L’allaitement est arrivé de façon naturelle pour ma fille et moi. À l’exception de quelques douleurs au tout début, le tout s’est installé sans questionnement; ma fille aimait ça et moi aussi. Ces moments d’allaitement ont été magiques, les yeux dans les yeux, ce lien qui nous unissait était fort. La première fois, couchée sur le lit d’hôpital, on a déposé ma petite étoile sur moi et c’est tout en douceur que l’allaitement a débuté.
Maintenant, ma princesse a 6 mois et j’ai besoin d’arrêter. Pas parce que je ne suis pas capable, pas parce que je manque de lait, mais parce que voilà, ça me tentait d’arrêter. Pendant ces 6 mois d’allaitement, j’ai vécu en symbiose avec ma grande fille et c’était le bonheur, mais aujourd’hui, j’ai voulu casser cette bulle. Je ne voulais pas la faire éclater pour le plaisir, non. Mais plutôt la briser pour en créer une autre, une différente. Une bulle construite de plein de beaux moments, de câlins, de sourires, de massages et de jeux. Une bulle qui laisse entrer papa. Une bulle que maman peut quitter pour prendre du temps pour elle et laisser l’étoile aux soins attentifs de papa.
J’ai vécu les deux, l’allaitement et le biberon. Les deux se valent tant qu’ils sont faits avec amour. Hier, j’allaitais ma fille, elle me regardait dans les yeux en jouant dans mes cheveux, aujourd’hui je lui donne le biberon et elle le lâche pour me faire un sourire avant de reprendre, elle me regarde avec ses yeux pleins d’amour.
La semaine passée, je l’allaitais pour l’endormir, mais j’ai eu ce drôle de désir d’avoir une activité, deux heures par semaine à parler d’autre chose que de bébé… L’activité en question tombait sur l’heure du dodo, pas de chance. Mais après un premier essai avec papa pour endormir notre grande fille, elle s’est endormie en quelques minutes. Ce soir, je la berçais moi-même et sans demander le sein, elle s’est endormie.
Dans son sommeil, son sourire me disait : « c’est correct maman, prend du temps pour toi, je vais bien, tout va bien, je t’aime. » Je t’aime aussi mon ange, contre vents et marées je t’aime et je veux le meilleur pour toi. Je veux tellement le meilleur pour toi que je pourrais m’oublier parfois, mais si je m’oublie ce n’est pas te rendre service, toi qui as besoin d’une maman en santé.
Biberon ou sein, dans la santé, dans l’amour, voilà l’essentiel pour nous deux. On a eu 6 mois magnifiques d’allaitement et aujourd’hui, une nouvelle aventure commence pour nous; une aventure avec autant d’amour et de merveilles que la première.
En passant, ce texte ne fait que relater mon expérience personnelle. Tout est correct: l’allaitement court, l’allaitement long, le biberon. Tout dépend de ce qui est le mieux pour vous. Chaque enfant est différent et chaque parent l’est tout autant!
Être parent, c’est se sentir coupable. Pour tout, pour rien — mais tout le temps. C’est ce petit goût amer, constamment : cette impression d’échec, ce sentiment qu’on aurait pu, qu’on aurait dû, faire mieux. Et être parent en pleine pandémie, c’est découvrir tout plein de nouvelles raisons de se sentir coupable.
D’avance, on n’y coupe pas : c’est sûrement ma faute. J’aurais dû être plus patiente. Je m’y prends sans doute mal. J’aurais peut-être dû prendre telle autre décision. On aime tellement ces petits humains, on veut tellement les porter au plus loin d’eux-mêmes qu’on voudrait ne jamais se tromper et leur offrir le parent parfait qu’ils méritent.
Mais comme si ce n’était pas déjà assez, à tous ces reproches injustifiés qu’on s’adresse au quotidien viennent, depuis le printemps dernier, s’ajouter une foule de petits blâmes jusqu’alors inédits.
