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Je n’ai pas aimé ma deuxième fille comme j’ai aimé la première

(CHRONIQUE)

Je suis une personne plutôt angoissée d’emblée. Je crois que devenir parent, à la base, est un créateur d’inquiétudes. Mes plus grands moments d’angoisse ont pris forme en même temps que le deuxième embryon dans mon ventre. Lorsque j’ai ressenti les premiers symptômes de la grossesse, que la réalité du petit bâton à 2 lignes m’ait frappée pour la seconde fois, c’est là que je me suis dit: « Ah non, mais qu’est-ce qu’on vient de faire là! »

La machine à angoisse venait de décoller à plein régime. Je boucanais de questions sans réponses. Je revoyais mon frère, papa avant moi, exprimer ses peurs face à la venue de son 2e enfant. Ça résonnait comme une crainte d’échouer : « on a réussi à 99% avec la première, on ne réussira pas avec le 2e ». Je me disais que c’était une crainte qui n’avait pas lieu d’être. L’arrivée d’un autre enfant ne pouvait qu’améliorer les choses. J’ai compris plus tard ce qu’il essayait de me dire…

Je désirais cet autre enfant plus que tout au monde. J’aime être enceinte et j’ai apprécié ma grossesse. Au fil du temps, lorsque je ne pouvais plus accomplir mes plaisirs quotidiens avec ma grande et que je croulais sous la fatigue et le poids de mon gros ventre, la culpabilité me reprenait. Je m’en voulais de négliger mon premier enfant pour faire grandir l’autre en moi. La fatigue accentuait mon ressentiment.

Crédit:Elyzabeth Gagnon photographe

Cet enfant-là, en moi, qui occupait mon corps et prenait mon énergie, je ne l’aimais pas vraiment. Je n’ai pas regretté sa conception non, mais je ne l’aimais pas vraiment. Je n’imaginais pas ma vie avec cet enfant comme je l’ai imaginé avec ma première. Chaque soir, au couché de notre grande, on se faisait un « câlin tout le monde » elle, papa et moi. Je n’arrivais pas à concevoir quelle serait notre routine quand j’aurais bébé au sein et que je manquerais le fameux « câlin tout le monde ».

Je craignais la réaction de ma fille. J’avais peur de la « gâcher » en lui imposant une petite sœur. Aujourd’hui, je sais bien que tout ça ne faisait aucun sens, mais à l’époque, c’est ce que je ressentais. Elle a réagi, cela va de soi. Elle qui a toujours été un petit moulin à parole, a cessé de parler pendant plusieurs jours, voir des semaines. Maintenant, sa meilleure amie, c’est sa petite sœur.

Crédit:Jens Johnson / Unsplash

À l’hôpital, j’ai pleuré. J’ai pleuré parce que ma grande me manquait. J’ai pleuré parce que je ne connaissais pas ce bébé qui venait de naître. Une infirmière m’a dit ces mots qui m’ont fait sentir beaucoup moins seule et moins honteuse : « Quand j’ai eu mon 2e fils, je me sentais exactement comme toi. Maintenant, il a 7 ans et je n’imaginerais pas ma vie sans lui. »

Est-ce qu’on aime le deuxième enfant autant que le premier? Oui, mais peut-être pas tout de suite.

Mon bébé, tu as changé ma vie, tu l’as rendue meilleure. Jamais je n’imaginerais ma vie sans toi.

Vous avez une histoire comme celle-ci à partager? Écrivez nous au info@tplmag.com

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Un bébé si je peux

(CHRONIQUE)

Mon téléphone m’envoie un rappel. « Avez-vous oublié de saisir vos règles? » J’ai le cœur qui s’emballe – j’ai perdu le fil ce mois-ci. 4 jours de retard, ou 6 si l’on compare au mois d’avant. Je calcule, me questionne. Est-ce que ça se pourrait, finalement? Et non. Ce petit rappel électronique vient réveiller mes ovaires, mon utérus pleure, la rivière se déclenche.

