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J’ai survécu à une relation de violence conjugale

Trigger warning/ Traumavertissement: violence, violence conjugale

Parfois, les histoires d’amour peuvent avoir une fin autre que celle qu’on nous vend dans les contes de fées. La mienne a eu une fin abrupte. C’était une soirée d’automne froide et j’étais très jeune. J’attendais le retour de mon ex (mon copain à l’époque) qui était au travail. Je venais de découvrir qu’il fréquentait d’autres filles. J’étais tellement démolie. Comment avait-il pu me faire ça à moi? La mère de son enfant.

Lorsque je l’ai confronté, il m’a traitée de folle et il criait tellement fort que notre bébé s’est réveillé. Je l’ai supplié de parler moins fort. Il m’a regardée droit dans les yeux, il m’a dit : « Tu me dégoûtes » et il m’a craché au visage. J’ai pleuré et je voulais aller me réfugier dans la chambre. Il m’a poussée violemment par terre et m’a donné de nombreux coups de poing au visage. Il essayait de m’étrangler avec ses mains et je me suis débattue de toutes mes forces. Tout à coup, je crois qu’il a réalisé qu’il allait trop loin donc il m’a lâchée, il s’est levé, a brisé la corde du téléphone fixe de la maison, il m’a encore craché dessus et il est parti en claquant la porte.

Ensuite, j’ai couru prendre mon bébé qui hurlait. C’est là que j’ai réalisé que ma main était blessée. J’ai enveloppé mon enfant avec une grosse couverture et je suis sortie sans manteau, car je n’arrivais pas à bouger ma main. J’ai marché jusqu’au poste de police.

Lorsque le policier m’a demandé pourquoi j’étais là, j’ai répondu : « Je me suis chicanée avec mon chum ». Il m’a invitée à passer dans un cubicule et a dit à sa collègue: « Nous avons une madame victime de violence conjugale ». C’est à ce moment que j’ai compris que ce que je vivais depuis un an, c’était de la violence conjugale. Ensuite, on m’a emmenée à l’hôpital pour soigner ma fracture à la main.

Je suis allée dans une maison d’hébergement avec mon enfant. Toute une équipe d’anges m’a aidée dans mon cheminement. J’ai compris que j’avais vécu toutes les formes de violence. J’ai porté plainte contre mon ex, mais malheureusement, il n’a pas été reconnu coupable à cause du fameux « hors de tout doute raisonnable ». Je sais qu’il y a des voisins qui ont entendu les cris le soir de l’agression. Mais personne n’a voulu donner son témoignage comme preuve pour la cour. Certains voisins m’ont dit qu’ils ne se mêlent pas des problèmes de couple. J’ai aussi vécu de la violence post-séparation surtout lors des échanges pour la garde de notre enfant. (Ingrid Falaise a d’ailleurs abordé ce sujet dans un documentaire en 2019.)

J’ai dû apprendre à vivre avec le syndrome du choc post-traumatique et mon enfant avec l’anxiété. Plusieurs années se sont écoulées depuis et je vais bien, mais je porte encore les cicatrices de l’enfer que mon agresseur m’a fait subir. Mais mon enfant est vivant et moi aussi…  c’est déjà une victoire.

Si vous vivez de la violence conjugale, voici des ressources qui peuvent vous aider:

Pour les femmes: 

SOS Violence Conjugale (hébergement et services de suivi)

Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale (hébergement, services de suivi, soutien téléphonique, défense de droits)

Pour les hommes:

Maisons Oxygène (hébergement et services de suivi)

Service d’aide aux conjoints (SAC) (services de suivi)

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Initiez vos ados à la cuisine grâce à ce camp culinaire en ligne gratuit

Vos ados tournent en rond à la maison et vous ne savez plus quoi leur suggérer pour les divertir un peu? Ne cherchez pas plus loin, on a trouvé l’activité qu’il leur faut! Pourquoi ne pas leur permettre de s’initier à la cuisine? Avec les conseils d’un chef, ils apprendront à manier chaudrons et poêles en plus d’ajouter une belle liste de recettes à leurs compétences.

C’est suite à l’annulation de son camp culinaire estival à cause de la COVID-19 que l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) a imaginé un camp culinaire 100% en ligne, gratuit et adressé aux jeunes. Chaque semaine, à partir du 30 juin, une capsule sera mise en ligne pour un total de 5 capsules vidéo gourmandes.

