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La plus belle surprise de ma vie

(CHRONIQUE)

Lors de ma première grossesse, j’étais tellement excitée d’être enceinte et d’accueillir un nouveau bébé dans ma vie que les neuf mois m’ont parus une éternité. Grâce à un test sanguin, j’ai su que j’attendais un garçon lorsque j’avais à peine 12 semaines de grossesse. Ainsi, Guy et moi avions commencé très tôt à décorer la chambre de notre petit Mason et à acheter plein de choses de petit garçon. Lorsque je suis tombée enceinte du deuxième, j’étais en plein déménagement. Les circonstances ont fait que je n’avais pas autant le temps de magasiner des petits trucs de bébé. Je n’avais pas non plus le luxe de décorer la chambre à 12 semaines. J’ai su que j’attendais un garçon à 21 semaines de grossesse. J’ai emménagé dans ma nouvelle maison 7 jours avant d’accoucher. Et puis, une idée m’a traversé l’esprit…

Cette idée était que si j’avais un autre enfant, je ne voulais pas connaître le sexe. Pourquoi? Parce que je voulais vivre la plus grande surprise de ma vie. Je rêvassais à l’idée d’accoucher sans savoir ce qui pointerait le bout de son nez. C’était un rêve que je voulais réaliser, mais encore fallait-il que je convainque Guy… et presque la totalité de notre entourage. Pour ce faire, voici une petite liste des arguments et des solutions proposées.

Les vêtements

C’est vrai que j’avais 2 garçons, alors une garde-robe composée uniquement de jeans, de chemises à carreaux et de pyjamas bleus (#stéréotypes). D’autant plus que je ne voulais pas habiller ma (potentielle) fille dans les pyjamas beiges et gris de ses frères (on m’avait suggéré de lui mettre des couleurs neutres…). Donc, un mois avant d’accoucher, j’ai acheté une quinzaine de beaux morceaux de petite fille chez Carters et Walmart. Ce sont 2 magasins où j’avais 90 jours pour un remboursement. Ainsi, j’étais prête à accueillir ma fille avec des robes et des tutus roses,  remboursables.

La chambre

Encore là, je ne pouvais pas faire une chambre de « petit garçon » comme j’avais fait pour mes 2 derniers. Et si j’avais une fille, je voulais faire une vraie petite chambre de princesse. Nous avons donc pris la décision d’attendre de connaître le sexe avant de décorer. Par contre, les meubles et le nécessaire y étaient. De toute façon, le bébé cohabite dans notre chambre durant les premiers mois de sa vie. Nous allions décorer quelques semaines après son arrivée. Mais entre vous et moi, j’aurais pu opter pour le vert menthe, le turquoise ou encore le jaune qui sont des couleurs qui conviennent autant pour un garçon que pour une fille.

Le prénom

Pour le choix du prénom, nous avions l’option d’y aller avec quelque chose qui convienne aux deux sexes comme Eli ou Raphaël ou encore, d’attendre l’arrivée du bébé pour décider. C’est ce que nous avons fait. Par contre, nous avions laissé nos 2 garçons de 5 ans et 2 ans et demi lui trouver un nom temporaire. Nous l’avons donc appelé Minion tout au long de la grossesse.

La déception préparation

Comme j’avais déjà 2 garçons, quelques personnes espéraient (plus que moi d’ailleurs) que j’aille une fille pour compléter ma famille. Ainsi, pour eux, connaître le sexe de bébé d’avance permet de se préparer et d’éviter une certaine déception. Je sais que l’on peut secrètement espérer un garçon ou une fille lorsque l’on est enceinte. Par contre, pour moi c’était clair: je voulais un bébé en santé. Le sexe n’avait pas d’importance et c’est d’ailleurs pour cela que je voulais vivre la surprise.

Voilà. Au final, j’ai réussi à convaincre Guy, le principal concerné de l’histoire. Cela n’a pas été facile pour lui, surtout lors de la prise sanguine de 12 semaines où j’ai refusé de connaître le sexe. Ni même lors de l’échographie de 21 semaines où il a dû fermer ses yeux. Il a remis en question cette décision tellement souvent. Mais au final, il dit que si c’était à refaire, il le referait sans aucun doute. Il était tellement excité la journée de l’accouchement. Et pour moi, l’arrivée de ce troisième petit garçon dans nos vies a été de loin, la plus belle surprise de ma vie!

