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Quatre petites cicatrices (ou ma grossesse ectopique)

(CHRONIQUE)

Quatre cicatrices et un test de grossesse positif : ce sont tous les souvenirs qu’aura laissé derrière lui ce petit potentiel-de-bébé-qui-ne-s’est-jamais-épanoui. Cette fois-là, j’étais la statistique presque impossible, le 1% que représentent les grossesses ectopiques, où l’embryon, ou du moins les cellules de grossesse, s’établissent ailleurs que dans l’utérus (une trompe dans mon cas).

Dès le début de ma grossesse, rien n’allait vraiment. Les médecins disaient que j’étais un « cas atypique ». J’avais eu ce que je croyais être des règles, mais non, finalement j’étais bien enceinte. Et puis, d’autres petits saignements une semaine plus tard. Et toujours des crampes. Pas des crampes à plier en deux, mais des crampes qui t’empêchent de te concentrer au travail.

Pendant des semaines, j’ai dû aller à la clinique puis à l’hôpital pour essayer de comprendre les saignements, les crampes, les hormones de grossesse qui augmentaient un peu étrangement, mais qui augmentaient assez bien pour qu’on croie pendant un gros 4 jours que ma grossesse évoluait bien, finalement.

Crédit:Crédit photo : Pixabay

Et quatre échographies plus tard, on a finalement vu apparaître un petit être au mauvais endroit. Alors que j’étais seule, sans mon mari (COVID oblige), on m’a annoncé qu’on devrait le retirer par chirurgie, que ma grossesse était « trop avancée » pour un médicament.

On m’a quand même un peu flatté l’épaule, au diable la COVID. Mais câline, je n’aurais jamais pensé devoir annoncer une telle nouvelle au père de mes enfants par téléphone. Lui demander de venir de toute urgence pour enfin pouvoir pleurer dans les bras de quelqu’un et pas juste derrière un masque, devant des étrangers qui me donnent la permission de le retirer pour me moucher.

Heureusement, même s’ils étaient physiquement distants, beaucoup d’entre eux ont été d’une empathie remarquable (Un peu moins le chirurgien qui m’a dit direct quand je suis arrivée dans son bureau que c’était une bonne nouvelle parce que ma trompe n’avait pas encore éclaté et que je n’étais pas encore dans d’atroces souffrances. Suuuuper.). Je les salue, cet infirmier au sourire chaleureux, cette technologue, cette gynécologue, cette infirmière en salle de réveil qui m’a fait regarder une vidéo de Lady Gaga pour me changer les idées et m’aider à me sortir de la brume de l’anesthésie générale, cette infirmière qui a fait tellement attention en changeant mes pansements.

 

Crédit:Crédit photo : Pixabay

Maintenant, à peine une semaine et des poussières plus tard, je vais mieux, je me rétablis de la chirurgie. J’ai essuyé la tête haute les « au moins » des gens : « au moins ta trompe n’a pas éclaté », « au moins tu as deux autres enfants en santé », « au moins tu pourras retomber enceinte un jour ».

 

Crédit:Crédit photo : Unsplash

Mais des fois, je conduis, sur une autoroute sans fin, et le vide me rattrape un peu. Le temps de pleurer quelques minutes sur une chanson un peu trop triste qui passait à la radio à ce moment-là.

Adieu, mon bébé 3 que je n’ai jamais eu le temps d’aimer, mais dont je porterai toujours le deuil. Je ne t’oublierai pas.

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Sophie Prégent et Charles Lafortune lancent la Fondation Autiste & Majeur

Si vous avez regardé l’émission Autiste, bientôt majeur, vous devez sans doute savoir que le fils de Sophie Prégent et Charles Lafortune, Mathis, a été diagnostiqué d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA) durant sa petite enfance. Nous avons eu l’occasion de suivre quelques pans de sa vie ainsi que celles d’autres jeunes avec un TSA grâce à la touchante série documentaire Autiste, bientôt majeur qui nous a aussi montré les dessous du manque de ressources pour les adultes autistes.

Dans l’idée d’aider des milliers de familles qui se trouvent dans une situation similaire à la leur, Sophie Prégent et Charles Lafortune ont lancé la Fondation Autiste & Majeur. Cette fondation a comme objectif premier d’améliorer la qualité de vie et l’intégration dans la société des jeunes adultes avec un TSA par le biais du financement de programmes œuvrant dans cette direction.

