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10 jeux de société pour s’amuser avec de jeunes enfants

J’ai la chance d’être tante déjà 8 fois! On les aime, ces petits monstres! Toutefois, je ne vous fais pas de cachette, ma recherche de cadeaux pour Noël et les anniversaires est un vrai casse-tête. J’aime donc de plus en plus offrir des livres et des jeux de société. Alors, même si mon fils n’a pas encore l’âge de jouer à des jeux de société, je commence à avoir de l’expertise derrière la cravate. J’ai aussi demandé l’aide des superbes collaboratrices de TPL Moms pour former un top 10 des jeux de société adaptés aux jeunes enfants. 

Patate à vélo

Crédit:Renaud-Bray

Tout nouveau, tout beau, ce jeu inspiré du livre d’Élise Gravel a été dans mes premiers achats de Noël cette année. Ludique et collaboratif, il est adapté aux enfants de 3 ans et +. 

Les jeux Djeco

Des jeux de toutes sortes qui permettent d’initier facilement les enfants aux jeux de société. Le format compact est idéal pour les empiler dans l’énorme armoire de jouets. On a un faible pour le jeu de bataille Bata-Waf. 

Mia London

Crédit:Imaginaire

Un jeu d’enquête qui promet de faire travailler les méninges de tous les joueurs. Ça demande beaucoup d’observation pour trouver la fripouille fautive! Les petits en raffolent! 

Uno

Crédit:Club Jouet

Un grand classique dans les jeux de société! Facile à comprendre grâce à l’association de couleurs, ce jeu de cartes fait le bonheur autant des plus petits que des plus grands. 

La chasse aux monstres

Crédit:Renaud-Bray

Un jeu de mémoire avec des illustrations monstrueusement magnifiques! Collaboratif, il vous permettra de guider les tout-petits pour trouver le bon jouet et ainsi chasser le vilain monstre.

Croque-carotte

Crédit:Club Jouet

Un grand succès, cette chasse aux carottes, même si ça peut causer certaines discordes entre les enfants (expérience vécue). Bien conçu et original, ce parcours vous apportera assurément beaucoup de plaisir. 

Jeu Guess Who?

Crédit:Renaud-Bray

Le préféré de mon enfance! « Est-ce que ton personnage a les yeux bleus? » Nous l’avons offert à mon neveu à Noël dernier et j’ai été impressionnée de voir son amélioration autant avec la formulation de ses questions que ses observations, et ce, en seulement quelques parties. 

Soupe à la grenouille

Crédit:Lillojeux

Un jeu d’habiletés et d’entraide où chaque joueur a trois sauts de grenouille pour faire tomber les objets magiques (cibles en carton) et ainsi vaincre la sorcière. Les grenouilles n’ont certainement pas envie de finir dans le chaudron. 

Mon premier Carcassonne 

Crédit:Renaud-Bray

Même principe que le jeu original, mais avec des règles simplifiées. Aucun pointage, mais tout de même, votre enfant peut commencer à prendre ses premières décisions tactiques. 

Monopoly Junior

Crédit:Imaginaire

Tout le monde aime le Monopoly! Un jeu de société sur parcours qui permet de faire comprendre aux jeunes joueurs certaines bases de l’économie. Pour gagner, il faut ruiner ses adversaires!

Quel est le jeu de société qui fait fureur chez vos jeunes enfants?

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Les meilleures boissons sans alcool à déguster

Depuis fin 2018, j’ai enchaîné une grossesse, un an d’allaitement et puis une autre grossesse! Les boissons sans alcool ont donc accompagné mes vendredis soirs et mes sorties entre amis à de nombreuses reprises dans les deux dernières années. Heureusement, les options se multiplient dans les boissons sans alcool. Voici donc mes suggestions si vous ne pouvez ou ne voulez pas boire d’alcool ces temps-ci.

Les bières de Bière Sans Alcool (BSA)

Ma découverte de cette grossesse-ci! Nouvellement sur le marché, cette nouvelle compagnie québécoise commercialise uniquement de la bière sans alcool. À date, leur IPA, leur sûre tropicale et leur sûre framboise sont toutes approuvées par mes papilles gustatives.

Les vins Natureo

On va se le dire, le vin sans alcool, ce n’est vraiment pas pareil! Toutefois, certaines options sont intéressantes et celle-ci est quand même bien connue. Un petit penchant pour le verre de rosé!

