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On dirait que mon corps ne sait pas accoucher

Quand j’entends parler d’accouchement, la même phrase revient toujours : le corps de la femme sait comment accoucher, c’est inné, voire même fondamental. Alors, comment se fait-il que mon corps agisse comme une poule pas de tête quand j’accouche? Je fais des bébés «petits formats», dans les six livres/ 20 pouces; ça ne devrait pas être si compliqué que ça!

Mes accouchements ne se déroulent pas comme prévu. Mes deux filles ont fait une bradycardie pendant le travail; une plus légère et l’autre plus sévère. Quand est enfin venu le temps de pousser, d’autres problèmes sont survenus. J’ai eu extrêmement de difficulté à pousser; je ne pousse vraisemblablement pas de la bonne façon pour faire descendre le bébé. C’est comme si je forçais à l’inverse de ma poussée et je n’ai aucune idée de comment je fais ça! Il me faut un certain temps pour bien pousser et même lorsque je réussis à (enfin) trouver le bon beat, chaque poussée peine à faire descendre le bébé suffisamment. On se rend à l’évidence : la ventouse est nécessaire. On me prévient qu’il est fort possible qu’ils doivent se servir de forceps pour sortir mon bébé; et c’est d’ailleurs ce qui s’est passé à mon premier accouchement. J’ai besoin de toute l’aide nécessaire pour accoucher, dont d’avoir deux médecins apparemment, puisque ça s’est produit à mes deux accouchements.

Je n’invente rien, même mon médecin me l’a dit! À notre dernier suivi, il a relu les notes de l’accouchement et m’a dit que j’avais de la difficulté à accoucher, pour ne pas dire que je (mon corps) ne sais pas accoucher! Une chance que je donne naissance à notre époque, parce que même un siècle plus tôt, je crois que je n’aurais peut-être pas survécu à mon premier accouchement. Ne partez pas en peur, je n’en veux pas à mon médecin de m’avoir dit ça, j’ai même une très belle relation avec lui. Il ne fait pas dans le fla-fla et on a assez confiance l’un envers l’autre pour se dire ce genre de choses! Je le sais, je le sens; mon corps fait n’importe quoi lors de mes accouchements. Lorsque mon médecin a mis les mots sur ce que je pensais tout bas, j’ai ri.

J’aurai probablement toujours de la difficulté à accoucher; c’est comme si mon corps ne retient rien des expériences précédentes. Je suis faite comme ça et je ne peux pas changer. Au moins, ça me fera toujours de drôles d’histoires à raconter!

Avez-vous aussi l’impression que votre corps ne sait pas accoucher?

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La Fondation Jeunes en Tête lance de nouveaux outils en ligne

Cette semaine, on souligne la Semaine de la santé mentale et on tenait à vous partager les nouveaux outils lancés par la Fondation Jeunes en Tête, parce qu’on sait que le confinement, ça peut être très dur pour les ados.

La Fondation Jeunes en Tête a comme mission de prévenir la détresse psychologique chez les jeunes de 11 à 18 ans. Elle agit principalement dans les écoles secondaires, mais comme la situation actuelle fait en sorte que les établissements scolaires resteront fermés jusqu’en septembre prochain (pour le secondaire), la Fondation a décidé de lancer une série d’outils en ligne pour s’assurer de continuer à aider le plus de jeunes possible.

« En situation de confinement, les adolescents sont plus vulnérables. Ils ont perdu accès à plusieurs repères. Ils ne voient plus leurs amis sauf virtuellement, ils ont peu ou pas accès aux ressources habituelles de leurs écoles. Certains font face à des situations familiales très conflictuelles », constate Catherine Burrows, directrice générale adjointe à la Fondation.

Plusieurs capsules vidéo sont dorénavant accessibles en ligne afin de rendre disponible de l’information importante. Les vidéos vulgarisent des concepts comme la pleine conscience, la méditation, la communication positive et proposent une liste de ressources disponibles en ligne. Les vidéos sont publiées sur les pages Facebook et Instagram de la Fondation.

C’est vraiment une belle initiative de la part de la Fondation, et on est certaines que ça va contribuer à aider des centaines de jeunes. Merci!

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Garde alternée et télétravail : les avantages et inconvénients

J’ai un enfant de trois ans qui allait dans une garderie familiale. Aujourd’hui, je travaille à temps plein de chez moi tout en ayant mon enfant à m’occuper toute seule la moitié du temps. Je dois dire qu’il y a des avantages et des inconvénients somme toute complexe. 