Les programmes financés par la Fondation aideront les autistes de 21 ans et plus à poursuivre leur éducation, à mieux s’intégrer au marché du travail et à donner du répit aux familles à l’aide de centres de jour.

« L’autisme ne s’arrête pas à 21 ans. » dit Charles Lafortune. « À cet âge, la plupart des jeunes prennent leur envol et entament une vie autonome. Les enfants grandissent, les parents vieillissent et ont moins besoin d’assurer une présence constante auprès de leurs enfants. Pour les parents d’enfants autistes, c’est différent. Le manque de services à l’âge adulte fait en sorte qu’ils doivent toujours être aussi présents à leurs côtés, que leur fille ou leur fils atteigne 21 ans, 35 ou 45 ans. »

Sophie Prégent ajoute : « On crée cette fondation pour financer des programmes qui vont favoriser leur intégration, leur autonomie et leur épanouissement dans l’âge adulte. On fait tout ça pour les aider à poursuivre leur développement, pour qu’ils se réalisent. On le fait, car cette cause nous a choisis. » 

La Fondation part sur un bon pied grâce à un don d’un million de dollars de la part de la Fondation St-Hubert!

Si vous voulez vous renseigner davantage sur la Fondation Autiste & Majeur, on vous invite à visiter le site web suivant

 Bravo à Sophie Prégent et Charles Lafortune pour ce magnifique projet!

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Près de 200 activités pour les ados du Québec cette semaine

Du 12 au 18 octobre 2020, c’est la 23e édition de la Semaine des maisons des jeunes et le tout est célébré en grand cette année puisqu’il s’agit aussi du 40e anniversaire du Regroupement des maisons des jeunes du Québec! Pour l’occasion, près de 200 activités sont offertes aux ados, partout dans la province. Eh oui, malgré la pandémie, puisque les activités sont adaptées au contexte des différentes zones de paliers d’alerte.

Toutes ces activités ont lieu dans les diverses maisons des jeunes de la province afin de faire découvrir – ou simplement profiter de – ces ressources essentielles à la communauté.

Pour conclure cette semaine de festivités et d’activité, un événement virtuel aura lieu en live sur les réseaux sociaux et sera animé par le porte-parole de la SMDJ Pascal Morrissette. Ce dernier sera d’ailleurs accompagné de plusieurs invités, dont Mathieu Dufour et Rafaëlle Roy, pour cet événement qui promet des performances musicales, des jeux concours et beaucoup plus!

« Fréquenter les maisons des jeunes pendant mon adolescence a définitivement changé ma vie. Ce sont des lieux d’épanouissement pour les jeunes. J’y ai appris l’importance de m’impliquer dans ma communauté en devenant un leader positif. » explique Pascal Morrissette par voie de communiqué.

Pour connaître toute la programmation de cette semaine (vous pouvez faire une recherche par région et par jour), rendez-vous sur le site du Regroupement des maisons des jeunes du Québec.

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Accoucher pendant ma session universitaire… une deuxième fois

(CHRONIQUE)

Ce texte est le récit de ma session d’automne 2018.

Comme si la première fois n’était pas assez, j’ai accouché une seconde fois durant la session universitaire. Mais cette fois-ci, j’ai accouché quelques semaines après le début de la session.

J’ai débuté ma session universitaire à 36 semaines de grossesse, j’avais donc contacté les professeurs avant la session pour leur parler de ma situation. Même si l’allaitement est permis partout au Canada, ce ne sont pas tous les professeurs qui sont confortables avec ça. Comme c’était le cas de l’un d’entre eux, j’ai choisi d’annuler un cours avant le début de la session. Je savais que j’allais avoir beaucoup de choses à faire avec un nouveau-né; un cours de moins allait simplifier mon quotidien. Je n’avais pas non plus l’énergie pour faire valoir mes droits.

J’ai accouché à la fin du mois de septembre et grâce à deux fériés, j’ai eu deux semaines sans cours. Je n’ai donc manqué aucun cours malgré mon accouchement. J’ai aussi la chance d’avoir eu un bébé qui adorait et adore toujours le porte-bébé. J’ai donc assisté à plusieurs cours avec mon nouveau-né dans le fond de la classe pour me permettre d’allaiter au besoin. Je trouve que c’est plus facile d’être à l’école avec un bébé de quelques semaines puisqu’il dort souvent. C’est une autre paire de manches quand il se met à marcher.

