau (Robert Hershorn, un ami de Cohen), Kim Lévesque-Lizotte (une femme inspirée de Monique Mercure, qui avait croisé le chemin du couple à Montréal), Robin Lhoumeau (un dealer) et Patrick Watson (dans le rôle d’un chanteur, qui a aussi fignolé la musique de l’émission) apparaissent dans des rôles secondaires et ont prêté leur propre voix pour la surimpression française.

Les deux premiers épisodes d’À Marianne de Leonard (So Long, Marianne) seront disponibles sur Crave ce vendredi, 27 septembre.

Les six suivants y seront déposés à raison d’un par semaine.

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L’exposition d’une vie pour Diane Dufresne: Comme si vous y étiez!

L’année 2024 est saillante pour la grande Diane Dufresne. Elle y célébrera ses 80 ans, le 30 septembre. Elle y a aussi commémoré, il y a quelques jours, à la mi-août, les 40 ans de son grandiose spectacle Magie rose, au Stade olympique.

Point d’orgue de ces symboliques anniversaires, l’installation biographique Aujourd’hui, hier et pour toujours, inaugurée mardi à Arsenal Art Contemporain, dans Griffintown, à Montréal, constitue l’exposition d’une vie pour la chanteuse et ses admirateurs, une cerise délicieuse sur le gâteau d’une carrière déjà ô combien goûteux.

Une statue de Diane Dufresne qui était exposée au Musée Grévin, récupérée pour l’occasion / Crédit : Serge Cloutier

Sur 15 000 pieds carrés, Aujourd’hui, hier et pour toujours exhibe œuvres d’art, costumes, photos, vidéos, notes manuscrites (d’une élégante main d’écriture), articles de journaux et magazines et autres archives et artefacts témoignant du riche parcours de la diva la plus extravagante du Québec.

Un carrousel tournoyant ses robes les plus flyées designées par des créateurs de renom comme Michel Robidas ou Marie Saint-Pierre (une trentaine de tenues sont en fait dispersées tout au long du trajet), un long vidéoclip immersif à 180 degrés ressuscitant quelques-uns de ses moments de scène iconiques, un étalage de ses disques, une salle consacrée à ses sculptures, sa statue du défunt Musée Grévin, une voiture Bentley offerte par Yvon Deschamps et, ici et là, des mises en scène représentatives de l’univers Dufresne, balançoire en forme de cercueil fleuri ou mannequin au piano et ses ballons : l’artiste multidisciplinaires n’aurait pu espérer plus magnifique album-souvenir pour graver son héritage dans le temps.

Diane Dufresne n’était toutefois pas très attendrie de se replonger ainsi dans le temps devant les journalistes, mardi. La dame a plutôt rappelé à plusieurs reprises que son émotion, à elle, c’est le public qui la lui crée.

«Ça m’émeut toujours de voir le public. Je suis émue, quand le public est ému…»

Quelques affiches marquantes de la carrière de Diane Dufresne / Crédit : Serge Cloutier

«C’est comme quand on a été en amour. Quand ce n’est plus là, qu’est-ce que ça nous fait? On ne peut pas toujours rester là-dessus. Ça appartient au public. Les robes, tout ça, ça ne m’appartient pas; ça appartient au public», a complété Diane Dufresne, qualifiant le projet de «grande dose d’amour».

Cette reine de notre show-business n’a pas non plus manqué de fréquemment souligner l’apport de son conjoint, Richard Langevin, idéateur, commissaire et directeur artistique de l’exposition. Ce beau rendez-vous à l’Arsenal, a expliqué ce dernier, arrive aujourd’hui après 27 ans de voiturage de housses, de boîtes et d’archives, dont certaines ont échappé à un violent incendie dans leur appartement en 1994. C’était dans le quartier Petite-Bourgogne ou Griffintown, le couple n’en est plus trop certain. Diane Dufresne, elle, s’étonne que les mites n’aient pas grignoté ces joyaux de son passé. Madame Dufresne a rencontré Monsieur Langevin à 50 ans, il y a donc 30 ans, et depuis, l’amoureux n’a jamais vidé son bureau des trésors de sa muse plus géante que nature.

