La menace du président des États-Unis, Donald Trump, d’instaurer des tarifs douaniers de 25% affole politiciens et entrepreneurs. Déjà, le premier ministre François Legault use de tous ses canaux pour rassurer les compagnies québécoises sur le fait que le gouvernement leur viendra en aide si ce scénario se concrétise.
Quel est l’avis du chroniqueur économique Pierre-Yves McSween devant l’éventualité d’un pareil chambardement imposé par Donald Trump? Nous lui avons posé la question.
«Lorsque deux partenaires d’affaires commerciaux profitant d’une entente mutuelle décident d’entrer en confrontation, à cause d’un individu qui veut faire un coup d’éclat, je trouve ça triste», a d’abord exprimé Pierre-Yves McSween d’entrée de jeu, avant de poursuivre en évoquant l’importance de longue date des rapports économiques entre le Canada et les États-Unis.
«Il ne faut pas oublier que le libre-échange canado-américain remonte à l’époque de Brian Mulroney et Ronald Reagan. Deux personnes décédées qui se sont dit, un matin: qu’est-ce qu’on peut faire, pour nos deux pays, qui nous permettrait d’intégrer nos économies, pour le bien de part et d’autre?», a encore illustré McSween.
«C’est notre plus grand acheteur, c’est notre frontière la plus payante. Si on commence à modifier les règles du jeu, du jour au lendemain, ça serait comme d’annoncer à tous nos partenaires commerciaux, les PME, les grandes entreprises, qu’on met aux poubelles les règles du jeu qui ont prévalu depuis 25 ou 30 ans, et qu’on recommence! Je ne trouve pas ça respectueux pour les citoyens, les entrepreneurs, et pour notre modèle économique qui intègre les entreprises de part et d’autre de la frontière. Je trouve ça triste. Je trouve qu’un président américain qui agit comme ça manque d’un rôle présidentiel, et je trouve ça bien dommage», a conclu l’animateur, qui est toujours à la barre de l’émission L’enquête McSween, à Télé-Québec.
Est-ce que des tarifs de 25% seraient vraiment aussi désastreux que certains le craignent, pour l’économie du Québec?
Pierre-Yves McSween se montre prudent dans sa réponse.
«Donald Trump, s’il fait comme la dernière fois qu’il a été élu, qu’il met des menaces pour faire des petits gains – et il en a fait… Espérons que c’est juste ça qu’il veut faire. Pour l’instant, on verra bien!»
Pierre-Yves McSween est aux commandes de la série documentaire Luc le milliardaire qui arrivera sur la plateforme Crave dans les environs de l’été prochain. Non pas à titre d’animateur, mais plutôt de «porteur de quête».
Car le communicateur économique n’interviewera pas le milliardaire vedette qu’est Luc Poirier, dans Luc le milliardaire, «comme Janette Bertrand le ferait», nous spécifie Pierre-Yves McSween en entrevue. Ce dernier cherchera surtout à comprendre ce qu’un Luc Poirier «mange en hiver», pour l’imager grossièrement, sans tracer de lui un portrait qui relèverait davantage de l’infopublicité.
«Luc Poirier a quatre ans de plus que moi… mais il vaut probablement 300 fois ce que, moi, je vaux!», avance McSween.
«La question est de savoir comment deux gars avec quatre ans d’écart, venant de milieux modestes tous les deux – lui vient d’un milieu encore plus modeste que moi –, comment un gars comme lui peut bâtir une vie aussi rapide financièrement, dans des business qui sont plutôt de la vieille école, qui ne sont pas de la haute technologie? Je veux essayer de comprendre ça, vis-à-vis un gars comme moi, qui est plus dans l’approche petit train va loin. C’est comme mélanger de la crème glacée à la vanille et au chocolat pour faire une twist, et montrer les deux côtés….»
Luc le milliardaire, ça sera donc le parcours de Luc Poirier, du point de vue de Pierre-Yves McSween. Les trois épisodes de 60 minutes produits par Sphère Média donneront également la parole aux proches du prospère homme d’affaires.
«Il me fait découvrir son univers, et moi, je suis comme un petit gars qui patauge dans ses gadgets! En essayant de comprendre, en même temps, comment il s’est rendu là, quels sont ses enjeux. Et de comprendre ce que ça signifie, financièrement, d’avoir autant de Ferrari!»
Aux dires de Pierre-Yves McSween, Luc Poirier est très loin de l’image qu’on peut faussement entretenir d’un milliardaire parvenu au sommet, qu’on pourrait imaginer froid, snob ou calculateur. Son nouvel ami le décrit plutôt comme étant «super généreux», «candide» et «sympathique».
«Tu ne peux pas, une fois que tu le connais, détester Luc Poirier. Même si tu es le plus Québec Solidaire du monde (rires) parce qu’il représente le capitalisme ostentatoire. Mais, comme on l’a vu à Tout le monde en parle – et c’est ce qui m’a le plus convaincu de faire une série avec lui –, il est capable d’une grande humilité, d’un grand calme, de réagir à la critique. Et il va être capable de vivre cette expérience-là!»
D’ailleurs, ce genre de série documentaire n’intéresserait pas nécessairement Pierre-Yves McSween s’il n’y était pas question de finances ou d’un «cas» particulier comme celui de Luc Poirier.
«On a un gars qui vaut peut-être plusieurs centaines de millions. Comment il est arrivé là? Le but n’est pas de parler de Luc Poirier, de sa richesse et de lui-même, et de faire un documentaire qui serait une infopublicité. Le but, c’est de montrer comment nous, gens qui épargnons dans des mécanismes standards, on peut s’inspirer de lui pour, peut-être, prendre des petits risques. Comprendre comment ça peut fonctionner… et comprendre pourquoi on n’est pas tous Luc Poirier!»
Notre interlocuteur avoue d’ailleurs candidement que lui-même n’aurait jamais été capable d’atteindre le Graal touché par Luc Poirier, même avec toutes ses connaissances du monde du portefeuille.
«Remets-moi il y a 25 ans, en sachant tout ce qu’il a fait… et je n’y arriverais pas! Impossible… Je ne prendrais pas ces risques. Lui a une vie rock and roll, moi, j’ai une vie vraiment plus standard, et il a pris des niveaux de risques que je n’aurais pas pris. Je n’avais pas les rênes psychologiques, ni physiques, pour faire ça. Financiers, non plus…»
Son rôle dans la série FEM, de la réalisatrice Marianne Farley, où elle interprète une chanteuse déchue qui prend sous son aile un jeune voisin talentueux en questionnement sur son identité de genre (personnifié par Lennikim), a résolument planté une graine fertile dans la carrière d’Émily Bégin.
Elle qui rêvait depuis toujours de décrocher des contrats comme actrice réalise encore davantage cette ambition cette année. Non seulement la deuxième saison de FEM – où son personnage sera de retour – sera enregistrée en mars et avril pour Unis TV, mais Émily Bégin a également obtenu un rôle épisodique dans la fiction quotidienne Indéfendable, à TVA!
Ses scènes dans Indéfendable ont été tournées avant Noël, a raconté Émily en entrevue avec nous, et celles-ci seront diffusées à l’écran au début février.
