Fondée le 12 janvier 2000, AlphaDream ferme ses donc portes avec pertes et fracas un peu moins de 20 ans après sa naissance. Cette entreprise était le fruit du dur labeur de Tetsuo Mizuno, un homme d’affaire loin d’être un inconnu dans l’industrie. Avant de se jeter à l’eau, il était le directeur d’une petite société pas connue du tout, Square. En fait, une bonne partie de son personnel était constituée d’anciens de la boîte à l’origine des Final Fantasy.
Il succède à Masafumi Miyamoto (le fondateur) à la tête de Square en 1991. À cette époque, l’accent est bien évidemment mis sur la Super NES au détriment de la Game Boy notamment. C’est le début de l’âge d’or de Square. Les « million sellers » s’enchaînent les uns à la suite des autres. Final Fantasy IV, V et VI mais aussi Front Mission, et surtout Chrono Trigger dont il sera le producteur. Il déplacera aussi le siège social vers l’Arco Tower dans le quartier de Meguro à Tokyo en 1995.
En 1996, alors que l’entreprise a jeté son dévolu sur la PlayStation et délaissé Nintendo au grand dam de Yamauchi, Mizuno cède sa place de président à Tomoyuki Takeichi et devient président du conseil d’administration de Square. C’est également sous son impulsion qu’est fondée Digicube, une branche de Square dédiée à la vente et distribution de produits de la firme et notamment des produits dérivées comme les guides Ultimania ou les bandes-sonores.
Muizuno quittera Square en 1998 et fondera AlphaDream en 2000 donc avec d’anciens de ses collègues du fabricant de RPG dont Chihiro Fujioka (réalisateur de Super Mario RPG, entre autres). C’est par ailleurs grâce à lui et à ses liens étroits avec Nintendo qu’AlphaDream récupérera la licence Mario pour donner la série de RPG que l’on a connu sur consoles portables.
Les jeux d’AlphaDream
Son entreprise sur les rails, Mizuno s’entoure d’une équipe d’experts en jeu de rôle et part à la conquête de la console portable délaissée par Square, la Game Boy. Leur premier jeu est Koto Battle: Tengai no Moribito, un RPG incluant de la collecte de cartes paru en mars 2001 sur Game Boy Color et auto-édité. Ce premier succès leur permet de se faire remarquer par Nintendo qui prendra la relève côté édition. C’est ainsi qu’arrivent Tomato Adventure, leur premier jeu pour Game Boy Advance en janvier 2002, suivi de Hamtaro Rainbow Rescue (inédit en Amérique du Nord) en mai 2003. Ce dernier servira de test pour les mini-jeux dont certains se retrouveront dans leur prochain hit.
Ce hit, c’est bien entendu Mario & Luigi Superstar Saga. Il s’agit avant tout un jeu de rôle. Simplifié certes mais pas simpliste. Les combats nécessitent une certaine habileté puisque comme dans Super Mario RPG ou Paper Mario, une pression sur le bon bouton au bon moment peut accroître les dégâts. Ce timing nous amène à rester vigilant lors des affrontements. Le scénario, qui consiste à rattraper un antagoniste qui a volé, non pas la Princesse Peach, mais sa voix, n’est pas des plus palpitants mais il se laisse suivre.
Grâce au savant marketing de Nintendo, ce bijou se vendra à près de 2 millions d’exemplaires sans compter l’Europe. Le jeu donnera naissance à une série avec remakes et portages à la clé. Le dernier épisode en date était le second remake du troisième volet (Voyage au centre de Bowser) avec un scénario additionnel paru sur Nintendo 3DS en janvier 2019.
Mais ce n’était pas le dernier jeu d’AlphaDream. Leur dernière parution est en effet Kedama no Gonji Fit End Run, un runner pour iOS et Android paru en avril 2019.
Les raisons de la fermeture, de mauvaises ventes
Comme l’indique le journal français Le Monde, la raison pour laquelle AlphaDream est contrainte de fermer est à cause des mauvaises ventes de ces jeux. Non seulement les remakes ne se sont pas bien vendus mais en plus, le dernier en date a contraint Nintendo à annuler des jeux 3DS pour y pallier. D’autre part, on apprend toujours par le même biais que Paper Jam Bros., le spin-off de Paper Mario et dernier épisode original, avait connu le pire démarrage de la série. Et la publication d’indiquer que les ventes de jeux de rôle Mario n’ont cessé de baisser depuis 2009?
