Catégories
Art de vivre

Réflexion sur «Le palmarès des écoles du Québec»

(CHRONIQUE)

Annuellement, un fameux palmarès des écoles secondaires sort dans les médias. Quand j’étais jeune, c’était l’Actualité qui s’en chargeait, aujourd’hui, c’est le Journal de Montréal.

Ce palmarès me dérange, laissez-moi vous expliquer pourquoi.

J’ai fréquenté, pendant tout mon secondaire, LA meilleure école publique selon ce palmarès. Elle oscillait parfois entre la position un, deux ou trois dans les meilleures écoles, publiques et privées, du Québec. Plus j’avançais dans mes études secondaires, plus mon école devenait inclusive, en admettant, par exemple, des étudiants ayant de moins bons résultats en maths et en leur permettant de faire des niveaux de maths moins avancés, en retirant la chimie et la physique obligatoires…

Par le fait même, mon école baissait de position. Parce que les résultats scolaires étaient moins bons et donc l’école, supposément moins bonne.

Parce que, pour être LA meilleure école au Québec, elle fallait n’accepter que la crème de la crème dans son école. L’ÉLITE. J’ai d’ailleurs souvent vu des enseignants remplaçants surpris parce que l’élite, comme on aimait tant nous surnommer dans le vrai monde, bah c’était des ados comme tous les autres. Qui lançaient des livres en classe et défiaient régulièrement l’autorité.

Loin de moi l’idée ici de basher sur mon ancienne école. J’y ai appris beaucoup, j’ai grandi là-bas, j’ai eu des profs extraordinaires qui m’ont ouvert les yeux sur le monde. Par contre, j’ai été sélectionnée pour fréquenter cette école. J’ai fait partie, en 2002, des 180 personnes les plus douées en maths et en chimie pour entrer dans cet établissement. J’ai obtenu des résultats suffisamment bons pour y demeurer et c’est tout.

Les enseignants ne sont pas « moins bons » ailleurs parce que les élèves y obtiennent de moins bons résultats. Ils enseignent simplement dans une école sans discrimination, inclusive et où tous ont une chance égale.

J’ai gradué en 2007. Je n’ai même plus mon école secondaire inscrite sur mon CV; j’ai accumulé beaucoup trop de diplômes depuis. Et je n’ai jamais eu un emploi ou une opportunité de plus à cause du nom de l’école sur mon diplôme, je n’y crois pas.

Je voulais simplement lever mon verre au personnel des « pires écoles » du Québec, et de celles dans le milieu, et de toutes les autres.

Parce que peu importe les résultats de vos étudiants, ce qui compte, c’est la passion dans leurs yeux et leur souhait d’aider leurs étudiants.

Et ça, je suis certaine que tous ceux qui travaillent dans le domaine l’ont, cette passion!

Catégories
Art de vivre

Bébé, maman a un autre bébé dans son ventre

(CHRONIQUE)

Quand mon fils a eu un 1 an, ça faisait déjà un bout qu’on parlait d’avoir autre enfant. Quand on aime autant un petit être, on a vite envie de recommencer. Une fois la première année franchie, on s’est dit OK, laissons la vie décider quand le petit deuxième arrivera. À notre premier, ça avait pris un 3 mois sans rien calculer, alors ça peut être moins ou plus cette fois, qu’on se disait. Trois semaines plus tard, j’avais un test de grossesse positif dans les mains. 

Nous étions surpris et tellement heureux. Tant mieux, qu’on se disait! La vie nous le donne comme ça, on le prend. Deux petits collés, c’est plein de défis, mais aussi plein d’avantages! Je les imagine déjà jouer ensemble dans peu de temps. Le plus petit qui va vouloir suivre et faire comme le grand. Je sais que ça sera magique et rempli de beaux moments. 

