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Le Cyclone de Noël: Cabotiner autour du vert sapin

L’idée de transposer la famille de L’œil du cyclone dans un film de Noël était brillante.

Les œuvres du genre sont rares au cinéma québécois (à l’exception, par exemple, de 23 décembre, Nez rouge ou Station Nord, du regretté Jean-Claude Lord), et d’orchestrer une telle histoire à partir de personnages que le public connaît et aime déjà, en l’occurrence ici Isabelle (Christine Beaulieu), sa marmaille (Emi Chicoine, Juliette Aubé, Joey Bélanger), sa sœur Éliane (Véronique Cloutier), sa mère Louise et son beau-père Michel (Danielle Proulx et Luc Senay), ainsi que son ex Jean-François (Patrick Hivon) et l’amoureuse de celui-ci, Mylène (Catherine Souffront Darbouze), était une valeur sûre.

Les Gagnon-Despatie évoluent dans nos téléviseurs depuis (bientôt) cinq saisons (la cinquième arrivera sur ICI TOU.TV EXTRA au début 2025, et la quatrième, déjà sur la plateforme, sera relayée à ICI TÉLÉ dès janvier). C’était, d’emblée, gage de réconfort et d’un succès minimal assuré.

Le cyclone de Noël
Une scène du Cyclone de Noël avec Emi Chicoine, Étienne Lou et Christine Beaulieu / Courtoisie Films Opale

Le producteur Louis Morissette, de KO24, nous expliquait d’ailleurs ici la genèse de la production, née en un temps record. Le cyclone de Noël démontre une fois de plus l’énorme capacité des créateurs québécois à accomplir des miracles avec deux bouts de ficelle, en mode ultrarapide. Et, à la grande joie de plusieurs, il ne faudra pas attendre une éternité avant de voir le résultat sur ICI TOU.TV EXTRA.

Facile et rassembleur

Cela dit, est-ce que le scénario de Dominic Anctil, Marie-Hélène Grégoire et Louis-Philippe Rivard, mis en images par le réalisateur Alain Chicoine (tous artisans de la série), est une réussite absolue? Une promesse de classique qu’il faudra à tout prix re-re-re-regarder chaque année en décembre en emballant les cadeaux et en popotant nos biscuits de pain d’épices?

Certes, Le cyclone de Noël passera et repassera à ICI TÉLÉ à tous les ans à l’approche des vacances des Fêtes, comme Maman, j’ai raté l’avion, Le sapin a des boules, Le lutin et les dessins animés d’Astérix à Ciné-Cadeau. Les inconditionnels de L’œil du cyclone – seront-ils aussi nombreux, dans 10 ans, que le sont encore les fidèles de La petite vie?– en feront peut-être leurs choux gras en cette période de l’année.

La famille du Cyclone de Noël / Courtoisie Films Opale

Mais est-ce un bijou de cinéma populaire audacieux, drôle à s’en taper les cuisses? Pas nécessairement. Tel que mentionné plus haut, les troupes n’ont pas bénéficié de délais très généreux pour mitonner leur opus de Noël.

Il finit par y avoir beaucoup de cabotinage dans cette trame où Isabelle, irrémédiablement attachée aux traditions du temps des Fêtes, souhaite empêcher ses proches d’aller voir ailleurs s’ils y sont le soir du réveillon. Dans le penthouse de Drake à New York ou à Fort Lauderdale, par exemple.

Oui, remettre le party à une autre date, c’est possible, mais ça ne sera pas pareil… Isabelle et Éliane feront donc équipe pour faire subtilement entendre raison aux leurs, à leur insu. En découleront – bien sûr – quantité de quiproquos. La supercherie, lorsque révélée, fera un peu de dégâts. Pas trop, bien sûr, on reste dans l’amour.

La durée du film est parfaite – 90 minutes, tout juste – et le récit ne s’éparpille pas de façon significative. Seulement, certaines scènes donnant dans le burlesque, voire le slapstick (humour très physique) – est-ce obligatoire dans un film de Noël? – gâchent un peu le portrait.

Des segments de karaoké impliquant Véronique Cloutier et Dominic Paquet s’étirent à en devenir agaçant.

Le gag est ici facile, gentil, très rassembleur.

Véronique Cloutier dans une scène du Cyclone de Noël / Courtoisie Films Opale

Et l’apparition surprise, à la fin, d’une célèbre chanteuse, fière représentante d’un show-business vivant actuellement ses derniers milles, ne fait pas nécessairement office de cerise sur le gâteau. D’autres caméos auraient pu surprendre et ravir bien davantage, et tous les âges.

Même Ti-Blanc Richard trouverait peut-être le choix surprenant, en 2024.

Or, ça sent vraiment le Noël québécois dans Le cyclone Noël. On parle de pain sandwich, de fort comme dans La guerre des tuques, de centres de tables fabriqués à la main. Non, il n’y a pas de jeune professionnelle esseulée qui retourne dans son patelin d’un bled perdu pour faire la paix avec les démons de son passé et qui rencontrera au passage l’homme de sa vie. On n’est pas dans The Holiday (Les vacances). On est dans un Noël ici, chez nous, avec nos coutumes. Ça fait du bien.

23 décembre, sorti il y a deux ans, empruntait davantage aux codes de la comédie romantique et du baiser sous le gui; Le cyclone de Noël patauge davantage dans les eaux de La course au jouet.

Verdict final: Le cyclone de Noël est un bon film de circonstance à voir avec les enfants. Un divertissement amusant, rigolo. Une jolie sortie au cinéma en perspective. Des personnages qui n’ont pas été dénaturés parce que sortis de leur cadre habituel de 30 minutes.

Mais il flotte quand même, à travers les effluves de sapin, de crème de menthe et de Ferrero Rocher, une odeur de manque. De manque de temps, de moyens. Peut-être d’idées. D’originalité. Et par moments de bon goût.

Joyeux Noël à tous! (Une quarantaine de jours à l’avance!)

