À la suite d’une loi votée en novembre, les premiers coffee shops ont ouvert leurs portes mercredi (1er janvier) dans le Colorado, où les consommateurs pourront acheter légalement, à condition d’avoir au moins 21 ans, jusqu’à 28 grammes de cannabis à chaque visite. Dans l’État de Washington, dans le nord-ouest du pays, les premiers magasins devraient ouvrir d’ici le printemps.
Au Kush Club à Denver, dans le Colorado, on vend maintenant l’herbe sous différentes formes. Sur le comptoir, des bocaux de semences portent des noms évocateurs comme Fraises Kush, Amnésie, Diesel acide, Chèvre dorée ou Crack vert. On y trouve aussi des bonbons enrobés de THC, l’agent chimique actif du cannabis.
Le propriétaire de la boutique, Darin Smith, s’attend désormais à accueillir quelque 400 consommateurs par jour, maintenant que la vente est légale, contre une centaine lorsqu’il vendait la drogue uniquement à des fins thérapeutiques.
Le principal groupe de pression pour la légalisation du cannabis, le Marijuana Policy Project (MPP), a salué dans un communiqué « la fin de la Prohibition du cannabis », en référence aux 13 années (1920-1933) pendant lesquelles l’alcool était interdit aux États-Unis.
Cette loi est une première sur le continent américain, où la politique combinait plutôt interdiction et répression pour les consommateurs, et lutte armée contre les producteurs et les trafiquants.
Mais en mai, l’Organisation des États américains (OEA) (pays du continent hors Cuba) a publié un rapport invitant à étudier une éventuelle légalisation du cannabis.
Et le 10 décembre, le Sénat uruguayen a approuvé la légalisation de la production et la vente de cannabis avec une mise en oeuvre au premier semestre 2014.
Le Mexique commence à l’envisager, et le Canada envisage de se contenter d’infliger une amende aux consommateurs de cannabis.