Au printemps, il y a eu la culpabilité de travailler en s’occupant des enfants; la culpabilité de faire deux choses en même temps et donc, nécessairement, de faire chacune à moitié. La culpabilité de recourir aux écrans pour respecter une échéance et de prononcer beaucoup trop souvent les mots « pas maintenant » à des enfants qui ne réclament, bien souvent, que des miettes d’attention. La culpabilité de ne plus être une employée particulièrement efficace ou fiable, d’être toujours un peu déconcentrée et de devoir chuchoter pendant une réunion parce qu’un enfant nous dort sur les genoux. Bref, la culpabilité de négliger à la fois ses enfants et son travail.
À l’été, les écoles, les garderies et les camps de jour ont rouvert. La culpabilité s’est scindée en deux, et on a eu le choix. Le choix de se sentir coupable de garder encore les enfants à la maison alors qu’on devait travailler, de les priver de leur vie sociale et de leurs amis alors qu’il y avait d’autres options, et celui de les renvoyer dans leur milieu à l’aveuglette, sans certitude, avec une petite impression de sacrifice.
À l’automne, il y a eu la culpabilité d’envoyer les enfants à l’école comme si de rien n’était (ou presque). De les envoyer passer leurs journées dans des classes pleines, sans distanciation, et de ne pouvoir leur promettre que tout irait bien.
À l’hiver, dans notre cas, il y a eu une éclosion de COVID-19 à l’école. Du jour au lendemain, l’école a fermé, les enfants se sont ramassés en isolement, et le dépistage nous a été fortement recommandé. Il y a alors eu la culpabilité de les avoir envoyés à l’école malgré le risque. La culpabilité de n’avoir pu empêcher l’inévitable. La lancinante culpabilité, celle qui tord par en dedans, de voir les larmes couler sur leurs joues pendant qu’ils se faisaient enfoncer un écouvillon dans le nez. Je recolle encore des morceaux de mon coeur qui a éclaté ce jour-là; je crois bien en avoir égaré certains pour de bon.
Le congé des Fêtes a pris fin, et, depuis, il y a la culpabilité d’avoir renvoyé les enfants à cette école en faisant abstraction du fait que, probablement, le deuxième épisode ne se fera pas attendre bien longtemps.
Être parent en pandémie, c’est devoir prendre des décisions à tâtons dans un monde d’une imprévisibilité chronique et espérer ne pas les regretter. C’est ne pouvoir évaluer l’opportunité de chacune qu’après coup. Ce n’est pas évident, et ce n’est pas encore fini.
On en a encore pour un bout, et ça continuera à être difficile. Mais, avec un peu de chance, quand on retournera à nos petites culpabilités d’avant, elles nous paraîtront par comparaison bien futiles.
Ah, le fameux sommeil des bébés, des bambins et des enfants! Je ne suis pas certaine qu’il existe un sujet qui soit plus propice à la discorde lorsqu’on parle de parentalité. Rares sont les personnes de notre entourage ou de notre réseau qui sont 100% d’accord avec nos méthodes en lien avec le sommeil de notre bébé. Que ce soit sur l’endroit où l’on couche bébé, la façon dont on l’endort, les moyens utilisés pour maximiser le sommeil ou bien la rapidité à laquelle on répond aux pleurs, il y aura toujours quelqu’un pour nous dire : « Oui, mais moi… »
Je crois qu’il est important de normaliser le sommeil des bébés, surtout lorsqu’il sort du cadre de ce qui est attendu, normal, valorisé, discuté ou diffusé. Tous les enfants ont un sommeil différent et un même enfant aura un sommeil différent d’une nuit à l’autre.
Je voulais donc vous partager une histoire de dodo, celle de Minilove. Cette histoire est unique, comme chaque histoire de dodo, parce que tous les enfants sont différents. Son histoire a beau être distincte de bien des autres, elle est aussi normale. Les enfants n’ont pas tous le même rythme et ne se développent certainement pas tous de la même façon.