Voyez ou revoyez ici nos photos du tapis rouge de la première du Cyclone de Noël, qui avait lieu lundi dernier au Théâtre Outremont!

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Antoine Desrochers revient sur les troublantes scènes de viol dans STAT

Des scènes difficiles attendaient les téléspectateurs de STAT, les jeudi 24 et lundi 28 octobre derniers.

Dans un segment brutal, mais très bien filmé et monté, le personnage de Rosalie (Marine Johnson), la fille de Philippe (Patrick Labbé), se faisait violer par son ex-amoureux, Francis (Antoine Desrochers), un jeune homme aux dangereuses tendances masculinistes, un mouvement hélas encore trop dans l’air du temps.

Tout l’entourage de Rosalie lui répétait de se méfier de Francis, que celui-ci pourrait devenir dangereux, mais la jeune femme refusait de dénoncer le harcèlement de son ancien petit ami. L’irréparable s’est alors produit, dans des images à glacer le sang. Les épisodes peuvent être rattrapés sur ICI TOU.TV, si vous les avez ratés.

En entrevue avec Hollywood PQ lors de la première de la pièce Incendies, au Théâtre Duceppe, Antoine Desrochers – résolument plus sympathique que le Francis qu’il incarne! – a raconté que ces tranches du scénario de STAT ont été captées dans la plus grande délicatesse.

«Ça s’est bien passé, dans le terrible cadre que sont ces scènes-là», nous a spécifié le comédien.

«J’ai eu la chance de tourner avec Marine [Johnson], qui est une amie. C’est sûr que ça aide. Ç’a été un travail d’équipe.»

Comme toujours lors de l’enregistrement de telles scènes de sexualité à la télévision et au cinéma, une personne en charge de la coordination d’intimité (veillant notamment au bien-être des acteurs impliqués) était présente sur le plateau de STAT.

«Dans ces scènes-là, il n’y a pas de place pour l’improvisation. Il faut que ça soit chorégraphié», a souligné Antoine.

«C’est 100 % une chorégraphie. Il y avait un cascadeur avec nous. J’étais content que le réalisateur prenne le temps. Même si c’est une série où tout va vite, on a pris le temps de faire cette scène-là. On ne peut pas botcher ça! C’est viscéral. Dangereux, même. Il y a des notions de combat d’impliquées. Et on espère que les gens vont voir à quel point c’est terrible…»

Antoine Desrochers entouré de ses amis Léa Roy, Noah Parker et Maxime Gibeault à la première de la pièce Incendies, au Théâtre Duceppe / Crédit : Serge Cloutier

Antoine Desrochers a par ailleurs répété à quelques reprises combien le réalisateur de ces moments de STAT, Jean-Marc Piché, a été à l’écoute avec Marine Johnson et lui.

«Son travail était impeccable. Il était vraiment là pour nous! Parce que, moi, je cherchais le chemin psychologique, en tant qu’acteur, pour motiver de tels gestes. Le réalisateur me disait: Ton personnage ne comprend pas qu’elle t’a dit non. Ce réalisateur-là a déjà travaillé dans des centres de femmes, et il disait que c’est malheureusement souvent ce qu’on entend. Que les hommes qui commettent ces terribles gestes, ils ne comprennent pas. Ils ne sont pas capables, ils n’entendent pas, ils ne connectent pas avec ce que la femme leur dit… »

Pour l’instant, Antoine Desrochers dit avoir encore quelques jours de tournage de prévus pour STAT, mais ignore si son Francis restera encore longtemps dans l’histoire. «STAT, ça s’écrit au fur et à mesure», a-t-il indiqué.

L’auteure Marie-Andrée Labbé utilisera-t-elle le personnage pour traiter encore davantage en profondeur de la notion de masculinisme dans sa quotidienne?

«J’espère que mon personnage ira en prison ou sera sérieusement pris en main par un psychologue! Parce qu’il ne faut pas laisser passer des actes comme celui-là…»

Antoine Desrochers dit n’avoir, pour l’heure, aucun autre projet à la télé et au cinéma. La série de science-fiction Société distincte (dont nous vous parlions ici), dans laquelle il a joué auprès de Maude Guérin, Antoine Pilon et Robert Naylor, est disponible sur la plateforme illico+ et fera le saut à l’écran traditionnel éventuellement.

Rappelons que STAT est en ondes à ICI TÉLÉ du lundi au jeudi, à 19 h.

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Une première sortie publique pour Roch Voisine et son amoureuse

Roch Voisine était en charmante compagnie au 46e Gala de l’ADISQ, dimanche soir.

Le chanteur a en effet foulé le tapis rouge au bras de Marie-Ève Racine, son amoureuse avec qui il est en couple depuis un an.

La dame ne travaille pas du tout dans le domaine artistique.

«Je suis comptable», nous a-t-elle confié.

«Ça amène un équilibre», a renchéri Roch Voisine en rigolant.

Impossible de savoir dans quelles circonstances se sont connus les tourtereaux.

«C’est une longue histoire! Ce n’est pas sur un plateau, ni dans des 5 à 7, parce que je n’en fais pas! C’est une longue histoire», a indiqué Roch, qui a toujours été reconnu comme étant plutôt discret au sujet de sa vie privée.

Roch Voisine vit également de fabuleux moments de musique actuellement, alors que sa tournée Hélène 35, dans laquelle il revisite les grands succès de son album Hélène –  lequel, vous l’aurez deviné, célèbre cette année ses 35 ans – vient d’être lancée à Montréal. Le 10 octobre dernier, un Roch Voisine de 61 ans a fait revivre les grands morceaux de son tout début de carrière (Hélène, Fille de pluie, Darling et combien d’autres), au grand plaisir d’une salle totalement comble.

Et au gala de dimanche, l’auteur-compositeur-interprète a également offert tout un numéro avec Isabelle Boulay, où les deux artistes se sont échangé leurs tubes immortels respectifs.

