Les Obama étaient sans aucun doute parmi les personnalités les plus attendues lors de la Democratic National Convention. Leur apparition en fin de soirée de la deuxième journée a véritablement enflammé une ambiance déjà exceptionnelle depuis le début de la convention.
Michelle Obama, en particulier, a reçu un accueil triomphal et a suscité l’excitation maximale du public, qui a réservé à l’ancienne Première Dame des États-Unis un ovation particulièrement bruyante.
Dans son discours, souvent empreint d’émotion en raison du récent décès de sa mère cet été, Michelle Obama a rapidement saisi l’occasion de répondre à une remarque de Trump. Celui-ci s’était récemment plaint que les immigrants prenaient les «emplois des Noirs».
Michelle Obama lui a alors demandé s’il réalisait que l’emploi qu’il convoitait à la Maison-Blanche pourrait justement être l’un de ceux-là!
Michelle Obama a souligné le danger des discours politiques républicains et leur impact potentiel sur la santé et l’avenir des femmes et des enfants, en avertissant que de telles politiques pourraient rétrécir la société américaine.
«Vous voyez, nous priver de notre système de santé… nous priver de notre liberté de contrôler notre corps… de la liberté de devenir mère grâce à la fécondation in vitro, ce genre de choses ne va pas améliorer la santé de nos épouses, mères et filles. Fermer le ministère de l’Éducation… interdire nos livres, rien de tout cela ne préparera nos enfants à l’avenir. Diaboliser nos enfants parce qu’ils sont qui ils sont et qu’ils aiment ceux qu’ils aiment, cela n’améliore la vie de personne. Au contraire, cela nous rend petits», lance-t-elle.
Elle a également insisté fermement sur ses attentes envers les citoyens américains à l’approche des élections, à seulement quelques semaines de celles de novembre.
«C’est à nous de nous rappeler ce que la mère de Kamala lui a dit: «Ne reste pas assise à te plaindre, fais quelque chose!» Alors s’ils mentent à son sujet, et ils le feront, nous devons faire quelque chose! Si nous voyons un mauvais sondage, et ce sera le cas, nous devons poser ce téléphone et faire quelque chose! Si nous commençons à nous sentir fatigués… si nous commençons à sentir la peur revenir… nous devons nous relever, nous asperger le visage d’eau et faire quelque chose! […] Alors considérez ceci comme votre demande officielle: Michelle Obama vous demande de faire quelque chose!»
Michelle Obama a ensuite affirmé qu’il lui restait encore du travail pour la soirée et a exprimé son honneur de présenter l’amour de sa vie sur scène, ce qui a suscité les acclamations enthousiastes de la foule.
Dès le début de son discours, Barack a exprimé son espoir, sa détermination et son sentiment d’être prêt, des sentiments que les démocrates ont également éprouvés depuis l’entrée de Kamala Harris dans la course présidentielle.
Obama a instantanément évoqué une nostalgie réconfortante chez ses partisans démocrates en rappelant avec humour le temps écoulé depuis sa propre nomination en rendant également un hommage significatif à son ancien colistier, le président Joe Biden!
«Cela fait seize ans que j’ai eu l’honneur d’accepter la nomination de ce parti à la présidence. Je sais que c’est difficile à croire car je n’ai pas vieilli, mais c’est vrai. Et avec le recul, je peux dire sans l’ombre d’un doute que ma première grande décision en tant que candidat s’est avérée être l’une de mes meilleures, et ce fut de demander à Joe Biden de servir à mes côtés en tant que vice-président. […] L’histoire se souviendra de Joe Biden comme d’un président qui a défendu la démocratie à un moment de grand danger. Je suis fier de l’appeler mon président, mais encore plus fier de l’appeler mon ami.»
Barack Obama n’a pas hésité à se moquer de Trump lors de son discours, en gesticulant sur une petite obsession pour les foules, ce qui a beaucoup amusé son public. Il a surtout souligné que Trump s’efforçait de faire croire aux citoyens américains qu’ils étaient divisés, et qu’il n’avait cessé de se lamenter sur ses problèmes personnels depuis qu’il était descendu d’un escalier mécanique il y a huit ans.
«Donald Trump veut surtout nous faire croire que ce pays est désespérément divisé entre nous et eux, entre les vrais Américains qui le soutiennent et les étrangers qui ne le soutiennent pas. Et il veut nous faire croire que nous serons plus riches et plus en sécurité si nous lui donnons le pouvoir de remettre ces «autres» à leur place. C’est l’un des plus vieux stratagèmes de la politique, de la part d’un homme dont le comportement est devenu assez ringard. Nous n’avons pas besoin de quatre années supplémentaires de fanfaronnades et de chaos. Nous avons vu ce film, et nous savons tous que la suite est généralement pire.»
Finalement, Obama a voulu rappeler aux Américains que Kamala Harris est le contraire complet de Trump et qu’elle travaillerait pour tous les citoyens, peu importe leur choix électoral.
«Kamala Harris ne se concentrera pas sur ses problèmes, elle se concentrera sur les vôtres. En tant que présidente, elle ne se contentera pas de satisfaire ses propres électeurs et de punir ceux qui refusent de plier le genou. Elle travaillera au nom de chaque Américain.»