Hier soir, je discutais avec ma grand-maman et nous parlions de parentalité à travers les époques.
Elle me disait: «Le problème aujourd’hui, c’est que les parents veulent être heureux en plus d’être parents! Nous, nous avions arrêté nos loisirs en devenant parents, c’était ainsi.»
Nous voulons être heureux tout en étant parents. Nous voulons tout! Le beurre et l’argent du beurre! Nous voulons nous épanouir dans un travail qui nous ressemble. Nous voulons nous maintenir en bonne santé en allant à la salle de sport régulièrement et en mangeant sainement des plats que nous aurons préparés. Nous voulons un loisir qui nous fera du bien. Nous voulons avoir du temps de qualité avec nos enfants. Nous voulons entretenir la flamme dans notre couple à travers tout cela. Nous voulons être heureux. Nous voulons que nos enfants soient heureux, que notre couple soit fort, que notre conjoint soit heureux, nous voulons tout.
Est-ce un problème?
Notre première réaction était de dire non.
Nous avons droit au bonheur. Bien sûr, nous avons droit au bonheur! Cependant, le fait de trop en vouloir est possiblement problématique parfois. Effectivement, nous en voulons tellement que nous n’arrivons jamais à atteindre nos objectifs. Cela nous fait vivre de l’angoisse infinie ainsi que des échecs répétitifs.
Dans la vraie vie et pas dans Instagram, y-a-t-il vraiment un parent qui arrive à travailler à temps plein, pratiquer un sport chaque jour, cuisiner toujours des plats et collations, être là tous les matins et les soirs avec leurs enfants pour jouer avec eux, avoir chaque semaine un temps en amoureux, avoir une maison toujours ultra propre et bien rangée, etc.?
La vérité c’est que non, personne n’y arrive.
Nos attentes sont trop élevées.
Nous pensons faire ce que personne avant nous n’a pu faire. Même nos grand-mamans, qui étaient la plupart du temps femmes au foyer, ont souvent dû arrêter leur loisir. Loin de moi l’idée de vous encourager vers cette voie, mais pour une conciliation travail-famille réussie, nous devons absolument diminuer nos attentes, cela est essentiel. La vaisselle pourrait parfois ou souvent déborder dans l’évier de la cuisine. Les Lego pourraient traîner un peu partout. C’est à vous de déterminer vos priorités et de vous y tenir. Si votre priorité est de pratiquer un sport, peut-être devrez-vous diminuer vos attentes face à l’état de rangement de la maison. Si votre priorité est le ménage, peut-être devrez-vous travailler un peu moins ou alors faire du ménage lorsque vous passez du temps avec vos enfants (d’ailleurs, ceux-ci aiment souvent nous aider, du moins avant l’adolescence!).
Alors qu’une nouvelle année scolaire débute, le moment est idéal pour faire le point.
Déterminez quelles sont vos priorités et planifiez votre horaire autour de ces priorités en restant réaliste.
Si vous avez trop de priorité et pas assez de temps, vous pourriez envisager d’avoir de l’aide et de déléguer certaines tâches. Vous pourriez solliciter un frère ou une sœur pour amener votre plus jeune à son cours de danse.
Vous pourriez aussi engager une personne pour vous aider dans les tâches ménagères, etc. Le but est simplement de niveler vos attentes face à vous-même afin de ne pas être constamment en état d’échec.
Vous n’avez que 24 heures dans une journée, ne l’oubliez pas!