De son œuvre en général, que devrait-on – et plus particulièrement les jeunes femmes –  retenir?, a demandé Hollywood PQ à Diane Dufresne en fin de conférence de presse.

Un carrousel de robes de scène de Diane Dufresne / Crédit : Serge Cloutier

«Il faut faire bien attention aux bons défauts qu’on a. Moi, je criais trop fort. J’avais le caractère que j’avais. Je disais ce que je pensais. J’étais aussi très timide. Mais la timidité emmenait ailleurs…»

«Et j’écrivais. Ce qui est important, c’est de toujours créer. Il faut être en état de créativité, pas de performance. J’ai toujours voulu toucher les tabous. Il faut être une bonne personne et ne pas oublier son âme», a avancé l’auteure-compositrice, qui doit lancer un nouvel album le 11 octobre.

Le producteur de l’exposition, Paul Dupont-Hébert, de la maison de production Tandem, qui met sur pied ce genre de concept immersif depuis cinq ans (jusqu’ici consacrés à des artistes visuels comme Van Gogh, Monet, Dali ou Picasso) aspirait depuis longtemps à en façonner un autour d’une vedette locale. Le choix de Diane Dufresne, dont le legs éclaté touche à sensiblement tous les créneaux, s’est imposé d’emblée pour cette première tentative.

L’une des mises en scène de l’exposition Aujourd’hui, hier et pour toujours / Crédit : Serge Cloutier

«C’est l’exposition d’une vie, d’une époque, d’un pays. On a beaucoup de grands, mais on n’a pas beaucoup de grandes, malheureusement. Les femmes sont rares. Diane Dufresne est notre plus grande diva. Diane Dufresne, c’est la folie, son amitié avec les arts, les designers, son amitié avec l’extravagance et la folie, avec l’audace… Elle ose tout le temps, surprend, va toujours plus loin. Elle n’a pas peur et brasse les cages tout le temps», a souligné Paul Dupont-Hébert, qui espère vivement organiser d’autres expositions du genre sur d’autres personnalités québécoises éventuellement.

Hâtez-vous de profiter de l’événement: Aujourd’hui, hier et pour toujours, l’exposition immersive sur Diane Dufresne, n’est en place à Arsenal Art Contemporain que jusqu’au 13 octobre. Elle pourrait toutefois être prolongée si le succès est au rendez-vous.

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Hollywood PQ

Un autre bel accomplissement pour Marie-Chantal Perron

L’imagination débordante de Marie-Chantal Perron se sublime bien sûr dans son métier d’actrice, mais également dans la création au sens large: en plus de coudre des vêtements pour elle et son entourage – elle a même déjà eu sa propre ligne, Dandine, de 2005 à 2017 – , l’artiste possède une plume vivante et sympathique, dont elle a usé dans trois bouquins signés de sa main.

Copine et Copine, un roman graphique qu’elle a coconçu avec ses collègues Tammy Verge et Kim Nunès, est sorti en 2019 et a été finaliste un an plus tard au Prix littéraire du Gouverneur général. En 2022, elle rappliquait avec un ouvrage plus costaud, Les douze mois de Marie, une autofiction (inspirée de faits réels, mais pas totalement calquée), dans laquelle le personnage central, son alter ego, devait apprivoiser avec douleur la perte de l’enfant de son conjoint au moment de la rupture avec celui-ci.

Marie-Chantal Perron en séance de dédicace / Crédit : Serge Cloutier

Et la voilà qui lance aujourd’hui L’autre moi, son troisième livre, une «fiction totale», dit-elle, donc une histoire purement fantasmée, qui aborde elle aussi le thème du deuil, d’une autre façon. Par le biais du lien unissant des jumelles aux personnalités très différentes, l’une écrivaine, tourmentée et excessive, l’autre propriétaire d’une galerie d’art, rationnelle et réconfortante.

«J’avais le goût de parler de relations toxiques à travers une famille dysfonctionnelle… et son chat», a raconté Marie-Chantal Perron, en entrevue avec notre journaliste.

«Le déséquilibre familial fait qu’il y a toujours une sœur qui doit s’occuper de l’autre, mais l’autre la nourrit. C’est toute la complexité des relations familiales, qui ne sont pas toujours évidentes, mais qui perdurent à travers les années parce que ce sont des liens de sang…»

Mais encore… Quel est le rôle du félin dans cette chronique familiale contemporaine? Il faudra lire L’autre moi pour le savoir!