Avant tout, sachez que je fais une garde partagée 2-2-3. Ce n’est pas idéal en temps de COVID, mais nous faisons tout pour être le plus respectueux du confinement possible. Mon ex et moi sommes seuls en dehors de la garde de notre enfant pour minimiser les risques et habitons à 30 minutes à pieds l’un de l’autre.

Bref, après plus d’un mois de confinement en télétravail avec enfant la moitié du temps, voici mon constat : 

Les « pour » 

  • Quand je ne suis plus avec ma fille, je peux avoir de très longues journées pour rattraper tout mon travail, sans aucune interruption. Je peux rester focus, et me remettre pleinement à jour dans mes dossiers. 
  • Mes nuits sans elle sont deux fois plus réparatrices ce qui me permet d’être plus en forme pour elle quand je l’ai avec moi 
  • Je peux faire des épiceries seule (bye les regards remplis de jugement qui gossent)
  • J’ai la possibilité de prendre une soirée ou deux par semaine rien que pour moi et j’en profite pleinement (mon petit verre de vin devant une série vaut de l’or!)

Les « contre »

  • J’ai zéro temps pour moi. La preuve avec cet article que j’aurais voulu plus long! J’ai dit dans les « pour » que j’avais une ou deux soirées pour moi, mais mis à part ces deux moments, je n’arrête JA-MAIS : soit je m’occupe de ma fille pleinement, soit je rattrape mon retard au travail. Il m’arrive de faire des journées de 14 h sans même prendre le temps de manger. 
  • Quand j’ai des urgences en ayant ma fille (et j’en ai tout le temps), je suis complètement désorganisée! Vous n’avez pas idée à quel point! 
  • Les autres employé.e.s ne se rappellent pas toujours de mes jours de garde donc ils ou elles ne comprennent pas pourquoi je passe de zéro courriel un jour à 50 le lendemain. Ils ne savent pas quand je suis dispo à 100% ou seulement à 5%. C’est donc dur pour eux de suivre le rythme. Parfois, ils ou elles n’osent même plus de solliciter, ce qui créé de l’anxiété de performance de mon bord. J’ai toujours peur de ne plus être à la hauteur des attentes.
  • Je culpabilise! Ai-je besoin de développé ce point? 

Mes solutions 

  • Prévenir de mon horaire à mes collègues de travail le lundi et leur faire un rappel quand je n’ai pas le temps de gérer une urgence ;
  • Se créer une routine avec une heure par jour de temps pour soi quand je ne garde pas ma fille ;
  • Dormir en même temps que mon enfant le soir (c’est-à-dire à 21h) pour être d’attaque pour une journée très rocky ;
  • Lâcher prise sur les dessins animés tout en expliquant que c’est transitoire à ma fille.
  • Faire de grosses courses une fois tous les 15 jours pour éviter les aller-retour en épicerie. 
  • Essayer de s’organiser au maximum, mais lâcher prise quand c’est trop difficile de l’être : ça permet de faire baisser la pression. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a! 
  • Accepter de ne pas être bon.ne partout en se rappelant que tout ceci est transitoire. 

J’espère avoir aidé certains parents dans ma situation! 

En attendant, j’envoie des arcs-en-ciel aux familles qui vivent des situations pires que la mienne, aux mamans et papas monoparentaux qui travaillent ou pas, aux travailleurs essentiels, aux personnes vulnérables pour toutes sortes de raisons! Courage, vous n’êtes pas seul.es! 

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Valérie Roberts donne la parole aux belles-mères

Si vous suivez un peu l’actualité du show-business québécois, vous savez que l’animatrice Valérie Roberts est mariée au chef Martin Juneau. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que ce dernier est le papa de deux filles nées d’une union précédente et donc, lorsqu’il s’est mis à fréquenter sa douce, celle-ci a dû s’adapter à son nouveau rôle de belle-mère.

Aujourd’hui, la famille semble filer le parfait bonheur, mais comme dans toutes unions, des compromis ont dû être faits; d’autant plus que deux jeunes filles (et la maman de celles-ci) étaient à considérer dans leur quotidien! Dans son premier livre intitulé La blonde de papa, Valérie Roberts a donc tenu à donner la parole à des femmes qui, comme elles, ont dû apprendre à apprivoiser le rôle de belle-mère; à s’intégrer dans la vie non pas seulement d’une nouvelle personne, mais d’une famille. 