Les bières de BockAle

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De plus en plus connues, ces bières sans alcool comblent notre envie de bière de microbrasserie d’ici! Leurs trois bières sont très différentes les unes des autres et donc, vous trouverez certainement votre match.

Les boissons au vin de Casal Domingo spritzer

Crédit:Casal Domingo

Un petit mix intéressant et qui fait changement! Plusieurs saveurs sont offertes. Encore plus délicieux pour l’apéro, à mon avis.

Le moût de pomme et fraise pétillant de la Cidrerie Milton

Crédit:Cidrerie Milton

Malheureusement, pas facile de les trouver! Probablement parce que ces petites bouteilles sont trop délicieuses. Un breuvage sucré à noter pour une prochaine soirée.

Les bières de Partake

J’ai connu ces bières sans alcool à la fin de ma première grossesse. Un très bon passe-partout pour une envie de bière plus légère.

Les vins St. Régis

Crédit:IGA

Vendus en épicerie et à très bon prix, ces vins peuvent être un excellent dépannage. Le vin blanc est particulièrement bien.

Les moûts de la cidrerie Michel Jodoin

Crédit:Michel Jodoin

Des moûts de pommes aux saveurs les plus surprenantes. On peut même les partager avec les enfants pour un souper festif. J’aime particulièrement celui au gingembre et le rosé. Ils ont d’ailleurs lancé cet été des formats canette qui peuvent être très pratiques.

Les cocktails sans alcool Atypique

Je n’ai pas encore eu la chance d’y goûter, mais soyez assurés que je me mets sur ce dossier très prochainement. Pour se rappeler le goût d’un mojito ou d’un gin tonic, ça semble être une option alléchante.

Avez-vous d’autres suggestions de boissons sans alcool à découvrir?

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10 idées pour se détendre pendant les vacances des Fêtes

Même si j’adore les Fêtes, chaque année, je vois venir cette période avec un peu d’épuisement, entre le trop-plein de nourriture et les visites multiples. Mais comme cette année est bien particulière, on passera un temps des Fêtes pas mal différent. J’ai beau être contente de ne pas avoir à courir après les heures pour une fois, je suis quand même déçue de ne pas voir tous ceux que j’aime. Je me console en me disant que ce sera un bon 2 semaines pour refaire le plein – d’énergie cette fois, et non de nourriture – et me détendre. 

Voici donc 10 choses à faire pour se détendre – avec ou sans enfants.

1- Acheter des billets virtuels pour un concert 

Plusieurs orchestres symphoniques et de jazz offrent des concerts en ligne à tout petit prix. Que ce soit à 19 h collée contre ma fille, les yeux semi-fermés, ou plutôt en fin de soirée alors que la maison est plongée dans le silence, je compte bien savourer un ou deux concerts devant mon feu de foyer. Vous trouverez fort probablement un artiste qui vous aidera à vous détendre aussi.

2- Transformer le bain en spa

Ici, le bain n’est pas immense, mais on fera ce que l’on peut. Mousse, chandelles, douce musique… Un soir où les enfants sont couchés, je compte bien ratatiner une bonne heure dans l’eau bouillante.

3- Couper les écrans

Comme plusieurs, je travaille devant un ordinateur, en plus d’avoir la mauvaise habitude de naviguer sur les médias sociaux le soir et d’avoir trop souvent mon téléphone sur moi. Pourquoi ne pas laisser la technologie de côté au moins une journée complète? On ferme la télé, le téléphone et les tablettes. On profite de la vie sans dépendance, sans écran. 

4- Marcher sans regarder l’heure

La vie va tellement vite. Tout est calculé avec des enfants. L’heure des repas, l’heure des siestes. On sait qu’on a environ 30 minutes entre la collation et le soleil qui se couche, on court toujours après les heures. En vacances, je prendrai le temps de partir marcher avec ma fille sans regarder les heures, sans avoir déjà mes autres priorités en tête. 

5- Faire des bonshommes de neige

Retomber en enfance. Enfiler l’habit de neige et se laisser emporter par la douceur du vent sur la peau. Avoir 5 ans à nouveau et n’avoir en tête que de faire le plus beau bonhomme de neige, aussi laid soit-il, en chassant les obligations d’adultes.

6- Reprendre une passion

On s’oublie souvent, les parents. Pourquoi ne pas se plonger une journée dans une vieille passion, celle qui nous fait mettre notre cerveau complètement à off?