Je me replonge dans ma lecture du moment, Un bébé si je peux, de Marie Dubois. Une bande dessinée qui explique les difficultés que vivent de nombreux couples alors qu’ils chérissent le rêve de porter la vie.
Crédit:Un bébé si je peux/Marie Dubois

L’autrice met en lumière tout le processus pour concevoir un enfant alors que la nature n’est pas de son côté. Des essais infructueux aux traitements hormonaux puis à la fécondation in vitro, on sent la frustration, l’incompréhension et la tristesse qui l’a habitée tout au long de son parcours parsemé d’aiguilles et de rendez-vous. Son ton à la fois dynamique et touchant vient me chercher dès les premières pages. Elle met la table sur ce sujet parfois tabou et explique l’infertilité de façon vulgarisée et douce.

J’aurais tant envie d’envoyer une copie de ce livre à certaines personnes qui ont croisé ma route ou qui m’entourent depuis les deux dernières années. Mon médecin. Celle que j’ai consultée après un an de tests négatifs, qui m’a accueillie dans son bureau et m’a répondu, à ma grande déception, que c’était dans ma tête, que j’y pensais trop. Je suis jeune, en forme et j’ai déjà un enfant, rien d’inquiétant! C’est dans ma tête. Comment ajouter de la pression à tout ça…

Un bébé si je peux
Crédit:Un bébé si je peux/ Marie Dubois

Bien que j’aie adoré l’écriture et les émotions représentées, je me suis sentie comme une impostrice dans certains passages, alors que moi, j’ai déjà une fille qui embellit nos journées. Le livre m’a aussi amenée vers une grande réflexion : ai-je essayé assez fort? Ai-je baissé les bras trop vite? Aurions-nous dû faire des traitements, même si nous avions décidé dès le début de ne pas nous embarquer dans ce long périple comme nous avons déjà un enfant?

Crédit:Un bébé si je peux/Marie Dubois
C’est une lecture qui nous amène aussi à réfléchir sur plusieurs enjeux de société. L’égalité hommes-femmes, la difficulté d’accès à certains soins, la réalité des femmes, la pression de la société. L’autrice habite en France et dépeint le portrait plus complet du processus de procréation assistée dans son pays, mais les similitudes avec le Québec sont nombreuses, on s’y retrouve facilement. 
Pour mon conjoint et moi, le désir d’un deuxième enfant et les échecs l’entourant sont quelque chose de plus intime que nous n’avons pas souhaité dévoiler ouvertement (d’où ma plume anonyme). Je vis bien les grossesses de mes amies et tente de ne pas montrer la petite jalousie qui vient quand même m’habiter. Tabou? Au début, pour moi, oui. Maintenant, je ne me gêne pas pour donner la vérité à la réponse à « Pis, c’est pour quand, le p’tit 2e? », malgré le froid qui s’en suit. Et quand j’en parle, je réalise que nous sommes plusieurs dans la même situation.
Crédit:Un bébé si je peux/Marie Dubois
Soyons solidaires entre femmes et n’imposons pas de pression, même avec des questions sans malice. On ne sait jamais quelle réalité entoure ces ventres vides.
Avez-vous d’autres œuvres du genre à nous proposer?
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IKEA dévoile un des dessins gagnants de son concours de peluches

Depuis quelques années, IKEA lance un concours de dessin afin de trouver le nouveau design d’une de leurs peluches SAGOSKATT. Pour l’année 2020, le concours était ouvert pendant plusieurs jours en octobre et tous les pays pouvaient y participer. Par la suite, les gens pouvaient voter pendant une semaine à la fin novembre et début décembre.

Après la récolte des votes, nous connaissons maintenant l’identité des gagnants et un des enfants est canadien! La jeune Audrey, de Saskatoon, a été choisie afin que son dessin devienne un des emblématiques toutous d’IKEA. Son dessin, appelé « Sandwich Friends » représente une amitié entre deux meilleur.e.s ami.e.s. Une des tranches de pain est le beurre d’arachides tandis que l’autre tranche est la confiture! C’est tellement mignon!

Outre Audrey, d’autres gagnants ont été choisis aux États-Unis, en Lituanie, en Russie et en Pologne. La nouvelle collection SAGOSKATT sera disponible dès cet automne dans les magasins IKEA.