Activision et Beenox ont dévoilé une tonne d’informations au sujet des saisons 4 à 6 du jeu de course Crash Team Racing Nitro-Fueled (lire ma critique ici). Voici les détails que vous devez savoir :
Grand Prix « Spooky »
- Piste « Nina’s Nightmare »
- Kart « Skull Rider »
- Personnage Nina Cortex
Grand Prix « Neon Circus »
- Piste « Carnival »
- Kart « Pressurizer »
- Personnage secret
Grand Prix « Winter Festival »
- Piste « Gingerbread Joyride »
- Kart « Nitro Sleigh »
- Personnage secret
Ces mises à jour seront offertes gratuitement. Crash Team Racing Nitro-Fueled est un remaster du jeu sorti en 1999 sur PlayStation. Il est offert sur PlayStation 4, Switch et Xbox One depuis le 21 juin.
Si vous suivez un peu le monde de l’art, vous n’êtes pas sans savoir que le Musée des Beaux-Arts de Montréal accueille en ce moment des artefacts uniques pour une exposition qui l’est tout autant. En effet depuis le 14 septembre, ce lieu d’exception est devenu l’abri de six momies égyptiennes prêtées par le British Museum. Intitulée « Momies égyptiennes ? Passé retrouvé, mystères dévoilés », cette exposition bénéficie de l’aide d’Ubisoft sur un point en particulier.
L’éditeur français puise dans l’histoire pour ses jeux, ce n’est pas nouveau. C’est en particulier la série Assassin’s Creed qui en profite. Chacun des titres canoniques se déroulant en effet dans une période donnée. Mais c’est tout récemment qu’Ubisoft a dévoilé sa gamme Discovery Tour. Et quel jeu l’a inaugurée ? Assassin’s Creed Origins. Où et quand se déroule-t-il ? Dans l’Égypte Antique. Tiens, tiens? C’est ainsi que le programme Discovery Tour : Égypte Ancienne est disponible sur certains postes au sein de l’exposition du Musée des Beaux-Arts.
Rendez-vous compte! Non seulement la représentation du Musée vous permet de voir de véritables artefacts dont certains datent de près de 3000 ans, mais en plus vous pouvez évoluer dans l’Égypte Ancienne et continuer d’apprendre grâce au programme dUbisoft! Je ne sais pas pour vous, mais ça me motive vraiment à me déplacer pour découvrir cela! L’exposition se terminera le 2 février 2020 mais n’attendez pas!
Sorti en février 2019, Apex Legends prépare déjà le terrain pour sa saison 3 « Meltdown » prévue demain. Le jeu gratuit de type Battle Royale développé par Respawn Entertainment vous en fera voir de toutes les couleurs. Voici un condensé des informations utiles à savoir avant de vous connecter le 1er octobre.
Un petit nouveau : Crypto
Meltdown introduira un nouveau héros à Apex Legends qui porte le nom de Crypto. Sur le champ de bataille, il est en mesure d’utiliser un drone pour identifier des ennemis à proximité et demeurer à l’abri des fusillades. Crypto est décrit comme un héros pour contrer les stratégies agressives.
Une nouvelle carte : World’s Edge
Il était temps : les héros d’Apex Legends pourront se livrer des batailles dans une toute nouvelle zone sur la planète Talos. Depuis des mois passés sur King’s Canyon, changer d’air fera le plus grand bien.
Une nouvelle Battle Pass
Offerte quelques semaines après la sortie d’Apex Legends, la Battle Pass fera son retour pour la saison 3. Respawn a prévu plus de 100 récompenses exclusives dont des décalques uniques et des costumes spéciaux.
Une nouvelle arme : le charge rifle
Éliminez vos adversaires avec cette arme destructive à base d’énergie.