Il était une fois un petit garçon nommé Minilove qui faisait ses siestes uniquement dans la poussette les premiers mois de sa vie. De 3 mois à 6 mois, la grande majorité des siestes se passaient en mouvement : le plus souvent dans la poussette, mais aussi parfois dans la voiture ou la balançoire. C’est là qu’il dormait le mieux et le plus longtemps. Pour la nuit, il s’endormait souvent au sein de sa maman ou dans les bras de son papa, dans sa chambre ou bien dans le salon. Il était souvent très difficile, voire impossible, de le déposer dans son lit à barreaux. Les nuits de Minilove et de sa maman se terminaient toujours en cododo, ensemble sur le sofa ou ensemble sur un matelas par terre dans la chambre du bébé. C’était leur façon de faire, celle qui fonctionnait le mieux pour eux, sans être celle que les parents auraient nécessairement choisie au départ.
Les 6 mois de Minilove ont coïncidé avec le début de l’été et des grandes chaleurs. C’est aussi le moment où maman a commencé à endormir son garçon directement sur le matelas au sol dans sa chambre, autant pour les siestes que pour la nuit. Parfois, maman était capable d’allaiter et d’endormir Minilove puis sortir du lit sans bruits, comme une ninja. D’autres fois, elle devait passer toute la sieste collée sur lui pour qu’il demeure endormi. Jour après jour, la routine était la même : endormissement au sein, suivi de move de ninja pour quitter la pièce. C’est papa qui s’occupait ensuite de rendormir Minilove s’il se réveillait pendant la soirée, mais maman terminait invariablement la nuit avec bébé sur le matelas au sol.
Autour de 11-12 mois, la stratégie des parents a évolué un peu pour le soir. Après l’allaitement, Minilove était transféré à papa qui lui s’occupait de l’endormir et le déposer dans son lit au sol. Cette transition s’est faite plutôt rapidement et en douceur, et a grandement facilité le déroulement des soirées par la suite. Papa était maintenant en charge de coucher bébé autant pour les siestes que pour le soir, et ça se passait vraiment bien.
Maintenant à 14 mois, l’endormissement se passe (généralement) bien et rapidement pour tous les dodos. Les siestes sont parfois longues ou courtes, c’est variable. Les nuits sont toujours incomplètes, rarement plus que 3-4 heures de suite sans réveil. Le cododo constitue encore une bonne proportion des nuits et c’est sincèrement ce qui permet à maman de rester fonctionnelle malgré les nombreux réveils : elle se rendort rapidement à chaque fois. To be continued.
Chers parents qui passent au travers de durs moments en lien avec le sommeil de vos cocos, je suis empathique à votre situation. Le manque de sommeil peut être tellement difficile. Dites-vous qu’il y a de nombreuses familles qui vivent une situation drôlement similaire à la vôtre même si vous vous sentez seuls dans tout ça. Tentez de rester bienveillants envers vous-mêmes et vos enfants. Vous faites votre possible et ce que vous croyez être le mieux pour votre situation. Et, comme beaucoup de choses avec les enfants, tout finit par passer.
Il n’y a pas si longtemps encore, mon fils arborait ses jolies joues rondes et ses petits cheveux blonds fins. Ce petit chérubin vient tout juste de célébrer son treizième anniversaire et les changements qu’apporte la puberté peuvent être à la fois drôles et déconcertants. Pourtant, j’ai bien vécu cette phase deux fois avec mes filles, mais tout s’est fait plus en subtilité. Ou bien était-ce parce que ces changements, je les avais vécus également auparavant ?
Il n’y a pas si longtemps, il me semble, je bécotais ses petites épaules quand il sortait du bain et ses petites mains potelées s’emmêlaient dans mes longs cheveux. Maintenant, ses longs doigts fins courent sur le piano et reproduisent des mélodies magnifiques. Il prend lentement la carrure de son père et bientôt, ses épaules devront porter tout un lot de responsabilités.
Il n’y a pas si longtemps encore, sa voix cristalline chantonnait à travers la maison et je me souviens combien c’était doux à mon oreille. Maintenant, sa voix craque de plus en plus souvent, occasionnant des fous rires et des taquineries affectueuses de la part de ses grandes soeurs. D’ailleurs, du haut de ses 5 pieds 9 pouces, il les dépasse toutes les deux depuis un moment déjà.