7- Rattraper le sommeil

Pour ceux qui ont des enfants qui ne font plus de siestes, mais qui ne sont pas assez grands pour rester sans surveillance, on peut vite oublier la sieste d’après-midi. Pour me détendre et rattraper les courtes nuits des derniers mois, j’ai bien l’Intention de me coucher quelques soirs en même temps que ma fille, et dormir 10h. OUI! 10h. Oh. Juste y penser me redonne de l’énergie. 

8- Se payer un bon repas réconfortant

Cuisiner, c’est bien, mais parfois, une pause de popote, ça ne fait pas de tort. Profitons-en pour encourager nos restos locaux et manger un bon repas 3 ou même 5 services (soyons fous) dans le confort de notre foyer, et pourquoi pas en pyjama!

9- Soirée film

Popcorn, jujubes, film en famille sous les doudous. Un must!

10- Ne rien prévoir

On se lève un matin et chacun décide au gré de ses humeurs ce qu’il fera de la journée. Pas envie de t’habiller? Ok. Envie d’un gros déjeuner? Ok. On ne prévoit rien, on n’oblige rien, et chacun fait ce qui lui tente. Bien sûr, pas toujours évident avec des toddlers, mais on s’organise! 

Et vous, que ferez-vous? 

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Cette maison aux décorations un peu «too much», mais parfaites!

Lorsque je pense aux décorations de Noël, je me rappelle immédiatement les nombreuses promenades de mon enfance à sillonner les rues de mon quartier de l’Est de Montréal. Un peu après le souper, une fois les habits de neige bien enfilés, on partait en famille faire le tour des rues avoisinantes pour regarder, analyser et admirer les décorations extérieures. Dans mon souvenir, la majorité des balcons des rangées de duplex et triplex autour de chez nous étaient décorés et j’étais tellement émerveillée. Il faut dire que mes parents étaient toujours très enthousiastes à l’idée de décorer et ils se faisaient un immense plaisir de planifier, organiser et réaliser nos propres décors illuminés.

Rendue à l’âge adulte, je portais moins attention aux décorations extérieures pour le temps des fêtes, surtout que j’habite un quartier vieillissant de banlieue. Mes voisins sont généralement moins portés à installer des décorations, tant pour Noël que pour l’Halloween. Toutefois, depuis que je suis devenue maman, je porte beaucoup plus attention à ces détails. C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai remarqué que les maisons sur ma rue sont beaucoup plus décorées pour Noël cette année, comparativement aux années passées. Que ce soit de simples décorations, un bel arrangement de lumières ou des personnages gonflables illuminés, la plupart des bungalows de ma rue se sont mis sur leur 36 pour l’arrivée des fêtes. Nos premières promenades en famille avec Minilove pour l’observation des décorations de Noël se sont super bien passées.

Minilove apprécie particulièrement les décorations d’une certaine maison : il pointe et tape dans ses mains lorsqu’il la voit. Cette maison est un phénomène en soi : les propriétaires se surpassent d’année en année pour toujours mettre plus de décorations de Noël. En fait, certaines personnes pourraient dire que la quantité de lumières et de personnages illuminés devant cette maison est vraiment too much. Moi, je trouve que c’est magique, féérique… et juste parfait.

Crédit:M. Blanchette
Crédit:M. Blanchette

D’un côté à l’autre de la devanture de la maison jusqu’au bout de l’antenne, encadrant l’entrée de garage et tapissant le gazon : tout est recouvert de lumières de Noël. Des dizaines de pères Noël, une crèche géante, un chemin d’énormes chandelles, des lumières à la corniche… La maison brille de mille feux dès que le soleil se couche. Chaque année, c’est de plus en plus impressionnant. Cette fois, une section des décors est même consacrée à des personnages portant des masques et où des pingouins fêtards reçoivent une contravention pour s’être rassemblés pour s’amuser !

Crédit:C. Leduc
Crédit:C. Leduc

J’admire et je remercie profondément cette famille de faire rêver les personnes qui empruntent notre rue. Leur exubérance lumineuse met de la joie dans mon cœur de maman (et d’enfant).

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Mon dilemme des cadeaux de Noël et le stress de la surabondance

(CHRONIQUE)

Ahhhh Noël! Cette fête de l’amour, du partage, du bonheur, de la joie, de l’abondance et des réunions familiales (sauf cette année, je sais!), mais aussi de la solitude, de la déception, de la difficulté à avoir un repas décent et du stress financier. J’adore les festivités du dernier mois de l’année. Par contre, j’ai toujours un malaise en même temps. Pourquoi? En fait, je ne comprends pas pourquoi nous nous imposons le stress des cadeaux, de la surabondance.

