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J’ai fait la paix avec ma prise de poids

Aujourd’hui marquait le coup des belles activités familiales estivales. Pour la première fois de l’été, nous avons amené notre petite à la plage pour nous baigner. Sur le chemin du retour, dans l’auto, j’ai regardé les photos prises par mon amoureux avec son cellulaire. Et LA chose que je me suis dite en me voyant a été « Mon Dieu que j’ai engraissé ! »

Ma relation avec mon corps a toujours été de type amour-haine. Je n’ai jamais eu de surplus de poids, bien au contraire. Mais au Cégep, durant mes études en danse, j’ai développé une fixation sur mon corps. À force d’être presque temps plein en léotard et en collant, de me faire parler de nutrition et d’être en constante présence de filles, on en vient à se comparer facilement. Je me suis mise à compter mes calories, à sauter des repas, à ignorer certains mets que j’aimais beaucoup. J’avais un poids que je considérais comme parfait. Pourtant, durant cette période de ma vie, j’étais des plus anxieuses et je me remettais en question constamment par manque de confiance en moi.

Puis, mes études post-Cégep se sont terminées. Encore là, ma relation avec mon corps était aussi mauvaise. Je prenais des pilules coupe-faim, je buvais une cuillère à soupe de vinaigre de cidre de pomme à jeun, chaque matin, parce que j’avais lu que c’était bon pour maigrir et je continuais à analyser mes repas. Je me souviens d’un souper au resto avec ma famille où j’avais commandé une salade alors que tout le monde mangeait de la pizza ou des pâtes. J’avais donc trouvé le souper plate…Encore là, cette période de ma vie était stressante et je me mettais beaucoup de pression.

Puis, j’ai rencontré l’amour de ma vie qui m’a fait sentir belle. L’amour de ma vie, avec qui j’allais au cinéma beaucoup trop souvent et où on se claquait du popcorn à tout coup, avec qui je commandais du resto, avec qui j’allais bruncher les dimanches et avec qui j’allais marcher sur Masson régulièrement pour me prendre un chocolat chaud avec crème fouettée. L’amour, ça doit ouvrir l’appétit. En tout cas, ça m’a fait prendre des kilos. Mais… c’est à ce moment que ma vie est devenue plus lumineuse et apaisante. C’est là que j’ai décidé de décrocher un peu mes yeux de sur la balance.

Ce matin, après la sortie à la plage, j’ai regardé les photos de moi dans le cellulaire. En bikini. Je n’en revenais pas à quel point j’avais pris du poids. Soyons bien honnêtes : je suis loin d’être grosse. Mais mon poids du Cégep, je ne l’ai plus. Et c’est ce matin que ça m’a davantage frappé au visage. Je confirme que je bouge beaucoup moins qu’avant. Avec une enfant de 3 ans à m’occuper et la routine familiale établie, je trouve moins de temps de motivation pour m’entraîner. J’ai un laisser-aller qui pourrait se corriger. Mais après réflexion et après avoir assumé ces bourrelets de plus, je me rends compte de tout le chemin parcouru par rapport à ma relation avec mon corps depuis ces dernières années. De ma réaction devant ces photos, surtout. Le temps file, les kilos s’additionnent un peu ici et là, mais mon esprit, lui, accepte mieux et est en paix avec tout ça. Et ça, c’est beau. Et ça, j’en suis fière.

La vérité, c’est que le bonheur ne se compte pas en calories et encore moins en chiffres sur une balance.

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Sortez et bougez cet été avec nos super idées d’activités

L’été 2020 passera sans contredit à l’histoire. Qui aurait pu s’imaginer qu’on nous recommanderait de visiter un zoo avec un masque ou encore que de consommer une fraise lors d’une autocueillette serait dorénavant interdit? Personne n’a de boule de cristal, alors on se demande bien de quoi les grandes vacances auront l’air. Connaîtrons-nous une deuxième vague ou surferons-nous plutôt sur celles des nombreux parcs aquatiques récemment rouverts? Splish splash. Ce que l’on souhaite, c’est certainement que cet été ne tombe pas à l’eau. 