Il n’y a pas si longtemps, je respirais ses petits pieds quand je le mettais au lit, lui faisant croire qu’un sentait le chocolat et l’autre le fromage. Il riait aux éclats devant mes grimaces et c’était un petit moment tendre que je répétais tous les soirs. Maintenant, ses pieds ont pris des allures de raquettes et je dois lui acheter de nouvelles chaussures tous les deux mois, car ils ne finissent jamais de grandir!
Oui, c’est vrai, sa voix de plus en plus grave, ses poils de jambes qui se multiplient à vue d’oeil et cette fameuse moustache molle qu’il refuse de raser sont autant de signes qui ne trompent pas: mon garçon devient un homme! Mais il y a bien des choses qui ne changent pas.
Tout aussi fort qu’à cette époque où il était tout-petit, je l’aime de tout mon être et mon âme. Tout comme quand il était petit, il me demande qu’on s’allonge ensemble avant d’aller dormir et il me raconte sa journée et des blagues parfois douteuses, mais qui m’amusent tellement. Quand il me prend dans ses bras, je respire dans son cou et j’y retrouve l’odeur du bambin qu’il a été. D’un autre côté, son épanouissement me comble de bonheur et le voir développer son caractère, découvrir ses passions et développer son potentiel est extraordinaire. Je le vois devenir un jeune homme et même si tout ça semble aller si vite, il reste mon fils, mon petit chérubin aux cheveux blonds et fins.
La Fondation CHU Sainte-Justine organise un grand concours de dessin chaque année depuis maintenant huit ans. Appelé Dessine-moi un câlin, le concours est ouvert aux enfants de 5 à 12 ans et s’inscrit dans le cadre du Mois des Câlins de Sainte-Justine.
Pour participer, il suffit de réaliser un beau dessin en lien avec la thématique du câlin. Le dessin doit absolument être réalisé sur une feuille blanche de format 5 X 7 pouces ou 8 ½ x 11 pouces (format vertical) et doit comporter un fond de remplissage blanc. Cette contrainte est la seule et unique à respecter puisque le dessin gagnant sera reproduit sur l’emballage de l’Embellisseur Lèvres « Rose Câlins » de Clarins. Voici la photo du dessin gagnant de l’an dernier pour vous donner une idée de ce que le résultat final peut avoir l’air :
Outre le fait de voir son dessin être reproduit sur l’emballage d’un produit beauté distribué à la grandeur du Québec, le ou la gagnant.e se fera remettre un chèque-cadeau de 1000$ à dépenser dans un magasin de livre et de jouets. Quel beau prix!
Les enfants peuvent participer jusqu’au 8 mars. Tel que mentionné plus haut, les dessins doivent être envoyés par la poste à la Fondation CHU Sainte-Justine.
Avec la pandémie, plusieurs programmes gratuits ont été obligés d’arrêter leurs activités… C’est le cas notamment du programme Karibou, disponible depuis trois ans pour les familles montréalaises des milieux plus défavorisés. Ce programme était conçu pour aider les enfants à bouger et à adopter un mode de vie actif. Avec son arrêt, ce sont des dizaines d’enfants qui n’ont plus eu accès aux services.
Face à cette réalité, le programme Karibou a décidé de créer et de lancer 60 capsules vidéo afin d’accompagner à distance tous les enfants qui ont besoin de bouger davantage. Les capsules sont complètement gratuites et sont destinées aux enfants de 1 à 5 ans ainsi qu’à leurs parents. Chaque capsule est d’une durée de 10 minutes et se suit facilement afin d’initier tranquillement l’enfant à l’activité physique. Différents thèmes sont abordés dans les capsules, comme l’équilibre, pour les enfants de 12 à 16 mois, la coordination main-œil pour les enfants de 16 à 20 mois, la coordination générale pour les enfants de 20 mois à 3 ans, la créativité pour les enfants de 2 ans à 2 ans et demi et l’écoute pour les enfants de 3 à 4 ans.
