(CHRONIQUE)
La venue de nouvelles consoles sur le marché est toujours un moment excitant à vivre. C’est un événement rare qui se répète une seule fois par génération. Celle en cours a débuté il y a environ 7 ans, donc il était grand temps d’en savoir plus sur le futur de l’industrie.
Microsoft et Sony ont traîné de la patte avant d’annoncer les détails de ce qui attend les joueurs à l’automne. Il faut dire que sans salon E3 pour tout lâcher d’un coup, les fabricants ont préféré attendre avant de révéler leurs plans. Au final, c’est en septembre que les technicalités derrière la Xbox Series X et la PlayStation 5 ont été révélées.
Les deux géants de l’industrie se livraient à un jeu du chat et de la souris pour ne pas révéler le prix de leur console en premier. Après une fuite, Microsoft n’a eu d’autre choix que de plonger et d’officialiser ses plans pour la Xbox Series X. Sony a emboîté le pas quelques jours après avec son événement showcase diffusé le 16 septembre.
Jusqu’ici, rien de bien particulier, ne serait-ce une attente plus longue qu’à l’habitude expliquée en partie par les chamboulements liés à la COVID-19. C’est le showcase et surtout la communication autour de cette présentation qui ont fait défaut pour le camp Sony.
Succession de bévues entourant la PlayStation 5
On nous annonce d’abord que les jeux PlayStation 5 seront vendus 10 $ de plus que sur PlayStation 4. Un sujet dont j’ai déjà parlé à quelques reprises et qui est toujours objet de polémique. Le problème, c’est qu’on nous a envoyé cette information sans cérémonie pour ne pas dire en catimini.
Après, Sony vantait le nombre d’exclusivités sur sa console PlayStation 5. Au final, il n’y en aura que trois au lancement : Astro’s Playroom installé sur la console, le jeu de démolition Destruction AllStars et le remake de Demon’s Souls. Les autres gros canons présumés de la console auront droit à une version PlayStation 4, par exemple Horizon: Forbidden West, Spider-Man: Miles Morales et Sackboy: A Big Adventure.
À noter que je parle ici des exclusivités au lancement de la console, donc oui je suis conscient que des titres comme Final Fantasy XVI sont excitants pour bien des joueurs et feront la différence sur PlayStation 5. Encore ici cependant, plusieurs exclusivités ne le sont que pour une durée limitée, donc la définition d’exclusivité n’est pas aussi franche qu’on pourrait le penser.
Cerise sur le gâteau, les précommandes. Sony nous avait promis qu’il n’y aurait pas de surprise à ce sujet, mais je ne vous apprends rien en disant que c’était un fiasco. Mon collègue Antoine a recensé les endroits où il était possible de précommander la PlayStation 5 au Canada, mais tout s’est déroulé de façon très chaotique. J’ai été parmi les chanceux à obtenir ma précommande, mais Sony a manqué son coup en ne spécifiant pas quand les consommateurs pourraient s’en prévaloir. Ce qui donne des résultats comme celui-ci :
Chaque génération trouve ses scalpers, mais les fabricants facilitent un tel comportement lorsqu’ils ne communiquent pas bien leurs plans. Il y a aussi toute la question de stock qui demeure floue, même si nous savons que Sony a déployé des efforts en ce sens.
Autre coup dur, le prix des jeux PlayStation 5 en Europe. Nos cousins d’outre-mer goûteront un peu à notre médecine avec le taux de change. Ici, un jeu PlayStation 5 sera vendu 89,99 $ plus taxes. En Europe, ce sera 80 euros. Donc 125 $ pour un jeu de nouvelle génération sur le vieux continent. Une vraie claque au visage pour les joueurs là-bas dont la devise n’a pas du tout été respectée dans cet échange.
Enfin, nous ne savons pratiquement rien sur la rétrocompatibilité et la machine elle-même. Sony nous promet que la plupart des jeux PlayStation 4 seront jouables sur PlayStation 5, mais qu’en est-il des générations antérieures? J’aurais aussi apprécié voir l’interface utilisateur (UI) de la console, le démarrage d’un jeu à partir du menu principal. Tout semble encore se dérouler dans le plus grand secret à environ 2 mois de la sortie!
Je suis enthousiasmé par la sortie prochaine de la console PlayStation 5. Pour ce qui est du comment ces informations nous sont présentées, on repassera.
Un texte de Michael Bertiaux de Jeux.ca