Comme de grands sages l’ont déjà dit, « L’été c’est fait pour jouer. » Voici donc quelques suggestions d’activités à faire dans la grande région de Montréal pour que cet été soit amusant pour vos cocos, et ce, tout en respectant les règles de la santé publique. 

Autruches et lavande, tout un duo

Prenez la route des basses Laurentides et arrêtez-vous à Saint-Eustache. 

Arrêt # 1 Nid d’Otruches, un gros coup de coeur lors de ma visite en 2015. Prenez part à un safari guidé en tracteur (une nouveauté cette année) sur cette ferme d’élevage d’autruches.Vous pourrez entre autres visiter la pouponnière, rencontrer un troupeau d’autruches et flatter une de leurs autruches vedettes. Le site offre plusieurs commodités et activités, dont une mini-ferme et une boutique commercialisant plusieurs produits à base d’autruches.  Une expérience qui sort de l’ordinaire à ne pas manquer. 

Arrêt #2 Maison Lavande. Profitez d’une belle journée ensoleillée pour pique-niquer dans ce superbe champ de lavande. Juillet est le mois tout indiqué pour la floraison. N’oubliez surtout pas de goûter à leur délicieux yogourt à la lavande, un must de la place! 

Crédit: Elisabeth Lamarche

Parc historique de la Pointe-du-Moulin 

Situé à l’île Perrot, le Parc historique de la Pointe-du-Moulin nous plonge au coeur 18e siècle. Ancienne seigneurie, on y retrouve l’un des deux seuls moulins à vent encore fonctionnels au Québec. Profitez-en pour visiter la maison du meunier et pour pique-niquer en bordure du fleuve Saint-Laurent. Pour vos petits explorateurs, des ateliers de tirs à l’arc sont également offerts. Un plus cette année, l’entrée est gratuite.

Un parcours dans les arbres

Pour initier vos cocos à l’hébertisme, rien de mieux que le Village Arbre-en-ciel à Rigaud. Conçu spécialement pour les jeunes enfants, ce parcours de maisons perchées en forêt comprend des mini-tyroliennes, des filets, des jeux au sol et bien plus. Tout un voyage dans un monde imaginaire ! 

Crédit: Village Arbre-en-ciel

Du vélo nouveau genre

Pour une activité qui sort de l’ordinaire pour vos minis, louez un quadricycle avec Écorécréo. Ils pourront s’installer à l’avant du véhicule dès l’âge de trois ans ou pédaler lorsqu’ils auront pris du galon. La compagnie propose des circuits dans le Vieux-Port de Montréal, mais aussi au Parc Jean-Drapeau. 

Des randonnées pour tous

Mon enfant de près de deux ans adore marcher; on oublie l’idée de passer quatre heures dans un sac de randonnée à gravir les plus hauts sommets. Heureusement, à moins d’une heure de Montréal, il est possible de faire de belles randonnées pédestres de courte durée. Une belle activité pour un enfant qui a la bougeotte. 

À Montréal, le Parc de l’île-de-la-Visitation est un incontournable. En bordure de la Rivière des Prairies, près de 9 km de sentiers sillonnent les vestiges du premier site industriel au Canada. C’est aussi l’endroit idéal pour observer plusieurs espèces d’oiseaux. 

Question d’optimiser votre carte SEPAQ Spécial-Covid (vous avez peut-être tout comme moi participé à la folie de cet achat en ligne), le Parc national des îles-de Boucherville, le Parc national d’Oka (sentier Calvaire d’Oka) et le Parc national du Mont Saint-Bruno sont aussi des destinations tout indiquées. 

