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La BAnQ organise deux géniales activités ce mois-ci

Si jamais vous ne le saviez pas, la Bibliothèque et Archives nationale du Québec (BAnQ) organise plusieurs activités chaque mois. Pendant le confinement et même suite à la reprise de plusieurs services, la BAnQ a continué d’offrir des activités, mais à distance! Pour le mois de septembre, on souligne le retour de quelques activités en personne à l’auditorium de la Grande Bibliothèque et on découvre tout plein d’autres activités à faire à distance.

Après avoir jeté un coup d’oeil à l’horaire pour le mois de septembre, deux activités ont accroché notre regard pour les enfants! Le dimanche 20 septembre, de 15h30 à 16h, les enfants pourront apprendre à utiliser un écran vert afin de changer l’arrière-plan de photos ou de vidéos. Ils apprendront aussi les bases du logiciel Clipchamp. C’est le genre d’activité idéale pour vos fans de techno! L’âge recommandé pour l’activité est entre 8 et 13 ans. Vous trouverez plus d’infos ici

La deuxième activité intéressante revient à plusieurs moments dans le mois et il s’agit de l’heure du conte. Toutes les activités du genre seront données de manière virtuelle les samedis et les mardis matin. Vous pouvez vérifier l’horaire juste ici

Le dimanche 27 septembre, de 10h30 à 11h, l’heure du conte sera donnée en espagnol et en français! Ça peut être intéressant si vous voulez introduire votre enfant à la littérature espagnole. Les infos pour cette activité sont ici

Ça promet d’être un mois intéressant à la BAnQ!

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J’étais une maman parfaite avant de te rencontrer

Avant d’accoucher, j’étais une maman parfaite. Je m’étais fait bien des idées, je m’étais dit je ne ferais pas d’erreur, cela faisait 4 ans que je t’attendais j’ai eu le temps de me préparer.

J’allais t’accueillir en toute sérénité, j’allais faire mon peau à peau pour ensuite laisser les docteurs te regarder, j’allais te donner ton premier bain, j’allais changer ta couche en toute confiance, j’allais te faire dormir dans ta petite bassinette près de moi, j’allais t’allaiter.

Au retour à la maison, j’allais te faire dormir dans le moïse, j’allais te sortir pour que tu vois le monde, j’allais faire des promenades en carrosse, je n’allais pas mettre de télévision avant 2 ans, j’allais te bercer et te raconter des histoires tous les soirs.

J’allais t’apprendre en vieillissant à être respectueuse, à écouter lorsque je disais non, à dormir dans ta chambre, je ne te laisserais pas gagner avec une crise, et j’en passe beaucoup.

Mais, je t’ai eue.

Je t’ai accueillie avec une ventouse en criant du plus profond de mon être, je te tenais tellement fort en larmoyant et je ne voulais pas te laisser aux docteurs. J’étais déjà mal partie. La première nuit, tu as uniquement dormi sur moi, car de tout mon coeur, je n’étais pas capable de te poser, toi si belle et si parfaite. Mon coeur se remplissait d’amour à une vitesse incroyable.

Puis, est arrivé le moment de changer ta couche, ce que j’ai fait de façon maladroite. Ton premier bain a été donné par l’infirmière, car je n’avais aucune idée comment j’allais te forcer à te mouiller. J’ai tellement essayé de t’allaiter, mais je n’ai pas réussi et je me suis torturée pendant des semaines à pleurer à chaque biberon.

De retour à la maison, je ne t’ai pas fait dormir dans le moïse, car tu pleurais et n’étais pas bien. Loin de moi la capacité de laisser mon petit être parfait inconfortable, donc tu as dormi sur moi et je n’ai pas dormi. Tu as pleuré des heures et des heures sans que rien ne puisse te calmer. Soudainement, j’avais peur de toutes les bibittes et les virus imaginables et je ne voulais plus te sortir. Lorsque j’ai décidé d’essayer une marche à la poussette, tu as hurlé.

Comment allais-je faire?

