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Mercedes-Benz CLS 450 : Élégance intemporelle

Lorsque la première génération de la CLS est apparue sur le marché en 2004, ce fut un succès instantané, du moins en ce qui concerne son apparence et son élégance. Ce fut en fait la première berline quatre portes de type coupé. La silhouette était irrésistible et les gens se tournaient littéralement sur son passage. Je me souviens d’ailleurs, lors de l’essai de cette voiture, que plusieurs personnes m’ont apostrophé pour me féliciter de l’élégance de mon auto.

L’impact fut tel que de nombreux constructeurs automobiles ont emboîté le pas et, de nos jours, les coupés quatre portes sont monnaie courante. Il est donc normal que la troisième génération de ce modèle ne provoque pas autant de remous que la première. On a conservé les éléments esthétiques transmis depuis la première génération, notamment cette ligne de toit très prononcée qui lui donne la silhouette d’un coupé. Par contre, on a tenté de donner l’impression d’une plus grande largeur et d’un peu plus de sportivité.

Et bien que la plupart de ses éléments mécaniques soient empruntés à la classe E, il est considéré par son constructeur comme un modèle à part. Mais, il ne s’agit que d’une question de sémantique et d’identification, mais je suis d’accord avec son constructeur puisque cette berline au profil unique constitue un modèle autonome. En plus, les ventes sont relativement modestes, ce qui permet aux acheteurs de bénéficier d’un véhicule fort élégant et d’une distribution assez limitée, gage d’exclusivité.

Dès qu’on prend place à bord, on se sent immédiatement envahi d’un grand confort en raison de sièges offrant un excellent support, aussi bien pour les cuisses que pour le dos. Et devant nous, la planche de bord se démarque par deux écrans de dimensions très généreuses. Contrairement à la tendance actuelle, l’écran de gestion n’est pas vertical, mais horizontal et son écran de 12,3 pouces s’adoube à un autre regroupant les cadrans indicateurs, un mini centre d’information et de multiples autres affichages. Ces deux écrans couvrent pratiquement la moitié de la largeur de la planche de bord. Et avant de l’oublier, les systèmes Apple CarPlay et Android Auto sont en équipement de série.

De prime abord, cette configuration peut sembler géniale. C’est vrai qu’il y a beaucoup d’espace d’affichage, mais le système d’info divertissement n’est pas nécessairement convivial. Il est en grande partie géré par une molette de grande dimension placée sur la console centrale et qui est source de frustration alors qu’on tente de trouver un certain réglage. On s’égare dans le dédale des commandes affichées, et il est très difficile de retrouver son chemin, si on peut dire. C’est irritant au possible, mais ça se règle au fil des jours alors que l’on comprend de plus en plus la logique qui a été à la base de ce système de gestion. Il faut également s’y retrouver parmi plusieurs boutons de commande placés sur les rayons du volant.

L’habitacle n’est pas ultra spacieux, mais il permet de dorloter les occupants des places avant sans aucun problème. Par contre, pour accéder aux places arrière, il faut une certaine souplesse tandis que les gens de plus de 1,80 m auront peut-être de la difficulté avec un dégagement adéquat pour la tête. Soulignons au passage que le dossier arrière peut se rabattre et il est de type 40/20/40 afin de mieux géraient le transport des bagages.

Bien entendu, les matériaux sont de qualité et les buses de ventilation multi réglables s’illuminent le soir et on a un choix de 64 coloris.

Pendant des années, plusieurs véhicules produits par ce constructeur germanique étaient propulsés par un moteur six cylindres en ligne. Ils offraient un rendement excessivement doux et des accélérations linéaires. Puis, la demande du public pour les moteurs V8 et la possibilité de produire des moteurs V6 exempts de vibrations a relégué ce type de moteur dans l’oubli. Mais, pour la première fois depuis 20 ans environ, Mercedes-Benz remet la donne et propose ce modèle avec un moteur six cylindres en ligne turbo compressé de 3,0 litres d’une puissance de 362 chevaux. Il est associé à une boîte automatique à neuf rapports et les quatre roues sont motrices par le biais du système 4Matic qui a fait ses preuves depuis longtemps.

Sans vouloir entrer dans les détails, cette voiture est dotée du système EQ Boost placé entre le moteur et la transmission. Il s’agit  en fait d’un démarreur-générateur intégré qui permet d’obtenir un surplus de puissance de 21 chevaux en certaines circonstances. Chez Mercedes, on souligne que cette technologie a surtout pour but pour réduire presque à néant le temps de réponse du turbo.

La CLS 450 est essentiellement une voiture de grand tourisme, mais sa capacité de boucler le traditionnel 0?100 km/h en moins de cinq secondes devrait satisfaire la plupart des conducteurs. En effet, la personne qui se procure une telle version est surtout à la recherche d’élégance, de raffinement, de confort et d’avoir la capacité de rouler avec assurance sur toutes les catégories de route.

Avec un moteur dont le rendement est très linéaire et offrant des accélérations relativement nerveuses, cette berline est en mesure de combler son pilote dans la plupart des situations. La direction est passablement lourde à haute vitesse, ce qui ne déplaît pas à l’auteur de ces lignes. De plus, le boudin du volant de bonne dimension assure une très bonne prise en main. Toutefois, il est fort possible que certains trouvent la suspension un peu ferme, et ce même lorsqu’on choisit le mode « Confort ».

Dans sa mouture originale, la CLS450 et son moteur six cylindres en ligne turbo sont  en mesure de combler la grande majorité des gens à la recherche d’élégance et d’une certaine exclusivité. Si vous désirez en avoir un peu plus sous la pédale, il est possible de commander la version AMG 53. On conserve le même nombre de cylindres et la même cylindrée, mais la puissance de 429 chevaux permet des accélérations plus musclées et un comportement routier sportif. Et oui, le système EQ Boost est également de la partie.

Enfin, un catalogue d’option fortement étoffée vous permettra de personnaliser davantage votre CLS en version régulière ou AMG.

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Tesla Cybertruck, illusion ou réalité?

Tesla a le vent dans les voiles ces temps-ci avec des résultats financiers très performants et un autre modèle, le « Y » qui sera bientôt livré aux premiers clients qui l’ont acheté. Quand Tesla annonce un nouveau modèle, il y a toujours un grand engouement pour voir s’ils vont nous présenter quelque chose d’originale. Et bien avec la future camionnette de Tesla, le Cybertruck, l’aspect « original » est coché.

Maintenant que la poussière est retombée suite au dévoilement du Cybertruck de Tesla au mois de novembre 2019 et que ce « coup de marketing » d’Elon Musk a été analysé de plusieurs points de vue, il y des vérités ainsi que des « Fake News » qui ont été véhiculés à propos de cette nouvelle camionnette toute électrique.

Je tiens à clarifier immédiatement que ni moi, ni mes collègues à Derrière le Volant sommes anti-électrique ou contre Tesla. D’ailleurs je trouve que nous traversons une des belles périodes, non seulement de l’automobile, mais de la mobilité en général, et que les prochaines années seront remplies de nouveautés intéressantes ainsi que de progrès technologiques qui auraient dû être mis en place depuis longtemps, hélas.