Le Père Noël n’est pas en vacances  

Le Village du Père Noël a annoncé sa réouverture début juillet (date exacte à confirmer) et c’est une excellente nouvelle. Jeux d’eau, petit train, mini ferme, spectacle de magie et activités d’hébertisme occuperont vos enfants pour la journée. Reste par contre à savoir comment le Père Noël gérera les règles de distanciation. 

Crédit: Village du Père Noël

Avez-vous d’autres activités à nous suggérer pour l’été? Dites-le dans les commentaires!

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La charge mentale: un mal incontournable?

Je m’appelle Emilie, j’ai 31 ans et j’ai peur. Dans ma vie, tout va bien. J’ai un bon travail, deux beaux enfants en santé, une belle maison et un chum que j’aime. J’ai absolument tout pour être heureuse et épanouie. Mais j’ai peur. Peur de ce phénomène dont on entend beaucoup parler dernièrement. Peur de la charge mentale qui pèse sur les mères. Comme si c’était un passage obligé et qu’il m’attendait. J’ai l’impression que je ne pourrai pas y échapper. Je suis enceinte d’un troisième enfant, mais est-ce que ce troisième bébé sera la raison de mon futur breaking point?

Toutes ces mères qui souffrent d’épuisement et qui n’en peuvent plus de cette charge mentale, elles étaient sûrement comme moi autrefois. Des mamans en forme, heureuses et qui n’avaient aucun mal. Tout comme moi, elles vivaient dans le déni de ce qui les attendait. Et un jour, bang. Elles n’en pouvaient plus. J’essaie du mieux que je peux de m’identifier à elles, mais je n’y arrive pas. Non pas parce que je me pense meilleure qu’une autre. Loin de là. Juste parce que je ne me sens pas surchargée. Vous voyez, je manque assez d’ouvrage pour envisager de faire un autre enfant. Donc, ces mères, comme moi, elles ont probablement fait des enfants alors qu’elles étaient en forme. Alors, dites-moi, l’épuisement et la charge mentale trop lourde, ça nous tombe dessus à quel moment?

Est-ce que c’est lorsque les enfants commencent l’école? Parce que moi, contrairement à elles, je ne fais pas une heure de devoir chaque soir en préparant un souper. J’avoue que ça fait peur. Moi, je fais à souper relax en parlant à mon fils des petits amis de la garderie et en mettant un Passe-Partout enregistré à mon plus jeune. Je n’ai pas encore goûté aux peines joies de faire des devoirs le soir après une grosse journée de travail. Après le souper, la vaisselle et les bains, je ne passe pas une heure de plus dans la cuisine à faire des lunchs. Je n’ai même jamais fait de lunch de ma vie, car mes enfants dînent à la garderie.  Alors, je suis dans l’ignorance. Je ne connais pas l’ouvrage qui m’attend au détour.

Chaque fois que ma grossesse se fait remarquer, les gens autour de moi me trouvent donc bien courageuse. Parce que quand une mère veut faire plus de deux enfants, c’est comme si elle changeait de « bracket »: elle tombe dans la catégorie des grosses familles. Elle est une brave, peut-être un peu naïve, qui ne sait pas ce qui l’attend. Elle reçoit toutes sortes de commentaires sur le pourquoi et le comment elle va faire. Parfois, les inquiétudes qu’a son entourage à son endroit sont justifiées. J’ai peur. Est-ce mon cas?

Je lis sur Internet et partout, on parle de ces mères qui en ont plein les bras. Celles qui souffrent de la charge mentale qui est pesante. Ce fardeau qu’elles traînent seules. Alors, dites-moi, est-ce à cause de leur conjoint? Est-ce qu’elles n’ont pas cette chance d’avoir un papa qui s’implique? Est-ce qu’il a toujours été comme cela ou est-ce qu’il a arrêté de s’impliquer peu à peu? Et moi, est-ce que mon chum va cesser de s’impliquer?

