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5 livres jeunesses pour célébrer le Mois de l’histoire des Noirs

J’ai beaucoup cherché afin de trouver des albums jeunesse qui permettraient à ma grande fille de se reconnaître dans un personnage principal qui lui ressemble et j’ai envie de vous présenter mes petites trouvailles en ce mois de février, mois de l’histoire des noirs. Peu importe la couleur de peau de votre enfant, ces 5 livres sont merveilleux et méritent d’être lus.

Sulwe

Crédit:Sulwe de Lupita Nyong’o Illustrations de Vashti Harrison – Photo des éditions Scholastic

Ce livre est le favori de ma grande fille, même si elle ne comprend pas encore toutes les nuances de cette histoire qui traite d’un sujet qui n’est pas facile. Ma fille l’adore tout de même, probablement pour ces illustrations fabuleuses et l’amour qui s’en dégage. Ce livre nous présente une petite fille, Sulwe, qui ne se trouve pas très jolie, car elle est plus foncée que ces proches. En effet, sa sœur, qui a la peau plus claire, reçoit plein de beaux compliments à l’école, mais pas elle. Alors qu’elle est triste, une étoile filante l’embarque afin de lui raconter l’histoire de deux autres sœurs : Nuit et Jour. Nuit aussi se sentait malaimée, mais les deux sœurs, ainsi que les habitants de la terre, se sont vite rendue compte de l’importance qu’elles avaient toutes les deux, autant Nuit que Jour. C’est une histoire qui parle d’estime de soi, ainsi que de l’importance de chacun dans la société (nous ne pourrions pas vivre sans Jour ou sans Nuit, ni même sans les nuances entre les deux!). J’avoue que lorsque la maman parle à Sulwe dans le livre, en la comparant à une étoile brillante, j’ai les larmes aux yeux à chaque fois. C’est magnifiquement écrit, de plus, j’ai toujours surnommée ma fille : ma petite étoile, ça me touche donc particulièrement. Vous le trouverez ici.

Nos boucles au naturel

Crédit:Nos boucles au naturel de Matthew A. Cherry Illustrations de Vashti Harrison – photo des Éditions Scholastic

Ce livre est le coup de cœur de papa. J’adore ce livre qui met de l’avant la relation père-enfant. C’est notre seule livre mettant en vedette le papa, il est donc très précieux. Papa adore le lire à notre fille. De plus, le livre met aussi de l’avant la beauté des cheveux frisés, je le conseille donc à tous ceux qui ont des enfants à la chevelure bouclée. Pour ce qui est des illustrations, elles sont tout simplement superbes. Vous trouverez le livre ici.

Quelles tête !

Crédit:Quelle tête! Robert Munsch, Éditions Scholastic

Avec les livres de Robert Munsch, on ne se trompe jamais, selon moi. Ce livre est plein d’humour et les illustrations sont très jolies. Le livre utilise la répétition et ça fonctionne très bien avec les enfants. Ma fille adore répéter les mots avec moi. Il me fait penser à un livre du même auteur que j’adorais quand j’étais petite : Les fantaisies d’Adèle. Les deux livres sont un peu dans le même style, je trouve. Il y a de la répétition, de l’humour et des coiffures dans les deux! Vous trouverez ce livre ici.

Ruelle d’hiver

Crédit:La ruelle d’hivers – Céline Comptois, illustré par Geneviève Després, Éditions Scholastic

Ce livre ne ressemble pas vraiment aux précédents, car il ne traite ni de peau foncée ni de cheveux frisés. Il parle de l’amitié, des voisins, de l’hiver et du jeu. Mais voilà, nos enfants ont besoin de s’identifier aux personnages d’histoires qui parlent d’autres sujets également. La beauté de ce livre est que tout.e.s pourront se reconnaitre, les enfants présents font un beau portrait de la diversité culturelle du Québec. Les illustrations sont magnifiques et représentent bien nos rues enneigées québécoises. Après avoir lu ce livre, à tous les coups, nous avons envie d’aller jouer dehors et de profiter de l’hiver!  Vous le trouverez ici.