Pour en savoir plus sur IKEA, cliquez ici.

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La relâche des écrans

(CHRONIQUE)

La semaine de relâche se termine et encore une fois, j’ai su conserver ma santé mentale… ou presque. Avant l’apocalypse, cette période de « relaxation » se déroulait sous le chaud soleil de la Floride, entassés dans le condo de Papi. Cette année, avec les restrictions de zones, j’ai dû prévoir des activités afin d’occuper mes enfants… et ce, à mon grand désespoir. Ce n’est pas pour rien que je ne suis pas éducatrice en service de garde !

Détestant l’hiver et tous ses sports, mon plan de match était simple : cuisine, jeux de société, films, cabanes de couvertures, magasinage masqué et limité en alternance avec le ménage, le lavage, les repas et la gestion des écrans. Ben oui ! Vous avez pensé au bordel technologique qu’un huis clos provoque au sein d’un groupe de 5 personnes ? Malheureusement, lorsque mon plan de match s’écrasait, et afin d’éviter de faire du temps pour meurtre, j’ai laissé mes enfants « devant les appareils » beaucoup plus souvent qu’anticipé. J’ai essayé de m’enfuir pour l’éviter, mais on me rattrape toujours.

Évidemment que j’aime les « internets » avec leurs jeux, leurs vidéos rigolos et leurs films. Mais puisque je ne suis pas imbécile, je sais pertinemment que « trop, c’est comme pas assez » et qu’il faut contrôler le temps d’exposition des enfants. Sans compter, le contenu qu’ils regardent. Non, mais ! Est-ce qu’il y a un boutte à TikTok ? Et pourquoi mes enfants tiennent absolument à me montrer TOUS les vidéos qu’ils visionnent ?! AUCUNE recette, je répète, AUCUNE recette de ver de terre en gélatine n’a été une réussite chez nous.

Personnellement, devoir gérer le temps d’écran d’un enfant est aussi amusant que de manger un coup de pelle ronde dans la face. Mes deux plus jeunes se battent pour utiliser mon téléphone intelligent ou pour bouder la tablette qui fonctionne moins bien que la tablette qui fonctionne dont mieux. J’ai beau partir la minuterie sur la cuisinière et établir des règles, ça se termine toujours avec un enfant qui crie, qui braille, qui claque une porte et qui me qualifie de « traîtresse injuste ». Une fois, j’ai oublié volontairement le mot de passe du wifi pour les pousser à faire autre chose… J’ai aussi changé les mots de passe des appareils. Tout ça pour me faire réveiller aux aurores avec la douce phrase : « Maman, c’est quoi ton code ? ». Finalement, j’ai menacé de lancer la télécommande de télévision dans la piscine, ce qui n’a provoqué aucune réaction. Ils se foutent de la télé!

Bref, gérer une progéniture techno est exigeant et épuisant – autant physiquement que mentalement, et ce EN TOUT TEMPS. J’ai beau avoir les meilleures intentions du monde au lever du corps, le volet « écrans » m’use quotidiennement et me casse les jambes au moins une fois par semaine. C’est dans ces moments que j’abdique. Je leur donne tout, je me verse un verre de vin et je m’isole dans ma chambre… pour regarder NETFLIX en cachette. Maudits écrans.

Crédit:GIPHY

Avez-vous de la difficulté avec la gestion des écrans ?

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Douce nostalgie

(CHRONIQUE)

Je crois qu’on peut dire que je suis quelqu’un qui profite de la vie à fond. Je savoure chaque instant, je veux me souvenir de chaque détail, odeur et sentiment vécu. Je suis celle qui, après une journée de glissades en famille, se trouve chanceuse d’entendre ses ados chanter sur la banquette arrière et qui s’imprègne du moment. Ça fait en sorte que je n’ai que très rarement de regrets, par contre je suis une grande nostalgique. Je parle ici d’une douce nostalgie qui réchauffe le cœur, attendris l’esprit et mouille l’œil de bonheur. J’imagine que c’est pour ça que je suis une véritable collectionneuse de photos et vidéos souvenirs. La preuve, j’ai près de 130 000 photos et vidéos de mes enfants dans mon ordinateur et on aime beaucoup les regarder ensemble.