Puis, j’ai appris à être marginale. J’ai appris qu’il avait toute une autre vision du monde de la parentalité. J’ai appris que c’était correct de ne pas laisser pleurer ton bébé seul, mais que c’était correct aussi d’accompagner les pleurs avec de l’empathie et de la patience, que le cododo était une source de réconfort mutuel, que le portage pouvait remplacer la poussette et calmer ton anxiété, etc. J’ai appris qu’il y avait plein de livres d’auteurs et de docteurs sur le parentage proximal et bienveillant. J’ai appris à choisir mes batailles et à être ouverte d’esprit. J’ai arrêté les jugements et j’ai commencé à faire ce que mon instinct me poussait à faire.

Je n’étais pas une maman parfaite, je ne suivais pas les normes occidentales, je récoltais des jugements pour mes choix plus marginaux. Mais, j’ai aussi rencontré plein de mamans qui, comme moi, ont décidé de suivre une voie de parentage différent de celles qu’on observe majoritairement dans notre société, dans notre génération.

Grâce à toi, je suis devenue TA maman. Je t’accepte comme tu es. J’ai décidé de t’accompagner et de t’aimer au lieu de te faire obéir aux normes sociales qui ne te convenaient pas et qui t’empêchaient d’être bien.

Je t’aime Alexe.

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10 bottes de pluie adorables pour garder les pieds des enfants au sec

Les bottes de pluie sont un item plutôt nécessaire dans la garde-robe de tout enfant. Que ce soit pour s’amuser dans les flaques d’eau ou simplement marcher dans la rue lors de fortes averses, on ne peut nier qu’elles sont pratiques.

Il est possible de trouver toutes sortes de bottes de pluie : des courtes, des longues, des neutres et des bottes à imprimés.

Pour vous retrouver dans toute cette offre et vous permettre de faire le bon choix pour les besoins et les goûts de votre enfant, on vous a fait une petite sélection de 10 bottes de pluie aussi adorables qu’étanches! 

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Marilou lance un nouveau livre pour Trois fois par jour

On était plusieurs à l’attendre avec impatience! Marilou Bourdon, de Trois fois par jour, lance enfin un nouveau livre à ajouter à notre collection. Ce quatrième tome culinaire nous invite à manger moins de viande par le biais de recettes créatives et colorées.

Avec Un peu plus végé, Marilou souhaite amener les gens à consommer moins de viande, oui, mais aussi à laisser tomber les jugements face aux habitudes alimentaires des autres gens. Elle préconise une approche douce, qui nous amène à se poser des questions sur notre consommation de viande et apporter tranquillement des changements.

Crédit:Trois fois par jour/Éditions Cardinal

Dans ce livre, on pourra trouver des recettes de repas complets, de desserts, de collations et de boissons. On aura aussi l’occasion de renouer avec le style photographique typique des projets culinaires de Marilou.

Un peu plus végé est disponible dès maintenant en librairie et sur le site web des Éditions Cardinal. 

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Cette collection de livres est aussi adorable que pertinente!

Comme c’est souvent le cas lors de la rentrée scolaire, les différentes maisons d’édition lancent tout plein de nouveaux contenus jeunesse! On est tombées sur les nouveaux livres de la collection Grandir en s’amusant, chez Bayard Canada et on les trouve tout simplement adorables.

La collection comprend 4 livres qui traitent de situations du quotidien, comme perdre une dent ou apprendre à ne plus avoir peur de l’eau. Les mignons personnages sont quatre meilleurs amis sous forme d’animaux sauvages, soit un tigre, un éléphant, un orang-outan et un crocodile.

Les illustrations sont tout simplement mignonnes et les histoires permettent aux enfants d’apprendre des concepts importants tout en profitant d’un beau récit bien écrit.

Voici les titres des quatre tomes :

  • Orang-Outan ne veut pas dormir
  • Tigre apprend à recycler
  • La dent de Crocodile
  • Éléphant a peur de l’eau

Vous trouverez plus d’infos ici. Les livres sont disponibles en librairie.