Ceci dit, Elon Musk a voulu frapper un gros coup avec ce véhicule angulaire qui, du point de vue esthétique, rompt avec le « look » traditionnel de la camionnette d’aujourd’hui. C’est correct de regarder vers le futur puisqu’il arrive à grand pas mais est-ce que Elon Musk est allé trop loin avec ce design ? Voici mes impressions.

Premièrement, décomposons les éléments d’une camionnette, le fameux « pick-up ». Ce n’est pas très compliqué, il y a  3 éléments majeurs; le compartiment moteur, l’habitacle et l’espace de chargement, donc 3 volumes. Le Cybertruck semble être quasiment un monovolume et, en ce sens, rompt avec la conception « traditionnelle » de ce genre de véhicule. Les camionnettes d’aujourd’hui sont devenus de vrais salons, toujours plus confortables et bien équipé avec des finis haut de gamme et toute la technologie, sinon plus encore, que ce qu’on retrouve dans les voitures et VUS du jour. Ce qui autrefois ne servait qu’à accomplir des travaux, sert maintenant aussi pour les loisirs et pour toute la famille, ceci étant particulièrement vrai au sud de notre frontière.

Le style  »wedge »

En ce qui a trait au design, purement du point du vue esthétique du Cybertruck, je ne peux pas dire que je suis aussi impressionné que certains; le style « wedge », on pourrait dire dans ce cas « angulaire » ou même « cunéiforme » n’est pas du tout un nouveau langage expressif dans le monde de l’automobile. Les meilleurs exemples du style en forme de coin datent de la fin des années ’60 et le début des années ’70 avec l’Alfa Romeo Carabo de 1968, dessiné par nul autre que Marcello Gandini qui était à l’emploi de la firme Bertone à l’époque.

Ce qui est difficile à croire c’est que la Carabo de 1968 n’est apparue que seulement un an après l’Alfa Romeo Tipo 33 Stradale, tout en courbes, dessiné par Franco Scaglione, un autre grand designer qui a marqué son époque. D’ailleurs cette dernière est considérée comme un vrai chef d’?uvre dans le monde de l’automobile tout comme la Lamborghini Miura (1966-68) de Gandini.Le principe du profil en forme de coin a été utilisé pour éliminer les problèmes de portance aérodynamique à grande vitesse de la Lamborghini Miura, que Gandini avait conçu deux ans plus tôt. Cependant, sa réflexion innovante ne s’est pas arrêtée là: en plus d’avoir des phares cachés sous des volets actifs, le Carabo a été le premier concept-car avec des portes battantes à charnières avant, utilisé plus tard par Gandini lors de la conception de la Lamborghini Countach qui a depuis assumé cette technologie portière. En plus d’inspirer la marque révolutionnaire au sigle du taureau enragé, la Carabo a clairement donné des indices de style au concept-car Lancia Stratos Zero, qui à son tour a inspiré l’emblématique Stratos HF. Ce ne sont donc pas les exemples qui manquent pour tracer l’histoire de ce type de forme automobile. On peut dès lors dire que c’est loin d’être un exercice de style « originale » ou « unique » pour le Cybertruck de Tesla si on considère qu’il y a de ça 50 ans, ces formes  De plus, il y a de sérieuses questions au niveau de la sécurité pour ce véhicule. Voici une autre raison pour laquelle le Cybertruck peut sembler étrange : il ne semble pas qu’il possède tous les éléments nécessaires pour qu’il soit prêt, et homologué, pour la route. Le modèle présenté au public au Salon de Los Angeles en novembre 2019 ne disposait pas de rétroviseurs latéraux, ce qui est obligatoire aux États-Unis (bien que le gouvernement fédéral envisage de modifier la règle). Ses phares, une fine bande d’éclairage, ne seraient pas légaux dans la rue. Les experts en ingénierie automobile se disent également préoccupés par l’absence d’une «zone de déformation» visible, conçue pour s’effondrer et absorber le plus gros de l’impact  lors d’une collision frontale. Non seulement, mais le matériau du corps, « l’exosquelette » du Cybertruck a également soulevé des soucis. L’ANCAP (Australasian New Car Assessment Program), l’équivalent de la IIHS américaine, requiert que les véhicules doivent absorber une partie de l’énergie lors d’un impact car, si ce n’est pas le cas, ce sont les passagers qui en subiront les conséquences. De toute évidence, le Cybertruck n’aurait pas pu entrer en production sous sa forme actuelle. Il manque les essuie-glaces et cette camionnette manque également de clignotants. Le défi sera de transformer ce design trapézoïdal en quelque chose approuvé pour la vente sur les marchés du monde entier, tout en gardant son style Quelques jours après le lancement du Cybertruck, on a eu droit à un « tir à la corde » entre celui-ci et un Ford F-150 dont vous pouvez visionner la vidéo ici : https://youtu.be/jzKCJsou10w (La vidéo est an anglais et est très bien vulgarisée par un jeune qui maîtrise aussi bien la physique, les mathématiques et la communication.) Dans cette vidéo, le type explique, via une vulgarisation de la physique, ce qui est à l’?uvre entre ces deux véhicules mais le fait le plus remarquable est que le F-150 ne fonctionne pas avec les quatre roues motrices. On y voit clairement les roues avant du F-150 qui ne tournent pas contre la direction du Cybertruck mais bien dans le même sens, ce qui indique clairement que le rouage avant n’est pas enclenché. Ce n’est qu’un des aspects qui font en sorte que ce face-à-face est une démonstration bidon. Honnêtement, je suis très étonné que quelqu’un comme Elon Musk et sa compagnie Tesla pensaient que personne ne se rendrait compte de ce duel complètement truqué et donc faux. Tesla est déjà la référence en matière de véhicules électriques; pourquoi vouloir en faire autant quand ce n’est pas nécessaire. Et attendez de voir une vraie comparaison entre « pommes et pommes » quand le F-150 électrifié sortira. Là, on pourra jaser? Un autre aspect important pour tout véhicule électrique, et c’est un défi immense, c’est le poids du véhicule. On le sait très bien, plus c’est pesant, plus ça prend d’énergie pour le faire déplacer. Déjà que le/les blocs batteries sont très lourds, si en plus on y ajoute une carapace en acier inoxydable indéformable de 3mm d’épaisseur et des vitres anti-balles (ce que clame M. Musk), ça ne fait pas de sens et ça devient en quelque sorte l’antithèse de ce pourquoi on travail si fort : sauver de l’énergie ou du moins en consommer la moins possible! Et ne venait pas me dire que le Cybertruck a une capacité de remorquage BEAUCOUP PLUS GRANDE que le F-150. On parle de 14 000 Lbs. pour le Cybertruck versus 13 000 Lbs. pour le F-150. La différence n’est que d’à peine 8% de plus. Si ça avait été dans le pourcentage à double chiffre, disons 20%, alors là on aurait pu dire que c’est « significatif » mais en bas de 10%, je ne peux pas dire que je suis si impressionné. D’ailleurs, le Cybertruck sera classé dans la même catégorie que le Ford F-250 (Classe 2B-3, Medium-Duty) selon les dernières données et a une capacité de remorquage de 13 000 Lbs. Par contre, si on prend le Ford F-250 Super-Duty, on parle d’une capacité de remorquage de 20 000Lbs., ce qui veut dire que la camionnette d’Elon aurait un manque à gagner de 6000 Lbs! Il faudra donc que ces comparaisons soient plus justes sinon ça devient de la désinformation, autant d’un côté comme de l’autre. Pour revenir au design extérieur, on est habitué de voir des voitures qui semblent profilées par le vent et qui ont des formes organiques et courbes, à différents degrés. Il est bien évident que dès qu’on déroge aux canons d’esthétique du jour, on étonne, on prend par surprise et, comme M. Musk l’a fait en dévoilant ce Cybertruck, on a tous pris un pas de recul, sourcillant aux premières images de cette version de la camionnette moderne. 

