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Art de vivre

Déjà la fin des camps de jour

Dans quelques mois ce sera terminé. Une page de l’histoire d’enfance de ma fille sera tournée, une belle aventure prendra fin. Elle en aura profité à fond, aura fait de belles activités et de belles rencontres qui dureront dans le temps assurément. Elle ne le réalise pas tout à fait encore, me voit nostalgique et ne comprend pas vraiment pourquoi? La fin du camp de jour approche et je ne sais pas comment dealer avec ça. Elle n’a pas encore terminé sa 5e année, que déjà j’angoisse à savoir ce que je pourrai bien lui faire faire l’été prochain! T’sais, l’année de transition entre le primaire et le secondaire? Trop vieille pour participer au camp de jour avec ses ami.e.s (parce qu’elle aura 12 ans avant le 1er juin), trop jeune à mon goût pour lui trouver une « jobinette »? L’âge ingrat entre la fin de l’enfance et le début de l’adolescence, âge où la laisser seule à la maison n’est pour moi pas la meilleure des solutions?

J’étais réticente au départ à la laisser aller. Toute petite, à peine six ans, je trouvais les journées passées sous le soleil longues pour elle! Ma fille, ainsi que tous les autres petits amis qu’elle côtoyait, a tôt fait de me rassurer et de me convaincre que c’était le plus bel endroit pour passer ses étés! Cours de piscine, dîner au parc, sorties de toutes sortes, chansons avec les animateurs, nuit de camping? tout y est passé! Il s’en sera passé des activités au cours de ces nombreux épisodes de camp de jour! Et malgré la pluie et les journées plus grises, les animateurs ont toujours su captiver les enfants afin de leur faire passer de belles journées.

Bien sûr, l’été prochain ce sera différent? Elle aura son cours de gardienne avertie dans la poche, elle pourra probablement décrocher de petits contrats ici et là. Mais j’aurais aimé qu’elle puisse profiter de ce dernier été pour s’amuser, être insouciante encore quelque temps. Profiter du soleil, de la piscine, des jeux au parc et de la présence rassurante des moniteurs et monitrices du camp. Au lieu de cela, nous allons devoir la trimballer entre les différents grands-parents. Faire une journée à mon boulot, une autre au travail de papa. Elle participera aussi à un échange étudiant de deux semaines en France. Nous aurons bien évidemment des semaines de vacances quelque part dans tout cela, mais pas tout à fait assez pour combler la dizaine de semaines que dure la période de congé estivale? C’est aussi contraignant pour elle que pour nous. Et bien évidemment pas du tout amusant de passer de longues journées à ne pas pouvoir faire grand-chose (au boulot des parents!)

Ça paraissait tellement loin le secondaire quand elle a commencé l’école. Pourtant là, presque 7 ans plus tard, je me dis que le temps a passé à la vitesse de l’éclair. Et ça me fait encore plus réaliser que je n’ai plus de bébé, et je ne suis pas certaine d’être prête à cela. J’angoisse un peu et j’essaie tant bien que mal de ne pas lui transmettre ma peur. La voir grandir est une fierté en soi, mais j’aimerais simplement mettre une pause au temps, pour qu’elle puisse une dernière fois profiter des joies du camp de jour avec ses amis. À ceux qui doutent de la pertinence de ces journées d’été, je dirai que cela développe de belles amitiés, un esprit d’entraide et une camaraderie qui créeront au fil du temps de magnifiques souvenirs dans la tête des enfants!