«Depuis que je suis jeune, j’ai toujours aimé le côté du réalisme magique dans la littérature. De savoir qu’il y a des fantômes et des esprits dans une maison, par exemple. L’arrivée d’un chat dans l’histoire me permettait d’aller là-dedans», s’est bornée à répondre l’autrice, qui n’a pas de sœur et qui n’a jamais vécu de situation semblable.

L’autre moi plonge directement ses lecteurs au cœur de l’intrigue, sans fioritures inutiles, dans un chapitre intitulé «L’innommable»: un téléphone sonne, une mauvaise nouvelle, un taxi en direction du CHUM. Jade vit des heures d’angoisse terrifiante.

Qu’est-il arrivé à Mia?

Sauts dans le temps et synchronicités se succèdent au gré des 183 pages au ton très accessible.

Anick Lemay et Shirley Théroux au lancement du livre L’autre moi, de Marie-Chantal Perron / Crédit : Serge Cloutier

C’est au début de la trentaine que Marie-Chantal Perron, maintenant âgée de 57 ans, a entendu l’appel de son clavier d’ordinateur. Ses premières tentatives d’écriture se sont soldées par un demi-échec: elle passait plus de temps à inventer des détails aux vêtements que ses personnages de designers fignolaient, qu’à faire vivre lesdits personnages! Des tonnes de pièces d’habits cousus et une adorable belle-fille plus tard (avec laquelle la relation a été enrichissante au point de lui inspirer ses deux premiers livres), l’autrice en elle a repris ses droits, au grand bonheur des souris de bibliothèque. N’était-ce pas d’ailleurs la Mademoiselle C qu’elle incarnait dans les films du même nom qui prônait l’amour de la lecture…?

«J’écris beaucoup le matin, puis je me force à aller m’entraîner, sinon le temps passe sans que je m’en rende compte! J’écris tous les jours», a dépeint Marie-Chantal, qui partage désormais son temps entre Montréal et la Gaspésie.

«C’est vraiment inspirant, de travailler là. J’ai écrit une grosse partie du roman en Gaspésie…»

Une belle tranche de la colonie artistique s’était déplacée mardi, à la Buvette Faisan, dans le Quartier des Spectacles, à Montréal, pour célébrer avec Marie-Chantal la publication de ses nouveaux écrits, la féliciter d’un bon mot et d’un câlin et, bien sûr, s’en procurer un précieux exemplaire.

Les amis de Marie-Chantal Perron étaient nombreux à s’être déplacés pour célébrer avec elle la sortie de son nouveau roman, le mardi 17 septembre, à la Buvette Faisan / Crédit : Serge Cloutier

D’affirmer que la comédienne est adorée de ses pairs serait d’ailleurs un euphémisme: d’Anick Lemay à Mireille Deyglun, en passant par Bianca Gervais, Céline Bonnier, Shirley Théroux, Ingrid Falaise, Mylène St-Sauveur, Louise Portal, Brigitte Lafleur, Dominique Pétin, Chantal Fontaine, Marie-Ève Perron et d’autres encore, les personnalités qui tenaient à festoyer avec Marie-Chantal étaient très nombreuses.

Le roman L’autre moi, de Marie-Chantal Perron, publié aux Éditions Robert Laffont, est déjà en vente depuis quelques jours. On peut aussi voir la comédienne dans la troisième et dernière saison de Cerebrum, disponible sur ICI TOU.TV EXTRA.

Rappelons que Marie-Chantal a remporté dimanche un trophée Gémeaux pour sa prestation dans la série Alertes.

Elle a reçu sa statuette lors du Gala d’ouverture présenté dans l’après-midi, que vous pouvez revivre ici.

Lisez également quelques potins de la soirée ici!

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Marc Labrèche nous révèle pourquoi il ne boude plus les galas

Quelle avait été l’une des plus grosses controverses du Gala Métrostar (l’ancêtre du désormais défunt Gala Artis!) en 2002?