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Katy Perry dévoile la réalité de son corps post-partum sans filtre

C’est presque choquant de l’avouer, mais encore de nos jours, trop peu d’images réalistes du (des!) corps post-partum sont diffusées dans les médias traditionnels et les réseaux sociaux. Cela entraîne une perception erronée de ce qui est « normal » quelques jours – voire quelques semaines ou quelques mois – après la venue au monde d’un enfant. Heureusement, de plus en plus de mamans (et de personnes trans ou non binaires), qu’elles soient des vedettes de renommée mondiale ou non, dévoilent la réalité de leur corps post-partum afin qu’on comprenne enfin que la « normalité » est plurielle et diversifiée. 

Aujourd’hui, c’est la chanteuse Katy Perry qui a dévoilé, via ses stories Instagram, une photo d’elle devant le miroir, vêtue d’une culotte Frida Mom et d’un soutien-gorge de pompage mains libres. Pleine d’humour, elle précise d’ailleurs que ses cheveux et son maquillage sont une réalisation de @exhaustion (traduction libre: la fatigue très bien connue des parents après l’arrivée d’un bébé tout neuf). 

Il y a quelques jours seulement, la naissance de la petite Daisy Dove Bloom était annoncée via le compte Instagram de l’UNICEF puisque ses parents, Katy Perry et Orlando Bloom, sont des ambassadeurs de cette agence qui relève de l’Organisation des Nations unies.

Espérons que cette photo candide de Katy Perry contribuera à réduire ce qu’il reste de tabou autour des corps post-partum! Plus nous seront exposé.e.s à des photos authentiques et diversifiées et plus il sera facile pour tout le monde d’accepter et de reconnaître que la normalité a plusieurs formes. 

Oh, et félicitations aux nouveaux parents!

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C’est la rentrée!

C’est la rentrée et à l’arrivée de ce grand jour, j’ai presque envie de dire… déjà?

Depuis presque 6 mois que mes enfants sont avec moi à la maison et nous sommes passés par de nombreuses émotions; du rire aux larmes, de la joie d’être juste nous pendant un temps à l’ennui total de ne pas voir nos amis. Il y a aussi eu la déception de ne pas pouvoir voyager pour voir notre famille, mais le bonheur de profiter autant de notre cour et du camping au Québec. Puis, avec l’assouplissement des règles, il y a eu la saveur des retrouvailles avec des amis et au final, c’était un bel été!

Bref, je pense que ce que j’ai vécu, beaucoup d’autres l’ont vécu aussi à leur façon. Mais là, c’est la rentrée… et on dirait qu’on ne sait pas trop à quoi s’attendre cette fois-ci; on dirait qu’elle est spéciale. Je ne sais pas vous, mais cette année, alors que j’avais le temps, j’ai traîné à aller acheter les fournitures scolaires et j’ai réalisé que je n’avais même pas vidé complètement les sacs à dos il y a quelques jours. Et puis là, alors que je n’attendais que ça qu’ils retournent sur les bancs de l’école, je sais que je vais devoir retenir mes larmes lundi parce que c’est une page qui se tourne (j’espère). J’ai pourtant pleuré par moments de ne plus supporter d’être enfermée avec mes enfants. D’ailleurs, j’espère fort que les classes ne vont pas devoir refermer pour une éventuelle seconde vague.

Mais, comme chaque rentrée, c’est aussi un renouveau; la routine se réinstalle, on se couche déjà plus tôt, on va préparer les boîtes à lunch (youpi… ou pas). Il y a un côté de moi qui aime vraiment ça parce que, moi aussi, je fais ma rentrée après presque deux ans à la maison (bébé + COVID = trop long congé de maternité!), mais l’autre côté aimerait tellement que l’été reste encore un peu. L’été québécois est tellement chaud, tellement beau; je n’ai jamais autant profité de l’été que depuis que je suis ici. Les matins sont plus frais et nous rappellent chaque jour que la fin de la saison se rapproche, les BBQ se font plus rares, les guimauves grillées autour du feu aussi, on mange moins de crème glacée et on ne s’est pas baigné de la semaine.