Comme un million de papillons noirs

Crédit:Comme un million de papillons noirs, NSAFOU, LAURA . BRUN, BARBARA. CAMBOURAKIS 2018

Ce livre, malheureusement, ne fait pas partie de ma bibliothèque et je ne l’ai pas encore lu, mais il est sur ma liste et m’a été recommandé à plusieurs reprises. En effet, j’entends souvent parler de ce livre avec éloges, j’ai donc très hâte de me le procurer. L’histoire met en vedette la petite Adé qui reçoit des commentaires désagréables sur sa chevelure crépue. Elle interroge donc des membres de sa famille qui l’aident à apprécier ses cheveux si magnifiques. Vous pouvez le trouver ici.  L’auteur de ce livre à d’ailleurs écrit un autre livre qui me semble aussi très intéressant et qui traite d’un sujet semblable. Il s’agit du livre : Le chemin de Jada. Vous le trouverez ici.

Finalement, je crois qu’il est vraiment enrichissant pour l’enfant d’avoir, dans sa bibliothèque, des livres dans lesquels il pourra se reconnaître et s’identifier aux personnages. Les livres ont ce pouvoir magique, celui de dire à une personne qu’elle n’est pas seule et qu’elle peut, au fil des pages, partir à l’aventure avec le personnage principal.

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Meghan Markle et le prince Harry attendent un bébé arc-en-ciel

En juillet dernier, la Duchesse de Sussex et son amoureux, le prince Harry, ont vécu une des choses que redoutent le plus les parents de ce monde : une fausse couche. L’actrice avait raconté la douloureuse expérience dans une chronique du New York Times. Suite à la publication de cette chronique, la Duchesse de Sussex s’était fait vivement critiquer d’avoir partagé un événement aussi intime de sa vie, ce qui met en lumière la stigmatisation encore trop présente du deuil périnatal.

Malheureusement, le tabou entourant cette triste réalité isole les parents alors qu’ils sont déjà dans un état très vulnérable. C’est pourquoi il est important d’en parler et qu’il est plus que pertinent lorsque des stars et personnalités publiques comme Meghan Markle ou encore Chrissy Teigen partagent leurs histoires.

Dimanche dernier, le 14 février, un porte-parole du couple a confirmé que les parents du petit Archie attendent un deuxième enfant. On ne connait pas encore la date d’arrivée de ce petit bébé arc-en-ciel ni son sexe. Cette annonce du couple pourrait être un doux clin d’œil à la mère d’Harry, la princesse Diana qui avait annoncé sa deuxième grossesse le 13 février 1984.

Une magnifique photo du couple a été partagée sur Instagram via le compte de la photographe et grande amie de Meghan Markle, Misan Harriman.

C’est une très belle nouvelle pour le couple et on espère que le reste de la grossesse se passera comme un charme!

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Ce livre touchant aborde en douceur le deuil chez l’enfant

Nous voulons vous parler de L’envolée, un livre touchant qui s’adresse aux enfants et à leur famille. Le livre a été écrit par Joanie Poirier et illustré par Gwenaëlle L’Heureux-Devinat. Le projet a été réalisé en collaboration avec La Maison des Petits Tournesols, un organisme qui a comme mission d’accompagner les jeunes et leur famille à travers leur processus de deuil.

L’autrice est une comédienne qui a souhaité immortaliser la vie et le courage de sa sœur décédée de complications d’une deuxième greffe bipulmonaire. Elle a donc écrit l’histoire de L’envolée un peu pour ses fils, afin de leur présenter à travers des mots le courage de leur tante. L’histoire raconte la rencontre et l’amitié entre Lou, un jeune garçon, et Karen, une fillette atteinte de la fibrose kystique. Lou apprendra beaucoup de choses sur la vie à l’aide de son amitié avec Karen, et c’est pourquoi il sera dévasté lorsque Karen décèdera. Malgré sa tristesse, il apprivoisera son deuil et l’absence de son amie.

En plus de cette touchante histoire, une section éducative proposant des pistes de réflexion et de discussions pour aborder le deuil en famille est incluse à la fin du livre. C’est grâce à l’organisme communautaire La Maison des Petits Tournesols que cette section a pu être ajoutée.

Un lancement virtuel aura lieu le lundi 15 février, à 19h. Pour tous les détails sur le lancement et pour savoir comment vous procurer le livre, on vous invite à consulter la page Facebook de La Maison des Petits Tournesols. 

