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Décembre à Montréal, c’est un mood : il fait froid, la ville s’illumine, et tout le monde essaie de rester au chaud — souvent en allant dans des salles où la musique frappe plus fort que le vent. Et honnêtement, la scène urbaine nous gâte cette année. Que tu sois plus hip-hop, R&B, afrobeats ou vibes caribéennes, il y a un show pour toi. Voici notre sélection des 6 incontournables pour finir l’année en beauté.

1. Lauryn Hill — 3 décembre @ Place des Arts

On ne va pas se mentir : quand Lauryn Hill annonce une date à Montréal, on arrête tout. C’est une légende vivante. Sa voix, son aura, son énergie… tout est spécial. Ce show à la Salle Wilfrid-Pelletier risque d’être rempli de moments où la foule chante tellement fort que ça donne des frissons. Un vrai cadeau avant les Fêtes.

2. Joé Dwèt Filé — 12 décembre @ Centre Bell

Si tu veux une soirée douce, sensuelle, avec des vibes zouk et kompa qui réchauffent l’âme, c’est ici. Joé Dwèt Filé s’installe au Centre Bell comme si c’était un grand salon caribéen. Attends-toi à des refrains qui restent dans la tête, des couples qui dansent collés, et une ambiance bonne vibe du début à la fin.

3. Burna Boy — 15 décembre @ Centre Bell

Burna Boy sur scène, c’est un autre niveau. Une énergie qui envahit tout l’aréna, des percussions qui font vibrer ton chest, et une foule qui devient UN seul mouvement. Si tu n’as jamais vécu un show afrobeats live, c’est maintenant. Tu vas brûler des calories, clairement.

4. Jessie Reyez — 2 décembre @ MTELUS

Jessie Reyez, c’est la raw emotion. Elle ne fait pas semblant. Quand elle chante, elle raconte sa vie comme si elle te parlait dans un bar à 2h du matin. Sa voix peut être douce, cassée, puissante… parfois les trois dans la même chanson. Au MTELUS, l’ambiance va être intime et intense. Prépare-toi.

5. KWALITI — 5 décembre @ Club Balattou

Envie de chaleur tropicale en plein hiver ? Va au Balattou. KWALITI apporte un mélange Afro-Caribéen qui fait sourire même les plus stressés. C’est petit, c’est vivant, ça danse serré, et tu repars en te disant : “J’en avais besoin.”

6. RNB FEVER — 21 décembre @ Ausgang Plaza

Si décembre te rend nostalgique, cette soirée est parfaite. Sur la scène on attend Rnboi, Blynk, Naate NK, Gäelle avec DJ Polla et Mohthorious…. bref, une vibe smooth. C’est la soirée où les couples se reforment et les situationships se compliquent.

Mercredi soir, le 26 novembre, le Bar Rodman vibrait d’une énergie bien particulière. Pas celle d’un showcase promotionnel comme on en voit tant, mais celle d’une famille musicale rassemblée autour d’un artiste qui, depuis plus de vingt ans, avance avec le cœur: Cruzito.

Pour ce listening party, l’endroit était comble. Des amis de longue date, des membres de sa famille, des collaborateurs créatifs, et plusieurs figures de l’industrie montréalaise avaient répondu présent. Le type de foule qui ne vient pas seulement écouter des chansons, mais témoigner d’un parcours. Et chez Cruzito, le parcours est presque aussi important que la musique.

Un créateur façonné par la vie et profondément enraciné dans sa communauté

Si Cruzito attire autant de respect dans l’industrie, c’est parce qu’il représente plus qu’une discographie. Il représente une résilience, une persévérance et un engagement émotionnel rares.

La présence notoire de collègues de l’industrie, de réalisateurs, d’artistes (David Campana, Imposs, Naomi, May Wells, Rymz, BB Puma, Fléau Dicaprio, J4DE, entre autres) confirmait l’empreinte que Cruzito laisse dans la communauté musicale montréalaise. Tout le monde semblait conscient d’assister non seulement à un événement, mais à une étape symbolique dans son parcours.

