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La dernière journée du congé de maternité

Garderie, métro, boulot, dodo… C’est ce qui m’attend! Il y a un an, j’étais envahie par les doutes et l’excitation de devenir une MAMAN. Je n’avais pas beaucoup de bébés autour de moi et j’étais assez terrifiée, mais me voilà maintenant, mère avec un an expérience. Disons que je me trouve très chanceuse d’avoir eu 1 an de congé de maternité, car cette année m’a été bénéfique!

J’ai commencé par rencontrer cette petite merveille, si petite que mon accouchement a fini en césarienne d’urgence. Ma fille pesait 5,4 lbs à la naissance pour une grossesse de 40,3 semaines. Sa petite taille faisait en sorte que chacune de mes contractions l’étouffait. Elle combattait, mais durant des heures son coeur faisait des montagnes russes!

***

Docteure: Madame il faut aller en césarienne maintenant!

Moi: Ok!

Mon chum: Quoi!?

Docteure: Dans 5 minutes, vous aurez votre fille dans les bras! FAITES ENTRER LA CIVIÈRE, APPORTEZ LES VÊTEMENTS À PAPA!

***

Ouf! Cette partie a été tellement rapide, mais quand j’ai vu cette petite personne en santé… WOW! UN COUP DE FOUDRE A ENVAHI TOUT MON ÊTRE! Bon, il faut aussi dire qu’après 2 minutes, j’ai senti que j’allais perdre connaissance et j’ai redonné ma fille. Je luttais pour rester réveillée, mais la médication d’une opération, ça fesse!

Du coup, les 2 premières heures de ma fille ont été du peau à peau avec papa. Pour l’avoir eu seulement à moi dans mon ventre pendant 9 mois, disons que Papa a vraiment apprécié ce moment magique. Il en était si fier, j’aimais le regarder s’en vanter, je voyais mon amoureux en papa et mon coeur retombait en amour. Aujourd’hui, je suis tellement contente de la tournure des événements parce qu’il est certain que sans l’opération, j’aurais gardé ma fille dans mes bras les premières heures. Mais comme j’ai allaité 9 mois, j’ai moi aussi eu droit en masse au peau à peau!

Je connais plusieurs mères qui sont retournées plus vite que moi au travail. Aujourd’hui, je vous écris en vivant ma dernière journée de congé de maternité avec une boule au ventre. Tranquillement,  je réalise que j’étais très fusionnelle avec ma fille et qu’on est vraiment complices. Papa en est même jaloux. Il faut dire que de toute ma vie, il n’y a qu’avec elle que j’ai vécu une relation où nous étions ensemble 24/7. J’ai appris à devenir maman; c’est un travail à temps plein rempli d’essai-erreur, mais TELLEMENT magique. Difficile de m’imaginer retourner travailler.

La dernière année m’a fait évoluer. J’ai appris à devenir maman, à m’occuper de cette petite merveille qui doit tout apprendre de la vie. En un an, j’ai pris confiance en mon rôle de mère et ma fille est passée de si fragile à si aventurière! 

Dire que les premiers pas de ma fille coïncident avec mon retour au travail. C’est spécial! Ce qui est certain, c’est que j’ai eu droit à tellement de beaux moments qui sont aujourd’hui des souvenirs très doux.

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Bientôt la fin de la vente des boissons énergisantes aux moins de 16 ans?

Un récent dossier piloté par l’émission Enquête, à Radio-Canada a mis en lumière les dangers reliés à la consommation de boissons énergisantes. Parmi les nombreux effets secondaires possibles, il y a la mort.

Le reportage réalisé par Enquête a d’ailleurs présenté le cas de deux jeunes canadiens décédés des suites de complications potentiellement reliées à la consommation de boissons énergisantes. Ces deux jeunes hommes, Brian Shepherd et Zachary Mitchell, étaient des sportifs très actifs et une autopsie réalisée sur Mitchell a pu démontrer qu’il y avait un lien de cause à effet très évident (mais non officiel) entre l’activité physique, l’arythmie cardiaque (le jeune homme avait une prédisposition génétique qui n’était pas diagnostiquée) et la consommation d’une boisson énergisante. Même son de cloche du côté de Brian Shepherd, décédé à 15 ans…

Bien que le décès soit la conséquence la plus grave possible à la consommation de boissons énergisantes, des chercheurs ont dénoté jusqu’à 143 effets secondaires et indésirables ressentis par les participants à l’étude, dont des convulsions et de la détresse respiratoire. En 2015, une étude menée par le chercheur David Hammond (Université de Waterloo) a démontré que sur les 2048 personnes âgées de 12 à 24 ans, près de la moitié avaient subi au moins un effet indésirable suite à la consommation d’une boisson énergisante.