«Ça faisait justement 35 ans ce week-end-là, qu’on avait fait la première à Wilfrid-Pelletier. J’étais content que les gens soient venus en si grand nombre, qu’ils aient aimé ça autant. J’ai un band de feu, les musiciens sont vraiment bons. C’est un show qui est vraiment le fun à faire et qui passe super vite!», nous a raconté Roch.

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Gregory Charles réagit au décès d’Herby Moreau

La nouvelle du décès de l’animateur et reporter culturel Herby Moreau, à l’âge de 56 ans, confirmée par le quotidien La Presse en début de soirée, dimanche, a pris par surprise et laissé tout le monde sous le choc sur le tapis rouge du 46e Gala de l’ADISQ, qui battait son plein devant la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.

Interviewé par Hollywood PQ alors que l’information commençait à se répandre parmi les convives, Gregory Charles a réagi avec émotion.

«Je suis vraiment triste d’apprendre ça. C’est assez particulier qu’on apprenne ça sur un tapis rouge, lui qui en a tellement fait…!», a-t-il observé, faisant ainsi écho à la pensée de beaucoup de gens sur place.

«J’espère que ses derniers jours auront été sereins, et j’espère qu’il y aura la sérénité pour ses proches», a ajouté Gregory.

Herby Moreau et Gregory Charles font partie de la génération d’artistes Noirs ayant pavé la voie à bien d’autres dans les années 1990, alors que la diversité culturelle n’était pas aussi préconisée qu’aujourd’hui au petit écran.

«Je ne sais pas si on y pense tout le temps, mais c’est sûr que ç’a un impact. Voir des gens qui te ressemblent, ça motive. Herby a fait ça», a conclu Gregory Charles.

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Ahh Caramel… : Enterrer la hache de guerre avec Martin Vachon

Martin Vachon dévoilait en première montréalaise son deuxième spectacle, Ahh Caramel…, à L’Olympia de Montréal, mercredi soir.

Son premier one-man-show, éponyme, avait été lancé au Théâtre St-Denis (maintenant Espace St-Denis) le 21 novembre 2018. Il y a donc six ans. Une éternité, entrecoupée d’une pandémie mondiale et de combien de frasques de Donald Trump, entre autres.

L’auteure de ces lignes se souvient néanmoins très bien de ce fameux 21 novembre.

Parce que l’auteure de ces lignes, alors employée d’un gros empire médiatique, avait été très sévère à l’égard de Martin Vachon dans son compte rendu du spectacle.

Rien pour blesser l’individu à titre personnel. Évidemment! Le rôle d’une critique n’est jamais de varloper violemment un être humain pour le plaisir de la chose. La critique juge une œuvre et son contenu, la décrit le plus fidèlement possible et l’évalue avec toute l’objectivité envisageable. C’est tout. Rien de personnel.

Martin Vachon à la première de son spectacle Ahh...Caramel
Martin Vachon à la première de son spectacle Ahh…Caramel / Crédit : Bertrand Exertier / Courtoisie Groupe Entourage

L’article intitulé «Du remâché et du réchauffé pour Martin Vachon» n’avait rien, mais absolument rien à voir avec la personnalité attachante et sympathique de Martin, qu’on imagine comme le bon bougre qui fait lever les partys de famille les plus ennuyants. Comme l’oncle rigolo qui fait s’esclaffer les ados ou le gendre idéal que toutes les dames âgées voudraient voir épouser leur petite-fille.

Mais le thème général du rendez-vous tournait beaucoup autour du bas de la ceinture et ça devenait un tantinet redondant.

Semble-t-il que le principal intéressé avait été sincèrement blessé de ces mots durs. Pas outré par orgueil mal placé comme d’autres l’auraient été; sincèrement peiné, avons-nous compris. Cela dit sans le moindre sarcasme: Martin Vachon donne l’impression d’être un grand sensible (nous y reviendrons).

C’est la cruelle réalité du métier d’artiste: l’exposition à tout vent aux commentaires négatifs. Qu’ils soient bourrés de fautes d’orthographe sur les réseaux sociaux ou savamment tournés dans un papier journalistique.

«L’affaire» a longtemps suivi l’auteure de ces lignes. Publicité ironique imprimée dans un quotidien à vaste tirage, moqueries ciblées au balado Sous Écoute de Mike Ward, taquineries par des collègues: les critiques, il ne faut pas simplement les écrire, il faut les assumer entièrement par la suite. L’auteure de ces lignes (encore elle) l’a appris comme jamais grâce à Martin Vachon. Message reçu!

On n’utilisait pas, plus haut, le mot «bougre» par hasard: celui-ci était contenu dans l’article «litigieux» et avait beaucoup amusé Mike Ward et ses complices du moment à Sous écoute. Soyons bons joueurs et inclinons-nous.

Octobre 2024, l’heure de la première de Ahh Caramel… de Martin Vachon approche.

Ô, surprise: aucune invitation pour l’événement dans la boîte courriel de l’auteure de ces lignes.

Vous comprendrez l’écorchure d’ego de cette dernière en constatant la méprise.

Une absence d’invitation à une première de spectacle, pour une journaliste culturelle, équivaut au moins à la douleur d’une mauvaise critique pour un humoriste. Peut-être même pire. Quand l’intérêt public est en jeu, il faut réagir! (Bon, on exagère. Mais si peu.)

Vérification fut faite promptement auprès du producteur Groupe Entourage.

Qu’on se rassure illico: c’était un simple problème d’envoi de courriels.

Fiou!

S’il avait fallu.

Invitation fut sitôt dûment reçue. Merci, Groupe Entourage!

Martin Vachon à la première de son spectacle Ahh… Caramel / Crédit : Bertrand Exertier / Courtoisie Groupe Entourage

Folie retenue?

C’est le cœur rempli de bonnes intentions et, surtout, d’espoir que ce nouveau cru de l’animateur de Combien tu m’aimes?, à Noovo, soit hilarant, ou, du moins, supérieur à son premier effort, que l’auteure de ces lignes (toujours elle; c’est son texte, après tout!), s’est donc pointée à L’Olympia, à quelques minutes de 20h, mercredi.