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Salon de l’auto 2020: Dévoilements et présentations spéciales

La 77ieme édition du Salon International de l’Auto de Montréal est lancée et c’est avec beaucoup d’effervescence que les gens des médias ont eu droit aux multiples dévoilements et premières canadiennes ainsi que nord-américaines.

La Zone Électrique qui se trouve au niveau 7 du Palais des Congrès a pris de l’expansion et comprend maintenant plusieurs modèles autant électriques que hybrides ainsi qu’à pile combustible. On y retrouve également une grande variété de bornes de recharge  produites par différentes compagnies. La section des vélos électriques est maintenant plus concentrée et offre aux visiteurs un grand choix pour tous les budgets. Plusieurs conférences sur l’électromobilité seront offertes tout au long de la semaine et on pourra même faire l’essai de certains modèles présents tel que la BMW i3, Chevrolet Bolt EV, Ford Escape Hybride, Hyundai Ioniq et Kona électrique, Kia Soul EV, Mitsubishi Outlander PHEV et la Volkswagen e-Golf.

Parmi les constructeurs présents, BMW est celui qui a présenté le plus de nouveautés avec 5 modèles dont la BMW Gran Coupe 2020, une voiture d’un grand raffinement.

Pour les amateurs de supercars, et pour ceux qui veulent rêver un peu, vous serez gâter puisqu’elles sont toutes regroupées dans le même secteur au niveau 5; McLaren avec la GT, la 600LT MSO (l’unique modèle pour l’instant) et la Senna; Lamborghini et Lotus nous dévoilent la EVO Coupe et décapotable et la Lotus GT Evora.

Les amateurs de Porsche pourront finalement admirer les fins détails de la toute nouvelle Porsche Taycan Turbo entièrement électrique.

Un dévoilement tout spécial était celui de la Genesis Mint, une voiture électrique de gabarit citadin pour deux personnes qui offre un niveau de luxe raffiné et des particularités comme les hayons composé de deux portes à ciseau latérales qui lèvent vers l’arrière

C’est avec beaucoup d’enthousiasme que les gens des médias ont pu assister à la présentation de la nouvelle Corvette complètement redessiné et on peut dire qu’elle est très réussie du point de vue esthétique. Une autre présentation importante était celle de la nouvelle Mustang Mach-E chez Ford.

Nissan a présenté sa toute nouvelle Sentra « révolutionnaire » qui est effectivement un modèle avec une toute nouvelle plateforme mais la grande annonce est venu de François Dumontier qui était en compagnie du promoteur de cette série, Jacques Deshaies, qui a confirmé que la Coupe Nissan Micra sera de retour pour le weekend du Grand Prix du Canada les 12, 13 et 14 juin prochains.

C’est donc un totale de 52 dévoilements et présentations spéciales, 37 premières Canadiennes et 3 premières Nord-Américaines que ce premier salon du calendrier 2020. 

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L’heure juste sur ces fameuses «Belles Américaines» de Cuba

En cette période hivernale, nombreuses sont les personnes au Québec qui rêvent du chaud soleil de Cuba. C’est pourquoi plusieurs d’entre elles se retrouveront à bord d’un avion en direction de Varadero pour y vivre de belles vacances. Il y aura aussi dans cet avion des amateurs de voitures anciennes qui seront impatients de voir ces fameuses «Belles Américaines» des années cinquante. Surtout que leur intérêt aura été piqué par des émissions de télé sur le sujet.

Il y a un adage qui va comme suit : «Tout ce qui brille n’est pas or». Il s’applique si bien aux fameuses voitures de Cuba. Selon plusieurs publications, il y aurait encore quelque 60 000 exemplaires de ces Chevrolet, Ford, Buick et Dodge de l’époque toujours en état de marche sur l’île. Mais peu sont vraiment belles. En fait, il y a déjà quelques années, Gilbert Bureau, président des Voitures Anciennes du Québec (VAQ) qui passe la majeure partie de ses hivers à La Havane, me disait qu’il y avait plusieurs autos encore plus belles qui sont cachées au pays car les gens n’ont pas les moyens de les assurer et encore moins de les rouler!

De nos jours, de nombreux propriétaires cubains d’anciennes américaines utilisent leur voiture pour faire du taxi, un moyen sûr de vivre une vie plus agréable grâce à un revenu plus élevé. Incidemment, cette industrie du taxi pour touristes est maintenant gérée par le gouvernement cubain.

Sachez que le Cubain moyen fait environ 40 Pesos CUC soit 51 $ CA par mois. L’essence se vendait autour des 1 Peso CUC (1,29 $ CA) le litre en décembre 2019. Faites le calcul, remplir un réservoir d’une quarantaine de litres demande plus d’un mois de salaire! Et surtout avec une Américaine de la fin des années cinquante dont le V8 fait au moins 15 litres aux 100 kilomètres en ville!

On comprendra alors pourquoi les Cubains les plus débrouillards sortiront ce V8 de sous le capot pour le remplacer par un quatre cylindres diesel issu d’une des voitures soviétiques qui leur ont été imposées au début des années soixante après la Révolution ou encore par celui d’un petit camion européen ou asiatique dont le vie utile est dépassée. Ces belles Américaines ont alors de la difficulté à se déplacer et surtout, leurs conducteurs ne vont pas vite afin d’économiser le plus possible le carburant.

Évidemment, un si beau pays avec un si beau climat, c’est plus invitant de s’y promener en cabriolet! Oui, mais, malgré le nombre imposant de cabriolets qui y ont été vendues à l’époque, plusieurs propriétaires actuels de voitures des années cinquante y coupent littéralement leur toit pour les transformer en «convertibles». C’est possible avec ces voitures car leur carrosserie repose sur un châssis rigide mais ce ne le serait pas avec nos autos actuelles avec caisse autoporteuse. Toutefois, l’effet n’est pas toujours des plus élégants. Souvent, ces bricoleurs de l’auto laissent une partie du toit à l’avant pour y installer des agrafes pour la capote «rapportée» très bricolée (et surtout pas belle). Ironiquement, il n’y avait plus de cabriolet à quatre portes chez les constructeurs de Detroit à cette époque. Mais, vous en verrez beaucoup à Cuba.