Alors comment se fait-il que Santé Canada n’agisse pas? En 2013, le statut des boissons énergisantes est passé de produit de santé naturel à simple aliment. La conséquence? Santé Canada n’est plus responsable de rapporter/dénoncer les problèmes de santé ressentis par les consommateurs. C’est au consommateur de rapporter lui-même à la compagnie, qui doit à son tour en faire part à Santé Canada. Le hic, c’est qu’aucune de ces compagnies n’iraient s’auto-dénoncer… alors on se trouve devant un vide d’informations et de mesures pour contrôler la consommation des boissons énergisantes.

La ministre québécoise de la Santé a réagi suite à la publication du reportage d’Enquête en disant que le gouvernement se penchera très bientôt sur le dossier avec notamment, des travaux de recherche menant à des recommandations précises quant à l’encadrement de la vente des boissons énergisantes. Une des solutions envisagées par le gouvernement est l’interdiction de vente aux moins de 16 ans, considérant les risques importants sur la santé de ces derniers.

En entrevue avec Radio-Canada, la ministre de la Santé a déclaré que le gouvernement « ne peut pas rester inactif devant des situations telles que celles-là. »

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Geneviève O’Gleman fait le pari de simplifier nos soupers!

Ahh, les soupers de semaine… Ça peut vite devenir un vrai casse-tête! Quoi faire lorsqu’on n’a rien planifié? C’est à cette question que Geneviève O’Gleman souhaite répondre avec son nouvel ouvrage de cuisine, « Soupers rapides ».

Suivant toujours la même formule gagnante, Geneviève O’Gleman propose une tonne de recettes délicieuses et santé dans son nouveau livre, le tout séparé en sections pratiques. Parmi celles-ci, on retrouve notamment « Le bar à pizzas », « Quand la mijoteuse travaille pour nous », « Le poisson à la rescousse » ou encore « Soupers touski ».

Le livre inclut aussi tout plein d’astuces pour faciliter l’heure du souper, que ce soit comment varier les accompagnements ou bien réussir ses sauces. Les photos accompagnant les recettes nous donnent vraiment l’eau à la bouche!

Petit plus : les recettes sont créées en fonction de ce qu’on a généralement déjà au frigo ou qui se trouve facilement dans les quantités voulues, question d’éviter le gaspillage alimentaire. Aussi, tout le processus de création du livre a été fait en n’utilisant aucun sac de plastique ou de pellicule plastique.

Geneviève O’Gleman est vraiment sur une belle lancée! Elle avait lancé, cet été, un livre sur les lunchs et on vous en avait parlé ici

Bravo!

Le livre Soupers rapides est disponible dès maintenant en librairie ou en ligne

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Violence au travail: le reflet de la réalité d’éducateur

La semaine dernière, en Estrie, une intervenante en Centre Jeunesse a été agressée sexuellement sous la menace d’un EpiPen. C’est épouvantable, pas croyable, traumatisant, mais pourtant, cette agressivité est le reflet de la réalité, notre réalité. 

Je suis éducatrice dans un Centre Jeunesse et mon travail, je l’aime. Je suis impliquée et motivée, mais croyez-moi, si je n’avais pas le souci du bien-être des adolescents que je côtoie quotidiennement, je ferais autre chose. On a des horaires difficiles, je passe plus d’heures dans une semaine avec les enfants de mon unité que mes propres enfants, la charge de travail est importante, il manque de personnel et par-dessous tout, je suis victime de violence au travail.

Oui, c’est vrai, comme la grande majorité de mes collègues, je côtoie la violence quotidiennement. Je la lis d’une part dans les dossiers et je la subis au plancher. « Grosse conne », « Esti de pute », « Criss de chienne », « Trou de cul », « Va chier », « Décaliss avant que je te frappe », « Je vais te tuer »: ce sont des mots parmi tant d’autres qui résonnent chaque jour entre les murs de l’établissement où je travaille.