«Je pense que les gens vont être bien surpris de me voir dans ce rôle-là», a indiqué la comédienne, précisant du même souffle que le cas d’Indéfendable impliquant son personnage est inspiré d’une histoire de l’actualité ayant réellement défrayé les manchettes.
L’affaire recèle quand même un peu de mystère, puisqu’Émily Bégin explique que la femme qu’elle incarne «se fait enlever, séquestrer», et que son mari, personnifié par Daniel Thomas, recevra une demande de rançon. Or, la dame n’est pas que victime, puisqu’elle devra subir un procès et qu’elle siégera au banc des accusés. Me Kim Nolin (Julie Trépanier) sera son avocate.
«C’est rough, comme personnage, c’est vraiment flyé! C’était vraiment particulier de me retrouver dans le palais de justice pour la comparution. C’est intimidant, mais ça m’a aidée dans mon jeu. J’ai eu plein de belles scènes avec mon kidnappeur, avec Daniel Thomas – c’est une perle, mon chum avait déjà tourné avec lui et il m’avait dit que c’était un amour –, avec Julie Trépanier, qui est super, tellement gentille!»
Enchantée de son expérience dans le décor d’Indéfendable, Émily a de surcroît été très flattée des commentaires de la réalisatrice Mariane McGraw à son endroit après le tournage.
«Elle m’a dit: Ayoye, tu es ma découverte! Tu vas en entendre parler!C’est bien excitant!», a souligné la nouvelle professeure d’éducation physique et de danse à Star Académie, qui démarrera à TVA ce dimanche, 19 janvier, à 19 h. Un mandat qui n’est pas totalement étranger à Émily, car celle-ci a autrefois travaillé sur les chorégraphies de Chanteurs masqués, de Star Académie (les éditions 2004, 2005, 2009 et 2012), de la pièce annuelle Revue et corrigée, au Théâtre du Rideau Vert, et qui a même déjà été entraîneuse privée dans un gym Énergie Cardio.
«Travailler avec des non-danseurs, c’est ce qui me fait le plus tripper! On ne fera pas des danseurs de Révolution avec les académiciens en 12 semaines, mais le but, c’est de faire du sport. Je me vois comme une coach. Moi, je vais conseiller aux jeunes d’être en forme mentalement – parce que ce métier peut être troublant – et physiquement.»
Magalie Lépine-Blondeau et Pier-Luc Funk dans la série L'Appel
Été 1997. Le Québec est depuis quelques mois le théâtre d’une guerre sans merci de motards criminalisés, qui prend une ampleur telle que des innocents en paient le prix. Dans la foulée, deux gardiens de prison, Diane Lavigne (en juin) et Pierre Rondeau (en septembre) sont bassement assassinés.
La tension monte dans les corps policiers. Me France Charbonneau, procureure chevronnée, plus de 80 procès au compteur, fatiguée de son métier qui lui laisse peu de temps pour sa fille et sa vie privée, s’amène comme conseillère juridique au sein de l’escouade Carcajou, entité formée par le gouvernement pour, justement, contrer cette escalade de violence.
Le principal suspect dans le dossier des meurtres des agents correctionnels, Stéphane «Godasse» Gagné, est arrêté; sa collaboration pourrait permettre d’épingler Maurice «Mom» Boucher, l’une des principales têtes dirigeantes d’un des groupes de motards. Boucher sera acquitté en 1998, mais l’intervention de France Charbonneau, en 2000, mènera à son procès final et à son incarcération, en 2002.
Magalie Lépine-Blondeau incarne la procureure France Charbonneau dans la série L’Appel / Crédit : Courtoisie Aetios et Québecor Contenu
Ces noms, cette prémisse disent assurément quelque chose aux plus âgés d’entre vous. Car ils ont véritablement existé, cette cruelle joute interlope et cette atmosphère de terreur, ici, à la fin des années 1990. Difficile à oublier, cette époque où Maurice «Mom» Boucher et sa bande défrayaient les manchettes.
Le résultat, la minisérie L’Appel, se dévore sur la plateforme illico+, à raison de deux épisodes d’une heure (sur un total de six) dévoilés par semaine, à compter du jeudi 23 janvier.
Hommage à une guerrière
Nuance, toutefois. L’équipe de production de L’Appel (la maison de production Aetios, de Fabienne Larouche et Michel Trudeau, la réalisatrice Julie Perreault, la direction d’illico+) insiste et le martèle : ce thriller en quasi tous points calqué sur la réalité (à peu près seuls des noms des policiers ont été modifiés) est d’abord et avant tout le combat d’une femme, la procureure France Charbonneau, incarnée par Magalie Lépine-Blondeau.
France Charbonneau, procureure émérite, réellement conseillère juridique de l’escouade Carcajou, juge à la Cour supérieure, présidente de la Commission Charbonneau…
La dame n’est pas spécialement au cœur des deux premières heures de L’Appel, surtout narrées par les policiers, notamment l’enquêteur Sylvain Provencher (Patrice Robitaille), son bras droit Martin Coulombe (David Savard) et leur patron Georges Dugal (Christian Bégin). Mais c’est autour d’elle, France Charbonneau, son amie dans la vie, que Luc Dionne a voulu axer son récapitulatif des événements. Le prolifique créateur de Dumasl’a beaucoup répété depuis l’annonce de L’Appel, en mai dernier : écrire une série sur Mom Boucher, un personnage «fascinant, pas intéressant», à proprement parler, ne l’intéressait pas du tout.
Vincent Graton dans la peau de Maurice « Mom » Boucher dans la série L’Appel / Crédit : Courtoisie Aetios et Québecor Contenu
En table ronde avec les journalistes lors du visionnement de presse de L’Appel, en début de semaine, en visioconférence depuis la Floride, l’authentique France Charbonneau n’a nullement caché son enthousiasme devant cet hommage qui lui est aujourd’hui rendu.
«Absolument fabuleuse», «un copier-coller de la réalité», «d’un réalisme criant», «comédiens exceptionnels» : l’icône québécoise du monde judiciaire n’avait que des éloges à formuler.
«Je suis extrêmement honorée et émue de cette série-là. J’étais assise sur le bout de mon siège. Je connaissais la fin (rires) et j’avais hâte de me rendre à la fin. C’est génial, ce qu’ils ont réussi à faire», a souligné France Charbonneau, un sourire sincère aux lèvres.
8900 pages de procès!
L’intrigue de L’Appel déboule vite. Au début, surtout, alors qu’elle avance au gré des discussions entre les enquêteurs.
Écoutez-les bien, ces conversations : elles jettent les bases de toute l’affaire. Elles nous lancent directement au vif de l’action: qui a peut-être tiré qui, où et quand, qui est complice de qui, qui avait vendu de la drogue à qui lorsque l’autre était jadis agent double…
Le fil des événements est délimité avec exactitude par des indicateurs temporels – dates, heures – qui apparaissent à l’écran de façon pas du tout subtile. Ce n’est pas superflu : la guerre aux motards se déployait de minute en minute, en cette période où I’ll Be Missing You, de Puff Daddy, trônait au sommet des palmarès musicaux.