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Une nouvelle version du jeu «7 familles» met de l’avant les proches aidants

Si vous connaissez le jeu des 7 familles, vous serez peut-être heureux.se d’apprendre qu’une nouvelle version a été créée par l’agence Wink Stratégies pour l’organisme l’Appui afin de sensibiliser à la proche aidance. Le jeu « Proches aidants, un jeu des 7 familles » a été illustré par Michel Rabagliati et il est disponible en ligne. Il a été créé afin de sensibiliser à la réalité des proches aidants au Québec.

Les différents personnages mis en scène ont été créés afin que tous.tes puissent se sentir inclus.e. Chaque famille est basée sur des données statistiques qui représentent de réelles situations de proche aidance.

« Nous avons un couple homosexuel, une famille très réduite, de la diversité parmi les origines et les profils, ​contextualise Laurie Marcellesi, responsable de ce projet chez Wink Stratégies: ​« ​il était essentiel pour nous de proposer des personnages qui dépassent les schémas traditionnels ​et c’était également un point essentiel pour l’Appui et pour Michel Rabagliati ».

 

C’est l’auteur et illustrateur québécois derrière la série Paul qui s’est occupé de mettre en images le jeu.

Les règles du jeu sont plutôt simples et comme il est aussi disponible en ligne, il est possible de jouer avec notre famille à distance. Les différentes familles présentées par le jeu aident à comprendre certaines situations vécues par les gens qui agissent comme proches aidants. Le jeu permet de leur apporter de la reconnaissance et de valoriser l’important travail que ces personnes font.

Le jeu est disponible en ligne (il est possible de jouer contre des ordinateurs ou contre d’autres membres de votre famille) et les cartes seront offertes en format PDF à télécharger dès le 5 décembre. Vous trouverez toute l’info ici.

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En 2021, je retrouve mon chemin

(CHRONIQUE)

Je me considère comme un brouillon de quelque chose. Je suis en mode draft depuis toujours. Je n’ai pas encore trouvé mon X. Je tourne autour depuis toujours. Les seuls moments où j’ai réellement senti que je me trouvais au bon endroit au bon moment sont les jours de la naissance de mes deux enfants.

Je suis le caméléon de ma famille. Je peux mon fondre dans le décor. Je m’adapte, je m’intègre à la vie des autres. Je peux « fitter » avec n’importe qui. Je suis culture générale x 1000. Cela dit, j’ai roulé sur beaucoup de chemin, mais aucun n’était vraiment le mien.

Si vous saviez tout ce que j’ai essayé! J’ai été habile dans tout, jamais excellente. J’ai fait du théâtre, que des petits rôles dont on ri encore. J’ai fait des sports, toujours à assurer les arrières du quart-arrière. J’ai joué du piano, j’ai chanté, je n’ai jamais remporté aucun prix. Mon frère lui, raflait tout, débordant de talent. Je me souviens, mon père m’avait demandé une seule chose pour la fin de mon secondaire; une toute petite nomination dans une catégorie quelconque. J’avais réussi; personnalité de l’année, mais je n’ai pas remporté le méritas.

J’ai toujours aimé les arts, l’écriture en particulier. Enfant, je tenais un recueil de textes, je voulais écrire des romans. Jeune ado, (encore à l’ère du papier) ma mère m’abonnait au magasine Clin d’œil. Je me disais qu’un jour, mon nom serait inscrit sous le poste de rédactrice en chef. Ce qui m’a menée ici, chez TPL Moms. J’ai zigzagué dans cette voie, pendant que mon frère recevait le titre d’auteur dramatique de l’École Nationale de théâtre du Canada.

Comprenez-moi bien, ceci n’est pas de la jalousie. Enfin, oui. Ça en est. Je suis jalouse des gens dont le trajet de vie a toujours été clair, dont les réussites ont guidé les pas. Vous savez ce que c’est, vous, une vocation?

J’ai fait ma petite carrière dans le domaine des affaires. J’ai grandi dans les bureaux d’une entreprise familiale gérée par mes deux parents. J’ai été diplômée en administration des affaires, j’ai fait mes marques, mais j’ai toujours été en compétition pour gagner une place prédestinée à quelqu’un d’autre. J’ai été vice-présidente sous toutes les coutures. Dans ma carrière, dans mon couple, dans ma vie en général. Et je l’acceptais comme tel.