Les vidéos se font sans avoir besoin d’énormément d’équipement. Vous pourrez voir les capsules ainsi qu’en apprendre plus sur le programme Karibou en cliquant ici.
Je suis une personne quand même colérique. Il m’est souvent arrivé de lever le ton plus que nécessaire et même, d’arracher ou d’écraser des objets dans des moments d’emportement. Les causes qui me tiennent à cœur peuvent aussi me faire déborder. Mon tempérament est vif et, même si je suis le plus souvent de bonne humeur et easy going, j’ai toujours eu un côté explosif qui ressort de temps en temps (le plus souvent avec mon chum, le chanceux!).
Ceci dit, je ne m’attendais jamais à expérimenter autant de colère en devenant maman. J’ai eu vraiment honte de découvrir toute la hargne qui m’habitait parfois, lors de réveils nocturnes de bébé ou pendant certains moments plus difficiles. Une rage démesurée. Envahissante. Même si elle n’était pas contre mon bébé, elle me perturbait et me troublait. J’écrivais mentalement des lettres de haine à mon chum en pleine nuit, lorsque j’étais avec bébé. Certains jours, je lui hurlais dessus s’il n’était pas parfait dans sa réaction à mon égard ou à avec notre fille. J’explosais régulièrement. In-con-trô-la-ble-ment.
Chaque fois, lorsque j’étais calmée, j’avais terriblement honte, je m’excusais et je me promettais de ne pas recommencer toute cette violence. Peine perdue. Ça ne prenait parfois que quelques heures avant que j’explose à nouveau. Et le concept selon lequel « des excuses sans changement de comportement, ça ne vaut rien » me hantait. Qu’est-ce qui m’arrive? C’est quoi encore, cette nouvelle patente inconnue du monde de la maternité? Qui est cette nouvelle humaine agressive?
Jusqu’au jour où, sur une des nombreuses pages Instagram anglophones relatives à la maternité auxquelles je suis abonnée, j’ai découvert le concept de mom rage. Depuis, j’ai fait quelques recherches pour voir ce que le monde francophone en disait, mais je n’ai rien trouvé. Pourtant, la même recherche avec ces mots anglais dévoile une tonne d’articles, podcasts, vidéos et textes incroyablement soulageants.
Ça existe. Mon état portait un nom. Je n’étais pas simplement devenue une personne infâme… et je ne comprends toujours pas pourquoi je n’ai jamais entendu parler de ça avant.
La maternité est une boîte de Pandore stupéfiante, un mélange étrange de « il faut le vivre pour le comprendre » et « il ne faut pas faire peur aux potentielles futures mamans en donnant trop de détails », ce qui entraîne un peu trop de surprises à mon goût, alors que je pensais naïvement être quand même bien préparée. Oui, chaque expérience avec un nouveau bébé est différente, chaque maman l’est aussi, mais n’en reste pas moins que beaucoup (trop) de sujets sont tout simplement tabous. Que ce soit par honte ou pour faire comme si c’était facile — #êtrepositive — on ne parle pas assez des aspects les plus éprouvants de l’expérience. Les aspects comme la mom rage, notamment.
La colère est une émotion humaine bien normale, que nous expérimentons tous et qui n’est pas toujours facile à gérer, trop souvent vue comme « mal » ou « méchante ». J’ai 33 ans et je me sens encore coupable d’être en colère et je tente souvent de la réprimer au lieu de l’adresser convenablement! La rage, par contre, c’est la colère qui a perdu les pédales et est hors de contrôle. Elle dépasse les limites de l’expression saine d’une émotion.