Je suis contente que l’on reconnaisse dorénavant le problème que vivent ces mères. Je sais que personne n’est à l’abri de la dépression ou de l’épuisement et c’est justement ça qui me fait peur. J’ai peur de briser mon équilibre. J’ai peur de ne pas pouvoir y échapper. Je m’appelle Emilie, j’ai 31 ans, j’ai deux enfants, un troisième en route et j’ai peur.

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J’ai décidé d’avoir des enfants malgré ma maladie chronique dégénérative

J’étais une jeune maman de 19 ans. J’avais été à l’urgence à cinq reprises pour des douleurs paralysantes dans différentes articulations. Une fois c’était mon épaule, une autre c’était mon genou, après mon autre épaule, ensuite mes coudes et finalement mon autre genou. Je faisais de la fièvre et je perdais du poids. Chaque fois, les urgentologues se contentaient de me dire que c’était une entorse, une tendinite, une foulure ou autre chose, sans même me faire de test.

Mais un jour,  un médecin a décidé de me faire des analyses sanguines et des radiographies. Après avoir reçu les résultats, il m’a annoncé froidement que je souffrais de polyarthrite rhumatoïde. Il ne s’est contenté que de me donner une requête pour voir un spécialiste en rhumatologie sans me donner d’explication. La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie inflammatoire et auto-immune qui affecte de nombreuses articulations et certains organes (si la PR n’est pas contrôlée). Dans mon cas, un rein, un oeil, ma peau et mon estomac ont subi des dommages.

Les premières années qui ont suivi le diagnostic ont été difficiles pour moi et mon bébé, car j’avais beaucoup d’effets secondaires dus aux différents médicaments. De plus, j’ai été hospitalisée à plusieurs reprises parce que la maladie n’était pas contrôlée.  Finalement, quelques années plus tard, il y a eu une accalmie de la PR qui a laissé de la place pour d’autres projets que je voulais réaliser. Parmi ceux-ci; celui d’avoir d’autres enfants. Mon conjoint et ma fille aînée ont embarqué avec moi dans cette aventure.

Je me suis armée de toute une équipe médicale et j’ai fait des recherches sur les risques d’une grossesse avec ma condition. L’une de mes craintes était de transmettre la maladie à mes enfants, mais la PR n’est pas héréditaire. Le plus gros risque était mes médicaments. Donc, après presque un an d’essai-erreur, nous (ma rhumatologue, mon médecin-obstétricien et moi) avons trouvé la bonne médication pour contrôler le mieux possible la maladie et sans risque pour le bébé. J’étais consciente qu’une grossesse pouvait faire progresser la maladie, mais c’est un risque que j’étais prête à prendre.

Mes deux grossesses se sont bien passées sauf pour les nausées que j’ai eues du début jusqu’à la fin. Mes douleurs ont même diminué un peu durant ces grossesses et mon allaitement. Ce phénomène est commun; c’est comme si les hormones atténuent les douleurs de la PR. Les accouchements se sont bien déroulés et mes enfants sont en santé.  

Je suis une maman comme les autres, la seule différence c’est que je me fatigue vite et je vis avec des raideurs. Un peu comme après avoir fait d’intenses exercices physiques sauf que j’ai cette impression tout le temps. Je prends une dizaine de pilules par jour, j’ai des prises de sang mensuellement, je passe des radiologies régulièrement et j’ai plusieurs rendez-vous médicaux.

Il se pourrait que la maladie progresse et qu’elle handicape plus ma vie. Mais si ça arrive, je m’adapterai. Pour mes filles; je ne suis pas une maladie; je suis leur maman et c’est tout ce qui compte.

Êtes-vous, vous aussi, une maman avec une maladie chronique?

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Cueillette de camerises: Une activité familiale amusante et délicieuse

Connaissez-vous la camerise, ce petit fruit méconnu aux exquises notes florales? J’ai le coeur en fête et l’eau à la bouche, rien qu’à y penser! La cueillette est enfin ouverte et c’est LÀ, LÀ qu’il faut y aller! Ces petites baies, aux allures de bleuet boosté un tantinet difforme, sont coquettes à souhait et aromatisent à merveille un gin-tonic. Elles sauront truffer vos gruaux, muffins, gâteaux et smoothies d’antioxydants et de vitamines de haute qualité, en plus de constituer une source de fibres et de plaisir gustatif illimité!