Pier-Luc Funk dans la peau de Stéphane « Godasse » Gagné dans la série L’Appel / Crédit : Courtoisie Aetios et Québecor Contenu
Au deuxième épisode, le suspense autour de l’arrestation de Stéphane «Godasse» Gagné (Pier-Luc Funk), que Provencher cuisinera abondamment pour le persuader de devenir délateur, fait grimper nos pouls d’un cran.
Dans une scène particulièrement convaincante, la partie de ping-pong verbal qui s’opère entre les deux comédiens (Patrice Robitaille s’y expose en furie!) s’avère savoureuse.
Encore là, les investigateurs profitent d’un plus important temps de glace que France Charbonneau, mais on ne perd apparemment rien pour attendre. L’épouse de Godasse et mère de son petit garçon (Léa Roy) se retrouve elle aussi sur la sellette.
Même si L’Appel ne poursuit absolument pas l’objectif de glorifier les bandits – c’est très clair dans le ton, dans le texte –, l’exécutant de Mom Boucher gagne en humanité lorsqu’il passe un coup de fil à sa mère en pleurant.
Et difficile de ne pas ressentir une pointe de fascination lorsque ledit Mom Boucher (confondant Vincent Graton) se pointe dans le décor…
Devant les médias, Luc Dionne a salué la «volonté politique» qui animait nos dirigeants, il y a 30 ans, d’en finir avec les gangs et la brutalité. À l’exception du petit bavardage entre ses protagonistes, Dionne – qui a transposé son lot de récits vécus à la caméra, entre autres dans les films Monica la mitraille, Aurore et L’Enfant prodige sur le pianiste André Mathieu –, affirme que «tout est réel» dans L’Appel. Les 8900 pages de procès et de requêtes qu’il a épluchées pour les besoins du projet en font foi.
David Savard et Patrice Robitaille dans une scène de la série L’Appel / Crédit : Courtoisie Aetios et Québecor Contenu
L’un des retournements de cette croisade contre le crime organisé, l’attentat contre le journaliste du Journal de Montréal, le regretté Michel Auger, qui avait tant frappé l’imaginaire au tournant des années 2000, sera montré dans la série au 5e épisode.
Et pourquoi le titre L’Appel? Celui-ci réfère à un important appel manqué. Celui que Stéphane «Godasse» Gagné a passé à ses avocats, à 6 h du matin. Lesquels n’ont jamais répondu, transformant ainsi le cours d’un pan de l’histoire judiciaire du Québec.
La série L’Appel, à voir sur illico+ dès maintenant.
Une certaine publicité télévisée d’un certain magasin d’ameublement a beaucoup fait jaser, entre Noël et le jour de l’An.
Nous parlons ici bien sûr de la réclame de Meubles RD mettant en vedette Guillaume Lemay-Thivierge, où ce dernier a fortement joué la carte de l’autodérision pour les besoins de la cause, auprès du porte-parole de la bannière, l’humoriste Jérémy Demay.
La publicité a causé un peu de controverse (détails ici) et, en contrepartie, en a amusé plusieurs également. Guillaume Lemay-Thivierge a d’ailleurs chaleureusement remercié le public sur les réseaux sociaux pour, dit-il, l’ «incroyable vague d’amour» reçue (détails ici).
Émily Bégin, elle, se dit fière de son homme. Rencontrée en début de semaine au Studio MELS de Saint-Hubert à l’occasion d’une conférence de presse pour Star Académie, où elle sera cette année professeure de danse et d’éducation physique, la comédienne, chanteuse et animatrice est brièvement revenue avec nous sur cette réapparition médiatique de Guillaume Lemay-Thivierge, neuf mois après les événements qui ont forcé ce dernier à prendre un peu de recul.
«Il continue à faire son bout de chemin. Il continue à faire attention à lui. On vit de beaux moments en famille. Vous allez voir la suite…», a d’abord laissé planer Émily Bégin en entrevue.
La suite? Est-ce à dire qu’une «suite» est déjà en chantier pour Guillaume dans le milieu artistique? Invitée à compléter ses propos, Émily s’est empressée de préciser que son amoureux n’a pas de projet concret sur la table pour l’instant. Mais…
«Je ne sais pas. Pour l’instant, il n’y a pas de suite. Mais, connaissant Guillaume, il ne va pas juste être sur sa montagne pendant des années!»
«Pour l’instant, qu’il profite de la vie», a enchaîné Émily. «Ça ne fait même pas un an qu’il est en break…»
Les deux artistes arrivent donc à voir le bon côté des choses, maintenant que la poussière retombe tranquillement.
Guillaume Lemay-Thivierge
«Guillaume est dans le positif. On est passés par bien des affaires, mais on se concentre sur ce qu’on a. On est déjà de grands privilégiés, juste d’être en santé!»
Émily Bégin affirme avoir adoré la vignette de Meubles RD dans laquelle a tourné Guillaume.
«J’ai trouvé ça parfait! C’était un bon coup, un bon flash. Tu ne peux pas avoir une plus belle publicité que ça. On a parlé juste de ça pendant les Fêtes!»
Une grande sœur à l’académie!
Émily Bégin, pour sa part, est d’attaque alors que s’amorce un hiver particulièrement occupé pour elle. Aux cours de sport et d’éducation physique qu’elle offrira aux candidats de Star Académie chaque lundi matin à 10 h (et qui seront diffusés dans la quotidienne du mardi à la télévision), et qui impliquent également une présence au gala de variétés du dimanche, s’ajouteront au printemps les tournages de la deuxième saison de la série FEM, à Unis TV, et on la verra en outre dans Indéfendable au début du mois de février.
Le corps professoral de Star Académie 2025, Pierre Lapointe, Émily Bégin, Véronic DiCaire, et le directeur de l’académie Garou, auprès de l’animateur et producteur Jean-Philippe Dion
À Star Académie, Émily compte non seulement partager son amour du mouvement – et faire se déhancher ses poulains dans différents styles, dont le country et la danse en ligne! –, mais aussi faire profiter ses élèves de sa propre expérience au concours télévisé, elle qui a participé à la toute première édition de Star Académie en 2003. Elle souhaite également permettre à ses ouailles de «s’oxygéner», «leur donner une pause de la compétition».
«Le côté humain, c’est l’une de mes forces. J’aime discuter avec les gens, leur donner des conseils. Ce sont des jeunes qui commencent, même si certains ont déjà connu certaines expériences comme La Voix.»
«À Star Académie, tu es vraiment dans une bulle! Tout le monde passe par l’ennui, la tristesse, l’angoisse. Et il y a le stress d’apprendre du nouveau matériel à chaque semaine, pour faire des galas qui sont à peu près l’équivalent de galas de l’ADISQ à chaque dimanche…! Pour moi, ça sera important d’aborder ce côté-là avant de commencer mon cours, le lundi matin, surtout après la grosse soirée du dimanche.»
Émily tient aussi à valoriser l’esprit d’équipe dans son groupe, consciente que certains académiciens seront peut-être moins habiles en danse.
«Je veux qu’ils soient en forme physiquement et mentalement!», a argué celle qui se perçoit comme une «grande sœur» pour les participants.