Toutefois, je suis consciente qu’il y aura des défis et surtout, j’ai parfois le vertige que mon bébé ne soit déjà plus mon bébé. Il aura à peine deux ans quand son petit frère ou sa petite sœur se joindra à nous. Il ne comprend pas encore que sa vie d’enfant unique va basculer du jour au lendemain et que notre cocon à trois va tout à coup s’agrandir. J’ai peur de ses réactions, peur d’avoir moins de temps à lui consacrer et peur que mon niveau d’énergie ne soit pas au rendez-vous pour être là comme je le veux pour lui. En ce moment, il a toute notre attention et ce ne sera évidemment plus pareil. 

Certes, ce sera une grande adaptation pour tout le monde avec les boires et les nuits entrecoupées qui rythmeront notre quotidien. Je me demande comment nous préparer face à tout ça. Au premier, tu peux tout arrêter pour répondre aux besoins de ton précieux trésor. Tu peux passer de longs moments à le regarder dormir paisiblement dans tes bras. Tu peux même aller faire une sieste durant la sienne quand tu es exténuée. Avec ce deuxième, je ne veux pas rater tous les beaux moments avec mon poupon et je ne veux pas non plus négliger mon plus grand qui sera encore si petit. 

J’imagine que d’ici quelques mois, mon bébé me fera comprendre qu’il est déjà grand, qu’il est capable. J’imagine qu’on réussira à jongler notre temps et notre amour entre deux petits êtres. J’imagine que mon cœur de maman se décuplera pour accueillir cette nouvelle vie de famille au printemps prochain. Pour l’instant, j’ai tout de même la tête pleine d’inquiétudes pour mon premier bébé.

Et vous, comment votre enfant s’est adapté à l’arrivée de sa fratrie?

Catégories
Art de vivre

J’ai essayé une friteuse à air et voici mon verdict

(CHRONIQUE)

J’ai un peu hésité avant d’écrire cet article parce que je me demandais si c’était pertinent de partager ça avec les lecteurs.trices de TPL Moms. Puis, je me suis dit que si ça permettait à quelqu’un de sauver un peu de temps en cuisine, c’était très pertinent.

Je ne suis pas une personne qui aime les gadgets de cuisine. Mais j’ai appris qu’avec les bons outils et ustensiles de cuisine ainsi qu’avec de bonnes techniques de base, on peut arriver à tout faire. En plus, je n’ai pas énormément d’espace de rangement dans la cuisine, alors je veux m’en tenir aux items essentiels. Dernièrement, toutefois, nous avons fait l’achat d’une friteuse à air (airfryer pour les intimes), suite à plusieurs bons commentaires de personnes de notre entourage. Un avantage d’une maison intergénérationnelle, c’est qu’on peut acheter certains items à plusieurs et, après, les avoir en garde partagée.

Crédit:Site web de Cosori

Donc, un airfryer, c’est quoi? C’est un appareil de cuisine de type mini four à convection qui permet d’avoir un effet friture sans avoir besoin d’utiliser une grande quantité d’huile. Moi qui adore les frites et qui était septique au départ, je suis agréablement surprise des résultats. Non seulement il est possible de cuire des frites maison qui sont, ma foi, excellentes, mais aussi des lanières de poulet panées maison, préparer le tofu croustillant du tofu général tao, cuire de la saucisse à la perfection ou des galettes de burger (porc, bœuf, dinde et même à la PVT.). Les viandes comme les poitrines de poulet ou le filet de porc sont aussi super faciles à y cuire. L’extérieur est bien cuit ou croustillant et l’intérieur demeure moelleux. J’ai aussi fait cuire du bacon et, sincèrement, c’est étonnamment facile et rapide. De plus, ça ne fait pas de dégât partout sur la cuisinière et ça ne sent pas le bacon partout dans la maison. Plusieurs personnes m’ont aussi rapporté l’efficacité d’un airfryer pour la cuisson des légumes, mais je n’ai pas encore essayé.

Avantages:

Très rapide a préchauffer
Facile à nettoyer
Super résultats de cuisson avec plusieurs types d’aliments
Économie de temps

Inconvénients:

Prix d’achat (150-200$)
Assez volumineux sur le comptoir/dans une armoire

Donc si, comme moi, vous adorez les frites et/ou que vous cherchez un item de cuisine qui est efficace pour la cuisson de plusieurs aliments, la friteuse à air est peut-être à considérer. Nous avons acheté la marque Cosori sur Amazon, mais il y a plusieurs autres modèles et formats disponibles en magasin. Bonne cuisine!