Parties classées : le nouveau système prêt à l’action
Demain marquera aussi le début d’une nouvelle saison pour l’aspect compétitif d’Apex Legends. Le matchmaking sera amélioré et votre rang sera réinitialisé pour mieux s’adapter au classement ELO. Vous pouvez lire tous les détails ici.
Apex Legends est disponible sur PC, PlayStation 4 et Xbox One.
Shawn Layden quitte PlayStation
Le président de Sony Interactive Entertainment Worldwide Studios (SIE), Shawn Layden, ne sera plus à la barre des projets exclusifs développés sur PlayStation. Sony en a fait l’annonce sur son compte Twitter officiel :
C’est avec beaucoup d’émotion que nous annoncons le départ du président Shawn Layden. Son leadership visionnaire nous manquera énormément. Nous lui souhaitons du succès dans ses projets futurs et nous sommes profondément reconnaissants pour ses années de service. Merci pour tout, Shawn!
Shawn Layden occupait ce rôle depuis 2014 après avoir succédé à Jack Tretton. Celui qui était président jusqu’à tout récemment compte plus de 30 ans d’expérience dans l’industrie.
Sony n’a pas fourni d’autres informations au sujet de ce départ volontaire.
Sur son blogue officiel, Sony a annoncé une réduction majeure du prix pour son service de cloud gaming PlayStation Now. Sans doute pour mieux concurrencer l’arrivée en novembre de Stadia par Google, le géant du jeu vidéo coupe de moitié le coût d’abonnement au PlayStation Now!
D’accord, au Canada ce n’est pas tout à fait un rabais de 50 %. Le prix mensuel passe de 19,99 $ à 12,99 $. C’est aux États-Unis que la différence se fait le plus sentir, le prix chutant de 19,99 $ à 9,99 $ (dollars américains). Si vous désirez acheter un abonnement annuel, le prix au Canada est fixé à 59,99 $ (anciennement 99,99 $).
Sony a tôt fait de rappeler que son service de cloud gaming est le plus exhaustif de l’industrie avec ses 800+ titres. De plus, la société a annoncé la venue de plusieurs nouveaux hits qui plairont aux abonnés PlayStation Now à coup sûr :
- God of War
- Grand Theft Auto V (contenu en ligne disponible seulement avec la version téléchargée)
- inFAMOUS Second Son
- Uncharted 4: A Thief’s End
Ces jeux seront disponibles jusqu’au 2 janvier 2020. Chaque mois, Sony compte offrir d’autres titres acclamés pour une durée limitée en plus des jeux ajoutés normalement au service PlayStation Now.
Bande-annonce : le futur de PlayStation Now
Mario Kart Tour est débarqué sur nos téléphones mobiles la semaine dernière.
Somme toute, c’est un bon jeu. Personnellement, les contrôles me conviennent, la glisse fonctionne bien, et le jeu est vraiment beau, sans oublier la musique sublime, comme dans tous les jeux de Mario Kart.
C’est aussi un piège avaricieux qui vise à prendre au piège les gens les plus vulnérables.
Un jeu gratuit et hors de prix
Mario Kart Tour est un classique jeu «Free to play» (si je pouvais mettre de plus gros guillemets, je le ferais).
Vous pouvez télécharger le jeu gratuitement. Par contre, si vous voulez de nouveaux personnages, de nouvelles voitures, ou simplement progresser plus rapidement, vous devrez dépenser des rubis.
On vous offre des rubis gratuitement quand vous complétez des objectifs, mais ceux-ci sont distribués au compte-goutte. Si vous voulez avoir un nombre de rubis suffisant pour vous acheter le personnage de vos rêves, vous devrez mettre la main à la poche.
Et encore là, vous n’êtes pas certains d’obtenir le personnage convoité. Pourquoi se contenter de vendre des personnages quand on peut en plus les cacher derrière un peu de gambling?
J’apprécie beaucoup Pauline, la mairesse de New Donk City. Mais en ce moment, si je veux jouer avec l’ancienne flamme de Mario, je dois l’obtenir dans un tuyau.
Ces tuyaux sont un lootbox déguisé, tout simplement. Chaque pige coûte 5 rubis, ou 45 rubis pour 10 piges (un rabais de 10%, quelle aubaine!)
Mais ce n’est pas encore tout!