La huitième mouture de Star Académie prendra son envol ce dimanche, 19 janvier, à 19 h, à TVA. Les quotidiennes seront en ondes dès le lendemain, lundi 20 janvier, à 19 h 30.
Noël est souvent synonyme de rassemblements familiaux, de cadeaux, de bonne bouffe et de rires. Bref, de magie et de féérie! Mais le 24 et le 25 décembre peuvent également rimer avec tempête de neige, présents non désirés, commentaires embarrassants des oncles et des tantes et épuisement avant même que ne s’ouvre le premier party!
HollywoodPQ a sondé les artistes du spectacle Noël une tradition en chanson, dont la tournée se terminait le 23 décembre, pour connaître leurs meilleurs et leurs pires souvenirs du temps des Fêtes. Entre avion manqué, dessert raté et… mastite, certains d’entre eux promettent de vous faire sourire!
Le spectacle sera de retour pour une huitième année (avec une distribution renouvelée, comme le veut la coutume!) à la fin 2025! Les billets seront en vente bientôt… si vous souhaitez vous y prendre à l’avance!
Marie-Michèle Desrosiers
«J’ai des souvenirs comme tout le monde. La veille de Noël, les enfants ont hâte. Dans ce temps-là, on allait se coucher tôt pour se relever pour la messe de minuit, et on ouvrait les cadeaux en revenant. Il y avait le repas…»
«Un souvenir comique : une soirée de Noël où on recevait la famille, ma mère avait fait un gâteau. Je crois que c’était un Saint-Honoré ou une Charlotte Russe. Et ça allait mal, ce soir-là! Elle avait mis une oie au four, mais le four ne marchait pas bien, donc l’oie n’était pas cuite. On avait été obligés de manger des sandwichs. Mais elle nous avait promis un beau dessert. Elle était arrivée dans la salle à dîner avec le dessert en question… mais elle était tellement énervée qu’elle avait de la crème fouettée jusque sur sa robe et dans le visage! Pauvre maman! Nous, on a ri beaucoup, mais pour elle, c’était un peu tragique…Un repas raté! J’avais environ 10 ans, et on habitait alors à Saint-Eustache.»
Luce Dufault et Lunou Zucchini
Luce Dufault et sa fille Lunou Zucchini / Crédit : Serge Cloutier
Lunou : «Je me souviens des beaux souvenirs. Les jours de l’An, dans le temps des Fêtes, ç’a toujours été des beaux souvenirs. Surtout depuis quelques années, j’emmène des amis…»
Luce : «… au jour de l’An, chez nous, on prend le dessert vers 6 h du matin!»
Lunou : «Mais je n’ai pas vraiment de mauvais souvenirs…»
Luce : «Ah…! Une mastite! (rires)»
Lunou : «J’étais sûrement la cause de la mastite.. mais je ne m’en souviens plus, moi!»
Luce : «Tu sais, une mastite et 104 de fièvre, parce que tu es en train d’allaiter ton bébé qui ne sait pas téter comme du monde? Et tu ne peux pas aller à l’urgence… Tout est de sa faute! (rires)»
Joël Legendre (aussi metteur en scène)
«Un bon souvenir de Noël, c’est mon premier Noël avec mon fils [Lambert, que Joël a adopté en 2004, NDLR]. Il est arrivé en octobre, et deux mois après, c’était Noël. Il ne parlait pas encore français, il n’avait jamais eu de cadeaux de sa vie. Il avait quand même 2 ans. Il développait des cadeaux… mais il a vite compris! Rendu chez parrain et marraine, il avait compris c’était quoi, l’affaire, et il allait chercher ses cadeaux direct! (rires) Mon premier Noël comme papa, c’est vraiment un souvenir inoubliable…»
«Un mauvais souvenir, je m’en rappelle : toute ma famille était aux États-Unis. Mon frère se mariait dans les environs de Noël, et la réception avait lieu le 23 décembre, toute la famille devait y être. Moi, je ne pouvais pas être là à son mariage, mais je m’étais arrangé pour prendre l’avion le 22 décembre, pour être là le 23. Mais il y avait eu une grosse tempête de neige, et tous les vols d’avions avaient été annulés. Ce qui fait que je n’ai jamais pu me rendre au party de Noël. Et, ça, ma mère, quand je lui parle de ça, elle braille encore aujourd’hui! Elle dit : «Mon Dieu, tu étais le seul qu’il manquait…» Mais ce n’est pas parce que je ne voulais pas! Moi, j’étais pris dans les aéroports. Je m’étais rendu de Montréal à Atlanta, et à Atlanta, j’attendais… Tout ça pour ne jamais me rendre en Floride! Je pense que j’étais arrivé le 26. C’était épouvantable. Ce n’est pas un beau souvenir de Noël!»
Gabrielle Destroismaisons
«Un bon souvenir de Noël, c’est un Noël d’enfance où il y avait tellement de cadeaux… Nous, on recevait souvent des cadeaux usagés. Parce que je viens d’une grande famille, où il y avait peu de moyens financiers. On a eu beaucoup d’aide du père Noël, ou plutôt du centre d’entraide de la ville où j’ai grandi. Nous, c’était rare qu’on recevait des choses neuves; nos cadeaux étaient emballés, mais usagés. Mais je me souviens d’un Noël où il y en avait tellement; ça allait jusqu’au plafond! Ils étaient peu chers, donc on pouvait en avoir plein! (rires) La quantité, c’était magique! Ce qui était tellement beau, c’est qu’à chaque Noël, quand j’étais petite, on avait un film de Walt Disney. Toujours, toujours. Ça pouvait être Bambi, ou Aladin… On recevait toujours un film de Walt Disney qu’on regardait à 1 h 30 ou 2 h du matin, après avoir déballé tous les cadeaux! Tous les enfants dans le divan, jusqu’à 3 h ou 4 h du matin! Et après, on allait se coucher! Je focalise plus sur le beau, que sur les souvenirs plates…»
(Rappelons que Gabrielle Destroismaisons a fait vivre des moments touchants aux téléspectateurs cet automne… rafraîchissez-vous la mémoire ici!)
Barnev
«Moi, je n’ai pas de mauvais souvenirs de Noël! J’ai toujours de beaux moments. Pour moi, Noël, c’est le temps de célébrer en famille. Le meilleur moment, c’est quand j’avais 13 ou 14 ans. J’avais été chez un ami qui avait une grande maison. Tous nos amis, la famille, s’étaient réunis là-bas. On chantait avec la guitare, ensemble, on avait mangé, on s’était échangé des cadeaux… Je pense que c’était l’un des meilleurs moments, parce que toute ma famille était là. Maintenant, j’ai moins le temps de célébrer avec ma famille, parce que la période de Noël est le moment où les gens veulent aller voir des spectacles, et je travaille souvent.»