Bref, c’est la rentrée et je vous souhaite à tous qu’elle soit belle et la plus sereine possible.

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Deux deuils rapprochés et un petit baume sur le coeur

Joanie est une jeune maman de 3 enfants. Deux d’entre eux grandissent à vue d’oeil, s’amusent à la ferme, cultivent le potager et croquent dans les tomates comme dans une bonne pomme rouge. Le petit dernier, lui, restera figé dans le temps. Un petit bébé désiré et aimé autant que les deux autres, mais pour qui la vie s’est arrêtée le jour où la grossesse de Joanie a été interrompue. Ce jour-là, l’âme de bébé s’est envolée tranquillement.

Pascal est un homme de famille. Le bien-être des siens est ce qui lui importe le plus dans la vie. Il est travaillant et a le coeur à la bonne place. Il rêve d’enfants qui courent dans les bois, d’autosuffisance alimentaire, de bâtir un monde doux et sûr pour ses proches. Pascal a bercé son petit bébé mort-né pendant des heures, comme il avait fait avec ses deux premiers enfants. Il a exprimé sa douleur et son désespoir tout en restant fort pour son entourage, en particulier pour sa douce moitié.

Étant enfant, Pascal a marché sur un chemin cahoteux. Il avait la rage au ventre. Les arrestations et les Centres Jeunesse lui ont tout de même forgé un coeur tendre. L’homme qu’il est devenu est d’un positivisme inspirant. Il a la foi. Il croit en une force puissante, au-dessus de nous, à laquelle il peut se raccrocher dans les moments les plus difficiles.

Aujourd’hui, mon texte est une prière. Pascal a perdu son père d’une mort subite. Un infarctus. Son fils n’a pas pu vivre à cause de malformations cardiaques et le coeur de son père, peu de temps après le premier drame, a cessé de battre. La douleur que laissent ces pertes doit être immense. J’aime penser qu’ailleurs, dans un autre monde, bébé Clovis aura un grand-papa en or pour le bercer pour l’éternité.

Je n’ai jamais perdu d’enfant, j’en remercie le ciel. Je n’ai jamais perdu de parent non plus, merci la vie. Je ne sais pas quels mots sont justes. Je ne sais pas comment faire pour calmer ne serait-ce qu’un centième de leur tristesse. La seule chose que je suis en mesure de faire, c’est d’écrire quelques mots. Crier en grandes lettres; JE SUIS AVEC VOUS.  

Si j’écris pour eux, c’est parce que je crois en la puissance du blogue pour réunir les gens. Autant dans le bonheur que dans la douleur. Je sais que Joanie a trouvé du réconfort suite au décès de son nourrisson dans le récit des mamans qui, comme elle, ont laissé partir un ange. Pour tous les parents qui ont perdu un enfant, et pour tous les fils et les filles qui ont perdu un parent; je vous envoie un peu de douceur.

On dit que les épreuves arrivent à ceux qui ont la force de les surmonter. Peut-être trouverez-vous un peu de force ici.

N.B. Les prénoms de Joanie et Pascal sont fictifs afin de préserver un peu de leur intimité dans le deuil. 

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Je sens que je ne suis pas assez

Depuis quelque temps, j’ai comme une pression au coeur, un manque de souffle, un poids sur mon corps en entier. J’approche de ma première année de congé de maternité complétée. Wow. 1 an. Déjà. Ou pas, parce que je l’ai souvent trouvée longue et pas facile, cette année. J’ai tellement cherché la cause du pourquoi je ne me réjouissais pas de toutes ces minutes passées avec mon fils, pourquoi tous ses pleurs m’apparaissaient comme un fardeau à chaque fois. J’ai cru que je pouvais justifier mon état par l’effet de la pilule contraceptive post-accouchement, par la perte d’emploi de mon conjoint, par le confinement obligé de la COVID-19… Mais mes suppositions ne changeaient rien et mon manque d’enthousiasme continuait de persister. À qui la faute alors? À quoi?