Crédit: Tania Lemieux

Nous avons eu la chance de découvrir en primeur ce recueil de témoignages de belles-mères et on ne vous volera pas les punchs, mais disons qu’on a hâte que vous puissiez vous aussi le découvrir le 5 juin prochain lorsqu’il sera enfin disponible en librairies (le lancement a été retardé par la crise de la COVID-19).

Ce sont ainsi 20 témoignages – celui de Valérie ainsi que ceux de 19 autres belles-mères, dont Émily Bégin, Roxane Bruneau, Marie-Soleil Dion, Sophie Durocher, Ingrid Falaise et Kim Rusk – authentiques, touchants et criants de vérité que vous pourrez y découvrir. Le livre ne fait pas dans la dentelle; c’est la réalité des belles-mères, dans toute sa complexité, qui y est présentée et on gage que plusieurs se reconnaîtront dans ces récits qui nous font sourire un instant puis nous tire une larme avant de nous réchauffer le coeur.

« En partageant avec l’autrice ses joies et ses peines, ses certitudes et ses doutes, chacune expose un visage différent de la belle-mère d’aujourd’hui et, ce faisant, participe à la définition, vivante et multiple, de la famille recomposée » peut-on lire dans le communiqué nous présentant cette oeuvre importante en prévente dès maintenant via le site de KO Éditions.

Connaissez-vous une belle-mère à qui vous voulez faire découvrir ce livre? N’hésitez pas à partager!

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#SurLePasDeLaPorte: Des photos magnifiques pour soutenir nos PME pendant la crise

#SurLePasDeLaPorte est une magnifique initiative lancée par la photographe Charlotte B. Domingue.  Elle offre, par des petites séances photo à 2 mètres de distance, d’immortaliser quelques moments de bonheur dans les circonstances particulières du confinement, et ce, juste devant notre demeure.  Tous les profits iront à aider les PME à traverser la crise de la COVID-19. Les fonds amassés serviront à soutenir des petites entreprises d’ici qui offrent leur aide au système de santé en fabriquant du matériel médical au meilleur de leurs capacités.

Plus d’une centaine de familles, de couples et de colocataires ont déjà participé.  Pour 125$, elle offre la séance ainsi que 12 photos retouchées.  Il y a également une offre spéciale pour les résidents d’Hochelaga-Maisonneuve: une photo prise sur le pas de leur porte en échange d’un montant au choix, pour la cause.

Crédit: Charlotte B. Domingue

Charlotte nous a visités aujourd’hui.  Nous avons eu droit à une séance d’une vingtaine de minutes en utilisant les marches, l’entrée, le balcon et, évidemment, en respectant les règles de distanciation sociale en vigueur.  Un franc succès pour mes enfants, une pause dans mon coeur de maman et une cause qui nous fait franchement plaisir de soutenir.

La photographe mentionne débuter un blitz final sur sa page Facebook, cela dit, elle me disait qu’il reste toujours des places à combler.  Alors, pourquoi pas? 

Crédit: Charlotte B. Domingue

Les dons volontaires sont également acceptés via la plate-forme GoFundMe.

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La Fondation Jasmin Roy au secours des familles stressées par le retour en classe

L’annonce du retour graduel pour les élèves du primaire et les garderies a provoqué une grosse vague de réactions. Les avis ne sont pas unanimes et force est de constater que pour certains.es, l’idée de retourner en classe est anxiogène. La Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais a réalisé un sondage CROP et les résultats sont frappants : 67% des parents et 46% des enfants ont avoué souffrir d’anxiété face à la décision de rouvrir les écoles.

Et de manière générale, disons que la situation actuelle avec le confinement n’aide pas la santé mentale… Alors que faire pour aider nos minis à identifier et gérer leurs émotions face à tout ça? La Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais a décidé de mettre la main à la pâte et proposer tout plein d’outils pour les parents et les enfants!

Un des premiers outils, l’émojeu, permet aux enfants de 3 à 7 ans de mieux comprendre leurs émotions et mettre des mots sur ce qu’ils ressentent. Cet outil amusant contribue ainsi à développer des habiletés qui aideront à mieux s’adapter à un retour éventuel à l’école.

