À toi ma douce et tendre amie, qui habite loin de moi…
J’avais 14 ans et je venais de changer d’école. Je ne connaissais personne. Tout était nouveau pour moi. Et toi, tu m’as ouvert les bras…
Quand j’me suis mise à pleurer après un cours d’anglais, parce que je n’avais strictement rien, mais rien compris du cours, et que tu m’as dit: « J’vais t’aider moi » eh bien… Ça été le début… Le début d’une amitié profonde et sincère parce que c’était facile nous deux. On riait toujours ensemble. On riait tellement qu’on en pleurait et moi j’me retenais pour pas faire pipi (ouais, des fois j’m’échappais). On adorait s’énerver et déconner. La vie était drôle, belle et légère ensemble. D’autres fois, elle était dure, triste et sévère. Je t’ai vue souffrir, je t’ai ressentie du plus profond de mes tripes, ça me donnait mal à l’âme parfois. Et toi, tu m’as vue dans les pires moments de ma vie. Tu sais le genre d’amie qu’on appelle à n’importe qu’elle heure de la nuit…Eh bien, elle existe pour moi et… C’est toi!
Que tu habites à 2 km ou maintenant à près de 600 km de chez moi, cela n’a AUCUNE importance. Notre amitié ne s’affaiblit pas en fonction du nombre de kilomètres qui nous séparent.
Notre amitié est basée sur notre sentiment. C’est le plaisir qu’on partage lorsque nous sommes réunies. Dès la première fois où je t’ai aperçue; ma brunette avec sa queue de cheval frisottée et ses lunettes de savante, j’ai eu le coup de foudre pour toi!
Tu sais, au fond de moi, je recherche souvent ton approbation, car je sais que tu as un jugement plus qu’extraordinaire. Dans un sens, tu es comme mon idole! Aussitôt que j’entends ta voix rieuse au téléphone, je me mets à sourire. Même si tu n’es pas là, à côté de moi, tu es là quand même. Quand je te vois, j’te saute dans les bras et quand on se quitte pour un bon moment, eh bien, j’ai vraiment beaucoup de chagrin.
Tu es mon amie… Pour toutes les fois où j’me suis vidé le coeur et que tu m’as écoutée…Mais pas seulement écoutée; consolée, encouragée, coachée…Tu m’as redonnée confiance en moi plus d’une fois. Tu es capable de me remettre sur le droit chemin et aussi de me dire que ce que je pense et je ressens, « C’est bien et c’est correct ». Tu m’as aussi appris que j’avais le droit de souffrir. Pour les autres fois où tu te réjouis pour moi. Pour les choses que tu sais et que personne d’autre ne sait. Si tu savais à quel point j’ai grandi en étant ton amie.
Tu es mon amie… Pour toutes les fois où j’m’inquiète de toi; quand tu ne me réponds pas, et que là, j’me dis que tu feel pas. Quand tu me textes et que je palpe tes frustrations du jour, quand je devine que tu vis un moment pas facile, quand j’aime détester ceux qui te font mal; j’adore ça quand tu vides ton sac, toi aussi, car je sais que ça te fait du bien! Pour toutes les fois où j’pense à toi; quand j’me rappelle de nos moments fous; de nos fins de semaine dans le sous-sol sur la rue Pouliot à chiller en pyj’.
Je t’aime parce que j’aurais tellement de peine de te perdre. Je t’aime parce que je te souhaite toujours le meilleur. Je t’aime parce qu’on ne s’est jamais enviées, l’une comme l’autre; parce qu’on ne s’est jamais fait de reproches et qu’on ne s’est jamais mis de pression. Je t’aime parce qu’on est libres de s’aimer.
Tu es une femme si intelligente, compréhensive, pleine de sens. Tu es tellement sensible, douce et emphatique. Tu es la personne qui est capable de faire le plus d’hypothèses par rapport à une situation! Tu bats des records dans la profondeur de tes analyses détaillées. Ton humour de haut niveau à triple sens me fait trop rire. J’adore aussi notre humour à l’état brut du genre : jouer de la guitare en lâchant un pet (haha)!
Je t’écris tout ça… Parce que je veux que tu saches à quel point je tiens à nous en tant qu’amies, parce que je veux qu’on vieillisse ensemble pis qu’on continue de chialer sur le monde! Parce que tu es un fichu de beau modèle à suivre. Parce que t’es la femme la plus persévérante que j’connaisse et… Parce que j’t’enceinte pis que j’ai hâte que tu prennes mon bébé dans tes bras!
Je t’aime.