Crédit:Askar Abayev – Pexels

Je suis sincèrement heureuse d’avoir filmé autant de moments. Bien sûr, j’ai capturé leurs premières fois dans tout et immortalisé nos multiples voyages, mais aussi les petits moments bien ordinaires comme mon fils qui déguste une collation, ma grande qui se peigne les cheveux ou ma belle puce du milieu qui se brosse les dents. Parfois même, je les filmais à leur insu à travers la fenêtre de la cuisine alors qu’ils jouaient tous les 3 dans la cour. Ainsi, j’ai en souvenir des danses douteuses, des jeux de rôles loufoques et très souvent de petits moments tendres entre frère et sœurs.

Crédit:Olia Danilevich – Pexels

C’est fou ce que ça me fait en dedans quand je regarde ces souvenirs. Parfois, j’ai l’impression que ces enfants là, sur mon écran, sont figés dans le temps, qu’ils ne sont pas les mêmes que ceux assis à côté de moi. Ils me font rire et pleurer tellement je les trouve mignons même que par moment, je me dis que j’aimerais un petit 5 minutes avec eux, pour les bécoter dans le cou et leur mordiller les orteils. D’un autre côté, ces êtres fabuleux qui partagent mon présent; ces ados de 13-16 et 18 ans, je ne voudrais les échanger pour rien au monde! Nos conversations sont riches et nos moments ensemble sont de vrais bijoux. En réalité, au fond de moi, je crois que je voudrais les 2 versions de ces petits humains merveilleux. La version cute, dépendante et colleuse que je pourrais prendre dans mes bras et celle mature et drôle avec qui je partage des confidences et des moments privilégiés irremplaçables.

Le temps passe, les choses changent et les gens évoluent, c’est ce qui fait que la vie est si fabuleuse. Notre mémoire ne peut tout retenir avec exactitude alors ces vidéos sont pour moi la chose la plus précieuse que je possède. Et je ne me lasse pas de les regarder encore et encore. Comme si j’étais spectatrice de ma vie d’avant, de qui j’étais à l’époque, de notre quotidien dans notre petit cocon d’amour. J’ai la certitude que dans quelques années encore, je serai nostalgique des moments que je suis en train de vivre présentement, et pour moi, c’est signe que je suis réellement heureuse.

Et vous ? Êtes-vous nostalgiques ?

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L’entreprise québécoise 4T ouvre sa première boutique!

L’entreprise québécoise 4T propose des produits et des soins pour la grossesse et le post-partum depuis déjà deux ans! Établie uniquement sur le web, l’entreprise fait le grand saut et ouvre sa toute première boutique physique en plein centre-ville de Granby.

La fondatrice et propriétaire, Geneviève Côté, a travaillé très fort afin d’ouvrir cette boutique et atelier où elle pourra continuer de faire grandir sa belle compagnie. La boutique offre un beau décor et une ambiance délicate afin que les mamans s’y sentent confortables. Il sera possible d’y trouver tous les produits déjà disponibles sur le site web et quelques exclusivités réservées au magasin.

Les mamans et futures mamans pourront acheter des produits à l’unité ou sous forme de boites thématiques, comme sur le site web!

Outre les produits pour les mamans, l’entreprise propose une gamme pour la maison et des produits qui conviennent aux hommes, comme des tisanes et des huiles essentielles. La boutique accueillera aussi des produits d’autres compagnies, comme la culotte menstruelle VIITA, la mousseline de coton Sous une feuille de chou, les chandelles et fragrances de l’entreprise Marée, les compresses d’allaitement et serviettes hygiéniques lavables d’Omaïki et les coussins d’allaitement et oreillers en écales de sarrasin de Coussins etc.

Vous trouverez plus d’informations sur la boutique et l’entreprise 4T ici.

Bravo pour cette nouvelle étape! 

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Mes enfants, ces anges à l’école

(CHRONIQUE)

J’ai croisé l’enseignante de ma fille sur la rue dernièrement et on a marché un bloc ensemble.