La camerise est en vogue et mes cocos en raffolent! On en fait des popsicles, des confitures et même de la peinture à l’eau! C’est fou, ce que nos fières terres québécoises peuvent produire. Vous souhaitez vivre l’expérience d’autocueillette? Vous pouvez trouver quelques fermes québécoises ici et là, de la Rive-Sud jusqu’au Lac-Saint-Jean, en visitant le site de Camerise Québec.

Les plants sont usuellement d’une hauteur parfaitement accessible aux enfants, quel que soit leur âge. Mais prévoyez des vêtements prêts à être souillés, lors de votre prochaine cueillette; vous constaterez rapidement que la couleur de ce fruit juteux et délicat est plutôt persistante. 

Mon endroit de prédilection, pour goûter à cette petite merveille : La ferme Les Délices du Rapide, à Saint-Hyacinthe (30 minutes de Montréal environ). Après des années de dur labeur, d’investissements en temps et énergie, et de conciliation double-emplois-famille, le duo complice et amoureux (Emmanuelle Plante et Marc-Antoine Pelletier) a enfin ouvert la semaine dernière leurs portes au public pour la toute première autocueillette de camerises, sur leurs terres entièrement bio. Ils ont planté, nourri et couvert de petits soins chacun des milliers de petits plants de camerises installés dans leurs champs. Ils y ont mis coeur, passion et des années de préparation, impliquant leurs deux enfants de bas âge dans le processus, inculquant au passage des valeurs qui méritent d’être soulignées.

Je souligne l’exploit de deux êtres fabuleux qui ont su concevoir un endroit unique, en respect des consignes sanitaires, pour faire découvrir ce fruit aux vertus multiples qui saura ravir vos papilles, et celles de vos mignons cocos!

Bonne cueillette !

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Pourquoi ai-je toujours besoin de performer (jusque dans un gâteau)?

Ça me suit comme une ombre dont j’aimerais bien finir par me débarrasser. Dans toutes les facettes de ma vie ou presque: LA PERFORMANCE. Cette chose silencieuse et un peu floue, mais puissante, qui peut anéantir tout sur son passage, même les week-ends tranquilles. Ce sentiment que je dois performer, toujours (ou presque). 

Et pourtant, je sais rationnellement que je n’ai pas cette obligation. Je peux être relaxe, respirer, laisser aller un chaos (petit), faire des erreurs, tomber, me relever.  Faire à moitié. Mais cette insidieuse pression que je me mets s’infiltre sans cesse partout où elle peut. Et depuis 1 an, parfois dans les fissures de la maternité. 

Je me rends compte que je ne suis pas seule et qu’autour de moi, des mamans, des étudiants, des travailleurs (hommes et femmes) sont aussi soucieux de leur « rendement » constamment. Et quand je pense à ça, ça me met en colère. Ça me touche au plus profond de mon être transformé de mère. Pourquoi nous infligeons-nous cette obligation de performance? Pourquoi diminue-t-on sans cesse nos réalisations au lieu de reconnaître tout ce qu’on fait de bien et de beau?  

Il est vrai que le développement personnel est une valeur chère à mes yeux, mais où est la ligne entre la volonté d’évoluer comme personne et ne pas tomber dans le piège de devoir tout faire parfaitement? Pourquoi veut-on faire plus ET mieux (de recettes et d’activités stimulantes pour bébé, de sports, de créations, etc.) constamment?