Vous êtes limités à 100 piges par tuyau. Vite de même, ça pourrait paraître comme une façon de limiter les joueurs compulsifs: au bout de 100 piges, vous serez sûrs d’avoir le personnage convoité.
Mario Kart Tour n’est pas si généreux. Si vous lisez les petits caractères, vous verrez que vous n’êtes pas assurés de gagner tous les prix offerts en «vidant» le tuyau.
Bref, vous pourriez très bien dépenser 450 rubis et quand même ne pas avoir Pauline.
Heureusement, vous avez une boutique où vous pouvez dépenser les sous accumulés lors des courses pour acheter des personnages, karts ou parachutes à la pièce.
Mais comme il y a une limite au nombre de pièces que vous pouvez accumuler par jour en faisant des courses (300 par jour), vous risquez de manquer de pièces.
La solution? Sortir la carte de crédit, évidemment.
Un petit calcul et des gros chiffres
Imaginez que vous voulez obtenir toutes les récompenses offertes lors de cette saison (parce que les récompenses changeront périodiquement).
Premièrement, vous aurez probablement besoin de vider le tuyau. Disons que vous arrivez à accumuler 100 rubis en jouant gratuitement au jeu (et pour y avoir mis quelques heures, je suis généreux).
Si vous êtes patients et que vous n’achetez jamais de tirs de tuyaux à l’unité, mais que vous attendez toujours de bénéficier de l’offre 10 tirs/45 rubis, il vous manquera quand même 350 rubis.
Sur la boutique, 135 rubis coûtent 100$, et 93 rubis coûtent 70$. Il vous en coûtera donc 270$ simplement pour vider le tuyau, et ainsi espérer obtenir Mario déguisé en New Yorkais des années 20, Pauline, ainsi que le Kart taxi.
Mais justement, si vous voulez jouer Mario (tsé, le Mario dans Mario Kart?), le tuyau ne suffira pas. Il vous faudra acheter le pack de New York, qui contient 45 rubis, 5 tickets d’étoile et le plombier moustachu.
Le prix? 27,99$.
ET CE N’EST TOUJOURS PAS TOUT.
Mario Kart Tour propose également un abonnement mensuel, la passe or. Cette passe est essentielle si vous voulez remporter davantage de récompenses, et surtout, si vous voulez jouer en 200cc, mode indisponible pour la plèbe sans passe or.
Cet abonnement vous coûtera 6,50$ par mois.
Alors, pour débloquer tout le contenu de cette saison, il vous en coûtera, au bas mot, 304,50$. Ce montant n’inclut qu’un seul mois d’abonnement, et ne compte pas les autres objets que vous pourriez avoir envie d’acheter, comme les tickets qui permettent d’améliorer votre équipement ou d’avoir accès à plus d’objets lors de vos courses.
Des dépenses pas si optionnelles que ça
J’entends déjà les détracteurs me dire: «Oui, mais ce sont des dépenses optionnelles!»
Vraiment?
Mario Kart Tour fait tout pour que ces dépenses soient le moins optionnelles possible.
Pour chaque course, les personnages, karts et parachutes sont divisés en trois classes. Plus votre combinaison est agencée avec le circuit, plus vous partez avec de l’avance au niveau des points. Et ce sont ces mêmes points qui déterminent à combien d’étoiles vous aurez droit à la fin de la course (ces étoiles vous permettant de progresser dans le jeu).
Ainsi, il m’est arrivé souvent de terminer premier dans une course… mais de ne quand même obtenir que 3 ou 4 étoiles sur 5 parce que mon personnage ne «fittait» pas assez avec la course.
Si seulement j’avais ouvert mon porte-feuille pour avoir Pauline!
Avoir un personnage adapté au circuit vous donne également un énorme avantage, parce que vous pouvez avoir jusqu’à 3 objets à la fois au lieu d’un seul, et même déclencher la frénésie, qui vous donne un nombre illimité d’objets pendant un court laps de temps.
Vous imaginez avoir un arsenal infini de carapaces bleues? Un pouvoir à faire rougir Thanos.