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Comment faire du yoga avec nos enfants

(CHRONIQUE)

J’ai pris des résolutions en janvier, l’avez-vous fait aussi? Évidemment, certaines résolutions sont difficiles à tenir, mais il y en a une à laquelle je tiens : faire plus de yoga et l’intégrer à ma routine. J’essaie d’en faire chaque jour, même si ce n’est que 15 minutes. Je me sens tellement bien après une petite séance de yoga, ça commence la journée en beauté!

On ne va pas se mentir, ce n’est pas une résolution facile pour les parents. Moi, j’ai deux enfants (2 ans et 7 mois) et je voulais tenter de les intégrer à cette routine, en partie parce que je n’arrive pas à me réveiller avant eux, j’aime trop dormir. Ma grande de 2 ans a très envie de m’imiter, mais ça se termine souvent avec moi en cobra et elle qui saute sur mon dos ne me laissant pas changer de posture. AH ! J’ai quand même trouvé plein d’idées afin qu’ils apprennent à apprécier le yoga et ça fonctionne plutôt bien (on s’entend, la séance de yoga est pas mal moins relaxante, mais les fous rires sont garantis, haha !).

Voici ma petite planche de yoga que j’ai bricolée, ainsi que les images gratuites que j’ai trouvées en ligne, si vous avez envie de faire quelque chose de similaire.

Confection de la planche de yoga

Crédit:Catherine v.laviolette
Crédit:Catherine V.Laviolette

Sur ces photos, vous pouvez voir ma fameuse planche de yoga ! Si vous souhaitez en faire une pareille, vous aurez besoin d’une planche de bois (vous pourriez aussi opter pour du carton), de la peinture et des velcros. Après avoir imprimé et plastifié vos images de yoga, vous pourrez y mettre des velcros sur la planche et les images et le tour est joué. Petit truc: n’oubliez pas de bien mesurer l’espace que prennent les images sur la planche afin de bien positionner les velcros.

Pour l’utiliser, l’enfant peut choisir les postures qu’il ou elle veut faire et les coller sur la planche, ensuite, vous effectuez la routine tout.e.s ensemble ! Ici, c’est devenu un essentiel de notre routine matinale.

Où trouver du matériel en ligne

Les images proposées par Pomme d’api

Crédit:pommedapi.com

Ces images de yoga sont géniales, car elles proposent une petite histoire à raconter à l’enfant pour effectuer les postures, ce qui transforme la routine de yoga en jeu! Vous les trouverez ici.

Images pour dés de yoga par Blogue à part

Crédit:blogueapart.com

J’aime tellement ce blogue, je suis carrément fan de tout ce que la créatrice fait, je me fais donc un devoir de partager avec vous ces petites images. J’avoue ne pas les avoir imprimées… En fait, ces images sont sorties alors que j’avais déjà fait ma planche et tous mes cartons. Je vous en parle quand même, car je les trouve très mignonnes. Normalement, ces images sont faites pour un dé à pochettes. Personnellement, j’ai fait plein de dés à images avec des boites de carton pour mes enfants, c’est une autre option si l’on n’a pas le fameux dé. Donc, à vous de choisir, soit vous créer un joli dé de yoga (on brasse et effectue la posture qui apparait) ou bien les images pourraient aussi être utilisées pour créer une planche de yoga.

Images montrant de «vrais» enfants

Crédit:Catherine V.Laviolette

Ces images sont des photos de véritables enfants pratiquant le yoga, c’est donc facile pour les enfants de comprendre comment se placer afin d’effectuer la posture. Ma fille les adore, quand elle voit les images elle dit : « bébé ». Personnellement, j’ai imprimé les images en ajustant la mise en page pour qu’elles soient plus petites, puis j’ai plastifié les cartons en recto verso, nous avons donc obtenu de petites cartes de yoga. C’est sur ce site que j’ai trouvé le lien de ces photos, vous verrez, il y a plusieurs liens avec d’autres images de yoga également!

Le mini livre de yoga gratuit

Crédit:renaud-bray.com

Voici un petit livre super intéressant à imprimer et plastifier afin de le consulter avec vos enfants. Le livre complet est disponible à l’achat, vous le trouverez ici. La version disponible en PDF offre tout de même quelques pages à imprimer, et si vous l’aimez, vous pourrez vous procurer la version complète. Ça permet de tester avant d’acheter. Les postures sont si bien illustrées, les enfants auront plaisir à imiter les enfants du petit livre!