Un deuxième outil à connaître, ce sont des capsules pédagogiques qui présentent des techniques toutes simples pour accompagner les enfants à retrouver un état de calme après avoir vécu une grosse émotion, qu’elle soit positive ou négative.

Outre ces deux outils, la Fondation propose tout plein d’autres trucs afin d’aider les parents et les enfants! On vous invite à les découvrir sur leur site Web.

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Que reste-t-il de notre couple?

Depuis le confinement, mon chum, mes trois enfants et moi sommes 24h sur 24 ensemble. J’ai perdu ma job et mon chum travaille la moitié du temps, mais étant directeur, ses tâches ont vraiment diminué, ce qui lui laisse beaucoup de temps en famille. 

Au début, je m’étais dit qu’on allait enfin se retrouver. Avec trois enfants, deux postes à hautes responsabilités et les grands-parents loin de chez nous, notre relation s’est effritée. Pas par manque d’amour, mais plutôt par manque de temps. La semaine, j’avais l’impression de faire un relais avec lui : tu t’occupes des enfants pendant que je vais à tel événement, que je finis tel dossier pour le travail, que je donne le bain à cocotte 1, que je lis les histoires à coco 2…

Résultat, on se croisait à peine le soir dans le lit et le matin pour un rapide café souvent froid. Le week-end, pendant que l’un amenait le plus grand au hockey, l’autre s’occupait des deux plus petits. Vous voyez le tableau, right? Il nous restait un pauvre dimanche essoufflés à essayer de se remettre de la semaine.

Tout ça pour dire que j’espérais que le confinement, le ralentissement de la vie, nous rapproche et nous permettre de prendre un peu le temps de nous regarder dans les yeux, de nous faire une soirée film quand les petits dorment. Mais rien de tout ça n’est arrivé. Ça se passe autrement. On continue de se croiser en étant dans la même maison. J’essaye de lui parler, lui demander « on est-tu encore heureux? ». Lui me dit un peu froidement que oui, que la vie est un tourbillon en ce moment, mais qu’il m’aime encore. 

J’ai l’impression qu’il y a comme un manque de recul, que le dialogue est coupé. Il semble être en apnée permanente et moi aussi je dois dire. Et quand j’essaye de parler, ça ne mène à rien, mon chum « ne voit pas le problème » et me dit que « je me fais des idées ». Pourtant j’ai peur. Peur qu’on finisse comme deux étrangers qui ne se tiennent plus la main dans la rue. Est-ce parce que nous avons des enfants en bas âge? Est-ce le cas de tous les couples? La passion va telle revenir à mesure que les enfants vont grandir?

Je sens que je l’aime encore du plus profond de moi. Mais on dirait que je m’ennuie de lui même quand il est là. Je m’ennuie de nos soirées à rire ensemble, à commenter un film pendant des heures, à se faire un bon restau en amoureux à lire à côté de lui sur un divan.

Hier, j’ai pris une grande résolution : j’ai parlé pour vrai à mon chum. Je lui ai dit qu’après le confinement, il y aura plus de week-ends chez les grands-parents. J’adore mes trois petits mousses, je les aime plus que tout. Mais j’ai besoin d’espace pour mon couple. C’est ça ou la séparation et toute l’horreur qui va avec. 

C’est une question de survie! Je veux retrouver mon homme, me perdre dans ses bras comme la très jeune adulte que j’étais quand on s’est rencontrés. Je sais bien que la passion des premiers jours ne reviendra pas, ce n’est pas ce que je cherche d’ailleurs, mais je veux qu’on prenne soin de nous deux, pour prendre pleinement soin de nous cinq! 

Qu’on retrouve la complicité et les rires qui nous unissaient et qui nous ont poussés à faire trois petits êtres formidables. 

 

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Mon remerciement très personnel aux infirmières et infirmiers auxiliaires

Dans ma vie, j’ai eu droit à un privilège particulier: celui de la santé. À l’exception de quelques os cassés et du retrait de mes amygdales, je n’ai pas eu à passer beaucoup de temps dans les hôpitaux avant ma vie adulte. Même chose avec mon premier garçon; une seule visite de moins de 24h à l’hôpital pour un bronchospasme. Pour ces raisons, je ne connais pas grand-chose au réseau de la santé. Ou plutôt, je ne connaissais pas grand-chose, parce qu’en septembre 2018, lorsque j’ai accouché 12 semaines trop tôt de mon deuxième garçon, j’ai été propulsée dans un monde tout nouveau et impressionnant pour moi. 