Les cadeaux apportent un stress pour plusieurs : au niveau financier et on peut davantage le comprendre en cette année de pandémie, mais aussi le stress du quoi acheter. Selon moi, c’est un stress inutile qui ne devrait pas exister. Dans ma tête, il y a un non-sens : d’un côté il y a des familles où la montagne de cadeaux dépasse la hauteur du sapin et de l’autre côté, il y a les familles qui se demandent ce qu’ils pourront donner à manger à leurs enfants. C’est une triste réalité.

Je comprends que les cadeaux font partie d’une tradition de longue date et c’est vrai que c’est très beau de voir un enfant émerveillé devant toute la magie que peut apporter cette fête tant attendue. Cependant, je suis d’avis qu’on pourrait réduire nos attentes. Après tout, de quoi nous ou notre enfant se souviendra au final? Il se souviendra des moments : cette tradition de fabrication de biscuits pour le père Noël, la journée en pyjama à écouter des films, ce bonhomme de neige construit en famille. Oui, un cadeau fait toujours plaisir, mais pouvons-nous réduire le nombre, offrir une expérience qui créera un souvenir, offrir un présent fabriqué avec amour de nos propres mains et juste être présents pour nos enfants et notre famille? De plus, pourquoi ne pas profiter de ce temps des fêtes pour apprendre à nos enfants que toutes les familles n’ont pas la même réalité en offrant des denrées, en gâtant une famille défavorisée, en offrant quelques heures de bénévolat?

Noël est donc pour moi une fête de rassemblements familiaux (oui, sauf cette année), d’amour, de partage plutôt qu’une fête de consommation.

Que signifie Noël pour vous?

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Bonne nouvelle! Le père Noël est immunisé!

(CHRONIQUE)

Que tous les enfants du monde se réjouissent! Malgré le Noël différent qu’on s’apprête à célébrer cette année, une bonne nouvelle est venue égayer Internet ces derniers jours. Maria van Kerkhove, chargée de superviser la gestion de la pandémie à l’OMS, a fait cette jolie déclaration récemment. Mesdames et messieurs, petits et grands du monde entier: le père Noël est immunisé contre la COVID-19, et sera en mesure de faire sa grande tournée le 24 décembre prochain !

«Je comprends les inquiétudes au sujet du père Noël, parce qu’il est âgé », a expliqué Mme van Kerkhove. « Je peux vous dire que le père Noël est immunisé contre ce virus. Il va très bien et Mme Noël va très bien également et ils sont très occupés actuellement », a rassuré la scientifique. Et elle a ajouté: « Il sera en mesure de rentrer et sortir de l’espace aérien » à sa guise et « de distribuer ses cadeaux ». Toutefois, elle a également insisté sur les recommandations d’hygiène et de protection en vigueur dans le monde entier, indiquant notamment aux enfants qu’il fallait à tout prix respecter la distanciation physique entre eux et le père Noël (si jamais ils avaient la chance de le voir) !

Je ne sais pas pour vous, mais cette nouvelle vient réchauffer mon cœur. L’enfant qui vit en moi était si heureuse en lisant ces quelques lignes que j’avais envie de partager cela avec vous. Cette année, c’est difficile pour les grands. Mais nos tout-petits aussi en souffrent. Je pense à Lionel, mon beau filleul. Il a peut-être juste 5 ans, mais il avait une façon si franche et simple de m’expliquer pourquoi Noël est un peu spécial cette année: « C’est à cause du « Coro-ra-virus ». Et quand il va y avoir une piqûre, ça va être fini. On va pouvoir se voir ».   Mais, malgré tout et en attendant cette « piqûre », il y a moyen de mettre un peu de joie dans le quotidien de petits et des grands. Un peu de lumière dans cette situation. Un peu de gaeité dans cette pagaille.

Je vous ai déjà écrit que je croyais encore au père Noël, malgré mes 37 ans. J’y crois, à cause de la définition que je me donne du concept. Selon moi, le père Noël, c’est toutes les petites choses gratuites et altruistes faites pour égayer la vie de son prochain, en décembre comme durant tout le reste de l’année. Et, plus particulièrement ces jours-ci, alors que nous avons tous besoin de lire des nouvelles comme celle-là. Même si le temps des Fêtes sera différent, les enfants pourront laisser des biscuits et un verre de lait au salon avant d’aller se coucher. Peut-être aussi une carotte pour les rennes. Heureusement que le virus n’a pas traversé les frontières magiques du pôle Nord !