Les cartes de yoga

Crédit:Catherine v.laviolette

En terminant, je vous présente mes images coup de cœur : les cartes de yoga que vous trouverez ici. C’est celles-ci que j’ai utilisées pour ma planche. J’aime les illustrations simples et claires, l’explication de la posture en quelques mots, et j’adore que le niveau de difficulté de chaque posture soit imagé dans le bas de la carte. Ces cartons sont idéals pour la fameuse planche de yoga, si vous avez envie de la bricoler, mais ils peuvent aussi être utilisés pour divers jeux. Par exemple, vous pourriez faire un jeu calqué sur le jeu de cartes POKEMON  puisque les postures ont des niveaux de difficulté. Dans ce jeu, le perdant ferait la posture de son carton! Vous pourriez inventer tellement de jeux différents, cela pourrait aussi être un jeu de mémoire, en imprimant les images en double, le gagnant effectuerait la posture dont il a trouvé les cartons! Qui a dit que le yoga n’était pas un jeu ? Pas moi, ça, c’est certain!

Pour ma part, je suis vraiment heureuse d’avoir pu intégrer le yoga à notre routine familial. Je me rends compte des bienfaits sur mes enfants quand, par exemple, ma fille pense à sa respiration (car elle m’imite et m’entend respirer). Cela l’aide à se calmer quand elle en a besoin. De plus, ça aide à nous faire bouger à l’intérieur cet hiver. Pour ce qui est de mon garçon qui a 7 mois, il ne fait pas encore les postures ( sauf celle du cobra, haha), mais il aime ce moment de yoga, car je l’intègre à ma routine en le chatouillant, ou en le portant pendant la posture du guerrier. Cela devient donc un beau moment à partager et mon petit homme adore cela.

Finalement, il y a beaucoup de moyens pour intégrer le yoga en famille, mais c’est certains que ça vaut aussi la peine de le faire seul.e en soirée, si vous en avez l’occasion, cela sera sûrement plus relaxant que la séance familiale.

Faites-vous du yoga avec vos enfants?

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5 livres qui seront appréciés des ados

Il est parfois difficile de trouver de bons livres que vos adolescent.e.s apprécieront. Nous ne sommes pas certain.e.s de leurs goûts ou du genre de livre qu’ils/elles aiment lire, et leur offrir la lecture en cadeau peut être périlleux… Heureusement, des spécialistes chez Les Libraires ont préparé une liste contenant plusieurs suggestions de livres parfaits pour les jeunes.

Nous avons fait le tour de cette liste de suggestions, que vous pouvez consulter ici, et nous avons sélectionné cinq livres parmi les 51 suggestions.

Découvrez nos choix ci-dessous.

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Le souvenir des anniversaires en pandémie

(CHRONIQUE)

On approche bientôt d’une année complète en pandémie. Donc, presque tout le monde a une anecdote à propos des anniversaires en confinement. Tristes? Ennuyants? Différents? Inventifs? Alors que celui de mon copain et le mien sont passés un peu sous le radar, ma fille a eu droit à un semblant de fête « normale ». On était en plein cœur de l’été, alors que les mesures étaient plus lousses, et elle a eu son petit party d’anniversaire.

Mais c’était tout de même différent. D’habitude, je mets vraiment « le paquet » pour faire de son anniversaire une journée très spéciale. Je me suis toujours beaucoup investie, parce que ça me fait tellement plaisir de voir les petites étoiles briller dans ses yeux. On invite la famille et les ami.e.s, on organise une grande chasse au trésor et on fabrique une tonne de décorations. Cette année, son anniversaire de 13 ans a été le plus simple de tous. L’ironie c’est que, malgré cela, il aura été le plus fêté en 2020 de toute notre famille. Ses petites cousines auront été moins chanceuses côté anniversaire.

Elles ont respectivement fêté leurs premier et quatrième anniversaires en début janvier et à une semaine d’intervalle. C’était en plein couvre-feu, avec toutes les restrictions qu’on connaît. Toute la famille était présente, sur vidéo, pour les voir sourire devant leur gâteau d’anniversaire. C’était beau et triste à la fois. On fait tellement d’efforts pour amener de la joie dans cette situation un peu déroutante. On met une couche de crémage sur notre solitude, notre résilience et notre désespoir. On tente tant bien que mal que faire du spécial pour chasser la tristesse quelques instants.