« Je voulais vous dire à quel point je suis contente de l’avoir dans ma classe.  Elle est tellement gentille, polie, généreuse, douce avec les autres. Elle prend certains enfants en difficulté sous son aile, elle organise leur pupitre et leur horaire… »  

« Ah oui?  Je veux dire…  Ah oui! »

Ma fille
Crédit:www.saramaudephotographie.com

Je crois que j’ai eu l’air bête, ou mêlée dans ma ponctuation.

Ce n’est pas que je n’étais pas contente ou fière du commentaire, j’avais juste l’impression (encore une fois) qu’on me parlait d’une autre enfant que la jeune pré-ado qui vit sous mon toit. Un contraste à la Dr. Jekyll et Mr. Hyde.

Bon, je ne dis pas que ma fille est complètement à l’opposé de ces belles qualités. N’allez pas croire non plus que je ne la trouve pas fabuleuse, elle l’est. Toutefois, à la maison c’est un peu différent.  La politesse est son défi pour lequel nous avons un calendrier à collants et le partage et les besoins de l’autre alimentent  beaucoup les disputes. Et que dire de l’organisation?  Ah!  Seigneur! Ce n’est pas dans sa chambre qu’on la remarque (ou on ne la comprend peut-être pas). Notre quotidien est souvent pimenté de conversations (argumentations) qui finissent en « t’es plaaaaaaaaate », en réflexions, en excuses aux plus jeunes et j’en passe.  Disons de façon bienveillante que ça semble moins naturel ici. 

Mais bon, qu’est-ce que tout cela veut dire ? Je remarque également la même situation avec mes propres élèves lorsque je rencontre leurs parents, ça doit donc être relativement commun.  Ça m’arrive régulièrement qu’un parent me mentionne: “Quand il n’écoute pas, on lui dit qu’on va te le dire.”  C’est souvent mentionné à la blague, mais je comprends l’idée et ça me rappelle drôlement ma propre fille.

Pourquoi donc? Je m’amuse à croire que mon éducation de feu ainsi que les valeurs et attitudes positives que je travaille avec ma grande, et dont on discute jour après jour, portent finalement fruit (il faut bien s’encourager n’est-ce pas).  J’imagine aussi que le milieu familial est un endroit qui lui permet de “ventiler”. Ça me fait drôlement penser aux fois où je suis impatiente à la maison, ça vous arrive ? Lorsqu’on tombe sur la tête de notre conjoint ou conjointe après une grosse journée. On ne se permettrait assurément pas ça au travail.

Ma fille
Crédit:www.charlottebdomingue.com

Cet événement n’était pas le premier et le running gag de la discordance entre l’école et la maison revient souvent ici. « Heille, on a encore encensé son attitude positive. » Je suis fière, je le crois, mais je ne peux pas m’empêcher de trouver ça drôle. J’aimerais pouvoir l’observer à l’école, voir comment elle évolue en société lorsque je ne suis pas là.

Et vous ? Est-ce que vos enfants semblent différents à l’école et la maison?

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Ma petite histoire d’infertilité: un jour on sera une famille

(CHRONIQUE)

Ce texte est le dernier d’une série de trois. Nous vous invitons à lire la première et la deuxième partie avant celle-ci.

Le 30 décembre 2020. Le jour J. Mon conjoint s’est présenté en matinée à la clinique pour fournir un échantillon de sperme. Je m’y suis aussi rendue quelques heures plus tard. On m’avait dit d’avoir la vessie pleine pour faciliter le procédé. J’ai bu de l’eau. Beaucoup d’eau. Malheureusement pour moi, cette journée-là, il y avait du retard à la clinique (ça ne m’était jamais arrivé). J’ai donc patienté environ 25 minutes dans la salle d’attente. On m’a ensuite installée dans une salle d’examen. Couchée sur la table, nue du bas, recouverte d’un petit drap de papier, attendant 20 minutes avec l’une de ses envies de pipi du pas possible. C’était long, très long. Sans parler de l’angoisse due au processus d’insémination lui-même.