Déjà, l’interminable file d’attente de spectateurs qui longeait l’établissement, tournant même le coin de la rue Saint-Timothée, à côté, et bien au-delà, était d’excellent augure. Mauvaises critiques ou pas, Martin Vachon est populaire. Effet Big Brother Célébrités (où il a été participant à l’édition 2022), ici?

Deuxième bonne nouvelle: Ahh Caramel… est effectivement plus consistant que son précédent opus. Martin Vachon, en tant que comique, commence à trouver le filon qui lui est propre. À asseoir sa personnalité. Son bagage d’acteur n’est certainement pas étranger à son aisance grandissante; il bouge beaucoup sur scène, ne ménage pas les mouvements.

D’ordre général, son style se réclame peut-être davantage de celui des vedettes des années 1990 à la François Massicotte ou Mario Jean que de l’audace de jeunes pousses comme Pierre-Yves Roy-Desmarais ou Mégan Brouillard. Ce n’est pas un reproche: bien des spectateurs se régalent encore de l’anecdote brute du «plancher des vaches», parfois simpliste, tout bonnement bien racontée. Vachon a du succès à ce niveau, ça se voyait et s’entendait dans la salle comble de L’Olympia.  

Il y a encore, dans Ahh Caramel… beaucoup de gags de bijoux de famille. Mais ils sont mieux enrobés, voire davantage justifiés.

Misant beaucoup sur l’autodérision, l’hôte table sur ses peurs au fil de ses numéros. Son animation en costume d’Adam du documentaire Le monde est à nu, à TV5, sa vasectomie («comme la vraie version du jeu Opération»), ses deux garçons (très bon segment, alors qu’il illustre combien ses héritiers peuvent être turbulents), son chien, ses palettes arrachées, le délirium de son papa (un terreau qui aurait pu être fouillé encore plus en profondeur), ses angoisses qu’il affronte désormais.

Ahh Caramel… met abondamment en relief l’anxiété du nouveau quadragénaire. «Catheriiine, j’paniiiique!», crie-t-il apparemment souvent à sa conjointe (et à sa foule pendant sa prestation). Une anxiété qui le rend peut-être spécialement fragile à la critique…?

Puis, à la toute fin – mercredi, ce fut après les remerciements d’usage – arrive LE moment de la soirée. Celui sur lequel Martin Vachon devait capitaliser encore davantage. Celui qui, donne-t-il l’impression, fait ressortir le meilleur de sa personnalité d’artiste.

Martin Vachon à la première de son spectacle Ahh… Caramel / Crédit : Bertrand Exertier / Courtoisie Groupe Entourage

Ça n’a rien d’exceptionnel: relatant craindre le fait de vieillir, Vachon annonce qu’il célébrera son anniversaire à chacune de ses représentations, balance des flûtes à l’assistance et enjoint celle-ci de lui entonner un hymne de circonstance. S’ensuit une joyeuse cacophonie (faut y aller pour comprendre pourquoi).

Ce genre de «niaiseux», lorsque exploité à la couleur typique d’un amuseur comme lui, peut être drôlement efficace. Ce le fut mercredi. L’éclat de rire de l’auteure de ces lignes (coucou!) fut spontané et senti.

Est-ce qu’en pataugeant dans le récit de sa vie, le prudent et émotif Martin Vachon joue justement trop de prudence, reste «safe» et se retient peut-être de s’aventurer dans une certaine zone de folie qui le distinguerait véritablement?

À la lumière de la finale de Ahh Caramel…, on se permet d’oser la question.

Le plus gentiment du monde.

Cela dit, Martin Vachon peut ne pas totalement satisfaire une critique, il a sa place bien à lui dans la sphère comique québécoise. Il y avait une généreuse file d’attente près de L’Olympia, mercredi, pour le prouver. Et l’auteure de ces lignes (OK, on vous laisse tranquilles avec elle) s’infiltrerait bien à sa fête d’anniversaire pour le voir s’éclater sans contrainte.

Alors, Martin, on enterre la hache de guerre?

Martin Vachon présente Ahh Caramel… en tournée partout au Québec (avec supplémentaires à Montréal les 11 et 12 avril).

Consultez son site web (martinvachon.ca) pour toutes les dates.

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Le Matou: Divertissant, émouvant, chansons vitaminées et chorégraphies exaltées

L’idée pouvait paraître saugrenue sur papier. L’univers du Matou transposé en comédie musicale? Le petit Monsieur Émile («MONSIEUR Émile, compris?!»), alcoolique et mal engueulé, allait chanter sa petite misère sur fond de la Binerie de l’avenue du Mont-Royal?

Seulement, rendons à César ce qui appartient à César: l’auteur Jessy Brouillard, à qui on doit le livret de la production, et le metteur en scène Joël Legendre, ont conçu un spectacle qui, sans être grandiose ou exceptionnel, s’avère hautement divertissant et émouvant, avec des chansons vitaminées et des chorégraphies exaltées. Qui rend dignement hommage au petit monde façonné par le grand écrivain Yves Beauchemin, puis amené au cinéma par le tout aussi marquant (et regretté) Jean Beaudin. Et qui fait exploser à la face du monde le talent d’un jeune interprète, Eliot Dupras (dans le rôle-titre), qui n’est probablement qu’aux balbutiements d’une carrière qui s’annonce prometteuse. Un peu comme un certain Guillaume Lemay-Thivierge avant lui.

Une comédie musicale créée de toutes pièces ici, bien de chez nous, pour une œuvre phare de chez nous, soulignant les 40 ans d’un des romans les plus vendus de l’histoire de la province: déjà, l’initiative était louable. On aime les franchises de Broadway à la Waitress; mais une création d’ici, dans notre joual, notre Montréal, notre réalité, c’est encore plus réconfortant.