En dehors des régions touristiques du Parque Central de La Havane ou de la région de Varadero, ces «belles» américaines sont plutôt des épaves rafistolées ou des drôles de véhicules hybrides comme, par exemple, un devant de Dodge du début des années cinquante sur un châssis de camionnette Mercedes avec une carrosserie maison faite pour transporter le plus de passagers possible (un taxi payant!). D’autres véhicules auront des ornementations greffées provenant d’autres marques d’autos. Et ce n’est pas toujours élégant. Les pare-chocs seront repeints en couleur argent. En ce qui a trait aux peintures, ne vous attendez pas à voir des chefs d’?uvre de maîtres carrossiers! Pire encore, plusieurs autos sont peintes en rose (surtout les Cadillac!), une couleur qui n’était pas nécessairement disponible à l’époque.

Enfin, si vous rêviez d’en acheter une là-bas et de l’importer chez nous, détrompez-vous! Tout d’abord, si l’on se fie à l’émission sur ces autos qui passe à la télé, les animateurs ont cru pouvoir négocier le prix d’un cabriolet Chevrolet 1956 et ils ont vite déchanté! Le vendeur demandait plus de 25 000 $ CA et la voiture n’était certes pas un bijou! Puis, il y a toutes les lois à faire face pour la sortir du pays?Mieux vaut en acheter une chez nous!

Cet article n’est pas pour discréditer ce qui est un trésor national cubain, au contraire. Toutefois, je m’attends à ce qu’il «survivre» encore bien des années!

Note : si vous allez à Cuba, il y a des chances que vous y voyiez des camionnettes GMC toutes récentes ou des tracteurs poids lourd nord-américains de notre époque. Sachez que ces véhicules appartiennent à des compagnies canadiennes qui opèrent à Cuba. D’autres véhicules américains plus ou moins récents peuvent aussi venir du Mexique ou d’autres pays sud-américains?

Les Chevrolet 1955 sont très populaires à Cuba.

À Varadero, vous avez le choix entre les vieux taxis et les plus neufs.

Vu à Cardenas, une familiale Chervolet 1952 et une Oldsmobile 1958, la première fonctionnant avec un moteur diesel au carburant de provenance douteuse?

Toujours à Cardenas, deux Ford, une de 1948, l’autre de 1957.

Cette Jeep vue à Cardenas est en fait un véhicule indien de Mahindra qui possède toujours une licence pour fabriquer des Jeep d’après la Deuxième Grande Guerre.

Ce véhicule a un devant de Dodge 1950 avec carrosserie faite maison, le tout reposant sur un châssis de camionnette Mercedes-Benz!

Cette Ford 1952 a été croquée sur le vif face au bar La Floridita, établissement préféré de l’écrivain Ernest Hemingway à La Havane.

Une Cadillac 1957 au Parque Central de La Havane.

À l’intersection du Parque Central, une Chrysler de la fin des années quarante, un camion Ford de la même époque et une Chevrolet 1956.

Une MG-A «restaurée» vue à La Havane.

Une Chevrolet 1948, une Buick 1956 et une Ford 1953 vues de l’arrière à La Havane.

Un beau cabriolet Buick 1959 à La Havane.

La Chevrolet 1956 est fort possiblement la voiture la plus recherchée des Cubains. Ce fut aussi la voiture la plus vendue au pays durant les années cinquante.

Mon livre de référence préféré, il est très rare!

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SEMA 2019 : Détroit toujours en vedette

Chaque année, à Las Vegas, se tient le salon SEMA regroupant la majorité des fournisseurs EN  ACCESSOIRES de l’industrie automobile et de l’après marché. On n’y retrouve des jantes, des accessoires moteur, des pièces de rechange, bref tout ce qui peut intéresser les amateurs d’automobiles modifiées. Depuis quelques années, les constructeurs automobiles se sont intéressés à cet événement en exhibant des versions modifiées de leurs modèles. Puisque les camionnettes et les V US sont très populaires, il n’est pas surprenant que les constructeurs de Détroit s’intéressent à ce genre de modèle sans oublier certains véhicule plus sportifs.

Voici donc que sans aucune explication préalable, les quelques véhicules qui étaient en vedette à cet événement réservé aux professionnels de l’industrie automobile, donc interdit au public.

Goodguys Rod & Custom Mustang Convertible

RTR Scrambler Ford Ranger

RTR Scrambler Ford Ranger

Ford Poolvorde Racing

Ford Poolvorde Racing

Ram 1500 Rebel

CTS Motorsports Baja Forged

Goodguys Rod & Custom Mustang Convertible

Ram 1500 Rebel

CTS Motorsports Baja Forged

Mopar Challenger Drag Pack

Mopar Challenger Drag Pack

BDS Suspension Ford F-350 Superduty

BDS Suspension Ford F-350 Superduty

2020-Chevrolet-COPO-Camaro

SEMA-Chevrolet-Silverado-RST-OffRoad-Concept

Chevrolet e10 Concept

2020-Chevrolet-COPO-Camaro

Chevrolet Silverado Street Force

SEMA-Chevrolet-Silverado-RST-OffRoad-Concept

2020-Chevrolet-COPO-Camaro

Chevrolet e10 Concept

Chevrolet Silverado Street Force

Jeep Wrangler Rubicon Mopar

Jeep Wrangler Rubicon Mopar

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Polestar 2, des débuts québécois

Pour l’instant, la marque Polestar est pratiquement inconnue aussi bien au Québec qu’ailleurs en Amérique du Nord. Cela se comprend puisque cette marque était à l’origine une compagnie se spécialisant dans la modification des voitures Volvo afin de les rendre plus sportives sans oublier une série de courses de monotypes Volvo disputées en sol suédois. Puis, en 2015, Volvo s’est porté acquéreur de la compagnie et on a offert des versions de certains modèles Volvo sous cette bannière.

Puis, Volvo et le constructeur chinois Geely qui détient la majorité des actions du constructeur suédois se sont associés pour fonder la compagnie Polestar qui se spécialisera au cours des années à venir dans la conception et la production de voitures 100 % électriques. D’ailleurs, elles seront fabriquées dans des usines situées en Chine. Cependant, Volvo continuera à offrir certains modèles à vocation sportive portant l’appellation Polestar Engineering. Souhaitons que cette dichotomie ne soit pas source de confusion chez les consommateurs.

Pour l’instant, deux modèles seront offerts ici quelques mois aux consommateurs nord-américains. Il s’agit de la Polestar 1 et du Polestar 2 tandis que dans un avenir rapproché, un VUS 100 % électrique sera commercialisé et sera identifié comme étant le Polestar 3. Mais pour l’instant, ce sont les modèles 1 et 2 qui seront disponibles.

Pour l’instant, la marque Polestar est pratiquement inconnue aussi bien au Québec qu’ailleurs en Amérique du Nord. Cela se comprend puisque cette marque était à l’origine une compagnie se spécialisant dans la modification des voitures Volvo afin de les rendre plus sportives sans oublier une série de courses de monotypes Volvo disputées en sol suédois. Puis, en 2015, Volvo s’est porté acquéreur de la compagnie et on a offert des versions de certains modèles Volvo sous cette bannière.
Puis, Volvo et le constructeur chinois Geely qui détient la majorité des actions du constructeur suédois se sont associés pour fonder la compagnie Polestar qui se spécialisera au cours des années à venir dans la conception et la production de voitures 100 % électriques. D’ailleurs, elles seront fabriquées dans des usines situées en Chine. Cependant, Volvo continuera à offrir certains modèles à vocation sportive portant l’appellation Polestar Engineering. Souhaitons que cette dichotomie ne soit pas source de confusion chez les consommateurs.