Même pour obtenir les récompenses gratuites vous pourriez avoir à débourser. Un des défis vous demande de compléter une course avec un certain plombier moustachu… qui coûte 27,99$.
En quoi est-ce une récompense gratuite?
Un bon jeu… mais pas autant qu’un jeu de Switch
Mario Kart Tour est amusant. Mais s’il doit vous en coûter plus de 300$ pour une seule saison du jeu (d’ici quelques mois, tout ça sera à refaire), en plus de 78$ d’abonnement par année, est-ce que ça vaut la peine?
Rendu là, vous pourriez simplement acheter une Switch et Mario Kart 8 Deluxe. Il vous en coûtera 475$, et vous aurez un accès illimité au meilleur Mario Kart de tous les temps, et ça, sans avoir peur que le jeu essaie de vous faire sortir votre carte de crédit à chaque détour.
Et si vous avez une petite susceptibilité au gambling compulsif, vous n’aurez pas à craindre que votre séance de Mario Kart ne vous attire vers l’abîme.
C’est rushant, les jeux mobiles.
Par voie de communiqué, Nintendo a annoncé l’arrivée prochaine de Brain Age: Nintendo Switch Training sur sa console hybride. Les fans de puzzles pourront mettre la main sur le jeu à compter du 27 décembre au Japon. Aucune date internationale n’a été dévoilée pour le moment.
Brain Age avait fait sensation sur DS. Le premier jeu de la série a vu le jour en 2005. Sur Switch, quelques nouveautés seront du programme, notamment l’utilisation de la caméra infrarouge à détecteur de mouvements. Deux joueurs pourront également se lancer des défis grâce à des exercices compétitifs.
Les développeurs de Brain Age: Nintendo Switch Training ont aussi pensé à la programmation d’alarmes pour les entraînements, à des sommaires des performances envoyés par courriel, des tableaux de meilleurs pointages en ligne et même des tournois à l’échelle planétaire.
Voici quelques informations utiles contenues dans le communiqué :
- 5 jeux nécessitent une manette Joy-Con et ne sont donc pas compatibles avec la Nintendo Switch Lite
- Brain Age n’est pas compatible avec les Joy-Con jumelés ni leurs poignées. Il faut utiliser ces manettes de côté seulement
- Dans un même ordre d’idées, Brain Age n’est pas compatible avec la manette Pro de la Switch
Visitez le site officiel (japonais) à l’adresse suivante : https://www.nintendo.co.jp/switch/as3ma/index.html
Bande-annonce de Brain Age: Nintendo Switch Training
Publicité de Brain Age: Nintendo Switch Training
C’est une journée historique mes amis. On l’entend partout et ils ont raison. Ce 27 septembre 2019 restera dans les annales. Pourquoi? Parce que non pas un, ni deux ou trois mais bien quatre jeux Dragon Quest sont disponibles dès aujourd’hui sur Nintendo Switch! On ne se moque pas de nous pour une fois.
Pour un peu de détail, ce sont précisément Dragon Quest, sa suite (le II), son antépisode (le III) et Dragon Quest XI qui sont arrivés sur le Nintendo eShop. L’occasion pour les jeunes et moins jeunes de découvrir ou retomber en enfance avec les origines de cette saga. Véritable pierre angulaire du jeu vidéo (on en reparlera sous un autre format), Dragon Quest a permis au J-RPG d’acquérir ses lettres de noblesse en 1986 lors de sa sortie sur Famicom. Il faudra attendre 1989 avant de le voir arriver sur NES et encore, seulement en Amérique du Nord. C’est donc la première fois que l’Europe peut découvrir cette première trilogie, communément baptisée trilogie Eldrick. Historique, on vous dit!
Malheureusement, ils sont vendus séparément, à des prix différents et uniquement en version numérique dans cette partie du monde. Une version physique regroupant les trois jeux sur la même cartouche sera disponible en octobre en Asie (hors Japon) et l’anglais est compris dans les langues disponibles.
Quant au XI, cette version Switch, avec tous ses ajouts, met à l’amende la version PlayStation 4 parue l’an passé. On parle d’un mode 16-bits, et d’une bande-son orchestrale par exemple. Rien que pour ça, c’est une expérience supérieure.