Le médecin arrive finalement. Je vous dirais que je n’ai pas eu le temps de dire grand-chose, ça se voyait qu’il rushait, car il semblait pressé. Il me montre une petite fiole (de sperme) et me demande de lire les noms. J’y vois le mien et celui de mon conjoint. Il me dit, avec un ton humoristique : « on veut être sûr que je le fasse avec la bonne personne, hein ? » Il essaie de détendre l’atmosphère, c’est correct. Je lui souris, un peu. Il procède ensuite à l’insémination. Je vous épargne les détails techniques, mais ça dure un gros maximum d’une minute. Il me demande ensuite de rester allongée pendant 10 minutes. Je vous rappelle que j’ai toujours vraiment envie, ces 10 minutes à regarder le plafond me semblent donc durer des heures.

Il s’en passe des choses dans ma tête en 10 minutes. Je me rends compte à quel point avec une insémination on est loin, très loin, de la magie du moment de concevoir un enfant naturellement. Je m’imaginais mon peut-être futur enfant me demander un jour comment il a été conçu… Vous voyez le portrait. Ça frôle l’absurde. Je me consolais en me disant qu’il ne pourra jamais prétendre ne pas avoir été désiré.  Après une longue réflexion avec mon moi intérieur et quelques dessins sur les tuiles du plafond pour passer le temps, le 10 minutes s’est enfin écoulé. J’ai pris mes cliques et mes claques et j’ai couru jusqu’à la salle de bain.

Ça aura été un processus rempli d’émotions pour mon conjoint et moi. Ça en a toutefois valu la peine, parce qu’après seulement une insémination, je peux enfin dire que je suis enceinte. Notre petite famille s’agrandira finalement en septembre 2021.

Cette série traite d’infertilité et de tout ce que ça peut entrainer. Il est important de partager ces histoires qui sont beaucoup plus fréquentes que l’on ne le pense. Si vous avez une histoire que vous aimeriez partager n’hésitez pas à nous écrire à info@tplmag.com

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Mon désir d’enfant projeté sur ma meilleure amie

(CHRONIQUE)

Mon amie, ma sœur d’armes. Ensemble, nous avons remporté des batailles, mené de durs combats et nous en sommes, à chaque fois, ressorties plus soudées. Je connais ses forces et ses faiblesses, elle connaît les miennes et nous en faisons une arme. Elle a les mots et le timing pour me ramener sur Terre quand il le faut. Moi, j’ai la force et le caractère pour la protéger envers et contre tous.

Elle a vu naître mes enfants. Elle les a vu grandir tous les jours pendant près de 4 ans. Un nouvel emploi l’a éloignée physiquement de nous, mais pandémie ou pas, elle sait se faire sentir présente pour moi, sa filleule et sa nièce de cœur. Mes enfants se l’approprient affectueusement en lui donnant le surnom de : « Ma Lily ».

J’ai fait le deuil, cette année, de ce troisième enfant qui ne viendra pas. Les circonstances actuelles de ma vie amoureuse ne me permettent pas une troisième grossesse. C’est une décision arrache-cœur parce que je ressens toujours ce vide, ce trou, ou plutôt cet espace dans mon cœur qui n’est pas comblé.

Je crois que c’est mental, un genre de placebo, mais depuis qu’elle et son conjoint sont en essaie bébé, j’ai le sentiment de m’accomplir à nouveau. Je me dis que peut-être les grossesses, c’est comme les règles; les meilleures amies sont menstruées en même temps! On dirait qu’aujourd’hui, je ressens quasiment l’effet bébé; la plénitude.

Je revis ces instants où j’ai commencé à prendre mes vitamines prénatales pleine d’espoir. La première fois où j’ai fait l’amour sans protection et l’attente des premières règles. J’ai tellement porté attention à mon corps en attendant bébé. Je scrutais chaque parcelle de moi-même. Je me sentais si sereine, comme si j’étais faite pour porter la vie. J’étais tellement posée que je n’arrêtais pas de sursauter pour tout et rien. C’est comme cela d’ailleurs, que j’ai compris que j’étais enceinte pour la deuxième fois.