Je relisais dernièrement les excellentes Tranchées, (Fanny Britt, Nouveau Projet), dans lesquelles l’auteure principale parle des mamans créatives (autre variante plus actuelle de la mère qui veut être parfaite). Je suis de cette espèce sans le vouloir. Non seulement je veux performer en faisant, mais je veux aussi être inventive, faire différent, me réinventer. Être anxieuse de performance est fatigant. À un moment ou à un autre, le corps nous fait signe que ce n’est pas une vie, ça. 

Voici donc ce qui m’aide (et je prends les trucs, merci!): 

  • Prendre une pause des réseaux sociaux. Essayer de réduire au minimum les comparaisons. Savoir ce qui se passe ailleurs peut me motiver et me donner de l’énergie. À d’autres moments, ça peut m’anéantir. 
  • M’enlever de la tête que je dois être débordée pour être une meilleure maman ou professionnelle.
  • Me calmer le perfectionnisme. Ça peut être un peu croche, dépasser, poussiéreux, sale  ET correct pareil.
  • Apprécier des activités sans chiffres, sans réussite ni échec. Juste du mouvement et de l’air frais (la marche me fait un bien immense).
  • Essayer d’être humble avec moi-même, d’avoir un discours positif comme celui que j’ai pour les autres.

Petit à petit, accepter de « faire » moins, mais d’« être » plus; c’est un combat constant pour moi. Par exemple, j’aime faire des desserts; je suis une tripeuse de pâtisserie (paradoxalement diabétique), mais je tiens souvent à ce que mes créations soient non seulement bonnes, mais aussi d’une beauté Instagramable. 

Comme un signe que je chemine, j’ai accepté dernièrement que le gâteau pour le premier anniversaire ma fille serait imparfait. Que le plus important gâteau de ma vie serait décevant à mes yeux. Que je n’aurais pas la photo parfaite du bébé plein de chocolat, que je n’aurai pas été la maman performante qui a stagé le parfait moment du 1 an de bébé L (qui, en passant, n’a même pas goûté le gâteau). Et c’était quand même le plus beau moment de pâtisserie que j’ai vécu. Je crois qu’on évolue toujours, dans nos forces comme dans nos failles.

Comment vivez-vous la pression de performance? 

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Nous ne sommes pas des machines, nous sommes des mamans

Devenir maman, quelle aventure! Une belle et magique aventure, certes, mais également parsemée d’embûches, de cailloux de frustration et de questionnements en tous genres. Tout au long de ce chemin, il nous arrive à toutes d’oublier qui nous sommes et de mettre de côté notre pouvoir et valeur de femme. Le temps d’une journée, d’un instant… ou pour un laps de temps plus long qu’on aimerait se l’avouer. Bien sûr, cela m’est déjà arrivé, et plus d’une fois. 

Une maman c’est la personne qui peut remplacer n’importe qui, 

mais qui ne peut être remplacée par personne…

 ? Auteur inconnu

Au début du confinement, une tonne de briques s’est abattue sur moi avant même que je ne puisse anticiper sa chute. Faut dire qu’étant maman solo (d’une petite de 4 ans) et entrepreneuse (vivant dans un petit appartement sans jardin), je ne m’attendais pas à un autre scénario : retards, clients stressés, deadlines anticipés, une rafale d’urgences et d’appels. Et tout cela en plus de l’intendance quotidienne et l’envie (et le besoin) de m’occuper de ma louloute. Seule. Bref, le dilemme classique ! Que je ne suis (hélas) pas la seule à connaître…

Un jour, après avoir tenté de *tout* gérer avec mes deux bras gesticulants et un seul cerveau, j’ai été engloutie par une vague de culpabilité. Ma fille me suppliait d’attention et de câlins alors que moi, j’aspirais à avoir un moment seule, enfoncer mes écouteurs dans mes oreilles et entrer dans ma bulle. Je voulais simplement avoir la paix. Que le téléphone cesse de sonner, que les courriels s’évaporent, que ma liste interminable de choses à faire se fasse la malle. Que je puisse me ressourcer et remplir ma coupe à ma guise. N’ayant pas le luxe de le faire, j’ai craqué. Devant ma fille. La coupe avait fini par déborder. 