Je commence tout juste à identifier ce qui est un trigger pour moi, un déclencheur d’irritation qui peut rapidement dégénérer en colère et, si ignoré trop longtemps, en rage. Ainsi, je suis souvent irritée de me sentir seule, sans contrôle sur mon existence et surtout, dépassée. Si, pendant ces moments d’inconfort, j’entends par exemple mon conjoint rire avec un collègue au téléphone — il est en télétravail depuis la fin de son congé de paternité — ça peut suffire à me mettre en colère: « Ah lui, il l’a facile hein? Il rigole toute la journée avec les collègues, en me laissant toute la job sale! »
Si, lorsque ma colère est attisée, il finit de travailler un peu plus tard ce soir-là, la rage peut commencer à gronder: « Il me manque tellement de respect, on ne compte pas pour lui, il ne pense qu’à lui, je fais tout ici. » Et lorsqu’il finira sa journée, c’est à une bombe sur le bord d’exploser qu’il demandera innocemment s’il reste des trucs à préparer pour le souper. Oh-oh. Boum. C’est parti. L’accumulation d’un million de petites choses, vraies et imaginées, s’abat sur lui. Et assurément pas de la façon non-violente et en parlant au « je » comme il est recommandé de procéder dans les cours de communication.
Pour d’autres, la mom rage commence un peu plus tard, en réaction à certains comportements de leur(s) enfant(s). De mon côté, j’en suis encore seulement à de l’irritation et parfois de la colère, surtout contre la réalité et pas tant encore contre mon p’tit chat de 10 mois. Sachant ce qui s’en vient dans son développement, je travaille fort à mieux me contrôler en amont, afin d’apprendre à évacuer avant d’exploser. Les mots que l’on prononce, impossible de les rattraper.
Quelques pistes pour éviter les explosions :
Seule:
Identifier ce qui déclenche notre irritation, notre colère
Oser exprimer les émotions ressenties, par écrit ou à voix haute
Prendre du temps pour soi, d’une façon qui nous fait du bien
Quitter les lieux, lorsque c’est sécuritaire de le faire
Trouver du soutien (par exemple, les groupes de mamans sur Facebook offrent souvent beaucoup d’écoute et d’empathie)
Pratiquer la méditation ou des techniques de relaxation
Avec les autres:
Verbaliser les émotions ressenties sans laisser les évènements s’accumuler (facile à dire!)
Demander de l’aide — j’ai envie d’écrire EXIGER de l’aide, particulièrement de l’autre parent, s’il y a lieu
Communiquer nos besoins avec précision
Mettre par écrit la répartition des tâches de chacun et la respecter
J’ai beaucoup de travail à faire pour apprendre à communiquer mes émotions, mes attentes et mes besoins, mais déjà, de savoir que je ne suis pas brisée est un immense réconfort.
La maternité est un ensemble de changements vraiment perturbants et c’est toujours rassurant de savoir que d’autres sont passées par là, ont survécu et ont même décidé de recommencer (ça, c’est la partie qui me dépasse). Si je peux faire une petite différence dans le monde, avec la portée que j’ai ici, ce sera pour rendre encore plus transparent ce passage: j’aurais aimé savoir un paquet de trucs avant d’être maman.
Je sais que c’est un apprentissage en continu pour toujours, que ça peut faire peur de trop en savoir à l’avance, mais je suis convaincue qu’on gagnerait vraiment à être davantage honnêtes dans notre parcours, parce que la vulnérabilité est effrayante, oui, mais oh combien rassembleuse.
Si ce texte vous interpelle, je vous en prie, faites quelques lectures à ce sujet, ça fait un bien fou!
Je me suis séparée parce qu’au fond de moi, je traînais sans cesse un sentiment de solitude comme un boulet à la cheville. Cette relation qui durait depuis des années ne comblait pas certains besoins viscéraux; me sentir aimée, être en confiance, pouvoir me déposer sur son épaule et me sentir prioritaire dans ses choix de vie.
6 petits mois se sont écoulés depuis son départ pendant lesquels j’ai fait des tours de montagnes russes interminables. Je retrouve enfin un peu de stabilité. Je reviens sur Terre. J’arrive maintenant à une prise de conscience: je voulais le grand jeu.