Il y a aussi les portes qui claquent face à un refus, les chaises renversées par mécontentement, les pintes de lait éclaboussées suite à un conflit avec un pair, les trous dans le mur parce que maman n’est pas venue à la rencontre prévue, et j’en passe. Puis viennent les coups, les assauts physiques, les objets reçus avec force sur notre corps, les coups de poing, parfois même les morsures, sans oublier les crachats et autres fluides qui sont projetés dans notre direction.

On reste neutre, on accumule, on se détache et on ne le prend pas personnel, parce qu’on va se le dire, le vécu des jeunes placés est bien souvent une succession de traumatismes menant à des mécanismes de défense pas toujours sains. MAIS ça n’excuse pas. Toute cette violence ne se justifie pas, elle est inacceptable, même venant de ces enfants et adolescents blessés.

Parfois, on passe par-dessus, parfois on a besoin d’un temps d’arrêt, parfois nous sommes blessé.e.s, mais la plupart du temps, on continu, on y retourne. Pour ma part, je n’ai pas envie de changer de métier, pas encore, puisque je considère malgré tout que c’est un privilège de partager mon quotidien avec ces enfants-là.

Je suis, comme plusieurs autres, témoin de violence dans l’exercice de mes fonctions et il m’arrive trop souvent d’en être victime. On travaille avec des humains, mais nous aussi, on est humains. Et parfois, on l’oublie!

Il y a quelques jours, en Estrie, ça a été loin, trop loin. Je suis sous le choc et je ne peux pas m’empêcher de me mettre à la place de cette intervenante.

À toi, l’intervenante de l’Estrie, je te souhaite un prompt rétablissement, je te souhaite du soutien et surtout de prendre soin de toi. Prends le temps qu’il te faut et préserve-toi; préserve ta santé physique et mentale. Et à tous mes collègues éducateurs et éducatrices de partout, votre travail est incroyable, ne lâchez pas, mais surtout, ne vous oubliez pas. 

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Richard Martineau pense qu’il a la solution au problème d’absentéisme à l’école

Richard Martineau se positionne comme détenant la solution ultime au problème d’absentéisme à l’école.

Son idée : imposer une amende aux « parents-rois » pour un taux d’absentéisme jugé « trop élevé » de leurs enfants.

« On parle souvent des enfants-rois, mais la pomme ne tombe jamais très loin de l’arbre. Il y a aussi des parents-rois », selon Martineau, qui s’est exprimé à l’émission 100% Nouvelles sur les ondes de LCN.

Linda Pagé, présidente de l’Association des directeurs et directrices d’établissement d’enseignement de l’Estrie, a résumé sa pensée avec cette citation (article complet disponible via La Presse): « Mais ce qui est beaucoup plus troublant, c’est quand les absences "sont dues à des difficultés scolaires, à des élèves qui se découragent ou à des contextes familiaux difficiles. Derrière l’absentéisme, il y a souvent un appel à l’aide" ». 

La solution proposée par Martineau est-elle alors idéale… 

L’augmentation du taux d’absentéisme est réelle, mais reste somme toute basse (on parle d’une hausse d’environ 1 jour sur 10 ans, selon les différentes commissions scolaires, et d’une moyenne de 4 à 5 jours d’absence en tout).

En se concentrant sur la coercition plutôt que sur des mesures de sensibilisation pour contrer le décrochage et l’absentéisme, est-ce une avancée?

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Mes jumeaux, pas si « jumeaux » que ça finalement

Lorsque j’ai appris que j’allais avoir des jumeaux, ce fut une tornade d’émotions. Rapidement, plusieurs questionnements me sont venus à l’esprit? Seront-ils identiques? Auront-ils nécessairement une belle complicité? Ressentiront-ils ce que l’autre vit? Allons-nous les habiller pareil?

Il a été frappant de constater que les deux petits êtres qui grandissaient en même temps dans mon ventre étaient déjà bien différents. J’allais avoir un garçon et une fille; le duo parfait pour nous, déjà parents d’un garçon. Placés côte à côte en moi, Petit Homme était complètement à droite, tête en bas en position f?tus. Petite Fille était assise au centre comme un petit bouddha, bien confortable malgré l’espace qui restait à gauche.