Pour l’instant, deux modèles seront offerts ici quelques mois aux consommateurs nord-américains. Il s’agit de la Polestar 1 et du Polestar 2 tandis que dans un avenir rapproché, un VUS 100 % électrique sera commercialisé et sera identifié comme étant le Polestar 3. Mais pour l’instant, ce sont les modèles 1 et 2 qui seront disponibles.

Le premier

Lorsque Volvo et Geely ont annoncé la création de cette nouvelle marque, ils ont également dévoilé le premier véhicule qui sera offert sur cette bannière. Désigné comme étant le Polestar 1, il s’agit d’un élégant coupé basé sur la plate-forme SPA (Scalable Product Architecture) déjà utilisée par Volvo sur plusieurs de ses véhicules. Mais contrairement aux autres modèles annoncés, ce coupé aux lignes spectaculaires est un véhicule hybride rechargeable doté d’un moteur avant transversal et de deux moteurs électriques situés sur l’essieu arrière. Il en résulte une combinaison de puissance de 600 chevaux et un couple de 738 livres pieds.

Avec une suspension développée par la compagnie Ohlin, cette voiture est une sportive offrant non seulement des performances impressionnantes, mais également un comportement routier à la hauteur de ses apparences.

Seulement 500 exemplaires seront produits la première année et son prix est d’environ 200 000$ de quoi limiter sa diffusion et créer une demande nettement supérieure à l’offre. Mais la compagnie Polestar compte surtout sur le modèle 2 pour se développer et s’imposer sur le marché des voitures électriques. Et on ne s’en cache pas, le modèle ciblé de la concurrence est le Tesla3.

Le second

Si le coupé de luxe se limite à quelques centaines d’exemplaires, les destinées du Polestar 2 sont plus ambitieuses alors que l’on vise une distribution dans plusieurs pays et notamment en Europe, en Chine, en Amérique du Nord, en Scandinavie et plusieurs autres marchés par la suite.

Il s’agit d’un hatchback cinq portes à la silhouette élégante, mais relativement conventionnelle. Détail à souligner, contrairement à plusieurs autres véhicules à propulsion électrique, les stylistes ont opté pour une grille de calandre comme s’il y avait un moteur conventionnel sous le capot. Bien au contraire, on y retrouve un moteur électrique à l’avant et un autre à l’essieu arrière. Il en résulte une puissance de 408 chevaux et un couple de 487 livres pieds, ce qui produit des accélérations de zéro?100 km en un peu moins de cinq secondes. Le rayon d’action sera d’environ 500 km.

Il sera également possible de commander une version « Performance Pack » qui améliore la dynamique de la voiture avec des amortisseurs Ohlin, des freins Brembo et des roues forgées exclusives à ce modèle. Sur le plan visuel, les étriers de freins sont de couleur or tout comme les ceintures de sécurité sur ce modèle. Soulignons que l’on a utilisé cette couleur or sur certains modèles Volvo Polestar Engineering.

Il est déjà possible de visiter le site Internet Polestar.com pour en savoir davantage et également pour y réserver son véhicule. Déjà, selon les responsables de cette nouvelle compagnie au Canada, les ventes anticipées dépassent de beaucoup les prévisions.

Soulignons au passage que ce véhicule est doté d’une application Android qui permettra aux développeurs de concevoir de nouvelles applications. Cette association ouvre d’intéressantes perspectives et en plus, la personnalisation de sa voiture est nettement facilitée. Le téléphone intelligent Android devient non seulement un outil de communication, mais un module de contrôle de différentes composantes. Incidemment, la voiture est en mesure de détecter qui prend place derrière le volant et d’effectuer les réglages de sièges de rétroviseur et même de climatisation cinq portes.

Un dirigeant jeune et doué

La responsabilité de gérer l’implantation de cette marque au Canada et son développement a été confiée au Québécois Hugues Bissonnette qui a connu une impressionnante feuille de route chez Volvo. Il a entre autres oeuvré en Suède au siège social de Volvo en tant que responsable de développement de nouveaux produits et jusqu’à tout récemment, il était le directeur des ventes, de la planification des produits et de la distribution des véhicules chez Volvo Canada.

Il aurait été pratiquement impossible de trouver quelqu’un de plus qualifié pour diriger les destinées de cette nouvelle marque au pays. Il faut souligner que pour l’instant, la direction de Polestar en Amérique est établie au New Jersey où Volvo il y a établi ses bureaux il y a plusieurs décennies. L’annonce des bureaux canadiens sera annoncée d’ici peu.

En entrevue, Hugues Bissonnette a confirmé qu’il y aura initialement trois centres de vente de la marque au Canada, soit Montréal, Toronto et Vancouver. De plus, le système d’entretien de ces voitures s’effectuera chez les concessionnaires Volvo dotés d’un service spécialement dédié à ces voitures fabriquées en Chine dans des usines ultramodernes.

L’avantage d’un Québécois pour diriger cette compagnie à l’échelle du pays s’imposait pratiquement non seulement en vertu des qualités de gestionnaire du gérant national, mais surtout parce que le Québec est le centre névralgique des ventes de voitures électriques au pays, du moins pour l’instant.

Débuts québécois

Au Canadas, c’est au Québec que les véhicules électriques son t les plus en demande C’est ce qui explique sans doute que le choix du premier concessionnaire Polestar au pays a été attribué au Groupe Park Avenue qui est une entreprise gérant de multiples concessions automobiles de plusieurs marques, et qui possède également une expérience reconnue dans la gestion de modèles de luxe et à vocation plus ou moins exclusive. Norman Hébert Jr est à la tête de ce groupe qui possède une expérience hors du commun dans la gestion de la commercialisation de véhicules sophistiqués et innovateurs, ce qui est le cas du Polestar.

La décision de choisir un concessionnaire québécois au tout début s’explique en plus par la grande popularité des voitures électriques dans cette province.

L’aventure de la marque Polestar est lancée au Canada et son développement sera intéressant à suivre.

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Officiellement, Ford retire sa GT des courses

En janvier 2015, Ford dévoilait au Salon de l’auto de Detroit une véritable surprise, une nouvelle

Ford GT. Personne ne s’y attendait. Et personne ne s’attendait à ce que Ford promette une victoire aux 24 Heures du Mans de 2016 afin de souligner le 50eanniversaire de la spectaculaire victoire des Ford GT MK II (premier, deuxième et troisième) à cet évènement légendaire. C’était en 1966 et Ford battait enfin Ferrari (le film Ford vs Ferrari qui sera présenté en première en novembre raconte cette histoire). Depuis ce temps, la Ford GT a également gagné 18 autres courses d’endurance depuis ce temps. Le but de cet exercice était de prouver le développement des technologies du constructeur américain (ironiquement, la Ford GT est construite chez Multimatic en Ontario!)