Dans cette nouvelle fournée, le couple s’adonne au bénévolat dans une banque alimentaire, fait appel à une styliste, participe à la (fausse) téléréalité Colore ta vie, se fait tatouer et planifie un voyage pour aller renouveler ses vœux de mariage sous le soleil. Bien sûr, la progéniture adulte, Camille (Anyjeanne Savaria) et Charles (Jean-Christophe Leblanc), n’est encore jamais bien loin, tout comme l’antipathique Mau (Camille Léonard), partenaire de Camille, Geneviève (Geneviève Brouillette), l’éternelle rivale de Sylvie, Martin (Martin Petit), l’ami de la famille à la candeur juvénile, et tout le reste de l’entourage habituel de Guy et Sylvie. Plusieurs personnalités (Debbie Lynch-White, Karine Gonthier-Hyndman, Pénélope McQuade, Mélissa Désormeaux-Poulin, Caroline Néron, Éric Bruneau, Marie-Lyne Joncas, les gars de RBO et bien d’autres) apparaitront aussi dans des rôles épisodiques.
Nous avons profité du visionnement de presse de la populaire comédie, mercredi, pour nous entretenir avec l’âme (idéateur, auteur, réalisateur, producteur) et acteur principal de celle-ci, Guy A. Lepage, sur ce projet qui le rend toujours extrêmement fier.
Hollywood PQ: «Guy, c’est fascinant de constater à quel point Un gars, une fille conserve sa pertinence, après toutes ces années. Même par rapport aux épisodes de l’an dernier, vous arrivez à éviter la redite…
Guy A. Lepage: «On ne veut pas se répéter! Il y a beaucoup de monde qui nous surveille! Sylvie [Léonard] ne veut pas qu’on se répète, Mélanie [Campeau, sa conjointe et coproductrice de la série] ne veut pas que je me répète… Je suis checké!»
L’affiche officielle de la 10e saison d’Un gars, une fille / Crédit : Courtoisie Radio-Canada
«Mais, c’est plus facile aujourd’hui. Je me souviens, quand on a arrêté, la première fois [en 2003, NDLR], on aurait pu continuer trois, quatre ou cinq ans. Mais, moi, je trouvais que les idées venaient plus difficilement. Ça ne paraissait pas à l’écran, mais moi je savais que, ceci ou cela, on l’avait déjà fait. Nos personnages n’avaient pas d’enfants, nos situations professionnelles étaient semi-louches – on ne savait pas trop ce que Guy et Sylvie faisaient –, et je ne voulais pas tomber dans les enfants. Je ne voulais pas faire Un gars, une fille qui changeaient des couches! Maintenant, on a des enfants, on a des parents à l’hôpital, on est à la semi-retraite, mais pas indépendants de fortune – si on ne fait pas attention, ou si on ne travaille pas, on n’aura plus d’argent –; alors, on profite de la vie, comme bien des gens de ma génération à cet âge. Et, ça, ça me donne des possibilités, au niveau du scénario, que je n’avais pas à l’époque. À date, les 26 premiers épisodes, je n’ai pas trouvé ça compliqué. Zéro, même.»
HPQ: Est-ce que le fait d’avoir avec toi, dans l’équipe d’auteurs, des complices qui font partie de l’équipe d’Un gars, une fille pratiquement depuis le début (comme Sylvie Léonard, André Ducharme, Sylvie Bouchard, Martin Perizzolo, Jean-François Mercier, etc.) facilite la création? Et travaillez-vous aussi avec de jeunes auteurs qui apportent de l’eau au moulin?
G.A.L: «Il y a un peu de jeunes, dont la formidable Suzie Bouchard. Elle est vraiment hot! Je l’ai appelée l’an dernier pour qu’elle fasse quelques scènes pour cette nouvelle saison, et là, je veux sérieusement qu’elle en fasse plus. Je la trouve vraiment, vraiment douée! Je trouve qu’elle a un super sens de la répartie et du dialogue. Je n’ai rien contre, moi…»
HPQ: Qu’est-ce que Un gars, une fille avait changé dans ta carrière, à l’époque?
G.A.L: «Tout! Tout, tout, tout. C’était après RBO. C’était une catharsis, pour moi, Un gars, une fille. RBO, nous, on était de la génération MusiquePlus; en fait, c’est quasiment MusiquePlus qui était de la génération RBO! (rires) C’était l’école des 22 plans en 30 secondes, des chorégraphies, du rythme saccadé. On se faisait maquiller pendant quatre heures, pour être huit secondes à l’écran. C’était ça, RBO, extrêmement dynamique. Et moi, j’étais tanné de me déguiser! J’étais tanné de commenter des montages. À cette époque, j’étais ami avec Sylvie, et on parlait des émissions de couples, où, aussitôt que le couple se retrouvait dans une situation d’intimité, on n’y croyait pas. Tu sais, le monde qui se lève de leur lit et qui mettent des robes de chambre? Moi, du monde qui mettent des pyjamas à 32 ans, je n’en connais pas! Nous, on se disait qu’on ne ferait pas ça. Et moi, je voulais faire du plan-séquence, parce qu’avec RBO, c’était juste ça, et je voulais aller ailleurs. La forme était ailleurs, le sujet était ailleurs… et ç’a pogné! Ç’a tellement pogné! Alors que, moi, je me disais: ça ne coûte rien, faire cette émission-là. Même si on fait 300 000 de cotes d’écoute, ils [Radio-Canada], ne nous feront pas ch*er. Et… sibole! Ç’a été le gros, gros hit de la télévision!»
Guy A. Lepage et Sylvie Léonard, vedettes d’Un gars, une fille / Crédit : Serge Cloutier
HPQ: Rappelle-moi dans combien de pays Un gars, une fille a été adaptée?
G.A.L: «Il y a eu 31 versions dans 38 pays. Il y a des pays qui l’ont fait deux fois. Il y a aussi, par exemple, des versions de la France qui ont été diffusées dans 50 pays en Afrique, mettons.»
HPQ: Es-tu fier de ça?
G.A.L: «Ben oui, c’est ma plus grande fierté!»
HPQ: Est-ce que d’autres producteurs t’ont demandé conseil? Tout le monde essaie aujourd’hui d’exporter ses concepts, et ça n’a pas l’air nécessairement facile…
G.A.L: «En fait, c’est plus facile maintenant, parce qu’il y a des marchés. À l’époque, la France m’offrait des jobs. On m’offrait d’aller développer des concepts internationaux. Et je répondais que je ne développais pas des concepts internationaux! Un gars, une fille, il n’y a rien de plus Plateau Mont-Royal que ça! Mais je me suis rendu compte, au fil des années, qu’un gars et une fille de 35 ans, qui se demandent s’ils veulent ou pas des enfants, s’ils vont rester en ville ou en banlieue, qui ne savent pas s’ils vont rester locataires ou devenir propriétaires, ce couple-là existe à Lisbonne, à Varsovie et à Londres.»
Guy A. Lepage et Sylvie Léonard dans une scène de Un gars, une fille / Courtoisie Radio-Canada
HPQ: Dans la vie, ressembles-tu à Guy? As-tu les mêmes réactions que lui devant, par exemple, les réalités vécues par ses enfants, les questionnements sur l’identité de genre, etc? On dirait que Guy, dans la série, représente beaucoup de papas de 60 ans en 2024…
G.A.L: «Il y a des jokes que je ferais (rires). Mais surtout parce que ce sont de bonnes jokes! Moi, je viens de RBO. Je peux faire un gag même si je pense exactement l’inverse, juste parce que la joke est drôle! Et mes amis me connaissent….»