Une scène de la comédie musicale Le Matou, avec Matthieu Lévesque, Nicolas Drolet et Marilou Morin / Crédit : Serge Cloutier

C’était, mardi, la première montréalaise de cette colorée mouture scénique du Matou, à la Salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau. Et l’envie récurrente de siffloter et de s’attendrir nous a fréquemment envahis au gré des tableaux!

Fières chansons

L’histoire est connue: en 1974, l’idéaliste Florent, soutenu par sa compagne Élise, rêve d’acquérir son propre restaurant. Un mystérieux bougre du nom d’Egon Ratablavasky surgit de nulle part pour leur offrir une opportunité en or. Mais la proposition dissimule une supercherie. De magouille en revirement, Florent et Élise, épaulés de leur jeune protégé Monsieur Émile, du cuisinier français Picquot et du journaliste fouineur Gladu, parviendront à sortir la tête hors de l’eau. Mais la fin ne sera pas heureuse pour tous…

Sur la scène généreusement occupée de panneaux de décors mobiles (on passe de la ruelle à la Binerie, puis au salon de Florent et Élise, parfois côte à côte), textes autant qu’environnement mettent parfaitement en relief le va-et-vient de la population malfamée du quartier populaire de Montréal où se campe l’intrigue du Matou.

Les dialogues bien fournis mènent aux refrains tout aussi évocateurs, morceaux d’une trame sonore de très grande qualité, tant au niveau des paroles que des mélodies. Avec son chat, en ouverture, dans laquelle la faune des environs décrit habilement le petit bonhomme impoli qu’est le Matou et déplore son triste sort, suscite d’emblée la curiosité et donne envie d’aller plus loin. D’autres numéros aux ritournelles fortes, comme Les Chaudrons de Cléopâtre, Lucifer, Papillon et Qu’une vie, ainsi que la douce complainte Petit homme, retiennent aussi l’attention.

C’est simple: les airs du Matou reflètent bien le Matou. Le détail n’est pas anodin: si cette portion du Matou n’était pas réussie, jamais on n’aurait pu croire à l’ensemble de l’œuvre. Mais la mission est très finement accomplie.

Norman Carrière, alias Ratablavasky, dans une scène du Matou / Crédit : Serge Cloutier

Surtout, les comédiens habitent des personnages qui leur vont comme des gants. Bien sûr que Matthieu Lévesque et Audrey-Louise Beauséjour (dont la puissance vocale épate) rappellent les Serge Dupire et Monique Spaziani du long métrage de 1985. Martin Larocque (Picquot), Alain Dumas (Gladu), Norman Carrière (Ratablavasky) et Marilou Morin (Loretta, la mère d’Émile), brillent allègrement.

Craquant et solide

Par-dessus tout, Eliot Dupras (vu, entre autres, dans la série Les moments parfaits) constitue une révélation. Dans la peau du frondeur petit Monsieur Émile, évidemment vêtu de son mythique chandail lainé rouge rayé bleu, toujours, ou à peu près, flanqué de son chat Déjeuner, le petit garçon est aussi craquant que solide. Même en sacrant comme un charretier, le gamin démuni attire la sympathie, et la petite famille qui se tisse entre Florent, Élise et lui est parfaitement crédible. Mardi, la pièce À temps plein, où le couple entonne son affection pour son petit pensionnaire, a suscité de chaudes réactions au parterre.  

Au fil des représentations du Matou, le garçonnet est interprété en alternance par Eliot Dupras et Diego Flint Djebari (lequel, souffle-t-on, est aussi talentueux que son vis-à-vis). Rappelons qu’à l’origine, Théodore Lemay-Thivierge, fils de Guillaume, et sa maman Émily Bégin, devaient personnifier Émile et Loretta dans le projet, mais ils se sont retirés par souci d’horaire trop chargé. Une décision qui n’avait rien à voir, a-t-on beaucoup répété, avec les événements du début de l’année impliquant Guillaume Lemay-Thivierge.

À tout juste 6 ans à l’annonce de la comédie musicale du Matou, l’an dernier, le petit Théodore n’avait peut-être pas encore la maturité nécessaire pour assumer une telle partition.

Une scène de la comédie musicale Le Matou, avec, entre autres, Matthieu Lévesque / Crédit : Serge Cloutier

Pour revenir à la prestation, il a évidemment fallu condenser la riche trame du Matou (plus de 660 pages en format poche) pour lui permettre de tenir en 1 h 45 (avec entracte). Miracle (rare pour une comédie musicale): aucun segment ne s’étire en longueur et le rythme est efficace.

Il nous tardera de replonger dans le bouquin (fraîchement réédité chez Québec Amérique), voire également dans le film (disponible dans le répertoire Éléphant d’illico sur demande), pour départager et comparer ce qui a trouvé place dans cette réinvention actualisée de notre classique qu’est Le Matou.

Assurément, considérée indépendamment, cette fresque théâtrale est un magnifique hommage, honnête et respectueux, à un beau bijou de notre patrimoine culturel.

Le spectacle Le Matou est présenté à Montréal jusqu’au 10 novembre, et partira en tournée par la suite.

Consultez le site officiel (lematou.ca) pour toutes les dates.

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Louis Morissette incarnera une femme trans dans ce nouveau projet

En plein blitz de promotion pour la sortie du film Le cyclone de Noël, dont il est l’un des producteurs et qui arrivera dans les salles de cinéma le 8 novembre, Louis Morissette nous met déjà l’eau à la bouche en révélant quelques détails sur le prochain long métrage de sa boîte KO24 (aussi derrière Le mirage, Le guide de la famille parfaite et Lucy Grizzli Sophie)

Dans cette œuvre intitulée Transpositions, Louis Morissette lui-même incarnera… une femme trans.

«C’est l’histoire d’un scénariste de 50 ans qui ne travaille plus, et qui pense que c’est à cause des quotas. Alors, il fait croire qu’il est trans pour pouvoir travailler… Et son projet est alors accepté. Il devra vivre cette double vie», a relaté le comédien et homme d’affaires à notre journaliste, lundi.