Cette année, j’ai quitté cette entreprise dans laquelle j’avais mis tous mes pions des dix dernières années. Je me retrouve sans carrière, sans réalisations, que des parcelles de projets étalées comme un casse-tête de 1000 morceaux. J’ai 32 ans, deux magnifiques filles, je suis seule, séparée et j’apprends à jouer du ukulélé.

Quelle belle occasion pour moi de me découvrir et de me reconstruire. Pour 2021, je veux m’approprier ma vie. Une vie qui me ressemble, qui me définit. Une vie qui m’appartient, totalement, comme les tatouages que je porte sur mon corps. Je me souhaite une année 2021 juste à moi.

Et vous, que vous souhaitez-vous?  

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Kim Rusk anime un documentaire sur les enjeux de l’école de demain

L’animatrice Kim Rusk, maman de la petite Billie, se questionne sur les enjeux de l’école de demain et tous ces questionnements ont mené à la création d’un documentaire qui sera diffusé sur les ondes de Canal Vie le mercredi 9 décembre à 20h.

Dans le documentaire L’école de demain, Kim Rusk a côtoyé le personnel ainsi que les élèves de l’école St-Paul de Beauharnois afin de comprendre quels sont les besoins et les enjeux de l’école d’aujourd’hui et de demain. On explore entre autres les conditions nécessaires à la réussite scolaire, tant au niveau des ressources que des bâtiments et des diverses installations disponibles dans les différents milieux scolaires.

Un constat s’effectue rapidement: le modèle des écoles du Québec est le même depuis plus de 60 ans et cela ne correspond plus à la réalité des élèves. Dans le futur, le gouvernement du Québec souhaite ainsi investir afin que le système scolaire favorise la communication, le travail d’équipe, la créativité et l’activité physique.

Mais quels seront les défis qui se dresseront sur la route de tous ceux qui souhaitent concrétiser ces changements? Des initiatives actuelles et inspirantes d’ici et d’ailleurs sont ainsi présentées dans le documentaire, afin de donner des pistes de réponses.

Ce documentaire d’une durée de 60 minutes a été créé d’après une idée originale de Kim Rusk et de David Gauthier, et produit par Bell Média. En plus de la diffusion à Canal Vie, il sera présenté sur Crave dès le 9 décembre.

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Alexandra Diaz propose une boîte «apéro à la maison» idéale pour deux

Avec les restaurants qui sont fermés en zones rouges et l’année rocambolesque que nous venons de vivre, disons que nous sommes constamment à l’affût des petites trouvailles qui peuvent nous permettre de gagner du temps… ou de nous gâter un peu. Avouez qu’on le mérite bien! C’était donc une très belle surprise de découvrir que l’animatrice et auteure Alexandra Diaz et l’entreprise familiale locale Ferro se sont associées pour créer une boîte d’apéro à la maison.

Crédit:Ferro X Alexandra Diaz

Votre curiosité est piquée et vous salivez déjà? Attendez de voir ce que cette boîte contient! D’une valeur de 170$, elle est offerte pour seulement 115$ et vous y retrouverez de quoi vous délecter d’un bon repas à deux: crevettes nordiques, fondue parmesan au saumon fumé Indian Bay, rondelles de calmars, crevettes cocktail, morceau de saumon Indian Bay fumé à froid, mousse de saumon Indian Bay, jerky de saumon Indian Bay, le livre Fiesta Santé par Alex Diaz, une carte-cadeau de 25$ échangeable à partir du 6 janvier 2021. Accompagnez le tout d’une salade pour un peu de verdure, et le tour est joué!

Crédit:Ferro X Alexandra Diaz

L’Apéro Ferro est disponible dès maintenant; vous pouvez le commander en ligne et il sera livré à domicile!

Psst: Au cas où ça vous inquiéterait, sachez que les produits Ferro sont livrés par camions réfrigérés pour en assurer la fraîcheur. Dans le passé, nous avons eu la chance d’essayer certains de leurs produits et… wow! La fraîcheur, la qualité et le goût sont au rendez-vous! Promesse de TPL Moms!

Nous ne sommes pas payées pour parler de ce produit, nous aimons simplement partager nos belles découvertes avec vous!

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Mon message aux parents qui vivent avec le diabète de type 1

(CHRONIQUE)

Novembre est le mois de la sensibilisation au diabète. Je voulais prendre un moment pour souligner tout le travail que doivent accomplir les parents vivant avec le diabète de type 1, que ce soit eux-mêmes, leur conjoint.e ou bien leur enfant.

