La Chambre des représentants des États-Unis, sous majorité républicaine, a voté plus tôt cette semaine pour l’ouverture officielle d’une enquête sur la destitution du président Joe Biden une décision historique qui pourrait avoir des répercussions sur les élections présidentielles de 2024.
Cette autorisation fait suite à des allégations de corruption et de pots-de-vin, liées au mandat de vice-président de Joe Biden et à ses relations d’affaires avec sa famille, dont son fils Hunter Biden. Les actions du président n’ont pas été remises en question malgré le climat politique très tendu.
Biden a critiqué le vote, estimant qu’il s’agissait d’une perte de temps et d’énergie infondée de la part du Congrès. Il a ajouté que l’attention portée par son adversaire républicain à ce coup politique sans fondement est une perte de temps et d’efforts, au lieu de se concentrer sur des travaux urgents pour la nation.
L’enquête porte sur des transactions financières entre des entités étrangères et des membres de la famille Biden entre 2014 et 2019, une période qui inclut la vice-présidence de Biden sous Barack Obama. Hunter Biden est soupçonné par les républicains du Congrès et les commissions qui supervisent l’enquête, ainsi que par d’autres, d’avoir utilisé l’influence de Joe Biden en politique pour son bénéfice personnel. Ces révélations n’ont soulevé que des préoccupations d’ordre éthique, et rien ne prouve que le président ait participé à des pratiques de corruption.
Bien que le GOP ait voté à l’unanimité pour approuver l’enquête, certains républicains ne croient toujours pas en sa validité. Nombre d’entre eux, en particulier ceux qui se trouvent dans des circonscriptions électorales importantes, s’inquiètent des conséquences politiques potentielles de cette décision. Les membres du parti s’inquiètent des coûts potentiels associés à la précipitation de la mise en accusation sans preuves suffisantes.
De l’autre côté, les démocrates se rallient au président. L’enquête sur la destitution a été qualifiée de coup politique dépourvu de toute intégrité et de tout fondement factuel. Les membres démocrates comparent l’enquête de destitution à une enquête sans crime. Ils s’interrogent sur la motivation des républicains qui réclament constamment cette enquête, compte tenu de l’absence de preuves.
Trois des quatre présidents qui ont fait l’objet d’une enquête de destitution ont été destitués. Il est également important de rappeler qu’aucun président en exercice n’a été mis en accusation. Même si Biden était mis en accusation par la Chambre des représentants, le Sénat étant contrôlé par les démocrates, la Chambre ne disposerait pas de la supermajorité nécessaire pour le condamner.
L’examen systémique a donné lieu à des spéculations sur l’intention réelle de l’enquête. Il est probable qu’elle vise à détruire l’image du président Biden, à l’approche d’un éventuel face-à-face électoral avec Donald Trump. Ce dernier, qui a été destitué à deux reprises, a encouragé ses alliés du Capitole à se venger de ses supposés adversaires et à agir rapidement en imposant M. Biden.
Ces procédures se poursuivront pendant l’année électorale et attireront l’attention du public. Elle risque également de distraire l’administration Biden, qui a réfuté ces allégations et qualifié la procédure de destitution d’abus de pouvoir. Cette mesure est le précurseur d’une épreuve de force politique dont l’issue reste incertaine dans un climat très polarisé.