Le scénario de Transpositions, une comédie dramatique à laquelle la SODEC a récemment accordé son financement, est signé Gabrielle Boulianne-Tremblay et Jean-François Léger (Marco Lachance, L’œil du cyclone, Mes petits malheurs, Le guide de la famille parfaite). Gabrielle Boulianne-Tremblay est la première femme trans au Canada à avoir obtenu une nomination aux prix Écrans canadiens comme meilleure actrice de soutien pour son rôle dans le film Ceux qui font les révolutions à moitié n’ont fait que se creuser un tombeau. Son roman autofictif La fille d’elle-même, paru au début 2021, a été encensé un peu partout, fut sacré best seller, en plus de recevoir le Prix des Libraires du Québec 2022.

Comme comédienne, on l’a notamment vue, aussi, dans les séries Une autre histoire et M’entends-tu? Gabrielle Boulianne-Tremblay sera également en vedette dans Transpositions; elle personnifiera la muse de notre «scénariste frustré», une personne qui inspirera ce dernier… sans nécessairement avoir conscience d’à qui elle a affaire!

«Il ne connait rien à la réalité des trans. Alors il doit se coller à des personnes qui connaissent ça», a précisé Louis Morissette au sujet de son personnage.

Bien sûr, Louis Morissette anticipe que le propos de Transpositions pourrait choquer, heurter des sensibilités, générer une levée de boucliers et susciter toutes sortes de commentaires. «Yes!», a-t-il crâné avec un sourire assumé lorsque nous lui avons demandé s’il est préparé à un potentiel tollé médiatique.

«Ils appelleront l’auteure! C’est une personne trans qui l’écrit», a-t-il sifflé.

Jean-François Asselin (Plan B) sera le réalisateur de Transpositions, dont la date de sortie n’est évidemment pas encore annoncée pour l’instant.  

Le cyclone de Noël: un marathon!

Louis Morissette ne cache par ailleurs pas sa fierté devant le travail accompli par son équipe pour Le cyclone de Noël, film du temps des fêtes dérivé de l’univers de la comédie bien connue L’œil du cyclone.

Dans Le cyclone de Noël, Isabelle (Christine Beaulieu) est désemparée de constater que sa marmaille a d’autres projets, pour le 24 décembre, que de passer le réveillon en famille, et multipliera les entourloupettes pour convaincre les siens de revenir à la bonne vieille tradition. Tous les protagonistes bien-aimés des téléspectateurs de L’œil du cyclone y sont: Éliane (Véronique Cloutier), Jade (Emi Chicoine), Emma (Juliette Aubé), Jules (Joey Bélanger), Jean-François (Patrick Hivon), Mylène (Catherine Souffront), Louise (Danielle Proulx) et Michel (Luc Senay)… avec quelques apparitions surprises d’autres personnalités.

Le délai de production du Cyclone de Noël, a raconté Louis Morissette, fut «épouvantablement court». L’idée devait d’abord prendre la forme d’une émission spéciale de Noël de L’œil du cyclone, qui aurait simplement été diffusée à la télévision. Or, le créateur était aussi, parallèlement, en discussion avec la direction de Radio-Canada pour développer un mode de production de longs métrages plus «léger» que le procédé habituel, costaud et parfois interminable, soutenu par les institutions de financement comme la SODEC et Téléfilm Canada.

L’affiche du film Le cyclone de Noël / Courtoisie Radio-Canada

Le cyclone de Noël est ainsi devenu l’un des premiers titres à prendre corps de cette façon, financé en grande partie par Radio-Canada et les crédits d’impôts, avec une participation minime de la SODEC et Téléfilm Canada.

Le fait d’avoir déjà sous la main le matériel lié à L’œil du cyclone (comme les décors) et une distribution prête à tourner a grandement facilité le processus.

Le film profitera d’abord d’un bon séjour en salle, d’environ deux mois (Morissette ne cache pas entretenir certaines attentes de résultats au box-office), puis aboutira dans la section Véro.tv d’ICI TOU.TV EXTRA.

«C’est une comédie franche, un genre difficile à écrire. On est dans le même ton que L’œil du cyclone, en 90 minutes. Les gens me disent beaucoup qu’ils regardent L’œil du cyclone avec leurs enfants de 8, 10, 12 ou 14 ans. C’est le co-viewing ultime!»

Quant à L’œil du cyclone, la cinquième saison débarquera sur la plateforme ICI TOU.TV EXTRA au début 2025, alors que le quatrième chapitre (déjà sur ICI TOU.TV EXTRA) sera relayé à la télévision traditionnelle d’ICI TÉLÉ à compter de janvier. Une sixième saison flotterait déjà dans l’air.

Louis Morissette, lui, poursuit la tournée de son spectacle Sous pression (dont son fils Justin assure la première partie). Sa compagnie KOTV travaille sur la comédie dramatique Gâtées pourries (dont nous vous parlerons sous peu), à venir sur Crave, et la version anglophone de Plan B. La division KoScène de sa compagnie (qui produit notamment l’excellent one-woman-show de la sensation Mégan Brouillard, dont vous pouvez lire notre critique ici) se porte apparemment très bien.

Et, surprise: Louis Morissette s’apprête même à lancer une marque de café froid en cannette.

«Ça sort dans trois semaines», s’est-il borné à répondre à cet égard.

À suivre…

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Guillaume Pineault confirme être en couple et revient sur la fameuse rumeur impliquant Korine Côté

La planète vedettes a frétillé l’été dernier lorsqu’une publication artistique a rapporté une rumeur voulant que les humoristes Guillaume Pineault et Korine Côté formaient un couple.

Une idylle qui n’aurait pas été impossible, puisqu’on ne connaissait pas de nouvelle amoureuse à Guillaume depuis sa rupture d’avec Anne-Élisabeth Bossé, à l’automne 2022. Quant à Korine Côté, on apprenait en début d’année qu’elle était désormais séparée de l’auteur Simon Cohen, le papa de son fils de 5 ans. On sait par ailleurs que Guillaume et Korine se connaissent depuis longtemps; ils avaient notamment participé en duo à l’émission Les dieux de la danse, en 2018.

