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Benoit Brière vit un été de grand bonheur

Cet été, Benoit Brière joue non pas un, mais deux personnages dans la pièce La puce à l’oreille.

Même s’il avoue avoir toujours réuni des équipes de rêve au Théâtre du Vieux-Terrebonne depuis qu’il en a pris la direction artistique, Benoit Brière confie que cet été, c’est particulièrement un grand bonheur, avec la pièce La puce à l’oreille.

Grand bonheur aussi qu’il partage maintenant son mandat de directeur artistique avec ses deux amis, Martin Drainville et Luc Guérin, qui sont également de la pièce, à ses côtés. « On a toujours voulu travailler ensemble, depuis ma sortie de l’école en 1991. Ce n’était pas arrivé jusqu’à présent, mais cette fois, l’occasion s’est présentée », confie Benoit Brière à BUM Interactif Groupe.

La puce à l’oreille s’est presque imposée d’elle-même, au moment de choisir la pièce. « Ça faisait plusieurs années que je me disais qu’on devrait s’essayer à faire du Feydeau (Georges Feydeau, auteur). On avait plusieurs possibilités, mais rapidement on s’est arrêtés sur celle-là, car elle offrait le plus de folie. Même les personnages secondaires sont extraordinaires. Rapidement, connaissant aussi nos forces, on m’a attribué les rôles de Champdebise et de Poche, Martin (Drainville) celui de Camille et Luc (Guérin) celui de Carlos avec son mono sourcil. Ça, c’est drôle comment c’est arrivé. On est tous les trois dans la loge, on est au début des essais de costumes, et le coiffeur est arrivé avec une moustache pour Luc. Je le revois avec la moustache dans les mains et le pot de colle à côté. Ça ne lui tentait pas de se coller ça tous les soirs sous le nez, c’est vrai que c’est fatigant. Il l’a tourné à l’envers et se l’est collée dans le front. On a tellement rit, qu’on s’est dit qu’il fallait garder ça, la moustache à l’envers devenue un mono sourcil. »

Benoit avoue aussi qu’il est difficile de garder son sérieux sur scène avec ses deux complices. « On ne doit pas se regarder dans les yeux, Martin, Luc et moi, sinon on se met en danger. Je te dirais qu’un soir sur trois ou quatre, il y a des ratés. Il y a des étincelles entre nous sur scène, c’est l’avantage de travailler avec des gars aussi généreux. »

Benoit est conscient que les temps sont durs, y compris pour le théâtre, mais il s’en fait une mission personnelle d’intéresser les gens le plus possible en leur offrant des pièces de qualité et en les gardant le plus accessibles possible. Ainsi, les spectateurs âgés de moins de 18 ans ne paient que 20 $ (plus frais) leur billet. « C’est un risque que l’on prend. On fait le pari que c’est un investissement à long terme. De cette façon, les parents peuvent être plus tentés d’amener leurs ados avec eux. Si tu voyais les messages de jeunes que l’on reçoit qui ont adoré la pièce. Les temps sont difficiles pour tout le monde. On essaie de garder les prix au plus bas, mais déjà, pour une pièce, tu peux aller voir trois films au cinéma. Donc, c’est à nous d’intéresser le public et de vendre nos pièces. Il ne faut pas chialer et attendre l’aide gouvernementale. C’est de notre responsabilité d’intéresser le public et d’en parler. Faut passer en mode action. »

Nous reverrons bientôt Benoit Brière dans une série télévisée, qui sera annoncée prochainement. Ensuite, l’été prochain, il fera la mise en scène de la pièce au Théâtre du Vieux-Terrebonne, il a deux gros projets de théâtre pour le TNM et attend des réponses pour d’autres tournages l’été prochain.

En attendant, La puce à l’oreille est présentée jusqu’au 7 septembre.