Je me suis demandé si cet anniversaire de 4 ans allait marquer ma nièce. Va-t-elle se souvenir qu’elle a tellement parlé des ami.e.s et de la famille qui ne sont pas venus, sauf sur un écran? Ou tout cela sera-t-il gommé dans son subconscient, tellement qu’elle ne se souviendra plus de la journée de ses 4 ans ? Je me rends compte que j’ai très peu de souvenirs de mes propres anniversaires avant un âge plus avancé. Pourtant, ils étaient soulignés chaque année avec un gâteau, un présent et toute ma famille autour de la table pendant que je soufflais mon âge en chandelles. Je me souviens que j’étais une enfant heureuse, confiante, aimée et aimante. J’ai perdu la trace exacte de ces moments, mais j’ai l’impression qu’ils ont été heureux, qu’ils ont bercé cet âge doux où je n’avais que peu de soucis.

Je me suis mise à réfléchir aux anniversaires que j’ai organisés pour ma fille. Je me suis revue à minuit, la veille de la fête, en train de finir de laver le plancher et de cacher les petits indices pour le lendemain. J’ai revu les guirlandes de fleurs en papier de soie, le gâteau arc-en-ciel, le barbecue avec ses 4 salades différentes. De quoi se souvient-elle exactement? Qu’a-t-elle gardé en mémoire, sinon l’impression que cette journée était magique? Et si j’avais mal saisi… Pourquoi s’investit-on autant?

Si on demande aux gens de nous raconter un souvenir de Noël ou d’anniversaire tiré de leur petite enfance, il en ressort une émotion, une odeur, une présence. Rarement un jouet ou tout le fla-fla autour. Je croyais à tort que les anniversaires de nos cocos sont si tristes en pandémie. Mais nous étions là. On s’est investis, « avec les moyens du bord » pour qu’il y ait quand même un peu d’étoiles dans leurs yeux. Et, au final, ils auront peut-être la même impression que ma fille lorsqu’elle parle de ses anniversaires. Il en ressortira de doux souvenirs, un peu flous, mais la certitude que durant cette journée, la famille était là, présente, aimante. Qu’elle faisait partie d’un groupe qui soulignait son importance et la joie de la savoir parmi eux/elles.

Je repense souvent à ce premier samedi soir de couvre-feu, alors que ma filleule soufflait sa première chandelle. Nous avons chanté si fort que le bébé a dansé devant son gâteau, le sourire aux gencives. Ce moment-là fait partie de mes petites bulles de joie, et comme un film, j’y repense parfois quand ma famille me manque un peu trop.

Comment avez-vous souligné l’anniversaire de votre enfant en pandémie? 

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Briser la bulle

(CHRONIQUE)

L’allaitement est arrivé de façon naturelle pour ma fille et moi. À l’exception de quelques douleurs au tout début, le tout s’est installé sans questionnement; ma fille aimait ça et moi aussi. Ces moments d’allaitement ont été magiques, les yeux dans les yeux, ce lien qui nous unissait était fort. La première fois, couchée sur le lit d’hôpital, on a déposé ma petite étoile sur moi et c’est tout en douceur que l’allaitement a débuté.

Crédit:Photo prise par Stéphanie Araujo de Catherine V.Laviolette

Maintenant, ma princesse a 6 mois et j’ai besoin d’arrêter. Pas parce que je ne suis pas capable, pas parce que je manque de lait, mais parce que voilà, ça me tentait d’arrêter. Pendant ces 6 mois d’allaitement, j’ai vécu en symbiose avec ma grande fille et c’était le bonheur, mais aujourd’hui, j’ai voulu casser cette bulle. Je ne voulais pas la faire éclater pour le plaisir, non. Mais plutôt la briser pour en créer une autre, une différente. Une bulle construite de plein de beaux moments, de câlins, de sourires, de massages et de jeux. Une bulle qui laisse entrer papa. Une bulle que maman peut quitter pour prendre du temps pour elle et laisser l’étoile aux soins attentifs de papa.