Une blague raciste, homophobe ou misogyne? Le fait que Chantal Fontaine n’avait, pour une énième fois, remporté aucun trophée pour son travail colossal dans la quotidienne Virginie? La relation entre Julie Snyder (justement animatrice de ces Métrostars 2002!) et Pierre Karl Péladeau, qui commençait tout juste à s’officialiser publiquement (ça fait TRÈS longtemps, il va sans dire…)?

Pas du tout. L’un des sujets qui avait le plus défrayé les manchettes, avant et après la célébration, était celui de Marc Labrèche qui avait annoncé à l’avance son intention de ne pas participer à la fête du petit écran.

Grinçante coïncidence: celui-ci avait remporté, ce même soir, la convoitée statuette de la Personnalité masculine de l’année, un titre évidemment octroyé par vote du public. Du côté féminin, Sophie Lorain et Véronique Cloutier avaient été sacrées gagnantes ex aequo et s’étaient partagé le glorieux titre. On se souvient des années fastes de Fortier et La Fureur…!

Alors animateur du populaire talk-show de fin de soirée Le grand blond avec un show sournois, à TVA, Labrèche s’était ensuite expliqué maladroitement à son émission le lendemain du gala, avouant ne pas raffoler de ce type de mondanités, et préférer le contact direct avec le public. Il faut dire qu’à l’époque, les enfants du comédien, son fils Orian et sa fille Léane, laquelle a fini par suivre ses traces devant la caméra, étaient beaucoup plus jeunes, et Marc Labrèche était alors beaucoup plus protecteur de sa vie privée (on sait que son épouse Fabienne était décédée en 2005). Ce dernier avait ensuite passé quelques années à éviter les galas télévisés et leurs courus tapis rouges.

Or, 22 ans plus tard, ce «boycott» semble avoir pris fin en douce. Depuis quand exactement? On ne saurait trop l’affirmer, mais chose certaine, Marc Labrèche a pleinement joué le jeu du «champagne, showbiz» dimanche, lors du 39e Gala des Prix Gémeaux. Il est monté sur scène remercier ses pairs pour son trophée de la Meilleure animation : Magazine culturel, entrevue ou talk-show pour Je viens vers toi, y a été d’un slam de son cru sur scène, a chaleureusement encensé sa productrice, France Beaudoin (pour Pamplemousse Média), et est même passé en salle de presse saluer les journalistes par la suite.

Marc Labrèche lors du lancement de programmation d’automne 2024 de Noovo / Crédit : Serge Cloutier

Nous avons donc demandé au principal intéressé la raison de son «retour» – très apprécié, il va sans dire! – dans les remises de prix. (En gardant toutefois en tête que ledit «retour» n’est pas nécessairement spécifiquement récent non plus…)

«Il y a deux raisons. La première, c’est que c’était plus long d’expliquer pourquoi je n’étais pas là, que de venir!», a répondu Marc Labrèche en éclatant de rire, avant d’ajouter, plus sérieusement:

«Et, deuxièmement, c’est que ça ne concerne pas que moi. Ça concerne surtout mon équipe. J’y vais dans l’esprit que c’est pour toute l’équipe. Ça me donne l’occasion de dire un officiel merci aux gens qui travaillent sur le show et de dire combien j’apprécie, à la fois ce qu’ils sont, et leur travail. Ç’a pris un sens qui va bien au-delà de ma petite personne, à moi. Et, encore une fois: c’est beaucoup moins long de venir, que d’expliquer pendant deux ans pourquoi je n’étais pas là! (rires)»

Marc Labrèche soutient avoir encore beaucoup de bonheur à mener la rigolote table ronde de Je viens vers toi, presque deux ans après le baptême de son passage à Noovo. Le rendez-vous vient d’ailleurs de reprendre du service le lundi et mardi, à 21 h, avec de nouveaux chakras (collaborateurs), parmi lesquels comptent notamment Jean-Luc Mongrain, Patrice Michaud, Jean-Thomas Jobin, et les humoristes Maude Landry et David Beaucage.

«J’ai du plaisir à le faire. C’était comme ça chaque fois que j’ai eu le bonheur de travailler sur des projets. Je pense que cette émission rejoint les gens d’une façon qui leur fait plaisir, qui leur fait du bien. Le timing était bon pour que ça arrive en ondes!»