Et si vous ne le saviez pas, la Ford GT est mue par un V6 Ecoboost de 3,5 litres semblable à celui que l’on retrouve sous le capot des?pick-up F-150 de la marque. À ses débuts, la nouvelle GT ne semblait pas à la hauteur de la situation. Mais c’étaient des problèmes mécaniques (très prévisibles pour une nouvelle voiture de course) qui lui ont nui. Ces problèmes n’étaient pas reliés à la mécanique de Ford mais à des accessoires adjacents. La vraie première victoire de la nouvelle Ford GT arriva à Laguna Seca en mai 2016. Et un mois plus tard, la GT remporta la victoire de sa catégorie au Mans. Ferrari, l’éternel rival de Ford dans ce domaine, termina deuxième alors que les Ford GT finissaient aussi troisième et quatrième.

Tout récemment, Ford annonçait son retrait «officiel» des courses de la classe LMGTE laissant à des indépendants le loisir de continuer surtout en IMSA WeatherTech et en endurance mondiale (WEC) de la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile). Selon toute vraisemblance, Ford ne compte pas revenir en course automobile GT avant 2022 alors qu’il sera question de puissance hybride ou électrique. Entretemps, les Ford GT de rue continueront d’être produites chez Multimatic jusqu’au nombre limite de 1350 unités (à un prix avoisinant les 500 000$). Attendez-vous quand même à ce que les actuelles GT continuent de se distinguer en course tout comme les GT des années soixante le font toujours en courses «Vintage», surtout en Europe!

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Quelle direction prend la patronne de GM ?

Lorsque Mary Barra a été nommée à la tête de General Motors en janvier 2014, elle est devenue la première femme à diriger une entreprise de cette envergure dans le monde automobile. Elle est entrée en poste quelques années après les ennuis financiers de ce constructeur qui s’étaient traduits par un dépôt de bilan et une direction nommée par Washington. Son arrivée marquait un renouveau et l’optimisme était de mise.

Et cette personne était fort bien équipée pour gérer une compagnie de cette envergure. En effet, cette ingénieure en génie électrique et détentrice d’un MBA, avait passé toute sa carrière au sein de cette compagnie occupant graduellement des postes de plus en plus importants, étant notamment responsable du développement des nouveaux modèles, de l’approvisionnement de pièces de la part des fournisseurs ainsi que la mission de réduire la prolifération des modèles et des usines de production.

À ses débuts, tout était au beau fixe. Et on a par la suite été impressionné par le fait qu’elle ait tenu tête au président Donald Trump qui tenait mordicus à ce que GM ferme ses usines au Mexique pour concentrer la production aux États-Unis. Elle a refusé d’agir de la sorte malgré les menaces présidentielles.

Sous sa gouverne, GM a accumulé d’importants profits. Mais depuis un certain temps, plusieurs de ces décisions ont été critiquées et plusieurs s’interrogent pour savoir si l’orientation annoncée est la bonne.

Bye-bye Opel

Son premier geste controversé a été la décision de vendre la filiale allemande Opel au groupe français PSA, permettant à cet acheteur de devenir le plus important producteur automobile en Europe. Cette vente comprend non seulement la marque Opel, mais également la marque britannique Vauxhall.

On a expliqué que cette décision avait pour but de colmater les pertes enregistrées année après année par cette filiale européenne et de pouvoir ainsi investir davantage dans le développement mondial des marques propres à GM. À première vue, ce raisonnement peut se défendre, mais on s’interroge doublement lorsqu’on sait que Opel participait à l’élaboration et au développement de certains modèles Buick, entre autres, destinés aux marchés canadien, américain et même chinois. C’est ainsi que la berline Regal vendue au Canada est une version nord-américaine de l’Opel Insignia. Il s’agit d’une voiture proposant un agrément de conduite relevé et possède toutes les caractéristiques permettant à cette marque de retrouver son prestige d’antan.

Parlant de Buick, il faut s’interroger quant à la sagesse des décisions prises par les dirigeants de cette division. En effet, au lieu de tenter de mousser la vente de berlines dont la popularité est en baisse partout sur le marché, on préfère ignorer celles-ci pour inciter les gens à se procurer l’un des nombreux VUS de la marque. C’est se tirer dans le pied si vous voulez mon avis. En plus, le modèle Regal TourX est une version familiale de la berline et c’est un véhicule exceptionnel. Pour des raisons que l’on ignore, ce modèle n’est pas distribué au Canada. Go Buick Go : droit dans le mur.

Et si les économies et l’accumulation de capital enregistré lors de la vente d’Opel devaient permettre des investissements en Chine par exemple, ça tombe mal puisque le marché chinois est en régression et plusieurs usines de différents constructeurs ont été fermées. Parlant de fermetures, Madame Barra y est allée de sa contribution en Amérique.

Pouf ! Un seul coup de baguette a suffi

L’an dernier, grande commotion dans l’industrie automobile alors que la patronne de GM annonçait d’un seul coup la fermeture d’usines en Amérique du Nord. Celles-ci sont : Oshawa (Ontario), -Hamtramck (Michigan), Lordstown (Ohio). De plus, on a sabré dans les effectifs des cols blancs de la compagnie tout cela afin de réorganiser la structure corporative.

Il est certain que les difficultés des négociations avec le syndicat des UAW, qui ne sont pas toujours conclues au moment d’écrire ces lignes, subissent les contrecoups de ces fermetures.

Mais l’incompréhension devient encore plus profonde, lorsqu’on apprend que GM est en négociation avec la compagnie Workhorse qui désire acheter l’usine d’assemblage de Lordstown en Ohio. Avant d’annoncer sa fermeture, on y fabriquait la Chevrolet Cruze qui jouissait pourtant d’une certaine popularité.

Si jamais Workhorse devient acquéreur de cette usine, il prévoit fabriquer des fourgonnettes et camionnettes 100 % électriques. Ce qui est quand même un peu ridicule puisque GM décide de fermer cette usine pour pouvoir mieux investir dans les véhicules électriques et la vend à une compagnie déjà en mesure d’en produire.

Il faut espérer qu’il y a une entente pour que les deux parties puissent se partager la production de ces véhicules.

Parlons-en des voitures électriques!

Les récentes décisions incluant le congédiement de milliers d’ouvriers, de fermeture d’usines, de vente de la filiale Opel, tout ça à un but, c’est de pouvoir bénéficier d’importantes sommes d’argent afin d’investir dans le développement de voitures autonomes et électriques.

De prime abord, cela se tient, mais pour l’instant, sur notre marché, seule la Chevrolet Bolt à propulsion électrique est offerte. On a trucidé la Volt que l’on avait améliorée pour 2019 parce qu’on a fermé l’usine où on la produisait. Pourtant, c’était le best-seller des voitures hybrides rechargeables et le taux de satisfaction était l’un des plus élevés de l’industrie. Si vous y trouvez une certaine logique, ce n’est pas mon cas.