Puisque la majorité des toilettes de l’université n’ont pas de table à langer, j’ai toujours trouvé un local vide à proximité pour faire un changement de couche rapide. J’ai aussi eu la chance d’avoir d’autres mamans dans mes cours; elles comprenaient donc ma situation. Pour les travaux d’équipe, ça nous permettait de trouver des moments communs pour travailler puisque nos horaires étaient semblables. Durant mes années d’études, j’ai remarqué que les parents étudiants ont tendance à s’y prendre d’avance pour les projets. Commencer un travail pour le lendemain, c’est pas mal plus difficile quand ton enfant à la gastro. #momlife

Même si avoir des enfants pendant nos études n’est pas facile (peu importe leur âge), je suis vraiment fière d’avoir terminé mes cours! Félicitations à tous les parents aux études, c’est clairement difficile, mais ô combien gratifiant.

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N’oublions jamais le nom de Joyce Echaquan

(CHRONIQUE)

À la fin septembre, quand j’ai pris connaissance du contexte dans lequel Joyce Echaquan, une mère de famille, est décédée, j’étais rempli de rage et de peine. Elle laisse dans le deuil ses sept enfants, son conjoint ainsi que sa famille et ses amis. Sept enfants qui grandiront avec des ailes blessées et peut-être même la peur de subir le même sort que leur mère.

Joyce a eu la présence d’esprit de se filmer pendant que le personnel soignant l’insultait, la dénigrait, l’ignorait, etc. Nous connaissons cette horrible histoire grâce à la vidéo que la victime a réalisée, mais qu’en est-il de toutes ces autres personnes autochtones qui vivent quotidiennement des abus et que personne ne croit? On a juste à penser à l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées . Les peuples des Premières Nations le disent depuis trop longtemps; ils sont victimes de racisme systémique.

C’est dans une société qui ferme les yeux sur ce que les peuples autochtones dénoncent que les enfants de Joyce devront se frayer un chemin. Ce n’est pas normal qu’une victime se sente obligée de se filmer afin de prouver l’agression qu’elle subissait alors qu’elle était train de mourir. Cette femme savait très bien qu’elle devait laisser des preuves et c’est ça que je trouve très triste.

La maman en moi désire souffler à ces orphelins de mère du courage pour passer à travers cette dure épreuve et de l’amour afin que leur cœur cicatrise le plus rapidement possible. Je souhaite à la communauté de Joyce une société alliée dans les luttes autochtones. Afin que des drames comme celui-ci ne se reproduisent plus jamais et, par ce fait, rendre justice à Joyce.

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Et si je devenais une mère porteuse?

(CHRONIQUE)

Je vais me rappeler toute ma vie de cet après-midi. C’était la fin du mois de juillet, le ciel était d’un bleu doux, la brise était fraîche et contrastait avec la chaleur du soleil. Il n’y avait pas de nuage à l’horizon ni de bruit à l’extérieur malgré les fenêtres ouvertes. Nous étions vêtues de la même façon, une robe d’été blanche à motif floral. Comme si nous nous étions téléphoné pour agencer nos looks; peut-être était-ce un signe de l’univers. Elle s’est assisse sur mon divan et j’étais assise tout près d’elle, en train de bercer ma petite merveille endormie.

Elle s’est confiée, comme elle le fait à chacune de nos rencontres. Elle sentait que son rêve de devenir mère s’effritait, qu’il lui glissait entre les doigts. Le chemin facile qu’elle croyait prendre pour devenir mère se transformait en une longue marche avec beaucoup de déceptions. Elle me parlait de ses craintes, de sa peur que son corps refuse de porter la vie.

Elle pensait que c’était de sa faute, ou de celle de son amoureux; elle ressentait le besoin de pointer du doigt tout le monde. Elle veut seulement devenir mère. Elle a toujours su qu’elle voulait l’être.

Sans même glisser un mot à son amoureux, elle avait déjà décidé de la suite des choses. Elle ne voulait pas trop d’attente, elle ne voulait pas non plus passer par dix mille chemins; il n’y aurait pas d’adoption. Elle avait décidé qu’elle voulait une mère porteuse pour lui donner ce qu’elle veut le plus et depuis si longtemps. Elle avait déjà entamé ses recherches sur la marche à suivre, elle savait ce qu’elle voulait.