Or, Guillaume et Korine n’ont pas laissé les ouï-dire s’emballer très longtemps. Le 2 août, les deux artistes publiaient une rigolote vidéo sur Instagram, dans laquelle, lors d’une conversation en visioconférence, ils se moquaient de ladite «nouvelle» les unissant l’un à l’autre.

Toutefois, la fin de la capsule nous laissait sur une note ambiguë: les deux interlocuteurs laissaient entendre qu’ils se «rejoindraient au salon» une fois la conversation terminée.

Qu’en est-il exactement? Nous avons profité d’une entrevue récente avec Guillaume Pineault, sur le tapis rouge de la première du nouveau spectacle de son ami Louis T, Mâle alpha (voyez les photos ici et lisez la critique ici), pour faire la lumière sur cette affaire de la plus haute importance…

Et Guillaume a juré que «l’histoire de Korine, ce n’est vraiment pas vrai».

«Je ne sais pas d’où ça part», a-t-il ajouté. «Les gens ont viré complètement fous avec ça! La vidéo était un peu pour rire de ces gens-là… Mais je pense que ça les a encore plus mêlés! (rires) Je ne sais pas quoi dire…»

Dossier réglé?

Seulement, Guillaume nous a aussi informés, du même souffle, qu’il est quand même en couple actuellement.

«J’ai une copine», a-t-il échappé. Mais celle-ci ne serait pas connue, et Guillaume ne tient pas à la présenter publiquement pour l’instant.

Professionnellement, Guillaume Pineault surfe actuellement sur de très beaux projets. Sa tournée Vulnérable, entamée en mars 2024, va apparemment très bien. «Les billets se vendent et la réponse est bonne. Ça me touche au plus haut point.»

Celui qui collabore régulièrement à l’émission Véronique et les Fantastiques, à Rouge, songe en outre à un nouveau livre, deux ans après la sortie de son ouvrage Elle r’viendra pas, Camille: Journal d’un amoureux (un peu niaiseux). L’auteur a obtenu un joli succès avec le récit de ses anciennes histoires d’amour, et semble-t-il que la maison d’édition Cardinal serait intéressée à publier de nouveaux écrits de sa main.

«Les gens m’en parlent beaucoup. Je ne suis pas fermé à l’idée. J’ai des idées pour un prochain livre», a mentionné Guillaume… signalant au passage que ses anciennes flammes ne seront pas à l’avant-plan, cette fois!

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Mégan Brouillard: Le nouveau feu d’artifice dans le ciel de l’humour québécois

Si vous avez trouvé Mégan Brouillard impertinente lors de son passage à Tout le monde en parle, dimanche dernier, son spectacle Chiendent n’est peut-être pas pour vous. Les sacres vous sillent dans les oreilles? «Un acouphène tu vas faire à soir», prévient la nouvelle sensation en souhaitant la bienvenue à son public. Mardi, au Gesù, celui de sa première montréalaise était de toute façon déjà conquis.

Toutefois, nuançons d’emblée: Mégan ne sacre absolument pas comme un charretier. Quand la vulgarité se pointe le nez dans son propos, c’est qu’elle y a sa place.

Parce que Mégan a la grossièreté fine.

Pertinente, même.

En revanche, s’il vous démange de découvrir une humoriste de 25 ans à la couleur unique, qui assume son accent autant que son bagage de région (Drummondville, n’allez pas l’obstiner comme une dame s’est déjà risquée à le faire), p’tite baveuse à la réplique acérée, intelligente, fille du peuple, pieds sur terre, arrogance fière, textes riches d’expérience aussi personnelle qu’universelle, punchée, franchement drôle et sympathique: zieutez vers Mégan et son décor de lampes sur pied, la valeur est déjà sûre.

Il n’en émerge pas souvent, des singulières comme elle. C’est réjouissant, de sortir d’une salle en éprouvant le sentiment d’avoir fait la connaissance d’un nouveau talent si prometteur. Mégan mène son bonhomme de chemin depuis sa sortie de l’École nationale de l’humour en 2020, s’est farci le circuit des festivals et des chroniques nécessaires à tout début de notoriété, a promu son minois au Prochain stand up, au 5@7 de RDS, à Je viens vers toi, au Gala Mammouth à Bonsoir bonsoir et au micro de Véronique et les fantastiques.

Mais un premier spectacle, c’est le grand test. Et, avec l’aide de Matthieu Pepper pour sa mise en scène et sa script-édition, Mégan Brouillard a su faire de son premier one-woman-show une formidable carte de visite, qui raconte bien la jeune femme dégourdie qu’elle est.

Bienvenue chez Mégan

Chiendent constitue une porte grande ouverte sur son univers. Les membres de sa famille deviennent d’hilarants personnages, de la trempe de ceux qui peuplent nos mondes à tous. Sa grand-mère Monique «su’l nerf», son oncle Dédé qui lui a appris à cracher loin, son frère Matis au Q.I peut-être variable selon les saisons, ses parents, «deux imbéciles», désormais à sa charge, parce qu’elle devient en vieillissant elle-même la mère de maman Sylvie (collée à son iPad) et papa François.

Une famille qui s’aime beaucoup, mais se le dit très peu.

«On a plus entendu le mot ski-doo que je t’aime», avoue Mégan, à la fois candide et mature.

Mégan Brouillard à la première de son spectacle Chiendent, à Montréal, le 22 octobre 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Le phrasé relâché évoquant son emploi d’adolescence au Village Québécois d’Antan surprend une seconde au début. Mais on s’y habitue instantanément, en constatant de quel bois se chauffe la p’tite Brouillard. Ses textes sont tellement suffisamment imagés et joliment tournés pour qu’on ne veuille pas en rater une virgule.

Si le joual était dentelle, il sortirait de la bouche de Mégan Brouillard.