Alors, allez-vous craquer?
Si vous lisez régulièrement Jeux.ca, vous savez que les avis divergent quant à savoir quel est le meilleur des Zelda. Pour certains c’est Ocarina of Time (un classique), pour d’autres Zelda II The Adventure of Link (curieux). Pour moi, c’est et ça restera Link’s Awakening. Depuis que je l’ai découvert sur Game Boy dans les années 90, ce jeu m’a toujours suivi, séduit et subjugué. Taillé pour la portable de Nintendo, il n’était ni trop long, ni trop court et surtout pas trop difficile.
Eh bien cette version 2019 est dans la même veine ajoutant des couleurs vives pour rendre l’île de Cocolint plus vraie que nature. Les graphismes sont vraiment incroyables et on se croirait dans un diorama. Tout à l’air si solide et tangible que l’on voudrait pouvoir toucher, sentir et respirer l’air de cette île, ô combien mystérieuse. On est sous le charme du début à la fin.
Le plus extraordinaire des Zelda
Bref rappel pour ceux qui ne connaitraient pas l’original. Il s’agit d’un jeu Game Boy paru en 1993 et développé par une équipe différente des précédents titres de la série. C’est à dire sans la supervision de Miyamoto, ce qui explique pourquoi il est si différent. On garde la même structure que A Link to the Past, à savoir l’exploration de donjons successifs renfermant des objets nécessaires à la progression. Pensé comme un spin-off, ici point de Princesse Zelda ou même de Triforce.
Sur Nintendo Switch, c’est la même chose en plus beau. Parmi les changements notables, citons l’utilisation de presque toutes les touches. Alors que sur Game Boy on n’avait que deux boutons, on en a beaucoup plus sur la dernière console de Nintendo. Par exemple, le bouclier s’utilise avec R, l’épée avec B, tandis que A sert à parler aux gens ou à soulever des objets. X et Y quant à eux servent à utiliser les différents objets interchangeables via le menu. Enfin, la touche L sert à activer les Bottes de Pégase. Les allers-retours dans le menu sont beaucoup moins fréquents qu’avant et c’est un vrai plaisir. L’ingéniosité de Nintendo dans toute sa splendeur.
Que dire de la musique si ce n’est qu’elle se marie à merveille avec les graphismes tout mignons. Flûte, violon, avec même un peu de chiptune pour rappeler les racines ancestrales. On est conquis.
La traduction française a été quelque peu revue mais très légèrement, le travail de base étant suffisamment qualitatif.
Quelques écueils en écume
Même avec autant de qualités, The Legend of Zelda Link’s Awakening 2019 n’est pas exempt de défauts. Le plus visible est la baisse de framerate. Contrairement à Persona 5 qui cachait ses limites techniques par une direction artistique maline, Link’s Awakening 2019 en affiche autant que possible causant ainsi des ralentissements fréquents et franchement désagréables. Plus pernicieux par contre, la 3D amène une certaine imprécision et une absence de logique dans certaines situations. Je m’explique: quand un monstre se trouve derrière un rocher et que le coup d’épée l’atteint, il ne meurt pas. Il faut à tout prix déplacer le rocher pour affronter le monstre. Ce ne serait pas arrivé pas dans le jeu 2D. Le joystick rend également les déplacements moins précis qu’avec une croix directionnelle. On aurait aimé avoir le choix de l’utiliser d’ailleurs mais elle ne sert qu’à voir les étages dans un seul donjon (le 7).
Tout comme on n’est pas très impressionné par l’éditeur de donjons de notre côté. On aurait préféré un ou plusieurs donjons optionnels reprenant les mécaniques du jeu.
Malgré tout, The Legend of Zelda Link’s Awakening 2019 reste merveilleux, sans atteindre la maestria de l’original qui nous avait tous surpris à l’époque. Mais c’est toujours préférable à un Breath of Wild vide, qui s’éloigne trop de la formule habituelle mais qui mérite une suite selon Nintendo. À quand une suite sur une autre île ou un remake de même facture des autres volets Game Boy (Oracle of Ages, Oracle of Seasons, Minish Cap) ? Là on re-dépenserait 91 $ sans sourciller.