Crédit:Photo prise par Julie Céré de Catherine V.Laviolette

J’ai vécu les deux, l’allaitement et le biberon. Les deux se valent tant qu’ils sont faits avec amour. Hier, j’allaitais ma fille, elle me regardait dans les yeux en jouant dans mes cheveux, aujourd’hui je lui donne le biberon et elle le lâche pour me faire un sourire avant de reprendre, elle me regarde avec ses yeux pleins d’amour.

La semaine passée, je l’allaitais pour l’endormir, mais j’ai eu ce drôle de désir d’avoir une activité, deux heures par semaine à parler d’autre chose que de bébé… L’activité en question tombait sur l’heure du dodo, pas de chance. Mais après un premier essai avec papa pour endormir notre grande fille, elle s’est endormie en quelques minutes. Ce soir, je la berçais moi-même et sans demander le sein, elle s’est endormie.

Dans son sommeil, son sourire me disait : « c’est correct maman, prend du temps pour toi, je vais bien, tout va bien, je t’aime. » Je t’aime aussi mon ange, contre vents et marées je t’aime et je veux le meilleur pour toi. Je veux tellement le meilleur pour toi que je pourrais m’oublier parfois, mais si je m’oublie ce n’est pas te rendre service, toi qui as besoin d’une maman en santé.

Biberon ou sein, dans la santé, dans l’amour, voilà l’essentiel pour nous deux. On a eu 6 mois magnifiques d’allaitement et aujourd’hui, une nouvelle aventure commence pour nous; une aventure avec autant d’amour et de merveilles que la première.

En passant, ce texte ne fait que relater mon expérience personnelle. Tout est correct: l’allaitement court, l’allaitement long, le biberon. Tout dépend de ce qui est le mieux pour vous. Chaque enfant est différent et chaque parent l’est tout autant!

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Culpabilité parentale en temps de pandémie

(CHRONIQUE)
Être parent, c’est se sentir coupable. Pour tout, pour rien — mais tout le temps. C’est ce petit goût amer, constamment : cette impression d’échec, ce sentiment qu’on aurait pu, qu’on aurait dû, faire mieux. Et être parent en pleine pandémie, c’est découvrir tout plein de nouvelles raisons de se sentir coupable.
D’avance, on n’y coupe pas : c’est sûrement ma faute. J’aurais dû être plus patiente. Je m’y prends sans doute mal. J’aurais peut-être dû prendre telle autre décision. On aime tellement ces petits humains, on veut tellement les porter au plus loin d’eux-mêmes qu’on voudrait ne jamais se tromper et leur offrir le parent parfait qu’ils méritent.
Mais comme si ce n’était pas déjà assez, à tous ces reproches injustifiés qu’on s’adresse au quotidien viennent, depuis le printemps dernier, s’ajouter une foule de petits blâmes jusqu’alors inédits.
Crédit:August de Richelieu/Pexels
Au printemps, il y a eu la culpabilité de travailler en s’occupant des enfants; la culpabilité de faire deux choses en même temps et donc, nécessairement, de faire chacune à moitié. La culpabilité de recourir aux écrans pour respecter une échéance et de prononcer beaucoup trop souvent les mots « pas maintenant » à des enfants qui ne réclament, bien souvent, que des miettes d’attention. La culpabilité de ne plus être une employée particulièrement efficace ou fiable, d’être toujours un peu déconcentrée et de devoir chuchoter pendant une réunion parce qu’un enfant nous dort sur les genoux. Bref, la culpabilité de négliger à la fois ses enfants et son travail.
À l’été, les écoles, les garderies et les camps de jour ont rouvert. La culpabilité s’est scindée en deux, et on a eu le choix. Le choix de se sentir coupable de garder encore les enfants à la maison alors qu’on devait travailler, de les priver de leur vie sociale et de leurs amis alors qu’il y avait d’autres options, et celui de les renvoyer dans leur milieu à l’aveuglette, sans certitude, avec une petite impression de sacrifice.
À l’automne, il y a eu la culpabilité d’envoyer les enfants à l’école comme si de rien n’était (ou presque). De les envoyer passer leurs journées dans des classes pleines, sans distanciation, et de ne pouvoir leur promettre que tout irait bien.
À l’hiver, dans notre cas, il y a eu une éclosion de COVID-19 à l’école. Du jour au lendemain, l’école a fermé, les enfants se sont ramassés en isolement, et le dépistage nous a été fortement recommandé. Il y a alors eu la culpabilité de les avoir envoyés à l’école malgré le risque. La culpabilité de n’avoir pu empêcher l’inévitable. La lancinante culpabilité, celle qui tord par en dedans, de voir les larmes couler sur leurs joues pendant qu’ils se faisaient enfoncer un écouvillon dans le nez. Je recolle encore des morceaux de mon coeur qui a éclaté ce jour-là; je crois bien en avoir égaré certains pour de bon.
Le congé des Fêtes a pris fin, et, depuis, il y a la culpabilité d’avoir renvoyé les enfants à cette école en faisant abstraction du fait que, probablement, le deuxième épisode ne se fera pas attendre bien longtemps.
Être parent en pandémie, c’est devoir prendre des décisions à tâtons dans un monde d’une imprévisibilité chronique et espérer ne pas les regretter. C’est ne pouvoir évaluer l’opportunité de chacune qu’après coup. Ce n’est pas évident, et ce n’est pas encore fini.
On en a encore pour un bout, et ça continuera à être difficile. Mais, avec un peu de chance, quand on retournera à nos petites culpabilités d’avant, elles nous paraîtront par comparaison bien futiles.
Crédit:Keenan Constance/Pexels
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L’histoire de dodo unique de mon enfant