Le diabète de type 1 est une maladie qui débute généralement à l’enfance. Pour une raison souvent inconnue, les cellules du pancréas qui sécrètent l’insuline cessent de fonctionner. Ce qui veut dire qu’une personne diabétique de type 1 dépendra, toute sa vie, de l’insuline qu’elle s’injecte (ou bien qu’une pompe lui injecte) pour contrôler sa glycémie (taux de sucre dans le sang).

Il faut savoir que les facteurs qui influencent la glycémie sont très nombreux : stress, alimentation, activité physique, maladie, température, sommeil, grossesse, pour n’en nommer que quelques-uns. La gestion des glycémies doit être constante. Jour et nuit, il faut monitorer le taux de sucre et adapter les doses d’insuline en tenant compte du plus grand nombre de facteurs possibles. Impossible de prendre congé ou de relâcher sa vigilance sur quoi que ce soit.

Vivre une grossesse avec cette maladie devient rapidement extrêmement compliqué. Il est recommandé d’avoir un contrôle exemplaire sur sa glycémie avant de tomber enceinte. Ensuite, les débalancements hormonaux affectent non seulement l’humeur, mais aussi comment le corps répond à l’insuline. Souvent, tout ce qui fonctionnait avant ne fonctionne plus de la même façon : si une certaine routine marche bien à un certain moment, elle deviendra rapidement un nouveau casse-tête la semaine suivante. La pression sur les personnes enceintes avec le diabète de type 1 est énorme. Autant venant la personne elle-même qui veut s’assurer que la grossesse se passe bien, mais aussi par le corps médical qui a des attentes élevées au niveau du contrôle glycémique, parce que ça a un impact important sur le bébé.

Une personne très proche de moi vit avec ce type de diabète depuis longtemps. Elle me décrit souvent les hauts et les bas de la gestion de sa maladie, souvent pour en rire, parfois parce qu’elle est épuisée et découragée.

« Tu sais, juste le fait de mettre mon pyjama fait varier ma glycémie. »

« Est-ce que tu penses qu’on va aller marcher après notre café ce soir? Si oui, il faut que j’ajuste mon insuline cet après-midi en prévision de ce soir. »

« Cette nuit, bébé m’a seulement réveillée 2 fois, mon capteur de glycémie m’a aussi réveillée 1 fois parce que j’étais en hypoglycémie. »

« J’ai perdu mes repères avec l’allaitement, je suis tout le temps en hypo. Je suis découragée. »

En tant que parent, il n’est pas rare de faire passer toute la maisonnée avant soi-même. Toutefois, une personne vivant avec le diabète de type 1 doit aussi se prioriser en tout temps. Alors, voici mon message aux parents vivant avec le diabète de type 1 : vous faites un travail exceptionnel et j’ai beaucoup de respect pour les sacrifices que vous faites pour vous et votre famille. Je vous lève mon chapeau bien haut, bravo de réussir à tout concilier, bravo de vous choisir tout en priorisant votre famille et bravo de jongler avec cet enjeu supplémentaire qui amène son lot de charge mentale. Vous êtes forts.es!

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On rêve de câlins et de brunchs

(CHRONIQUE)

La pandémie nous fait réaliser à quel point des choses prises pour acquises et semblant si anodines peuvent soudainement nous être enlevées. Nos grands rêves et nos grandes ambitions se sont, pour certain.e.s, transformés en rêves si simples.

Pour ma part, je rêve de prendre un café avec ma mère, dans le confort de la maison familiale, aussi longtemps qu’on en a envie, sans distance (et un immense câlin). Je rêve aussi de serrer ma filleule, qui est à 500 km d’ici, dans mes bras. Je rêve de chaleur humaine.

J’ai demandé aux Moms (et Dad) du blogue ce qu’elles feraient une fois la pandémie derrière nous, ou à tout le moins, lorsqu’elle sera presque terminée. Voici le top 5 des réponses que j’ai reçues quant aux petites envies normalement si faciles à combler, mais si difficiles en ce moment.