Pendant notre orientation, nous avons reçu une brochure nous expliquant les différents termes, les directives et nous présentant le personnel de l’hôpital. Au CHU Sainte-Justine, les différents corps de métier portent des couleurs différentes pour les identifier facilement. C’est dans cette brochure que j’ai découvert un métier que je ne connaissais pas: celui des infirmièr.e.s auxiliaires. Je ne me doutais pas alors à quel point ces personnes allaient avoir un impact qui marquerait le reste de ma vie.

Les premières semaines de vie d’un bébé prématuré sont figées dans le temps. Ces mini bébés sont en incubateur, sous oxygène, souvent sous une épaisse couverture bloquant la lumière, et ils doivent continuer le développement qu’ils n’ont pas eu le temps d’avoir dans le ventre de leur mère. Les unités de soins intensifs néonataux (NICU) sont très tranquilles. Ce sont des petites bulles où chaque famille s’accroche à la vie. On parle beaucoup avec les médecins, les spécialistes, les infirmières praticiennes, les inhalothérapeutes. Chaque bébé est en dyade (en groupe de 2) avec une infirmière. 

Marilou Joron

Crédit: Marilou Joron

Puis les jours et les semaines passent, les fils et tuyaux se font moins nombreux. Et un jour, on a la chance de se faire transférer aux soins intermédiaires, cette zone tampon entre la vie d’hôpital et le retour à la maison. Cette longue période où, bizarrement, on doit apprendre à devenir une autre sorte de parent; le parent d’un petit bébé fragile. 

Dans les unités de ces soins intermédiaires, les chambres sont en paquets de 4 avec un.e infirmièr.e et un.e infirmièr.e auxiliaire. Alors que les soins médicaux se font moins nombreux, les soins parentaux sont de plus en plus importants. Et ce sont ces auxiliaires qui nous accompagnent là-dedans. Il avait beau être mon deuxième bébé, c’était mon premier bébé prématuré et tout était nouveau pour moi. J’avais si peur de lui faire mal, j’avais si peur de faire quelque chose de pas correct. 

Mais elles (et un il) m’ont accompagnée dans chacun de mes gestes; comment changer le saturomètre et les sondes, comment donner un bain emmailloté, mais aussi comment reprendre son souffle après une période difficile, comment célébrer chaque gramme et chaque millilitre, comment se retrouver en tant que parent, en tant qu’humain.

C’est avec ces infirmièr.es auxiliaires que j’ai eu de longues conversations les soirs où je dormais à l’hôpital pour essayer de mettre en place une relation d’allaitement avec mon bébé. C’est Audrey qui m’a dit de retourner à la maison le soir de ma fête et qu’elle allait bercer un peu plus longtemps mon bébé. C’est Esther qui me laissait dormir après deux boires qui ne fonctionnaient pas et qui m’a convaincue que mon bébé avait besoin de reprendre des forces. C’est Alain qui m’a donné des trucs pour aider bébé à dormir une fois qu’on devait lui enlever ses rouleaux de couvertures. Et c’est Dominique qui m’a tenu la main la fois où mon bébé avait beaucoup de difficulté à respirer et que la chambre s’est remplie très rapidement de beaucoup, beaucoup, de gens. 

Marilou Joron

Crédit: Marilou Joron

J’imagine qu’en cette période particulière, où les parents vivent encore plus de stress, ces anges, ces forces de la nature, mais surtout, ces personnes dévouées qui sont là pour nous, les parents, et pour nos bébés, sont encore beaucoup plus importants et doivent être célébrés. 

Marilou Joron

Crédit: Marilou Joron

Alors, en cette Journée des infirmières et infirmiers auxiliaires, je vous dis merci; merci mille fois, du fond du coeur. Vous êtes de loin celles et ceux qui m’ont le plus manquée lors de notre retour à la maison.

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Pampers offre 200 000$ à des unités de soins intensifs néonatals au Canada

Avec le confinement et la crise actuelle, les hôpitaux sont sens dessus dessous et tout est incertain. Le support de la part de grandes compagnies est plus que nécessaire en ce moment! Pampers a décidé d’intervenir et on trouve que c’est une très bonne initiative qui mérite d’être médiatisée! 