Elle m’a mentionné ne pas vouloir d’une inconnue; mais plutôt que ce soit une personne chère à ses yeux. J’ai eu un drôle de sentiment. J’ai tourné la tête pour ne pas la regarder, car ce n’était pas la première fois qu’elle menait la discussion vers ce sujet, sans nécessairement insister. Elle m’a dit vouloir que ce soir sa soeur, puis dans un murmure qui m’a semblé si fort, a ajouté « ou toi ».

Je me suis empressée de la regarder, j’ai fait comme si de rien n’était et je lui ai demandé si elle croyait que sa soeur accepterait. En fait, j’espérais qu’elle croie que je ne l’avais pas entendue. J’ai enchaîné la conversation en ne laissant pas de place au silence. J’ai tourné la conversation vers ses craintes, je lui ai parlé de tout ce qu’il est possible de faire; consulter, aller en clinique de fertilité, pousser les recherches sur le pourquoi du comment. Je ne suis pas médecin, elle non plus, nous ne sommes pas équipées pour répondre à toutes les questions et encore moins pour diagnostiquer la raison pour laquelle elle ne tombe pas enceinte.

En réalité, avant ce moment, je pressentais que ça viendrait sur le sujet. Elle avait abordé le sujet quelques fois, mais n’avait cependant jamais dit qu’elle aimerait que ce soit moi, la mère porteuse. Mais je le savais, je le sentais, je la connais. Je devais simplement la laisser trouver le courage d’aborder directement la question, sauf que… J’ai flanché. Je me sentais accotée au pied du mur. Je ne voulais pas et je n’étais finalement pas prête à avoir cette discussion avec elle. J’ai été lâche, car je voulais connaître une partie de ma réponse avant qu’elle aborde le sujet, pour que nous puissions avoir une vraie discussion sans que je ne lui impose tout ce qui me passe par la tête.

Je la connais, elle reviendra sur le sujet, tôt ou tard. J’y ai donc beaucoup pensé dans les derniers mois; ma décision n’est pas encore tout à fait prise non plus. Je me sens extrêmement choyée; c’est une preuve de grande confiance et beaucoup d’amour de me demander de porter son enfant. C’est une chose magnifique de se le faire demander et à faire. C’est un don de soi. Malheureusement, je dois mettre de côté toute la beauté de la chose pour prendre une décision éclairée.

Je ne suis pas seule dans la vie; j’ai un amoureux et déjà des enfants. Notre famille n’est pas complète. Ce sont des facteurs à prendre en considération. Mon corps m’appartient, je peux lui faire ce que je veux, mais je dois penser à ceux qui m’accompagneront sur ce chemin. Mon amoureux devra traverser mes sautes d’humeur, ma fatigue, mon corps qui change pour un enfant qui n’est pas le sien, pour un enfant qui ne reviendra pas avec moi après l’accouchement. C’est notre intimité qui sera aussi bouleversée. C’est aussi lui qui devra prendre notre famille sur ses épaules pour les journées où je ne serai pas moi, celles où je ne pourrai pas m’occuper des enfants ou jouer avec eux. C’est lui qui devra s’occuper des enfants pendant que je suis à l’hôpital et quand je reviendrai à la maison avec un corps à guérir.

Quand est-il de mes enfants? Ils seront en âge d’assimiler certaines choses, de comprendre que Maman a un bébé dans le ventre, mais que ce n’est pas votre frère ou votre sœur. Que devrais-je leur dire, comment leur expliquer?

Notre famille n’est pas complète non plus. Quand dois-je placer cet enfant dans nos plans de vie, avant ou après? C’est une chose horrible à dire, mais je le place où, cet enfant, sur mon calendrier familial? D’autres questionnements se suivent aussi, car nous sommes deux familles impliquées. Est-ce qu’ils voudront avoir une fratrie pour cet enfant? Présentement, ils hésitent entre avoir un ou deux enfants. Devrais-je porter le deuxième? Est-ce qu’ils les voudront rapprochés?