Je vous invite à partager cette jolie nouvelle, aux enfants et aux plus grands de votre entourage. Il est bon de mettre un peu de candeur, de simplicité dans cette situation parfois chaotique. Je vous souhaite de tout cœur un Noël doux, chaleureux. De beaux moments intimes en famille.

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Il s’appelait François

(CHRONIQUE)

Survivre à la leucémie de mon grand frère

Le plus vieux souvenir au fond de mon ventre est celui de mon grand frère François m’annonçant qu’il va mourir.

On dessinait sur une ardoise, assis par terre. J’avais les doigts sales et tout sentait la poussière. Mon frère a dit que son sang était malade. C’est mon seul souvenir de lui avec des cheveux.

En 1989, à l’âge de cinq ans, il était méconnaissable quand il a cessé de respirer. Notre père a donné un coup de poing dans un mur de l’hôpital. Il a demandé à nettoyer son fils lui-même, une dernière fois, avant qu’on ne l’emporte pour toujours. Je n’étais pas présent, je ne peux qu’imaginer ce cauchemar, depuis mon enfance. Encore aujourd’hui, j’ignore ce qui pourrait être plus difficile à vivre que ça pour un parent.

Ma vie entière s’est construite sur cette terre brûlée. Ce sont les souvenirs d’un chagrin immense: l’anéantissement de mes parents, la paralysie des oncles et des tantes, puis les préposées qui refont les lits dans les chambres voisines. 

Pour ne pas m’étouffer, je me suis accroché longtemps aux souvenirs de l’époque heureuse. J’ai gardé des Polaroids et des jouets usés dans une boîte. J’ai porté avec moi des jeux de mains secrets et des moments passés seuls sans les adultes. Je l’ai aimé, mon frère. Il avait des yeux sévères et rassurants, il était mon monde.

Après son départ, j’ai détesté l’onde de choc de son cancer. Sa mort a pris toute la place à la maison. Nos parents ne nous regardaient plus dans les yeux. Il n’y avait pas d’air à respirer dans cette maison de cœurs sombres. Trop jeune, camouflé dans la chambre d’à côté, j’ai entendu mon père dire à ma mère: ce qui me fait le plus mal, c’est que je me rappelle de son sens de l’humour. J’aurais préféré ne jamais entendre ça.

30 ans plus tard

Je dévisage souvent les adultes de 36 ans et je me dis qu’il leur ressemblerait. Des fois, ma mémoire est douloureuse et je me demande: Jusqu’où est-ce que je dois me rappeler de toi, mon frère?

Sa vie résonne jusqu’à nous et dans ma paternité, je me demande comment léguer cette histoire à mes enfants, sans leur transmettre un chagrin qui ne leur appartient pas. Il y a tout de même une ressource inespérée au fond de tout ça: j’ai appris à vivre avec la mort. François a créé cet espace dans ma tête pour accueillir tous les deuils, les comprendre et leur donner du temps. Toute ma vie, j’ai pu saluer nos fantômes et ils ne me faisaient pas peur. Voilà quelque chose à léguer, peut-être.

Depuis quelques années, je peux dire que j’ai fait la paix avec mon grand frère. Je fais des efforts et je traîne chaque jour plus loin son souvenir. Et quand j’oublie brièvement de penser à lui, ce sont encore les impacts de sa disparition qui me surprennent de nulle part. Mais je vais bien. Je me suis accordé le droit de vivre, d’aimer et d’être aimé. Je dors dans une maison chaude où chacun a de l’air pour exister. C’est un privilège et je ne l’oublie jamais.

Trente ans plus tard, toutes les joies qui passent et tous les rires d’enfants remplissent l’espace de la vie annulée de mon frère. Dans les moments les plus difficiles, j’arrive à tenir bon parce que je m’accroche un peu pour nous deux, dans le fond. Et chaque hiver où le silence me soigne, chaque diplôme à bout de force, chaque amour comme chaque grande peur sont vécus dans son ombre enveloppante.

Mon fils cadet a six ans et me demande qui est le petit garçon sur la photo encadrée dans la cuisine.

Je lui dis qu’il s’appelait François.