«Mais, pour moi, c’est à la pièce. Je ne fais partie d’aucun mouvement. Je fais partie du mouvement de la logique, du respect, de la liberté. Moi, la liberté des autres qui n’enlève rien à ma liberté, c’est activité libre. Quand on essaie de m’imposer des bébelles ou des façons d’agir, ça, ça me tape un peu. Je suis plus nuancé et intelligent que le Guy d’autrefois. Mais, comme le dit André Ducharme: les gens qui disent que je suis le chef des wokes ne me connaissent pas! Parce que ce n’est exactement pas ça que je suis dans la vie! Zéro, même. J’aime que les gens qui s’identifient et qui sont fiers de s’affirmer le fassent, mais je ne veux pas me sentir coupable – jamais – d’être un homme blanc de 60 ans en position de pouvoir. Le pouvoir, c’est d’en user et de ne pas en abuser; ce que certaines personnes qui sont présentement devant la Cour criminelle n’ont pas réalisé (sourire) et sont en train de passer au bat présentement!»
«Mais on vient toujours de quelque part. Je pense que la nouvelle génération qui s’affirme – dans ce qu’elle veut, comment elle veut travailler, comment elle veut être nommée – a eu des parents, avant, qui ont défriché, qui ont travaillé et leur ont donné une certaine liberté de parole et de temps. Moi, je viens d’une famille très humble, et je n’étais pas destiné à faire ça pantoute. Alors, quand quelqu’un me dit que je suis un homme blanc en position de pouvoir, je lui dis: Va ch*er! Je n’ai pas à me justifier. Mais, je pense que si j’étais une femme, j’aurais exactement le même ost* de caractère. Même chose si je venais d’une minorité culturelle. Mais, en tant que femme ou dans une minorité culturelle, j’aurais certainement eu plus d’embûches. Ça, c’est clair et je le sais. Il est là, mon privilège.»
HPQ: Est-ce que les gens de 25 ou 30 ans d’aujourd’hui adhèrent à la nouvelle mouture d’Un gars, une fille?
G.A.L: «Ils adhèrent à nos enfants [dans la série]. Je suis quand même l’animateur de Tout le monde en parle; je peux bien me cacher, comme comédien dans une série, tu le sais, à quelle enseigne je loge! Je pense qu’avec ça, le gars de RBO, qui fait le gars dans Un gars, une fille, et qui anime Tout le monde en parle, si tu n’as pas assez d’indices pour deviner je suis comment dans la vie – même si c’est parfois un peu complexe – si avec toutes ces informations-là, tu ne t’es pas fait une bonne idée, je ne peux pas t’aider davantage!»
HPQ: Justement, parlant de Tout le monde en parle, on sent les élections fédérales approcher. Vous allez avoir du fun…
G.A.L: «C’est super! Ça va être super. Je ne sais pas si le résultat va être super (rires), mais pour nous, ça va être super!»
Denis Villeneuve et Tanya Lapointe lors du Gala Québec Cinéma 2024
Le Gala Québec Cinéma nous a bien sûr donné l’occasion de jaser… cinéma (quoi d’autre!) avec les personnalités présentes à la fête, dimanche soir. Pour quels films québécois nos artistes ont-ils craqué dans la dernière année?
Voici le résultat d’un petit sondage express réalisé sur le tapis rouge. Fait à noter: un certain Vampire Humaniste semble s’être beaucoup démarqué…
(Pssiit! Pour en savoir encore davantage sur la cérémonie qu’animait Phil Roy et qui était diffusée à Noovo, rendez-vous ici et ici!)
Denis Villeneuve: «J’ai vu quelques films! Mon horaire a été assez chargé. J’ai pu en attraper quelques-uns au vol. Je n’ai pas vu l’ensemble de la production, alors c’est difficile de mettre le doigt sur un film en particulier. Mais j’ai beaucoup aimé le film de Monia Chokri, Simple comme Sylvain. Le film d’Ariane Louis-Seize, aussi, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant.»
Denis Villeneuve lors du Gala Québec Cinéma 2024 / Crédit : Serge Cloutier
Pascale Montpetit : «Aye, aye, aye! J’ai beaucoup aimé Vampire humaniste cherche suicidaire consentant. C’est vraiment un film personnel, surprenant, rafraîchissant, fou! Ariane Louis-Seize, la réalisatrice, a vraiment un univers à elle. Je la salue très bas. Je suis contente qu’elle ait autant de nominations, c’est remarquable pour un premier long métrage!»
Ricardo Trogi : «C’est Le dernier repas, de Maryse Legagneur. C’est son premier film [de fiction]. Ça porte sur les années Duvalier [le régime du dictateur François Duvalier, dit «Papa Doc», et son fils Jean-Claude Duvalier, dit «Baby Doc», NDLR] dans la communauté haïtienne. C’est extrêmement bien fait. On a décerné un prix à ce film-là au Festival de cinéma de la ville de Québec [dont Ricardo Trogi présidait le jury, NDLR]. Quoique Vampire humaniste cherche suicidaire consentant est aussi très bien fait, et Simple comme Sylvain, c’est vraiment maîtrisé. Mais le film de Maryse Legagneur, j’ai un petit quelque chose pour ce film-là.»
Mylène Mackay : «J’ai vraiment aimé Richelieu! Ça m’a complètement bouleversée. Je connais [l’actrice] Ariane Castellanos, et je l’ai vue briller dans ce film-là. J’ai trouvé l’histoire absolument déchirante, exceptionnelle, j’étais en larmes à la fin. C’était le premier long métrage du réalisateur Pier-Philippe Chevigny, et ç’a vraiment été un coup de cœur!»
Ariane Castellanos, vedette du film Richelieu, est le coup de coeur de Mylène Mackay au cinéma québécois en 2024 / Crédit : Serge Cloutier
Sandrine Bisson: «On est allés voir Nos Belles-Sœurs en famille, et on a beaucoup chanté! On est allés dans l’après-midi, il n’y avait pas grand-monde dans le cinéma, alors on s’est laissé aller! On a chanté, on a applaudi à la fin, on a ri, on a pleuré. Les Belles-Sœurs, on les connaît par cœur, elles ont joué en musique à la maison. Pour moi, c’était un beau cadeau de les voir au cinéma. Aussi, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, Ababouiné… Dans Le Successeur, j’aurais appelé le 911! (rires) J’ai aussi été voir Ru au cinéma. Ça m’a ouvert sur le monde! C’est un film qui donne de l’empathie, qui nous fait avancer.»
Pierre-Luc Brillant: «Ababouiné. Ce n’est pas parce que je joue dedans, mais j’ai beaucoup apprécié la proposition poétique, et cette façon ludique de parler d’un pan important de notre passé. C’est tragi-comique. Il y a quelque chose de fascinant dans ce film-là, dans la beauté du langage. On l’a montré à nos ados [sa conjointe Isabelle Blais et lui], en pensant qu’ils regarderaient ça à reculons, mais, non, ils ont vraiment apprécié!»