J’avais l’impression de ne pas être à la hauteur, en tant que professionnelle, mais surtout en tant que maman. C’est à ce moment-là que ma fille, pourtant démunie, m’a serrée contre elle et a étalé mon mascara de ses bisous. Enveloppée dans sa douceur innocente, je me suis ressaisie. Je, nous, ne sommes pas des machines. Nous sommes des êtres humains. On ne sait pas *tout* faire et c’est OK! Pour nos loulous, nous ne sommes pas qu’une « simple maman », nous sommes bien plus que ça… 

Alors, les mamans, avant d’entamer toute nouvelle journée, n’oubliez pas de vous sourire dans la glace et de garder la tête haute. Vous pouvez être fière de tout ce que vous faites (même si vous avez parfois l’impression que ce n’est pas assez, ce l’est, et même plus).

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Un outil pour aider les enfants à reconnaître les fausses nouvelles

Ce n’est pas la première fois que nous vous présentons un projet de l’illustratrice québécoise Élisa Gravel; en effet, nous adorons son travail et nous avons toujours envie de partager ses brillantes (et instructives) illustrations avec vous. Son plus récent projet: un outil pour aider les enfants à reconnaître les fausses nouvelles qui circulent sur le web!

En quelques critères simples, elle illustre ce qu’il faut observer lorsqu’on tombe sur une nouvelle qui nous semble sensationnaliste, exagérée… ou tout simplement fausse. Évidemment, il s’agit de critères à analyser, et non pas de critères qui signifient que nous avons absolument affaire à une fausse nouvelle. En effet, par exemple, nous publions souvent sur TPL Moms des contenus signés par des autrices anonymes, mais c’est pour préserver leur intimité, tout simplement.

C’est un outil très pertinent à notre époque alors que les fausses nouvelles pullulent sur le web; lorsqu’on cherche de l’information sur un sujet donné, il peut s’avérer difficile de dégager le vrai du faux. Et c’est évidemment le cas pour les enfants aussi, qui n’ont pas encore le même flair que nous pour déterminer qu’une nouvelle sent le fake news. Avec cette illustration, il devient plus facile d’aborder la question des « nouvelles inventées » avec les enfants et de leur permettre de faire la différence entre un article et une publicité déguisée.

Avez-vous déjà eu ces discussions avec vos enfants?

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La réponse de ma fille de 4 ans face à l’intimidation

Chaque souper, au moment où on se retrouve en famille, j’essaie de faire placoter mes enfants pour en apprendre un peu plus sur leur journée. Je commence habituellement par faire un tour de table et demander : « Qu’est-ce que vous avez aimé le plus/le moins de votre journée? » Parfois les réponses sont amusantes, d’autres fois, un peu plus inquiétantes.

Ma fille fréquente un CPE. Elle a eu 4 ans en avril dernier. Elle vient tout juste de rejoindre le groupe des plus grands. Avec son nouveau groupe, j’entends beaucoup de : un tel ou une telle m’a lancé des jouets, un tel ou une telle me dit toujours qu’elle ne veut plus être mon amie, je ne veux plus inviter un tel à ma fête de 5 ans, il me dit toujours d’aller jouer ailleurs. À ces mots, papa et moi, on mise sur sa confiance en elle et sur l’expression de ses sentiments.

Grâce aux nouvelles règles sanitaires, j’ai pu accompagner, pour la première fois depuis la pandémie, mes enfants jusque dans la cour ce matin. Il y avait un groupe d’amis qui jouaient dans un coin. Ma fille est allée les rejoindre tout sourire. Elle s’est fait barrer le chemin. J’entendais les enfants chanter : « on ne veut pas jouer avec toi, on ne veut pas jouer avec toi » tout ça mené par un chef d’orchestre, de la trempe de ceux prêts à partir pour la maternelle.