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Suggestions d’activités hivernales pour garder le moral

(CHRONIQUE)

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais cette année, avec le confinement et les règles sanitaires, j’ai profité plus que jamais de nos beaux paysages en cumulant les activités extérieures. Randonnées, kayak, camping, etc., tout était l’excuse parfaite pour partir m’évader à l’extérieur de la ville. Avec l’hiver qui s’installe, arrive souvent une petite déprime saisonnière et j’ai l’impression que cette année, elle nous guette armée jusqu’aux dents. Alors, voilà quelques idées pour passer à travers cette saison froide qui nous offre tout autant de belles possibilités.

Canyoning de glace – Québec

Crédit:Photo https://canyoning-quebec.com/chute-jean-larose-hiver/

Pour une expérience hors du commun et complètement féérique à travers les cascades gelées, je vous suggère le canyoning de glace au Mont Ste-Anne, dans la région de Québec. Vous n’avez besoin que de vêtements d’hiver chauds, adaptés à la température du moment, puisque tout l’équipement nécessaire est fourni dans le forfait. Cette activité qui s’adresse aux plus de 14 ans, est d’une durée de 3 à 4h et opère de décembre à mars.

Village Val-Jalbert

Crédit:https://www.valjalbert.com

Pour la première fois depuis 1998, le village ouvre ses portes durant l’hiver. Vous êtes donc invités à prendre part aux activités telles que la glissade, prendre un chocolat chaud au bord du feu, admirer les chutes gelées, déguster de la tire de bleuet sur la neige ou encore parcourir les sentiers en raquettes ou en ski de fond.

Entre cimes et racines – Canton-de-l’est

Crédit:Photo https://entrecimesetracines.com

Cet endroit vous propose une multitude d’éco-gîtes pour dormir en forêt et vivre une expérience fort originale. Celui qui retient particulièrement mon attention; le Hobbit, premier habitat troglodytique (sous terre) en location au Québec. Vous serez transportés dans le monde fantastique de Tolkien, auteur du Seigneur des anneaux.

Aux tipis de la Rivière Sauvage

Crédit:Photo https://auxtipisdelarivieresauvage.com

Vous pourrez passer la nuit dans un tipi chauffé, marcher dans les sentiers au bord de la rivière ou encore réserver une expérience détente avec un massage suédois.

Domaine enchanteur

Crédit:Photo https://www.domaineenchanteur.com

Au domaine de la forêt perdue vous propose plus de 10 km de sentiers glacés sous forme de labyrinthe où patiner en amoureux ou en famille. Si vous préférez la raquette, vous serez également servis, car c’est 8 km aller-retour qui vous attendent. Un parc animalier enchantera petits et grands.

Équitation en hiver

Crédit:Photo par Arseny Togulev – Unsplash

Si vous n’avez jamais expérimenté l’équitation durant la période hivernale, laissez-vous tenter ! Si toutefois vous préférez vous laisser porter sur la neige, il est possible d’opter pour une balade en carriole ou en « sleighride ». D’une durée variant de 50 minutes à 1h30, ceci est, à mon avis, l’activité par excellence pour se mettre dans l’ambiance des Fêtes.

Parc de la Gorge de Coaticook

Crédit:Photo https://gorgedecoaticook.qc.ca

Que ce soit pour y faire de la randonnée, du vélo sur neige, de l’escalade sur glace ou du patin, le parc de la Gorge de Coaticook vaut le détour. Vous pourrez également découvrir le Yukigassen, une combinaison entre le ballon chasseur, le drapeau et le hockey. Plaisir assuré !

Marchés de Noël

Crédit:Photo Kerstin Winkler

La plupart des marchés de Noël seront virtuels cette année, notamment ceux de la grande région de Montréal. Toutefois, Québec a donné le feu vert pour certains marchés tels que les Jardins de Noël Allemand ou encore Le Grand Marché de Noël donc si vous demeurez dans la région, profitez-en pour aller siroter un vin chaud tout en encourageant nos artisans québécois.

 Visiter un zoo

Crédit:Photo https://zoodegranby.com/fr/le-zoo/hiver

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Durant l’hiver, quelques zoos et parcs animaliers restent accessibles au public offrant ainsi une fenêtre différente sur la vie des animaux durant la saison froide au Québec. Parmi ceux-ci on compte entre autres le Parc Oméga, le Zoo de Granby et le Familyzoo du Complexe Atlantide. Visitez leur site internet respectif afin de connaître les différentes mesures sanitaires en place durant la Covid.

