Pendant des années, lorsqu’on parle d’un VUS, il arrivait souvent que les gens désignaient le véhicule comme étant un Blazer, indépendamment de la marque, tant ce modèle de Chevrolet était populaire. Puis, au fil des années, cette division l’a radié de sa gamme.
Pour 2019, on ressuscite ce modèle et il était l’une des vedettes du stand Chevrolet au dernier Salon de Los Angeles.
Un entre-deux
Dans la hiérarchie de cette division, le Blazer viendra s’insérer entre l’Equinox et le Traverse afin d’attirer des acheteurs qui auraient trouvé le premier trop petit et le second trop gros.
Bien entendu, on a délaissé le châssis autonome pour une carrosserie monocoque comme le veut la tendance actuelle et cette technologie est également utilisée sur la majorité des modèles concurrents du Blazer. En fait, cette plate-forme est plus ou moins la même que celle du GMC Acadia.
Les stylistes ont voulu lui donner une personnalité plus sportive que les deux autres modèles cités précédemment. On retrouve d’ailleurs quelques éléments plus ou moins empruntés à la Camaro notamment une section avant dotée d’une grille de calandre très mince, une fenestration latérale relativement étroite tandis que plusieurs éléments de la planche de bord sont de même inspiration. Soulignons entre autres, ces buses de ventilation circulaires qui incorporent également les commandes d’activation de la climatisation. Certains modèles proposent également des touches de couleur rouge sur le tableau de bord dans le but d’accentuer le caractère à part de ce Chevrolet.
Un moteur V6 !
Allant quelque peu à contre-courant sur un marché qui semble de plus en plus privilégier les moteurs quatre cylindres turbocompressés produisant une puissance équivalente ou quasiment supérieure à celle offerte par les V6, Chevrolet persiste et c’est en offrant une option un V6 de 3,6 litres d’une puissance de 305 chevaux et produisant un couple de 269 lb-pi. Ce qui permettra de tracter une charge de 4500 livres.
Si cette motorisation ne vous convient pas, vous pourrez choisir un 4 cylindres de 2,5 litres qui est utilisé également sur plusieurs autres modèles Chevrolet. Sa puissance est de 193 chevaux. Et comme avec le V6, la transmission proposée est à neuf rapports.
Bien entendu, l’acheteur pourra choisir entre les roues motrices avant ou la transmission intégrale selon ses attentes ou encore la région géographique.
Ce modèle qui propose plusieurs éléments stylistiques plus audacieux que sur tout autre VUS de la marque devrait être commercialisé au premier trimestre 2019.
Photo Chevrolet
Le Lincoln MKC est venu s’installer au moment opportun. Le constructeur de voitures de luxe avait besoin d’un joueur dans cette catégorie de plus en plus populaire. La concurrence s’était activée et les concurrents se multipliaient à un rythme effarant.
Le Lincoln MKC est presque une réplique de son grand frère, le MKX. Sa silhouette se transforme et abandonne cette moustache au profit de la nouvelle grille. Mais c’est une question de temps avant qu’il porte la grille identitaire lancée par la Continental.
Le MKC est le leader au chapitre des ventes chez Lincoln. En 2016, plus de 737 unités ont trouvés preneur. C’est tout de même la moitié moins que l’Acura RDX et l’Audi Q5. Mais c’est tout de même pas mal.
Pourtant, il partage sa plate-forme avec le Ford Escape, mais s’allonge de quelques millimètres. Il est aussi plus large et plus bas. Impossible de faire l’association avec son pendant chez Ford. Au détriment de son grand frère, le MKX, il est beaucoup plus agréable à conduire. Moins pataud, il colle mieux au bitume et sa direction moins endormante.
En plus de son style plutôt élégant et dynamique, son habitacle n’a rien à envier à la concurrence. L’exécution est précise et avec des matériaux de belle qualité. Nous aimons beaucoup cette partie centrale qui accueille l’écran multimédia et la plupart des accessoires. Elle semble flotter au-dessus de la console centrale. Plutôt original!
Sous le capot loge deux moteurs quatre cylindres turbo au choix. L’un dispose d’une cylindrée 2,0 litres pour 240 chevaux, l’autre de 2,3 litres propose 285 chevaux. Dans les deux cas, la boîte automatique à six rapports est de série tout comme le rouage intégral.
À la lumière de notre essai, le MKC est moderne et dispose d’arguments de taille face à la concurrence. Il ne lui manque que cette notoriété dont disposent les autres constructeurs actifs dans ce segment.
Pour :
- Silhouette élégante
- Assemblage soigné
- Belle présentation
Contre :
- Consommation élevée
- Manque de charisme
- Places arrière exiguës
Lexus RX : Élegance futuriste
Lorsque Lexus a dévoilé la première génération de ce modèle, personne ne savait qu’on venait de créer une nouvelle catégorie, les VUS urbains de luxe. En effet, avec sa silhouette très sobre, son habitacle luxueux et un comportement routier s’apparentant davantage à une automobile qu’à un VUS, les gens se demandaient bien quel était l’avenir de ce modèle. Pourtant, on a vite su, alors que les ventes se sont enflammées et que la concurrence s’est empressée de contrer l’arrivée de ce modèle si populaire avec des véhicules s’inspirant des mêmes caractéristiques.
Malgré cette concurrence de plus en plus sévères, la RX a continué de s’imposer sur le marché et est devenue la référence de cette catégorie qui prend toujours de l’ampleur même de nos jours. Malgré ces succès, la silhouette très sage du début a fait place à un véhicule aux allures futuristes. On pourrait utiliser ce modèle dans un film de science-fiction que sa présence ne serait pas déplacée.
Sa grille de calandre cintrée portée vers l’avant, les encoignures verticales à chaque extrémité, les phares de route aux allures très effilées sans oublier une ligne de caractères prononcée qui se termine au pilier B et le renflement en partie inférieure de la paroi, tout cela fait tourner les têtes. Ajoutez à cela des passages de roues en relief, un hayon arrière fortement incliné vers l’avant et un becquet assez prononcé. Impossible de dire que l’esthétique n’a pas été privilégiée.