Nous ne sommes pas payées pour vous parler de cet outil de cuisine, notre collaboratrice voulait simplement partager sa découverte avec vous!

Catégories
Art de vivre

Être parent et choisir pour son enfant

(CHRONIQUE)

Ces dernières semaines, j’aurais payé cher pour avoir une machine à voyager dans le temps. Une espèce de laissez-passer pour un aller-retour en 2035. Je me serais installée à la table avec mon garçon, qui serait alors âgé de 16 ans, et j’aurais eu une discussion avec lui sur ce qu’il aurait envie que je fasse aujourd’hui. Il aurait pu me dire s’il est d’accord qu’on procède ou pas, me donner son point de vue… son consentement. Bref, il aurait pu prendre sa propre décision.

Or, la réalité est que ça n’existe pas, les machines à voyager dans le temps. Nous avons dû, papa et moi, nous asseoir avec les professionnels de la santé et essayer de peser les pour et les contre de l’intervention. Nous avons pris une décision pour notre bébé d’un an et demi. Et nous avons choisi de le faire opérer.

Ce que nous avons trouvé le plus difficile dans tout le processus de notre réflexion, c’est que cette chirurgie était facultative, elle n’était pas essentielle à sa santé. Le choix aurait été évident et si simple si on parlait d’opérer pour une question de santé. Mais non, il s’agissait d’une opération essentiellement esthétique. Notre bébé est né avec un léger hypospadias, une petite malformation du pénis. Après une réflexion guidée par les médecins, les expériences d’autres mamans passées par là et nos lectures, nous avons opté pour la chirurgie. Il semble que l’intervention soit plus facile en bas âge. L’urologue pédiatrique rencontré a aussi fait valoir que la correction serait bénéfique pour l’estime personnelle de notre garçon. Ce sont deux éléments importants de notre décision.

J’écris ces lignes au moment même où nous sommes assis dans la salle d’attente pendant que notre petit trésor est en salle d’op. En ce moment même, le doute m’habite encore. Ai-je bien fait de choisir de corriger le petit défaut, qui n’est au final qu’une particularité de son unicité? Est-ce que nous avons pris la bonne décision? Est-ce que mon garçon aurait bien vécu sa différence? Aurait-il été préférable de laisser notre fils choisir par lui-même?

Toutes ces questions m’habitent. Mon cœur de maman est chagriné d’avoir imposé cette chirurgie à mon bébé. Nous avons pris cette décision pour lui, en pensant que c’était la meilleure chose pour son bien-être à long terme. Seul l’avenir me dira s’il est en accord avec notre choix ou non.

Catégories
Art de vivre

Faire croire au père Noël… ou pas?

(CHRONIQUE)

Il y a 8 ans, à l’approche du premier VRAI Noël de ma grande, j’ai commis l’odieux.  Oui oui!  Imaginez-vous qu’à 4 grands-parents-pour-la-première-fois, j’ai mentionné le fait que je n’étais pas certaine de vouloir que mes enfants croient au Père Noël.  Eh non!  Je n’étais pas certaine de voir la pertinence de l’invention et d’avoir envie de toute cette mise en scène.

MAIS POURQUOI?  Pourquoi moi, maman et prof de maternelle, j’osais proposer l’innommable?  Mais la magie de Noël?  L’émerveillement? Les souvenirs de mononcles déguisés?

Crédit:Unsplash

Parce que, et encore maintenant, je ne vois pas en quoi le fait qu’un inconnu apporte des cadeaux serait plus magique et merveilleux que de recevoir des présents de ceux qu’on aime.  Je ne vois pas en quoi ce serait plus féerique de penser qu’on est observé toute l’année, qu’on doit « être sage » pour cet inconnu et, pourquoi diable serait-il siiiiii excitant d’aller le voir au centre commercial?