On parle peu des changements que la COVID-19 a généré dans les Unités de Soins Intensifs Néonatals. On le sait, les premières heures de vie d’un bébé et de leurs parents sont primordiales pour un développement sain et heureux. Bien que l’Hôpital Juif soit revenu sur sa décision d’interdire un.e partenaire pendant l’accouchement, la présence familiale reste très limitée partout et dans tous les hôpitaux. Voilà pourquoi Pampers s’engage à offrir une subvention d’un montant total de 200 000$ CAD à des hôpitaux canadiens éligibles pour améliorer leurs technologies et ainsi, la liaison famille-bébé, dans les Unités de Soins Intensifs Néonatals. Il s’agit d’un soutien technologique pour garantir que les familles et les bébés restent connectés.

Pour aider à faciliter les subventions, la Fondation canadienne de bébés prématurés a offert son temps et ses ressources pour soutenir Pampers.

Grâce à ce don, les parents de bébés dans le besoin vont passer du temps de qualité ensemble tout en respectant les contraintes des visites. C’est mieux que rien! Les familles pourront ainsi continuer de parler, de lire et de chanter à leurs bébés, même lorsqu’ils ne sont pas physiquement ensemble.

Les personnes intéressées à appliquer pour recevoir une demande de subvention peuvent visiter les liens suivants pour les demandes en anglais et en français. Pour toute question, veuillez contacter PampersProIM@pg.com. Vous pouvez soumettre une demande de candidature jusqu’au 8 mai 2020.

Bravo Pampers pour l’initiative! 

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Nos voisins toxiques nous ont forcés à quitter notre foyer

À l’automne 2015, on a décidé de changer de vie. De déménager, pour être plus précise. De quitter l’appartement où notre vie adulte avait commencé. De passer d’un appartement qui était tout croche, dépéri et qui menaçait de s’effondrer d’une minute à l’autre à un autre où nous espérions pouvoir créer des souvenirs et passer de bons moments.

Nous sommes donc déménagés, nous avons effectivement créé des souvenirs et eu des bons et des moins bons moments. J’y ai vu Félix grandir, j’ai grandi moi aussi. Cet appartement, je l’ai transformé, revampé et repeint; j’ai réimaginé ses pièces et j’y ai entrepris des projets. On y a mis le bordel, on a fait des soirées, on a assisté à une tonne de premières fois de Félix. On a ri, on a pleuré, on a vécu.

Mais il y avait aussi eux. Eux, nos voisins sympathiques en apparence qui se sont révélés toxiques jusqu’à un point de non-retour. Eux, qui ont décidé de passer leur temps à nous épier, à nous « conseiller », à chialer et à manquer de tolérance. Ils ont décidé de faire de notre vie un enfer, probablement par pure intolérance ou manque de divertissement, qui sait!

Nous savions que les locataires précédents avaient aussi eu des problèmes avec eux, mais jamais nous ne pensions que la situation allait devenir aussi intense; au point de se faire harceler psychologiquement et verbalement. Jamais je n’aurais pensé devoir un jour appeler la police parce que mes voisins menaçaient ma sécurité et celle de mon fils. Et c’est arrivé trois fois plutôt qu’une. Jamais je n’aurais imaginé que d’entendre la voix de mes voisins à travers le plancher allait provoquer chez moi un stress intense ou que j’allais être anxieuse de les entendre crier, ne sachant pas à quoi m’attendre. Je ne pouvais pas non plus imaginer qu’à un moment, exténuée par la situation, j’allais embarquer dans leur jeu et me mettre à crier en pleine rue pour me défendre, alors que je ne suis pas du genre à me donner en spectacle.

Mais après trois ans de harcèlement en crescendo, ils ne lâchaient pas le morceau; cris, menaces, agressions verbales, visites de la police, messages sur la porte, coups dans le plafond et messages texte haineux faisaient partie de la routine.

Nous avons donc pris la décision de partir; c’en était trop. C’est d’ailleurs après être sortis de cet environnement que nous avons compris à quel point la situation nous avait tous blessés et affectés. Mais il y a de l’espoir; petit à petit, nous laissons tomber nos réflexes défensifs nous retrouvons une vie ordinaire. Nous sommes libérés de cet appartement qui était devenu notre prison.

Jusqu’à la dernière minute, ces voisins ont été un cauchemar et nous ont fait du mal. Personne ne mérite d’être traité de la sorte et de vivre une telle expérience. Nous voulions juste avoir une vie normale; heureusement, maintenant, c’est le cas.

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