Valérie Blais, l’une des vedettes de Nos Belles-Soeurs, coup de coeur de Sandrine Bisson au cinéma québécois en 2024 / Crédit : Serge Cloutier
Évelyne Brochu: «Simple comme Sylvain. J’ai beaucoup aimé Vampire humaniste cherche suicidaire consentant. Mais je réalise que je n’ai pas vu le court-métrage Carnaval, et j’ai aussi manqué Solo. Je me fais des rappels. Des soirées comme ça servent à se rappeler qu’il faut voir tel ou tel film!»
Théodore Pellerin: «Simple comme Sylvain – qui a vraiment été mon gros coup de cœur –, Vampire humaniste… Il y en a plein!»
Ariane Louis-Seize, réalisatrice de Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, un coup de coeur généralisé de beaucoup d’artistes au cinéma québécois en 2024 / Crédit : Serge Cloutier
Jean-Carl Boucher : «Simple comme Sylvain. Je suis vraiment un fan de Monia Chokri! Je trouve qu’on est chanceux de l’avoir. Elle est incroyable!»
Véronique Cloutier sur le tapis rouge de la première du film Le cyclone de Noël
Le film Le cyclone de Noëlfait présentement un tabac au box-office québécois, ayant déjà engrangé plus de 2 millions de dollars aux guichets. Sortie en salle le 8 novembre dernier – et toujours à l’affiche au cinéma – la comédie dérivée de l’émission L’œil du cyclone s’apprête déjà, ce mois-ci, à faire le saut sur ICI TOU.TV EXTRA (dans la section VÉRO.TV)!
Nous avons eu la chance, en marge du dévoilement du long métrage, de nous entretenir en tête-à-tête avec Véronique Cloutier, dont le personnage d’Éliane de L’œil du cyclone prend, dans Le cyclone de Noël, une grande importance, alors qu’elle aide sa sœur Isabelle (Christine Beaulieu) à réunir sa famille, laquelle compte s’éparpiller le soir du réveillon.
Hollywood PQ: Véro, ton personnage d’Éliane dans L’œil du cyclone est toujours un peu éclaté, mais dans Le cyclone de Noël, elle va encore plus dans la folie pure…
Véronique Cloutier : «Oui, on y va vraiment dans le tapis! J’ai ajouté deux bûches! On m’a laissée aller et c’était le fun! (rires) Parce que, des fois, il faut me ramener!»
«Je suis vraiment super contente. Faire un film de Noël, c’est déjà un cadeau; mais de faire un film de Noël avec la même gang avec qui tu fais une série depuis quatre ans, c’est assez exceptionnel. Ça n’arrive pas souvent, dans une vie. Pour quelqu’un comme moi qui renoue avec le cinéma un peu sur la pointe des pieds, un peu traumatisée (rires) [NDLR : Véronique Cloutier fait ici référence aux Dangereux, film de 2003 dans lequel elle partageait la vedette avec Stéphane Rousseau, encore considéré comme l’un des pires bides du cinéma québécois], c’est un contexte idéal. Je me sens comme un bébé qui fait ses premiers pas avec des matelas tout autour! Il peut tomber, mais sans se faire mal. Moi, j’aime Noël, j’aime le temps des Fêtes. Je serais la cliente idéale pour ce film-là, au cinéma. En plus, j’ai le bonheur de jouer dedans. Je me demande même pourquoi on n’y a pas pensé avant, à faire un film de Noël avec L’œil du cyclone!»
HPQ: Après Les Dangereux, qui était ta première expérience au grand écran, avais-tu eu la chance de rejouer au cinéma?
VC : «J’avais fait un mini caméo dans L’Âge des Ténèbres, de Denys Arcand, avec Marc Labrèche. J’étais une des filles de la scène de speed dating. Ça ne compte pas comme une expérience de cinéma! Au fil des ans, beaucoup de projets se sont pointés, mais je suis comblée dans mon métier, je suis vraiment choyée. Le cinéma, quand ça se présente, c’est un bonus. C’est comme la sauce sur la dinde ou le ketchup sur la tourtière! Je ne courais pas après ça, et finalement, ça ne s’est jamais fait. Des fois, j’auditionnais, j’obtenais le rôle, mais le film ne se faisait finalement pas; d’autres fois, j’auditionnais, et je ne l’avais pas. D’autres fois, des gens m’approchaient pour écrire pour moi, et ça n’aboutissait pas. Si on croit au destin, on peut se dire que le chemin était tracé pour que je revienne au cinéma dans ce contexte-là, qui était parfait pour moi!»
Véronique Cloutier dans une scène du Cyclone de Noël / Crédit : Courtoisie Films Opale
HPQ : En te regardant t’amuser dans le film, on se dit que ça doit te manquer, de jouer dans le Bye Bye…
VC : «Oui et non. Ça me manque de parodier, le trip de gang. Ça, j’aime ça. Mais je ne m’ennuie pas de le regarder, stressée, le 31! Le 31 décembre, maintenant, on regarde le Bye Bye comme tous les autres millions de téléspectateurs au Québec. Il y a quelque chose de vraiment plaisant là-dedans, d’avoir mon mari avec moi, reposé, de bonne humeur, dans le temps des Fêtes! Mettons qu’on y a goûté, pendant quelques années… Ça, ça ne me manque pas du tout. Mais j’ai tourné un sketch pour un projet récemment, qui n’est pas encore sorti, et on m’a mis une perruque, un costume, on m’a maquillée, et j’avoue que je me suis dit deux ou trois fois, dans l’après-midi, que les Bye Bye, j’aimais vraiment ça, que ça me manque! Mais ça va me passer! C’est comme quand je vois un bébé. Ça me passe! (rires).» [NDLR : Véronique Cloutier a participé à 6 éditions du Bye Bye, en 2003, 2008, 2010, 2011, 2012 et 2013].
HPQ : La cinquième saison de L’œil du cyclone arrivera sur ICI TOU.TV EXTRA en février, et la quatrième sera présentée à ICI TÉLÉ à compter de janvier. As-tu l’impression que ton personnage d’Éliane, qui est un peu frivole, évolue, d’une année à l’autre?
VC : «Elle commence, oui. Pendant longtemps, elle était le ressort comique des épisodes, mais là, on sent une évolution. On vient de terminer le tournage de la saison 5, et dans les dernières scènes qu’on a enregistrées, Éliane se pose des questions. Est-ce que c’est vraiment ce qu’elle veut, être constamment célibataire, ne jamais s’engager? Elle découvre que, peut-être, elle aurait aimé être en couple et amoureuse. Dans la saison 4, on voit qu’elle a peur de vieillir seule, quand elle se blesse et qu’elle va vivre chez sa sœur. Elle est vulnérable, mais elle a de la misère avec le fait de recevoir de l’aide de la part des autres. Dans le film, Éliane est touchée par le cri du cœur de sa sœur, qui veut tellement que les traditions aient lieu comme d’habitude. Elle offre son aide à Isabelle, mais à un moment donné, elle trouve que sa sœur va trop loin, et il y a un début de conflit entre elles, ce qu’on n’avait jamais vu à la télé. Mais Éliane va toujours rester l’effet drôle de L’œil du cyclone. C’est à ça que je sers, et je pense que je suis efficace dans ça.»