De retour à ma réalité de mère de 2 enfants en bas âge et séparée; je ne me suis jamais sentie aussi seule. Je me sens seule quand je n’arrive pas à ouvrir le pot de cornichons marinés alors que mes enfants me crient : « Monsieur Corni, Monsieur Corni! » dans les oreilles. Quand je dois changer la sapristi de cruche d’eau qui pèse une tonne. Quand je dois déneiger l’entrée, le balcon, le camion et la porte de garage.
Tout ça ce n’est pas grand-chose. Je m’habitue. Je me trouve même plutôt choyée quand mon père vient pelleter et que mon copain déneige mon camion. J’apprécie les petites choses, disons! Lorsqu’il est question des enfants, le boulet de solitude est beaucoup plus pesant.
J’ai eu énormément de difficulté avec les dodos de ma plus jeune dans les derniers mois. Des crises qui pouvaient durer parfois des heures. Je n’y arrivais tout simplement pas (j’y suis arrivée quand même). Certains soirs, j’aurais voulu que papa prenne le relais. J’aurais voulu qu’on en discute ensemble, qu’on s’encourage. Nous étions seuls, les pleurs de ma fille et moi.
Au final, ce qui n’était pas comblé auparavant ne sera que plus difficile (ou impossible) à atteindre désormais. Je vis seule. Même si j’ai un copain qui va et vient entre chez lui et chez moi, je vis seule. Nos priorités sont nos enfants, et ce ne sont pas des enfants communs. Le soir venu, c’est chacun chez soi, avant 20 heures. Mes angoisses de fin de journée, les discussions sur l’oreiller, les inquiétudes à partager, ça n’existe que rarement.
Mes besoins viscéraux, quels besoins viscéraux? Je me croyais mal aimée, mise de côté, mais j’avais quelqu’un qui m’écoutait dramatiser ma vie pendant que je pliais la dernière brassée de linge de la journée. J’avais un papa qui me disait « je m’en occupe » quand les enfants se réveillaient la nuit. J’avais un chum qui déneigeait l’entrée avec les enfants pendant que j’essayais de faire une sieste. J’avais un Superman pour ouvrir le tant attendu pot de cornichons.
La séparation m’aura appris deux choses : 1. On ne tombe pas en amour avec l’amour. Les feux d’artifice, c’est éphémère. 2. Je ne serai la priorité de personne et c’est correct ainsi. Je dois apprendre à être la priorité de moi-même.
Et vous, qu’est-ce que votre séparation vous a appris?
Voici une nouvelle qui réjouira très certainement plusieurs enseignant.e.s! L’organisme Éducazoo, qui accueille et offre un milieu de vie à des centaines d’animaux exotiques, fait maintenant partie du Répertoire culture-éducation du gouvernement, ce qui signifie que les activités qu’il propose peuvent désormais être subventionnées par le programme La culture à l’école.
Comme une des missions principales d’Éducazoo est d’éduquer et sensibiliser le public à adopter des comportements responsables vis-à-vis des animaux, il est tout à fait logique que l’organisme fasse maintenant partie de la liste des activités admises dans le Répertoire culture-éducation.
Éducazoo fait partie du Répertoire dans la catégorie « Science » et côtoie des grands noms comme l’Aquarium de Québec! Pour obtenir son accréditation, Éducazoo a développé tout plein de programmes ultra intéressants pour les élèves de différents niveaux. Les thématiques ont été développées par l’équipe de biologistes du refuge et ciblent les objectifs du Guide de progression des apprentissages du ministère de l’Éducation. Par exemple, il est possible de réserver un atelier sur la perception lumineuse et sonore pour les jeunes du secondaire. Durant cet atelier, des concepts plus complexes comme les longueurs d’onde et la fréquence sont expliqués à l’aide des animaux!
«Tout est parti de la volonté d’aider le personnel enseignant ! Avec Éducazoo, on côtoie la réalité du dur travail des professeurs et on sait à quel point on leur demande d’être spécialiste de tout ! Nos activités ont pour mission d’aller compléter l’enseignement et aider les professeurs à motiver les jeunes sur des sujets scientifiques parfois abstraits. C’est notre façon d’appuyer le personnel enseignant et de leur donner un coup de main ! Peu de gens savent à quel point on leur demande de réaliser l’impossible avec peu de ressource ! », décrit Joanie Asselin, propriétaire d’Éducazoo, lorsqu’elle parle de cette nouvelle accréditation.