(CHRONIQUE)

Ah, le fameux sommeil des bébés, des bambins et des enfants! Je ne suis pas certaine qu’il existe un sujet qui soit plus propice à la discorde lorsqu’on parle de parentalité. Rares sont les personnes de notre entourage ou de notre réseau qui sont 100% d’accord avec nos méthodes en lien avec le sommeil de notre bébé. Que ce soit sur l’endroit où l’on couche bébé, la façon dont on l’endort, les moyens utilisés pour maximiser le sommeil ou bien la rapidité à laquelle on répond aux pleurs, il y aura toujours quelqu’un pour nous dire : « Oui, mais moi… »

Je crois qu’il est important de normaliser le sommeil des bébés, surtout lorsqu’il sort du cadre de ce qui est attendu, normal, valorisé, discuté ou diffusé. Tous les enfants ont un sommeil différent et un même enfant aura un sommeil différent d’une nuit à l’autre.

Je voulais donc vous partager une histoire de dodo, celle de Minilove. Cette histoire est unique, comme chaque histoire de dodo, parce que tous les enfants sont différents. Son histoire a beau être distincte de bien des autres, elle est aussi normale. Les enfants n’ont pas tous le même rythme et ne se développent certainement pas tous de la même façon.

Il était une fois un petit garçon nommé Minilove qui faisait ses siestes uniquement dans la poussette les premiers mois de sa vie. De 3 mois à 6 mois, la grande majorité des siestes se passaient en mouvement : le plus souvent dans la poussette, mais aussi parfois dans la voiture ou la balançoire. C’est là qu’il dormait le mieux et le plus longtemps. Pour la nuit, il s’endormait souvent au sein de sa maman ou dans les bras de son papa, dans sa chambre ou bien dans le salon. Il était souvent très difficile, voire impossible, de le déposer dans son lit à barreaux. Les nuits de Minilove et de sa maman se terminaient toujours en cododo, ensemble sur le sofa ou ensemble sur un matelas par terre dans la chambre du bébé. C’était leur façon de faire, celle qui fonctionnait le mieux pour eux, sans être celle que les parents auraient nécessairement choisie au départ.

Les 6 mois de Minilove ont coïncidé avec le début de l’été et des grandes chaleurs. C’est aussi le moment où maman a commencé à endormir son garçon directement sur le matelas au sol dans sa chambre, autant pour les siestes que pour la nuit. Parfois, maman était capable d’allaiter et d’endormir Minilove puis sortir du lit sans bruits, comme une ninja. D’autres fois, elle devait passer toute la sieste collée sur lui pour qu’il demeure endormi. Jour après jour, la routine était la même : endormissement au sein, suivi de move de ninja pour quitter la pièce. C’est papa qui s’occupait ensuite de rendormir Minilove s’il se réveillait pendant la soirée, mais maman terminait invariablement la nuit avec bébé sur le matelas au sol.