  1. Faire un câlin à une autre personne qu’un membre de son foyer – et laisser les enfants faire des câlins aux autres aussi.
  2. Faire un repas entre adultes : bruncher avec sa meilleure amie, souper avec les voisins, partager un dessert au restaurant avec une amie, prendre un verre en famille élargie.
  3. Permettre aux enfants d’aller passer du temps chez leurs grands-parents, un soir, une nuit, une semaine en vacances, pour réchauffer leur coeur.
  4. Aller voir des spectacles ou participer à des activités… en vrai!
  5. Voyager, à 200 km ou à 2000 km, sans tracas.

Et vous, à quoi vous accrochez-vous pendant cette période un peu plus difficile? Quel doux souvenir vous enrobe d’amour et vous motive à continuer vos efforts pour contrer la pandémie?

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J’ai oublié de vivre au présent

(CHRONIQUE)

Un autre calendrier presque terminé. Une année presque complète qui s’est écoulée. Voilà déjà décembre qui se pointe le bout du nez, et mon ventre toujours aussi vide. Chaque mois, cette petite pensée, depuis près de 2 ans maintenant. Et si ça marchait? Quel âge aurait notre grande lorsque la petite frimousse se pointerait le bout du nez?

J‘écoule les saisons remplies de si et de -rait. Trop de fois, j’ai projeté notre famille dans un avenir à 4, me liant le cœur à un futur qui n’en deviendrait pas un, m’empêchant de profiter du présent. Je me suis mis des embûches alors que tous les chemins s’ouvraient devant moi. J’ai limité mes projets, reporté des envies, mis sur pause mon couple – en mode procréation.

Ce soir, il ne m’aura fallu qu’un vulgaire panier virtuel de vêtements… Et les yeux pleins d’eau.

C’est futile, ce ne sont que des vêtements, mais c’est mon quotidien depuis plusieurs mois : j’ai laissé de côté des achats en me disant que peut-être que, que si, oui mais peut-être… que je porterais une autre grandeur dans quelques mois, que cela ne valait pas la peine d’acheter du linge si finalement je tombais enceinte, que j’aurais besoin de linge de maternité à la place…

Quand est-ce que j’ai arrêté de vivre le moment présent? Quand est-ce que j’ai commencé à vivre dans cet univers rempli d’incertitudes et à m’y complaire, sans chercher à mieux savourer les minutes qui disparaissent et ne reviendront jamais?

Certains vivent dans le passé. Moi je vis trop dans l’avenir.

Chaque mois, ces quelques jours d’amertume, l’utérus qui pleure et tout mon corps qui se décourage. Une frustration qui se ressent à la maison avec la petite famille. Au lieu de coller ma fille dans mes bras et de juste… être. Être présente. Être heureuse. Être à l’écoute.

Pour la nouvelle année, je me souhaite moins de calendrier, et plus de doux moments. Moins de déceptions le jour rouge, plus de réconfort et de reconnaissance envers ce que j’ai.

Certains diront que c’est la vie qui est faite ainsi. Qu’on ne peut rien faire contre.

Alors, je me laisserai bercer par la vie. Et j’oublierai ces tests d’ovulation dans le fond de mon armoire. La fin du mode procréation, du mode automatique, des déceptions.

Parce que le bonheur, il fait dodo à quelques mètres de moi. Et ma petite famille… je l’ai déjà.

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La mémoire de ma grand-maman continue d’exister

(CHRONIQUE)

Les Fêtes approchent et ce sera encore une autre année sans ma grand-maman. Elle avait le don de nous faire rire et de mettre de la joie dans nos rassemblements. Cette femme-là était tout un personnage. Drôle, passionnée, bonne vivante, coquette, drama-queen, hors norme et surtout, célibataire endurcie. Je me souviens d’elle comme de La Dame super cool de son HLM pour personnes âgées, qui aimait promener son petit chien dans le parc du Plateau Mont-Royal, qui avait des amis au Village et qui aimait aller chez Mado.

Elle fait partie de ces battantes qui n’ont pas eu froid aux yeux pour utiliser les médias de l’époque afin de dénoncer le gouvernement en place dans mon pays natal. Elle a élevé ses enfants seule dans un pays dans lequel elle ne connaissait pas la langue. Même en tant qu’immigrante ici, elle a été très impliquée dans le milieu de la radio, de la télévision et du théâtre. Elle était une défenderesse de la langue française, qu’elle parlait avec un gros accent.