Le « running gag » à la naissance était que la cocotte avait poussé son frère en dehors. Déjà, quand j’étais enceinte, je sentais que ma fille avait du caractère, qu’elle serait une « Germaine » ( comme moi) avec son frère et j’avais raison. Lorsque Petit Homme est venu au monde en premier, on m’a fait une échographie pour voir si ma cocotte s’était tournée, mais au fond de moi, je savais qu’elle ne se tournerait pas. Effectivement, le médecin a dû aller la chercher par les pieds.

Bébés, ils étaient complètement différents. Mon garçon, c’était le bébé à bras qui avait besoin d’être collé peau à peau, l’enfant insécure qu’il faut rassurer et qui ne fait que pleurer. Ma fille, de son côté, appréciait grandement le confort de son banc vibrant dans un coin sombre du salon et j’ai vite compris qu’elle serait indépendante. Puis, ils vieillissent; quand un dit « oui »,  l’autre crie « non », elle gère, il suit, elle aime le chocolat, il préfère les fruits, elle veut grandir trop vite, il veut rester bébé.

En fait, malgré leur vie intra-utérine ensemble et le quotidien qu’ils partagent, mes « jumeaux » sont deux êtres complètement distincts et nous avons fait le choix de respecter ça. Toutes nos décisions sont prises en considérant que ce sont deux enfants différents plutôt que des jumeaux.

Nous nous sommes questionnés et nous avons convenu que nous n’allions pas les habiller avec des vêtements semblables et nous ne leur imposerons pas les mêmes activités sportives. Nous avons surtout pris la décision de ne pas les appeler les « jumeaux », un mot qu’on n’affectionne pas particulièrement, puisque dans le fond, ce sont un frère et une s?ur qui sont nés en même temps, point.

Ils ont une complicité, la même complicité qu’ils partagent avec leur grand frère et ils ont des intérêts et besoins différents, mais le plus important est que nous les aimons autant l’un que l’autre.

Parents de jumeaux, avez-vous fait face à ce genre de questionnements?

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Une tragédie donne un nouveau souffle à Parents-Secours

Ça prend malheureusement souvent un drame pour se réveiller ou voir des actions plus concrètes être posées pour régler un problème. Le printemps dernier, une horrible tragédie a fouetté le Québec en entier? Une jeune fille a succombé à ses blessures après avoir subi de la maltraitance par son père et sa belle-mère. Cette situation n’aurait pas du arriver et nous bouleverse chaque fois qu’on y pense?

À travers l’horreur, plusieurs remises en question nécessaires ont été faites et on apprend aujourd’hui que l’organisme Parents-Secours a tellement été inondé de messages de la part de gens souhaitant prêter assistance aux enfants qu’il a ouvert plus d’une dizaine de nouveaux comités locaux responsables du recrutement des foyers-refuges.

En tout, c’est 13 nouveaux secteurs qui sont couverts par Parents-Secours, amenant ainsi le nombre de villes et arrondissements couverts à 121 à travers le Québec.

L’organisme Parents-Secours existe depuis 1976 et a surtout été très connu dans les années 80 et 90. Depuis, plusieurs comités n’avaient même plus de bénévoles pour assurer le minimum de leurs activités. Les foyers-refuges étaient facilement identifiables avec une affiche rouge et blanche bien en vue sur une fenêtre de leur maison.

Crédit: Parents-Secours

Il y a environ 2400 foyers-refuges à travers la province et pour devenir membre, une vérification très serrée des antécédents judiciaires est effectuée. Tous les membres du foyer âgés de 12 ans et plus voient leurs antécédents être vérifiés et une rencontre avec des responsables de l’organisme aura lieu au domicile du foyer-refuge par la suite.

Pour en savoir plus sur Parents-Secours ou pour devenir foyer-refuge et/ou bénévole, cliquez ici

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7 activités originales pour célébrer l’Halloween

J’ai toujours adoré la fébrilité des semaines précédant l’Halloween. Le choix et la confection du costume, la création d’un décor d’épouvante, la réalisation de biscuits d’Halloween aux mille et un petits bonbons. Je me souviens très bien de mon costume de fée dans lequel je me trouvais dont ben cool ou encore de la fête d’Halloween que ma mère avait organisée avec des épreuves à la Fort Boyard. Que de plaisir d’avoir eu à deviner quels insectes en plastique se trouvaient dans un sac de jello bien gluant. Pour moi, cette fête, c’est avant tout celle de la créativité et de l’imaginaire. Le temps d’une soirée, d’un week-end, on peut devenir qui l’on souhaite, on peut se plonger dans un monde fantastique où tout est possible. 