Je me questionne sur leur couple, mais je m’en veux aussi de me questionner sur leurs éventuelles habiletés parentales. Si je mets un enfant au monde pour eux, pourront-ils bien s’en occuper? Est-ce que cet enfant ne manquera de rien? Est-ce que ce bébé apportera de la tension entre eux? Vous pouvez me juger d’avoir de telles pensées envers quelqu’un qui me fait confiance pour porter son enfant, mais même si je sais que ce n’est pas mon enfant à proprement parler, je vais toujours avoir une inquiétude pour lui, comme j’ai avec mes propres enfants. Je sais qu’il ne manquera pas d’amour, mais la vie ne se résume pas qu’à aimer son enfant pour que tout aille pour le mieux.

Je me questionne sur moi. Je suis une maman couveuse, j’ai porté mes enfants en flattant ma bedaine, en leur chantant des chansons. Je leur parlais de tout et de rien, de ce qui les attendait à l’extérieur. Saurais-je faire la différence entre la maman que je suis et la femme qui est la maison d’un enfant à naître? Quelle place aurai-je dans sa vie? J’ai peur de ne pas pouvoir faire une séparation et d’essayer d’avoir une plus grosse place dans sa vie que celle que je dois prendre. J’ai peur de me blesser.

Il y a beaucoup d’incertitudes, de remises en question et de sentiments mitigés dans cette situation. Je n’ai même pas énuméré tous les facteurs qui influencent ma décision, car la liste est trop longue. Ce n’est que la pointe de l’iceberg. Je sais que le chemin sera long avant d’avoir une réponse. Je sais toutefois que je ne flancherai pas la prochaine fois, je suis prête à avoir cette discussion avec elle.

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La méditation m’a aidée à allaiter quand j’ai cru manquer de lait

(CHRONIQUE)

Mon but aujourd’hui n’est pas d’ouvrir un quelconque débat sur l’allaitement, mais bien de démystifier certains aspects méconnus de celui-ci. Il y aura aussi des petits trucs pour les intéressées, car j’ai trop souvent entendu : « avoir su avant, j’aurais continué, mais je croyais… »

Tout d’abord, sachez que la notion de « manquer de lait » a commencé à être discutée dans les ouvrages médicaux seulement à partir des années 1980 et que durant cette même période, les  pratiques d’allaitement ont commencé à changer (devoir déposer l’enfant pour vaquer à ses occupations, les routines de sommeil strictes, etc.) ce qui a eu un impact clair sur la deuxième partie de l’allaitement. Je m’explique.

Un allaitement, ça se prépare. Déjà durant la grossesse, notre corps change et nous lisons sur le sujet, en étant à l’affût des premières perles de lait. Puis, avec la décharge d’ocytocine et de prolactine de l’accouchement, tout commence vraiment. La production de lait maternel est induite par le système endocrinien (les fameuses hormones) qui remplit nos seins à profusion et qui s’assure que peu importe le moment… ça coule. À ce stade tout va bien, mais des études démontrent que 35% à 38% des mères qui arrêtent d’allaiter entre le 2e et le 3e mois le font car elles « manquent » de lait… Ce manque serait toutefois un mythe.

Le problème, c’est que les hormones finissent par doucement se dissiper pour laisser place au contrôle que l’on appelle « autocrine ». Celui-ci permet la production à long terme et il est géré par l’efficacité des boires et la fréquence de ceux-ci. Donc, le bébé doit être au sein dès les premiers signes de faim, car il ne connaît pas encore la patience. Puisque nos seins ne sont plus remplis par les hormones, le lait arrive avec un peu plus de délais. À ce moment-là, précisément, il faut persévérer parce que la solution est en nous; il faut rester connectée avec bébé!

Je l’ai personnellement vécu avec ma fille. Elle avait 9 semaines et un après-midi, j’ai compris pourquoi elle ne dormait pas et semblait irritable: elle avait faim. J’ai appelé ma marraine d’allaitement en panique je lui ai dit : « J’aiii pu de laaait!! » en pleurant. Elle m’a dit d’un ton calme et ferme « Woaaah! Tu es un mammifère qui doit nourrir son bébé. Couche-toi dans ton lit et laisse-la au sein jusqu’à ce qu’elle s’apaise. Je te promets qu’elle va en trouver, du lait. En plus, la meilleure façon d’en produire, c’est de la faire boire, car elle stimule tes seins mieux que personne! » C’est donc ce que j’ai fait. Ça m’a pris 3h; j’ai pleuré, j’ai souri, je l’ai flattée et j’ai compris l’importance d’être dans le moment présent.