C’est vraiment une bonne nouvelle pour l’organisme et pour tous les enseignant.e.s qui seraient intéressé.e.s à réserver un des excellents ateliers d’Éducazoo!
Pour en savoir plus sur les activités dédiées au préscolaire, cliquez ici. Pour celles du primaire, cliquez ici et pour celles du secondaire, cliquez ici.
Quand j’ai appris que j’étais enceinte, je me suis mise à beaucoup lire sur le sujet. J’étais fascinée par ce que le corps d’une femme pouvait faire, par l’évolution du fœtus. J’étais captivée par mon application de suivi de grossesse et m’informais de tout auprès de mon médecin. Quelques mois avant mon accouchement, mon conjoint et moi avons décidé d’aller à la rencontre de Nancy Richard, une fière de maman de deux grandes filles, passionnée d’éducation, mais aussi une entrepreneuse qui a fondé, il y a quelques années, l’École Cybèle.
Nous avons décidé de nous tourner vers elle afin d’obtenir des conseils de sa part pour nous préparer à la naissance de notre fille. Ses connaissances comme doula, docteure en naturopathie et coach périnatale nous ont été très bénéfiques. Nous avons quitté son bureau en étant encore plus prêts, plus rassurés. De mon côté, j’ai été impressionnée par son travail, son expertise et ses conseils qui, eux, me sont restés en tête – même en plein travail lors du jour J.
Lors de mon accouchement, j’ai pu mettre en pratique ce qu’elle nous avait suggéré et me remémorer tous ses bons trucs et ses encouragements positifs. Je sais qu’elle a fait une différence dans mon appréhension face à mon accouchement et sur ma manière de le vivre. Après le grand jour, Nancy était encore là, pas trop loin du téléphone, si j’avais des questions. Elle a d’ailleurs été d’une bonne aide alors que j’avais des interrogations sur l’allaitement et ses difficultés.
Son parcours, mais surtout son apport, m’a beaucoup inspirée. Dans la dernière année, trois amies de mon entourage rapproché ont eu la chance de porter et donner la vie. Et je ne sais pas pourquoi, mais celles-ci se sont très souvent tournées vers moi pour obtenir des conseils ou pour être rassurées. Et c’est un rôle que j’ai pris très au sérieux et qui m’a beaucoup touchée! En fait, j’ai pris grand plaisir à me replonger dans mes propres souvenirs, à relire mes notes de pré-maman/nouvelle maman et bien sûr, à fournir des conseils transmis par mon accompagnante à la naissance. Tout comme elle, je souhaitais être sécurisante et positive.
Dans la dernière année, j’ai aussi beaucoup lu. Beaucoup de livres sur la grossesse, sur le cerveau de l’enfant, sur son développement. Je me suis rendu compte que le sujet m’intéressait énormément. J’ai réalisé que je souhaitais réellement bonifier mes connaissances, explorer encore plus en profondeur la périnatalité et ainsi pouvoir encore mieux aider les femmes qui m’entourent.
Et c’est pourquoi… Sous peu, je plongerai donc dans une nouvelle aventure avec grand bonheur : celle de débuter officiellement ma formation de doula et coach périnatale avec Nancy! Je suis très heureuse de pouvoir entamer ce nouveau chapitre et d’avoir la chance d’être formée par celle qui a assurément fait naître, inconsciemment, mon intérêt pour le sujet. La transmission de son savoir me rend hyper fébrile et j’ai très hâte de pouvoir approfondir mes connaissances à son maximum. En devenant maman, je ne pensais pas qu’un tel intérêt pouvait se développer. Et je n’en reviens pas d’avoir l’occasion de pouvoir suivre ce type de cours!
Être bien accompagnée et soutenue durant la grossesse et après l’accouchement m’a été si important. Je compte un jour pouvoir, à mon tour, faire ma part auprès de futurs parents.