« Arrête d’être aussi terre à terre! » « Où est passé ton regard d’enfant? »

Personnellement, mes plus beaux souvenirs d’enfance ne sont pas liés à cette croyance.  Je me souviens davantage des soupers gigantesques, de la visite que j’étais contente d’attendre dans la fenêtre, des sorties dans la neige.  Toutes ces choses magnifiques et précieuses qui existent pour vrai.

Mon idée n’était pas d’en faire abstraction complètement, mais de le présenter comme un symbole parmi d’autres qui alimente les histoires et les décorations.  Je n’avais pas envie que la fête entière tourne autour de sa visite et de la quantité de cadeaux apportés.

Ce fut donc mon odieuse réflexion, qui est demeurée une réflexion, car j’ai fini par céder…  J’ai aussi obtenu le titre officiel de Grinch de Noël.

Je dois vous avouer que n’étant pas convaincue au point de créer de la bisbille et le tout alimenté d’un éternel « tout d’un coup que je les traumatise et qu’ils m’en veulent », j’ai finalement consenti à ce que les items du bas de Noël viennent du Père Noël…  Mais le reste est offert aux enfants, par amour, par tous ces gens qui les aiment.

L’année passée, suite à une visite familiale où on avait mentionné à mon garçon que « le Père Noël était passé pour lui », il (mon garçon, le Père Noël n’existe pas) m’a nommé qu’il trouvait curieux que les gens ne lui aient rien offert (lui avait amené un dessin).  J’ai réagi avec un mini sermon sur l’ingratitude et le bonheur de donner sans rien attendre en retour (accompagné d’un « oui, mais le Père Noël t’a apporté quelque chose » (eyeroll x 1000)).  Ça me ramène tout de même à ma question de départ:  Pourquoi est-ce plus magique de recevoir du Père Noël que de ceux qu’on aime, et qui nous aime?

Le Père Noël passera-t-il ici cette année?  Mais oui…  Je continue encore, tant avec le bas du Pôle-Nord, qu’avec mon éternel débat du: « Pourquoi fait-on ça? » qui est devenu, chez nous, aussi classique que les biscuits et le verre de lait.

De votre côté, êtes-vous attachés à la tradition du Père Noël?

Catégories
Art de vivre

Le Salon Parents Enfants La Relève est l’événement (virtuel) du week-end!

Si vous n’avez rien de prévu cette fin de semaine, pourquoi ne pas aller faire un petit tour sur le site web du Salon Parents Enfants La Relève? Ce sera l’occasion idéale de découvrir des entreprises d’ici tout en magasinant des cadeaux de Noël en mode local.

Le salon virtuel se poursuivra jusqu’au 23 novembre. Il suffit d’aller sur le site web dédié à l’événement pour y participer. Le site est assez intuitif et permet de naviguer entre les différents « kiosques » des entreprises locales. Selon vos intérêts, il est possible de prendre rendez-vous avec les différents commerçants!

Il est aussi possible de réserver des visites guidées avec Mirianne Brûlé, Kim Demers ou Chloé Russell. Durant ces visites, les mamans présenteront leurs exposants coup de cœur! Des conférences et des ateliers seront aussi donnés.

C’est vraiment un bel événement virtuel à aller visiter, surtout si vous êtes à la recherche de cadeaux locaux à faire!

Vous trouverez toutes les informations pertinentes sur la page Facebook du Salon Parents Enfants La Relève ou sur le site web.

Catégories
Art de vivre

Ode à ces journées collées

(CHRONIQUE)

J’écris le brouillon de cet article d’une seule main sur mon téléphone. Je suis bien installée sur le sofa, Minilove s’est endormi à mon sein et le soleil de novembre nous réchauffe au travers de la fenêtre. C’est sa troisième sieste depuis ce matin.

Il est midi et je n’ai presque rien fait depuis ce matin. J’ai passé plusieurs heures à coller mon bébé qui a eu une très mauvaise nuit et une rude matinée #MerciVaccins. J’ai quand même pris le temps de m’habiller, mais pas lui. Il est encore dans son pyjama de camion de pompier taché du Tempra qu’il recrache systématiquement. C’est fou comment le temps passe différemment quand on s’y attarde.