Pour faire boire efficacement mon bébé, j’ai compris que je devais me « grounder ». J’ai donc choisi de me tourner vers la méditation. Au début, j’y arrivais en contrôlant ma respiration pour qu’elle semble venir du fond de mes poumons, un peu comme lorsqu’on prend une grande inspiration par la bouche, mais en respirant uniquement par le nez. Dans le fond, c’est la respiration pour le yoga. Puis, je me suis concentrée sur la beauté de ce que j’étais en train de faire: je nourrissais ma fille, je suivais l’exemple de milliers de femmes avant moi. Rapidement, ces pensées n’étaient toutefois plus assez. Un soir, une image m’est venue: celle d’un éléphant, un énorme éléphant super puissant qui s’arrose d’eau avec sa trompe… ce fut une révélation.

Chaque fois que j’avais de la difficulté à déclencher mon réflexe d’éjection, je pensais à cet éléphant qui se lance plein d’eau avec sa trompe (c’est rapidement devenu du lait, haha). Un jour, j’ai d’ailleurs appris que la trompe des éléphants agit comme un radar qui leur permet de trouver de l’eau et de la nourriture… Bref, je ne sais pas si l’image vous aidera aussi, mais essayez-le si vous voulez. Imaginez une belle éléphante avec ses grands yeux bruns, ses longs cils, les petites rides qui entourent ses yeux, ainsi que sa trompe si fière et haute de laquelle elle fait jaillir plein de lait. Ça fait sourire, mais ça a fonctionné pour moi!

Si vous rencontrez des difficultés avec votre allaitement, n’hésitez pas à consulter des ressources: Nourri-Source Montréal en propose une liste très complète et vous pouvez aussi contacter Allaitement Québec. Plusieurs femmes rencontrent les mêmes problèmes que vous; vous n’êtes pas seules. De plus, ce texte ne remplace pas un avis médical: si vous croyez avoir un problème, consultez un.e spécialiste. Évidemment, si vous décidez d’arrêter d’allaiter, c’est aussi un choix absolument valable.

Avez-vous utilisé la méditation et la visualisation pour vous aider dans l’allaitement?

Source: 

Allaitement maternel : l’insuffisance de lait est un mythe culturellement construit 

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Alexandre Champagne veut améliorer l’impact positif des réseaux sociaux

Alors qu’ils étaient pleins d’opportunités nouvelles lors de leur apparition, les réseaux sociaux ont montré une face un peu plus sombre de leur existence au cours de la dernière décennie. Loin d’être uniquement des plateformes d’échange et de découvertes, ce sont aussi des endroits où les discussions s’enveniment rapidement et où la réalité est montrée sous son meilleur jour, laissant parfois les utilisateurs avec l’impression que le gazon est vert partout sauf chez eux.

Alexandre Champagne, l’entrepreneur aux multiples talents qui a notamment contribué au lancement et au succès du blogue culinaire Trois fois par jour avec son ex-conjointe Marilou, était aux premières loges pour analyser ses comportements et ceux des autres utilisateurs de ces plateformes. Maintenant, il vient de lancer, avec sa cofondatrice Emmanuelle Parent, le CIEL (Centre pour l’Intelligence Émotionnelle en Ligne), une fondation qui vise à « améliorer et assainir la relation qu’entretiennent les gens avec les réseaux sociaux. »

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Pour le mois d’octobre, et comme première thématique pour cette saison-ci, on a choisi d’avoir une conversation autour de la performance • Est-ce que les médias sociaux nous poussent à trop performer? Est-ce qu’on doit absolument se mettre dans un état de performance quand on publie sur nos comptes? Est-ce que c’est bon, ou pas, la performance? • On a eu la chance d’en discuter avec plusieurs personnes géniales et on partagera le tout avec vous au courant des prochaines semaines • On aimerait ça, aussi, avoir vos commentaires ou vos témoignages à ce sujet-là • Est-ce que les médias sociaux vous font vivre de l’anxiété en lien avec la performance, par exemple? Vous pouvez tout nous dire ici, ou en privé, on est ben ouverts 😌

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« Je crois encore fermement au pouvoir positif des réseaux sociaux, même si depuis quelques années nous réalisons leur emprise grandissante sur nos vulnérabilités psychologiques. La fondation vise à conscientiser les gens sur leur propre pouvoir face à ces outils. En étant de meilleures personnes, on engendre de meilleures plateformes » explique Alexandre Champagne par voie de communiqué.

