C’est alors que Julie évoquait son nouveau projet produit avec Radio-Canada, Le gouffre lumineux, qu’elle s’est ouverte sur les difficultés financières rencontrées par sa boîte de production par le passé, des épreuves qui ont eu un lourd impact sur sa santé mentale.
Julie, qui se confiait sur le fait de travailler pour un autre diffuseur, a révélé avoir déjà reçu une offre d’emploi comme animatrice à Radio-Canada en 2017. À l’époque, elle relançait Occupation Double, ce qui avait empêché ce projet de se concrétiser.
«À un moment donné, tu ne peux pas tout faire en même temps. Surtout qu’en 2017, quand j’ai eu cette offre-là, c’était très difficile pour Production J. On a fait face à la faillite, donc je me suis concentrée sur relancer les productions avant de relancer ma carrière d’animatrice (…)», explique-t-elle.
L’animatrice a alors souligné tout le travail accompli par son invité pour réussir à remonter la pente.
«(…) On n’a pas fait faillite, mais tu sais (…) moi, je sais ce que c’est d’avoir des huissiers qui cognent à la porte et d’avoir 200 créanciers, s’entendre avec les 200 créanciers pour étaler les paiements ou demander un rabais… parce que j’avais été dépossédée de ma maison de production pour des raisons personnelles, pas parce que j’avais fait la folle (…) Par contre, les frais fixes demeurent. Alors tu as des frais fixes, tu as un loyer à payer, mais tu n’as plus de productions télé (…)», lance-t-elle, affirmant donc que si Occupation Double n’avait pas fonctionné, Production J aurait fait faillite.
Comme le rappelle Élisabeth, la boîte de production avait mis tous ses espoirs dans le relancement de la téléréalité, un pari risqué qui pouvait tout aussi bien réussir qu’échouer.
«(…) J’avais donné ma maison en garantie, j’avais donné tout, tout, tout (…)», continue-t-elle, témoignant avoir traversé une période extrêmement stressante, durant laquelle Julie affirme avoir eu de la difficulté à dormir.
«(…) Je remercie mon psychiatre (…) il fallait que je prenne soin de ma santé mentale à travers ça, et j’avais des enjeux de jongler avec la faillite et mon équilibre mental. Je n’ai pas toujours été équilibrée mentalement (…)», ajoute la productrice.
Si Julie dit avoir réussi à sauver sa boîte de production avec son équipe, elle reconnaît aussi que cette période intense a entraîné une tolérance accrue au risque, un état qui a profondément affecté sa santé mentale, générant stress, impatience et nervosité.
Bien que tout cela soit désormais derrière elle, la productrice affirme que des difficultés économiques persistent dans le milieu télévisuel, un secteur en crise, actuellement frappé par une récession publicitaire.
Interrogée sur l’idée de tout laisser derrière elle, Julie a confié que son psychiatre lui avait, à un moment, recommandé un arrêt de travail.
«(…) J’ai envisagé le pire (…) oui, j’y ai pensé, tout arrêter, j’y ai vraiment pensé (…) j’y ai pensé deux fois: en 2017, et assez récemment, en fin d’année 2023 (…) ça devenait trop difficile (…)», conclut-elle, en soulignant l’importance de s’adapter, malgré les épreuves.
Autrement dit, c’est grâce à la téléréalité, adorée du public québécois, que la boîte a pu garder la tête hors de l’eau!
Nous saluons tout le travail que Julie a consacré à Production J et lui souhaitons beaucoup de douceur pour la suite.