J’ai mis de côté mon rôle d’étudiante pour être à 100% dans mon rôle de parent-soignante. Merci à l’université d’offrir les cours à distance en asynchrone cette session; ça me permet de mieux jongler avec ma conciliation études-famille.

Possiblement que ce soir, quand mon amoureux va rentrer du travail, je vais être contente de passer le relais. La journée aura mis à l’épreuve ma patience et m’aura possiblement épuisée. Parce que même si je n’ai « rien fait », j’ai fait beaucoup.

Ces journées collées me permettent de connecter au moment présent. Aujourd’hui, mon bébé habituellement actif, curieux et souriant a plutôt besoin de se blottir contre moi et c’est parfait comme ça. Je me mets entièrement disponible pour lui et je savoure cette chaleur qui nous unit. Je sais que des lendemains de vaccins et des journées de maladies vont parsemer les mois/années qui viennent. J’espère avoir le privilège de pouvoir toujours être disponible pour Minilove et mettre de côté tout le reste pour répondre à ses besoins. Je souhaite qu’il sache qu’il passera toujours en premier, peu importe ma to-do list de la journée.

Toutefois, je ne trouve pas cela toujours facile de ralentir ainsi. Mon cerveau est en constante analyse de ce que je pourrais/devrais faire. Ma tête est dans l’action et l’efficacité, tandis que mon cœur est dans le ressenti et le moment présent. J’essaie de les faire se rencontrer plus souvent, ces deux-là. Pour qu’ils réussissent à séjourner ensemble dans l’être plutôt que dans le faire.

Alors, je lève mon verre à ces journées collées. Ces journées de bébé plus maussade, demandant et dépendant. Merci d’exister et de me permettre de me recentrer sur ce que je trouve le plus important et précieux dans ma vie. Merci de tester et repousser mes limites. Merci de m’inviter à tout mettre en veille pour réconforter et coller mon enfant. Merci de me faire travailler sur moi et de me faire évoluer comme maman pour devenir plus présente et résiliente. Et merci à mon fils de me faire confiance et me permettre de répondre à ses besoins.

Catégories
Art de vivre

Comment mon fils a finalement appris la vérité sur le Père Noël

(CHRONIQUE)

À pareille date l’an dernier, je vous confiais que mon fils croyait encore au Père Noël, du haut de ses 11 ans. Depuis, il est entré au secondaire et je me doutais bien que la fameuse conversation devait tôt ou tard arriver. Sans compter qu’avec l’éloignement dû à la COVID, le besoin de se plonger corps et âme dans l’esprit des fêtes est déjà bien présent chez toute ma petite famille. La semaine dernière, entre deux bouchées de sandwich, il s’est exclamé: « Je sais déjà ce que je vais demander au Père Noël! » J’ai eu un doute. Y croit-il encore vraiment? Est-ce qu’il va en parler à l’école et se faire ridiculiser par la suite? J’ai pris la décision qu’on devait avoir une bonne discussion et sa réaction m’a émue aux larmes. C’est pourquoi j’avais envie de vous la partager.

À 12 ans, la maturité s’installe et je me doutais (en fait, j’espérais très fort) qu’il ne serait pas triste ou fâché d’apprendre que le Père Noël n’est qu’une belle légende. J’ai eu un peu peur qu’il croie qu’on lui avait menti et que sa confiance en nous soit ébranlée. D’autant plus qu’outre le Père Noël, nous avons 3 lutins qui débarquent à la maison le 1er décembre depuis plusieurs années. Je ne savais pas par où commencer et je tournais autour du pot maladroitement. Je voyais bien que mes hésitations l’inquiétaient plus qu’il ne le faut, car il semblait croire qu’on allait parler de quelque chose de très grave et sérieux. Je l’ai rassuré et il a compris où je m’en allais avec mes gros sabots.

– Ahhhh! tu veux qu’on parle du Père Noël? Je le sais que je ne dois pas en parler à l’école, les autres n’y croient plus.

– Et toi? Tu y crois mon chéri ?