Elle commence d’ailleurs son monologue en discourant sur «le nerf de la guerre de la parlure» et en exprimant avec justesse que ce n’est pas d’où l’on vient qui est important quand on cherche à connaître quelqu’un, mais de qui on vient.

«Ça prend un village pour élever un enfant et une famille pour te le fucker», analyse celle dont les tantes couraient les marchés aux puces, et les oncles, les tires de tracteurs. Elle-même a connu enfance de concours du plus beau pis de vache et de manèges pas trustables.

Les tunes de bière froide et de femmes chaudes, qui écoute ça?

«Nous autres! On écoute ça en faisant brûler des tires

Grande magasineuse («Moi, mets une chaudière de pisse à 50% de rabais, et j’y pense»), adepte des «vraies» friperies, pas celles qui servent du lait d’avoine («Une vraie friperie, tu te mettrais rien dans ‘yeule qui vient de là»), Mégan Brouillard a ses critères bien à elle pour l’achat d’un jeans, qui impliquent les gens qu’elle aime, et ceux qu’elle n’aime pas.

En cette période de rectitude politique, l’amour pour les fumeurs de Mégan Brouillard se ressent et fait un bien fou.

Savez, ceux «qui ont les poumons noirs et le cœur à la bonne place», ceux qui sortent en griller une même lorsque branchés à un soluté à l’hôpital?

Mégan Brouillard sur scène à la première de son spectacle Chiendent, au Gesù, à Montréal, le 22 octobre 2024 / Crédit : Serge Cloutier

Qu’elle méprise les élites de Brébeuf et leurs cours de latin (elle peut s’en «câlisser ad vitam aeternam»), qu’elle compare sa vie de célibataire à celle de ses amis en couple – faut dire qu’elle n’attend pas tellement l’âme sœur («J’ai déjà cherché un élastique à cheveux avec plus de rigueur») – qu’elle fasse l’éloge des rides et des cheveux blancs (parce qu’elle n’a pas «assez de small talk en [elle]» pour supporter de trop fréquentes visites chez la coiffeuse), Mégan Brouillard se révèle une perle d’authenticité.

Que c’est inspirant, de l’entendre répéter: «Le temps va me passer dessus, je vais pas me défendre»!

On vous le dit: Mégan Brouillard est le nouveau feu d’artifice dans le ciel de l’humour québécois. Qui pétarade fort, qui en met plein la vue et qui nous donne hâte à sa prochaine explosion. L’ovation bruyante qui a couronné sa prestation, mardi, en disait long.

Charles-Antoine Des Granges: Gros coup de coeur

En première partie de Chiendent, Charles-Antoine Des Granges sera-t-il taxé de grossophobie parce qu’il place son imposante stature (6 pieds 3, 350 lbs) au cœur de son numéro?

Charles-Antoine Des Granges assure la première partie du spectacle Chiendent, de Mégan Brouillard / Crédit : Serge Cloutier

Souhaitons que non, parce que son autodérision est plutôt divertissante. On compatit avec le gaillard «plus grand, plus gros, plus large que tout le monde», à qui le papa donnait 10$ par semaine, quand il était jeune, pour compléter 12 «tours du bloc» en marche rapide pour le voir perdre du poids. Son premier emploi de père Noël et une récente tentative de faire un tour de Goliath, à La Ronde, lui fournissent également beaucoup de matière comique.

Mégan Brouillard présente son spectacle Chiendent en tournée partout au Québec.

Visitez son site Web (meganbrouillard.com) pour toutes les dates.  

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Véronic DiCaire revivra un projet marquant de sa carrière

Véronic DiCaire s’apprête à revivre un chapitre marquant de sa carrière!

La douée interprète enfilera à nouveau l’été prochain les habits de Roxie Hart dans la comédie musicale Chicago, un rôle qu’elle avait tenu dans une autre version québécoise de la même production, en 2003.

Elle était alors entourée, sur scène, de Laurent Paquin, Kathleen Fortin et Anthony Kavanagh!

Plus de 20 artistes chanteurs-danseurs et un orchestre de 13 musiciens seront de la partie aux côtés de Véronic, dans cette nouvelle relecture de ce grand classique de Broadway, créé en 1975 par John Kander, Fred Ebb et Bob Fosse, qui a remporté une multitude de prix prestigieux. Un projet qui s’annonce de grande envergure!

Dans Chicago, deux femmes accusées de meurtre, Roxie Hart et Velma Kelly (qui sera cette fois incarnée par Terra Ciccotosto MacLeod), luttent pour la gloire et la liberté dans les années 1920.  La pièce a propulsé des chansons bien connues comme All That JazzCell Block Tango et Razzle Dazzle.

On savait depuis quelques mois que le Groupe Juste pour divertir (qui portait encore le nom de Groupe ComediHa! jusqu’à tout récemment, et qui s’est renommé dans la foulée de son acquisition du Groupe Juste pour rire) adapterait Chicago à l’été 2025.

Juste pour divertir poursuit ainsi la tradition bien implantée par Juste pour rire d’offrir au public de Montréal et Québec de fastueuses comédies musicales pendant la saison chaude. En 2024, c’est Waitress qui était à l’honneur; nous vous en parlions ici!

Quant à Véronic DiCaire, elle connaît une année pour le moins occupée : outre Chicago qui remplira son été prochain, la chanteuse, comédienne, animatrice et imitatrice prend aussi part au spectacle Bond Symphonique (avec Benoit McGinnis), et elle sera professeure de chant à Star Académie après les Fêtes.

Puis, le film Nos Belles-Sœurs, où elle était en vedette aux côtés de Geneviève Schmidt et Guylaine Tremblay, entre autres, est disponible dès maintenant en vidéo sur demande sur la plateforme illico+ !

Chicago sera présentée à l’Espace St-Denis de Montréal dès le 21 juin 2025, puis au Capitole de Québec à partir du 9 août 2025. Les billets sont en vente au chicagolacomediemusicale.com.