HPQ : C’était vraiment ce type de personnage que tu voulais jouer à la télé, la fille un peu fofolle, à la Sex and the City?
VC : «Oui. Je pense que c’est plus facile de me suivre dans ça. D’accepter ma proposition dans un personnage qui est vraiment dans la comédie pure, que dans le drame. Je n’aurais pas voulu et je n’aurais pas pu jouer le personnage d’Isabelle, qu’interprète Christine Beaulieu. Les gens m’ont tellement vu animer, en 30 ans, qu’il faut qu’il y ait l’espace mental pour accepter que je joue un personnage. Ç’a été long pour le public de s’adapter, et pour moi aussi. Dans la saison 1, je ne me trouve atrocement pas bonne! Je ne me crois pas du tout. Et dans la saison 2, j’étais un peu mieux, et dans la 3 aussi. Dans la 4, la 5 et dans le film, je pense que je commence à maîtriser cette affaire-là! Je ne pense pas que j’aurais pu jouer le rôle de Guylaine Tremblay dans Veille sur moi…»
Véronique Cloutier entourée de sa famille le soir de la première du Cyclone de Noël / Crédit : Serge Cloutier
HPQ : Tu as énormément de projets cette année (l’édition spéciale de La Fureur de samedi dernier, la troisième saison de Zénith débutant le 9 janvier à ICI TÉLÉ, le spectacle Zénith à l’été 2025, Véronique et les Fantastiques à Rouge, le Gala des Fantastiques à la Place Bell le 10 avril, la Fondation Véro et Louis, le magazine Véro…), et ta famille se porte aussi très bien. Ton garçon Justin vient d’ailleurs de célébrer ses 20 ans, ton aînée Delphine aura 22 ans en janvier, Raphaëlle a 15 ans…
VC : «Je trouve que j’ai de beaux jeunes épanouis. Je pense qu’ils sont heureux et intelligents. Ils sont en santé. Je n’ai pas de problème à les voir vieillir. Mais, honnêtement, je me dis souvent que je voudrais qu’on arrête là. Que ma vie gèle maintenant! Ce sont de jeunes adultes, mais ils sont encore proches de nous, ils n’ont pas encore leur propre famille. Ils sont indépendants, mais proches. On est dans le sweet spot, la zone sensible exactement parfaite. Mais ça ne restera pas ainsi, et il faut que je l’accepte! Que veux-tu…»
Marc-André Grondin lors du Gala Québec Cinéma 2024
Attirer Justin Trudeau à sa table pour un repas d’ailes de poulet piquantes à l’émission Hot Ones Québec a été, pour Marc-André Grondin, une entreprise de longue haleine.
C’est ce qu’a raconté le comédien, animateur et producteur à Hollywood PQ sur le tapis rouge du Gala Québec Cinéma, quelques jours avant que cet épisode très spécial de Hot Ones Québec n’arrive sur la plateforme illico+.
Il aura fallu, au total, huit mois de travail pour convaincre le premier ministre du Canada de se prêter au jeu aussi puéril que rigolo de Hot Ones Québec. Celui-ci est l’adaptation, rappelons-le, du populaire concept américain Hot Ones, dans lequel des personnalités en vue répondent à des questions de plus en plus corsées en avalant des ailes de poulet badigeonnées de sauces de plus en plus brûlantes. Évidemment, si l’expérience revêt l’allure d’un exercice d’humilité pour n’importe qui…
Imaginez pour Justin Trudeau!
«Ç’a été beaucoup de démarchage, beaucoup de demandes», nous a indiqué Marc-André Grondin.
«On doit franchir beaucoup de murs avant de se rendre au premier ministre! À l’origine, on devait tourner au mois d’août; tout était booké, et, à 24 heures d’avis, il a eu une urgence. On savait qu’une telle chose était possible…»
«Après, on n’est pas repartis à zéro, mais presque. Parce que, évidemment, on ne fait pas déplacer le premier ministre juste pour un show d’ailes de poulet! Il faut attendre qu’il soit en ville et que ça entre dans son horaire. Mais ça s’est passé, et j’ai trouvé ça complètement surréaliste!»
Marc-André Grondin ne cache pas que le très honorable Justin Trudeau figurait «en haut de sa liste» lorsqu’est venu le temps de sélectionner les invités du drôle de talk-show qu’est Hot Ones Québec.
Justin Trudeau / Getty Images
«Je pense que personne n’y croyait! Moi, je me dis toujours qu’il faut essayer, il faut demander jusqu’au bout, et au pire, on se fait dire non. Et ç’a marché! C’est complètement dingue! Il y a du monde qui tuerait pour recevoir le premier ministre, et moi, je l’ai eu pour manger des ailes de poulet et lui poser des questions! Ç’a été bien agréable. Il y avait beaucoup de monde autour, plus qu’avec Pier-Luc Funk… (rires).»
L’hôte de Hot Ones Québec – qui arrive à conserver un air étonnamment stoïque pendant ses tête-à-tête «gastronomiques», même s’il déguste exactement les mêmes produits que ses convives – soutient que cet épisode avec Justin Trudeau vaut le coup d’œil.
«J’ai trouvé ça super le fun! C’est quelqu’un qui fait des entrevues depuis toujours. Sa job, c’est de parler, de débattre, de répondre à des questions. C’est sûr que c’est un invité qui est très facile. Je suis très content!»
Marc-André Grondin, qui tourne présentement dans la deuxième saison de la comédie dramatique Bellefleur, ne sait toujours pas s’il y aura une deuxième saison de Hot Ones Québec. Les 12 premiers épisodes, qui mettent en vedette, entre autres, Valérie Plante, Xavier Dolan, le lutteur Kevin Owens, Christine Morency, Stéphane Rousseau, Katherine Levac, Sarah-Jeanne Labrosse (amoureuse de Marc-André) et d’autres artistes, sont déjà tous sur illico+.
Ceux et celles qui les ont regardés peuvent témoigner qu’au-delà de l’aspect comique des papilles en feu, Hot Ones Québec expose les talents d’intervieweur évidents de Marc-André Grondin, qui parvient à poser des questions très originales pour sortir ses interlocuteurs de leurs discours habituels.
«Je ne pose pas des questions pour le public», a précisé le principal intéressé. «Je pose des questions pour l’échange que j’ai avec l’invité. Mon but, c’est que l’invité parte en disant que c’était le fun. Je veux que ça soit une belle discussion. Après, j’espère que le public va trouver ça intéressant, y trouver de l’information nouvelle ou différente. Mais, je sais qu’à la base, les gens le regardent quand même pour voir du monde se brûler la yeule! (rires) Le reste, c’est un bonus!»
L’acteur se dit extrêmement fier du Successeur, une œuvre qu’il qualifie de «déstabilisante et surprenante», dans laquelle il personnifie Ellias Barnès, un homme qui doit régler la succession de son père décédé, avec tout ce que celle-ci comporte de tordu.
«J’en entends beaucoup parler. Ça montre que les gens ont envie d’aller au cinéma pour se faire déstabiliser, se faire brasser», a conclu Marc-André Grondin.