Au-delà des sucreries, le Québec regorge d’activités pour les tout-petits. Je vous invite donc à consulter quelques idées d’activités qui se dérouleront dans la grande région de Montréal et ses alentours. 

1.Les drôles de fantômes de Pointe-à-Callière

26 et 27 octobre – Public: 4 à 10 ans 

Sur un récit de Simon Boulerice, les enfants pourront prendre part à un parcours interactif à travers les vestiges archéologiques du musée et rencontrer de bien drôles de fantômes. Des ateliers de création sont également offerts à la fin de la visite. 

2.Sorcière Malbouffa – Sur un air de croquette

27 octobre – Public: 3 à 12 ans 

Sous les traits de la sorcière Malbouffa, Natalie Choquette plonge les tout-petits dans un univers fantastique où ils devront l’aider à concocter une potion magique pour chanter comme une diva. Un spectacle des plus ludiques alliant musique, théâtre et folies!  Présenté au Centre d’art La petite église à Saint-Eustache

3.Le Grand bal des citrouilles au Jardin botanique 

Jusqu’au 31 octobre 2019 – Public: famille

Le Grand bal des citrouilles du Jardin botanique est un classique indémodable. En compagnie de la sorcière Esméralda, les enfants pourront découvrir 800 courges et citrouilles décorées par la population. Également au programme, conte animé et adapté d’un album d’Élise Gravel et une aire de jeux extérieure où les « petits monstres » pourront lâcher leur fou!  

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« Est-ce qu’il fait ses nuits? » ou la pression d’avoir un « bon » bébé

Avec la petite troisième qui m’arrive 5 et 8 ans après les deux grands, je me sens plus assurée comme maman.  Le corps et l’esprit se souviennent. Je suis enchantée de me remettre aux couches, à l’allaitement, aux nuits écourtées. Je ne ressens plus le besoin de valider ce qui me semble naturel. Cela dit, je reste surprise de constater que mon entourage, lui, semble concerné à savoir si j’ai un « bon bébé » et cette pression, elle, me rappelle mes premières expériences maternelles. Est-ce que les « mauvais bébés » existent?

Selon cet entourage, un bon bébé dort toute la nuit, ne pleure pas « pour rien », ne boit pas « trop souvent », aime les inconnu.e.s, se laisse poser sans problème (surtout lors des repas) et ne dérange pas les conversations.

Ça semble bien important! On veut aussi savoir si je suis une « bonne » maman, si j’allaite (« Il faut! »), combien de temps je compte allaiter (« Pas trop longtemps, quand même! »).  Pourtant, j’ai le sentiment qu’on oublie l’essentiel.

En 8 ans, on ne m’a jamais demandé si mon enfant souriait, s’il semblait heureux, si j’observais chez lui des signes d’un développement sain ou d’un attachement sécure. Si quelqu’un l’avait fait, j’aurais pu répondre que bébé cherche notre regard et s’amuse au son de nos voix, que les réveils nocturnes et la fréquence des boires varient selon sa croissance, que les bébés développent leur attachement et qu’ils ont besoin de nos bras, qu’ils pleurent pour s’exprimer. Mais non, on me demande plutôt si mon enfant dort en continu et, si je mens en répondant que oui, on conclue à un bon bébé.

Nouvellement maman, cette pression m’envahissait. Je mentais aux gens. J’étais réactive. Je vivais chaque moment comme s’il allait durer éternellement. Si bébé s’endormait au sein, je tentais, manuel à la main, de l’endormir autrement. Aujourd’hui, je sais bien que les choses ne se règlent pas d’elles-mêmes, mais qu’elles évoluent. Je sais bien que les siestes en porte-bébé ne dureront pas six ans. 

À l’époque, une psychologue avait donné un conseil simple à la maman désemparée que j’étais. Tiraillée entre les cododos avec une fillette d’un an, le bonheur de ces moments cachés, la pression de l’entourage et l’urgence de la remettre dans son lit, je cherchais le miracle: « Le temps passera, tu pourras lui expliquer avec des mots ».  C’était un conseil sans éclat, mais comme prévu: le temps, la communication, la routine et les histoires avec maman ont ramené ce bébé imparfait dans son lit, au bon moment. 