Ma fille s’est défendue, avec des mots. Elle leur a dit, haut et fort, avec un aplomb du tonnerre et une émotivité poignante: « Vous me faites de la peine au coeur! » Elle a hurlé sa colère et sa peine plus fort que la chorale. Ce qui a eu pour effet de faire taire la chanson brise-coeur et d’initier une intervention avec les éducatrices. Je suis tellement fière de cette enfant. Elle met des mots sur ses émotions et les exprime avec ardeur. Elle est sensible, douce, attentionnée, mais elle est aussi forte et très intelligente.

Je dois avouer que je ne croyais pas devoir gérer de l’intimidation si tôt avec mon enfant. Force est d’admettre que cela m’inquiète pour le futur. Je souhaite que ces difficultés n’entravent pas les prochains changements auxquels elle aura à faire face. J’espère que cela ne laissera pas de traces dans son petit coeur.

Après la journée de garderie, je vais emmener mes enfants boire une bonne slush. Je vais leur dire à quel point elles sont merveilleuses. Je vais leur dire de ne jamais, jamais accepter les méchancetés des autres, que la plus grande force est dans la parole et, bien sûr, qu’elles pourront toujours compter sur moi.

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4 astuces pour un long trajet de voiture avec bébé

On revient à peine de nos premières escapades de camping avec notre fils de 10 mois. J’avais quelques appréhensions vis-à-vis ces aventures, dont le long trajet de 5h avec un bébé qui a de la difficulté avec la voiture depuis quelque temps. Au grand étonnement de tous, mon bébé ne dort pas beaucoup en auto, même que ça écourte ou l’empêche parfois de faire sa sieste. Alors, je me disais que le trajet allait être l’enfer. Au final, je suis très satisfaite autant de l’aller que du retour, même si mon garçon a décidé de ne dormir qu’un total de 2h15 sur 10h de route. Notre secret? Nous étions bien préparés! Je vous présente donc nos astuces pour réussir un long trajet avec bébé.  

Prioriser son confort

Dans tous les aspects, nous avons d’abord pensé à lui. On a pris les précautions nécessaires pour qu’il soit à l’aise dans son siège, qu’il porte des vêtements confortables, qu’il n’ait ni trop froid ni trop chaud, qu’il soit protégé du soleil, etc. On avait sous la main son gobelet d’eau et des collations légères. Pour le rassurer, on a décidé de faire le trajet avec un de nous deux à l’arrière. Il faut donc que le conducteur soit organisé sans co-copilote.  

Avoir un sac d’activités

On y a rassemblé des cubes, des livres avec des textures, des contenants, des jouets musicaux et des toutous. Tout pour l’amuser et le distraire durant le trajet. Le parent à l’arrière agissait comme un véritable animateur de fête d’enfants. On faisait tout pour le faire rire. Le temps passait très vite pour nous deux aussi, car on avait beaucoup de plaisir à faire toutes sortes de bêtises pour l’amuser. 

Préparer une liste de chansons pour la route

Mon fils adore la musique. Alors, avant de partir, j’ai acheté un répertoire de comptines pour enfants. On y a ajouté les chansons fétiches de son père et moi. On pouvait ainsi facilement choisir la musique d’ambiance idéale : plus calme pour la sieste, plus électrisante pour le dance party familial! 

Prendre son temps

On savait qu’on allait arrêter quelques fois, mais on n’avait pas fixé d’objectifs précis. Autant pour notre bébé que pour nous, on se donnait le droit d’arrêter pour s’aérer l’esprit, se dégourdir ou s’acheter un peu de courage avec un café de route. On profitait souvent de ces arrêts pour échanger nos rôles de conducteur et animateur.

L’état d’esprit à avoir est la zénitude : ça prendra le temps que ça prendra! Au fond, pourquoi stresser avec ça? Les péripéties de route font tout autant partie de l’aventure!

Quelles sont vos astuces pour un long trajet en voiture avec bébé?