Maintenant, c’est à son tour et je ressens, à travers elle, le désir de cet enfant. Je garde sous la main tout ce qui pourrait lui être utile. Je rêvasse en imaginant sa chambre de bébé. J’empile déjà les essentiels alors que bébé n’est même pas encore en route. Je me surprends même parfois à tenter d’imaginer son visage.

Je suis en train de rediriger mon désir inassouvi d’enfanter sur elle. Et ça me fait du bien. Est-ce que cette grossesse et ce petit bébé chaton sauront me faire accepter que c’est terminé pour moi? Est-ce que je pourrai prendre un peu d’amour de cette naissance et venir patcher le petit trou qui est là, en dedans de moi?

Mon amie, je promets d’être à tes côtés pour te soutenir, te faire rire et t’écouter pleurer. Je promets aussi d’être disponible pour toutes tes questions sans jugement, avec respect et ouverture, comme d’habitude.

Je promets aussi de ne pas être trop intrusive… enfin… juste un peu!

Et vous, comment avez-vous vécu la grossesse de votre meilleure amie?

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Un prénom, une histoire

(CHRONIQUE)

Je me souviens très clairement, lors de ma première grossesse, avoir eu un sentiment de vertige. Nous devions choisir le prénom de notre fille. Cette décision que prennent les parents est la première d’une longue série de décisions qu’ils devront prendre pour l’enfant et elle est d’une importance capitale. Cette décision suivra l’enfant toute sa vie, il s’identifiera à ce prénom, le portera, les gens le surnommeront en jouant avec les syllabes de ce prénom, ce sera une partie de son identité. En pensant à tout cela, j’ai eu le vertige. Oh que j’étais heureuse de choisir le prénom de mon premier enfant, mais quand je pensais à toute l’influence qu’aurais ma décision sur sa vie future, ça me donnait le tournis.

À dire vrai, j’étais ce genre de personne qui avait une liste de prénoms en tête pour mes futurs enfants. J’aimais tant réfléchir aux jolis prénoms que je pourrais donner, un jour, à ma progéniture. Malgré cette préparation, quand le moment est réellement venu de choisir, je me suis tout de même sentie prise au dépourvu: ça y était, nous allions choisir le prénom de notre enfant, ce prénom qui le suivrait toute sa vie. À côté de cela, les autres décisions parentales peuvent quasiment paraître dérisoires (quasiment, hihi). Puis il faut aussi gérer les commentaires de l’entourage, la volonté des grands-parents, parfois, etc.

Pour ma fille, malgré mon vertige, le choix s’est fait de façon très simple, nous avions un coup de cœur partagé pour le prénom ELZA. Simple, court et délicat. Comme seconds prénoms, ma fille a hérité d’un prénom togolais : Yénam, puisque notre famille est autant québécoise que togolaise, puis elle a eu une partie de mon nom de famille : Violette.

Crédit:Catherine V.Laviolette

Pour mon garçon, les choses étaient plus complexes, car nous n’étions pas d’accord. Mon mari adorait le prénom Caleb alors que moi j’aimais Isaac. Finalement, après plusieurs semaines à tester les deux prénoms et en chercher un autre sans succès, nous avons opté pour Caleb. Maintenant que mon garçon est là, je vois que son prénom lui va à ravir. Caleb a aussi eu son prénom togolais : Maléki, et je lui ai donné le prénom de mon frère mort à la naissance, Olivier.

Crédit:Catherine V.Laviolette

Il y a autant d’histoires de prénoms qu’il y a de prénoms.

Bref, le choix du prénom est quelque chose de totalement personnel. Ce choix à une grande importance, c’est par lui que votre rôle de parent débute et que l’enfant dans votre cœur prend son identité. Certaines personnes décideront de faire ce choix après avoir vu le visage de bébé, d’autres le feront pendant la grossesse (comme nous). D’autres feront participer la famille, d’autres donneront le prénom d’un arrière-grands-parents ou d’un proche parti trop vite, alors que certaines personnes accorderont de l’importance à la signification du prénom et d’autres seulement à sa sonorité. L’important dans tout cela c’est que votre choix soit le vôtre et… celui de votre petit trésor.

Et vous, quelle est l’histoire du prénom de vos enfants?