Les actions de la fondation sont principalement divisées en 2 volets: l’Atelier d’autodéfense numérique et une campagne de sensibilisation via Instagram.

L’Atelier d’autodéfense numérique sera offert dans les écoles, aux élèves de la 3e à la 5e secondaire*, afin d’amorcer un dialogue sur leur utilisation des réseaux sociaux, d’Internet et des téléphones intelligents, le tout en évitant évidemment de faire la morale. Le but est d’amorcer une réflexion chez les jeunes et de leur permettre de s’exprimer librement sur ces pratiques en plus de les sensibiliser « sur les manières de bien se sentir et de naviguer à travers les médias sociaux ».

La sensibilisation à ces enjeux s’opérera aussi via le compte Instagram du CIEL afin de rejoindre les adultes de 18 à 108 ans. La fondation nous promet notamment des entrevues avec des experts ainsi que du contenu scientifique vulgarisé. Chaque mois, une nouvelle thématique sera abordée; au cours des prochains mois, nous pourrons nous informer sur la performance, le corps et la santé mentale.

Pour en savoir plus, visitez le site du CIEL.

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Le live sur le démarrage de la Fondation ♥️

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*Pour l’instant, les ressources de la fondation ne permettent que de rejoindre les écoles de Sherbrooke et de Montréal, mais cela peut évoluer dans le futur.

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Des étudiants québécois portent la jupe pour prôner l’égalité des genres

Cette semaine, des ados québécois ont décidé de poser un geste hautement symbolique : porter la jupe à l’école afin de protester contre le traitement sexiste du code vestimentaire scolaire. C’est via une publication sur Instagram que Tom Ducret-Hillman a été le premier à porter la jupe avec un autre ami et il a accompagné sa publication d’un message inspirant.

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En jupe, en cours, avec un système ✨FUCKED✨ en sale.🙈😙😃💞😻 Le code vestimentaire c’est la chose la moins sensée que j’aies jamais vu pour vrai faudrait changer s’taffaire la. C’est en faisant des p’tites affaires comme ca qu’on va arriver a changer le système faque toutes les personnes qui l’ont pas fait qu’est-ce que vous attendez? S’pa parce qu’un gars porte une jupe que « oMg cESt fuCkIng gaY ». Betch clothes has no gender change your mentality. En plus l’affaire de on voit la peau s’quoi le but genre ça vous excite madame/monsieur la/le prof? Just close your mouth thank you xx.TOUT LE MONDE PEUT S’HABILLER COMME ILS LE VEULENT PERIODT. fhank you :3 #doakickflip @berrics

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« En jupe, en cours, avec un système F*CKED en sale.
Le code vestimentaire, c’est la chose la moins sensée que j’ai jamais vue. Pour vrai faudrait changer c’t’affaire là. C’est en faisant des p’tites affaires comme ça qu’on va arriver à changer le système, faque toutes les personnes qui l’ont pas fait qu’est-ce que vous attendez? C’pas parce qu’un gars porte une jupe que « oMg cESt f*CkIng gaY ».

B*tch clothes has no gender, change your mentality.En plus l’affaire de « on voit la peau » c’quoi le but? Genre ça vous excite madame/monsieur la/le prof?

Just close your mouth thank you xx.

TOUT LE MONDE PEUT S’HABILLER COMME ILS LE VEULENT PERIODT.
Thank you.
 »

*la publication originale a été légèrement corrigée dans notre transcription.

Son appel n’a pas été long à être entendu, car Guillaume Dery et ses amis ont eux aussi porté la jupe à l’école en guise de protestation contre les inégalités dans le code vestimentaire scolaire et dans la société en général. La publication a été aimée par plus de 53 000 personnes! 