En plus, alors que plusieurs constructeurs annoncent des nouveautés à brève échéance en matière de véhicules électrifiés, les annonces du constructeur de Détroit se font attendre. Volkswagen entre autres met les bouchées doubles pour électrifier la majorité de sa gamme de véhicules d’ici 2025. Et malgré les multiples annonces que Tesla ferait faillite, la compagnie d’Elon Musk est toujours le plus important producteur de voitures électriques au monde et jouit d’une très grande popularité sur le marché chinois, le plus important marché automobile au monde. Quant à GM, il faut souligner qu’il a dévoilé récemment la Buick Inspire, une voiture concept 100 % électrique qui devrait théoriquement être vendue en Chine.

Et si Madame Barra a l’intention d’investir des milliards pour le développement des véhicules autonomes, elle devra avoir les coffres bien remplis puisqu’on prévoit que ce secteur de l’automobile ne sera pas un fait accompli partout sur notre marché avant une décennie. C’est de la planification à très, très long terme !

Pendant ce temps, les négociations avec les travailleurs en grève piétinent toujours au moment d’écrire ces lignes et les experts affirment que GM a déjà perdu plus d’un milliard de dollars. Sans oublier que le manque d’approvisionnement de certains modèles leur fait perdre des ventes.

J’espère de tout c?ur, que Madame Barra a toujours les deux mains sur le volant et qu’elle ne conduira pas le géant américain droit dans le mur suite à de mauvaises décisions. Après tout, quand on gagne en salaire annuel plus de 25 millions de dollars canadiens, on n’a pas droit à l’erreur.

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L’aventure nord-américaine de Nokian ne fait que débuter

Il y a deux ans, en plein été 2017, avait lieu la première pelletée de terre pour ce qui allait devenir la première usine de pneus Nokian en Amérique du Nord. Quatre ans plus tôt, on commençait la planification de cette aventure nord-américaine?; 80 sites potentiels avaient été identifiés, mais c’est finalement à Dayton au Tennessee que le choix «?final?» s’est arrêté. L’inauguration de cette nouvelle usine, après un investissement de 360 millions de dollars par Nokian, a eu lieu le 3 octobre 2019.

C’est en présence de plusieurs dignitaires importants que la PDG et directrice générale de Nokian, Hille Korhonnen a prononcé un discours rempli de fierté et surtout du sens de l’accomplissement pour l’inauguration de la toute nouvelle et première usine de production de pneus haut de gamme Nokian. «?Cette usine en Amérique du Nord nous donnera l’occasion de développer une relation unique avec nos clients, puisqu’elle nous permettra de fabriquer des produits sécuritaires et éco responsables, adaptés aux besoins des consommateurs nord-américains.?»

Considérant cette ouverture comme une «?étape clé?» dans la croissance de Nokian, Korhonen a indiqué que l’usine de Dayton donnerait l’impulsion à la stratégie de croissance ambitieuse de son entreprise – doubler le volume des ventes en Amérique du Nord d’ici 2023 – ainsi que de nombreuses opportunités de carrière pour les résidents de l’est du Tennessee. Cette installation offrira aux gens du Tennessee un «?environnement de travail haut de gamme avec les valeurs scandinaves et l’esprit ?Hakkapeliitta?, a-t-elle déclaré, évoquant la marque emblématique de l’entreprise, qui à son tour évoque le cri de bataille finlandais des siècles passés. On a eu la chance de parler avec un des employés qui est en charge de l’approvisionnement des matériaux et qui vient de la petite ville de Dayton. Il se dit ?très heureux de cette implantation puisque ça me permet de réduire considérablement mon voyagement vers mon travail précédant qui était de près de deux heures par jour?.

Plus de 1000 candidatures ont fait partie du processus d’embauche et seulement 100 candidats ont été retenus pour cette première phase d’opération de la nouvelle usine.

Outre les hauts dirigeants de Nokian, il y avait des invités de marque à l’inauguration, dont le gouverneur de l’état du Tennessee, Bill Lee, très heureux que Nokian ait choisi d’investir dans le comté de Rhea, ?J’ai hâte de voir l’impact économique positif que cette nouvelle usine aura sur la communauté de Dayton?.

Cette nouvelle usine de Dayton n’aurait pu voir le jour sans les efforts continue entre les dirigeants nord-americains, les experts finlandais et russes, des ouvriers de la construction, des installateurs d’équipements et d’un premier groupe d’employés locaux enthousiastes et impatients de fabriquer les pneus les plus sécuritaires et éco responsables du continent.

Avant que cette usine ne s’implante définitivement à Dayton, Nokian a envoyé certains employés en Finlande pour une formation intensive pour s’assurer qu’ils comprennent la philosophie et les valeurs de respect de l’environnement et du travail bien accompli que cette compagnie finlandaise prône depuis sa fondation en 1932. L’inauguration, avec tous les dignitaires, membres des médias et autres représentants, a été pour ces employés une grande source de motivation, de fierté et une première étape du travail bien accompli.

Alors que l’usine utilise le matériel et les logiciels les plus récents et les plus performants, le président du conseil de Nokian, Petteri Wallden, a déclaré dans ses commentaires que c’était ?le logiciel humain? qui différenciait cette usine des autres.

D’une surface de 830?000 pieds carrés cette usine qui n’est que la première phase d’implantation en sol états-unien, est parmi les installations de production de pneus les plus avancées de l’industrie. Les équipements et machines qui fabriquent les pneus sont à la fine pointe de la technologie dans ce domaine et sont proviennent de plusieurs pays à travers le monde.

Pour le moment, l’usine produit à titre expérimental les pneus de tourisme ENTYRE de la société et les pneus All-Weather WRG4. Ces pneus sont en cours d’évaluation dans les usines de Nokian en Europe et ailleurs pour leur qualité et leur cohérence avant que l’usine ne soit certifiée pour une production à l’échelle commerciale qui devrait avoir lieu au début de 2020. Il y aura d’autres modèles de pneus qui y seront produits et qui seront en rapport direct avec l’étude du marché américain dans un futur rapproché.

Pour l’instant, l’usine emploie environ 100 personnes, dont beaucoup ont été formées dans l’usine de la société à Vsevolozhsk, en Russie, mais ce chiffre devrait atteindre environ 400 personnes quand l’usine sera à son plein régime, ont déclaré des responsables. On vise une production de 4 millions de pneus par années à Dayton. (L’usine russe produit actuellement 17 millions de pneus par année).

Suite au discours et cérémonies de l’inauguration, nous avons eu droit à une visite guidée de l’usine pour y comprendre toutes les étapes dans la construction d’un pneu et je peux vous dire qu’il y a beaucoup de technologie et d’innovation dans tout le processus qui mène au résultat final, le pneu. Ces machines ne requièrent qu’une intervention humaine minimale, surtout pour surveiller que les opérations se déroulent normalement.

BEAUCOUP PLUS QUE DES PNEUS

En reconnaissance du partenariat que Nokian est en train de nouer avec la région et les communautés locales, la société a annoncé son intention de mettre en place une initiative ?Road to Sustainable Success? qui soutiendra les efforts visant à promouvoir l’éducation dans la région et récompensera les étudiants qui réussissent dans leurs études.