Les jeunes apprentis cuistots découvriront comment reproduire des recettes exclusives du Camp culinaire ITHQ sous les conseils de Simon Pierre Huneault, un diplômé de l’ITHQ.

Si vos enfants sont plus jeunes, il est aussi possible de suivre le camp culinaire avec eux et de les accompagner en cuisine. Les vidéos explicatives sont claires et ils n’auront aucun mal à suivre; il faudra simplement être à leurs côtés lors des étapes plus dangereuses comme la coupe et la cuisson des aliments.

Pour découvrir la recette de la semaine, vos ados n’ont qu’à visiter la page Facebook de l’ITHQ.

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Elisabeth Rioux ne donne pas de nouvelles et c’est bien correct!

Il y a environ une semaine, la fondatrice de Hoaka Swimwear, Elisabeth Rioux, annonçait qu’elle était en train d’accoucher… Là là! La populaire Instagrameuse et future maman semait donc la curiosité chez ses fidèles followers.  Ben oui, on a hâte de voir le bébé. Puis, silence complet, plus de nouvelles.  

Pour moi, maman qui la suit du coin de l’oeil, ça fait bien du sens.  Qu’est-ce qu’elle fait Elisabeth Rioux en ce moment?  Après avoir eu 3 enfants moi-même, j’ai une idée de ce qu’elle fait…  

Elle découvre son bébé, elle apprend tranquillement les soins du nouveau-né, elle vit des moments intenses et émotifs avec son conjoint, elle essaie peut-être d’allaiter avec difficulté, elle soigne ses points et son périmé et, quand elle a deux minutes peut-être qu’elle se repose un peu.  Elle a aussi probablement perdu la notion du temps.

Mais là, par contre, l’Internet s’indigne et moi…  Ça m’indigne qu’on s’indigne, qu’on RÉCLAME des nouvelles.  Les gens s’impatientent pour des photos, des détails croustillants.  Les commentaires rude s’accumulent sur le compte.  

Je ne suis pas Instagrameuse et populaire, mais j’ai mis 3 jours à contacter mes propres parents après mon premier accouchement.  Pourquoi?  Parce que j’étais simplement dépassée par les événements.

La soeur d’Elisabeth a finalement donné quelques nouvelles expliquant que le couple partageait ces premiers moments précieux dans l’intimité et que, pour des raisons de sécurité COVID-19, n’avait pas encore présenté le bébé à ses propres grands-parents.  Ils ne veulent pas partager de photos au public avant de l’avoir fait avec la famille et, encore, ça s’indigne sur le web.  « Juste ça? »  Peut-on lire… 

Mais voyons?  Juste ça?  Ça fait tout son sens, non? Du temps et de l’intimité, pour des jeunes et nouveaux parents, qu’ils soient connus sur les réseaux sociaux ou non.

Personnellement, qu’une nouvelle maman soit débordée et désire demeurer discrète m’indigne beaucoup moins qu’une maman qui publie des photos d’elle maquillée avec un bébé de quelque d’heures.  Ça m’indigne beaucoup moins qu’une personne qui partage un accouchement en live et qui vérifie ses likes quelques heures plus tard.  Encore une fois, la pression…  La pression d’être une super-maman, rapide sur le post.

Bien entendu que j’irai voir la photo du bébé, mais au bon moment.

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Saisir l’instant présent pour sauver mon couple

Je me rappelle clairement du jour où je l’ai rencontré. Je pourrais le peindre tellement le souvenir est clair. Il était le meilleur ami de mon amoureux de l’époque. Je le vois comme si c’était hier; grand, timide, curieux. Cela fait déjà près de 15 ans. En pleine nuit, sur le Mont-Royal, à observer les lumières de la ville, j’y ai trouvé le plus grand mystère sur lequel je n’étais jamais tombée, lui.

photo-nic.co.uk nic / Unsplash

Nous avons passé des moments incroyables ensemble. Nous avons fait l’amour partout et tout le temps. Nous avons bu de la bière, beaucoup de bières. Nous avons exploré la vie avec tout ce qui peut avoir un moteur. Nous écoutions des films collés dans le lit en mangeant des Doritos. Je l’ai si souvent observé. Chaque jour, je l’ai trouvé encore un peu plus beau. J’aimais le regarder travailler sur ses machines. J’étais impressionnée de son agilité et de ses nombreuses connaissances.