Autour de 11-12 mois, la stratégie des parents a évolué un peu pour le soir. Après l’allaitement, Minilove était transféré à papa qui lui s’occupait de l’endormir et le déposer dans son lit au sol. Cette transition s’est faite plutôt rapidement et en douceur, et a grandement facilité le déroulement des soirées par la suite. Papa était maintenant en charge de coucher bébé autant pour les siestes que pour le soir, et ça se passait vraiment bien.

Maintenant à 14 mois, l’endormissement se passe (généralement) bien et rapidement pour tous les dodos. Les siestes sont parfois longues ou courtes, c’est variable. Les nuits sont toujours incomplètes, rarement plus que 3-4 heures de suite sans réveil. Le cododo constitue encore une bonne proportion des nuits et c’est sincèrement ce qui permet à maman de rester fonctionnelle malgré les nombreux réveils : elle se rendort rapidement à chaque fois. To be continued.

Chers parents qui passent au travers de durs moments en lien avec le sommeil de vos cocos, je suis empathique à votre situation. Le manque de sommeil peut être tellement difficile. Dites-vous qu’il y a de nombreuses familles qui vivent une situation drôlement similaire à la vôtre même si vous vous sentez seuls dans tout ça. Tentez de rester bienveillants envers vous-mêmes et vos enfants. Vous faites votre possible et ce que vous croyez être le mieux pour votre situation. Et, comme beaucoup de choses avec les enfants, tout finit par passer.

Racontez-nous vos histoires de dodo!

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Mon garçon, tu deviens un homme!

(CHRONIQUE)

Il n’y a pas si longtemps encore, mon fils arborait ses jolies joues rondes et ses petits cheveux blonds fins. Ce petit chérubin vient tout juste de célébrer son treizième anniversaire et les changements qu’apporte la puberté peuvent être à la fois drôles et déconcertants. Pourtant, j’ai bien vécu cette phase deux fois avec mes filles, mais tout s’est fait plus en subtilité. Ou bien était-ce parce que ces changements, je les avais vécus également auparavant ?

Il n’y a pas si longtemps, il me semble, je bécotais ses petites épaules quand il sortait du bain et ses petites mains potelées s’emmêlaient dans mes longs cheveux. Maintenant, ses longs doigts fins courent sur le piano et reproduisent des mélodies magnifiques. Il prend lentement la carrure de son père et bientôt, ses épaules devront porter tout un lot de responsabilités.

Il n’y a pas si longtemps encore, sa voix cristalline chantonnait à travers la maison et je me souviens combien c’était doux à mon oreille. Maintenant, sa voix craque de plus en plus souvent, occasionnant des fous rires et des taquineries affectueuses de la part de ses grandes soeurs. D’ailleurs, du haut de ses 5 pieds 9 pouces, il les dépasse toutes les deux depuis un moment déjà.

Il n’y a pas si longtemps, je respirais ses petits pieds quand je le mettais au lit, lui faisant croire qu’un sentait le chocolat et l’autre le fromage. Il riait aux éclats devant mes grimaces et c’était un petit moment tendre que je répétais tous les soirs. Maintenant, ses pieds ont pris des allures de raquettes et je dois lui acheter de nouvelles chaussures tous les deux mois, car ils ne finissent jamais de grandir!

Oui, c’est vrai, sa voix de plus en plus grave, ses poils de jambes qui se multiplient à vue d’oeil et cette fameuse moustache molle qu’il refuse de raser sont autant de signes qui ne trompent pas: mon garçon devient un homme! Mais il y a bien des choses qui ne changent pas.

Tout aussi fort qu’à cette époque où il était tout-petit, je l’aime de tout mon être et mon âme. Tout comme quand il était petit, il me demande qu’on s’allonge ensemble avant d’aller dormir et il me raconte sa journée et des blagues parfois douteuses, mais qui m’amusent tellement. Quand il me prend dans ses bras, je respire dans son cou et j’y retrouve l’odeur du bambin qu’il a été. D’un autre côté, son épanouissement me comble de bonheur et le voir développer son caractère, découvrir ses passions et développer son potentiel est extraordinaire. Je le vois devenir un jeune homme et même si tout ça semble aller si vite, il reste mon fils, mon petit chérubin aux cheveux blonds et fins.