Les projets à venir de Cruzito laissent présager une suite riche : collaborations, nouveaux visuels, nouvelles explorations sonores. Le listening party du 26 novembre ressemblait moins à une fin de cycle qu’à un nouveau départ assumé.

En quittant le Bar Rodman, une chose semblait unanime: Cruzito n’est pas seulement en train de revenir. Il est en train de s’élever.

Et la scène montréalaise, telle qu’on l’a vue hier, rassemblée autour de lui, est prête à le suivre dans ce nouveau chapitre.

La chanteuse montréalaise dévoile une ère de renaissance, où la musique et le fashion deviennent les miroirs d’une même quête d’authenticité.

Il y a des soirs où tout s’aligne. Pour Nicole Musoni, son showcase solo à Montréal marquait davantage qu’un simple retour sur scène : c’était une reconnexion. Reconnexion à soi, à son art, à cette lumière qu’elle a façonnée au fil des années.

« C’était juste magique. J’ai vraiment anticipé ce moment-là pendant longtemps. J’ai travaillé dans l’ombre, et là… c’était comme une explosion d’énergie », raconte-t-elle avec émotion.

Connue pour son univers où la musique rencontre la mode, Nicole incarne une esthétique unique, vibrante et assumée. « J’ai toujours aimé m’habiller, être différente. La musique, c’était ma façon d’être différente aussi », dit-elle en riant.
Depuis ses débuts à “drifter” dans les friperies de Montréal, elle cultive un style à la fois raffiné, vintage et cosmopolite: un mélange de confiance et de liberté créative qui traverse aussi ses mélodies.

Une artiste en transformation

Nicole parle d’elle comme d’une femme en constante évolution.

« Je suis toujours la même, mais j’ai différentes saisons », explique-t-elle.

Cette idée de cycles, de métamorphoses, est au cœur de sa démarche. Dans sa musique comme dans sa vie, elle explore les émotions brutes, les zones grises, et la beauté des failles humaines.

« Je pense que les gens ont ressenti mon histoire. C’est dire tout haut ce que beaucoup vivent tout bas, sans filtres. C’est beau de dire nos erreurs, nos chutes. »

Son art devient une forme de guérison, mais aussi une affirmation. « I’m a girl’s girl. J’ai été élevée par des femmes fortes, des entrepreneures, des reines. Aujourd’hui, je veux représenter ça. »

Une vision mondiale, ancrée dans le féminin

Nicole prépare actuellement deux projets musicaux : un album collaboratif avec l’artiste rwandais Mystique, et un projet solo qui s’annonce dense et introspectif.

« On dit EP, mais honnêtement… c’est un album », confie-t-elle avec un sourire. « Il y a plus de dix morceaux. C’est le fruit d’un long travail, de beaucoup de changements, de nouvelles perspectives. »

Aux côtés d’Imposs et d’une équipe de producteurs venus de Corée du Sud, Londres, l’Afrique du Sud et du Rwanda, elle tisse un son à la fois intime et global.

« La musique est une langue universelle. Même sans parler la même langue, on se comprend », dit-elle en évoquant sa collaboration avec Snaggle, producteur connu pour son travail avec Sabrina Claudio.

Raw. Féminine. Afrique.

Trois mots, une identité.
Son nouveau projet solo s’annonce comme une célébration du féminin dans toute sa complexité : instinctif, sincère et ancré dans ses racines africaines.

« J’ai appris à lâcher prise. À laisser aller des choses, des gens, des émotions. Parce que garder tout ça trop longtemps, ça te freine plus que ça t’élève. »

Avec cette nouvelle ère, Nicole Musoni ne fait pas un comeback : elle trace un nouveau sillage.
Un chemin fait de liberté, de force et de lumière, à son image.