Aujourd’hui, je ressens davantage le besoin ralentir et vivre pleinement ce qui est, maintenant. Il n’y a pas de bons ou de mauvais bébés, juste des bébés. Je savoure les nuits à allaiter, les repas debout et les siestes en portage. Je ne suis pas moins fatiguée, mais j’apprécie ces moments, car je sais qu’ils nous fileront entre les doigts et que, lorsque ma fille aura 5-10-15 ans, je m’ennuierai de ces moments et de ce bébé imparfait. 

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Laissez-moi allaiter tranquille!

En tant que nouvelles mères, on essaye tant bien que mal de répondre à tous les standards et les exigences que la société nous impose; on ressent la pression de « reprendre notre forme » pré-grossesse, d’être toujours de bonne humeur et « bien mise », d’allaiter… mais pas trop longtemps. Aussi, dernièrement, un article est paru sur la pression exercée par les hôpitaux sur les parents afin de répondre à leurs propres standards en termes d’allaitement. Ce débat sur les pressions sociales exercées en misant sur les bienfaits de l’allaitement ne date pas d’hier et est assez connu, par contre, l’envers de la médaille est encore assez méconnu.

J’ai toujours su que je voulais allaiter. J’avais hâte de vivre cette expérience et cette relation de proximité avec mon bébé. J’ai été incroyablement chanceuse puisque dès sa naissance, mon petit Ange a tout de suite compris comment faire. Pour moi, ça été le coup de foudre; j’ai adoré l’expérience de l’allaitement, j’ai trouvé ça tellement simple et pratique, mais je suis consciente que ce n’est pas le cas pour tout le monde et c’est correct!

J’entame d’ailleurs aujourd’hui mon 9e mois d’allaitement exclusif (bon, d’accord, il mange également depuis qu’il a 6 mois) et encore aujourd’hui, je n’arrive pas à cacher ma stupeur lorsque quelqu’un décide que pour moi que c’est assez! Que j’ai allaité « suffisamment ». Qu’il est temps de le sevrer (tsé, il ne faudrait pas le « gâter »!). Pour la population en général, toutes les raisons sont bonnes. Il ne dort pas? Arrête d’allaiter. Il a commencé à manger? Arrête d’allaiter. Il a 6 mois? Arrête d’allaiter. Il a mal au ventre? Arrête d’allaiter. Imaginez la scène lorsqu’on apprend que je me « prive » de produits laitiers, de protéines bovines et de soya afin de poursuivre cet allaitement qui m’est si cher. « T’es folle! Arrête d’allaiter » et sincèrement, je les comprends.

Très honnêtement, avant d’accoucher, je m’étais dit que le régime d’éviction était ma limite. LA raison qui me ferait arrêter d’allaiter si j’avais le malheur de devoir m’y conformer. Mais je ne savais pas vraiment en quoi consistait ce régime. Un peu de lecture, de recherches et me voilà 4 mois post début de régime à continuer d’allaiter parce qu’on est bien, on aime ça et ça va bien. J’ai même pu réintégrer les produits laitiers et tout va bien! Il existe une tonne de produits de remplacement et honnêtement, même lorsque l’allaitement sera terminé je continuerai de les acheter.

Personne ne demande quand on va arrêter de donner des brocolis à notre enfant ou quand on va arrêter de boire du café le matin! Alors, pourquoi on me harcèle à savoir quand je vais cesser d’allaiter? Qu’est-ce que cette information va apporter dans leur vie? Quel niveau de satisfaction obtiendront ces personnes si je réponds que j’arrête demain? Qu’est-ce qui les dérange dans cette situation? Je ne montre jamais mes seins (et encore là, je respecte absolument celles qui le font), je ne me plains pas que c’est exigeant, ni quoi que ce soit! Alors?

Aussi, ma demande spéciale aux moms, est-ce qu’on peut essayer de se soutenir dans nos décisions, s’il vous plaît! La maternité est déjà remplie d’assez d’embûches sans avoir à rajouter le fameux « mom shaming » ?

Crédit: GIPHY

 

Bon, donc, si quelqu’un me demande  « Là, t’arrêtes quand!? », je répondrai: « On verra! »