Les responsables de Nokian ont également souligné que la nouvelle usine fonctionnerait selon des normes de durabilité strictes afin de minimiser les déchets et les émissions. Des panneaux solaires capables de générer 3 mégawatts d’électricité seront installés sur le parking et l’entreprise recyclera les matériaux en excès résultant de la production.

D’ailleurs, le centre administratif de Nokian à Dayton qui a déjà ses fondations de coulée, devrait être complété pour le milieu de 2020 et on y retrouvera des espaces de réunion, des bureaux, une salle d’entraînement, un jardin et d’autres équipements haut de gamme. Cette installation à concept ouvert a pour objectif de renforcer la culture de la société scandinave tout en offrant à ses employés tout ce dont ils ont besoin pour réussir. Quand la question d’y installer un sauna, typique dans la culture finlandaise, y a été soulevée, ce n’était pas ?si?, mais bien ?où? il serait situé dans les nouveaux espaces administratifs!

?Les panneaux solaires qui couvriront le stationnement du centre administratif auront une double fonction?, de nous avouer Peter Chia, le directeur des opérations de l’usine de Dayton?; ?ils nous permettront d’être autosuffisants et projetteront de l’ombre pour les voitures qui se garent dans ce stationnement?.

Pour Nokian, le plus important c’est d’offrir un produit haut de gamme qui performe à son mieux dans les moments les plus critiques. C’est pour cette raison qu’ils ont été les premiers à inventer le pneu d’hiver et qu’ils continuent à innover dans le domaine des pneus. Ils ont en effet ?un parcours exceptionnel?

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«Road trip» en Volkswagen Tiguan

On le sait, en Amérique du Nord, les automobiles donnent rapidement leur place aux VUS et VUM. Mais il y a déjà longtemps que les familiales (station-wagon) ont déjà fait cela. Il ne reste plus que quelques marques qui offrent des familiales, surtout des marques européennes. Volkswagen en est l’une d’elles. Toutefois, on s’aperçoit que le célèbre constructeur allemand succombe lui aussi à ce mouvement. La preuve? Il y a deux ans, Volks lançait un petit VUS redessiné, le nouveau Tiguan devant concurrencer les Ford Escape, Chevrolet Equinox, Honda CR-V et autres VUS compacts de ce monde. Cependant, Volks a poussé la configuration un peu plus loin en créant une version à sept passagers de son VUS.

En effet, le nouveau Tiguan peut maintenant faire une vive concurrence aux Nissan Rogue et Mitsubishi Outlander également offerts en version à sept passagers en plus de se mesurer aux autres VUS compact?et remplacer les familiales de sa propre marque.

Le Tiguan qui est avec nous depuis 2018 se reconnaît à sa ligne plus classique que celle de ses concurrents. Pourtant, elle demeure très agréable à l’?il?et elle ressemble légèrement à celle des familiales de Volkswagen! Plus long que le Tiguan du passé, le modèle actuel n’est disponible qu’avec un seul moteur, le quatre cylindres turbocompressé à essence de 2,0 litres qui développe 184 chevaux et 221 livres-pied de couple et il n’est disponible qu’avec la boîte automatique à huit rapports que l’on peut manier manuellement.

De base, le Tiguan est un véhicule à traction avant. Mais la plupart des automobilistes intéressés par le véhicule en choisissent la configuration à traction intégrale connue sous le sigle 4Motion chez VW. Au Québec, là où la marque connaît une grande popularité, c’est la configuration idéale surtout pour affronter les routes enneigées ou glacées de l’hiver. De plus, le Québec a toujours été friand de familiales, un type de véhicule bien reconnu par VW. Mais, comme écrit plus haut, ce n’est plus la «saveur du jour» en Amérique et le Québec doit s’y plier. Le Tiguan peut-il alors remplacer les familiales VW ?

Plus de 1500 km de route

J’ai déjà conduit le Tiguan?en hiver. Mais en vérité, c’est sur pavé sec que l’on doit d’abord évaluer un véhicule. Et pour ce faire, j’ai donc utilisé un Tiguan de la flotte de presse de Volkswagen Canada pour me rendre sur la Côte Est des États-Unis, plus précisément à la station balnéaire d’Ogunquit, dans le Maine. Ainsi, j’ai pu apprécier et analyser le Tiguan en ville, sur de longues distances d’autoroute, sous la pluie et dans les montagnes.

Ce Tiguan était une version R-Line haut de gamme d’un peu plus de 40 000 $ (le prix de base du Tiguan avec la traction avant tourne autour de 30 000 $, même un peu moins). Son somptueux intérieur était de belle confection, de bon goût. Le tableau de bord était équipé des plus récents instruments électroniques alors que le centre du tableau de bord était occupé par un imposant écran servant autant à la radio, à la caméra de marche arrière et au «GPS».

Les sièges avant avec sellerie de cuir de luxe se sont avérés plutôt confortables pour un véhicule de ce segment. Fait à noter, les places du centre du Tiguan sont vraiment généreuses avec des sièges ajustables mais les places arrière sont très justes, à peine confortables pour de petits enfants.

Lorsque tous les dossiers de sièges sont en place, il ne reste que peu de place pour les bagages. J’ai donc replié le dossier de la dernière banquette pour plus d’espace cargo. J’aurais même pu replier ceux du centre pour encore plus de place!

Sur la route

Mais alors, le Tiguan peut-il être un excellent compagnon de voyage? Disons que pour les performances, le quatre cylindres est un peu juste. Il peut passer du point mort à 100 km/h en quelque neuf secondes alors que les reprises à vitesse de croisière sont plutôt timides mais quand même sûres si l’on conduit avec une certaine prudence. En ce qui a trait à la consommation, les chiffres réels, ceux que j’ai obtenus à la pompe, représentent une moyenne de 8,14 l./100 km.

La direction de cette auto est très précise, un des atouts des produits VW. Le freinage est aussi convaincant. Évidemment, la tenue de route du Tiguan demeure à la hauteur de la réputation de la marque malgré un poids dépassant les 4000 livres.

Ce comportement est encore plus évident sur les routes les plus sinueuses. Mais on est loin des Sportswagen et Alltrack du passé. Notons que le système de stabilité est très efficace. Par exemple, alors que je conduisais à une vitesse de 110 km/h avec le régulateur de vitesse sur une autoroute mouillée, une petite flaque d’eau a incité le système de stabilité à désactiver le régulateur de vitesse ne serait-ce que par le peu de résistance que l’eau aura provoqué aux roues. La visibilité est très bonne tout le tour de cette VW et sa conduite en est surtout pas fatigante, même de nuit grâce au système d’appel automatique des phares. En situation urbaine, je pourrais reprocher le rayon de braquage un peu grand de la direction. Mais ce défaut ne sera notable que si l’on doit se garer dans un endroit très serré!

Le Tiguan sera-t-il, à la longue, le parfait remplacement des familiales Volkswagen? Peut-être. L’espace intérieur en est légèrement supérieur grâce à son toit un peu plus surélevé mais ses performances un peu plus timides pourraient décourager des amateurs de la marque. Toutefois, pour de longs voyages, je le recommande vivement!