Nous avons fondé une famille. La plus belle qui soit, à mes yeux. Nous avons deux petites fillettes dont nous sommes très fiers, lui et moi. En tant que parents, nous sommes une équipe incroyable, dure à battre. Il est très présent pour les filles et il m’aidait énormément à la maison. Nous avions un quotidien idéal.

Cet homme. Cet homme m’a aussi donné du fil à retordre. Inaccessible, impossible à lire, peu habile sur la communication. Il a été mon plus grand et mon plus beau défi, même si je me suis essoufflée au fil du temps. J’ai couru après lui comme une marathonienne et dès que j’ai ralenti le pas, j’ai perdu la course.  

Pendant que le quotidien idéal se transformait en routine écrasante, moi, je rêvassais. Je rêvais de bâtir une nouvelle maison. Je rêvais d’acheter une terre à cultiver avec lui. Je rêvais de me marier, d’avoir peut-être un autre enfant. Je rêvais de chalet et d’étoiles filantes. Je rêvais de week-ends de pêche et de plages en famille. Je rêvais de fumer un joint et de jouer à Jokes de papa pendant une soirée d’amoureux. Je rêvais qu’il me fasse danser. Je rêvais d’aventures et de princes charmants.

Chad Madden / Unsplash

J’ai peut-être confondu rêve et réalité. Le fait est que nous nous sommes perdus en chemin. Aucun de nos projets n’a jamais réellement pris forme. Mes nouveaux amis s’appelaient amertume et déception. Aujourd’hui, il est parti. Sa valise sur le pas de la porte est l’image la plus douloureuse que j’ai vue de ma vie. J’ai vu dans cette valise toute notre belle histoire me quitter. Il est trop tard maintenant pour profiter de l’instant présent et arrêter de rêvasser.

Chaque matin, je me réveillais avec le bruit de la cafetière et l’odeur du bon café chaud. Je mettais mon appareil dentaire plein de bave sur SON oreiller. Il entrouvrait le rideau de la chambre pour que l’éclaircie de soleil me réveille un peu plus. Avant son départ, j’avais droit à l’habituel : « Bon bien faut que j’y aille, bye, bonne journée, je t’aime ».

Moi, j’ai osé appeler cela des miettes.

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Chéri.e, ça me fait craquer quand tu…

Quand je vois le père de mes filles dessiner avec eux, j’ai des petits frissons qui me traversent. C’est peut-être mon petit background d’artiste qui m’influence, mais je retrouve une grande sensibilité à travers cela. L’autre matin, j’ai trouvé papa couché à plat ventre dans la cuisine avec nos deux cocottes installées comme lui, en train de dessiner. Il traçait une ligne du temps pour leur expliquer leur date de naissance et celles de leurs cousins et cousines. À cet instant, je me suis dit : « Wouah! Il faut que je l’embrasse! ».

Je me suis donc demandé ce qui fait craquer les autres parents lorsqu’ils observent leur partenaire. Voici quelques charmants témoignages que j’ai recueillis : 

« Moi, ce qui me charme le plus chez mon chum, c’est sa routine quand il couche les enfants. Je trouve ça TROP mignon. Souvent, je me cache dans le cadrage de la porte pour les espionner. Il a une routine différente pour chacune de nos filles et ça me fait fondre! »

« Quand tu fais ton yoga et que les filles se joignent à toi, qu’elles t’imitent, c’est juste trop beau. Vous riez et votre complicité me rend fou de toi. »

Ketut Subiyanto/ pexels.com

« Mon chum avec son fils, il est super doux, mais quand le petit ne veut rien entendre, il lui lance un regard tendre et sévère à la fois, commence le compte de 3: un…deux… voilà, la consigne est entendue! Je le trouve vraiment hot! »

« Moi, c’est quand il amène Arnaud avec lui et que j’ai la paix à la maison, ça me charme à chaque fois! Hahaha! Sans blague, ça me charme chaque matin quand Louis part travailler et qu’il dit à Arnaud : « Bonne journée, je t’aime. » Je trouve ça beau, un père qui dit je t’aime à son gars. »

« Moi, c’est ça. Je ne sais pas trop comment le dire, mais cette photo me fait craquer. »

filston aide papa au travail

Crédit Photo: Jennifer L.-Coutu

« Le regard de ma blonde quand elle fait des câlins d’un simple coup d’oeil. »

« Quand papa et Victor se font un câlin, ça me charme. Ils ne sont pas très démonstratifs alors ça, c’est vraiment cute! ».