Paraski

Crédit:Photo https://lanaudiere.ca/fr/activites-lanaudiere/paraski-plein-air/

Pour les amateurs de sensations fortes et de nouvelles expériences, pourquoi ne pas essayer le paraski? Il s’agit de skier, tiré par la force du vent, attaché à un cerf volant. Il faut par contre savoir qu’il faut un certain investissement de base, car un cours d’initiation est requis. Cependant, l’équipement peut être loué ou prêté selon l’endroit. Paraski Plein Air à Terrebonne ou encore Wax Kitesurf dans la région de Trois-Rivières offrent différents forfaits.

Alors voilà, j’espère que vous trouverez chaussure à votre pied avec cette liste. Sinon, bien sûr, il reste toujours la traditionnelle glissade sur tube, les chocolats chauds au coin du feu ou encore la bataille de boules de neige.

Bon hiver!

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Ma fille et ses animaux

(CHRONIQUE)

Je vais vous raconter une très jolie histoire. Tout a commencé il y a 9 ans, lorsqu’après avoir expérimenté la vie de jeunes parents, on a voulu découvrir les responsabilités d’un propriétaire d’animal de compagnie. Nous avons opté pour un chien, et comme on ne voulait pas d’un défi et que nous avions une enfant de 4 ans, nous avons choisi le chien emblématique des familles américaines; le golden retriever.

Et c’est comme cela que Clémentine est entrée dans nos vies. Un chien, les 6 premières années de sa vie, c’est essentiellement un mélange de bambin et de tornade. Puis, ça finit tranquillement par se prendre pour un tapis: tapis de salon, de cuisine, ou de la pièce où l’on se trouve. Notre chienne est vraiment merveilleuse (une fois qu’elle a eu terminé de manger tout ce qui lui tombait sous les dents): elle est douce, calme, obéissante. Et surtout, très protectrice de sa petite maîtresse. Clémentine est un radar à émotions, et surtout un radar à tristesse. Elle est toujours là pour nous réconforter si on pleure ou qu’on a les vagues à l’âme. Elle est devenue la compagne de jeu de ma fille lorsqu’elle jouait dans la neige, lorsqu’on allait courir au parc ou qu’elle dansait dans le sous-sol.

Crédit: photos personnelles de Geneviève Bédard

Maintenant qu’elle est plus âgée, et moins active, Clémentine est d’une compagnie calme et réconfortante. Mais parfois, l’espace de quelques minutes ou de quelques heures, elle redevient pleine de vigueur et joue avec ma fille. Je souhaite un animal comme elle dans la vie de chaque enfant. 

Il y a deux ans, comme on s’est aperçu qu’un chien nous remplissait de joie, on a décidé d’essayer avec un chat. Et c’est d’un refuge que vient notre battante Hermione. Malgré les difficiles six premiers mois de sa vie, elle est aujourd’hui parfaitement à l’aise avec nous. Sous sa silhouette gracile se cachent une puissance physique surprenante et une volonté de fer. Il faut bien l’avouer, c’est elle qui bosse à la maison. Tout lui appartient, et elle s’imagine sans doute la souveraine incontestée et adulée de la Terre entière. Hermione a été plus longue à apprivoiser, et tout son amour est presque exclusivement réservé à notre fille. 

Crédit: photo personnelle de Geneviève Bédard

Enfin, par un pur hasard est arrivé Harry, notre deuxième chat. Secouru alors qu’il errait sur une autoroute, nous sommes tombés sous le charme de ses grands yeux verts remplis de douceur. Hermione l’a accepté, à la condition qu’il se soumette à sa loi, et c’est ce qu’il a fait. Harry est plus doux et réservé que sa compagne, et il n’a pas sa confiance et son assurance. Mais c’est un chat tellement gentil et câlin. Il recherche toujours la compagnie de nos bras et ronronne très fort. Et, pour lui aussi, tout son amour est dirigé vers la plus jeune humaine de la maison. 

Crédit: photo personnelle de Geneviève Bédard

Ma fille a sa petite meute qui la suit partout. Nos trois animaux dorment dans sa chambre, ils s’installent au salon si elle regarde la télévision. Ils l’attendent à la porte de la salle de bain s’ils n’ont pas été assez rapides pour y entrer. Elle est continuellement « dérangée » par l’un ou l’autre (quand ce n’est pas les trois en même temps) de nos animaux. Ils se bousculent et se pilent dessus pour être le plus près d’elle. Si son attention est consacrée davantage à l’un, les deux autres rappliquent. Et depuis que je travaille de la maison, j’ai remarqué qu’ils savent à quelle heure elle est de retour de l’école. Tranquillement, ils sortent de leur cachette un peu avant, et se tiennent près de la porte ou à la fenêtre, pour l’attendre. Et c’est la fête quand elle pousse la porte.