– Oui et non. Certaines choses me font douter que c’est impossible, mais parfois, j’y crois.

C’est à ce moment que je lui ai avoué la vérité, tout en douceur. Et j’ai vu, dans ses yeux, plus d’étoiles encore que lorsqu’il écrit sa lettre au Père Noël, plus d’étoiles encore que le matin de Noël où on se lève et qu’on découvre les cadeaux laissés au pied du sapin. J’y ai vu de le reconnaissance, de l’amour. Il s’est exclamé:

– Ça veut dire que toi et papa, chaque soir, vous deviez entrer dans ma chambre, grimper dans mon lit (superposé) pour prendre mes lutins sans que je me réveille et imaginez des tours?

Je lui ai dit combien de fois on s’en était souvenu en se réveillant en sursaut dans la nuit et qu’on avait élaboré des tours à la dernière minute les yeux tout endormis.

– Ça veut dire que tu fais chaque année, toute la route pour aller me chercher du miel au chocolat? (Le miel au chocolat d’Intermiel que seuls les lutins pouvaient apporter, une fois par année, car c’était bien trop loin d’y aller en voiture.)

Puis, il est parti pour l’école et j’ai pleuré. J’ai pleuré de gratitude envers cet enfant si merveilleux qui a compris, avec cet aveu, tout l’amour qu’on lui porte ainsi qu’à ses soeurs et qui nous a poussé à faire du mieux qu’on a pu pour mettre de la magie dans leur enfance. Et j’ai pleuré, car c’est mon plus jeune et qu’avec cette étape, je viens de boucler la boucle du Père Noël dans notre vie. Malgré tout, on a convenu que cette année, les lutins viendraient encore nous jouer des tours et qu’il pourrait participer lui aussi.

Je me fais la promesse que la magie de Noël ne mourra jamais chez nous et je retiens que, dans toute cette histoire, l’amour est ce qui compte le plus!

Catégories
Art de vivre

J’aurais tellement besoin d’un câlin

(CHRONIQUE)

On dit que c’est lorsqu’on perd quelque chose qu’on réalise pleinement l’importance qu’on lui accordait. Pour ma part, je m’accommode comme je peux à toutes les nouvelles réalités de la pandémie actuelle. Je constate que nous avons tous en nous une incroyable capacité d’adaptation. Toutes ces choses qui font maintenant partie de mon quotidien, la première fois qu’elles ont frôlé mon esprit, je n’étais pas certaine de pouvoir y arriver. Puis, petit à petit, la résilience embarque. On se fait une raison, ou on se raisonne. Et on continue d’avancer. Un pas après l’autre, un jour à la fois.

Depuis le début de toute cette saga, il y a eu les bons jours et les mauvais. Il y a eu du très beau comme du très laid. On tombe parfois et on se relève. On cherche le bonheur, on se raccroche à l’espoir. On finit par en faire sa nouvelle routine : porter un masque, ne sortir que pour le nécessaire, socialiser avec des écrans, manger son resto à la maison. Tranquillement, je commence à faire mon petit deuil de Noël, pour ne pas être trop déçue dans un mois. J’ai toujours l’espoir, mais avec nos familles nombreuses, je ne sais pas trop ce qu’il sera permis de faire. Alors, je ne me crée aucune attente.

Mais, ces jours-ci, je suis tombée sur une photo de famille. Une photo avec mes deux sœurs; on se tient fort, serrées dans les bras l’une de l’autre. À travers la photo, je voyais l’insouciance, la chaleur, la joie. Et là, toute ma résistance, tout mon courage ont lâché. J’ai pleuré longtemps, comme si subitement, je venais de prendre conscience de tout ce qu’on a mis de côté depuis tant de mois déjà. Ce qui me faisait tant mal dans cette image, c’était de constater l’interdit de contact physique, si banal quand je suis avec elles. Le câlin. Même si je les ai vues quelques fois depuis ce printemps. Même si on se parle souvent, même si on se donne des  nouvelles tous les jours. Je ne suis pas seule, mais j’ai eu soudain l’impression qu’une éternité me séparait de mes sœurs.