Crédit:Karina Zeballos, Facebook

Des fois, je parle d’elle à mes enfants. Mon aînée, qui est adulte maintenant, parle souvent à ses petites sœurs de leur arrière-grand-mère. Je leur montre des photos et je leur raconte des anecdotes d’elle. Les gros yeux ronds de mes petites curieuses me confirment qu’elles sont intriguées par cette dame. Je leur parle des personnages qu’elle a incarnés au théâtre et des marionnettes qu’elle manipulait pour une émission de télévision d’ici pour les enfants hispanophones. Je leur dis qu’elle adorait écrire des poèmes et écouter de l’opéra. Je leur raconte que malgré qu’elle n’eût même pas fini le primaire, elle a appris le français et l’italien, qu’elle parlait parfaitement d’ailleurs. Ma grand-maman a même joué dans Les Belles-Sœurs version italienne.

Crédit:Karina Zeballos, Facebook

Je vois que les gènes de ma grand-maman existent à travers les talents artistiques de tous mes enfants. Lorsque je les vois jouer aux marionnettes, créer, peindre, composer, danser, chanter, et cetera; c’est ma abuela que je vois et je ne peux m’empêcher de sourire. Elle existe aussi à travers mon dada pour le théâtre, la danse, l’opéra et l’écriture. Elle disait; « Tant qu’on se souvient de quelqu’un; on ne meurt pas ». Ma abuela vit encore.

Est-ce que la mémoire de  vos grands-parents décédés continue d’exister?

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Mettre ses traditions au placard le temps d’une année

(CHRONIQUE)

Je me réveille ce matin sous un petit tapis de neige et un merveilleux ciel rose. C’est la veille du Thanksgiving américain, tradition que nous avons intégrée à la maison il y a déjà près d’une décennie puisque papa est originaire de la Californie.

Thanksgiving est plus qu’un simple repas copieux en famille, c’est aussi l’événement déclencheur des festivités du temps des fêtes. Ici, nous avons comme tradition de décorer le sapin de Noël le ventre plein de dinde, de farce et de tarte à la citrouille.

Mais cette année, je n’ai pas la tête à la fête, je n’ai pas la tête aux célébrations… toutes ces traditions du passé qui seront tristement rangées au placard, le temps d’une année (une seule année, on l’espère!).

Année après année, malgré les ajouts à la famille, les crises d’adolescence et la multiplication des bébés, on était toujours tous réunis, moi et ma famille élargie, 4 générations sous un même toit. Pour moi, le temps des fêtes est un pur moment de bonheur. On emmagasine du temps de qualité en famille. On fait le plein de souvenirs avec nos frères et sœurs, parents, grands-parents, cousins, tantes et oncles. On rattrape le temps manqué en cours d’année.

Mais cette année, ça ne sera pas le cas. Notre grande célébration n’aura pas lieu. On pourra peut-être espérer quelques FaceTime par-ci, par-là si les enfants collaborent, mais aucune chaleur humaine provenant de l’extérieur de notre mini-bulle familiale.

Et le hic, c’est que cette année, ma petite famille et moi sommes à plus de 3,800 km de ma famille, et à 2,000 km de la famille de mon conjoint. Passer un Noël loin de la famille, c’est toujours difficile, mais on dirait que c’est pire cette année, avec l’épuisement émotionnel que nous portons depuis mars dernier. Initialement, on devait célébrer Noël quelque part entre la Thaïlande et l’Indonésie, à mi-parcours de notre tour du monde, mais la pandémie aura complètement modifié notre planning. C’est plutôt près des Rocheuses que nous célébrerons un Noël assez différent de ce que nous connaissons, et malheureusement beaucoup plus isolé que nous en avons l’habitude.

Je me console en me disant que même si j’étais à 5 km de la maison familiale, nous serions tout de même loin et séparés physiquement. 

Je me console en me disant que c’est l’occasion pour débuter nos propres traditions du temps des fêtes avec mes petits garçons. 

Je me console en me disant qu’on se reprendra l’an prochain… ou pourquoi pas un Noël des campeurs si la situation le permet cet été?

Je me console en me disant que c’est temporaire, mais ohhh que ce n’est pas facile. Malgré la musique de Noël en fond, je n’ai pas la même joie qui m’habite généralement à cette période de l’année. Tout est un peu plus sombre cette année.

Vivement 2021…. on l’espère.

D’ici là, je vous souhaite un merveilleux, quoique probablement très différent, temps des fêtes, en santé!

Comment vous sentez-vous face aux festivités des fêtes 2020?