De son côté, Guillaume Dery lance le message suivant :

« La société́ traite les femmes comme si elles étaient responsables des actions que les autres portent sur elles alors que la réalité́ est bien différente. Ce n’est pas la longueur de leur jupe qui devrait décider de si les garçons sont aptes à écouter en classe. Ce n’est pas parce qu’une fille porte des shorts courts que les hommes ont le droit de lui parler mal dans la rue. La responsabilité́ de ces actes appartient à ceux qui ont posé́ le geste et non à ceux qui l’ont subi. »

OUI! On ne peut qu’être très fières de ces jeunes hommes et du message d’acceptation, de tolérance et de diversité qu’ils lancent. Et disons que leur message vient à point dans un système scolaire qui stigmatise encore beaucoup les jeunes filles pour ce qu’elles portent ou les ados qui souhaitent sortir un peu des normes hétéronormatives. On se rappelle l’incident qui est arrivé l’an dernier à l’école secondaire Robert-Gravel, alors qu’un jeune avait été suspendu entre autres à cause de son maquillage artistique.

Les jeunes de la génération Z sont inspirants à voir aller! Contrairement à ce que certains peuvent penser, ces jeunes sont bourrés de talent (et pas que pour faire des chorégraphies sur TikTok!), ils se préoccupent d’enjeux importants et en parlent de manière active sur leurs différents réseaux. Nous sommes fières de les voir aller et on les encourage à continuer de se battre pour un monde plus juste!

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Un nouvel outil en ligne permet d’aider les jeunes à gérer leur stress

Cette semaine, soit du 4 au 10 octobre, c’est la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales et pour l’occasion, la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais et le Comité québécois pour les jeunes en difficulté de comportement (CQJDC) se sont associés à plus de 30 chercheurs universitaires, spécialistes et organismes afin de créer un coffre à outils pour aider les jeunes à gérer leur stress et leurs émotions dans le contexte instable et difficile de la pandémie actuelle.

En effet, ce contexte entraîne son lot d’incertitudes et de changements dans la vie de tous les Québécois.es, mais les jeunes ne sont pas toujours outillés adéquatement pour exprimer leur détresse et être en mesure de bien gérer toutes ces émotions que leur fait vivre la crise.

Depuis mai, soit quelques mois après le début de la crise, le collectif d’experts en éducation, en difficultés comportementales et en santé mentale s’est mis au travail pour produire ce coffre à outils qui vise à accompagner le personnel scolaire ainsi que les parents et leurs enfants. Le but: favoriser le développement de saines habitudes émotionnelles et relationnelles chez les jeunes malgré l’instabilité du contexte actuel.

Ainsi, en plus de favoriser la résilience chez les jeunes, le coffre à outils proposé aidera les adultes – parents et enseignant.e.s – à mieux intervenir auprès des jeunes qui vivent des difficultés émotionnelles ou relationnelles.

« Particulièrement cette année, la rentrée scolaire est anxiogène pour bien des gens. C’est pourquoi nous devons investir massivement dans le bien-être émotionnel et relationnel des élèves et des adultes en milieu éducatif. » a expliqué le président fondateur de la Fondation, Jasmin Roy, par voie de communiqué.

« Plus que jamais, nous devons offrir des environnements sains par la bienveillance et la bonne
gestion émotionnelle pour soutenir les apprentissages et la persévérance scolaire », a ajouté la marraine de la Fondation, Sophie Desmarais, toujours par voie de communiqué.

Concrètement, le coffre à outils est composé de guides simples, accompagnés parfois de vidéos explicatives et d’exercices, visant l’amélioration de plusieurs compétences chez les jeunes, telles que:

  • Se motiver à étudier à distance
  • Calmer leurs pensées par la transformation, la visualisation et le coloriage
  • Calmer leur corps par la respiration, la cohérence cardiaque et la méditation
  • Calmer leur cœur par le travail de l’estime de soi, la tenue d’un journal, l’apprentissage
    de mots pour identifier les maux
  • Réaliser des pauses actives au pupitre
  • Reconnaître les déclencheurs potentiels du stress ou de l’anxiété et le triangle des
    manifestations de l’anxiété
  • Développer une routine de jour à la maison et une autre routine de sommeil pour
    prévenir et gérer les troubles du sommeil et les terreurs nocturnes, etc.

Vous pouvez d’ailleurs découvrir les ressources selon votre rôle (parent, enseignant.e, intervenant.e) et selon l’âge de votre enfant (petite enfance, primaire ou secondaire), ce qui est très pratique.

Vous pouvez découvrir le coffre à outils sur le site de la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais dès maintenant!