Les commentaires de mes chums de filles aussi mamans étaient tous les mêmes : « C’est normal. Prends du temps pour toi, ça va passer. » Super. Je suis normale. Mais je ne me sens tout de même pas mieux! Prendre du temps pour soi? Comment fait-on? J’ai beau avoir fait un bac, cette formule me semble toujours aussi mystérieuse et indéchiffrable. Mais bon, j’ai décidé d’essayer quelque chose. Hier, j’ai enfin accepté de faire garder mon fils un après-midi et de prendre ce temps pour aller jogger seule et non pour laver mon plancher.

J’ai débuté ma séance de jogging par la gestion des milles idées qui prenaient parole dans ma tête sans attendre leur tour de table. « Que vas-tu faire après la crise du Coronavirus? Vas-tu te réorienter? Comment vas-tu te réinventer? Où vas-tu aller ???? » Et j’ai à nouveau ressenti mon coeur se tordre comme une moppe qu’on sort de son seau rempli d’eau. Une véritable torsion de colère. Qu’est-ce qui, ou plutôt QUI peut bien me fâcher autant, que je lui dise en pleine face ma façon de penser et que je puisse enfin me libérer !

Et là, à bout de souffle, je termine ma course, je prends mon tapis de yoga, je libère mes pieds de leur cage d’espadrilles et je m’installe à l’ombre en quête de ce qui pourrait se rapprocher le plus d’un état méditatif. Je n’ai pas trouvé l’état méditatif. Comme d’habitude. Toutefois, j’ai eu un coup de baguette magique sur la tête. Mes anciennes lectures de psycho pop me sont revenues à l’esprit. Une des fameuses recettes du bonheur a resurgi dans ma mémoire : « Tu connaîtras le bonheur que si tu ne mets pas la faute à ce qui t’entoure extérieurement, que si tu pardonnes à la seule chose que tu puisses contrôler, c’est-à-dire toi-même. »

Ah ben. Je pense que je l’ai trouvé. La personne à qui j’en veux, c’est moi! Qu’est-ce que je me reproche alors?

De NE PAS ÊTRE ASSEZ. 

Ouais, c’est ça. Je ne suis pas assez et ça me fait chier.

Je ne suis pas assez bonne comédienne pour pratiquer mon métier 7 jours sur 7.

Je ne suis pas assez ambitieuse pour démarrer des projets ou mon entreprise.

Je ne suis pas assez économe pour avoir une retraite confortable assurée.

Je ne suis pas assez positive pour ne pas embêter mon mari avec mon air bête.

Et surtout, je ne suis pas assez bonne maman pour être patiente avec tous les besoins que mon fils exige.

Good! C’est dit! Maintenant, c’est quoi la prochaine étape? Ah oui… Pardonner… Oh boy, ça c’est de l’abstrait pur.

Je ferme les yeux, je lève le son de ma playlist Spotify « Feel Good » pour créer ironiquement du silence autour de moi, et tente de respirer dans la position de Bouddha. Le vent se lève et vient me prendre dans ses bras. Ses caresses me font du bien. J’ai soudainement davantage de place pour inspirer. « Bon, allez, à go, tu te pardonnes.  1…2…3… »

Je ne sais pas si je me suis pardonné, mais j’ai senti mes yeux se mouiller soudainement et j’ai eu de petites larmes chaudes qui ont coulé sur mes joues. J’ai ouvert les yeux et j’ai vu les arbres danser sous le vent. La chanson «You Can’t Rush Your Healing » de Trevor Hall a débuté. Je me suis dit qu’il était temps de célébrer. J’ai commencé une salutation au Soleil totalement imparfaite, parce que je ne suis pas assez disciplinée pour pratiquer le yoga régulièrement… pis c’est ben correct. Je chantais les paroles à voix haute au milieu du parc et je m’en foutais.

Je suis allée chercher mon fils. Nous étions contents de se retrouver. Je lui ai dit : « viens dans les bras de ta maman pas assez parfaite». Et j’ai eu le plus beau câlin de sa part, dénudé de tout jugement. Nous sommes restés collés longtemps comme ça. Juste ASSEZ longtemps.