« Mon chum est tombé amoureux de moi quand il m’a entendu chanter Take Me Out To The Ball Game à ma fille. C’est un fan de baseball! »

« Lorsqu’il se chamaille avec nos gars; Nate pendu à son cou comme un petit singe pendant qu’il chatouille Lucas. Ça me fait fondre à chaque fois! »

Au final, je crois qu’un parent qui transmet sa passion et son affection à sa petite progéniture est tout simplement craquant! C’est une belle occasion de dire à notre moitié que, dans son rôle de parent aussi, elle nous fait vibrer. 

Et vous, qu’est-ce qui vous fait craquer chez votre partenaire?

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J’ai dû choisir l’école à la maison

Les derniers mois n’ont pas été faciles. Nous vivons une période extraordinaire qui chamboule nos vies et la perception que l’on avait du monde. Parmi les décisions que nous avons dû prendre dans le contexte de la pandémie, choisir de ne pas renvoyer notre fille à l’école fut l’une des plus complexes.

Nous y avons longuement réfléchi. Pesant le pour et le contre. Analysant les informations souvent contradictoires que l’on recevait. Essayant tant bien que mal de comprendre les statistiques et les données. Puis, en concertation avec notre fille, nous avons décidé qu’elle ne retournerait pas à l’école. Puisque papa souffre d’une maladie chronique qui semblait être une mauvaise combinaison avec la COVID-19, cette décision semblait être la bonne.

Crédits : August de Richelieu/Pexels

Aujourd’hui, l’année scolaire 2019-2020 est terminée et ma fille a bien réussi. Elle a su démontrer qu’elle avait acquis les mêmes apprentissages que les enfants qui sont retournés à l’école et je suis très fière d’elle. Maintenant, je crois que je peux prendre du recul et analyser les impacts de ce choix que nous avons fait, au meilleur de nos connaissances. En toute honnêteté, je ne suis pas convaincue que c’était le bon.

Je n’irais pas jusqu’à dire que je regrette. Quand nous avons choisi de la garder à la maison, nous recevions beaucoup d’informations au sujet des risques pour mon conjoint. Ce danger pour papa avait pesé lourd dans la balance. Or, après quelque temps, les données se sont précisées et il semble que les risques n’étaient pas aussi importants qu’on le croyait.

Credits : Andrea Piacquadio/Pexels

Après coup, je peux mieux constater les effets de l’école à la maison « forcée » sur ma fille et sur notre relation. C’était moi qui assumais le rôle de l’enseignante du mieux que je le pouvais. Heureusement, ma formation m’a amenée à connaître quelques notions de pédagogie, mais c’est bien différent quand c’est notre propre enfant. D’un côté, c’est difficile de se concentrer sur le français et les mathématiques alors qu’elle voit ses soeurs jouer dehors. Sans parler de ses amis qui lui manquent. De l’autre côté, c’est aussi difficile de rester patiente et positive quand je sais que la notion que j’explique pour la 10e fois est supposément acquise. 

Enfin, nous sommes passées au travers. On a réussi, toutes les 2. On y est arrivées et je suis vraiment fière de nous. Malgré tout, après quelque temps à retrouver notre relation mère/fille normale, je me rends compte qu’on est bien plus heureuses comme ça. Je sais maintenant que si le choix se présente à nouveau, notre décision sera différente.

 Comment s’est passée l’école à la maison chez vous durant le confinement?

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J’ai mis fin à mon allaitement en tandem

Je crois que j’ai toujours su que je voulais allaiter. J’avais espoir de pouvoir le faire longtemps et de vivre de merveilleux moments avec ma première fille. J’ai accouché et la réalité m’a rattrapée. Ma fille ne prenait pas bien le sein, j’avais des douleurs et je manquais de connaissances et d’expérience pour gérer cette situation. J’ai persévéré pendant 3 mois pour finalement me tourner vers la préparation, mais j’aurais voulu vivre un sevrage naturel.

Puis, il y a eu ma troisième. Malgré une naissance chaotique et intense, elle prend le sein comme une championne. Le temps file et je l’allaite depuis plus d’un an. Papa et moi, on parle de bébé #4, mais il n’est pas question d’arrêter l’allaitement : je souhaite un sevrage naturel. Donc, on laisse la vie faire son chemin et quelques mois plus tard, bébé #4 est dans mon ventre. Rapidement, je n’ai plus de lait. Cependant, le réconfort qu’apporte le « lolo » est bien trop important pour que ma troisième cesse de téter. De mon côté, j’ai énormément de chance, je ne ressens pas trop de douleur ni d’aversion. L’allaitement se prolonge jusqu’à la naissance de bébé #4.

