La seule et unique clinique qui pratiquait l’avortement au Nouveau-Brunswick vient de fermer ses portes par manque de moyens financiers. Puisque les lois provinciales encadrant l’avortement interdissent qu’il soit pratiqué ailleurs que dans des établissements hospitaliers, la clinique privée 554 survivait, dans les derniers temps, grâce à des donations de la communauté. C’est absolument consternant.
La Presse révèle aussi que si au Québec, une cinquantaines d’hôpitaux et cliniques pratiquent l’avortement, au Nouveau-Brunswick, les personnes qui désirent une interruption volontaire de grossesse doivent maintenant se rendre à un des deux hôpitaux de Moncton ou à celui de Bathurst maintenant que la clinique de Fredericton est fermée.
Pour plusieurs, cela impliquera des déplacements de plus d’une centaine de kilomètres, ce qui nécessite évidemment des ressources financières et matérielles (comme une voiture ou l’accès à un permis de conduire).
Le directeur médical de la clinique en question, Dr Adrian Eoin Edgar, a dû annoncer la triste nouvelle sur les réseaux sociaux et implore les chefs de partis fédéraux d’agir. « Je suis attristé que durant cette campagne électorale, nos leaders aient mis l’accent sur la possibilité de rouvrir ou non le débat sur l’avortement plutôt que sur la réelle crise actuelle : l’accès. » peut-on lire dans La Presse.
Pour l’instant, Jagmeet Singh a été le seul à répondre à cette nouvelle; il affirme par voie de communiqué que « les néo-démocrates feront de l’expansion de l’accès aux services d’avortement une priorité afin que des établissements comme la Clinique 554 puissent continuer à servir leurs collectivités ».
Source: La Presse