Il y a si longtemps que je n’ai pas senti leurs bras autour de moi, leurs têtes sur mon épaule. J’ai fait le tour de mes connaissances et de mes amis, je me suis remémoré tous leurs câlins et leurs étreintes. Toute cette chaleur, cette énergie et ce sentiment d’être aimée me manquent. Je crois que mon plus grand sacrifice, c’est celui-là. La pandémie m’a fait réfléchir sur le mécanisme de mon cerveau et de mon cœur, et plus spécifiquement sur mes sentiments et mes impressions. J’ai réalisé des choses que je n’avais pas encore pleinement comprises sur moi. J’ai pris conscience de ma compréhension du monde et des gens qui passent essentiellement par le non verbal. Bien au-delà des conversations et des confidences, malgré la grande bavarde que je suis, je suis vraiment une personne kinesthésique, tactile. Je suis sensible aux expressions du visage, au toucher, à l’énergie qu’une personne dégage en ma présence. J’ai besoin de ressentir tout cela pour comprendre et être à l’aise, pas seulement de voir, de lire ou d’entendre.

Alors que la vie sociale est restreinte, ce qui me manque le plus, c’est de faire et de recevoir des câlins. Comme s’il me manquait un morceau de compréhension. Comme si le message, l’émotion, le moment étaient incomplets. Dans ce monde où demain est incertain, il me semble qu’un câlin m’apaiserait. Je rêve du jour où je pourrai serrer ceux que j’aime dans mes bras, très fort et très longtemps. Effacer, dans une seule étreinte, toute la peur, l’angoisse et la tristesse des semaines parcourues.

« Bonjour! Je m’appelle Geneviève et j’adore les câlins ! »

Catégories
Art de vivre

Le Show du Refuge fera «salle comble vide» et les dons sont essentiels!

Le Show du Refuge est un incontournable, tout juste avant les Fêtes, depuis maintenant 30 ans. Toutefois, pour sa 30e édition, celui-ci est forcé de se réinventer à cause des circonstances qu’on connaît qui mettent véritablement en péril son financement. En effet, il n’y aura pas de public pour le spectacle cette année (donc pas de vente de billets) et seuls les dons des téléspectateurs qui l’écouteront du confort de leur foyer pourront servir à financer le Refuge des Jeunes de Montréal.

Crédit:Le Refuge des Jeunes de Montréal

À titre de comparaison, ce sont 2200 billets qui avaient été vendus l’année dernière et qui ont contribué à cette cause importante pour l’avenir de nos jeunes. Le Show du Refuge a donc grandement besoin d’attirer l’attention du public afin que tout le monde sache que plus que jamais, chaque don compte et fera une différence monumentale! En effet, à lui seul, le Show du Refuge permet de financer 25% des besoins financiers de l’organisme!

Mais en plus de faire une bonne action pour les jeunes, le public pourra profiter, le 13 décembre prochain à 20h sur ICI Télé, d’un spectacle absolument extraordinaire. En effet, de grands noms comme Lara Fabian, Lulu Hughes, Bruno Pelletier, Brigitte Boisjoli, Marie-Nicole Lemieux, Maka Kotto, Mélissa Bédard et le rappeur Sans Pression performeront pour notre plus grand plaisir! Et, quand on y pense bien, c’est quand même exceptionnel (dans le bon sens) de pouvoir profiter d’une telle soirée du confort de notre chez-nous avec les enfants, en pyjama si on le désire et avec des petites collations pour couronner le tout! 

Comment nomme-t-on un Show du Refuge où vous êtes absents au spectacle mais quand même présents pour les jeunes ? Le No…

Posted by Refuge des Jeunes de Montréal on Tuesday, November 17, 2020

Allez-vous remplir avec nous la plus grande salle comble vide du Québec en écoutant le « No-Show du Refuge » le 13 décembre prochain?

Grâce à vos dons, ce sont 600 jeunes d’ici qui obtiendront l’aide dont ils ont grandement besoin; c’est aussi ça, la magie de Noël!

Pour vous procurer un billet symbolique et faire un don, visitez noshowdurefuge.ca.