Crédits : Sarah R

C’est à ce moment que le vrai défi commence pour nous trois. Je suis très terre à terre dans la vie. Je m’attendais à ce que bébé #3 manifeste de la jalousie envers sa petite soeur. Je savais qu’allaiter en tandem, donc deux enfants, serait exigeant physiquement ET mentalement. Par contre, je n’étais pas préparée à ce qu’elle demande le sein aussi souvent. J’ai naïvement cru qu’elle garderait une fréquence de 1-2 tétées par jour. Ce ne fut pas le cas.

Quand ma montée laiteuse est arrivée, c’était la folie. Enfin, le bon « lolo » était revenu. C’est donc dire qu’un refus était inacceptable pour fillette. Si j’avais le malheur de dire « non » ou « pas tout de suite » c’était la crise. Le défi, c’est qu’avec 4 enfants à la maison, j’ai pas mal de trucs à faire. J’ai tenté plusieurs trucs afin de limiter le temps des tétées ou de l’aider à patienter, sans grand succès. Malgré tout, on continue.

Crédits : willsantt/Pexels

Finalement, arrive mars 2020, la pandémie et le confinement. On ne sort plus, je dois faire l’école à la maison et animer 4 enfants qui sont 24h/24h ensemble. Les crises pour le « lolo » ça devient trop à gérer. C’est à ce moment que j’ai pris la décision d’arrêter le tandem.

Je voulais que ce soit très graduel. Je nous ai donné comme objectif flexible la fin avril, juste après ses 3 ans. Je l’ai préparée pendant plusieurs semaines en lui expliquant à chaque tétée qu’elle devenait une grande fille, qu’elle aurait bientôt 3 ans et qu’elle devrait arrêter le « lolo » bientôt. On a diminué et raccourci les tétées graduellement, ce qui a été très difficile.

Vers la fin avril, nous allions souvent dehors. Elle n’a pas demandé pendant quelques jours. Alors, ce fut la fin, tout en douceur. Bien sûr, il lui est arrivé de redemander à téter. J’ai re-expliqué patiemment chaque fois et proposé un petit moment collé. Les crises quotidiennes ont cessé, le calme est revenu et je ne regrette pas ma décision. Je voulais attendre son sevrage naturel, mais je suis sereine avec notre parcours d’allaitement qui aura duré 3 ans, dont une année en tandem.

Avez-vous dû adapter votre allaitement à des circonstances hors de votre contrôle?

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Maman est hypersensible

Une tornade d’émotions, voilà ce que je suis. Une tornade qui engloutit toutes les émotions qui se trouvent sur son passage. Les miennes, les leurs, les vôtres, toutes. À l’intérieur de moi, tout tourbillonne sans cesse. J’ai l’impression d’être toujours au bord de la catastrophe tellement mes émotions sont intenses.

À l’extérieur, j’ai l’air en contrôle. Je veux que mes enfants aient le sentiment que je suis fiable, forte et stable. Je veux être le phare et non la tempête. Le contrôle représente un gros défi pour moi, d’autant plus que le terme hypersensibilité rime habituellement avec anxiété et/ou stress et/ou culpabilité. Ce qui complique beaucoup les choses.

Autre chose qui me complique la vie; mes montagnes russes émotives. Un rien peut faire naître en moi une émotion assez forte pour que je fasse un virage à 90 degrés dans mon attitude. Je peux passer d’une femme sereine et en confiance à une femme vulnérable et démolie en une fraction de seconde.

Tengyart / Unsplash

Je suis facilement agacée aussi. Les sons forts, entre autres. Je sursaute aux moindres cris alors ma patience s’envole rapidement. Je suis fragile au toucher. Tous ceux qui me touchent me font mal, y compris mes enfants, évidemment.

Rassurez-vous, il n’y a pas que des mauvais côtés à être une maman hypersensible. J’ai énormément de plaisir avec mes enfants, je profite de chaque instant. Je suis si facilement émerveillée. Les concombres du jardin qui poussent, les rosiers en fleurs, les bébés oisillons dans leur nid. Tout est magnifique. Mon hypersensibilité nourrit mon coeur d’enfant et mes filles voient les mêmes couleurs vibrantes que moi.