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L’heure des bilans à l’approche de mon anniversaire

C’est bientôt ma fête. Pas encore 30 ans, de nouveaux cheveux et presque toutes mes dents. Et pour faire changement, ça m’angoisse (lol pas lol). En fait, j’ai peur d’être en retard sur ma vie et de manquer de temps pour tout réaliser. J’ai beau vouloir courir pour y arriver, on dirait que j’avance à pas de tortue. Mais souffler mes bougies est aussi synonyme du bilan annuel. Cette année, j’ai ressorti trois points principaux : une chose dont j’étais fière, une autre dont je veux me débarrasser et une autre à améliorer. Voici donc le résultat de mon introspection.

Premier constat : Mes amies, mes amours

Ceci est une ode à ma garde rapprochée. L’amitié a pris beaucoup de place dans la dernière année, spécialement en ces temps de pandémie. Physiquement distanciées, mais socialement et émotionnellement connectées l’une à l’autre. Je ne compte plus les appels vidéo spontanés pour nous éviter un breakdown collectif après une dure journée avec les enfants ou une fin de session virtuelle sans fin. En fait, j’ai surtout compris que j’avais trouvé mon X avec elles. Ne jamais avoir à se demander : « Est-ce que j’ai trop parlé? Est-ce que j’ai été trop comme ci ou comme ça? Trop extra? Juste trop??» Ce n’est jamais pour se comparer, mais toujours pour se supporter, s’élever, nous célébrer. Ne rien tenir pour acquis et me trouver chanceuse de les avoir.

Deuxième constat : On sort les vidanges

Cette année j’ai décidé de recommencer à consulter. Voilà c’est dit. Pas de cachettes ici, entamer ce genre de processus est loin d’être une partie de plaisir. Mais pour identifier des relations nocives ou guérir de nos traumatismes, ça prend plus qu’une bonne nuit de sommeil ou encore une marche après le souper. J’essaie de voir cette étape comme si j’engageais une Marie Kondo pour l’âme. Elle m’aide à faire mon grand ménage afin de me départir de tout ce qui ne va pas spark joy dans ma vie. Il me fallait cette écoute neutre et extérieure afin de prendre le recul nécessaire pour me demander : « Cette relation X ou ce narratif Y, en as-tu vraiment besoin??» J’ai désespérément besoin d’un grand désencombrement sans possibilité de retour, d’échange ou de remboursement. J’ai tendance à entreposer mes indésirables dans une boîte à débarras dans le cinquième sous-sol du déni. Cette année, c’est la collecte des encombrants et je me suis assuré de ne pas manquer le bateau. Jeter le laid afin de libérer l’espace pour tout le beau.

Troisième constat : apporter du romantisme à mon quotidien

Ceci est probablement mon grand défi et c’est un travail de tous les jours. Étant anxieuse, je perçois souvent la moindre difficulté comme une immense vague et m’ancrer dans une routine rigide m’aide à apaiser mes angoisses. Mais la vie file à toute allure et je n’ai pas envie de la vivre sur le pilote automatique. J’aspire donc à intégrer plus de doux et de magie dans tout ce qui m’entoure. De voir mes soirées entre amies comme une soirée digne de Sex and the City. De m’extasier toujours plus devant mes trouvailles seconde main ou les petites oeuvres d’art qui habillent les murs de mon bungalow. De prendre le temps de savourer mon café acheté à la brûlerie du coin ou encore me faire croire que mon café d’épicerie est le meilleur que j’ai jamais bu. C’est vraiment cliché, je sais bien, mais entre le travail, l’école, les lunchs, payer les taxes, les bains, ce n’est pas toujours évident d’être spontané et de vivre sans lendemain. La sensation de stagner dans le temps, ça me donne le vertige. Voilà pourquoi il est primordial pour moi de trouver la balance entre constater le chemin parcouru pour se rendre à maintenant, vivre et profiter du moment présent tout en rêvant à ce que demain m’apportera. Parce que ma vie n’est certainement pas parfaite, mais elle s’approche grandement de celle dont j’ai toujours rêvé.