Crédit: photo personnelle de Geneviève Bédard

Ma fille n’a pas eu la chance d’avoir un frère ou une sœur, mais elle a trois compagnons qui ne vivent que pour elle. Je suis tellement heureuse de cette magnifique relation qu’elle a développée avec eux. 

Et, pour info, on est en pourparlers avec mon conjoint, pour un troisième chaton. Ça nous prendrait un petit rouquin, prénommé Ron, pour fermer notre trio ! 

Crédit: Giphy

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Acheter une première maison en confinement

(CHRONIQUE)

« Le confinement a eu raison de notre vie en appartement. » C’est une phrase que je ne cesse de répéter depuis le mois de juin où nous avons acheté notre maison, car c’est tout simplement la vérité.

En fait, ça faisait déjà quelques années que nous avions commencé à éplucher les sites d’agences immobilières, autant les maisons «hors du budget» et celles qui avaient dépassé le stade du manque d’amour. Les « On a entendu dire que vous pensiez vendre votre maison » s’accumulaient en appelant les habitants des villages autour de nous (vive la campagne et la proximité de chacun!). Nous regardions aussi les ventes de successions en priant pour trouver une famille tannée de s’occuper d’une maison qui n’est pas la leur.

Avec le temps, nous avions décidé de choisir une grande maison de rang à rénover. Nous n’étions pas trop difficiles, nous voulions simplement que la fondation et la structure ne soient pas endommagées. C’est devenu notre petit rêve de recycler une vieille maison. Nous n’étions pas si pressés de trouver la perle rare, même si nous savions que ça devait être dans un avenir approché.

Et puis, il y a eu le confinement.

Toujours à la maison, enfermée entre mes quatre murs beiges avec deux enfants de moins 18 mois. L’appartement s’est transformé en salle de jeux, y compris la salle de bain et ma chambre. Cette pièce qui me servait de salle d’allaitement pour tuer l’ennui d’être encore dans le salon. J’avais accroché des jouets d’éveil sur les pieds de la bassinette pour que ma plus grande puisse s’amuser pendant que je devais m’occuper de ma plus jeune.

Les rues de mon village sont devenues ma cour et mes marches quotidiennes d’après-midi sont devenues mon échappatoire aux murs qui se refermaient sur moi. Avec un bébé qui pleure plus que la première, les nuits étaient loin d’être faciles. Je vais être sincère, c’était un bébé très bruyant et pas toujours de la plus belle façon. On s’inquiétait pour nos voisins, priant pour que personne ne se plaigne des pleurs constants.

C’est au mois de mai que nous avons hissé le drapeau blanc; nous devions arrêter de vivre en appartement. En fait, les signes étaient déjà présents, mais le confinement a été la goutte qui a fait déborder le vase. Comme le destin fait bien les choses, une maison que nous avions regardée quelques mois plus tôt avait baissé de prix et affichait maintenant un prix raisonnable pour nous.

Mon mari a contacté les propriétaires un dimanche à l’heure du midi et nous visitions la maison en fin d’après-midi de la même journée. Le vendredi, nous avions rendez-vous avec notre conseillère financière pour l’obtention du prêt, l’inspection le samedi et le dimanche après-midi, l’offre d’achat été acceptée et signée. En l’espace d’un mois, un tout petit mois, nous sommes passés de « On regarde un peu les maisons » à « On habite dans une maison ».

Nous avons trouvé une maison ni trop grande, ni trop petite, rénovée au goût du jour avec sa propre pièce pour les jouets (c’était devenu un critère de sélection), une cour arrière, dans le village mais pas trop dans le village puisque notre voisin a un cheval. Une maison centenaire digne d’un film d’époque, blanche avec sa grande galerie avant et sur le côté de la maison, ses volets bleus et son champ arrière. Mes filles se plaisent dans leur nouvelle demeure, elles s’approprient la cuisine qui devient une piste de course, un salon pour y faire mille et un mauvais coups. On peut prendre l’air frais tout près de la rivière d’en face et quand nous jouons dehors, nous jouons dans la terre de notre jardin.

Nous nous approprions chaque parcelle de cette nouvelle vie qu’est la nôtre, d’heureux propriétaires d’un parfait petit chez-soi.