Je commence tout juste à accepter l’intensité de mes émotions. Certaines blessures refont toujours surface, on m’a dit que j’étais rancunière, mais non. J’ai des hauts très hauts, des bas très bas, on m’a collé une maladie mentale, mais non. Mes réactions intenses face à certaines situations de crises ont été excessives, on m’a jugée comme étant jalouse, mais non. Je me suis si souvent sentie incomprise. « Tu t’en fais trop pour rien » qu’on me disait, alors que pour moi, c’était d’une intensité foudroyante. 

J’aurais aimé qu’on m’explique concrètement ce qu’est l’hypersensibilité. Qu’on me conseille de vivre mes émotions et non de les taire. J’ai appris à transposer les miennes dans l’art ou l’écriture. Je vous avouerai que j’ai souvent l’impression que de vous écrire m’a sauvé la vie. Quand mes filles seront grandes, j’aimerais qu’elles trouvent leur moyen bien à elles d’exprimer leur trop-plein d’émotions.

Je suis persuadée que d’être hypersensible me permettra d’être une meilleure maman, comme ma mère l’est pour moi. Une femme disponible, à l’écoute, empathique. La meilleure oreille qui soit. Une femme vraie, consciente de sa vulnérabilité et fière de ses forces. Même si la vie pour les personnes hypersensibles peut ressembler à une infinie tourmente, elle est tout de même splendide.

Trop sensible pour être heureux? Je ne crois pas.

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Comment choisir le vélo d’équilibre parfait pour votre enfant

Sur l’Île de Vancouver, où j’habite depuis 4 ans, il est possible de faire du vélo à l’année longue puisque l’hiver est comparable à l’automne au Québec. La Colombie-Britannique est l’endroit idéal pour faire du vélo de montagne, les enfants apprennent à monter sur leur bicycle très jeunes et les vélos d’équilibre (« running bikes ») ont la côte. L’achat d’un running bike est un bon moyen d’initier votre tout-petit au sport et permet une transition plus en douceur et en contrôle au vélo à pédales par la suite.

Le choix d’un vélo d’équilibre peut parfois s’avérer difficile avec toutes les options disponibles, c’est pourquoi je vous propose quelques pistes basées sur mon expérience personnelle afin de vous guider dans votre décision. Mon garçon a des habiletés motrices extraordinaires et a commencé à en faire à l’âge d’un an et demi. Un an plus tard, à l’aube de ses 3 ans, il fait désormais du vélo comme un champion sans roues d’entraînement.

Il existe deux catégories de vélo: ceux en bois et ceux en aluminium/métal.

Les vélos d’équilibre en bois

L’avantage du vélo d’équilibre en bois est qu’il est ultra léger. C’est idéal pour débuter et encourager votre enfant à gagner de la confiance en ses capacités s’il a peur. Il est aussi facile à manipuler, ce qui peut faire une grande différence si votre enfant a de petites jambes.Ç’a été le premier bicycle de mon garçon et celui-ci a très vite compris comment s’en servir alors qu’il arrivait à peine à se tenir sur son vélo en métal qui était de taille identique. De plus, le siège n’est pas très large, ce qui permet à l’enfant de rester droit, d’avoir un meilleur équilibre en position assise et d’embarquer/débarquer facilement.

Par contre, le matériel fait en sorte que sa durabilité sera moindre qu’un vélo en métal. Les chutes abîment vite le bois et malgré sa couche de vernis, il n’est pas conseillé de le laisser à l’extérieur sous la pluie. Un autre point à considérer est que votre enfant prendra de la vitesse plus rapidement, il faut donc être prêt à courir et à demeurer aux aguets.

Si ça vous intéresse, je vous conseille :

  1. Runner’s Classique

  2. Runner’s junior (choix idéal pour les tout-petits)

  3. Grande/Balance Bike de chez Coco Village

  4. Early Rider Lite

Les vélos d’équilibre en métal/aluminium

Les vélos d’équilibre en métal/aluminium sont généralement plus populaires auprès des parents, car ils sont plus accessibles et de meilleure qualité que les vélos en bois. Les roues offrent une bonne adhérence si votre enfant aime s’aventurer dans les trails. L’aluminium et le métal sont des matériaux solides qui offrent une meilleure stabilité si votre enfant aime faire des obstacles. Certains modèles ont même un frein sur le guidon pour encourager votre enfant à freiner sans les pieds.

À mon avis, le seul point négatif du bicycle en métal/aluminium est qu’il est plus lourd et difficile à maîtriser qu’un vélo en bois, donc votre enfant aura besoin de pratique, d’encouragement et d’un brin de patience de votre part.

Si ça vous intéresse, je vous conseille:

  1. Nakamura, disponible en 10 et 12 pouces

  2. Strider

  3. Norco runner (frein à main sur le guidon)

  4. Early Rider Charger 12

À mon avis, lorsque vous faites l’achat d’un vélo d’équilibre, il faut prendre en considération le milieu où vous vivez et la personnalité de votre enfant. Si vous habitez dans une région où il y a beaucoup de sentiers ou que vous avez un enfant casse-cou comme moi, je vous conseille de vous tourner vers un magasin de vélos spécialisés. J’ai personnellement acheté celui de mon fils seconde main et je l’ai revendu le même prix un an plus tard puisque la valeur de revente est excellente.

Par contre, si vous comptez seulement utiliser le vélo à l’occasion au parc, sur une piste cyclable ou que votre enfant est du genre craintif, ça ne vaut pas nécessairement la peine de débourser un montant exorbitant.

Crédit photo : Sabrina Pilotte

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Quelques trucs pour avoir des plantes d’intérieur avec des enfants

Crazy plant lady. C’est ce qui est écrit sur les pots que ma meilleure amie m’a donnés il y a un certain temps en cadeau. Moi ça? Ouais… Un peu… Beaucoup! Si les plantes intérieures font encore plus fureur depuis le confinement, ici, je cultive cette passion depuis plusieurs années, surtout depuis que j’ai une maison avec une belle luminosité. Quand ma fille était bébé, je me suis demandée à maintes reprises quoi faire de certaines plantes; les toxiques, les piquantes, les trop grosses qui pourraient lui tomber dessus.

Quand tu as 3-4 plantes, c’est facile de les mettre en hauteur, à un endroit où les minis ne se rendront pas. Par contre, quand tu n’as plus assez de doigts pour les compter… c’est une autre histoire! Je me souviens d’un commentaire d’une amie : « C’est pas évident chez toi avec les enfants, il y a des plantes partout, mes enfants ne sont pas habitués! »…

Advienne que pourra, chez nous, les plantes sont restées. Je n’ai pas eu une enfant casse-cou ni trop aventureuse, donc c’était peut-être plus facile que pour certains de l’empêcher de toucher. Voici quand même quelques trucs qui nous ont aidés à lui faire comprendre qu’il ne fallait pas jouer avec les plantes, et qui ont en même temps permis de lui transmettre ma passion!

  • Lui montrer les plantes souvent, en expliquant qu’il ne faut pas toucher, que c’est joli, mais fragile. Un peu comme un bibelot.
  • La laisser arroser les plantes avec moi, et ce, alors qu’elle tenait à peine debout.
  • Y aller d’un « non » ferme (sans hurler, bien entendu) lorsqu’elle semblait tentée de piger dans la terre ou de jouer avec les feuilles.
  • L’amener (trop souvent) dans les magasins de plantes et lui rappeler qu’on regarde avec les yeux.
  • Étendre une grande serviette au sol et transplanter les plantes avec elle. La laisser mettre de la terre partout et admirer son beau sourire.
  • Faire des semis ensemble et les regarder pousser chaque jour. Lui montrer toutes les petites pousses des plantes en disant : « Doux, doux, avec les bébés plantes. »
  • La laisser choisir la plante qu’elle veut ajouter à notre collection.

Crédit: Daphné T.

Il va de soi que les plantes plus toxiques étaient hors de sa portée lorsqu’elle était à l’âge de tout mettre dans sa bouche. Certaines peuvent créer des indigestions, des réactions sur la peau ou autres petits-moyens-gros bobos. On ne prend pas de risque!

Maintenant, du haut de ses presque 3 ans, elle n’approche pas les cactus (ça pique maman!), elle ne touche pas aux feuilles, elle regarde les petits bébés pousser, elle a son propre arrosoir (quelle insulte si j’arrose sans elle!). Elle a aussi des plantes non toxiques dans sa chambre. C’est même elle qui a fait les petites plantes pour sa mamie.

Et moi, j’ai une autre personne avec qui partager ma passion!

Crédit: Daphné T.

Quels sont vos trucs pour tenir vos enfants loin des plantes?